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Alors que les jeunes sont victimes d’inégalité en matière de santé, la Région a
choisi de mener une politique volontariste qui allie amélioration significative de
l’environnement éducatif par la construction des lycées et leur rénovation,
développement de l’offre de formation et développement de l’emploi.
La Région a initié une étude sur la santé des apprentis, jeunes en insertion et étudiants, entre 2007 et
2008, auprès d’un échantillon représentatif de 3 600 jeunes. Il en est ressorti plusieurs enseignements :
• Les jeunes du Languedoc-Roussillon apparaissent dans leur ensemble en moins bonne santé
physique et mentale que la population française du même âge
• Les apprentis et les étudiants sont en meilleure santé sociale
• Les jeunes en insertion ont des scores nettement plus péjoratifs que les apprentis et les
étudiants sur l’ensemble de ces critères
• 33% sont des jeunes très qualifiés, en très bonne santé
• 26 % sont des jeunes apprentis mineurs avec des comportements à risque
• 14% sont des jeunes en insertion dont les ressources et la présence des parents leur permettent
d’être en bonne santé
• 24% sont des jeunes sans qualification et précaires, dont le rapport à la santé varie suivant la
présence ou non de leur parent.
Ces résultats font apparaître le lien complexe qui existe entre santé, précarité, genre et relations
familiales.
• Les jeunes les moins qualifiés sont en plus forte proportion dans des situations de précarité :
insuffisance de ressources économiques, de relations sociales, de réseaux d’entraide
• Les femmes sans qualification et sans relation avec leur parents, avec des ressources
insuffisantes qui ne permettent pas une bonne alimentation, ont la santé la plus dégradée. Une
sur deux a fait au moins une tentative de suicide. Elles ont une plus mauvaise capacité à faire
face aux difficultés, et tendance à consommer plus d’antidépresseurs
• Les hommes présentent davantage de comportements à risque en matière de tabac, d’alcool et
de drogue
• 40 % des jeunes sans qualification ont eux même une mère non qualifiée.
Face à de tels constats, la Région a mis en place un programme de santé régional des jeunes destiné en
priorité aux publics les plus en difficulté. Il vise à réduire les inégalités sociales de santé et développer des
actions de promotion et d’éducation à la santé. Ses objectifs sont multiples :
• Aider les jeunes dans leurs questionnements liés à la découverte de la sexualité en tenant
compte des risques et du respect d’autrui
• Diminuer le recours à des produits psychoactifs
• Adopter des pratiques en matière d’alimentation et d’activités physiques, proches des repères
du plan national nutrition santé.
La définition commune des objectifs, des modalités de mise en œuvre, de la durée de l’action et de
l’évaluation du programme ont été établies. Ils ont été accompagnés par l’Instance Régionale en
Promotion et Education de la Santé (IREPS LR) et les comités départementaux de Lozère, du Gard, de
l’Aude et des Pyrénées Orientales, d’éducation à la santé (CODES). Le programme de santé des jeunes
est évalué par des organismes extérieurs : IREPS LR et Grès Médiation santé.
• Des postes de psychologues, en capacité de recevoir des jeunes en grande difficulté, ont été
financés dans toutes les Missions Locales Jeunes du territoire, avant la création des Point
Accueil Ecoute Jeunes.
• Les Points Accueil Ecoute Jeunes présents sur tout le territoire ont été soutenus financièrement.
Ils assurent l’accueil des lycéens, des apprentis et des étudiants pour un premier niveau de
soutien psychologique et une orientation vers des dispositifs de soin adaptés.
• Des modules santé ont été développés auprès de tous les stagiaires de moins de 25 ans, dans
le cadre du programme
« Action préparatoire à l’insertion » et dans les écoles de la Deuxième chance. 3066 jeunes ont bénéficié
de ces modules santé en 2010.
• 43 lycées (soit 54 % des lycées) participaient au programme de santé régional des jeunes en
2008, 62 (soit 78 %) en 2009 et 70 (soit 88%) en 2010.
• Durant l’année scolaire 2009-2010, un concours sur la santé, réunissant 14 lycées et 32
groupes d’élèves, a été organisé afin de permettre aux lycéens de réfléchir d’une manière
positive et critique à la santé.
> Une inscription de plus en plus importante de la santé dans le projet d’établissement des Centres de
Formation des Apprentis :
• 10 CFA en 2008
• 14 en 2009
• 20 en 2010 se sont inscrits dans cette démarche, en réalisant le lien entre santé et insertion
professionnelle.
LES INÉGALITÉS ET LA MÉCONNAISSANCE EN MATIÈRE DE SANTÉ
PERSISTENT