Athmani A
Union Nationale des Ingénieurs Constructeurs, Constantine, Algérie
Initialement établi pour un dimensionnement en force(FBD) le code RPA 99 version 2003 présente des
incohérences quand au comportement global inélastique traduit à travers un coefficient de comportement
global figé ne garantissant pas une rigidité minimale pour le niveau de ductilité concordant. Le concepteur
se trouve dans l’impossibilité de fixer les demandes de résistance et de déformation résultante. Vu
l’incidence de la flexibilité structurelle (T) sur ce facteur (R) ; un travail d’évaluation a été mené afin de
situer leur limites dans la procédure de dimensionnement. Dans l’esprit de hisser notre code afin qu’il
puisse répondre à différents niveaux de performance (PBD) exprimés généralemenr en terme de
déformation limite ; des recommandations spécifiques à ces deux facteurs sont formulées au sein de cet
article fonction d’un déplacement relatif de niveau. Cet alternative offre la possibilité d’ajuster le niveau
de demande de résistance requis concordant avec le niveau de ductilité désiré (introduit tacitement à
travers des recommandations spécifiques aux aciers).
Mots clés : FBD, PBD, demande de ductilité, endommagement, période limite, facteur de comportement,
déplacemt relatif de niveau.
1. INTRODUCTION
Malgré l’évolution de la réglementation parasismique de part le monde, les procédures d’analyse élastique
restent la pierre angulaire dans la pratique du dimensionnement parasismique en Algérie. La méthode
basée sur la force latérale prend en compte la réponse non linéaire d’un système parasismique à travers le
facteur modificateur de la réponse R appelé aussi facteur de comportement. Ce facteur a été initialement
introduit vers la fin des années 70, et sert à réduire l’effort tranchant de base (Ve) calculé à partir de
V S .W
l’analyse élastique en utilisant un spectre de réponse ayant 5% (Sa,5) d’amortissement: V = e = a ,5
R R
(1). Comme il a été décrit par l’ATC- 1995a [1], les valeurs attribuées à ce facteur par les codes
américains (NEHRP, UBC et SEAOC) n’ont aucune base technique et elles sont issues des facteurs
empiriques de la force horizontale adoptés par le code SEAOC 1959 [2]. Comme le code RPA [3] a été
initialement établi dans le format du code américain UBC, ceci confirme le caractère empirique du
coefficient de comportement R, c'est-à-dire que ses valeurs n’ont aucune base technique et leurs fiabilités
sur la performance présumée de la réponse parasismique restent donc inconnues. Afin de garantir la
rigidité minimale requise, le code RPA99 [4] préconise une limite sur la période comme facteur de
contrôle dans le processus de dimensionnement fonction du système structurel. Il s’avère donc rationnel
de définir une période limite en se basant sur une déformation limite que sur des expressions empiriques
basées essentiellement sur une description générale du système structurel et de sa géométrie. Pour cette
raison, le niveau de ductilité global (µ) à attribuer au coefficient réducteur de la force élastique R µ = R Q
est déterminé en exploitant les relations R − µ − Tn communément reconnues à travers le monde relations
[5]. La réponse sismique des systèmes inélastiques peut être alors estimée à l’aide de méthodes
analytiques approchées. Le travail d’investigation mené a permis de proposer des expressions pour ces
deux facteurs; appropriés pour être incorporés dans une procédure de dimensionnement en performance.
2. COMPORTEMENT GLOBAL
2. 1. Facteur de comportement R
4 RPA 9 9
Rµ
N et H
3 P rie stle y
Mira n da -Be rt ero
2 K ra winkle r- Nasse r
V -F-F
1
0
0 0,5 1 1,5 2
Période T en (s)
2.5 2.5
R
R
2 2
0 0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
T (s) T (s)
L’évaluation de la période est conduite dans l’esprit de l’introduire dans un coffrage d’un
dimensionnement en capacité [15]. Ce dimensionnement consiste à garantir une rigidité latérale minimale
(période maximale, Tmax) d’où une capacité de résistance minimale requise pour contrôler
l’endommagement structurel à travers le contrôle d’un niveau de déformation tolérable ou un niveau de
ductilité donné. L’évaluation de la période limite est conduite à travers des méthodes analytiques
approchées, en considérant un déplacement limite en tête (global drift). Le niveau de ductilité concordant
au coefficient de comportement global est déterminé en exploitant les relations R − µ − Tn communément
reconnues à travers le monde. L’évaluation de la réponse inélastique structurelle est conduite à l’aide des
δ
méthodes basées sur le facteur de modification de déplacement: δ i = δ drift = C.δ e ⇒ δ e = drift (10) ,
C
où δ i est la réponse maximale du système inélastique SDOF, évaluée comme étant le produit de la
déformation maximale δ e d'un système linéaire ayant les mêmes rigidité latérale et coefficient
d'amortissement que le système inélastique, multipliée par un coefficient de modification de déplacement
C [16]; d'où δ i = Cδ e . Comme Tmax ( = 2 δ e ) est la période maximale à ne pas dépasser afin de satisfaire
Tmax
le déplacement global tolérable. Le coefficient d'amplification de la période élastique Tn sera: α =
Tn
Tmax 2 δ e 2 δ drift
ou α = = = (11)
Tn Tn Tn C
Les étapes à suivre pour déterminer la période élastique max pour un système structurel donné sont :
a- le facteur de comportement global R est sélectionné fonction du système structurel choisi
b- le facteur de qualité Q est fixé fonction du niveau de contrôle désiré
R
c- le niveau de ductilité µ = f ( R µ , Tn ) attribuable au facteur R µ =
, est déterminé en exploitant les
Q
relations Rµ-µ-Tn établies par Newmark-Hall ; et C= f(µ) est alors déterminé d'où δ i = δ drift = C.δ e
δ drift
d'où δ e =
C
d- Tmax = 2 δ e , et le coefficient d'amplification de la période élastique Tn sera:
Tmax T 2 δe 2 δ drift
α= ou encore α = max = = (12)
Tn Tn Tn Tn C
La deuxième procédure [17] s’articulant sur une méthode basée sur la linéarisation équivalente où la
déformation maximale est évaluée comme étant la déformation maximale d'un système linéaire équivalent
ayant une rigidité latérale plus faible et un coefficient d'amortissement plus grand que ceux relatifs au
système inélastique. Les principales étapes à suivre pour la détermination de la période élastique max
d’un système structurel donné sont:
• Etapes a et b
c - le niveau de ductilité µ = f ( R µ , Tn ) est déterminé en exploitant les relations Rµ-µ-Tn (Newmark-
Hall, Nasser-Krawinkler et Vidic-Fajfar-Fishinger)
d- les caractéristiques du système équivalent sont évaluées comme suit:
3. CONCLUSIONS
• Références
[1] ATC, (1995a). Structural Response Modification Factors, ATC-19 Report, Applied Technology Council,
Redwood City, California
[2] SEAOC 1959. ‘Recommended Lateral Force Requirement and Commentary, Structural Engineers Association,
San Francisco, CA.
[3] Zsutty T.C. and Shah H.C. June 1978 ‘Recommended Seismic Resistant Design Provisions for Algeria’, the John
A.Blume Center; Stanford University.
[4] RPA99 Règles Parasismiques Algériennes, CGS Jan. 2003
[5] Chopra, A.K. and. Goel, R.K., 1999. “Capacity-Demand Diagram Methods for Estimating Seismic Deformation
of Inelastic Structures: SDF Systems,” Report N° PEER-1999/02.
[6] Djebbar N, , Djebbar A, Chair &Athmani A “Evaluation du Facteur de Comportement Préconisé par le Code
RPA99“ ; 1st International Conference on Sustainable Built Environment Infrastructures in Developing Countries,
(SBEIDCO), ENSET Oran (Algeria), Volume 3, T6.pp 189-196; 12-14 October 2009.
[7] Borzi B., Elnashai A.S. 2000, ’Refined Force Reduction Factors for Seismic Design’, Engineering Structures, 22,
1244-1260. Elsevier.
[8] Nassar A. and Krawinkler H. 1991. "Seismic Demands for SDOF Report No. 95, The John A. Blume Earthquake
Engineering Center, Stanford University.
[9]Vidic. T., Fajfar.P., Fishinger M. 1994. ’Consistent Inelastic Design Spectra: Strength and Displacement’, Journal
of Earthquake Engineering and Structural Dynamics., 23 507-521.
[10] Miranda E., Bertero V. 1994, ‘Evaluation of Strength Reduction Factors for Earthquake-Resistant Design’,
Earthquake Spectra 10 (2), 357-379
[11]Lam N., Wilson J., Hutchison G. 1998. ’The Ductility Reduction Factor in the Seismic Design of Buildings’,
Earthquake Engineering and Structural Dynamics, Vol.27 749-769. Elsevier
[12] Mwafy A.M., Elnashai A.S. 2002. ‘Calibration of Force Reduction Factors of RC Buildings. Journal of
Earthquake Engineering 6(2): 239-273.
[13] Miranda E., 1997, ‘Strength Reduction Factors in Performance-Based Design’, NISEE, Berkeley, California
[14]Han S.W. Kwon O.S., Lee. L.H. 2001 ‘Investigation of Dynamic P-δ Effect on Ductility Factor’
Structural Engineering and Mechanics, Vol. 12, N°3 pp 249-266.
[15] Djebbar N, Chikh N. 2007’’Limi Period Based on Approximate Analytical Methods Estimating Inelastic
Displacement Demands of Buildings.”Journal of Civil Engineering and Management, 13(4), pp. 283-289.
[16] Miranda, E. and Ruiz-Garcia, J. 2002. “Evaluation of Approximate Methods to Estimate Maximum Inelastic
Displacement Demands.” Earthquake Engineering and Structural Dynamics, 31, pp. 539-560.
[17]Djebbar, N. 2006. “Contribution à l’étude de la performance parasismique des éléments linéaires en BA’’,
Thèse de Doctorat d’Etat, Université Mentouri Constantine, Algérie.
[18]Xue, Q. 2002. “Assessing the accuracy of the damping models used in displacement based seismic demand
evaluation and design of inelastic structures,” Earthquake Engineering and Engineering Seismology, Vol.3, N°2, pp.
37-45.
[19]Eurocode 8, “ Design of Structures for Earthquake Resistance”, Part 1: General Rules, Seismic
Actions and Rules for Buildings, EN 1998-1, CEN, Brussels, Belgium, 2004, 222pp.
[20]Glaister, S.M.. 2002. “Development of a Simplified Deformation Based Method for Seismic Vulnerability
Assessment,” MSc, Rose school, Univ. degli studi di Pavia, Italy.