TOME II
MEMBRES DU JURY
M. TRAORE François Bruno : Professeur titulaire
(Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody-Abidjan)
voulu vous éprouver par .le don qu 'Il vous a fait. Cherchez à vous ~urpasser les
uns les autres dans les actions bonnes. Tous vous retournerez à Dieu. Alors, Il
vous éclairera au sujet de vos divergences. »
Coran V.48
LM
3
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier toutes les personnes physiques et
morales qui, d'une façon ou d'une autre, ont contribué à l'élaboration
de ce travail.
Nous remercions particulièrement le Professeur TOUOŒ BI IRIE
Ernest qui n'a ménagé aucun effort pour nous guider dans ce travail.
Nous rendons hommage au Professeur feu Marius ANO
N'GUESSAN qui nous a aidé dans la réalisation de ce travail.
Notre gratitude s'adresse également:
- à nos maîtres du département de Lettres Modernes ;
- au Directeur de la Pédagogie et de la Formation continue
Monsieur SILUE Nanzouan ;
- au personnel de l 'ENS ;
- aux inspecteurs de l'enseignement préscolaire et primaire ;
- aux élèves du primaire.
Nous adressons une mention spéciale au Ministre de l'Education
Nationale, Madame Kandia CAMARA.
'
5
SOMMAIRE
AV ANT PROPOS 6
INTRODUCTION 8
PREMIERE PARTIE: OBJET DE L'ETUDE ET DIAGNOSTIC DE
L'ENSEIGNEMENT DU CONTE, DE LA
LEGENDE ET DE l'EPOPEE DANS LE
PROGRAMME D'ENSEIGNEMENT
PRIMAIRE ET APPROCHE THEORIQUE
DES CONCEPTS 28
CONCLUSION 349
ANNEXES 3 56
BIBLIOGRAPHIE .488
TABLE DES MATIERES 516
6
AVANT PROPOS
La littérature orale constitue une richesse de l'Afrique
traditionnelle. Elle est une littérature non écrite qui est transmise de
bouche à oreille, de génération en génération. Cette I ittérature
comprend plusieurs genres : le conte, la légende et 1 'épopée, qui en
constituent les genres majeurs. Ces genres naissent, vivent et agissent
à l'intérieur d'une société. Ils éveillent la conscience de l'individu qui
"les dit ou les écoute" et participent ainsi à sa socialisation, par le
truchement des thèmes, des centres d'intérêt qu'ils développent. Ces
thèmes sont la nécessité de la vie communautaire, le droit d'aînesse, la
place de la femme dans la société, l'importance de l'intelligence ...
Ces genres oraux font vivre les réalités anciennes d'un peuple en les
colportant, convoyant dans le temps d'une génération à ! 'autre, par le
biais de la parole. Ainsi, ils rattachent l'individu à sa culture d'origine
et lui offrent une vue panoramique sur celles des autres.
Eu égard au substantialisme éthique et intellectuel issu de ces
œuvres orales, les programmes scolaires el universitaires s'en sont fait
l'écho. L'épanouissement de la société en demeure l'enjeu.
Cette étude que nous avons menée a consisté à porter un regard
sur l'enseignement du conte, de la légende et de l'épopée dans le
programme scolaire ivoirien, au cycle primaire, de 1985 à 201 O.
7
INTRODUCTION
9
1
Paul DESALMAND, Histoire de l'éducation en Côte d'Ivoire, des origines à lo conférence de
Brozzovil/e, Abidjan, Les Editions du CERAP, 2008, p.12.
10
.
structures ou organismes ayant un message d'intérêt communautaire à
faire passer, et technique, en ce sens, que l'ordonnancement et la mise
en cohérence des programmes relèvent des personnes ressources.
11
,
~
1
période de vingt-cinq (25) ans. Cette période est à cheval sur deux (2)
rubriques que sont : la rubrique ''Ecole et Développement '' et la
1
2
Encyclopaedia universolis, corpus 7, DABROWSKA Egypte, Paris, E.U France S.A., 1990, p.935.
13
'RENAN Joseph Ernest, in Qu 'est-ce qu'une nation? Disponible sur: http: //archives.vigile.
net/ 04-1 / renan.pdf, consulté le 19 juin 2013.
15
écrits. Mais dans les années cinquante, les jeunes intellectuels noirs
ont mené la bataille pour la reconnaissance universelle de cette
pratique intellectuelle et artistique désignée par l'oxymore "Iittérature
orale" dénoncée par l'occidentalisme. Toutefois, de la lutte engagée et
pertinente des intellectuels nommés, appuyée par les résultats des
travaux de recherche sur les civilisations, il s'établirait qu'aujourd'hui,
par le syntagme "littérature orale", il faut entendre l'élocution orale
ou écrite, vraisemblable ou invraisemblable, en tout cas artistique,
d'un style de vie ancestrale, communautariste, de peuples reprochés
d'être dénués d'écriture. En effet, les recherches en histoire littéraire
ancienne et sur les civilisations se fondant sur le principe fondamental
de l'art qui est la recherche du beau pensent que la "Littérature orale''
est une littérature, à partir du moment où la préoccupation de cette
production est la quête du plaisir esthétique. Ce propos de Marcel
Mauss vient étayer cette assertion de ces chercheurs :
« Dès qu'il y a effort pour bien dire et pas seulement pour dire, il y a
effort littéraire »5, donc littérature.
Cette Littérature orale constitue, en effet, le fond culturel des
peuples. Elle est leur tradition. Mais cette tradition est orale. Selon
TOUOUI BI IRIE Ernest « la tradition orale s 'envisage comme un
pont entre la totalité du poids historique, le présent et le devenir des
peuples dont elle reste largement tributaire. En d'autres termes, la
fécondité d'un peuple et son dynamisme au plan culturel, ne
dépendent non pas seulement de son génie à inventer ou à concevoir,
mais tout ce système repose surtout sur sa capacité à opérer un saut
qualitatif qui soit à mesure de canaliser toutes ses énergies, toutes les
5
Marcel MAUSS, Manuel d'ethnographie, Paris, Editions sociales, 1967 p.20.
18
6
Ernest TOUOUI BI IRIE, Contes Gouro de Côte d'Ivoire: valeur expressive et pouvoir de
socialisation de l'Homme, thèse de doctorat d'Etat ès lettres, Université de Cocody-Abidjan,
2009, p.25.
7
Roland COLIN, littérature africaine d'hier et de demain, Paris, AOEC, 1965, p.15.
8
Joseph KI-ZERBO, histoire générale de l'Afrique, tome I. Méthodologie et Préhistoire africaine,
Paris, Edicef, 1986, p.99.
19
12
Roland COLIN, Op.cit, pp.77-78.
21
13
Marius ANO-N'GUESSAN, Idem, p.9.
14
Jacques CHEVRIER, Op.cit, p.56.
22
15
Claude DUCHET, Sociocritique, Disponible sur http // fr.wikipedia. org /wiki/ sociocritique, consulté le 19
juin 2013.
16
Claude DUCHET, Sociocritique, la critique littéraire que sais-je, Paris, Nathan, 1979, p.16.
17
Cette définition de la sociocritique est de Pierre ZIMA dans son ouvrage intitulé, manuel de
sociocritique, Paris, Picard, 1985.
26
PREMIERE PARTIE
OBJET DE L'ETUDE ET
DIAGNOSTIC
DE L'ENSEIGNEMENT DU
CONTE, DE LA LEGENDE ET DE
L'EPOPEE DANS LEPROGRAMME
D'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
1
29
I - Objet de l'Étude
Notre étude a pour objet « la gestion des textes oraux dans le
programme scolaire ivoirien, de 1985 à 201 O».
Il s'impose dès lors à nous d'examiner la question sous les
rubriques : École et Développement, et École et Nation, pour mieux la
saisir. En effet, les concepts de littérature orale et de programme
scolaire nous serviront, d'éléments à analyser, d'une manière générale.
La littérature orale a occupé une place très importante dans nos
différents travaux de recherches en maîtrise.
Les différents genres de la littérature orale dont le proverbe et le
conte en ont assuré la matière.
En Diplôme d'Études Approfondies (DEA) et en Thèse, nous
approfondissons notre étude, en la circonscrivant cette fois-ci dans le
programme scolaire ivoirien et plus précisément à l'école primaire.
L'objet de l'étude relève l'apport du conte, de la légende et de
l'épopée dans le système éducatif ivoirien.
En effet, l'enseignant, pour éduquer l'élève, dans le souci de le
familiariser avec son milieu social et culturel, doit enseigner des
matières comme le conte, la légende, l'épopée ....
L'enseignement de ces matières permet à l'élève de découvrir
sa propre société et sa propre culture. Par la même occasion, il lui
ouvre les portes sur d'autres sociétés et leurs traditions.
30
18
Ernest TOUOUI BI IRIE, Contes Goura de Côte d'Ivoire: valeur expressive et pouvoir de
socialisation de l'Homme, thèse de doctorat d'Etat ès lettres, Université de Cocody-Abidjan,
2009.
33
utilisée pour éduquer les enfants, et elle est racontée les soirs à
la tombée de la nuit après le diner». 19
Pour ANO N'GUESSAN Marius : « il faudra donc entendre
par conte tout récit oral traditionnel à caractère littéraire,
éthique ou didactique». « C'est à dessein que nous employons
l'adjectif « littéraire». En effet, comme l'a reconnu le
professeur de Vries, « le conte n'est pas une création immédiate
et spontanée de l'inconscient (comme le rêve, par exemple) :
c'est avant tout une « forme littéraire» comme le roman et le
20
drame».
Le conte, un texte narratif racontant des histoires
invraisemblables, est un récit d'aventure imaginaire présentant
un univers enchanté où l'on a l'irrationnel et le merveilleux.
Dans l'espace virtuel présenté par le conte, sont mis en
scène aussi bien les hommes que les animaux, les choses, les
génies, les phénomènes et les divinités. Par le biais des procédés
linguistiques tels que la comparaison, la personnification, le
zoomorphisme, l'hyperbolisme ... les actions des personnages y
sont décrites. Mélange de genres littéraires, le conte est futile,
utile, instructif et éducatif.
19
Propos recueilli auprès d'un griot, KOUYATE Ladji originaire de Minignan/Odienné, lors de
l'enquête en milieu traditionnel (voir annexe 3 p-p. 369 à 371).
20
Marius ANO N'GUESSAN, Contes Agni de t'Indénié, CEDA, Abidjan, 1988, p.21.
34
2- La légende
Etymologiquement, le mot légende provient du latin
"legenda" qui lui-même provient de "légère" ( qui signifie lire).
Selon le dictionnaire LAROUSSE la légende est un « récit
traditionnel dont les événements fabuleux ont pu avoir une base
historique réelle, mais ont été transformés par l'imagination
populaire ».
TOUOUI BI IRlE Ernest la définit comme suit : « Un récit
à caractère merveilleux.La légende est généralement définie
comme un récit populaire créé à partir d'un fait réel et amplifié
par l'imagination populaire ou l'invention poétique. Elle relate
des hauts faits de personnes réelles, les exploits des ancêtres.
C'est un récit qui évoque des luttes tribales.
La légende vise à relater des vérités d'ordre historique.
Cela explique certainement sa parenté avec le mythe. En se
dégradant et en perdant son caractère sacré, le mythe peut
. une l'
devenzr .egen de ou un conte » -)' J
Selon une perception Malinké, « la légende (kokôrôh) est
une histoire vraie. Chaque griot (djéli) la raconte de sa manière
pour la rendre plus captivante et accessible pour l'auditoire (la
société). Cette histoire parle des hommes qui ont marqué la
société par les hauts faits réalisés. Aussi, parle-t-elle de
l'origine, du déplacement des grandes familles, des peuples, et
del 'installation des villages »22. En d'autres termes, la légende
21
Ernest TOUOUI BI IRIE, Contes Goura de Côte d'Ivoire: valeur expressive et pouvoir de
socialisation de l'homme, thèse de doctorat d'état ès lettres, université de Cocody, 2009, p.162.
22
Propos recueilli auprès d'un griot, KOUYATE Ladji originaire de Minignan/Odienné, lors de
l'enquête en milieu traditionnel (voir annexe 3 p-p. 369 à 371).
35
3- L'épopée
Étymologiquement, le mot épopée vient du grec "épopoiia".
Elle est un récit d'aventures héroïques accompagnées de
merveilleux ou une poésie épique.
Selon Jacques CHEVRIER, « dans la tradition orale
africaine, I'épopéev'se présente en général sous la forme d'un
long récit, la plupart du temps versifié, dans lequel des
événements historiques authentiques font l'objet d'une
réinterprétation légendaire de manière souvent complexe. Située
par Massa Makan DIABATE « entre ! 'histoire et le mythe»,
« aux frontières de l'histoire et du mythe».
Selon ENO BELINGA, ! 'épopée se distingue au premier chef de
le chronique dont elle ne possède ni la linéarité ni l'ordonnance
temporelle.
C'est que l'épopée n'a pour but de retracer et de faire des
événements du passé, mais bien plutôt de réinterpréter la réalité
historique, dans un sens qui varie selon la conception que chaque
peuple, ou chaque groupe ethnique, se fait de sa culture ou de
son identité propre.
23
Jacques CHEVRIER, Op. cit, p.56.
36
CHAPITRE II : DIAGNOSTIC DE
L'ENSEIGNEMENT DE LA
LITTERATURE ORALE A
L'ECOLE PRIMAIRE
Résultats
CEl 21 02 Néant
COURS
CE2 25 01 Néant
Résultats
Les genres étudiés
Résultats
Résultats
trimestre, 1999.
"La sagesse du chien et du chat" in Français CEi, CEDA,
Abidjan, 3ème trimestre, 1999.
"Le partage de la panthère" in Français CEJ, CEDA,
Abidjan, 3ème trimestre, 1999.
"les chats et les rats" in Français CEi, CEDA, Abidjan, 3ème
trimestre, 1999.
"Filatié et Noumoutié" in Français CEJ, CEDA, Abidjan,
3ème trimestre, 1999.
"Le rêve du gros singe" in Français CEi, CEDA, Abidjan,
3ème trimestre, 1999.
"Le loup et le chien" in Français CEi, CEDA, Abidjan, 3ème
trimestre, 1999.
51
trimestre 1999.
52
Résultats
CMl 13 Néant 01
COURS
CM2 13 Néant 01
Résultats
Résultats
Résultats
1- Traits caractéristiques
Les traits caractéristiques de l'enseignement du conte, de la
légende et de l'épopée que nous avons relevés sont :
- absence de l'enseignement du conte, de la légende, de
l'épopée au cours préparatoire première année (CP!);
- seul le conte est enseigné au cours préparatoire deuxième
année (CP2) ;
- sur les trois genres étudiés, deux (le conte et légende) sont
enseignés aux cours élémentaires (CE I et CE2) ;
le conte, la légende et ! 'épopée sont enseignés aux cours
moyens (CMl et CM2).
2 - Commentaires
A partir d'une étude diachronique, nous mettrons en lumière les
raisons qui expliquent les résultats obtenus. Cette explication va se
faire par niveaux et à une période donnée: de 1985 à 201 O.
Dans les sociétés traditionnelles africaines, les contes, les
légendes et les épopées sont utilisés pour éduquer les enfants. lis sont
60
24
Propos recueilli auprès d'un griot, KOUYATE Ladji originaire de Minignan/Odienné, lors de
l'enquête menée en milieu traditionnel, (voir annexe 3 p-p 369 à 371).
61
25
Propos recueilli auprès de LANIYAN Moulicat Paule André, membre de l'atelier de
français au Centre National de Formation et de Production de Matériels Didactiques,
lors de l'enquête menée au CNFPMD, (voir annexe 6 p-p 475 à 479).
62
leçon de vie ou de morale. Le conte qui lui est proposé est soutenu par
une illustration »26.
L'élève du CP2, a l'âge compris entre six (6) et huit (8) ans.
Selon Jean Piaget, à cet âge l'enfant est à l'amorce de l'étape ou à
l'étape des opérations concrètes. A ce stade du développement
cognitif, il peut saisir la trame d'un conte, car il a la pensée déductive.
26
Propos recueilli auprès de KONE Apatcho Christine épouse Ouartara. membre de
l'atelier de français au Centre national de Formation et de Production de Matériels
Didactiques, lors de l'enquête menée au CNFPMD,(voir annexe 6p-p 475 à 479).
"Propos recueilli auprès de KONE épouse Ouattara Fatou mata, membre de l'atelier de
français au Centre National de Formation et de Production de Matériels Didactiques,
lors de l'enquête menée au CNFPMD,(voir annexe 6p-p 475 à 479).
63
28
Propos recueilli auprès de OSS!Rl Gobet Thierry Oliver, membre de l'atelier de
français au Centre National de Formation et de Production de Matériels Didactiques,
lors de l'enquête menée au CNFPMD, (voir annexe 6p-p 475 à 479).
29
Propos recueilli auprès de CISSE N'faly, membre de l'atelier de français au Centre
National de Formation ~t de Production de Matériels Didactiques, lors de l'enquête
menée au CNFPMD,(voir. annexe ôp-p 475 à 479).
64
30
Propos recueilli auprès de KOUAME Kossonou, membre de l'atelier de français au
Centre National Formation et de Production de Matériels Didactiques, lors de l'enquête
menée au CNFPMD, (voir annexe 6p-p 475 à 479).
65
31
Geneviève Dominique DE SALINS« lac; cit » "Séminaire de méthodologie de recherche et
d'enseignement du conte africain (3 - 6 Avril 1989} p.38".
67
trimestre, 1999.
-"les chats et les rats" in Français CEi, CEDA, Abidjan, 3ème
trimestre, 1999.
-' 'Filatié et Noumoutié'' in Français CEJ, CEDA, Abidjan, 3ème
trimestre, 1999.
-"Le bœuf et le mouton" in Français CEJ, CEDA, Abidjan, 3ème
trimestre, 1999.
-"La légende de la tortue" in Français CEi, CEDA, Abidjan, 3ème
trimestre, 1999.
- "Pourquoi le coq vit au village et l'éléphant dans la brousse" in
Français CE], CEDA, Abidjan, 3ème trimestre, 1999.
trimestre 1999.
-"La punition de l'escargot", in Français CE2, CEDA, Abidjan, 3ème
trimestre 1999.
-"L'araignée et l'arbre de Dieu", in Français CE2, CEDA, Abidjan,
3ème trimestre 1999.
-"Les quatre frères et leur sœur", in Français CE2, CEDA, Abidjan,
3ème trimestre 1999.
-"Le coiffeur et le coiffé", in Français CE2, CEDA, Abidjan, 3ème:
trimestre 1999.
trimestre, 1999. ·
trimestre 1999.
-"Le loup et les sept chevreaux", in Français CE2, CEDA, Abidjan,
3ème trimestre 1999.
-' 'Le petit moulin magique'', in Français CE2, CEDA, Abidjan, 3ème
trimestre 1999.
75
trimestre 1999.
-"Le cheval volé", in Français CE2, CEDA, Abidjan, 3ème trimestre
1999.
trimestre, 1999.
76
trimestre, 1999.
textes ne s'est pas faite en tenant compte des origines. Elle s'est.
plutôt, opérée en tenant compte des thèmes abordés dans le
programme scolaire ivoirien. Aussi s'est-elle faite en tenant compte de
l'accessibilité ou de la compréhension des textes par l'élève, sans
ignorer son âge, et le niveau de cours.
Ainsi, la majorité des textes (contes) qui étaient à la possession du
CNFPMD, pendant l'élaboration de ces ouvrages, et qui répondaient
aux critères de sélection étaient des contes africains. D'où la présence
des contes africains constatée à tous les niveaux de cours, partant du
CP2 au CM2 ».32
De ce propos du chef du Centre National de Formation et de
Production de Matériels Didactiques, il ressort que cette disparité,
dans le fond, est liée à l'insuffisance de contes européens, de contes
américains, de contes asiatiques, de contes seychellois, de contes
antillais et de contes malgaches que connaît le centre (CNFPMD).
trimestre 1997.
trimestre 1997.
33
Propos recueilli auprès du chef du CNFPMD, Mme COULIBALY épouse SILUE Fatou mata, lors de
l'enquête menée au CNFPMD (voir annexe 1 p-p 357à 363 et annexe 6 p-p 474-479).
82
34
Propos recueilli auprès du chef du CNFPMD, Mme COULIBALY épouse SILUE Fatou mata, lors de
l'enquête menée au CNFPMD (voir annexe 1 p-p 357 à 363 et annexe 6 p-p 474-479).
83
35
Propos recueilli auprès du chef du CNFPMD, Mme COULIBALY épouse SILUE Fatoumata, lors de
l'enquête menée au CNFPMD (voir annexe 1 p-p 357 à 363 et annexe 6 p-p 474-479).
87
36
Propos recueilli auprès du chef du CNFPMD, Mme COULIBALY épouse SILUE Fatoumata, lors de
l'enquête menée au CNFPMD (voir annexe 1 p-p 357à 363 et annexe 6 p-p 474-479).
88
etc.) ;
- Récits d'imagination pure et dépourvus d'intentions
didactiques ;
Contes à intentions didactiques, tant de morale pure que de
morale pratique ;
- Fables, gestes burlesques du lièvre et de l'hyène;
Contes égrillards, contes à combles (se confondant souvent
avec les contes égrillards) ;
Contes charades correspondant aux Râtselmârchen
allemands. »
89
Cette étude que nous avons menée sur les contes enseignés au
primaire en Côte d'Ivoire révèle que quatre catégories des contes sont
exploitées pour former et éduquer les écoliers. Ces catégories sont :
- Contes à intentions didactiques ;
- Contes charades ;
- Récits d'imagination pure ;
- Contes de science fantaisiste.
37
Ernest TOUOUI BI IRIE, Contes Goura de Côte d'Ivoire: voleur expressive et pouvoir de
socialisation de l'Homme, thèse de doctorat d'état es lettres, Université de Cocody-Abidjan,
2009, p.83.
90
- Le diable et le paysan
- La pie, le perroquet et le pigeon
1-5-Contes à intentions didactiques au CMl
- Le coiffeur et le coiffé
- La poule aux œufs d'or
- La peau de la génisse
- Conte : le lièvre et la tortue
L'épervier, le margouillat et l'aveugle
- Le singe et le crocodile
- La pêche du lièvre et de l'hyène
Tableau synoptique
38
Marcel GUILHEM, Contehollandais, « terre de Soleil CE2 >J, Ed. Liget/Emila Velax. (in livre
de Français CEi, CEDA, Abidjan, Juillet, 1984, p. 112).
93
2-Contes charades
Selon Mohamadou KANE ces récits sont: « des contes cumulatifs
de la distinction thompsonienne ». 39
« Cette typologie qui a servi la recherche africaniste en jetant une
vive lumière sur le genre, n'a pas échappé à la critique. Pour M
KANE: « elle ne repose pas sur un critère unique. Certains contes
sont regroupés autour d'un même sujet, ou selon l'effet recherché, ou
la communauté de ton ou la similitude de structure». "0Un peu plus
loin, le critique sénégalais, Mohamadou KANE, explique : « peut être
la tentative d 'Equilbecq a-t-elle été couronnée de succès tout
simplement parce qu'il s'en est tenu à une attitude descriptive. 11 a
vécu assez longtemps parmi les Africains pour savoir toute la
richesse du conte et l'impossibilité de lui imposer arbitrairement
n ,.importe que l or dre ». 41
En effet, la méthode d'Equilbecq qui ne manque d'autorité n'est
qu 'expéditive, descriptive. Elle ne peut satisfaire la recherche des
42
structures ».
Bien que cette méthode ne parvienne pas à satisfaire la recherche
des structures, elle permet d'appréhender la morphologie des récits, du
fait qu'elle soit expéditive et descriptive.
39
Mohamadou Kane, Les contes d'Amadou Coumba, du conte traditionnel au conte moderne
d'expression française, GIA, 1968, p.30.
40
Mohamadou Kane cité par TOUOUI BI IRIE Ernest, op. cit., p.31.
41
1dem, p .33.
42
Ernest TOUOUI BI IRIE, Contes Goura de Côte d'Ivoire: valeur expressive et pouvoir de
socialisation de l'Homme, thèse de doctorat d'Etat ès lettres, Université de Cocody-Abidjan,
2009, p.84.
95
- L'enfant terrible
- Le chat si extraordinaire
- Les quatre frères et leur sœur
- La vérité de ventre
- Pourquoi les homes n'ont pas le même caractère.
- L'ingratitude du Python
11 était une fois un méchant homme qui aimait bien tromper les pauvres gens. Un jour, il
embaucha un garçon pour travailler chez lui :
- Si tu travailles bien, lui dit-il.]e te donnerai cinq mille francs à la fin du mois, mais à une
condition: avant de te payer, je l'enverrai chercher deux choses : si tu ne me les apportes pas,
tu n'auras pas un sou. Est-ce que ça va ?
le pauvre garçon, ravi à l'idée de gagner cinq mille ji·ancs dans 1111 mois, accepta ces
conditions sans plus réfléchir. Pendant tout le mois, il travailla sans arrêt, et, quand le dernier
jour fut arrivé, il alla trouver son maître et lui dit :
- le mois est.fini. Avez-vous été content de mon travail?
- Très content, en vérité !
- Eh bien, dites-moi quelles sont les deux choses que je dois vous apporter et donne:::-moi mes
cinq mille francs.
Et ce méchant homme lui répondit, en ricanant.
- Apporte-moi Ha! et Hi! et tu auras ton argent. le pauvre garçon se demandait,
- Qu'est-ce que cela peut être, Ha et Hi?
Mais il était fort rusé et il l'a bientôt trouvé. Il s'en alla dans une vieille grolle humide et
sombre qu'il connaissait, y attrapa une énorme araignée, puis il chercha encore et trouva un
scorpion. il les prit tous deux avec des pinces et les mit dans une bouteille noire qu'il ferma
soigneusement et qu'il apporta à son maître.
Voilà, dit-il, Ha! et Hi!
le maître regarda la bouteille et demanda :
- Qu'est-ce que tu as là-dedans ?- Mettez-y votre doigt, répondit le garçon, vous en sortirez Ha
! et Hi ! Et il déboucha la bouteille. Le maître y mît le doigt et le scorpion le piqua si durement il
cria : « Ha-a-a ! » Et le garçon se mit à rire :
- Vous avez Ha! Mettez un autre doigt et vous trouverez Hi! Peut-être! Mais le maître en avait
assez. Il paya les cinq mille francs.
(D'après un conte d'lndochine.)
43
« Conte d'indochine » (in livre de Français CM2, NEA/EDICEF, Abidjan, 1983, p. 126).
99
Les indices qui montrent que ce récit est un conte charade sont
consignés dans un tableau synoptique et suivis d'une analyse.
Tableau synoptique
Les éléments ou les indices
morale" « Apporte-moi Ha ! Et
Ce thème est
Hi ! » Propos tenu par
implicite. Ainsi
Le trompeur pour ne pas
donc, le lecteur ou
payer le pauvre garçon.
l'auditeur de ce
- La deuxième est :
conte doit fournir
"Voilà, dit-il, Ha ! et
des exercices
Hi!''
intenses au plan
intellectuel pour
Ha ! et Hi ! qui sont :
dégager ce thème.
l'énorme araignée et le
scorpion capturés et mis
dans une bouteille par le
pauvre garçon.
100
44
Ernest TOUOUI BI IRIE, Contes Goura de Côte d'Ivoire: valeur expressive et pouvoir de
socialisation de l'Homme, thèse de doctorat d'Etat ès lettres, Université de Cocody-Abidjan,
2009, p.83.
102
- Le vent et le palmier
- Un poisson est un poisson
- Le malheur de Vomo-la-Mouche
45
Sara Bryant CÔNE,« comment raconter des histoires à nos enfants» Ed. F. Nathan. (in livre
de Français CE2, CEDA, Abidjan, 3e trimestre 1999, p. 185).
104
Tableau synoptique
C'est pendant une préparation de met. Cela se traduit par le fait que le
cuisiner exprime un manque de sel à la cuisine au capitaine.
Les personnages mis en jeu sont aussi bien les hommes qu'une chose.
Ces personnages sont: le capitaine, le cuisinier, le petit moulin
magique.
Ce récit est dépourvu de contenu éthique. Il ne comporte pas de
leçon de morale. Il tente d'expliquer un état. Cet état est :"la salaison
de l'eau de mer". Ainsi, le fait que ce récit est dépourvu de leçon de
morale et qu'il tente d'expliquer un état, qui est la salaison de ! 'eau de
mer; nous pouvons déduire qu'il est un récit d'imagination pure
récits ne peuvent pas être perçus comme des scientifiques parce qu'ils
ne se mettent pas sous la rigueur de la démarche qu'exigent les
sciences expérimentales, pour donner la cause originelle des
particularités physiques de certains animaux, de certains objets ... , et
pour expliquer des phénomènes, des faits. Cette démarche scientifique
respecte des étapes que sont : déterminer l'objet d'étude, émettre des
hypothèses sur les causes ou sur le fonctionnement de l'objet d'étude,
faire une expérience en vue de déceler les causes ou le
fonctionnement, relever les résultats de l'expérience, interpréter ces
résultats, vérifier les hypothèses émises et tirer la conclusion.
46
F. V. Equilbecq : op. cit. p.35.
106
If y avait une fois, un champ où il ne poussait rien. Tour à tour. la pluie le mouillait. le
soleil le chauffait et il n'y poussait toujours rien. La pluie fatiguée de mouiller le sol se dit:
47
Propos recueilli auprès du chef du CNFPMD, Mme COULIBALY épouse SILUE Fatou mata, lors de
l'enquête menée au CNFPMD (voir annexe 1 pp. 357-363 et annexe 6 pp. 474-479).
"Talla Hélène GUAS, « Bêtes à histoire», Ed. F. Nathan (in livre de François CEl, CEDA, Abidjan,
Juillet 1984, p. 168).
108
« C'est la faute au soleil qui ne le chauffe pas bien, s'il 11)1 pousse rien. » Un jour, elle
décide d'attendre le soleil. Quand celui-ci arrive, elle lui dit :
« Soleil ! Chauffe bien le champ, moi, je l'ai mouillé maintenant, Chaque fois que je
reviens, je remarque que rien n'a poussé.
- Je chauffe ! Je chauffe ! répondit le soleil. Je croyais que tu ne le mouillais pas assez. »
Et tous les jours, la pluie mouillait le champ, le soleil le chauffait et il ne poussait
toujours rien. Il demeurait nu.
Mais un homme vient un jour:
« Tiens ! pense-t-il. Voilà un champ où il ne pousse rien! ... »
Et il se met à l'ouvrage. Il remue la terre, en sari des cailloux, creuse de longs sillons. Sous
le soleil, il sue, la pluie le trempe, mais il continue ... il a du courage. Puis il sème le grain.
Et la pluie pénètre dans la terre remuée, et le grain germe. Et de toutes petites tiges pointent
au-dessus de la terre. Le soleil les chauffe.
Elles poussent. le soleil les dore.
Et elles deviennent de beaux épis de riz que l'homme récoltera bientôt.
Tableau synoptique
4-7-Remarque
Nous constatons que les contes égrillards, les contes à comble
ne sont pas enseignés aux écoliers. Ces récits sont teintés
d'exagération puérile. « Ce sont les contes qui ont pour thème
l'adultère, les maris jaloux, les amants surpris ou tout s impl emen t des
. .
contes licencieux sur l es organes sexue ls >>
49
.
49
Les contes égrillards, humoristiques et à comble seraient suivant leur présentation des fabliaux
africains.
111
50
Ernest TOUOUI BI I RIE, Contes Gouro de Côte d'Ivoire : valeur expressive et pouvoir de
socialisation de l'Homme, thèse de doctorat d'Etat ès lettres, Université de Cocody-Abidjan,
2009, pp.82-83.
112
1-Légendes ethniques
Les légendes ethniques sont des histoires. Ces histoires sont
enjolivées. Leurs noyaux historiques ne changent pas. Les légendes
ethniques ne sont pas des récits imaginaires. Elles racontent les
migrations, les installations des groupes ethniques, des clans et des
tribus.
De 1985 à 2010, dans le programme scolaire ivoirien, une
légende ethnique a été exploitée pour former et éduquer les écoliers
sur l'histoire des peuplements en Côte d'Ivoire. C'est: "La légende
Baoulé''.
Il y a très longtemps vivait, au bord d'une lagune calme, une tribu paisible de nos
frères. Les jeunes hommes étaient nombreux el nobles et courageux, ses femmes étaient belles et
joyeuses. Et leur reine, la reine Pokou, était la plus belle parmi les belles. Depuis longtemps, très
longtemps, la paix était sur eux et les esclaves même fils des captifs des temps révolus, étaient
heureux près de leur heureux maître.
Un jour, vinrent les ennemis, nombreux comme des magnans.
Il fallut quitter les paillettes, les plantations, la lagune poissonneuse, et laisser les filets.
tout, pour fuir.lls partirent dans la forêt. Ils laissèrent aux épines leurs pagnes, puis leur
chair.
Il fallait fuir tau/ours sans repos, sans trêve, toujours talonnés par l'ennemi féroce. Et
leur reine, la reine Pokou, marchait la dernière portant au dos son enfant. A leur passage,
51
Cette légende est extraite du livre Français CM2, NEA/EDICEF, Abidjan, 1989, p.p. 24-25}.
113
SCHEMA
Axe du sujet
Groupe ethnique
(peuple Baoulé)
Axe du désir
3-Les légendeshèroïques
Les légendes héroïques sont des récits. Ces récits ne sont pas
imaginaires, ils ont des noyaux historiques invariables. Ces légendes
racontent les histoires des guerres tribales, les histoires des vies des
personnes ...
Une légende héroïque a été incluse dans le programme scolaire
ivoirien. C'est: "La légende de Sadjo".
52
Tsaïe Biton KOULIBALY, « La légende de Sadjo »,Ed.CEDA (in livre de Français CEi,
CEDA, Abidjan, 1983, P:P· 22-23).
116
- Je sais moi, répond la petite Sadjo, Grand-père Bahoba, tu veux montrer que le riche
doit aider le pauvre. Tu veux aussi montrer que les enfants des riches doivent gagner leur pain
en travaillant.
-Ah! petite Sadjo, je ne suis pas étonné que tu sois si sage, tu es presque née dans ma
main. Plus tard tu seras connue de tout le monde et les griots chanteront Ion histoire
pendant longtemps.
SCHEMA
Axe du désir~
Réponse à la question de Bahoba
Satisfaction
Phase initiale
quête ----------,~ manque comblé
manque
ceux-ci.
Ce récit est l'histoire d'une héroïne (la petite Sadjo). Cette histoire est
enjolivée. Ainsi, pouvons-nous déduire que ce récit est une légende
héroïque.
sorciers »''
les « djinnés " étaient des personnages invisibles, vivant dans les forêts épaisses et
les grandes clairières. fls·se promenaient de préférence à l'heure où le soleil est le plus chaud.
Mais ils ne se m ari a i e nt que le soir, quand le soleil descend el l'ombre va couvrir
la terre. Ils frôlaient les hommes sous forme de vents chauds 011 froids qui se déplaçaient à une
grande allure. Parfois, ils arrivaient ainsi à rendre les hommesfous ...
les « djinnés » pouvaient également changer le couscous jaune des hommes en
couscous rouge du Diable ; ils pouvaient remplacer un bébé bien [ait el bien portant, par un
bébé très laid avec une tête énorme et de gros yeux blancs. le pauvre bébé restait malade el ne
grandissait pas.
Aussi, au pays des hommes, tout le monde avoir peur des « djinnés » et on se protégeait
contre eux en portant des gris-gris.
Quant aux sorciers, c'étaient des hommes en chair et en os, mais qui avaient un
pouvoir extraordinaire. Ils étaient capables de changer de fonue 011 se rendre invisibles comme
les «dji n né s», Ils pouvaient se transformer en courant d'air, en fourmi, en serpent, en épine,
etc. Ils pouvaient donner des maux de tête ou des mal/X de ventre, blesser ou rendre malade la
personne à qui ils voulaient faire du mal. Tout le monde croyait que les « sorciers » étaient des
buveurs de sang et des mangeurs d'âmes.
Leuk. fit connaitre à Samba ce qu'il pensait de la légende des" djinnés » et des" sorciers
)/.
« Je crois, pour ma part, dit-il, qu'il n'existe ni « djinnés »,ni<< sorciers». Les hommes
ignorent la vraie cause des maladies graves qui les attaquent br11sq11e111e111. Alors ils croient que
ces maladies sont causées par des méchants génies. Je suis sûr que, lorsque les hommes seront
plus instruits, la légende des « djinnés » et des « sorciers » disparaitra facilement»,
SCHEMA
Axe des clans, des groupes ethniques, des tribus composant la société= personnage
principal ou sujet
- Les hommes
- Les djinnés
- Les sorciers
Axe du désir~
à satisfaire
,L'instr~ction_; •• à combler
Phase initiale quête
manque
7- Remarque :
Force est de constater l'absence de légendes cosmogomques
dans le programme scolaire ivoirien. En effet ces légendes racontent
les histoires des phénomènes cosmiques. Dans des proportions elles
s'apparentent aux mythes cosmogoniques. Elles sont moins
1- L'épopée humaine
L'épopée est un récit poétique, un genre historique rapportant
des faits historiques, surtout des hauts faits d'un personnage (Homme)
dynamique, Roi, Reine, Empereur ...
Elle célèbre ou fait des louanges de personnages (Hommes)
d'exception.
L'épopée humaine incluse dans le programme scolaire ivoirien
est: "l'épopée de Soundiata" (précisément deux extraits).
121
Notons que les deux extraits de cette épopée qui ont été utilisés.
Ce sont les épisodes relatifs à la marche de Soundiata et à la bataille
de Kirina. L'exploitation de ces épisodes permet à l'écolier de voir, de
comprendre la bravoure de Soundiata Kéita.
4
« L'EPOPEE5 : L'EPOPEE DE SOUNDIATA (in tome I: corpus, p.329)
Extrait: L'épopée de Soundiata
Les traditions orales rapportent que Soumangourou Kanté, empereur du Sasso, avait épargné le
prince manding Soundiata Keita parce qu'il était infirme.
Mais un jour, excédé par la domination du Sasso, Soundiata décida de se lever pour porter
secours à son peuple. Il réclama une barre de fer pour se dresser sur ses jambes. mais elle se courba
sous son poids au point de se briser. Une seconde et une troisième barre subirent le même sort.
Enfin, quelqu'un s'écria : «Donnez-lui donc le sceptre de son père pour qu'il se redresse en
s'appuyant dessus. »
C'est en s'appuyant sur l'insigne royal que Soundiata se mit enfin debout. Sa mère se mit alors à
chanter:
« Lion, prends le carquois ! Lion, prends l'arc du Manding ! Mon fils Soundiata a pu
courir,
Honneur! Plutôt la mort que la honte l »
Extrait : le secret de Soumangourou Kanté
Les traditiO'IS a-ales roppate: que S~;wnaYytpurou Kanté était un guerrier invulnérable. Â plusieurs reprises,
Soundiata Keita l'avait attaqué sans pouvoir le vaincre. Le jeune roi pensa alors que l'empereur avait un
secret. Il envoya sa sœur Kolakan, accompagnée d'un griot, pour espionnerSoumangourou Celle-ci revint et dit:
« 011 ne peut vaincre Soumangourou qu'en le blessant avec un ergot de coq blanc. »
Soundiata aurait alors préparé une flèdie avec un ergol de coq blanc el aurait bless« mortellement
Soumangourou à la bataille de Kirina Ce demier aurait pris lafùite avant de disparaître, nystérieusemem. »
54
Ces extraits de l'épopée de Soundiata sont tirés du livre d'Histoire CM, CEDA-HATIER, 3°
trimestre 1997, p.p.32, 36.
122
SCHEMA:
Axe du personnage principal ou sujet
Héros= Soundjata
Axe du désir
1
~ '-Le pouvoir- la liberté..1 Satisfaction
V
ale ~ quête manque comblé
Phase initi-----
manque
3-Remarque
L'épopée animale n'est pas enseignée aux écoliers ivoiriens. En
effet, l'épopée animale est un récit poétique rapportant des hauts faits
d'un animal dynamique.
L'absence de cette épopée dans le programme scolaire ivoirien trouve
son explication dans le fait que le CNFPMD connaît un manque
d'épopées. Ce centre n'a pas d'épopée animale à sa possession.
Vu le type de citoyen, capable de relever les défis futurs, qu'on
veut former, il importe que le CNFPMD s'investit d'avantage dans la
collecte des textes oraux, pour que les écoliers exploitent toutes les
catégories d'épopées.
55
Dénise PAULME cité par TOU OUI BI IRIE Ernest, op. cit., p.90.
56
Ernest TOUOUI BI IRIE, Contes Goura de Côte d'Ivoire: valeur expressive et pouvoir de
socialisation de l'Homme, thèse de doctorat d'Etat ès lettres, Université de Cocody-Abidjan,
2009, p.90.
125
57
Ce conte est extrait du livre de lecture CP2, CEDA-HATIER, Abidjan, 3• trimestre 1998, pp.SS- 99
126
le singe l'épluche puis en porte un morceau à sa bouche. Hum Que c'est bon ! Enfin, j'ai trouvé.
Depuis ce temps, les singes ne quittent plus les champs des hommes. Ils cherchent toujours à
goûter ce que l'homme a planté ou semé. »
Situation finale
Amélioration
Manque
Situation initiale
127
Analyse structurale
Le mangue : la nourriture.
L'amélioration : le courage.
Le mangue comblé (réussite) : obtention de la nourriture.
58
« CONTE : LA QUERELLE DE CHIEN ET DE CHAT (in tome 1: corpus,
p.p.p.187-189)
Au commencement de tout, papa Chien et M. Chat étaient de bons amis. Ils vivaient dans
la même case, comme bons frères. Un jour, ils allèrent au marché, achetèrent un pot de beurre, le
recouvrirent de sel et d'un linge propre et blanc.
Puis, ils s'en furent, à leur champ, planter des ignames.
Alors, Chat dit:
58
Conte antillais extrait de: la lecture et le français en Afrique, Nathan. (in livre de Français
CM2, NEA/EDJCEF, Abidjan, Juillet 1984, pp.226-227).
128
Situation initiale
) Détédorntioo
Situation finale
Analyse structurale
Ici, la situation normale est "le chien et le chat sont des amis", la
détérioration est "la ruse du chat"; et quant à la dégradation, c'est "le
refus de faire bon ménage par les deux animaux". En effet, enseigner
ce type conte aux élèves, c'est leur enseigner implicitement que l'on
peut partir d'une situation stable pour tomber, se retrouver dans une
dégradation ou un échec. Cet échec peut être lié à biens de facteur (la
ruse d'autrui ... ).
130
59
Ce conte est extrait du livre de lecture CP2, CEDA, Abidjan, Juillet 1984, ppp. 84- 86- 89.
131
Situation stable
Amélioration Détérioration
Manque, châtiment
Analyse structurale
La situation stable : "Maloko" est en vie
La détérioration: le sommeil.
Le mangue, le châtiment : Maloko avalé.
L'amélioration: découverte de Maloko.
La situation stable : "Maloko"est en vie.
Ce type de conte présente deux mouvements. Il part d'une
situation stable pour aboutir à un échec ou un manque, en passant une
détérioration. Et pait, une seconde fois, de cet échec pour revenir à
l'état initial stable ou normal, via une amélioration. Ici, la situation
stable est "Maloko est en vie". Après cet échec, nous avons une
amélioration "découverte de Maloko" et nous revenons à l'état initial,
qui est "Maloko est en vie". En effet, enseigner ce type de conte aux
élèves, c'est leur· enseigner implicitement, qu'un sujet peut partir
d'une situation normale, traverser une détérioration, un échec et une
amélioration pour revenir à la situation normale.
132
60
« CONTE : La tortue volante (in tome 1: corpus, p.p. 2 l 0-2 l I)
Savez-vous comment la tortue a eu une bosse sur le dos ?
Il y a très longtemps, une tortue était amie avec deux aigles qui venaient souvent manger au
village.
Un jour, la tortue leur dit:
- les poules, les pintades et les canards se moquent de moi parce que je ne vole pas comme eux.
Pouvez-vous me faire voler près des nuages?
Ainsi toute cette volaille se taira.
Les aigles acceptent mais. ne savent comment s y prendre. C'est la tortue qui trouve la solution
- Chacun d'entre vous tiendra un bout de ce bâton dans son bec. Moi je serrerai le milieu du bâton
avec mes dents.
Ainsi, nous pourrons voler au-dessus du village.
Les deux aigles prennent le bâton. Ils s'envolent avec la tortue. Au-dessous d'eux, les poules
appellent les pintades et les canards.
- Regardez ! La tortue vole.
les poules essaient de voler aussi haut que la tortue. Elles retombent aussitôt. Les pintades
prennent leur envol. Mais les aigles montent encore plus-haut.
Tous les oiseaux crient et s'étonnent
- Venez voir! la tortue vole mieux que nous
Elle est le grand chef des oiseaux! Elle vole sans ailes. La tortue est heureuse. Elle leur répond
- Oui, je suis plus forte que vous tous. Je suis votre chef
Mais, pour parler, la tortue a ouvert la bouche. Alors ... Elle tombe sur la place du village. Elle
tombe sur le ventre si fort qu'une grosse bosse se forme sur son dos.»
Manque comblé
Amélioration Détérioration
60
Ce conte est extrait du livre de lecture CP2, CEDA, Abidjan, 3• trimestre 1998, p-p. 103-107.
133
Analyse structurale
Le mangue: impossibilité de déplacement dans les airs.
L'amélioration: aide des aigles.
Le mangue comblé : déplacement de la tortue dans les airs.
La détérioration: desserrement de ses dents.
Le mangue, l'échec, le châtiment : La chute de la tortue.
61
« CONTE : UNE GUERRE EVITEE (in tome 1: corpus, p.338)
Grand-père raconte une histoire : « Autrefois, des singes roux et des singes noirs vivaient
de chaque côté d'une rivière. Chaque tribu avait un perroquet qui surveillait les singes d'en/ace.
61
Dimiter INKIOW, La guerre des singes, in le chameau volant, << Cascade Contes»,
Rageot Editeur. (in livre de Français CEi, Ed. Eburnie,
Abidjan, 2008, p.46)
134
Amélioration détérioration
Manque / châtiment
Analyse structurale
La situation normale : cohabitation parfaite entre les singes roux et
les singes noirs.
La détérioration: Les propos incitatifs, séditieux.
Le mangue, le châtiment : La paix menacée, la cohabitation
fragilisée.
135
62
« CONTE : LA PECHE DU LIEVRE ET DE L'HYENE (in tome 1: corpus,
p.p. 300-301)
62
Ce conte est extrait du livre de Français CM1, NEI, Abidjan, 2000, p. 271.
137
Situation finale
Analyse structurale
63
Ce conte est extrait du livre de lecture CP2, CEDA, Abidjan, 2006, p.76.
139
Situation finale
Amélioration
Il
Détérioration
Manque
Situation initiale
Analyse structurale
Le mangue : Le gibier.
L'amélioration: capture du rat.
La détérioration: La mésentente (mésentente pour la consommation
du rat).
Le mangue comblé, la réussite: Le rat tué (gibier) est consommé,
consommation du rat dans l'entente.
64
« CONTE : Cocotani, petite poule courageuse (in tome 1: corpus, p.p.11-16)
64
Ce conte est extrait du livre de lecture CP2, CEDA, Abidjan, Juillet 1984, p-p-p-p-p.91- 93- 96-
101- 103.
141
- Cocotani, je te connais bien. Tu es une bonne petite poule. Fais-moi entrer au palais
- Je veux bien grande rivière, glisse-toi sous mon aile et allons chercher mon argent chez ce
méchant roi !
A la porte du palais, des soldats lui barrent la route. On veut l'empêcher d'entrer. Alors elle se
met à crier fort, de toute sa voix de petite poule :
- Roi des hommes! Je viens chercher mon argent. Je 1 'ai prêté cent.francs il y a quatre roi des
hommes, je les veux !
Le roi des hommes entend ces cris. Il laisse le bon repas qu'il a commencé et vient à la porte :
- C'est toi petite poule qui crie comme ça? Mais viens Cocotani ! Entre dans mon palais!
Le roi des hommes lui montre une petite porte sur le côté. Petite poule toute contente, entre devant
lui. Et clac! La porte se referme. Le roi des hommes retourne à son repa
- Me voilà débarrassé de cette petite poule et de ses cris.
Cocotani se retrouve dans le poulailler du roi. Il y a là un grand coq et de grosses poules. Tous se
jettent sur elle et lui donnent des coups de bec. Petite poule a très peur et appelle son ami le
chacal:
- Chacal, sors de mon aile ouje suis perdue!
le chacal sort de sa cachette, dévore toutes les poules et le grand coq.
les soldats vont raconter tout ça au roi qui leur crie:
- Mettez cette petite poule de rien dans l'enclos des moutons!
Cocotani se retrouve au milieu d'une forêt de grosses pattes. Elle pense à son ami le lion.
- Lion, viens vite m'aider ou ces moutons vont m'écraser!
le lion bondit sur les moutons et les dévore tous.
le roi apprend cette nouvelle et vient lui-même avec ses soldats.
- Cocotani, je vais te tuer et te manger, comme ça je serai tranquille.
les soldats attrapent la pauvre petite poule et veulent la mettre à cuire.
- Rivière, au secours! Pleure la petite poule, sors de mon aile. Éteins ce feu qui va me brûler!
la rivière se met à couler, elle éteint le feu. Elle coule et coule sans s'arrêter. le roi et ses soldats
sont noyés.
Cocotani s'installe sur le trône du roi. Le méchant roi et ses soldats sont bien vite oubliés. les
hommes sont très heureux 'd'avoir une petite reine courageuse et travailleuse. »
Ruine Hl (Héros 1)
manque
- Analyse structurale
Hl= Héros 1 : Cocotani, la petite poule courageuse
-"L'enfant terrible"
'
- "La punition de l'escargot",
-"L'araignée et l'arbre de Dieu"
- "Les quatre frères et leur sœur"
-"Le coiffeur et le coiffé"
66
« CONTE : Le lièvre et l'hyène a la cour du roi (in tome 1: corpus, p.p.44-45)
Grand-frère Lion tombe malade et tous les animaux de la brousse viennent lui rendre
visite, sauf le lièvre. L'hyène prend la parole: « Grand-frère Lion, tu n'as pas remarqué que tous
les animaux de la brousse sont venus te rendre visite, sauf le Lièvre ? Si tu ne le corriges pas, les
autres animaux ne te respecteront plus. »
Grand-frère Lion dit: « Tu as dit vrai, je le mangerai tout cru dès qu'il sera ici.))
Pendant qu'ils échangent ces paroles, le lièvre est caché près d'eux. Il s'enfuit en courant jusque
chez son père et tue un gros bœuf qui lui appartient ; il prend les deux cuisses el la bosse el va chez
le lion en lui disant:
« Grand-frère lion, j'ai appris que tu étais malade et cette nouvelle m'a causé beaucoup de
chagrin; je suis allé voir un guérisseur pour lui demander une consultation. Ce dernier m'a dit que
cette viande te guérirait. 1/faut que tu la manges tout de suite et que tu t'enduises le corps avec de
la moelle d'Hyène, tu guériras aussitôt. »
Il se trouve que grand-frère Lion a faim. Il mange la viande jusqu'à ce qu'il soit rassasié, casse
la palle de l'Hyène, se frotte le corps avec la moelle et remercie le Lièvre. L 'Hyène pari en se
traînant.
Le lièvre s'en va à son tour et passant près d'elle lui dit: « Tu as vu cela !
La prochaine fois que tu iras rendre visite à un roi, tu sauras retenir ta langue. »
D'après Moussa Travele, Contes et proverbes bambara. Éd. Geuthner.
Approche morphologique
L'approche morphologique de ce conte mâle, laisse paraître le schéma
suit:
66
Moussa TRA VELE, « Contes et proverbes bambara», Ed. Geuthner. (in Français CE I, CEDA,
Abidjan, Juillet, 1984, p.128)
151
SCHEMA:
67
« CONTE : Le puits des animaux de la brousse (in tome I: corpus, p.p.140-
141)
Cette année-là, les animaux se réunirent et décidèrent de creuser un puits. le lièvre refusa de
participer au travail.
«Tu ne veux pas nous aider, dirent les animaux, nous t'interdisons déjà de venir t'abreuver au
puits. Tu mourras de soif et tu l'auras bien mérité.
-Je saurai bien trouver de l'eau dans un marigot, dit en riant le lièvre. »
En moins d'une semaine le puits était creusé. Quand les bêtes étaient à la chasse, le lièvre en
profitait pour aller boire au puits. Un soir, le lion remarqua près du puits les traces toutes fraîches
des palles du lièvre. Il réunit tous les animaux et les mit au courant de sa découverte. Puis il
proposa:
«Avec de la glu nous allons fabriquer un petit bonhomme que nous mettrons sur la margelle du
puits, et demain nous en reparlerons. »
Le lendemain, comme de coutume, le lièvre vint se désaltérer.
«Comment!» fit-il en apercevant le bonhomme de glu, «qu'est-ce que tu fais-la?»
Pas de réponse. «Tiens ! Cela t'apprendra la politesse. » Et il lui donna une paire de claques et
ses deux pattes restèrent collées au bonhomme.
«Lâche-moi ouje vais te donner des coups de pied l ».
Et notre lièvre, les quatre pattes collées roula à terre avec le petit bonhomme. les animaux, de
retour de la chasse, de Loin virent le lièvre bien empêtré. lis le capturèrent et décidèrent de le
griller. Ils allumèrent un grand feu. lis allaient y mettre le lièvre quand, tout à coup, il se mit à
chanter:
« Le feu est mon grand ami. Je ne crains que les épines des buissons, pourvu que ces enragés ne
m'y jettent pas !»
Surpris, les animaux écoutaient le chant. Brusquement, l'éléphant prit le lièvre et le lança dans le
plus proche buisson. Tout le monde s'attendait à sa mort. Mais déjà, notre rusé petit animal filait
ventre à terre.
Approche morphologique
L'approche morphologique de ce conte femelle donne de voir le
schéma suivant :
67
F. Macaire,« conte malinké » extrait de Mon livre unique de français CM/. (in Français CE2,
CEDA, Abidjan, Juillet 1984, p. 248).
154
SCHEMA:
Intermède
ou chant
68
Propos de KANE Seydou, instituteur à l'EPP SOGEFIHA GARE 1 (IEP Yopougon 1), lors de
l'enquête menée auprès de quelques encadreurs du système éducatif, (voir annexe 4 p-p 377 à
380).
69
Propos de HORO PEHOCHO Lazare, instituteur à l'EPP SOGEFIHA GARE 1 (IEP Yopougon 1), lors
de l'enquête menée auprès de quelques encadreurs du système éducatif, (voir annexe 4 p-p 381 à
384).
156
70
Propos de ZOH DROH Romaric, élève à l'EPV "les cultivés" (IEP Yopougon 1)), lors de l'enquête
menée auprès des élèves, (voir annexe 5 p-p 401 à 403).
157
71
« CONTE : LA LEGENDE DE LA TORTUE (in tome 1: corpus, p.p.222-223)
fi y a très longtemps, une grande sécheresse s'était abattue sur fa brousse. fi n'y avait
plus rien à manger ni à boire et les animaux en mouraient.
Alors, le roi fit réunir tous les animaux. Il leur demanda de creuser un puits très large et
très profond. Mais aucune goutte d'eau n'y vint.
Un jour, les animaux découvrirent un puits dans la forêt qui entourait le village. Il
appartenait à la reine des grenouilles. Personne ne voulait s'en approcher car ce puits était gardé
par les soldats de la reine. La tortue connaissait bien cet endroit. Elle savait que la reine ne donnait
de l'eau qu'à celui qui chantait sa chanson préférée. Alors elle dit:
71
Un conte mancagne recueilli en casamance, Université de Dakar. (inFrançais CEi, CEDA, Abidjan, 1999,
pp.170-171 ).
158
Approche morphologique
L'approche morphologique de ce conte elliptique donne de voir
le schéma suivant :
SCHEMA:
~------------~------------~
Nœud = annonce du chant
! (chant non chanté)
Phase Evolution du récit Phase
initiale finale
1- Intérêt pédagogique
Le conte mâle ne renferme pas de chansons. Il se prête aussi bien à
la lecture courante qu'à la lecture récréative ou la lecture animation et
à la dramatisation. Dans son enseignement, en lecture courante, le
formateur n'est pas confronté à l'exercice d'apprentissage de chant
aux élèves. Lequel exercice nécessite un espace temporel considérable
et une maîtrise d~ la tonalité et du rythme de la chanson. Avec
l'enseignement du conte mâle, le formateur ou l'enseignant économise
du temps, étant à même de passer à l'apprentissage d'autres matières.
2- Intérêt cognitif
Les contes mâles sont moins accessibles (moins compréhensibles)
que les contes femelles et "les contes elliptiques". Dépourvus de
chansons, les contes mâles, lassants d'écoute, demandent un effort
réflexion pour leur compréhension. En effet, la chanson dans un conte
capte l'attention de l'apprenant, et elle rend fluide le récit, c'est-à-dire
qu'elle le rend plus accessible. Mais, du fait que les contes mâles
demandent une réflexion poussée pour leur compréhension ou qu'ils
soient moins accessibles, cela développe la capacité intellectuelle chez
l'élève.
Eu égard à l'intérêt pédagogique et à l'intérêt sur le plan du
développement de la capacité intellectuelle, le système éducatif
ivoirien a décidé d'accroître le taux de contes mâles dans son
programme scolaire.
163
DEUXIEME PARTIE
PERSPECTIVES D'UTILISATION
DES CONTES, DES LEGENDES ET
DES EPOPEES DANS LE
PROGRAMME D'ENSEIGNEMENT
PRIMAIRE.
165
CHAPITRE 1 : PERSPECTIVES
D'UTILISATION DES
. CONTES, DES LEGENDES ET
DES EPOPEES.
I - 1 - Contes et lecture
Etymologiquement, le mot "lecture" dérive du mot latin
"lectura" qui signifie « action de lire». Et le mot "lire" provient du
166
72
CONTE : L'origine de la discorde (in tome I: corpus, p.p.307-308)
En ces temps-là, le démon de la division ne s'était pas encore emparé du monde. Tout le
monde parlait le même langage et vivait en paix. le moindre travail était exécuté en commun, il
suffisait de lancer une invite.
Un jour, pour l'aider à désherber son champ de mil, la guêpe-maçonne invita un termite,
une poule, un épervier, un chasseur, une vipère, un bâton, du feu, de l'eau et le soleil. les neuf
invités divisèrent le champ en portions individuelles à labourer, conformément aux coutumes du
temps. Sitôt les portions faites, ils se mirent à labourer à qui mieux. la sueur coulait à flot. la
terre gémissait sous les coups des pioches qui la fouillaient dans tous les sens. C'était un beau
mélange qui donnait l'apparence d'une fête.
Quelques temps après, le termite prit le meilleur sur la poule, sa voisine directe. Celle-ci
protesta, estimant que le termite, malicieusement lui laissait une partie de sa portion. Mais le
termite ne l'entendit pas de cette oreille el continua sur sa lancée. Furieuse de ce qu'elle crut être
une insulte, le descendant des gallinacés avala son émule en un coup de bec. Tac!
li n'en fallut pas davantage pour susciter des velléités de vengeance dans l'esprit de
chacun.
Toujours est-il que l'épervier décida de venger le termite. li s'éleva dans les airs et, tel
l'éclair fondit sur la poule qu'il emporta dans ses serres.
Quelques secondés plus tard, pan! Une détonation déchire l'air. le rapace parut avoir
suspendu son vol, piqua du nez et vint s'écraser au sol; le chasseur venait de rendre justice à sa
manière.
Malheureusement celui-ci au moment où il reposait son arme, ressentit une vive douleur
au talon; le serpent venait d'agir avant de prendre la fuite. Mais le reptile ne put aller loin car le
bâton pirouetta dans l'air et vint écraser sa tête.
Mécontent, le feu embrasa aussitôt le bâton. A ce moment, l'eau qui, jusque-là, semblait
dormir, s'éleva haut et retomba sous forme de pluie, éteignant du coup le feu quoique le bâton fut
déjà calciné.
le soleil entra alors dans une colère effroyable. If focalisa tous ses rayons sur le champ
de la guêpe et, aussitôt les plantes séchèrent.
Peu après, la guêpe-maçonne qui était allée apprêter la nourriture pour les invités,
regagna son champ. A la vue du désastre, elle se tint les reins des deux mains, et de dépit, les
serras si fortes que son thorax faillit se séparer de i'abdomen.: C'est depuis ce temps que
l'entente a quitté la terre et que les guêpes ont une taille si mince.
D'après B. Jean-Louis Somba, Soirées enchantées, Contes
pour enfants,
/mp. Presses Africaines, 1994.
72
B. Jean Louis SOMBA, « Soirées enchantées, Conte pour enfants», impr. Press Africaines,
CM2, NEA, Abidjan, 2000, p.69).
169
l'abdomen ... ». L'entente a quitté la terre, et les guêpes ont une taille
mince, sont d'autres informations que livre ce récit. Ce conte informe
le lecteur ou celui qui l'écoute. Les informations fournies par ce récit
sont perçues tout au long del 'histoire.
Flin V/in avait une seule fille. Elle était fort belle. Trois rois demandèrent sa main. Fun
Vlin, acceptait les nombreux présents de ces rois. A chacun d'eux il promit la main de sa fille.
Au fil des années, la fille grandissait et devenait de plus en plus belle.
Les rois fixèrent le jour de la cérémonie nuptiale. Ce jour était le même pour les trois monarques.
Fun V/in eut peur. Que faire. li voulut prendre la fuite mais en cours de route, un diable le retint
par le bras et lui dit :
- Je connais tes soucis: une fille, trois prétendants! Je vais t'aider à résoudre ce problème.
- Mais comment? J'ai reçu des trois monarques beaucoup d'or, de pagnes et de barres de sel.
- Fais ce que je dis et tu verras bien.
Avant le jour fixé pour le mariage, Flin V/in se rendit dans la forêt. accompagné de sa
fille ; puis il y conduisit une brebis et une chèvre. le diable transforma ces animaux en deux
autres belles filles. Mais Flin V/in ne reconnaissait plus sa proprefille ; ils 'en plaignit. le diable
fit alors une marque à cette jeune personne.
le jour tant attendu arriva. L'homme mit chacune des filles dans une case. les
prétendants arrivèrent. Flin Vlin, heureux, fit conduire les deux premiers dans les cases où
attendaient la brebis et la chèvre transformées en filles. Puis il accompagna le troisième jusque
chez sa fille. les enfants issus de cette femme sont les meilleurs; chez les autres, le comportement
animal transparaît dans leurs faits et gestes.
Depuis ce jour, chacun s'interrogeait et voulait savoir laquelle des trois femmes Jill son
aïeule.
73
Martin KOUADIO KOUAKOU, « Soir d'Afrique», Lecture CM, NEA-EDICEF. (inFrançais
CM2, CEDA-EDICEF, Abidjan, 1999, p-p. 178-179).
171
trois rois veulent marier la fille ; cela est perçu dans ce récit à travers
ce propos : « trois rois demandèrent sa main». Flin Vlin acceptait
leur demande: « à chacun d'eux il promit la main de sa fille».
Le nœud : Il part de la ligne 4 à la ligne 13.
Le nœud nous donne les informations sur les actions des
personnages principaux et celles des personnages secondaires qui sont
présentés dans le récit. Ces personnages secondaires sont un diable,
une brebis et une. chèvre. Les actions qui meublent cette étape (le
nœud) sont : la fille devient mature, cela est perçu dans ce récit à
travers ce propos : « Au fil des années, la fille grandissait et devenait
de plus en plus belle. Les rois fixèrent le jour de cérémonie nuptiale ».
Flin Vlin programme une fuite ; dans cette entreprise, il est stoppé par
un diable. Cela est élucidé dans ce récit par cette phrase. « il voulut
prendre la fuite mais en cours de route, un diable le retint par le
bras ... ». Après avoir stoppé Flin Vlin, le diable lui vient en aide. « Le
diable transforma ces animaux en deux autres belles filles ».
Le dénouement: Il part de la ligne 14 à la ligne 20. Il nous livre
bien d'informations, qui viennent clore l'histoire; au titre de ces
informations, nous avons "l'arrivée du jour fixé par les prétendants",
perceptible dans la phrase« Le jour tant attendu arriva». D'autres
informations telles que "la mise en case de chacune des filles", "leur
mariage respectif aux trois rois " et "l'origine de la diversité de
caractère chez les hommes" y sont fournies. Ces informations sont
perçues à travers ce passage:« L'homme mit chacune des filles dans
une case. Les prétendants arrivèrent. Flin Vlin, heureux, fit conduire
les deux premiers dans les cases où attendaient la brebis et la chèvre
transformées en filles. Puis, il accompagna le troisième jusque chez sa
172
fille. Les enfants issus de cette sont les meilleurs ; chez les autres, le
comportement animal transparaît dans leurs faits et gestes».
Ce conte informe le lecteur ou celui qui l'écoute. Les
informations sont fournies tout au long de ce récit. Elles partent de
l'exposition au dénouement en passant par le nœud.
Ensuite, les contes qui élèvent le degré de spiritualité de
l'apprenant sont ceux qui, dans leur mention, parlent de Dieu. Ils
évoquent ses miracles, ses hauts faits, sa bonté, son importance dans la
vie d'un sujet. ..
Ils peuvent faire cas des devins (les sorciers) et d'autres
divinités(les génies ... ).
Des exemples de contes de ce registre sont :
74
« CONTE : Le rêve du gros singe (in tome I: corpus, p.p.231-232)
Gros Singe habite au village avec sa femme et ses six enfants. les temps sont assez durs
pour eux car ils ne trouvent pas de travail. Seul le père cultive un petit jardin. Quant à sa femme,
elle reste à la maison pour s'occuper des enfants. Un soir, pendant qu'il dort, Gros Singe fait un
beau rêve. Il rêve qu'il est devenu roi, qu'il a beaucoup d'argent, et que lui el sa femme habitent
une belle et grande maison. Gros Singe est très heureux. Durant son sommeil, Gros Singe croit
que son rêve est vrai. Mais à son réveil, il se rend compte de son erreur et en est vraiment fâché. Il
décide, tout de suite, de se rendre chez Dieu.
«Bonjour, Dieu!
- Bonjour Gros Singe, comment vas-tu ?
- Oh! ça va, mais je suis quand même un peu fâché.
- Quet 'arrive-t-il donc ?
- Pourquoi les rêves ne sont- ils pas vrais ?
- Retourne dormir. Je vais te faire rêver de quelque chose de vrai», répond Dieu.
Gros Singe devient tout joyeux et il retourne chez lui. Cette fois, il rêve qu'il va mourir le
lendemain matin à huit heures. Gros Singe se lève tout triste avant six heures du matin et se met à
courir vers Dieu. Il ne veut pas mourir en chemin.
Enfin, il arrive tout essoufflé à huit heures moins deux et s'écrie
« Dieu, vous êtes bon, je vous en prie, ne changez pas les rêves en réa filé, ne faites jamais cela.
Dieu sourit et dit à Gros Singe:
« De quoi as-tu rêvé hier soir ? »
Gros Singe lui raconte son mauvais rêve et Dieu lui dit :
«Je vais écouter ta prière. Les rêves ne seront pas des réalités. Tu ne mourras pas Tout de su ile. »
la leçon, c'est que Dieu connaît toutes les choses et que tout ce qu'ilfait est rempli de sagesse.
Contes créoles illustrés,
Agence de Coopération Culturelle
et Technique, Paris, / 976.
74
Contes créoles illustrés Agence de Coopération Culturelle et Technique, Paris, 1976, (in
Français CE1, CEDA- HATIER, Abidjan, 3e trimestre 1999, pp. 178-179.
174
actions menées par Dieu, nous avons les réceptions qu' i I a accordées à
gros-singe, et le fait d'écouter sa prière. Toutes ces actions se révèlent
à travers ces passages du texte : « Il décide, tout de suite, de se rendre
chez Dieu. Bonjour Dieu. Bonjour Dieu! Bonjour Gros singe,
comment vas-tu ? » « Enfin, il arrive tout essoufflé à huit heures
moins deux et s'écrie : « Dieu, vous êtes bon, je vous en prie, ne
changez pas les rêves en réalité, ne faites jamais cela. Dieu
sourit... » » Et Dieu dit : « Je vais écouter ta prière. les rêves ne
seront pas des réalités. Tu ne mourras pas tout de suite».
Ce conte, eu égard aux actions qu'il met en scène, donne lieu à
réfléchir à la divinité (Dieu). L'appréciation, qui en découle, est :
"Dieu est omniscient et tout ce qu'il fait est rempli de sagesse". Ce
passage témoigne cette appréciation : « La leçon, c'est que Dieu
connaît toutes les choses et que toute ce qu'il fait est rempli de
sagesse».
75
CONTE : Un si méchant roi (in tome 1: corpus, p.338)
Un méchant roi vit dans un village. li interdit aux villageois de prononcer le nom de
Dieu. Mais, léibavi refuse d'obéir. Il prononce toujours le 110111 de Dieu. le roi se fâche et décide
de tuer léibavi.
Une nuit, Léibavî dit une prière à Dieu: « Seigneur, aucun roi n'est plus puissant que toi.
A ide-mois 'il te plait. "
le lendemain, il va à la pêche. Il prend 1111 gros poisson. Il ouvre le ventre du poisson. Oh
surprise! la bague magique que le roi a perdue il y a deux mois!
Léibavi cour/ chez le roi et lui dit: « grand roi, grâce à Dieu, j'ai retrouvé ta bague magique. »
le roi est très content.
Il donne sa fille en mariage à Léibavi. lls/0111 deux enfants.
Depuis ce jour, les hommes croient en Dieu.
D'après, Gina Dick «Un si méchant roi»,
Editions CEDA.
75
Gina DICK: «Un si méchant roi», Editions CEDA, (in Français CEi, Editions Eburnie,
Abidjan, 2008, p.40).
175
76
Propos recueilli auprès de HORO PEHOCHO Lazare, enseignant à l'école primaire publique
SOGEFIHA- GARE 1, IEP Yopougon 1, (voir annexe 4 p-p 381 à 384).
178
77
Propos recueilli auprès de Mme GNABA Epouse DIBY SEMEY Léonie, enseignante à
l'école primaire privée confessionnelle Assemblée de Dieu, IEP Yopougon 1, (voir annexe
4p-p 377 à 380).
179
78
Propos recueilli auprès de OUA TT ARA Abou, conseiller pédagogique de secteur à l'IEP
Yopougon 1, lors de l'enquête menée auprès de certains encadreurs du système éducatif, (voir
annexe 4p-p 373 à 376).
180
Î
181
79
CONTE : Les deux amis (in tome I: corpus, p.339)
Kagou le chat et Pouh le chien sont des amis. Un jour, ils vont à la pêche. Kagou attrape sept
poissons. Pouh pêche trois poissons.
Pouh dit à Kagou
- Mangeons tes poissons. Nous allons partager les miens au village.
- D'accord, dit Kagou.
Au village, Kagou dit
- Pouh, partageons tes poissons maintenant.
- Non, je veux les vendre au marché.
Alors Kagou se jette sur Pouh. Celui-ci saule. Il marche sur la trompe de Hôlô, l'éléphant. Hôlô
glisse et casse les œufs de Nongon, la pintade. Les œufsfont un fleuve qui inonde le village.
Les villageois sont en colère. fis chassent Kagou el Pouh. Kagou n'est pas content. Voilà
pourquoi, ces deux animaux ne sont plus amis.
Conte populaire Tagbona.
79
Conte populaire Tagbana. (in Français CE 1, Editions Eburnie, Abidjan, 2008, p.p.68, 69.
183
nettoyer sa plaie pour tuer les microbes. Écris le mot étudié qui
signifie cela.
7. Si Kogou veut acheter les poissons de Pouh, il va discuter avec lui
pour les acheter moins cher. Écris le mot étudié qui signifie cela.
Je sais utiliser les règles de fonctionnement de la langue
8. Relève dans le texte un mot contenant é, un mot contenant è et un
mot contenant ê.
9. Relève dans le texte un mot dans lequel "g" se lit "g" et un autre
dans lequel "g" se lit "j"
1 O. Relève dans le texte un mot dans lequel s se lits.
11. Relève dans le texte un groupe nominal.
12. Dis les éléments qui forment ce groupe nominal.
13. Relève dans le texte un nom propre et un nom commun.
14. Relève une phrase du texte qui contient le verbe être conjugué au
présent de l'indicatif.
Conjugue-le à toutes les personnes.
15. Relève une phrase du texte qui contient le verbe "aller" conjugué
au présent de l'indicatif.
Conjugue-le à toutes les personnes.
80
ln Guide pédagogique, Education civique et morale, Frat mat édition- Michel Lafon éducation,
2009, p.18.
185
la panthère est un grand chat qui vit en brousse. Sa peau est couverte de beaux poils blancs.
La panthère est méchante. Elle tue et mange les biches. Les biches ne sont pas contentes.
Unjour, elles décident de se venger de la panthère. Elles creusent un grand trou.
Elles le recouvrent de branches et defeui!!es. C'est un piège.
Un soir, la panthère a faim. E!!e s'approche d'une jeune biche. E!!e bondit mais tombe dans le
trou. A lors les biches sortent de partout. Elles lui jettent des braises. les braises la brûlent. Elle
pleure.
C'est depuis ce jour que la panthère a des taches noires sur la peau.
81
Ce conte est extrait du livre de lecture CP2, CEDA, Abidjan, 2006, p.34.
186
5-2- Remarque
Les contes exploités au cours des leçons de morale ne
présentent pas d'histoires longues. Elles sont brèves. La brièveté de
celles-ci est liée au temps imparti à une séance de leçon de morale. Ce
temps est de 15 (quinze) minutes.
li y a très longtemps vivait, au bord d'une lagune calme, une tribu paisible de nos frères.
Les jeunes hommes étaient nombreux, nobles et courageux, ses femmes étaient belles et joyeuses.
Et leur reine, la reine Pokou, était la plus belle parmi les belles. Depuis longtemps, très
longtemps, la paix était sur eux et les esclaves même fils des captifs des temps révolus, étaient
heureux près de leurs heureux maîtres.
Un jour, vinrent les ennemis, nombreux comme des magnans. Il fallut quitter les
paillottes, les plantations, la lagune poissonneuse, et laisser les filets, tout, pour fuir.
Ils partirent dans la forêt. lis laissèrent aux épines leurs pagnes, puis leur chair. Il fallait
fuir toujours sans repos, sans trêve, toujours talonnés par l'ennemi féroce. Et leur reine, la reine
Pokou, marchait la dernière portant au dos son enfant.
82
Supra p. l 12.
188
Autrefois, nos ancêtres habitaient le Ghana actuel. le roi Oseï Toutou mourut. Une
querelle éclata entre ses successeurs. la guerre commença.
Abia Pokou s'enfuit avec son peuple.
On les poursuivit. Ils arrivèrent au bord du fleuve Comoé. le fleuve était en crue. Comment faire
pour traverser?
La reine dit « Nous sommes poursuivis par les ennemis, que pouvons-nousfaire pour leur
échapper ? »
le devin dit « Vous devez faire un sacrifice. Vous devez offrir au génie du fleuve ce que vous aimez
le plus, c'est-à-dire un erfantl »
La reine dit : « Trouvez-moi cet enfant )) Mais personne ne dit rien. la reine prit donc son propre
83
Jean-Noël LOUCOU, « Annales de l'Université d'Abidjan», 1976, tome IV, p. 125-129.
(in livre d'Histoire CE, imprimé pour le compte de NEA, Mai 1988, p.54).
192
84
Jean Piaget résumé dans un cours de psychopédagogie, CAFOP 1 Bouaké, année 1997.
194
Le lien existant entre ces épisodes d'épopée et les cours est les
faits historiques ·à savoir des actions menées par les Empereurs
Soumangourou Kanté et Soundiata Keïta. En effet, par l'exploitation
de ces textes l'écolier fixe bien, consolide les notions enseignées telles
que '' Soumangourou Kanté est ! 'Empereur du Sosso '.' et '' Soundiata
Keïta est I'Empereur du Mali ... ", en d'autres termes, il s'imprègne,
mieux, de l'histoire de l'empire Mading.
Texte 1 (voir corpus p.330): « Soundiata aurait alors préparé une flèche avec un ergot de coq
blanc et aurait blessé mortellement Soumangourou à la bataille de Kirina. Ce dernier aurait pris
la fuite avant de disparaître mystérieusement».
Texte 2 (voir corpus p.330) « Soundiata décida de se lever pour porter secours à son peuple. Il
réclama une barre de fer pour se dresser sur ses jambes, mais elle se courba sous son poids au
point de se briser. Une seconde et une troisième barre subirent le même sort ».
les traditions orales rapportent que Soumangourou Kanté Empereur du Sasso, avait épargné le
prince manding Soundiata Keita parce qu'il était infime.
Mais un jour, excédé par la domination du Sasso, Soundiata décida de se lever pour porter
secours à son peuple. li réclama une barre de fer pour se dresser sur ses jambes, mais elle se
courba sous son poids au point de se briser. Une seconde el une troisième barre subirent le même
sort.
Enfin, quelqu'un s'écria « Donnez-lui donc le sceptre de son père pour qu'il se redresse en
s'appuyant dessus.
C'est en s'appuyant sur l'insigne royal que Soundiata se mit débout. Sa mère se mit alors
chanter:
« lion, prends le carquois !
lion, prends l'arc du Manding !
Mon fils Soundiata a pu courir, Honneur! Plutôt la mort que la honte l »
86
Cet épisode de l'épopée de Soundiata est extrait du livre d'Histoire CM, CEDA-HATIER,
Abidjan, 3c trimestre, 1997, p.36.
197
CHAPITRE II : PROPORTIONS DE
SELECTION DES
.CONTES,DESLEGENDESET
DES EPOPEES
87
CONTE : La forêt sacrée (in tome I: corpus, p.p.183-184)
L'on raconte qu'une femme nommée Ba loi, créa un jardin potager dans une forêt où nul
ne devait pénétrer :
« Comme c'était la première fois, depuis la création du monde, qu'elle était cultivée, celle
terre interdite se révéla d'une fertilité inouïe, et le champ produisit en abondance, mais Baloi ne
voulut point récolter.
Un certain jour. Tiémoko, son mari, ayant reçu des étrangers de marque et les
condiments étant venus à manquer au village, Baloi trouva plus avantageux d'utiliser les produits
de son champ. Elle donna l'ordre à l'une des servantes d'aller cueillir une corbeille de gombo. En
toute hâte Sarran, la servante, se rendit au champ, mais, dès qu'elle tendit la main le gombo se mit
à chanter.
Charmée par un chant aussi mélodieux que sensé, la jeune Sarran ne songea plus à
cueillir le condiment ni à retourner à la maison. Bien au contraire elle dansait autour de la plante.
Comme la première servante tardait à revenir, Baloi en désigna une autre. Celle-ci
trouva Sarran muette, tournant et gesticulant autour de la plante à gombo. Parce qu'elle
n'entendait pas le chant - car c'était un chant de sortilège - elle pense tout naturellement que sa
camarades 'amusait au lieu de faire ce que la patronne avait ordonné. Sans donc s'occuper d'elle,
elle fonça directement sur la plante, mais juste à ce moment-là elle entendit le chant mystérieux et,
prise à son tour sous le même charme, elle se mit à danser en cadence avec Sarran.
Une troisième, puis une quatrième et enfin une cinquième domestique envoyée à la suite de Sarran
furent retenues dans les mêmes conditions. Alors, Baloi, énervée, se rendit en personne au champ
munie d'un long fouet avec l'intention bien arrêtée d'appliquer à ses servantes la correction que
méritait leur insouciance. Quand elle les vit dansant en rond autour du pied de gombo, elle leur
cria sur un ton de colère :
« Je vous ai dit de faire vite, car les étrangers ont faim, et vous, vous êtes ici en train de
danser:»
87
F. J. AMON D' ABY, « .La mare aux crocodiles», NEA, Abidjan, 1983, p.200).
206
Mais dès qu'elle tendit la main vers une gousse de gombo, elle entendit le chant, et prise
sous le même charme elle se mit, elle aussi, à danser en rond à la suite de ses domestiques.
Intrigué par l'absence prolongée de sa femme et de ses servantes, Tiémoko le mari de
Baloi, alerta le chef de terre et les notables. On battit le tam-tam de guerre et tout ce que le village
comptait d'hommes valides partit à la recherche des ma/heureuses. On ne tarda pas à les
retrouver dans la forêt sacrée, un bras tendu et dansant en cadence. Soudain, le chant du gombo
devint perceptible à tous ceux qui étaient là.
Ce que voyant, le chef de terre, prêtre des divinités agraires déclara : « Nos pères nous
ont légué cette forêt sacrée que nous devons transmettre intacte à nos enfants. C'est pour avoir
profané ce lieu que Baloi est retenue prisonnière ici.
le chef de terre aspergea d'une eau spéciale la femme et ses servantes, et sur-le-champ
elles furent soustraites à l'influence magique du bois sacré. Voilà pourquoi chez nous, il est
interdit de cultiver dans une forêt sacrée. »
Fi. Amon d'Aby, la mare aux crocodiles,
Nouvelles Editions Africaines, T 973.
Schéma
Le champ lexical
Les « djinnés» étaient des personnages invisibles, vivant dans les forêts épaisses et les
grandes clairières. lis se promenaient de préférence à l'heure où le soleil est le plus chaud. Mais
ils ne se mariaient que le soir, quand le soleil descend et l'ombre va couvrir la terre. Ils frôlaient
les hommes sous forme de vents chauds ou froids qui se déplaçaient à une grande allure. Parfois,
ils arrivaient ainsi à rendre les hommes fous ...
les « djinnés » pouvaient également changer le couscous jaune des hommes en couscous
rouge du Diable; ils pouvaient remplacer un bébé bien fait et bien portant, par un bébé très laid
avec une tête énorme et de gros yeux blancs. le pauvre bébé restait malade et ne grandissait pas.
Aussi, au pays des hommes, tout le monde avait peur des « djinnés » et on se protégeait
contre eux en portant des gris-gris.
Quant aux sorciers, c'étaient des hommes en chair et en os, mais qui avaient un pouvoir
extraordinaire. Ils étaient capables de changer de forme ou se rendre invisibles comme les «
djinnés ». lis pouvaient se transformer en courant d'air, en fourmi, en serpent, en épine, etc. lis
pouvaient donner des maux de tête ou des maux de ventre, blesser ou rendre malade la personne à
qui ils voulaient faire du ·mal. Tout le monde croyait que les « sorciers» étaient des buveurs de
sang et des mangeurs d'âmes.
Leuk fit connaitre à Samba ce qu'il pensait de la légende des << djinnés » et « des
sorciers».
« Je crois, pour ma part, dit-il, qu'il n'existe ni « djinnés », ni « sorciers ». les hommes
ignorent la vraie cause des maladies graves qui les attaquent brusquement. Alors ils croient que
ces maladies sont causées par des méchants génies.
Je suis sûr que, lorsque les hommes seront plus instruits, la légende des « djinnés » et des
«sorciers» disparaitra facilement»
88
Supra p.118.
209
Schéma
Le thème de
La légende Le champ lexical la semaine
Un jour, toute la faunes 'est réunie pour élire son représentant à L'ONU (des animaux).
C'est alors que, d'un accord tacite, tous les regards se sont tournés vers le chien. En tout cas,
pour la majeure partie de la communauté, Le canidé présentait le meilleur profil. IL y eut une seule
voix discordante qui, bien qu 'étouffée par les clameurs, se fit tout de même entendre. En effet, le
lièvre, marqua son désaccord d'un ton ferme et clair. "Chers amis, je suis désolé de le dire, mais
le chien ne peut pas nous représenter. Tôt ou tard, il va nous honnir". Naturellement, le lièvre fut
proprement conspué, mais il garda son calme jusqu'au moment de La campagne électorale. Ainsi,
L'éléphant se présenta avec ses atouts devant Les animaux pour défendre son programme. On
trouva sa peau trop rugueuse et ses propos très rudes. Vint le tour du lion : "Il me suffit
simplement de rugir et de rougir les yeux pour que votre cause soit défendue", dit-il. Et la faune
de répliquer: "Cher ami, il ne s'agit nullement de contraindre mais de convaincre". Enfin, arriva
le chien. A peine eût-il ouvert son museau que ses nombreux partisans se roulèrent à terre.
l'heureux candidat remercia la foule : "Votre geste me va tout droit au cœur. Vous avez fait le
bon choix".
Pendant que le discours du chien enflammait ses multiples partenaires, le lièvre tenait fermement
sa revanche, cachée dans un grand boubou. Car, très tôt le matin, il était allé chez le boucher du
village pour lui demander un fémur de bœuf bien charnu. Aussi, au moment où lafoule s 'extasiait
devant les belles promesses de son idole, le lièvre lança le fémur juste devant la tribune où le
chien tenait une harangue. JI bondit immédiatement, à la vue de la viande. Et le lièvre sortit
fièrement de sa cachette : "Je vous l'avais dit comment voulez-vous qu'un candidat incapable de
se retenir, puisse valablement défendre vos intérêts ? "
C'est ainsi que la communauté des animaux, déçue par le chien, choisit Le lion comme son roi.
Conte Bété Côte d'tivoire.
Extrait du quotidien le jour ni 491, 27/01/2000.
89
Conte Bété de Côte d'Ivoire, extrait du quotidien le jour n° 1491, 27/01/2000. (inFrançais CM!,
NET, Abidjan, 2000, p.170).
211
90
Supra p.121.
213
Grand-père raconte une histoire: « Autrefois, des singes roux et des singes noirs vivaient de
chaque côté d'une rivière. Chaque tribu avait un perroquet qui surveillait les singes d'en/ace.
Un jour, le perroquet des singes roux dit :
je vois les singes noirs; ils ont des cailloux en main.
Attention ! dit le chef des singes roux, ils vont nous attaquer.
Ramassons aussi des cailloux !
91
Supra p.133.
214
Inspecteur de RESPONSABLE
COULIBAL Y épse
l'Enseignement CNFPMD
SILUE Fatoumata
Préscolaire et Primaire
Chef du service
ACHO Akpossan
Professeur de Lycée administratif
Mathieu
218
- Les rédacteurs
Inspecteur de
COULIBALY épse RESPONSABLE
l'Enseignement
SILUE Fatoumata
Préscolaire et Primaire
Chef du service
ACHO Akpossan
Professeur de Lycée administratif
Mathieu
220
- Les rédacteurs
1
EN HISTOIRE EMPLOI
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français
Selon les investigations que nous avons menées au CNFPMD, il
ressort que la majorité des contes, des légendes exploitées en Français,
sont tirées d'ouvrages. A ceux tirés des ouvrages, s'ajoutent ceux qui
émanent de la culture du personnel de l'équipe pédagogique chargée
de la rédaction des manuels de Français.
Cette équipe est nommée ''collectif'.
Méthodologies en lecture
En fin d'année scolaire, sous la rubrique "Ecole et
Développement", dans le souci de préparer l'enfant à 1 a I ecture
d'adulte, le système éducatif ivoirien a opté pour l'enseignement du
conte au cours préparatoire deuxième année. Cette lecture est à la fois
silencieuse et expressive (orale). Elle se fait en deux séances. A
chacune de ces séances, correspond une méthodologie.
Séance 1 ou lecture 1
La méthodologie de cette séance compmie cinq (05) étapes. Ces
étapes sont :
- C ompre, h ens1on
. (2ème etape
, )
Séance 2 ou lecture 2
La méthodologie ici compte deux (02) étapes
227
Séance 1 ou Lecture 1
Au CE, sous la rubrique "Ecole et Développement", la
méthodologie en lecture 1 du conte est pareille à celle de la lecture 1
du conte au CP2.
Séance 2 ou Lecture
La méthodologie de la lecture 2 du conte au CE se différencie
un tout petit peu de celle de la lecture 2 du conte au CP2. Cette
différence se situe au niveau de la deuxième étape de la méthodologie.
229
Séance 1 ou lecture 1
Cette séance 1 comporte trois grandes étapes que sont :
la présentation, le développement, l'application.
230
Séance 2 ou lecture 2
Cette deuxième séance pareillement à la première séance
comporte trois étapes : la présentation, le développement,
l'application.
231
Séance 1 ou Lecture 1
Séance 2 ou Lecture 2
- La phase 2: La dramatisation
Le conte ou la légende une fois mémorisé(e) par les écoliers, ils
viennent le ou la présenter (dramatiser) devant un auditoire (une
assemblée).
Voici un exemple de dramatisation de conte recueilli en milieu
scolaire ivoirien EL! ••.• ---... ..••
93
Marcel ZADY KESSY, «Culture africaine et gestion de l'entreprise moderne". Ed. CEDA, Abidjan, Octobre
1998, p. 114.
242
SI= 30 min
Lecture 12 02 13 h
CP2 S2 = 35 min
Education 'morale Nd 01 30 min Nd
SI =30min
Lecture 33 02 35 h 45 min
S2 = 35 min
CEi Lecture animation Nd 01 30 min nd
Education morale Nd 01 20 min nd
Révision 01 01 30 min 30 min
S1=30min
Lecture 31 02 33 h 35 min
S2 = 35 min
CE2
Lecture animation Nd 01 30 min nd
Education morale Nd 01 20 min nd
Révision 01 01 30 min 30 min
S 1 = 30 min
Lecture 14 02 15 h 40 min
S2 = 35 min
CMI
Lecture animation Nd 01 15 min nd
Education morale Nd 01 20 min nd
SI =30min
Lecture 14 02 15hl0min
S2 = 35 min
CM2
Lecture animation Nd 01 30 min nd
Education morale Nd 01 15 min nd
TOTAL VOLUME HORAIRE PAR AN Nd
S 1 = 30 min
Lecture 05 02 5 h 25 min
CP2 S2 = 35 min
Education morale Nd 01 30 min nd
Lecture supplémentaire 12 Nd Nd nd
CEi Lecture animation Nd 01 30 min nd
Education morale Nd 01 20 min nd
Lecture supplémentaire 16 Nd Nd nd
CE2 Lecture animation Nd 01 30 min nd
Education morale Nd 01 20 min nd
S 1 = 30 min
Lecture 13 02 14 h 05 min
S2 = 35 min
Lecture animation Nd Nd 15 min nd
CMI
Education morale Nd 01 20 min nd
Motivation/
02 01 05 min 10 min
approfondissement
SI= 30 min
Lecture 13 02 I4h05min
S2 = 35 min
Lecture animation Nd 01 20 min nd
CM2
Education morale Nd 01 15 min nd
Motivation /
02 01 05 min 10 min
approfondissement
Intégration 03 Nd Nd nd
CP2
Education morale Nd 01 30 min nd
SI =40 min
Lecture 01 02 1 h 20 min
S2 = 40 min
Intégration 05 Nd Nd nd
Exercice
02 01 15 min 30 min
d'approfondissement
Tableau
De 1985 à 2010
1 ere collection 2e collection 3e collection
113 h 10 min 33 h 55 min 01 h 50 min
1cmnoH
Nomtted'helres
(volt.m e horaire)
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
TROISIEME PARTIE
CHAPITRE I : ETUDE
SOCIO-EDUCATIVE DES
CONTES
I: Thématique
Dégager la thématique des contes enseignés au primaire de
1985 à 2010 dans le système éducatif ivoirien a consisté pour nous
d'abord, de faire ressortir le thème abordé par chaque conte.
Ensuite, nous avons regroupé ou classé ces contes par thème. Enfin,
nous avons inscrit les thèmes sous des points intitulés :
- Les valeurs morales ou vertus ;
- Les vices ou défauts ;
- Les astuces ;
- Les valeurs spirituelles.
Ainsi, les éléments obtenus se présentent comme suit :
-
Thème : La discrétion
Les contes qui abordent ce thème sont :
- L'homme qui prévoyait le temps (tome 1, p.p.34,35);
Thème : Le bonheur
Le conte qui aborde ce thème est :
-L'or de Karibi (tome 1, p.p.82, 83).
Thème : La justice
Le conte qui aborde ce thème est :
-Djéha et les brochettes (tome I, p.p.29, 30).
Thème : L'entente
Le conte qui aborde ce thème est :
-Les deux chasseurs (tome 1, p.p.114, 115).
Thème : L'union
Le conte qui aborde ce thème est :
-Les quatre frères et leur sœur (tome 1, p.p.274, 275).
Thème : L'entraide
Les contes qui abordent ce thème sont :
-Pourquoi le coq vit au village et l'éléphant dans la brousse (tome 1,
p.p.242, 243);
Thème : L'impartialité
Le conte qui aborde ce thème est :
-"Qui ne manque de rien" et "Qui ne donne rien" (tome 1, p.p.282, 283).
Thème : La paix
Les contes qui abordent ce thème sont :
-Les mots cherchent un président (tome 1, p.p.143, 144);
Thème : La reconnaissance
Le conte qui aborde ce thème est :
-Conte des nains et du cordonnier (tome 1, p.p.94,95).
Thème : La méfiance
Les contes qui abordent ce thème sont :
-Les chats et les rats (tome 1, p.p.226, 227) ;
Thème : La sagesse
Les contes qui abordent ce thème sont :
-La sagesse du chient et du chat (tome 1, p.p.p. 219,220,221);
Thème : Le travail
Les contes qui abordent ce thème sont :
-L'homme et le champ (tome 1, p.p.58, 59);
Thème : Le courage
Les contes qui abordent ce thème sont :
-Cocotani, la petite poule courageuse (tome 1, p.p.p.p.p.p. 11, 12, 13, 14, 15, 16);
Thème: L'obéissance
Le conte qui aborde ce thème est :
-Pourquoi les hommes n'ont pas le même caractère? (tome 1,
p.p.326,327).
Thème : La solidarité
Le conte qui aborde ce thème est :
-Les tâches de la panthère (tome 1, p. 333).
Thème : La vérité
Le conte qui aborde ce thème est :
-La vérité de ventre (tome 1, p.p.324, 325).
Thème : Le pardon
Les contes qui abordent ce thème sont :
-Le vent et le palmier (tome 1, p.p.56, 57);
Thème : La prudence
Le conte qui aborde ce thème est :
-Le coiffeur et le coiffé (tome 1, p. 276).
Thème : La curiosité
Le conte qui aborde ce thème est :
-Le singe et le cultivateur (tome 1, p.p.208, 209).
Thème : Le discernement
Le conte qui aborde ce thème est :
-Un beau-père dans l'embarras (tome 1, p.p.138, 139).
Thème : L'hospitalité
Le conte qui aborde ce thème est :
Conte : un village maudit (tome 1, p.p.171, 172).
canons des contes· inculque les valeurs morales, voire les valeurs
sociales aux élèves.
En effet, l'article 29 de la convention relative aux droits de
l'enfant stipule en ces termes :
« L'éducation doit viser à inculquer à l'enfant le respect des droits del 'homme et des
libertés fondamentales, (. . .) à préparer l'enfant à assumer les responsabilités de le vie dans une
société, libre, dans l'esprit de compréhension, de paix, de tolérance, d'égalité entre les sexes et
d'amitié entre tous les peuples et groupes ethniques, nationaux et religieux, et avec les personnes
94
d'origine autochtone ... ».
94
Article 29 de la conven.tion relative aux droits de l'enfant.
263
est plus facile de marteler son esprit pour lui donner la forme de celui
d'une personne imbue de valeurs morales.
Cet état physiologique et psychologique dont bénéficie l'écolier
milite aussi en faveur de l'enseignement primaire en Côte d'Ivoire.
Thème : La paresse
Le conte qui aborde ce thème est :
-Maloko, le dormeur (tome 1, p.p.p. 8, 9, 1 O);
Thème : La convoitise
Les contes qui abordent ce thème sont :
-Un poisson est un poisson (tome 1, p.p.p.p. 34, 35, 65, 66);
Thème : La mendicité
Les contes qui abordent ce thème sont :
-Rien ne sert de courir (tome 1, p.p.303, 304);
Thème : La jalousie
Le conte qui aborde ce thème est :
-La légende de la tortueuome 1, p.p.222, 223).
264
Thème : L'oubli
Le conte qui aborde ce thème est :
-Le buffle et le grain de riz (tome 1, p.p.240, 241 ).
Thème: L'égoïsme
Le conte qui aborde ce thème est :
-Wanto et la marmite aux ignames (tome 1, p.p.p.p.145, 146, 147, 148).
Thème : L'injustice
Les contes qui abordent ce thème sont :
-Le fou et l'homme sensé (tome 1, p.p.31 o, 311);
-Pauvre paysan contre riche berger (tome 1, p.p. 314, 315).
Thème : La maladie
Le conte qui aborde ce thème est :
-Les trois sourds (tome 1, p.p.p.p. 96, 97, 98, 99).
Thème : L'individualisme
Le conte qui aborde ce thème est :
-Le petit acacia et le gros fromager (tome 1, p.p. l 04, 107).
Thème : La peur
Les contes qui abordent ce thème sont :
265
Thème : La méchanceté
Les contes qui abordent ce thème sont :
-Pourquoi les singes habitent dans les arbres (tome 1, p.p.46, 47);
-L'histoire des sept petits cailloux (tome 1, p.p.p.p.p.87, 88, 89, 90);
Thème : La discorde
Le conte qui aborde ce thème est :
-Les deux amis (tome J, p.p.339).
Thème : L'ingratitude
Les contes qui abordent ce thème sont :
266
-Les musiciens du sud (tome 1, p.p.p.p.p.p. 67, 68, 69, 70, 71, 72);
Thème : Le retard
Le conte qui aborde ce thème est :
-La punition de l'escargot (tome 1, p.p. 264,265).
Thème : La colère
Le conte qui aborde ce thème est :
-Le glouton tue sa mère (tome 1, p.p.318, 319).
Thème : La vengeance
Les contes qui abordent ce thème sont :
-Savez-vous pourquoi (tome 1, p.p. 168, 169);
Thème : La désobéissance
Les contes qui abordent ce thème sont :
-Conte ; La forêt sacrée (tome 1, p.p. 183, 184) ;
Thème : Le mensonge
Le conte qui aborde ce thème est :
-Le coq et le canard (tome 1, p.p.42, 43).
IL ressort· de cette étude que bien des vices ont été mis en
évidence et condamnés à travers les récits.
La mise en évidence et la condamnation des défauts que nous
avons énumérés plus haut s'insinuent dans la logique de former des
agents actifs de développement capables de s'intégrer dans la société.
Mieux, la connaissance et la condamnation de ces travers par les
écoliers concourent à construire une société scolaire où régne la
morale sociale et citoyenne.
Aussi, l'on. peut avancer que l'enseignement des contes
renfermant les défauts contribue à cimenter dans l'esprit de écolier les
éventuels lobes où peuvent se loger les mauvaises pensées, c'est-à-dire
les vices.
Cet écolier qui est l'homme de demain doit rejeter les maux de
la société sous toutes leurs formes pour être le citoyen idéale
recherché.
268
3-Les astuces
Thème : L'intelligence/ la ruse
Les contes qui comportent des astuces et abordent ce thème sont :
-Le renard enrhumé (tome 1, p.p. 40, 41) ;
-La perdrix et le petit poisson (tome 1, p.p.p.p.p. 36, 37, 38, 39, 40);
Thème : La magie
Le conte qui élève et aborde ce thème est :
-Le petit moulin magique (tome 1, p.p. 124, 125).
Grand-père raconte une histoire : « Autrefois, des singes roux et des singes noirs vivaient
de chaque côté d'une rivière. Chaque tribu avait un perroquet qui surveillait les singes d'en face.
Un jour, le perroquet des singes roux dit :
je vois les singes noirs; ils ont des cailloux en main.
Attention! dit le chef des singes roux, ils vont nous attaquer.
« Alors les singes des deux tribus tiennent une réunion. Ils
jettent tous les cailloux dans la rivière. Ils font la paix ».
Ici, l'action de tenir une réunion est un signe de rapprochement
que les deux (02) tribus de singes matérialisent. La réunion est le
cadre propice de liquidation des divergences d'opinions, de certains
maux de société tels que les conflits.
Et, le fait que les singes jettent les cailloux dans la rivière a une
signification profonde. Cet acte montre bien que les armes de guerre
ont été enterrées dans un endroit où elles ne sont plus récupérables.
Donc la paix retrouvée sera une paix durable.
97
«CONTE : La punition de l'escargot (in tome I: corpus,
p.p.264-265)
l'éléphant est le roi des animaux. Un jour, il réunit tous ceux qu'il gouverne. l'escargot
arrive avec beaucoup de retard.
le roi est furieux:
<< Pourquoi es-tu en retard? Où étais-tu ?
- Voyez-vous, père, répond l'escargot, il y a longtemps que je suis parti de chez moi pour venir ici.
Mais le chemin est long et je n'ai qu'un seul pied. C'est pourquoi j'arrive si tard. En plus, j'ai eu
peur du fi·oid el de la pluie. Je suis revenu chez moi pour prendre ma case et la transporter. Mais
les branches qui couvrent le toit me tombaient sur les yeux et j'avais du mal à avancer et à voir
mon chemin. >>
l'éléphant qui a écouté avec attention les malheurs de l'escargot éclate alors d'un grand
rire puis di: très sérieusement :
« Tu as bien parlé, escargot. A partir d'aujourd'hui, tu auras tes yeux au bout des cornes mobiles.
Ainsi les branches ne risqueront plus de te les crever; mais comme punition pour ton retard. tu
porteras ta maison sur ton dos. »
97
« Conte du Zaïre publié dans la collection Fleuve et Flamme », du conseil international de langue
Française. (inFrançais CE2, Editions CEDA-HATIER, Abidjan, 1999, p.180).
279
98
«CONTE : Le mariage de la fille du chef (in tome 1: corpus, p. 3 44)
Il était une fois, un chef qui avait une très belle fille. Elle avait de longs cheveux noirs et
des joues rondes. les hommes venaient de partout pour la demander en mariage : en pirogue, à
cheval, à pied... Certains attendaient la fin des récoltes pour faire le voyage. D'autres
abandonnaient leur travail. Mais le chef refusait de donner sa fille en mariage.
Un jour, M'bango l'un des prétendants va chez le chef pour demander sa fille en
mariage. Pour le décourager, le chef lui demande un mouton ni mâle, ni femelle. M'bango alla
informer son père. Alors celui-ci lui dit: « vas dire au chef que le mouton est là. Mais pour
l'avoir, il ne doit venir ni le jour, ni la nuit».
98
«Adapté d'un conte Gabonais».(in Français CE1, Editions Eburnie, Abidjan, Août 2008, p.152).
280
M'bango retourne chez le chef et lui répète ce que son père lui a dit. le chef confus,
accepta de lui donner sa fille en mariage.
Le conte, genre littéraire oral, bien qu'il soit utilisé dans des
unités pédagogiques comme "la lecture", "l'éducation morale",
demeure un art du spectacle. C'est pourquoi, le syntagme verbal "
dire le conte" s'assimile aux séances de dramatisation. A travers les
séances de dramatisation, les enfants sont formés au métier de conteur,
c'est-à-dire au métier de conteur aveugle, conteur voyant, conteur
collectif et conteur comédien ou acteur. En effet qui sont ces
conteurs?
- Le conteur aveugle : dans un espace domestique, il est immobile
devant un auditoire, les consommateurs du conte (les contaires ). Il dit
le conte, mais ni il ne joue ni il ne danse. Aussi chante-t-il si c'est un
conte femelle qu'il dit aux contaires (l'auditoire).
Cette photographie ci-dessous, prise lors d'une séance conte en
milieu scolaire ivoirien l'illustre. Ici, l'espace domestique est la salle
de classe, le conteur aveugle est l'institutrice et les contaires sont les
élèves. Ce type d'exercice permet à l'écolier d'être attentif quand on
282
« Comme c 'était la première fois, depuis la créai ion du monde. qu'elle était cultivée, ce/le terre interdite se révéla d'une
fertilité inouïe, el le champ produisit en abondance, mais Balai ne voulu! point récolter.
Un certain jour, Tiémoko, son mari, ayant reçu des étrangers de marque et les
condiments étant venus à manquer au village, Baloi trouva plus avantageux d'utiliser les
produits de son champ. Elle donna l'ordre à l'une des servantes d'aller cueillir une
corbeille de gombo. En toute hâte Sarran, la servante, se rendit au champ, mais dès
qu'elle tendit la main le gombo se mit à chanter.
Charmée par un chant aussi mélodieux que sensé, la jeune Sarran ne songea plus
à cueillir le condiment ni à retourner à la maison. Bien au contraire elle dansait autour
de la plante.
Comme la première servante tardait à revenir, Baloi en désigna une autre. Celle-
ci trouva Sarran muette, tournant et gesticulant autour de la plante à gombo. Parce
qu'elle n'entendait pas le chant - car c'était un chant de sortilège - elle pense tout
naturellement que sa camarade s'amusait au lieu de faire ce que la patronne avait
ordonné. Sans donc s'occuper d'elle, elle fonça directement sur la plante, mais juste à ce
moment-là elle entendit le chant mystérieux et, prise à son tour sous le même charme, elle
se mit à danser en cadence avec Sarran.
Une troisième, puis une quatrième et enfin une cinquième domestique envoyée à
la suite de Sarran furent retenues dans les mêmes conditions. Alors, Baloi, énervée, se
rendit en personne au champ munie d'un long fouet avec ! 'intention bien arrêtée
d'appliquer à ses servantes la correction que méritait leur insouciance. Quand elle les vit
dansant en rond autour du pied de gombo, elle leur cria sur un ton de colère :
« Je vous ai dit de faire vite, car les étrangers ont faim, et vous, vous êtes ici en
train de danser. »
Mais dès qu'elle tendit la main vers une gousse de gombo, elle entendit le chant,
et prise sous le même charme elle se mit, elle aussi, à danser en rond à la suite de ses
domestiques.
Intrigué par l'absence prolongée de sa femme et de ses servantes, Tiémoko le
mari de Baloi, alerta le chef de terre et les notables. On battit le tam-tam de guerre et
tout ce que le village comptait d'hommes valides partit à la recherche des malheureuses.
On ne tarda pas à les retrouver dans la forêt sacrée, un bras tendu et dansant en
cadence. Soudain, le chant du gombo devint perceptible à tous ceux qui étaient là.
Ce que voyant, le chef de terre, prêtre des divinités agraires déclara:
- Nos pères nous ont légué cette forêt sacrée que nous devons transmettre intacte
à nos enfants. C'est pour avoir profané ce lieu que Baloi est retenue prisonnière ici»
Le chef de terre aspergea d'une eau spéciale la femme et ses servantes, et sur-le-
champ elles furent soustraites à l'influence magique du bois sacré. Voilà pourquoi chez
nous, il est interdit de cultiver dans une forêt sacrée : »
F.J. Amon d'Aby, La mare aux crocodiles.
Nouvelles Editions Africaines, 1973. »
Autrefois, l'araignée avait un grand champ. Pour le désherber, elle engage tour à tour,
un termite, un poulet, un renard, un tigre et un chasseur.
A la fin du travail, ils vont réclamer leur salaire à l'araignée. Avant leur arrivée,
l'araignée met une grosse pierre dans une marmite. Elle y ajoute de l'eau et la pose sur lefeu.
Le termite arrive le premier et dit :
101
« Ce conte est extrait du livre de Français CEi », Editions Eburnie, Abidjan, Août 2008, p.96.
288
102
Jean-Jacques AGBE KOUDOU, Discours d'initiateurs lors des cérémonies du sa-mi AKYE
D' ANYAMA, thèse de doctorat ès lettres, Université de Cocody-Abidjan, 2008, p.167.
290
103
«CONTE : Un si méchant roi (in tome 1: corpus, P.262).
Un méchant roi vit dans un village. JI interdit aux villageois de prononcer le nom de
Dieu. Mais, Léibavi refuse d'obéir. Il prononce toujours le nom de Dieu. Le roi se fâche et décide
de tuer léibavi.
Une nuit, léibavi dit une prière à Dieu: « Seigneur, aucun roi n'est plus puissant que loi.
A ide-mois 'il te plait. »
le lendemain, il va à la pêche. JI prend un gros poisson. Il ouvre le ventre du poisson. Oh
surprise ! La bague magiq.ue que le roi a perdue il y a deux mois!
léibavi court chez le roi et lui dit: « grand roi, grâce à Dieu, j'ai retrouvé ta bague magique. »
Le roi est très content.
Il donne sa fille en mariage à Léibavi. Ils font deux enfants.
103
Supra p.196.
291
Tel est le cas dans ce conte intitulé : "L'histoire des sept petits
cailloux" in Français CE2, Editions CEDA, Abidjan Juillet 1984.
li y avait une fois une femme qui perdait tous ses enfants. Les uns mourraient quelques
jours après leur naissance, les autres avant même d'avoir vu la lumière du jour. La pauvre femme,
toute triste et bien ma/heureuse, s'en plaignait au Génie.
« Sois patiente, répondit le Génie, un jour viendra où tu seras la plus heureuse des
mères.»
Or, voilà que le mari de la pauvre femme meurt.
« Que me reste-t-il maintenant à espérer ? » dit la pauvre.
Et elle croit que le Génies 'est moqué d'elle.
104
M. GUILHEM,« Au village et à la ville», Ed. les classiques africains. (in Français CE2,
Editions CEDA, Abidjan! Juillet 1984 p-p- p-p- p.40-41- 48-49-56).
293
Curieuse comme toujours, fa sorcière qui a déjà oublié, son méfait, arrive fa première, si
vite, si vite, que la bière de mil bout encore sur le feu.
« Asseyez-vous sur la natte, dit la femme. Vous me dirai si la bière de mil est bonne. »
La sorcière se laisse tomber au beau milieu de la natte et ... plouf la voilà tout entière au
fond du trou.
La mère des sept cailloux saisit alors la grande jarre toute pleine de bière de mil
bouillante et, d'un seul coup, elle la renverse sur son ennemie.
Vers le soir, les gens arrive et tout le village fête fa mort de fa méchante sorcière dans
l'allégresse.
D'après M Guilhem, Au village et à la ville, Ed. Les Classiques africains.
105
Ernest TOUOUI BI IRIE, le cercle de conte comme unité symbolique, EN - QUÊTE, REVUE
SCIENTIFIQUE DE LETIRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES, Université de cocody, Abidjan, N ° 9 -
2002, p.143.
298
La fonction instructive
La fonction sociale
La fonction de fortification ou de consolidation
C'était, il y a bien longtemps, dans une ville encerclée. A tout prix, il fallait, par-delà les
rangs ennemis, faire parvenir des nouvelles, demander du secours el fournir au Général des
renseignements importants. On demanda des volontaires pour cette mission de confiance.
Aussitôt la pie se présentât.
« De quoi es-tu capable? lui dit-on. Tu es bavarde; le premier venu te fera parler, et nos secrets
seront dévoilés. De plus il nous faut, pour porter ce message, une personne parfaitement honnête,
et tu es une voleuse, on sait cela.»
Le perroquet montra ses dons et qualités.
« Je sais parler, dit-il, et nul ne m'égale pour répéter ce que j'ai entendu. Et n'ai-je pas un bel
habit?
Tu ne répètes que trop, et sans raison, ce qu'on a dit devant toi, lui répondit-on. Nos
secrets seraient bien gardés dans ton bec ! ...
Cette mission réclame un messager plus sûr. ))
Le pigeon se présenta modestement.
« je n'ai point de qualité militaires, dit-il; et chacun sait que j'aime la paix. Mais si je me juge
capable d'être utile, vous pouvez compter sur moi.
Tu es honnête el discret, c'est l'essentiel; et nous savons que le vrai courage se cache
sous la modestie. Va, porte ce message. ))
la mission fut remplie avec une merveilleuse rapidité.
Ce pigeon fut le premier pigeon-voyageur.
D'après J. Limage»
106
J. LIMAGE,« Lapie, le perroquet et le pigeon ». (in Français CE2, Editions CEDA, Abidjan, Juillet
1984, p.208.
300
107
ANNALES de l'UNIVERSITE d'ABIDJAN, 1982, Série D, tome XV, lettres, p.171.
1
!
301
108
Propos recueilli auprès de KANE Seydou, enseignant à l'EPP SOGEPHIA, lors de l'enquête
menée auprès des encadreurs du système éducatif (voir Annexe 4 pp 377-380).
302
109
«CONTE : un village maudit (in tome I: corpus, p.p.171-172).
li y a très longtemps de cela, les habitants de Soutilé passaient pour un peuple le moins
hospitalier de la terre. Le voyageur qui avait le malheur d'arriver dans ce village la nuit, était
certain de coucher à la belle étoile et le ventre vide. D'ailleurs, on n'était pas plus heureux en
arrivant le jour.
Soutilé était pourtant un village riche. Mais, plutôt que de donner à manger à l'étranger,
ses habitants préféraient jeter à la poubelle ce qu'ils avaient de trop.
109
F.J. AMOND' ABY, « La mare aux crocodiles», NEA, Abidjan, 1973. (in Français CM2,
NEA/EDICEF, Abidjan, 1989, pp. 50-51 ).
303
Un après-midi, ces gens sans cœur virent arriver dans leur village un jeune homme vêtu
d'un boubou sale et déchiré. Il tenait dans la main gauche l'assiette des mendiants et dans la main
droite, un bouquet de feuilles qui lui servait de chasse-mouches. Tous ceux qui le rencontraient se
bouchaient le nez, car il sentait très mauvais.
Ce jeune homme allait de maison en maison pour mendier un verre d'eau, un peu de
nourriture, si possible, un toit pour passer la nuit. Mais partout, encouragés par leurs parents, les
enfants se moquaient de lui et le chassaient à coup de pierres.
Partout, sauf dans une cour, la dernière. Là, un homme et sa femme lui ouvrirent la porte
de leur maison. lis lui donnèrent à boire et à manger ainsi qu'un grand pagne pour se couvrir. le
mendiant put se laver et se rafraichir, et on lui offrit même une chambre pour la nuit.
Cependant, l'étranger refusa de passer la nuit à Soutilé et avant de partir, il fit une
demande surprenante à ses hôtes :
« Je m'en vais, dit-il, mais je vous demande un grand sacrifice : Quittez le village avec nos
parents cette nuit même, avant le chant du coq. »
Chacun de son côté, le père et la mère s'en allèrent avertir secrètement les autres
membres de leurs familles, mais aucuns d'eux ne voulut partir. Ils partirent donc, emmenant avec
eux leurs six enfants, quatre filles et deux garçons.
le lendemain, lorsque le soleil se leva, tous les habitants de Soutilé étaient transformés
en pierre et un silence de cimetière enveloppait le village.
Ce village, dit-on existe encore avec ces hommes de pierre, quelque part dans le pays
Tanoessou, c'est-à-dire la région traversée par le fleuve Tanoé. Chez nous, tout le monde le sait,
tout le monde en parle, mais personne ne l'a vu car c'est un village maudit.
F.J Amon d'Aby, La mare aux Crocodiles»
110
Pédagogie pour l'Afrique nouvelle, IPAM/ EDICEF, 1978,p.47.
111
Pédagogie pour l'Afrique nouvelle, IPAM/ EDICEF, 1978,p.47.
305
112
Propos de KONE Souleymane, Inspecteur de l'enseignement primaire Morc-Yopougon, recueilli
lors de notre enquête sur le terrain, (voir annexe 1, p.357-363).
308
Les contes qui enseignent les valeurs telles que l'union, l'amour, la
tolérance, le pardon, la paix, la solidarité agissent sur les individus, les
citoyens de la communauté dans un souci de les rapprocher, de les
orienter vers des intérêts communs.
Ce souci de rapprochement et d'orientation des citoyens vers
des intérêts communs par l'enseignement du conte pourraient
s'élucider à travers ce propos de Roland COLIN: « Le conte est un
moyen d'éducation au service du groupe. Comme l'herminette du
sculpteur, à petit coups très vif, le conte taille l'esprit; lui donne forme
capable de posséder un sens dans la société où je vis ... C'est un
miroir fidèle où s'enregistrent les problèmes de tous et de chacun ...
309
Aussi le conte au-delà d'être dit, s'il est joué ou dramatisé dans
l'espace national ( espace transethnique, transrégional) par des acteurs
ou des collectifs conteurs transethniques, permet de créer une
familiarisation entre ces conteurs ou acteurs issus de différentes
ethnies. La familiarisation créée, pourrait se transposer, de même, au
niveau de l'auditoire public national. Pour atteindre ce grand public,
dans le but de faire naître la familiarisation en son sein, les séances de
dramatisation des contes doivent être médiatisées. Aussi, les contes
dramatisés doivent être issus de différents terroirs de la nation. Bref,
nous pouvons conclure que l'enseignement du conte tient une place
importante dans là construction d'une nation.
113
Supra p.22.
310
A l'instar des contes, la légende est une œuvre orale. Elle naît,
vit et agit à l'intérieur d'une société. Dans le souci d'éduquer et de
former les écoliers, le système éducatif ivoirien a introduit
l'exploitation (l'enseignement) de légendes dans son programme
scolaire. Ces œuvres orales ont été l'objet d'étude socio-éducative,
dans laquelle d'abord, nous avons dégagé les thèmes abordés par
ladite œuvre. Ensuite, de façon générale, nous avons mis en évidence
l'impact des légendes sur les enfants (écoliers) et les enseignants.
Enfin, nous avons mis en lumière leur apport au développement
et à la construction d'une nation.
I - Thématique
Nous avons dégagé les thèmes abordés par les différentes
légendes enseignées dans le programme scolaire ivoirien. Ces thèmes,
nous les avons regroupés sous trois points.
Lesquels chapitres sont:
- Les valeurs morales ;
- Les valeurs intellectuelles ;
- Les vices ou les défauts.
Ainsi, les résultats obtenus se présentent comme suit :
311
Thème : L'intelligence
La légende qui aborde ce thème est :
-Sadjo, une petite fille intelligente (La légende de Sadjo) (tome 1,
Thème: L'ignorance
La légende qui aborde ce thème est :
-La légende des « djinnés » et des « sorciers » (tome J, p.p.204, 205).
114
Propos recueilli auprès de : Zénab Ouata KONE et Enikan KONAN, élèves respectivement à
l'EPP Sogefiha Gare 1 / IEP YOPUGON 1 et à l'EPC Saint- André 3 /IEP YOPOUGON 5, lors de
l'enquête menée auprès des élèves (voir annexe 5 pp 423 à 425 et pp. 468 à 470).
115
Propos recueilli auprès de: KANE Seydou et GNABA Epse DIBY SEMEY Léonie, enseignants
respectivement à l'EPP Sogefiha Gare 1 / IEP YOPOUGON 1 et à l'EPC Assemblée de DIEU/ IEP
YOPOUGON 1, lors de l'entretien avec des encadreurs du système éducatif (voir annexe 4 p-p 377
à 380 et pp. 385-388).
314
1-3-Fonction instructive
Un auteur précise : « un homme peut être instruit sans avoir
aucune « éducation ». Cela signifie qu'il possède des savoirs et des
savoirs-faire mais qu'il n'a pas de savoir-être (savoir-vivre). Il
possède des connaissances mais ne sait pas vivre en société et n'a pas
de ligne de conduite». L'éducation englobe l'instruction, car au-delà
116
du savoir et du savoir-faire l'éducation s'étend au savoir-être».
116
Pédagogie pour l'Afrique nouvelle, IPAM/ EDICEF, 1978, p.47.
315
118
« LEGENDE : LA LEGENDE BAOULE
(in tome I: corpus, p.p.202-203)
Il y a très longtemps vivait, au nord d'une lagune calme, une tribu paisible de nos frères.
les jeunes hommes étaient nombreux, nobles et courageux, ses femmes étaient belles et joyeuses.
Et leur reine, la reine Pokou, était la plus belle parmi les belles. Depuis longtemps, la paix était la
plus belle parmi les belles. Depuis longtemps, la paix était sur eux et les esclaves même fils des
captifs des temps révolus, étaient heureux près de leurs heureux maitres.
Un jour, vinrent les ennemis, nombreux comme des magnons. Il faut quitter les paillettes,
les plantations, la lagune poissonneuse, et laisser les filets, tout, pourfuir.
Ils partirent dans la forét. Ils laissèrent aux épines leurs pagnes, puis leur chair. //fallait
fuir toujours sans repos, sans trêve, toujours talonnés par ennemi féroce. Et leur reine, la reine
Pokou, marchait la dernière portant au dos son enfant.
A leur passage, l'hyène ricanait, l'éléphant et le sanglierfuyaient, le chimpanzé grognait
et le lion étonnés 'écartait du chemin. Enfin les broussailles apparurent, la savane et les rôniers.
117
Mousso Ludovic YAPO, Aspect du mythe dans CHAKA de Thomas MOFOLO, SENGHOR et
Seydou BAD/AN, thèse de doctoratunique, Université de Cocody, 2010, p.270.
118
Supra p.112.
316
Harassés, exténués, amaigris, ils arrivèrent sur le soir au bord d'un grand fleuve dont le
cours se brisait sur d'énormes rochers.
Et le fleuve mugissait, les flots montaient et les fugitifs étaient glacés d'effroi.
Consternés, ils se regardaient. Est-ce là l'eau qui les faisait vivre naguère, 1 'Eau Leur
grande amie? IL avait .fallu qu'un mauvais génie l'excitât contre eux. Et Les conquérants
devenaient plus proches. Et pour la première fois, Le sorcier parla - l'eau est devenue mauvaise,
dit-il, et elle ne s'apaisera que Lorsque nous Lui aurons donné ce que nous avons de plus cher.
Et chacun donna ses bracelets d'or et d'ivoire et tout ce qu'il avait pu sauver.
Mais le sorcier Les repoussa du pied et montra Le jeune prince, le bébé de six mois :
« Voilà dit-il, ce que nous avons de plus précieux».
Et La mère était aussi la reine et, droite au bord de l'abîme, elle leva l'enfant souriant au-
dessus de sa tête et Le Lança dans l'eau mugissante. Alors des hippopotames d'énormes
hippopotames émergèrent et, se plaçant les uns à la suite des autres, formèrent un pont et sur ce
pont miraculeux, le peuple enlier passa en chantant.
Et La reine Pokou passa la dernière et trouva sur la rive son peuple prosterné. Mais la
reine était aussi la mère, et eLLe put dire seulement: « Baouli », ce qui veut dire «L'enfant est
mort».
Etc 'était La reine Pokou et le peuple garda le Baoulé. ».
Cela s' expliquepar le sacrifice consenti par la reine Pokou et par son
passage en dernière position sur le pont miraculeux, en dépit de la
menace de l'ennemi.
En dehors de ces savoirs sus-cités, l'élève acquiert des savoirs-
faire. Ces savoirs-faire sont l'acquisition et l'utilisation des éléments,
des mécanismes et techniques de la langue dans laquelle est transmise,
dite ou transcrite la légende. La légende baoulé est transcrite en langue
d'expression française. Son exploitation pourrait permettre à l'élève
d'enrichir son vocabulaire en acquérant ces mots et expressions
suivants qu'il utilisera dans des situations de communication : "les
temps révolus : les temps passés qui ne reviennent plus", "talonnés:
l'ennemi les suivaient de très près", "consternés : très ennuyés
abattus, accablés'', '' prosterné : courbé jusqu'à terre en signe de
respect'' ...
Aussi, pourrait-il découvrir et utiliser ces temps verbaux
utilisés dans ce récit: l'imparfait de l'indicatif, le passé simple de
l'indicatif.
1-4-Fonction initiatique
La légende présente deux aspects que sont : le fond historique et
la forme habillée. Cette forme habillée, à son tour, présente un univers
enchanté où interviennent les hommes, les êtres suprahumains,
surnaturels, les dieux ...
Cet univers met à découvert la fonction initiatique de la
légende. La découverte des êtres suprahumains, surnaturels, des dieux
à travers la légende et l'acceptation de leur existence par les écoliers
transposent ces derniers dans un monde où le mystère existe, vit et
agit. Ainsi donc, les enfants croient en ces forces suprahumaines après
avoir exploité une légende, où celles-ci sont évoquées. C'est le cas de
318
SCHEMA ILLUSTRATIF
DES INSTANCES ET DES AFFECTIONS
L'instance
des acteurs/ narrateurs
{élèves)
L'affection horizontale
L'affection verticale
L'affection horizontale
L'instance
des auditeurs
{élèves)
320
1-7-Fonction cathartique
La légende, à l'instar du conte, a une fonction cathartique. Cette
fonction s'observe ou se révèle à travers les séances où la légende est
dite ou dramatisée. Par le truchement de ces séances, les écoliers ou
les enfants arrivent à vaincre en eux l'agoraphobie qui est "la crainte
pathologique des lieux publics". Ce propos de l'élève KESSE GBEU
GBATO élève de l'EPV les cultivés soutient cette assertion en
indiquant que « nous aimons la dramatisation des légendes car cette
activité nous permet de nous distraire et d'égayer nos camarades » 119.
En effet, les présentations ou les dramatisations des légendes
dissipent le stress, la timidité, la tristesse chez les élèves.
Eu égard aux maux susmentionnés que guérit la légende chez
les enfants, il importe d'affirmer que la légende a une fonction
cathartique.
119
Propos recueilli auprès de: KESSE GBEU GBATO, élève à l'EPV Les cultivée/ IEP YOPoUGON 1,
lors de l'enquête menée auprès des élèves (voir annexe 5 p-p 398 à 400).
321
pour être lu publiquement dans les monastères, dans les églises pour
l'édification des fidèles lors de la fête d'un saint. C'est un genre
littéraire d'origine orale qui a une valeur spirituellement et
moralement élevée.
Une légende, pour être reconnue comme un conte populaire, doit
avoir perdu préalablement tout caractère historique aux yeux du
conteur et de son auditoire ». 120
Récit traditionnel dont les événements fabuleux ont pu avoir
une base historique réelle, mais ont été transformés par l'imagination
populaire, la légende vise à éveiller la conscience de celui ou celle qui
la lit ou l'écoute. Cet éveil de conscience chez le lecteur ou l'auditeur
s'opère grâce aux différentes fonctions de la légende : la fonction
instructive, la fonction sociale, la fonction exotique ...
2-1-Fonction instructive
120
Marius ANO N'GUESSAN, « Introduction au conte africain», p.37.
121
Joseph KI-ZERBO, histoire générale de l'Afrique, /. Méthodologie et Préhistoire africaine, Edicef,
paris, 1986, p.100.
322
2-2-Fonction sociale
A l'instar du conte, la légende est une œuvre orale qui a pour
vocation d'éduquer, d'enseigner, de favoriser la symbiose entre les
diverses couches sociales qui défient la communauté. HORO
PEHOCHO enseignant à l 'EPP SOGEFIHA GARE 1, dans son
propos l'atteste en avançant ceci : « les légendes véhiculent le savoir
et contribuent à l'intégration des peuples ivoiriens». 122En un mot, la
légende a pour fonction essentielle de développer la totalité de l'être
humain au niveau du savoir, du savoir-faire et du savoir-être. Le
lecteur ou l'auditeur qui est pétri de ces savoirs par le biais de
l'exploitation de la légende est qualifié« d'éduqué ». Ainsi "I'éduqué''
s'intègre facilement dans la communauté et sait y vivre.
L'enseignant qui exploite la légende avec ses écoliers acquiert
ou consolide les trois savoirs : le savoir, le savoir-faire et le savoir-
être. Mieux, les savoirs pourraient lui permettre de s'intégrer dans la
société.
122
Propos recueilli auprès de : HORO PEHOCHO, enseignant à l'EPP SOGEPHIA-GARE / IEP
YOPoUGON 1, lors de l'enquête menée auprès des encadreurs du système éducatif (voir annexe
4 p-p 381à 384).
323
2-3-Fonction exotique
« Est exotique, une chose, lorsqu'elle vient de l'étranger »
Des légendes telles que les légendes ethniques, les légendes
sociales fournissent des éléments, des informations sur des groupes
ethniques, sur des sociétés donné( e )s. Ces groupes ethniques ou
sociétés peuvent être différent( e )s de la société ou du groupe ethnique
dont est issu l'enseignant. Si ils/elles sont différent( e )s de la société ou
du groupe ethnique de l'enseignant ; ainsi les légendes émanant de ces
communautés étrangères ont une fonction exotique. Cette assertion est
soutenue par ce qu'affirme l'élève POKOU ADJOUA L YNDA de
l'EPC Assemblée de Dieu, en ces termes,« l'exploitation des légendes
permet de decouvrzr notre peuple et ceux des autres » 123 .
r •
123
Propos recueilli auprès de: POKOU ADJOUA Lynda, élève à l'EPC Assemblée de Dieu/ IEP
YOPoUGON 1, lors de l'enquête menée auprès des élèves (voir annexe 5 p-p 430 à 432).
324
124
Propos recueilli auprès de: Mme GNABA DIBY SEMEY, institutrice à l'EPC Assemblée de Dieu/
IEP YOPoUGON 1, lors de l'enquête menée auprès des encadreurs du système éducatif (voir
annexe 4 p-p 385 à 388).
325
125
Propos recueilli auprès de: HORO PEHOCHO, enseignant à l'EPP SOGEPHIA-GARE / IEP
YOPoUGON 1, lors de l'enquête menée auprès des encadreurs du système éducatif (voir annexe
4 p-p 381 à 384).
326
126
Ernest Joseph RENAN, Op.cit.p.10.
327
I : Thématique
Dans le programme scolaire, de 1985 à 2010, et plus
précisément sous la rubrique "Ecole et développement" deux extraits
de l'épopée de Soundiata, que nous avons intitulés respectivement :
"Le secret de Soumangourou Kanté" et "Les premiers pas de
Soundiata Kéita' ', ont été exploités. Ces extraits d'épopée se trouvent
dans le livre "Histoire CM", édition CEDA-HATIER, Abidjan, 3e
trimestre 1997.
Ils ont été enseignés aux écoliers dans le souci d'approfondir
leurs connaissances sur les grands empires du Niger que sont :
l'empire Sosso et l'empire du Mali. Mais au-delà des connaissances
qu'offre l'exploitation de ces extraits d'épopée aux écoliers, ils
abordent des thèmes. Ces thèmes, nous les avons regroupés sous
quatre points que sont : les valeurs morales, sociales, spirituelles et les
vices.
328
1- La valeur morale
2- La valeur sociale
3- La valeur spirituelle
Thème : Le mysticisme
L'extrait d'épopée qui aborde ce thème est :
329
4- Le vice ou défaut
Thème : L'indiscrétion
L'extrait d'épopée qui aborde ce thème est :
-L'extrait 1 de l'épopée de Soundiata: "Le secret de Soumangourou
Kanté" (tome 1, p.329).
Récit épique ou poésie épique, l'épopée relate les hauts faits, les
aventures d'un personnage (Roi, Empereur ... ) ou d'un peuple.
Pour le linguiste ROMAN Jakobson, la poésie épique,« centrée
sur la troisième personne, met fortement en contribution la fonction
référentielle du langage »127. Dans sa fonction essentielle de dépeindre
un personnage héroïque, l'épopée inclut une dimension merveilleuse
et supra humaine. L'enseigner à des personnes, c'est leur offrir la
gaieté, l'éducation, l'instruction, l'initiation ...
L'objectif, d'enseigner l'épopée, s'apparente à celui du conte et
des légendes
L'épopée est une poésie épique qui une fois enseignée aux
élèves agit sur eux. Elle contribue à l'éveil esthétique à la prise de
conscience chez l'élève. Eu égard aux impacts de l'épopée sur les
élèves, on devrait se garder d'enseigner aux élèves des extraits courts
de récits épiques ou de poésies épiques.
Comme l'indique un auteur : « Je ne crois pas tellement aux
gens qui écrivent spécialement pour les enfants à quelques exceptions
près. Les enfants ont droit à la poésie telle qu'elle est. Cette
revendication rejoint celle du philosophe Alain qui s'était, lui aussi,
127
Jakobson ROMAN,« Linguistique et poétique» (1960), Essai de linguistique général, T.1,
Edition de la Minuit, 1963.
331
128
Alain, Propos sur/ 'éducation ; cité in pédagogiepour l'Afrique nouvelle, 1 PAM/EDICEF,
p.592.
332
129
Propos recueilli auprès de: TRAORE Dolayé, élève à l'EPV Les cultivée/ IEP YOPoUGON 1, lors
de l'enquête menée auprès des élèves (voir annexe 5 p-p 404 à 406).
333
stipule que« ! 'épopée doit être enseignée, car elle contribue à notre
e'ducatzon
. ». 130
130
Propos recueilli auprès de: KESSE GBEU GBATO, élève à l'EPC Saint-André/ IEP YOPoUGON 5,
lors de l'enquête menée auprès des élèves (voir annexe 5 p-p 398 à 400).
334
L'épopée est une œuvre orale très riche des points de vue
linguistique et culturel. Aussi est-elle riche en indices historiques.
L'enseigner à des écoliers (enfants), c'est leur offrir des savoirs
en linguistique, en histoire et des connaissances sur la culture de la
société d'où émane l'épopée. Cette assertion est soutenue par ce
propos de l'élève Adama CHERIF de l'EPC HIDAYATOU NACHI-
INE qui stipule que : «l'exploitation de l'épopée nous permet
d'enrichir notre vocabulaire, d'acquérir des notions de grammaire,
d'orthographe et de connaitre notre culture et celles des autres » 131•
Mais, comment l'enseignement de l'épopée instruit-il les
apprenants ?
131
Propos recueilli auprès de: Adama CHERIF, élève de l'EPCHIDAY ATOU NACHI-INE / IEP
YOPoUGON 3, lors de l'enquête menée auprès des élèves (voir annexe 5 p-p 455 à 457).
335
131
« L'EPOPEE DE SOUNDIATA (in tome I: corpus, p.329)
Enfin, quelqu'un s'écria: « Donnez-lui donc le sceptre de son père pour qu'il se redresse
en s'appuyant dessus. ))
C'est en s'appuyant sur l'insigne royal que Soundiata se mit enfin debout. Sa mère se mit
à chanter:
« Lion, prends le carquois! lion, prends l'arc du /11anding ! 111011 .fils Soundiata a pu courir,
Honneur! Plutôt la mort que la honte! J>
132
Supra p.121.
336
133
Extrait d'épopée de soundiata in tome 1 p. 329.
338
L'épopée, une œuvre orale, est faite pour être dite. Lorsque
l'épopée est dite (présentée, narrée, dramatisée) en milieu scolaire.
Elle favorise le rapprochement des individus ou sujets (les uns des
autres) de la société scolaire. Elle fait naître une affection dans la
société scolaire en produisant l'effet suivant:
- Rapproche les élèves d'eux-mêmes.
les traditions orales rapportent que Soumangourou Kanté, empereur du Sasso, avait
épargné le prince manding Soundiata Kéita parce qu'il était infirme.
Mais un jour, excédé par la domination du Sasso, Soundiata décida de se lever pour
porter secours à son peuple. Il réclama une barre de fer pour se dresser sur ses jambes, mais elle
se courba sous son, poids au point de se briser. Une seconde el une troisième barre subirent le
même sort.
Enfin, quelqu'un s'écria: « Donnez-lui donc le sceptre de son père pour qu'il se redresse
en s'appuyant dessus. JJ
C'est en s'appuyant sur l'insigne royal que Soundiata se mil enfin debout. Sa mère se mit
à chanter:
« Lion, prends le carquois! lion, prends l'arc du Mandiug ! Mou fils Soundiata a pu courir,
Honneur! Plutôt la mort que la ltonte l JJ >>
Enfin, sur le_ plan culturel, les enseignants découvrent des traits
particuliers de la société d'où est issue l'épopée de Soundiata. Dans
cette société les infirmes sont sous-estimés cela s'explique par le
comportement de '' Soumangourou Kan té qui épargne le pnnce
Manding Soundiata Kéita parce qu'il est infirme". Aussi découvrent-
ils que dans ladite société "l'affection maternelle" est observable,
manifeste. Les mères attachent assez d'attention à leurs enfants. Cela
est mis en évidence par le comportement de Ja mère de Soundiata
Kéita. Cette dernière s'est mise à chanter dès que "Soundiata s'est
mis debout". Et plus encore, les enseignants découvrent que dans
cette société l'on respecte la mémoire des disparus et attache du prix à
ce qu'ils ont laissé comme héritage. Cela se traduit par ce propos dans
l'épopée : « Donnez-lui donc le sceptre de son père pour qu 'il se
redresse en s 'appuyant dessus. »
138
Fontiero née DEZAÏ Lydie Angeline inspectrice de l'enseignement primaire Agboville 3,
personne
139 consultée pendant notre enquête sur le terrain, (voir Annexe 1 pp. 357-363).
Propos recueilli auprès de SINDE YOH Severin enseignant à l'EPC HIDA YATOU NACHI-
INE, lors de l'enquête menée auprès des encadreurs du système éducatif
( voir Annexe 4 pp. 389-392).
344
141
Propos recueilli auprès de, Abou OUATTARA conseiller pédagogique de secteur, lors de
l'enquête menée auprès des encadreurs du système éducatif(voir Annexe 4 pp. 373-376).
346
142
Mme COULIBALY épouse SILUE Fatoumata directrice du CNFPMD, personne consultée lors de
notre enquête au CNFPMD, (voir Annexe 1 pp. 357-363).
349
CONCLUSION
350
·ANNEXES
357
ANNEXE 1
LESPERSONNESETLESSTRUCTURES
APPROCHEES PENDANT L'ENQUÊTE
360
LES INSTITUTEURS
- KANE SEYDOU : directeur de l 'EPP Sogefiha Gare 1 (IEP
Yopougonl)
- HORO PEHOCHO: instituteur à l'EPP Sogefiha gare 1 (ŒP
Yopougonl)
- Mme GNABA EPSE DIBY SEMEY LEONIE : directrice
d'école à l'EPC Assemblée de Dieu/ IEP Yopougon 1
- SINDE YOH SEVERIN: Directeur de l'Ecole
Confessionnelle Hidayatou Nachi-ine IEP Yopougon 3
- Responsables administratifs.
Inspecteur de RESPONSABLE
COULIBAL Y épse
l'Enseignement CNFPMD
SIL UE F atoumata
Préscolaire et Primaire
Chef du service
ACHO Akpossan
Professeur de Lycée administratif
Mathieu
- Les rédacteurs
- Les rédacteurs
EN HISTOIRE EMPLOI
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• '
EN GEOGRAPHIE l'.
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LA DIRECTION DE LA PEDAGOGIE
Le Centre National de Formation et de Production de Matériels
Didactiques (CNFPMD) / Ministère de l'éducation nationale Côte
d'Ivoire.
364
ANNEXE2
QUESTIONNAIRE POUR ANAL YSER
LES MANUELS DU PRIMAIRE
365
D L'épopée humaine
D L'épopée animale
19- Pensez-vous que les volumes horaires prévus pour l'enseignement
de ces productions ·sont suffisants?
20- Pensez-vous que les méthodologies prévues, pour l'enseignement
de ces productions, ne leur amputent pas leur originalité, à savoir la
valeur traditionnelle ?
368
ANNEXE3
ENTRETIEN AVEC UN MAÎTRE DE
LA PAROLE TRADITIONNELLE
(VENDREDI, 26 AOUT 2011)
369
FICHE D'ENQUÊTE
--------------------
ENTRETIEN AVEC DES MAÎTRES DE LA PAROLE
TRADITIONNELLE
------------------
Nom :KOUYATE
Prénoms : Ladji
Statut : Griot
Nationalité : Ivoirienne
Lieu de résidence : Minignan / département d'Odienné
LE QUESTIONNAIRE
Conte:
Le conte est une histoire qui n'est pas vraie. Dans cette histoire, on
peut parler des hommes tout comme des animaux. Cette histoire peut
être écoutée par des grandes personnes. Mais en général elle est
utilisée pour éduquer les en enfants. Chez nous les malinkés, le conte
est raconté les soirs à la tombée de la nuit après le dîner.
370
La légende:
L'épopée:
OUI I X
NON
Pourquoi?
Ces genres oraux permettent, d'éduquer les enfants, de les former. Ils
leur permettent de se connaître et de pouvoir mieux se conduire dans
la vie. Aussi permettent-ils aux enfants d'être intelligents.
372
ANNEXE4
ENTRETIEN AVEC DES ENCADREURS
DU SYSTEME EDUCATIF
(MERCREDI, 09 NOVEMBRE 2011)
373
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES DU MINISTERE
DE L'EDUCATION NATIONALE
Nom :ABOU
Prénoms :OUATTARA
Statut : Fonctionnaire
Emploi : CPS (Conseiller Pédagogique de Secteur)
Service : IEP Y opougon 1
LE QUESTIONNAIRE
Le conte mâle
Le conte femelle )(
Le conte elliptique
375
7) Pourquoi
OUI
NON I X
Pourquoi?
OUI I X
NON
376
Pourquoi?
11) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votrelangue?
Il y a les contes : les légendes, les épopées, les devinettes, les dictons.
Pourquoi?
Pour permettre aux enfants de se réserver, d'être en contact avec la
culture africaine. Autrement dit,1 'exploitation de l'épopée, de la
légende, du conte: .. , nous permet de nous réserver, d'être en contact
avec notre culture.
FICHE D'ENQUÊTE
377
Nom :KANE
Prénom (s) : SEYDOU
Statut : FONCTIONNAIRE
Emploi : INSTITUTEUR (DIRECTEUR)
Service : EPP SOGEFIHA GARE 1
(IEP YOPOUGON 1)
LE QUESTIONNAIRE
La légende est une source pour l'histoire. L'histoire est une matière
d'éveil. Les matières d'éveil débutent au CEl. L'histoire étant souvent
basé sur la légende alors on peut dire sans se tromper que la légende
est une matière d'éveil donc à faire aux cours élémentaires.
6) Mettez une croix dans la case devant le genre de conte, qui vous
est plus facile à enseigner aux élèves.
Le conte mâle
Le conte femelle X
Le conte elliptique
7) Pourquoi?
379
OUI
NON I X·
Pourquoi?
Pour les séances de lecture récréative nous exploitons très souvent le
conte, la légende ou l'épopéecomme moyen pour divertir nos élèves.
Ce qui donne du goût aux élèves qui courent vers les bibliothèques
pour lire des ouvrages.
OUI X
NON
Pourquoi?
380
11) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Il existe: le conte, la légende, l'épopée, la devinette et le chant
traditionnel.
Pourquoi?
FICHE D'ENQUÊTE
381
Nom :HORO
Prénom (s) :PEHOCHO
Statut : FONCTIONNAIRE
Emploi : INSTITUTEUR
Service : EPP SOGEFIHA GARE 1
(IEP YOPOUGON 1)
LE QUESTIONNAIRE
Les élèves de CEl ont la notion de temps. Il est plus facile de leur
enseigner la légende qui se base pratiquement sur l'histoire.
6) Mettez une croix dans la case devant le genre de conte, qui vous
est plus facile à enseigner aux élèves.
Le conte mâle
Le conte femelle X
Le conte elliptique
7) Pourquoi?
Un conte femelle capte plus facilement l'attention des enfants. II faut
remarquer qu'un conte femelle bien dit reste dans la mémoire de
l'enfant surtout si le chant est intéressant. Ils retiennent souvent le
chant.
OUI
NON X
Pourquoi?
OUI X
NON
Pourquoi?
11) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
384
Pourquoi?
Les textes oraux (légendes, contes, épopées ... ) véhiculent le savoir et
contribuent à l'intégration des peuples ivoiriens.En sus, en exploitant
les textes oraux(légendes, contes, épopées ... ) les jeunes citoyens
acquièrent les notions de moral, valorisent la culture africaine en
général et la culture ivoirienne en particulier.
FICHE D'ENQUÊTE
385
LE QUESTIONNAIRE
C'est à partir de cette classe que les élèves entament l'étude, l'éveil au
milieu donc il peut être capable de faire de petites analyses et des
déductions.
6) Mettez une croix dans la case devant le genre de conte, qui vous
est plus facile à enseigner aux élèves.
Le conte mâle
X
Le conte femelle
Le conte elliptique·
7) Pourquoi?
387
OUI
NON I X
Pourquoi?
Ces genres oraux permettent d'éduquer et de former les enfants. Cela
leur permettra de connaitre leur culture, leur ethnie et de les valoriser,
puis de connaître celles des autres peuples.
OUI X
NON
11) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
388
Pourquoi?
Pour inculquer assez de notions de morale aux élèves, pour aiguiser
leur esprit et enfin leur permettre de connaître nos valeurs et
traditions.
FICHE D'ENQUÊTE
--------------------
389
Nom :SINDE
Prénom (s) : YOH SEVERIN
Statut : AGENT DU PRIVE
Emploi : ENSEIGNANT (DIRECTEUR)
Service : ECOLE CONFESSIONNELLE
HIDAYATOUNACHI-INE
LE QUESTIONNAIRE
6) Mettez une croix dans la case devant le genre de conte, qui vous
est plus facile à enseigner aux élèves.
Le conte mâle
X
Le conte femelle
Le conte elliptique
7) Pourquoi?
391
OUI
NON I X
Pourquoi?
Ces textes oraux servent beaucoup à éduquer les élèves (enfants). Ils
leur donnent le goût de la lecture. Aussi, lorsque nous exploitons
l'épopée, le conte, la légende avec nos élèves, nous redécouvrons des
valeurs à nous enseignées dans notre tendre enfance.
OUI I X
NON
Pourquoi?
392
Pour offrir assez de vertus morales aux élèves, afin qu'ils soient des
agents de développement.
11) Quelles sont lès genres oraux qui existent dans votre langue?
Le proverbe, le chant religieux, le chant traditionnel, le mythe.
Pourquoi?
Leur enseignement va favoriser une bonne éducation des enfants.
393
ANNEXES
ENTRETIEN AVEC
DES ELEVES DE DIFFERENTES
ECOLES
394
ENTRETIEN AVEC
DES ELEVES DEl'EPV
LES CULTIVES
(MARDI, 29 NOVEMBRE 2011)
395
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom :DJAMA
Prénom (s) : Juste Arnol
Âge : 06 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon 1
Ecole fréquentée : EPV Les cultivés
Classe : CP2
Inscrit ( e) sous le matricule : 4609
LE QUESTIONNAIRE
1) Est-ce que les textes oraux suivants vous sont-enseignés?
(pour chaque réponse, j'entoure: oui ou non)
Le conte .. @) Non
La légende ..
..
Oui G)
L'épopée Oui
ô
2) Aimez-vous lire, écouter et dramatiser le type de texte d'oral ou
les types de textes oraux qu'on vous enseigne? (je coche la réponse
choisie).
OUI X
NON
396
Le conte mâle
D
Le conte femelle
ŒJ
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
Le conte avec le chant est plus intéressant.
OUI
NON I X
Pourquoi?
Le conte est intéressant.
397
OUI I X
NON
Pourquoi?
Le conte est intéressant, il nous dit de faire le bien, de ne pas faire le
mal.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Le conte, le chant traditionnel, la devinette.
Pourquoi?
Ils sont intéressants et ils nous disent de faire toujours le bien, de ne
pas faire 1 e mal.
398
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
·ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom : KESSE
Prénom (s) : Gbeu gbato
Âge : 07 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon 1
Ecole fréquentée : EPV Les cultivés
Classe : CEl
Inscrit ( e) sous le matricule : 4601
LE QUESTIONNAIRE
Le conte .. § Non
..
La légende
.. ® Non
L'épopée Oui
®
2) Aimez-vous lire, écouter et dramatiser le type de texte d'oral
ou les types de textes oraux qu'on vous enseigne?
Ue coche la réponse choisie).
OUI X
NON
399
Le conte mâle
D
Le conte femelle
ex_]
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
Le chant du conte nous donne plus de joie.
OUI I X
NON
Pourquoi?
400
OUI I X
NON
Pourquoi?
Parce que leur enseignement véhicule beaucoup de leçons, de morale.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Le conte, la légende, le proverbe, le chant traditionnel, la devinette.
Pourquoi?
Ces textes renferment beaucoup de leçons de morale. Si on les
enseigne les autres vont connaître notre culture ..
401
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom :ZOH
Prénom (s) : Droh Romaric
Âge : 08 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon 1
Ecole fréquentée : EPV Les cultivés
Classe : CE2
Inscrit ( e) sous le matricule : 4570
LE QUESTIONNAIRE
Le conte .. § Non
..
La légende
8 Non
L'épopée .. Oui
C9
2) Aimez-vous lire, écouter et dramatiser le type de texte d'oral
ou les types de textes oraux qu'on vous enseigne?
(je coche la réponse choisie).
OUI I X
NON
402
Le conte mâle
1 1
Le conte femelle
0
Le conte elliptique.
OUI
NON I X
Pourquoi?
Leur enseignement nous permet d'apprendre beaucoup.
403
OUI X
NON
Pourquoi?
Les contes et les légendes nous éduquent.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Le conte, la légende, le chant traditionnel, la devinette.
Pourquoi?
Parce qu'ils enseignent la morale. Et leur enseignement peut faire que
les peuples vont s'aimer.
404
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom :TRAORE
Prénom (s) : Dolayé
Âge : 09 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon 1
Ecole fréquentée : EPV Les cultivés
Classe :CMl
Inscrit ( e) sous le matricule : 4401
LE QUESTIONNAIRE
Le conte . ® Non
La légende .. @) Non
..
L'épopée
® Non
OUI I X
NON
405
OUI
NON I X
Pourquoi?
Parce que ces textes nous permettent d'apprendre beaucoup sur la
société.
406
OUI I X
NON
Pourquoi?
Parce que l'enseignement des contes, des légendes et d'épopée
contribue à l'équilibre de la société. En plus,l 'épopée, le conte ou la
légende en dehors de nous enseigner des connaissances, nous permet
de nous distraire.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Le conte, la légende, l'épopée, le proverbe, le chant traditionnel, la
devinette.
Pourquoi?
FICHE D'ENQUÊTE
--------------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom :KARAMOKO
Prénom (s) : Abdoulaye
Âge : 10 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon
Ecole fréquentée : EPV Les cultivés
Classe :CM2
Inscrit ( e) sous le matricule : 4336
LE QUESTIONNAIRE
1) Est-ce que les textes oraux suivants vous sont-enseignés?
(pour chaque réponse, j'entoure: oui ou non)
Le conte .. @) Non
..
La légende
® Non
L'épopée .. @) Non
OUI X
NON
408
OUI
NON I X
Pourquoi?
Ces textes nous permettent d'aimer la lecture. Ils nous permettent de
nous s'amuser.
409
OUI X
NON
Pourquoi?
Oui, parce que les contes, les légendes et les épopées participent à
notre éducation et à la bonne marche de la société.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Le conte, la légende, les chants traditionnels, les devinettes, les
proverbes.
Pourquoi?
Leur apprentissage va permettre de connaître notre culture.
410
ENTRETIEN AVEC
GAREl
(VENDREDI, 09 DECEMBRE 2011)
411
FICHE D'ENQUÊTE
-------------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
--------------------
Nom : MEITE
Prénom (s) : Lassina Kader
Âge : 08 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon 1
Ecole fréquentée : EPP Sogefiha Gare 1
Classe : CP2
Inscrit ( e) sous le matricule : 1195
LE QUESTIONNAIRE
Le conte .. @) Non
..
La légende
..
Oui
®
L'épopée Oui @
2) Aimez-vous lire, écouter et dramatiser le type de texte d'oral
ou les types de textes oraux qu'on vous enseigne?
(je coche la réponse choisie).
OUI ·x
NON
412
Le conte mâle
D
Le conte femelle
~
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
Parce que j'aime cela.
OUI I X
NON
Pourquoi?
OUI I X
NON
Pourquoi?
Parce que j'aime beaucoup.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Des contes qui font pleurer, des contes qui font rire, des contes où on
chante.
Pourquoi?
Parce que j'aime tous ces genres de contes.
414
FICHE D'ENQUÊTE
--------------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
------------------
Nom :KOUAHO
Prénom (s) : Alain Marc
Âge : 09 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon 1
Ecole fréquentée : Sogefiha Gare 1
Classe : CEl
Inscrit ( e) sous le matricule : 0975
LE QUESTIONNAIRE
Le conte .. § Non
La légende .. @) Non
..
L'épopée Oui
®
2) Aimez-vous lire, écouter et dramatiser le type de texte d'oral
ou les types de textes oraux qu'on vous enseigne?
Ue coche la réponse choisie).
OUI X
NON
415
Le conte mâle
ŒJ
Le conte femelle
D
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
J'aime ce genre de conte parce qu'il me permet d'être attentif, de ne
pas perdre le fil de ce qui est raconté.
OUI
NON I X
416
Pourquoi?
On ne doit pas supprimer ces textes car ils nous enrichissent au plan
moral en nous donnant des conseils.
OUI X
NON
Pourquoi?
Enseigner beaucoup de légendes serait une bonne chose car cela fait
partie de nos cultures.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Les genres qui existent sont: le conte, la légende, le chant traditionnel,
l'épopée.
Pourquoi?
Toutes ces choses nous aideront à préparer notre vie au plan moral,
social, culturel voire politique en évitant certains pièges ou certains
comportements.
417
FICHE D'ENQUÊTE
-------------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
--------------------
Nom : WOGNIN
Prénom (s) : Akouba Olivia
Âge : 10 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon 1
Ecole fréquentée : EPP Sogefiha Gare 1
Classe : CE2
Inscrit ( e) sous le matricule : 1234
LE QUESTIONNAIRE
Le conte .. @ Non
La légende .. @) Non
L'épopée .. Oui
s
2) Aimez-vous lire, écouter et dramatiser le type de texte d'oral
ou les types de textes oraux qu'on vous enseigne?
(je coche la réponse choisie).
OUI X
NON
418
Le conte mâle
D
Le conte femelle
ŒJ
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
Le chant est intéressant.
OUI
NON X
Pourquoi?
Les contes sont bons pour les enfants. Ils distraient les gens.
419
OUI X
NON
Pourquoi?
Les maîtres donnent de bons contes, ces contes nous enseignent les
bonnes manières.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Cet sont : le chant traditionnel, conte, devinette, légende, l'épopée.
Pourquoi?
On nous prépare pour la vie.
420
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom :N'DRI
Prénom (s) : Anne Joelle
Âge : 10 ans (08/08/2002 à A bobo)
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon 1
Ecole fréquentée : EPP Sogefiha Gare 1
Classe :CMl
Inscrit ( e) sous le matricule : 1073
LE QUESTIONNAIRE
Le conte .. @) Non
La légende .. ® Non
..
L'épopée
® Non
OUI X
NON
421
Le conte mâle
D
Le conte femelle
ŒJ
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
Il est plus intéressant à cause du chant qu'il comporte.
OUI
NON X
422
Pourquoi?
Ils contiennent des leçons de morale qui peuvent nous aider dans la
VIe.
OUI I X
NON
Pourquoi?
Parce qu'il est nécessaire de nous former moralement.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Les contes, les épopées, les proverbes et le chant traditionnel.
La devinette.
Pourquoi?
Parce que je voudrais que les autres peuples connaissent nos
coutumes.
423
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom :KONE
Prénom (s) : Ouata Zénab
Âge : 10 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon 1
Ecole fréquentée : EPP Sogefiha Gare 1
Classe :CM2
Inscrit ( e) sous le matricule : 1001
LE QUESTIONNAIRE
Le conte .. § Non
..
La légende
® Non
L'épopée .. @) Non
OUI
NON X
424
Le conte mâle
D
Le conte femelle
ŒJ
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
Il permet de découvrir de nouveaux chants.
OUI
NON X
Pourquoi?
J'aime le conte, la légende, l'épopée car ils m'éduquent.
OUI
NON I X
Pourquoi?
Nous avons plusieurs leçons à apprendre dans ces textes.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Le conte, l'épopée, le chant traditionnel.
Pourquoi?
Leur enseignement seraune découverte pour mes camarades. Ils vont
connaitre ma culture.
426
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom : THIEMELE
Prénom (s) : ATTAHI CHRIST SALOMOND
Âge : 7 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Y opougon 1
Ecole fréquentée : EPC Assemblée de Dieu
Classe : CP2
Inscrit (e) sous le matricule : 0951
LE QUESTIONNAIRE
.
Le conte
..
® Non
La légende Oui @
L'épopée .. Oui cg
2) Aimez-vous Iir.e, écouter et dramatiser le type de texte d'oral
ou les types de textes oraux qu'on vous enseigne?
(je coche la réponse choisie).
OUI X
NON
428
Le conte mâle
D
Le conte femelle
~
Le conte elliptique.
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
Parce que le chant m'amuse et me fait danser et je suis plus content.
OUI X
NON
Pourquoi?
Parce qu'ils permettent de connaître beaucoup de choses.
429
OUI
NON I X
Pourquoi?
Parce qu'ils enseignent beaucoup de choses et amusent les élèves.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Ce sont les contes, les légendes, les devinettes et les chants qui
existent dans notre langue.
Pourquoi?
Parce qu'ils m'amusent beaucoup et développent ma connaissance, me
rendent content.
430
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom :POKOU
Prénom (s) : ADJOUA L YNDA
Âge : 7 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Y opougon 1
Ecole fréquentée : EPC Assemblée de Dieu
Classe : CEl
Inscrit (e) sous le matricule : 0975
LE QUESTIONNAIRE
Le conte .. § Non
La légende .. @) Non
L'épopée .. Oui G)
2) Aimez-vous lire, écouter et dramatiser le type de texte d'oral
ou les types de textes oraux qu'on vous enseigne?
(je coche la réponse choisie).
OUI I X
NON
431
Le conte mâle
Le conte femelle
Le conte elliptique
OUI
NON X
Pourquoi?
Cela me permet de connaître d'autres cultures.
432
OUI I X
NON
Pourquoi?
C'est pour connaître les leçons de morale.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Ce sont le conte, la légende, l'épopée, la devinette, la poésie, le chant
traditionnel
Pourquoi?
L'exploitation des textes oraux(légendes, contes, épopées ... ) permet
de découvrir notre peuple et ceux des autres.
433
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom :SORO
Prénom (s) : CHANTANA MOHAMED
Âge : 8 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Y opougon 1
Ecole fréquentée: : EPC Assemblée de Dieu
Classe : CE2
Inscrit (e) sous le matricule : 0997
LE QUESTIONNAIRE
Le conte .. @) Non
..
La légende
..
® Non
L'épopée Oui @
2) Aimez-vous lire, écouter et dramatiser le type de texte d'oral
ou les types de textes oraux qu'on vous enseigne?
Ue coche la réponse choisie).
OUI X
NON
434
Le conte mâle
D
Le conte femelle
0
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
J'aime le conte femelle car il est intéressant à cause du chant.
OUI
NON X
Pourquoi?
Parce que les textes oraux nous éduquent, nous forment pour être des
bons élèves.
435
OUI X
NON
Pourquoi?
On doit enseigner ces textes pour améliorer notre lecture, nous donner
aussi les leçons de morale.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Ce sont la devinette, les chants traditionnels.
Pourquoi?
Parce que nous avons plusieurs groupes ethniques, et on ne connaît
pas leurs chants et leurs devinettes.
436
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom :AHOUTY
Prénom (s) : ALLE ERICKA
Âge : 9 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon 1
Ecole fréquentée : EPC Assemblée de Dieu
Classe : CM!
Inscrit (e) sous le matricule : 0770
LE QUESTIONNAIRE
Le conte @) Non
La légende
® Non
L'épopée @) Non
OUI I X
NON
437
Le conte mâle
QJ
Le conte femelle
D
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
Je le trouve facile.
OUI
NON X
Pourquoi?
Ceci permet de connaître l'histoire et valoriser les valeurs culturelles.
438
OUI I X
NON
Pourquoi?
Pour donner de la valeur à nos leçons de morale.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Le conte, la légende, la devinette, le chant traditionnel
Pourquoi?
Tout ceci nous permettra de mieux connaître nos cultures ivoiriennes
et africaines.
439
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom : N'GUESSAN
Prénom (s) : EPY MARIE AUDE SARAH
Âge : 10 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon 1
Ecole fréquentée : EPC Assemblée de Dieu
Classe : CM2
Inscrit (e) sous le matricule : 1205
LE QUESTIONNAIRE
..
Le conte
® Non
..
La légende
.
® Non
L'épopée @) Non
OUI I X
NON
440
Le conte mâle
D
Le conte femelle
0
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
Parce qu'il y a le chant qui soutient le conte.
OUI
NON X
Pourquoi?
Parce qu'il est important d'enseigner ces différents textes qui nous
éduquent.
441
OUI X
NON
Pourquoi?
Parce qu'ils permettent à l'enfant d'être bien éduqué, d'aimer la lecture.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Les genres oraux qui existent dans notre langue sont : les chants des
danses, les chants traditionnels.
Pourquoi?
C'est parce que ces genres permettent à l'enfant de comprendre son
ethnie, sa langue, et d'être bien éduqué.
442
ENTRETIEN AVEC
DES ELEVES DEHIDAYATOU
(E P C FRANCO-ARABE)
(MARDI, 20 DECEMBRE 20011)
443
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom : OUATTARA
Prénom (s) :YACOUBA
Âge : 9 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon 3
Ecole fréquentée : Hidayatou (Ecole Primaire
confessionnelle)
Classe : CP2
Inscrit (e) sous le matricule : 1023
LE QUESTIONNAIRE
..
Le conte
..
® Non
La légende Oui
~
L'épopée .. Oui C9
2) Aimez-vous lire, écouter et dramatiser le type de texte d'oral
ou les types de textes oraux qu'on vous enseigne?
Ue coche la réponse choisie).
OUI I X
NON
444
Le conte mâle
D
Le conte femelle
ŒJ
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
C'est parce qu'on chante dans ce conte.
OUI
NON I X
Pourquoi?
Le conte nous enseigne de faire ce gui est bon.
445
OUI I X
NON
Pourquoi?
Ces textes nous permettent de faire ce qui est bon, et nous demande
de ne pas faire les mauvaises choses.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Les chants, les contes.
Pourquoi?
Les gens vont connaître notre culture, et nous allons connaître celles
des autres.
446
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom : SANDIWIDI
Prénom (s) : IBRAIDM
Âge : 12 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Y opougon 1
Ecole fréquentée : EPC Hidayatou NACHI-INE
Classe : CEl
Inscrit (e) sous le matricule : 0604
LE QUESTIONNAIRE
Le conte .. 8 Non
La légende .. Non
~
L'épopée .. Oui
~
OUI I X
NON
447
Le conte mâle
D
Le conte femelle
0
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
Pour apprendre beaucoup de choses dans la joie que le chant du conte
nous donne.
OUI
NON I X
Pourquoi?
Parce qu'ils enseignent beaucoup de choses, et surtout la morale.
448
OUI I X
NON
Pourquoi?
Pour connaître la vie et savoir vivre.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Les contes, les proverbes, les chants traditionnels.
Pourquoi?
Pour que les autres connaissent ma culture.
449
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom : DOSSO
Prénom (s) : ABOUBACAR
Âge : 9 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Y opougon 3
Ecole fréquentée : EPC Hidayatou NACHI-INE
Classe : CE2
Inscrit (e) sous le matricule : 276
LE QUESTIONNAIRE
..
Le conte
® Non
La légende .. § Non
L'épopée .. Oui C9
2) Aimez-vous lire, écouter et dramatiser le type de texte d'oral
ou les types de textes oraux qu'on vous enseigne?
Ue coche la réponse choisie).
OUI I X
NON
450
Le conte mâle
D
Le conte femelle
0
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
Parce qu'il me donne des conseils et en même temps il me donne la
joie avec le chant qu'il comporte.
OUI
NON I X
Pourquoi?
Ils nous permettent de comprendre et de comparer la vie d'autrefois et
celle d'aujourd'hui,. et ils nous éduquent.
451
OUI
NON I X
Pourquoi?
Pour avoir une bonne éducation.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Ce sont le conte, l'épopée, les chants traditionnels.
Pourquoi?
Pour connaître ma culture et ma tradition, la culture des autres.
452
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom :KAMAGATE
Prénom (s) : KASSOUM
Âge : 9 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Y opougon 3
Ecole fréquentée : EPC Hidayatou NACHI-INE
Classe : CMI
Inscrit (e) sous le matricule : 299
LE QUESTIONNAIRE
Le conte .. Non
~
La légende .. § Non
L'épopée .. § Non
OUI I X
NON
453
Le conte mâle
D
Le conte femelle
ŒJ
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
J'aime ce conte parce qu'il est intéressant à cause du chant qu'il
renferme.
OUI
NON I X
Pourquoi?
Ces textes servent à éduquer les élèves (les enfants).
454
OUI X
NON
Pourquoi?
Ces textes enseignent aux élèves, beaucoup de leçons de morale.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Les genres oraux qui existent dans notre langue sont: les contes, les
proverbes, et les chants dans notre langue.
Pourquoi?
Parce que ces genres sont riches en morale, et ils permettent de
connaître notre culture.
455
FICHE D'ENQUÊTE
----------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom :ADAMA
Prénom (s) : CHERIF
Âge : 10 ans
DREN : Abidjan 03
IEP : Yopougon 3
Ecole fréquentée : EPC Hidayatou NACHl-INE
Classe : CM2
Inscrit (e) sous le matricule : 1354
LE QUESTIONNAIRE
Le conte @ Non
La légende § Non
L'épopée § Non
OUI I X
NON
456
Le conte mâle
D
Le conte femelle
0
Le conte elliptique
D
5) Pourquoi aimez-vous ce genre de conte?
Le conte femelle avec le chant qu'il referme est plus intéressant.
OUI
NON I X
Pourquoi?
On ne doit pas supprimer cet enseignement, parce qu'il permet aux
457
OUI I X
NON
Pourquoi?
On doit enseigner beaucoup de ces textes pour bien éduquer les
élèves.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Les genres oraux qui existent dans notre langue sont: la devinette, le
proverbe, les chants dans notre langue maternelle.
Pourquoi?
Parce qu'ils sont beaucoup riches en morale. Si on les enseigne, cela
va nous permettre de connaître notre culture et celle des autres.
458
ENTRETIEN AVEC
DES ELEVES DE L'EPC
SAINT-ANDRE 3
(MARDI, 10 JANVIER 2012)
459
FICHE D'ENQUÊTE
------------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom: Malan
Prénom (s): Pierre Alain Emmanuel
Age: 07 ans
DREN: Abidjan 3
IEP: Yopougon 5
Ecole fréquentée: EPC Saint André 3
Classe: CP2
Inscrit (e) sous le matricule: n°2705
LE QUESTIONNAIRE
1) Est-ce que les textes oraux suivants vous sont enseignés ?
(Pour chaque réponse,j'entoure: oui ou non)
Le conte @ Non
La légende Oui Non
L'épopée Oui Non
X
460
OUI
NON I X
Pourquoi?
Ces textes oraux nous donnent beaucoup de conseils.
461
OUI I X
NON
Pourquoi?
Pour connaître beaucoup de leçons de morale et savoir bien vivre et
être poli.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue ?
Les contes, les chants traditionnels
Pourquoi?
Pour que les élèves connaissent leur tradition et leur culture (la culture
africaine).
462
__FICHE D'ENQUÊTE __
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom: Koffi
Prénom ( s) : Daniel Moayé Marie Raïssa
Age: 8 ans
DREN: Abidjan 2
IEP: Yopougon
Ecole fréquentée: Saint-andré 3
Classe: CEl
Inscrit ( e) sous le matricule: 2441
LE QUESTIONNAIRE
1) Est-ce que les textes oraux suivants vous sont enseignés ?
(Pour chaque réponse, j'entoure : oui ou non)
Le conte @ Non
La légende @ Non
OUI I X
NON
463
OŒ
NON I X
Pourquoi?
Parce que ces textes participent à l'éducation et à la formation des
élèves.
464
Pourquoi?
Pour connaître beaucoup de leçons de morale et savoir bien vivre dans
la société.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Les contes, les chants traditionnels
Pourquoi?
Pour que les élèves connaissent leur tradition et leur culture (la culture
africaine).
465
FICHE D'ENQUÊTE
------------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom :Coffi
Prénom (s) : Essoh Meleyou Marie Christelle
Age: 9 ans
DREN: Abidjan 3
IEP: Yopougon
Ecole fréquentée: Saint-André 3
Classe: CE2
Inscrit (e) sous le matricule: 2482
LE QUESTIONNAIRE
1) Est-ce que les textes oraux suivants vous sont enseignés ?
(Pour chaque réponse,j'entoure: oui ou non)
Le conte @ Non
La légende Non
OUI I X
NON
466
OUI
NON X
Pourquoi?
Parce que ces textes participent à l'éducation et à la formation des
élèves.
467
OUI I X
NON
Pourquoi?
Pour maintenir nos cultures, nos traditions ...
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Les proverbes et les chants traditionnels
Pourquoi?
Pour perpétuer la tradition de ma région et celle des autres.
468
FICHE D'ENQUÊTE
------------------
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
LE QUESTIONNAIRE
1) Est-ce que les textes oraux suivants vous sont enseignés ?
(Pour chaque réponse, j'entoure : oui ou non)
Le conte @ Non
La légende · : Non
L'épopée Non
OUI X
NON
469
OUI
NON I X
Pourquoi?
Parce qu'ils donnent des informations sur le passé et des leçons de
morale.
470
OUI I X
NON
Pourquoi?
Parce que ces textes oraux éduquent les enfants.
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue ?
Les contes, les proverbes, les légendes, les devinettes.
Pourquoi?
Pour que les enfants soient bien éduquer et comprennent leur culture
(la culture africaine).
471
__FICHE D'ENQUÊTE __
ENTRETIEN AVEC L'ELEVE
Nom : N'Diaye
Prénom ( s) : Aboul Rahaman Idris M.
Age: 10 ans
DREN: Abidjan 3
IEP: Y opougon 5
Ecole fréquentée: EPC Saint André 3
Classe: CM2
Inscrit ( e) sous le matricule: 217 5
LE QUESTIONNAIRE
1) Est-ce que les textes oraux suivants vous sont enseignés ?
(Pour chaque réponse,j'entoure: oui ou non)
Le conte @ Non
La légende @) Non
Oill I X
NON
472
Le conte elliptique
OUI
NON I X
Pourquoi?
Ces textes oraux nous instruisent et nous donnent beaucoup de
conseils.
473
OUI I X
NON
Pourquoi?
Ces textes forment, éduquent les enfants (élèves).
8) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Les contes, les proverbes, les chants, les devinettes.
Pourquoi?
Ces genres oraux participent à l'éducation des écoliers.
474
ANNEXE6
ENTRETIEN AVEC
LES RESPONSABLES DU CNFPMD
(M_ERCREDI, 18 JANVIER 2012)
475
FICHE D'ENQUÊTE
LE QUESTIONNAIRE
OUI
NON I X
477
OUI
NON I X
Pourquoi?
Au CE et au CM; les textes sont liés aux thèmes à l'étude, donc il
s'agit, dans l'optique de diversifier les supports de lecture, de proposer
des contes, des légendes et des épopées. L'option est donc de distiller
à petits doses ces textes oraux qui feront l'objet d'une étude
approfondie au secondaire.
9) Quelles sont les genres oraux qui existent dans votre langue?
Les contes, légendes, épopées, devinettes, charades, histoires drôles, le
didaga.
Pourquoi?
Pour revaloriser la tradition africaine, et initier les élèves à l'art
de bien parler.
479
FICHE D'ENQUÊTE
SUJET ETAPES DU
AGE
(apprenant) DEVELOPPEMENT COGNITIF
12 à
L'étape des opérations formelles
l'adolescent
480
ANNEXE7
DES EXEMPLES D'EMPLOIS
DU TEMPS
! •
481
1 Oh 15 - I Oh55
Mathématique 40' l Oh 15 - 1055 Mathématique 40'
101155- 11h25 Structures orales 1 30' 1 Oh55 - 1 1 h20 Expression orale 1 25'
N 11h25 - 12h00 Histoire 35' R 11 h20 - 12h00 Géographie 40'
14h45 APRES-MIDI semaine ......... 14h45 APRES-MIDI semaine .........
14h45-15hl5 Structures orales 2 30' 14h45 - 15h 15 1 Expression écrite l /2 130'
D I 151115 - 15h30 Ecriture 15' l 5h 15 - 16h00 Sciences et technologie 45'
15h30 - 16h00 A.E.C 30' D
RECREATION RECREATION
16h 15 - l 6h50 Exer. Mathématique 35' l6hl5- 16h45 Exer. de mathématique 30'
I 1 16h50 - 17h30 Lecture texte 1, séance 2 40' I 16h45 - 17h00 Ecriture 15'
17h00 - 17h 15 Expression corporelle 15'
J
07h45 - 08h l 5
1 081115-0 8h45
08h45 - 09h30
09h30 - I OhOO
E.C.M
Lecture texte 2, séance 2
Sciences et technologie
Lecture/ Animation
30 1
30'
45'
30'
V
-r-:-,
07h45 - 08h00
08h00 - 08h30
08h30 - 08h55
08h55 - 09h30
E.C.M
Grammaire
Exer. structuraux 2
Histoire
15'
30'
25'
35'
09h30 - I OhOO Dictée préparée 30'
E N
(exécution+ correction)
RECREATION RECREATION
10hl5- 10h55 Mathématique 40' J Oh 15 - I Oh50
Mathématique 35'
u 1101155- 11h30
11 h30 - 12h00
Dictée préparée
Expression orale 2
35'
30'
D I Oh50 - I I h20
Expression écrite 2/4
Lect. à l'initiative du maître
I I h20 - J 2h00
30'
40'
14h45 APRES-MIDI semaine ......... R 14h45 APRES-MlDI semaine .........
14h45- 15h15 Conjugaison 30' 14h45-15hl5 Exer. de mathématique 30'
D 115hl5- 15h30 Exer. de conjugaison 15' E 15hl5-15h30 A.E.C 15'
15h30 - 16h00 Poésie 30' ..•. ..•. 15h30 - 15h45 Réemploi de structures 15'
15h45 - 16h00 Exercice de grammaire 15'
RECREATION RECREATION
I 16h15-16h45 Exer. de mathématique 30' I 16hl5- 16h35 Evaluation renforcement 20'
I 6h45 - 17h30 E.P.S 45' 16h35-17hl5 E.P.S 40'
I 7h I 5 - 17h30 Salut aux couleurs 15'
486
RECREATION
Arr"
1 .CL I t:' IL:l.".ln
"'
I
u 1
10h15- 10h55 Mathématique
101155 - 1 1 h 15 Poésie
llh15-llh30 Dessin
D
10h15- 10h55
101155- 11h25
111125- 12h00
Mathématique
Animation lecture
Géographie
ro·
30'
35'
1 lh30-12h00 Lecture animation R
14h45 APRES-MIDI semaine. 14h45 APRES-MIDI semaine ...
D 14h45-15hl5 Dictée préparée E 14h45- 15h15 Exer. de mathématique 130'
15h15-15h45 Expression orale 2 151115- 16h00 Science et technologie 45'
15h45 - 16h00 A.E.C D
RECREATION RECREATION
I 16h 15 - 16h50 Exer. de mathématique
I 16h15- 1611451 A.C 130'
16h50 - 17h30 E.P.S 16h45-17h15 E.P.S 30'
17h 15 - 17h30 Salut aux couleurs 15'
487
07h4SM!< TJN semaine ... :_:_:_:.:.:. 07h45MATIN semaine .... :..:. :..:.:.
07h45 - 08h00 Salut aux couleurs 15' 07h45 - 08h05 E.C.M 20'
L I osroc - osrcc Vocabulaire usuel 30' M 08h05 - 08h35 Grammaire 30'
08h30 -0 8h45 Exer. de vocabulaire 15' 08h35 - 09h 15 Géographie 40'
08h45 - 09h 15 Lecture texte l séance 1 30' 09h 15 -1 OhOO Mathématique 45'
07h4SMATTN
E.C.M 30' 07h45 - 08h00 Poésie 15'
J 108hl5-08h45 Grammaire 30' V 08h00 - 08h25 lecture texte 2 séance 2 25'
08h45 - 09h 15 Lecture texte séance 1 30' 08h25 - 08h40 Dessin 15'
09h 15 - 1 OhOO Mathématique 45' E 08h40 - 09h 15
09h 15 - l OhOO
Histoire
Mathématique
35'
45'
E RECREATION N RECREATION
10h15 - 10h45 Vocabulaire théorique 30' Mathématique
1 Oh 15 - 1 Oh45 30'
10h45- 11h30 Géographie 45' D 10h45-llhl5 Animation lecture 30'
u 11 h30 - 12h00
14h45
Orthographe d'usage
APRES-MIDI semaine .........
30'
R 14h45
Géographie
1 1 h 15 - 12h00
APRES-MIDI semaine .........
45'
u 09hl5-10h00 Mathématique
RECREATION
45'
A RECREATION
10h15 - 10h45 Conjugaison 30' !Oh 15 - 1050 Lecture texte I séance 2 35'
10h45 - 11h00 Exercice de conjugaison 15' I0h50- 11h25 Dictée préparée 1 35'
N 1 11 hOO - 1 1 h40 Géographie 40' R 11h25 - 12h00 Expression écrite 1/3 35'
11h40 - 12h00 Structure orales l 20'
14h45 APRES-MIDJ semaine .......... 14h45 APRES-MlDI semaine .........
D 141145 - 151115 Expression orale l 30'
D
14h45 - 14h55 Etude surveillées JO'
1 151115- 15h30 Exer. de mathématique 15' 14h55 - 15h20 Structures orales 2 25'
15h30 - 16h00 Ortho. grammaticale 30' 15h20 - 16h00 Science et technologie 40'
I 16h 15 - 16h45
16h45 - 17h30
RECREATION
A.E.C
E.P.S
30'
45'
I 16h 15 - l 6h45
16h45 - 17h00
I
RECREATION
Exer. de mathématique
Exercice de grammaire
1 30'
Correction / Remédiation
J
07h45 - 08h 15
108hl5-08h45
08h45 - 09h 15
09h15 - 10h00
E.C.M
Grammaire
Lecture texte séance 1
Mathématique
3 01
"O'
;O'
45'
V
07h45
08h00
08h 15
08h45
-
-
-
-
08h00
08h 15
08h45
09h 15
Etude surveillées
E.C.M.
Expression écrite 2/4
Lecture / conte
15'
15'
30'
30'
E 09h15 - 10h00 Mathématique 45'
E RECREATION
N
RECREATION
10h15-10h45 Vocabulaire théorique 30' 1 Oh 15 - 1 Oh45 Lecture texte 2 séance 2 30'
10h45 - 11h00 Exercice de vocabulaire 15' 101145- 11h30 Science et technologie 45'
ul l lh00- l lh30
l lh30- 12h00
Expression orale 2
Orthographe
30'
30'
D 1 1 h30 - 12h00 Dictée de contrôle 30'
J 1 07h45
08h25
09h05
- 08h25
-0 9h05
- 09h35
E.P.S
Lecture 1
E.C.M
40'
40'
30'
1 V
E
07h45
08h20
09h00
-
-
-
08h20
09h00
09h35
Langage 9
Lecture 4
Poésie
35'
40'
35'
09h35 - 1 OhOO A.E.C 25' 09h35 - 1 OhOO Ecriture exécution 25'
E'1--------'----
R E CRE A TION .... ' RECREATION
1 Oh 15 - 1 Oh45 Langage 7 30' D I Oh 15 - 1 Oh45 Langage 10 30
U l 10h45 - 11h20 Mathématique 35' 10h45 - 11h20 Mathématique 35
11 h20 - 12h00 Lecture 2 . 40' R 1 1 h20 - 12h00 Lecture 5 . 40'
14h45 APRES-MIDI semaine......... 14h45 APRES-MIDI semaine .
14h45 - 15h25 Mathématique 40' E 14h45 - 15h30 Lecture 6 140
Dl 15h25-16h00 Langage8 35' 15h30-16h00 Expressionécrite 35
D Production
RECREATION RECREA TJON
16h 15 - 16h55 Lecture 3 40' 1 16h 15 - 16h45 Mathématique 30'
I 1 16h55-17hl5 Poésie 20' 16h45-17hl5 A.E.C 30'
17hl5-17h30 Ecriture 15' 17hl5-17h30 Salut aux couleurs 15
491
Lecture 3
. Langage 3
I
16hl5-16h50
16h50 - 17h30
RECREATION
A.E.C.
E.P.S.
35'
40' ,,.
16hl5-16h55
I 6h55 - 17h30
l
RECREATION
A.E.C.
E.P.S.
140'
35'
RECREATION RECREATION
N l ]Oh15 - 11h00 Mathématique 45' 1 Oh 15 - 1 1 hOO
Mathématique 45'
1 1 hOO - 1 1 h40 Histoire 40' R l lhOO- 11h15 Expression orale 3 15'
11 h40 - 12h00 Poésie 20' llh15-12h00 Sciences et technologie 45'
14h45 APRES-MIDI semaine .... ,., .. 14h45 APRES-MIDI semaine ....... 0
•
D 14h45 -
15h30 -
15h30 Mathématique
16h00 Expression oral 1
45'
30'
D 14h45 - 15h30 1 Mathématique
15h30 - 16h00 Poésie
145'
30'
RECREATION
16h 15 - 16h55 E.P.S.
16h55 - 17h30 A.E.C
semaine .........
07h45 - 08h25 Lecture texte 2 séance 1 40' ~ 07h45 - 08h25 Lecture texte 2 séance 2 40'
08h25 -0 9h00 A.E.C. 35' 08h25 - 09h05 Histoire/ géographie 40'
091100- 09h40 Exploitation de texte 2 40' E 09h05 - 09h45 Expression écrite 2-4 40'
E 09h40 - 1 OhOO Ecriture/ exercice 20'
N
09h45 - 1 OhOO Ecriture / exécution 15'
RECREATION RECREATION
10h15- l lh00 Mathématique 45' 1 Oh 15 - 1 Oh55
Mathématique 45'
ul l lhOO- l lhl5
l lhl5- 12h00
Poésie
Sciences et technologie
15'
45'
D 10h55 - 11h25
11 h25 - 12h00
E.C.M.
Science et technologie
40'
20'
J4h45 APRES-MlDl s~maine.:.:·····.:.:J R 14h45 APRES-MIDl semaine .........
14h45 - 15h30 Mathématique 45' 14h45 - 15h15 Mathématique
D 15h30 - 16h00 Expression orale 4 30' E 15hl5-16h00 Lecture animation
145'
30'
RECREATION RECREATION
16hl5- 16h50 Lecture animation 35' D 16h 15 - 16h45 1 Activité coopérative 160'
1 16h50 - 17h30 E.P.S 40' T 17h 15 - 17h30 Salut aux couleurs 15'
I
494
10hl5- 11h00 Mathématique 45' 10hl5- 11h00 Lecture texte I séance 2 45'
N 1 11 hOO - 11 h40 E.C.M. 40' 11 hOO - 1 1 h 15
Dictée préparée 1 15'
1 1 h40 - 12h00 Poésie 20' R 1 1 h 15 - 12h00
Expression écrite 1 /3 45'
~41145 Af~..§_-MIDI semaine ...::.:.· ... 14h45 APRES-MIDI semaine .........
14h45 - 15h30 Mathématique 45' 14h45 - 15h30 Mathématique 145'
D 15h30 - 16h00 Expression orale I 30' D 15h30 - 16h00 Poésie 30'
RECREATION RECREATION
16hl5- 17h00 E.P.S 45' 16hl5-16h501 A.E.C. 135'
17h00 - 17h30 A.E.C. 30' ~ 16h50 - 17h30 E.P.S 40'
E.C.M 40'
,.. 07h45 - 08h25 lecture texte 2 séance 2 40'
08h 15 - 08h45 Grammaire 35' 08h25 - 09h05 I. sciences et technologie 40'
08h45 - 09h 15 Lecture texte séance I 40' E 09h05 - 09h45 Expression écrite 2/4 40'
E 1 091115- 101100 Mathématique 20' 09h45 - 1 OhOO Ecriture - exécution 15'
RECREATION N RECREATION
1 Oh 1 5 - I I hOO Vocabulaire théorique 45' 1 Oh 15 - 1 Oh45
Mathématique 45'
u l l lh00- l lhl5
11 h 15 - 12h00
Géographie
Orthographe d'usage
15'
45'
D 1 Oh45 - 1 1 h I S
Géographie
1 1 h 15 - 12h00
40'
Lecture animation 20'
1
·~114_5 APRES-MJJ)I semame • 1
.......:.:.:. R 14h45 APRES-M(Dl semaine .... , j 0
•
semaine .........
07h30 - 07h45 Etudes surveillées 15' 07h30 - 07h45 Etude surveillées 15'
07h45 - 08h 15 E.C.M 30' 07h45 - 08h 15 I.V.P.
J 1 08h 15 - 08h45 Grammaire 30' V 08h 15 - 08h45 Expression écrite 2/4
3Ô'
30'
08h45 - 09h 15 Lecture texte séance 1 30' 08h45 - 09h 15 Lecture/ Animation 30'
09h 15 - 1 OhOO Mathématique 45' E 09h 1 5 - 1 OhOO Mathématique 45'
E 10hl5- 10h45
RECREATION
RECREATION
10h45 - 11 hOO
Vocabulaire théorique
Exercice de vocabulaire
30' N 1 Oh 15 - 1 Oh45 Lecture texte 2 séance 2 30'
15' 10h45- 11h30 Science et technologie 45'
U
l lhOO-
11h30-
11h30
12h00
Expression orale 2
Orthographe
30' D l lh30- 12h00 Dictée de contrôle 30'
J
30'
14h45 APRES-MIDI semaine .........
K 14h45 APRES-MIDI semaine ... .:..:.:.···
14h30- 14h45 Etudes surveillées 15' 14h30- 14h45 Etudes surveillées
D 1
141145 - 151100 Exercice de grammaire 15' E 14h45 - 15h30 Histoire
15'
45'
15h00 - 15h35 Géographie 40' 15h30 - 15h45 A.E.C 15'
15h35 - 16h00 Dictée préparée 2 20'
(Exécution et correction)
D 15h45 - 16h00 Exercice de math. 15'
I RECREATION
I RECREATION
16h 15 - 16h45 Exer. de mathématique 30' 16h 15 - 16h30 correction/ remédiation 15'
16h45 - 17h00 A.E.C 15' 16h30 - 17h 15 E.P.S 45'
17h00 - 17h30 Activités coopératives 30' 17h 15 - 17h30 Salut aux couleurs 15'
496
BIBLIOGRAPHIE
497
1-CORPUS
Recueil de èontes, de légendes et d'épopées enseignés dans les
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Ynzusue. _Abidjan : 5.1.L {Société
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Nannan Nyanmian Bian
Kpannyin nun busuln'n.-
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Editions Eburinie,
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X - OUVRAGES D'HISTOIRE
XI - AUTRES OUVRAGES
YVES (Morel),
-Mottriser la langue française,
Editions CERAP, Abidjan, 2007,
120p.
AVANT PROPOS....................................................... 06
INTRODUCTION....................................................... 08
PREMIERE PARTIE: OBJET DE L'ETUDE ET
DIAGNOSTIC DE L'ENSEIGNEMENT DU CONTE, DE LA
LEGENDE ET DE L'EPOPEE DANS LE PROGRAMME
D'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET APPROCHE
THEORIQUE DESCONCEPTS....... .. .. .. .. ... . . . . . .. . .. . . .. .. . ... 28
Chapitre I: OBJET DE L'ETUDE ET SA JUSTIFICATION..... 29
l-Objet de l'étude........................................................ 29
III-1 Le conte.......................................................... 31
III-2 La légende........................................................ 34
III-3 L'épopée......................................................... 35
Chapitre II : DIAGNOSTIC DEL 'ENSEIGNEMENT DE LA
LITTERATURE ORALE A L'ECOLE
PRIMAIRE................................................ 38
III-2- Commentaires................................................... 59
I- Thématique........................................................ 257