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A. Le Corbusier : Première période
A.I – 1922, Une ville contemporaine, une ville pour 3 millions d’habitants
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Au sein d’une exposition d’art en 1922 au Salon d’Automne à Paris, il propose une ville
contemporaine. Une proposition d’une ville utopique pour 3 millions d’habitants. On peut voir
deux axes routiers principales qui mène à un aéroport au centre de Paris. Un aéroport qui est
entouré de 24 grattes ciels. Ces derniers, de grandes hauteur mais d’une faible empreinte aux sol,
combinent des commerces, bureaux et appartements. On retrouve deux autres typologies plus à
l’exterieur avec d’une part des immeubles à redents puis d’autres part des immeubles cellulaires.
Contrairement aux immeubles cellulaires, les immeubles à redents se détache de l’utilisation de la
route comme axe de circulation.
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Sur ces photos, on peut voir des immeubles cellulaires – des immeubles-villas – qui englobent les
qualités d’habitations que l’on peut trouver dans une villa avec les avantages que l’on peut trouver
dans des logements collectifs. Ils sont composés de cellules individuelles, des terrasses extérieurs, et
autres. La double hauteur que l’on peut voir sur l’axonométrie montre l’intention du Corbusier dans
ce projet à réduire un maximum l’emprise au sol pour chercher la hauteur des structures. Au final,
10% d’occupation au sol et 90 % de libre pour le vert, l’air libre, etc. Le Corbusier s’est intéressé à la
typologie de New York où il affirme que les gratte-ciels de Manhattan ne seraient pas assez haut,
dans le but de libérer l’espace résiduelle de la ville. Un plan plutôt académique qui n’est globalement
pas bien reçu principalement pour son côté fermé, càd à ne pas laisser la place à l’évolution de la
ville. La deuxième grande critique est le manque d’isotopie dans le plan, un plan considéré comme
trop hiérarchisé.
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A.II – 1925, Le plan Voisin pour Paris
C’est au Pavillon de l’Esprit Nouveau à l’Exposition des Arts Décoratifs de Paris en 1925 que Le
Corbusier présente à la fois le Plan Voisin ainsi que l’Esprit Nouveau. Voisin, constructeur automobile
de l’époque, financera le pavillon et bénéficiera du titre du plan du Corbusier. Similairement aux
projets précédents, on retrouve les immeubles-villas. Dans ce pavillon, il montre des meubles, tables,
peintures puis la présentation du Plan Voisin.
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Il réutilise le double axe central avec cette fois-ci 18 grattes ciels. Un plan monumental dans
lesquelles il va intégrer des immeubles à redents qui vont remplacer le tissu considéré comme trop
dense. Il coupe la vielle ville et la remplace avec de nouvelle construction. La seule chose que Le
Corbusier garde sont les grands axes et grands monuments historiques.
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B. Le Corbusier : Deuxième période
AA
BB
CC
DD
EE
FF
GG
HH
AA Villes satellites, par exemple : siège du gouvernement ou centre des études sociales
BB La cité d’affaires
CC La gare et Faérogure
DD Les hôtels et les ambassades
EE L'habitation
FF Les manufactures
GG Les entrepôts généraux
HH L'industrie lourde
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Le Corbusier présente La Ville Radieuse au Palais des Beaux-Arts
de Bruxelles lors du 3ième CIAM en 1930. Ce congrès
international de l’architecture moderne parle du lotissement
rationnel. Ce schéma est beaucoup plus radical que les
précédents car il divise la ville en différentes zones. On peut
voir sur la page précédente que la ville, sous forme linéaire,
peut se développer à l’infini. Une idée de ville linéaire que Le
Corbusier à volé à des urbanistes russes, notamment Leonidov
qui avait imaginé de remplacer la ville industrielle (Großstadt)
par une ville beaucoup plus égalitaire.
En plus d’être beaucoup plus égalitaire, elle serait beaucoup mieux organisée qui pouvait s’étendre à
l’infini. Le but essentiel de ces villes était d’être isotrope (pas de réel centre et périphérie où tout le
monde est à peu près à égale distances des divers services). On peut voir dans les habitations (EE)
qu’il n’y a plus d’immeubles cellulaires, remplacés par des plans à redents. Le but de ce plan est à
nouveau de libérer Paris de cette sur-densification tout en respectant le même nombre d’habitants
par hectares dans des espaces qui occupe moins de prise au sol. Un plan isotrope qui incorpore les
critiques des plans précédents
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. II – 1933, Plan pour la Rive Gauche d’Anvers - avec Paul Otlet Huib Hoste et Fo Loauet.
Le Corbusier va utiliser le plan de la Ville Radieuse et le projeter sur le plan pour la Rive Gauche
d’Anvers. On retrouve une division de divers espaces sans prendre en compte l’industrie qui se
développe le long de la rive. Il propose une cité des affaires, du logement et divers services. Il prévoit
un axe en direction de la cathédrale pour permettre aux bateaux de voir la ville d’Anvers depuis
l’eau.
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Un deuxième axe de tunnel est installé mais
comme ce dernier ne respecte pas
l’orthogonalité, il va créer des gratte-ciels non pas
en croix mais en Y qui reprenne ce désaxement
en compte. On retrouve également multiples
immeubles à rendent. Afin de libérer la prise au
sol et de favoriser la circulation, il va installer le
système de pilotis notamment sur les immeubles
à rendant. Finalement, le plan est également
isotrope. Au niveau du tissu urbain, il n’y a aucun
rapport entre la ville moyenâgeuse et le nouveau
plan du Corbusier. Néanmoins, il y a tout de
même une certaine adaptation au contexte à
travers les axes et d’autres éléments paysagers.
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C. Le Corbusier : Troisième période
En 1930, Alger était une ville constituée d’une superposition de trois systèmes urbains avec une ville
ottomane, une urbanisation française (similaire à Haussmann) puis une urbanisation spontanée
post-haussmannienne qui reflète une expansion urbaine. Corbusier prend ainsi pour tache de
répondre à la problématique de cette expansion urbaine. Il va laisser la ville ottomane intacte et va
faire trois interventions. Tout d’abord, il prévoit une cité des affaires aux cap d’Alger qui est reliée,
grâce à une grande parcelle, à une zone dans les hauteurs avec une séries de barres constitué
d’habitations et autres. Il prévoit finalement la jonction entre ces derniers et la ville ottonienne.
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Une des sources du Corbusier
pour ce projet était un projet
de ville linéaire en Californie
nommé « Roadtown » réalisé
par Chambless. Une
proposition pour la production
de vins où, dans un même
bâtiment, combinait la
circulation, la production et les
habitations des travailleurs.
1. Niveaux d’échelle : D’après Tafuri, jusqu’à ce moment-là, la ville était considérée comme
quelque chose qui fonctionnait avec des niveaux d’échelles – la maison, l’ilot, le quartier, le
district et la ville. Pour Tafuri, le plan Obus rompt avec cette tradition en proposant un
bâtiment qui est à la fois maison et quartier, district, etc.
2. Plan Obus vs Ville traditionnelle dans sa structure : D’après Tafuri, jusqu’à ce moment-là, la
ville était considérée comme une extension d’un bourg où il fallait d’abord acquérir des
terrains puis urbaniser ces terrains. Une manière d’appréhender la ville comme une
urbanisation des terrains vierges. Une approche traditionnelle dont le plan Obus rompt
complètement. Ici, on créer une nouvelle structure et ville que l’on superpose à la ville
existante.
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3. Champs topolique pure : Lorsque l’on parle du cubisme, du futurisme, de l’élémentarisme, il
y a, dans ces courants de la peinture, l’invention d’une nouvelle spatialité, contraire à la
perspective centrale, où l’on retrouve l’interpénétration des éléments via l’introduction de
plusieurs perspectives. Cela mène peu à peu à une spatialité beaucoup moins hiérarchique et
ayant beaucoup plus de rapport entre les différents points du champ pictural. Lorsque l’on
parle du champs topolique pure, c’est l’idée d’une topologie où les rapports hiérarchiques
tendent à disparaitre et où une isotropie est recherchée.
4. Styllistique – jeux de lignes : Si au début des années 20’, Le Corbusier peint de manière
élémentariste, vers la fin des années 20’ et début des années 30’, on voit apparaitre des jeux
de lignes et courbes dans les peintures de Corbusier dont Charles Jencks décrit comme
l’apparition d’une rupture stylistique. L’explication serait que Le Corbusier cherchait une
nouvelle propriété de l’objet qui ne doit pas uniquement être fonctionnel mais qui doit
également plaire – la séduction, le jeu entre rationalité, etc.
Le Corbusier, Nature morte au Violon, 1920. Le Corbusier, Deux femmes nues, 1928.
Illustration de la publication Charles JENCKS, Le Corbusier and the Continul Revolution in Architecture, New York,
200.
5. Echelle de l’intervention – MEG : Le Plan Obus est une préfiguration des mégastructures
avec l’idée d’une mégastructure où l’on va par la suite insérer des éléments qui puissent
varier. Ces mégastructures ont surtout été développer dans les années 60’ et 70’, entre
autres au Japon. Le Plan Obus est en quelque sorte un précurseur de ces plans utopiques des
années 60’. Finalement pour Tafuri, le plan Obus est un hippothèse radicale qui est un point
final pour Le Corbusier. Ne pouvant aller plus loin dans une recherche isotopique, il devrait,
dès lors, devenir plus pragmatique.
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D. Le Corbusier : 4ème période
On voit apparaitre pour la première fois, dans les plans de Le Corbusier, les unités d’habitations. S’il
n’est pas possible de construire une ville de toute pièce, Le Corbusier se rend compte qu’il est mieux
de couper la ville nouvelle et moderne en plusieurs morceaux, en plusieurs unités d’habitations,
productions et loisirs. Une infrastructure qui permet de réaliser bâtiment par bâtiment et zone par
zone. En conséquent nous sommes moins liées à une vision totale de la chose et on peut procéder de
manière pragmatique.
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D.II – 1945, Projet de reconstruction de La Rochelle
4. La ville zonée – décomposition en zone d’habitation, zones des loisires, zones industrielles, etc.
- Développement suburbain : développement sur des terrains qui sont restés vierge (plan
Nemours ou La Rochelle)
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Le Corbusier ne va jamais réaliser des villes, ni des bouts de villes mais une série d’unité
d’habitations. A Marseille de 1947 à 1952, à Nantes-Rez é en 1955, à Berlin-Westend en 1957, à Briey
en 1963 puis à Firminy en 1965.
Le Corbusier mettait en place toute une autre série de métaphore, dont la cité jardin verticale.
Il y a aussi la métaphore des portes bouteilles où les appartements sont dans cette superstructure.
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Des appartements à double hauteurs, toujours avec ce jeu de compression et dilatation.
A droite, le Cloitre des Chartreux à Ema dont Le Corbusier s’en réfère pour le rapport entre
collectivité et cellules individuelles. A gauche puis en dessous, une structure à Moscow dont le
Corbusier s’en inspire pour mettre en place ces habitations en L. Il y a également la programmation
de ce lieu qui inspire Le Corbusier.
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Une autre métaphore, celle du paquebot. Si une société est capable de construire un paquebot où
toute une communauté puisse y vivre plusieurs semaines et plusieurs mois alors l’architecture peut
aussi suivre cette logique de construction.
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II. Das Neue Frankfurt de Ernst May
I. Introduction
Modernisme programmatique
2/ Urbanisme de détail
5/ Système de financement
6/ Gestion de la réalisation
7/ Information du public
La cuisine de Francfort
C’est le quartier le plus connu et le plus véhiculer dans les histoires de l’architecture moderne. Un des
premiers plans de May en 1926, il va compléter la ville en créant des ilots urbains, plus ou moins
ouvert, qui vont suivre la morphologie de la ville traditionnelle. On peut y voir des zones intérieur
composé de jardin collectifs et autres. Les maisons sont orientées de manière à individualiser les
appartements ainsi que pour s’orienter de manière idéale à la manière entrante.
2. L'aménagement de la vallée de la Nidda - Siedlung Römerstadt (1926-1929)
L’aménagement probablement le plus clair dans l’implantation est celle de la Römerstadt. Situé dans
la vallée de la Nidda, l’implantation rompt avec la ville tout en générant un grand parc. Un peu plus en
hauteur, un quartier-jardin sera créer avec des axes qui le remette en lien avec la ville historique. Par
rapport au plan précédent, on peut voir que l’îlot, comme élément structurant de la ville, va être
abandonné. Les constructions sont relativement basses, de manière générale sur deux étages. Malgré
la fabrication en série, c’est une architecture fortement variée. Le plan de la ville de Römerstadt à été
réalisé par Ernst May en collaboration avec d’autres architectes. Il y a au total 1200 habitations.
3. Heimatsiedlung – Riedhof West (1927)
Vers 1929, il y a une tendance à appliquer le principe de constructions en bande. Le projet a été conçue
pour une coopérative appelée « Hellerhof » où l’on retrouve également des séries d’habitations. Ce
projet, pensé de manière assez radicale, a été réalisé par Mart Stam. Le plan est beaucoup plus
hiérarchisé et articulé.
5. Siedlung Westhausen (1929-1931)
Le quartier, dernière réalisation de Ernst May avant de partir en Russie, est extrêmement grand avec
1532 habitations. L’architecture est réalisée par Eugen Kauffman et d’autres architectes. C’est
l’application la plus orthodoxe du Siedlung Bauer à Francfort. Presque tous les appartements vont être
placés dans la même orientation. C’est un système hiérarchisé avec des rues piétonnes qui mènent
aux habitations. On regarde à nouveau des jardins collectifs mais également certains privés. Un
quartier certes monotone mais où la qualité de vie n’est pas négligeable.
VI. Conclusion
On pourrait comparer Francfort à l’avant-garde. Une certaine ressemblance est visible ente le dessin
de Theo van Doesburg et Cornelis van Eesteren avec la représentation de Hans Leistikow – faisant
partie du « Das Neue Frankfurt ».
Malgré la ressemble au niveau de l’apparence, couleur et autres, d’autres éléments les diffèrent.
Notamment lorsque l’on regarde l’illustration de Theo van Doesburg et Cornelis van Eesteren, on peut
y voir la recherche à une décomposition de l’objet et d’interpénétration des éléments ayant pour
finalité de franchir les limites entre intérieur et extérieur.
Une illustration comparable au livre de Bauen in Frankreich, prônant, également par l’interpénétration,
la mise en place d’une nouvelle spatialité.
Si on compare à nouveau les couleurs de de Theo van Doesburg & Cornelis van Eesteren et Hans
Leistikow, on peut voir que chez Leistikow utilise les couleurs pour mettre en valeur l’architecture
tandis que chez Theo van Doesburg & Cornelis van Eesteren, les couleurs sont utilisés toujours pour la
déconstruction de cette architecture. ». On peut ainsi comprendre les multiples divergences.
Une autre divergence intéressante serait de comparer l’architecture de Ernst May à celle du Corbusier.
On ne remarque qu’aucun des cinq points du Corbusier sont appliqués chez May et que les principes
et préoccupations de leurs architectures ne sont pas les mêmes.
Finalement en 1930, une série d’architectes de « Das Neue Frankfurt » vont partir en Russie étant
invités, par les autorités, pour la construction de villes nouvelles.
I. Introduction
1. L’économie générale
2. L’urbanisme
3. Discussion idéologique
Le deuxième congrès
« CIAM » à Francfort se
déroule, sur invitation de
Ernst May, à Francfort en
1929, le lendemain du crash
boursier de Wall Street.
Le fait que des architectes à position politique ne soit pas là, comme Ernst May – marxistes, la question
politique s’estompe du fait que des acteurs comme Mies Van der Rohe ou Le Corbusier sont apolitique.
A la fin de ce congrès, il n’y aura à nouveau aucune résolution finale. Une exposition sera ouverte à de
multiples éléments – qui vont générer des discussions – comme les vitres en bande, la fameuse cuisine
cubex, etc. Finalement, il y aura à nouveau une publication où l’on retrouvera le déroulement et les
éléments de ce congrès.
CIAM 4 – Patris II, de Marseille à Athènes – La ville fonctionnelle
Plutôt que se réunir dans une ville, ce congrès se déroulera sur une
croisière. Le but de ce congrès n’a pas été d’aboutir directement vers une
déclaration ou un manifeste mais plutôt d’étudier le fonctionnement des
villes existantes et de trouver des solutions aux divers problèmes. Ce
congrès n’avait pas réellement de proposition nouvelle mais on avait
demandé d’aborder la question de la ville de manière analytique. Pas
moins de 40 villes seront étudié à travers le monde. Malgré le titre, le
congrès n’a pas traité la ville fonctionnelle mais plutôt des villes existantes.
C’est un des congrès où le Corbusier prend de plus en plus d’ampleur.
Cette méthode de travail mis au point par Cornelis van Eesteren – directeur des services techniques
du plan d’extension d’Amsterdam. Dans l’histoire de l’urbanisme, c’est la première fois qu’un plan
d’extension d’une ville était basée sur une analyse très pousser des problèmes d’Amsterdam. Van
Eesteren avait mis en place un code unique pour la cartographie qui sera imposé pour identifier les
zones d’habitations, trafics, orientation, etc.
La Charte d’Athènes sera fractionnée sous les quatre fonctions de la ville – Habiter, travailler, circuler,
se récréer. Il y a également un chapitre sur la ville historique – la ville existante. Finalement dans cette
charte il y a une confusion entre ces quatre catégories où ces catégories d’analyse deviennent des
catégories de projet. Ce qui est également problématique c’est que des éléments principaux de la ville
notamment le marchés et commerces ne figure pas dans ces quatre catégories de la Charte d’Athènes.
CIAM 5 – Paris, 1937 - Les loisirs
La réduction du moderne c’est ce projet, venant d’une utopie, de repenser la ville qui devient réalité
en tombant dans les mains de la promotion immobilière. C’est ainsi un autre type de moderne qui se
développe, un moderne qui s’oriente uniquement vers le marché de la promotion immobilière qui est
très spéculatif. C’est le moment où le moderne perd sa signification et sa capacité à communiquer ce
moment utopique vers le public.
Entre 1955 et 1965, il y a une montée spectaculaire la richesse en Europe. La ville est vidée où on
remplace des bouts de ville entier par des opérations tel que le quartier Nord. C’est le moment où la
voiture devient rois et tout se centralise autour d’elle. Tout cela se passe sans protestation.
Après la guerre, la langue change où ce n’est plus le français et l’allemand mais l’anglais qui devient la
langue principale. Une réorganisation du CIAM aura lieu où seront accepter des organisations. Lors de
ce sixième congrès, les américains deviennent en avant-plan où les unités de voisinage seront l’un des
sujets principaux.
Le septième congrès à eu lieu en Italie et est un congrès à plusieurs thèmes. Ce qui est retenu par
l’histoire c’est que le groupe ascoral, groupe français dirigé par Le Corbusier (association des
constructeurs pour une recherche architecturale), va proposer de remplacer les codes graphiques
proposés lors du quatrième CIAM par une grille analytique. Cela va permettre de comparer des villes
selon la même grille de lecture.
CIAM 8 – Hoddesdon, 1951 – The heart of the city
C’est la jeune bande, qui va se réunir à ce moment dans Team X, qui va déclarer la mort des CIAM.
IV. TEAM X
Les CIAM pendant l’après-guerre continuent. A l’intérieur de ces congrès, les architectes vont se
réunir et il y aura une première réaction face au moderne qui perd de sa signification, ils vont faire
comme une autocritique, une autocorrection de leurs travaux. Des nouveaux thèmes sont aussi
amenés au sein du CIAM.
On ne pouvait pas devenir membres comme ça on était dedans ou pas, c’était un cercle d’amis,
d’architectes qui se rencontraient pour discuter. Ils organisaient en qq sorte des « summerschools »
ou ils s’échangeant des idées, se questionnaient et publiaient des documents, mais ce n’était pas très
officiel, pas de vote, pas de carte de membre, pas vraiment d’organisation claire.
En 1981, il y a la mort de Bakema (et pas la dernière rencontre de team 10). Bakema, architecte
hollandais, moderniste d’une génération plus ancienne et était la figure paternelle pour les jeunes
architectes et les tenait ensemble notamment en apaisant les conflits.
Car contrairement à ce qu’on pouvait croire au sein de team 10, les idées était très souvent
différentes et conflictuelles, on est loin de l’image véhiculée d’un groupe homogène et unis. La mort
de Bakema, qui avait ce rôle paternel, de catalyseur au sein du groupe, marques en quelque sorte la
fin du groupe. La dernière réunion de Team X est en 1977.
Les groupes nationaux, chaque nation avait un groupe national, qui était représenté par un délégué
national qui avait un vote dans les congrès même. En 1947, il y a une réorganisation car pour les
grands pays il était difficile de se mettre d’accord et d’avoir qu’un seul délégué national.
- Les jeunes architectes choisis originellement pour préparer le prochaine CIAM, début de la team 10
(1953). On voit que les jeunes architectes étaient beaucoup plus nombreux au CIAM 9 mais
seulement une fraction a été sélectionné pour préparer la 10eme Edition.
- Si l’on compare toutes les différentes éditions des « primers » de team 10, l’on
peut en conclure qu’il y a des membres constants qui restent à travers les
années.
- Ces membres constants sont ci-contre – core membres – et sont aux nombres
de 11.
Quelles était leurs critiques au sein du CIAM 6 (premier congrès après la guerre), le thème était le
rapport entre architecture, peinture et sculpture
Il faut travail sur le rapport entre les choses, intérieur- extérieur le seuil le « in between » etc. C’est
une première critique qui se met en place.
« Community planning » et la « neighbourhoodidea », une idée du quartier qui devait être dessinée,
spécialisée. Les unités de voisinages qui vont apparaitre un peu partout dans l’urbanisme d’après-
guerre.
C’est Clarence Perry et Lewis Mumfort qui vont mettre ça sur l’agenda et c’est une critique face aux
« siedelungen » des CIAM, des constructions en bandes et des quartiers monofonctionnels.
La langue change aussi, les 5 premier congrès était essentiellement en français et en allemand, après
la seconde guerre mondiale, l’anglais va devenir la langue principale employé durant les congrès.
« Pendrechtproject 1 »
La Première phase =
Nagele. Basé sur l’unité
de voisinage, idée de
communauté
Il y a l’apparition d’une grille d’analyse
de projet va également se faire au
CIAM 7, c’est la grille Ascoral qui va
suivre la charte d’Athènes ou l’on va
analyser selon différentes échelles les
différents aspects.
C’est la rencontre et
formation de la team 10.
Les projets des polders
sont montrés et une série
d’autres projets innovants,
« housingcasablanca », les
concepts d’identité, de la
hiérarchie de l’association
humaine, etc.
Autre projet sur les polders de Bakema.
Les Smithson eux reprennent la grilles Ascoral en modifiant les critères d’analyse du CIAM 4, pour
mettre en place une autre lecture et en réduisant chaque critère moins superficiel et rigide a une
série de 3 photos.
Les Smithson
Les Smithson s’oppose au Corbusier et à son principe de géométrie mesurée et mettent un point
d’honneur sur le mouvement. Mais si l’on comparer les anciens Project de le Corbusier au Golden
Lane Project, l’on voit qu’ils ne sont pas si différents.
Les projets des Smithson évoluent et l’idée le cluster
aussi, il va s’épaissir et se complexifié, comme par
exemple dans leur plan pour le « Hauptstadt Berlin
Project » en 1958, à berlin en Allemagne, qui ne sera
jamais construit.
CIAM Alger
CIAM 10,
Marque la fin du système d’origine des CIAM, on dissout la structure et les membre du comité team
10 vont décider de continuer à se voir mais de manière beaucoup plus informelle pour discuter.
Aldo van Eyck va y présenter son projet pour l’orphelinat pour Amsterdam, qui veut être une
« ville » et est un peu un manifeste, une application du « Nagele village ».
L ’unité de van Eyck, le plan se présente comme une cellule que l’on peut assembler et se répète, et
va créer une structure qui aura la même dynamique que la cellule seule mais aune échelles
différentes – même principe que dans le Nagele village project.
Aldo van Eyck parle d’une
ville ancienne oudestadt ou
les 4 fonctions des villes
étaient connecté et articulé
et avec le chaos du 19ème,
l’arrivée des usines et des
habitations populaire a côté
de celles-ci, les couleurs
d’origine de la ville sont
perdues et elles ont perdus
leur pertinence.
Projet de Hertzberger, où il applique ce structuralisme hollandais, ici c’est des bureaux il traite la
construction comme s’il concevait une ville, en mettant en place les mêmes principes.
Koolhaas, et sa thèse contre van Eyck attaquant la
fragmentation de son architecture.
Film I
- Dit que la ville ancienne est écrasée par l’architecture nouvelle et qu’il y a un manque d’unité.
- Veut créer quelque chose qui n’est ni grand-ensemble, ni ville nouvelle car les deux termes sont
devenus très péjoratifs - Grand ensemble= on pense tout de suite à une ségrégation et ville nouvelle=
on pense tout de suite à la science-fiction.
- Toulouse grandis plus forte que les autres villes, de nos jours quand on conçoit un plan de ville on
pense d’abord à la voiture, aux routes, au trafic au lieu de penser à l’homme. La voiture a envahi
notre vie.
- Mirail de Toulouse
- Circulation et trafic
1. Ville = Architecture
2. La Ville et son rapport à la société
3. La Ville et le temps
4. La Ville et ses dimensions individuelles et collectives
5. La Ville en tant qu’espace de médiation
1. Ville = Architecture
Selon Rossi, la Ville est une œuvre d’art construite et réalisée dans le temps. Contrairement au principe
du tabula rasa moderniste, qui voit les villes historiques en tant que formes mal organisées, il faut
préserver la ville, son histoire.
La Ville est une forme construite, un ensemble de faits urbains (= fatti urbani), c'est-à-dire de petites
portions de la ville caractérisées par leur forme et leur structure propres.
La forme donne lieu à la société, il y a donc une étroite relation entre la ville et la société. Ce n’est ni
la fonction, ou l’usage, que l’on fait de la ville, ni les usagers qui créé la ville mais sa forme. La forme
est plus durable par rapport aux sociétés, ces dernières changent sans arrêt et peuvent s’adapter à la
forme. Il n’y a pas de relation directe entre la fonction et la forme, par contre une bonne forme peut r
toute une série d’usages qui changent dans le temps.
L'un des aspects les plus originaux du traité de Rossi est le retour à l'idée du locus après qu'elle ait été
largement oubliée environ quatre siècles auparavant. Il revient à des notions obscures et perdues
d'une relation entre le lieu et le bâtiment qui n'est pas matériellement fondée. Rossi a réinventé le
concept de locus, c’est-à-dire la relation, singulière et universelle, entre une certaine situation locale
et les constructions qui s'y trouvent.
3. La Ville et le temps
La ville est une œuvre d’art construite dans le temps, on peut y trouver des éléments stables et
permanents mais aussi des petits changements dans son récit.
Il y a une sorte de mémoire dans la forme, qui induit à une sélection/oubli : il faut oublier certains
éléments pour pouvoir avancer.
− Monuments propulsant : ce sont des monuments qui peuvent accueillir différents programmes
dans le temps et qui structurent la ville ;
− Monument pathologique, qui reste figé et ne s’adapte pas aux différentes fonctions ou usages
dans le temps.
La ville a deux dimensions : une collective et une individuelle, cette dernière est incluse dans la
première. Le rapport entre les deux dimensions est analogue au rapport entre individu et société.
− Le type : résumé des règles selon lesquelles l’architecture de la ville est produite. Cette notion
permet d’analyser des objets afin de les associer à des groupes. Le type, à la fois concret et abstrait,
permet de conceptualiser les changements/permanences de la ville.
− L’analogie : les types se manifestent en variantes, l’analogie est le rapport entre ces différentes
variantes.
La Ville est un espace de médiation entre des pôles opposés : individuel et collectif, permanent et
changement, public et privé, passé et présent, passé et future, chaos et ordre, fragment et ensemble,
utopie et réalité physique.
Aymonino et Rossi ont travaillé ensemble sur ce projet manifeste à Milan, ils y mettent en place leur
vision de la ville. On observe une tentative d’incorporer une urbanité existante milanaise. Ils révisent
des typologies lombardes : logements organisés en traverse régulière, terrasses renfoncées, pilastres
énormes, fenêtre carrée, etc.
Aldo Rossi, Cimitero San Cataldo, Modena, 1971
Toute une série d’architectes vont tenter de rendre scientifique le savoir de Aldo Rossi pour en faire
un appareil utilisable à la conception du projet. C’est ce qu’on appellera la typo-morphologie. Ça se
développe durant les années 60-70, au même moment que la publication de Rossi. Durant ces années
de crise, les architectes ont beaucoup de temps pour fouiller dans les archives.
Parmi les architectes qui ont suivi Rossi : les italiens Saverio Muratori, Giorgio Grassi et Carlo
Aymonino ; en France : Philippe Panerai, Jean Castex et Bernard Huet.
1. Type consacré
2. Type génératif
3. Prototype ou modèle
4. Type contextuel
1. Type consacré
Le type consacré est plus courant dans l’histoire de l’architecture de la ville. Il est utilisé dans
l’anthropologie pour décrire, à postériori, et classifier des objets architecturaux. Les types consacrés
sont construits avec une force inhérente, une tradition.
L’utilisation du type, selon Panerai, n’est plus liée aux caractéristiques du tissu urbain pris en
considération. Il y a alors, à la fin du XXème siècle, une explosion de types qui est ressentie comme
problématique car il n’y a plus de lien avec le tissu urbain.
− Parcelle de 6 mètres
− Circulation verticale latérale
− 3 pièces en enfilade au RDC
− 2 pièces à l’étage, etc.
− Garage
− 2 appartements
− Living vitré à l’étage
2. Type génératif
Ce n’est pas un type observé à postériori mais c’est un type imaginé et dessiné par un architecte mis
à disposition pour en faire des projets. Ce n’est pas un résumé d’un savoir traditionnel mais une
méthode explicite offerte à la discipline.
3. Prototype ou modèle
NB. Différence entre génératif et prototype : le prototype est de tout de suite reproductible tandis que
le génératif est une série de règle qu’il faut encore interpréter ou adapter.
Le but du type contextuel est de contextualiser les types consacrés. Saverio Muratori, dans son étude
de la ville de Venise, identifie des types à plusieurs échelles. Selon Panerai, il trois éléments
fondamentaux :
− La correction de la définition du type : le type contextuel n’est pas indépendant de son contexte,
Muratori met donc en évidence l’importance du tissu urbain et sa double réalité, synchrone et
diachronie, superstructure (apparition) vs infrastructure (morphologie) ;
− La différentiation des échelles de recherche (parcelle, ilot, quartier) : à chaque niveau il y une
réalité sociologique qui correspond à une échelle.
Dans l’approche française il y a une différenciation entre typologie (bâti) et morphologie (espaces
ouverts). Sur chaque échelle on peut faire des études typologiques et morphologiques. La morphologie
étudie le rapport plus abstrait entre privé et public, entre la structuration verticale et horizontale de
l’espace.
En Belgique, l’approche contextuelle s’est présentée sur le plan
idéologique grâce à l’ARAU (Atelier de Recherche et d’Action
Urbaines) : une alliance entre architectes (René Schoonbrodt, Jacques
Vander Bist, Philippe De Keyser, Maurice Culot), étudiants et habitants.
Ils ont défendu le droit d’habiter en ville et ils l’ont lié à des modèles
d’urbanisme plus ancrés dans la tradition.
Ils ont eu un grand succès dans protection du patrimoine, on leur doit aussi l’installation des
commissions de concertation et les contrats de quartier.