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2018 /2019
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PLAN
I. ELEMENTS DE DEFINITION, LES ENJEUX D’ETHIQUE
ENVIRONNEMENTALE ET LES PRINCIPALES APPROCHES
D’ETHIQUE ENVIRONNEMENTALE
1. Eléments de définition
2. Les enjeux d’éthique environnementale
3. Les principales approches d’éthique environnementale
II. LES APPROCHES LES PLUS PERTINENTE
III. LES PRINCIPES GENERAUX DE CONSENSUS EN ETHIQUE DE
L’ENVIRONNEMENT
IV. LES PERSPECTIVES D’INTEGRATION DE L’ETHIQUE
ENVIRONNEMENTALE DANS LES SYSTEMES DE
GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE EN VUE D’UN
DEVELOPPEMENT DURABLE
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I. ELEMENTS DE DEFINITION, LES ENJEUX D’ETHIQUE
ENVIRONNEMENTALE ET LES PRINCIPALES APPROCHES
D’ETHIQUE ENVIRONNEMENTALE
1. Eléments de définition
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Ajuster la relation entre les humains et la nature est devenu un enjeu primordial auquel nous
devons faire face et que nous devons résoudre aujourd’hui. La dégradation croissante des
systèmes écologiques dont dépend la vie humaine et l’aggravation de la crise de
l’environnement ont conduit l’humanité à prendre conscience que les seules méthodes
économiques et judiciaires ne suffisent plus pour résoudre le problème de la pollution
environnementale, ni celui des déséquilibres écologiques.
Nous devons aussi en appeler aux ressources éthiques intérieures illimitées de l’être humain.
Ce n’est qu’après avoir adopté une attitude adéquate envers la nature et instauré une nouvelle
relation éthique entre celle-ci et les humains que nous pourrons l’aimer et la respecter de
manière spontanée. Et ce n’est que guidés par cet amour et ce respect que nous parviendrons à
résoudre les problèmes de la pollution environnementale et ceux des déséquilibres
écologiques.
3. Les principales approches d’éthique environnementale
L’éthique de l’environnement offre un discours diversifié qui, dans les sociétés modernes,
reflète plusieurs courants :
Les approches idéalistes : Les approches « idéalistes » partent du principe que les
influences culturelles ou, plus précisément, religieuses ont eu un impact réellement
décisif sur les développements qui ont amené la crise environnementale actuelle et
qu’à ce titre, il est nécessaire d’avoir une « nouvelle religion » pour changer de
paradigme
Les approches matérialistes : Les matérialistes affirment que ce ne sont pas
uniquement les idées, les concepts ni même les attitudes qui déterminent les
événements historiques.
L’anthropocentrisme : L’anthropocentrisme est une conception philosophique qui
considère l’humain comme l'entité centrale la plus significative de l'Univers et qui
appréhende la réalité à travers la seule perspective humaine.
approches pathocentristes : Le pathocentristes (du grec pathos « souffrance, passion »)
est l’approche selon laquelle c’est l’aptitude à ressentir la douleur qui permet de tracer
les contours de la communauté des patients moraux.
le zoocentrisme : Ce mouvement philosophique du zoocentrisme, est celui du bien-
être des animaux. Pour un premier ensemble de philosophes, l’Autre ne peut se réduire
au seul être humain, il faut y inclure l’animal.
le biocentrisme : Pour les biocentristes, le fait d’être vivant, plutôt que sensible (ou
conscient ou doué de croyances et de désirs), confère à un organisme une
« considérabilité » morale.
l’écocentrisme : ’écocentrisme, ou «land ethic», est une éthique environnementale
holistique (centré sur les systèmes de support à la vie) et anti-anthropocentriste
attribuant une valeur intrinsèque à la communauté biotique. L’écocentrisme met
l’accent sur l’interconnexion des formes de vie au sein d’un tout, complexe et
harmonieux.
l’écologie profonde : L’écologie dite profonde analyse les racines culturelles de la
crise écologique pour interroger notre conception du monde. C’est une écologie
originale en ce qu’elle se situe d’emblée sur le terrain métaphysique : en changeant la
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façon dont les hommes se pensent eux-mêmes, dont ils envisagent leur place dans la
nature, on modifie indirectement la façon dont ils s’y comportent.
Approches écoféministes : elles se fondent principalement sur l’idée qu’il existe un
lien entre la domination de la nature et celle des femmes, et qu’il faut supprimer ces
deux types de domination. Pour certains écoféministes, l’oppression des femmes et
celle du monde naturel ont la même cause. L’écoféminisme s’articule autour de deux
principaux courants : l’« écoféminisme culturel » et l’« écoféminisme social ».
Approches écocentristes
L’écocentrisme met l’accent sur l’interconnexion des formes de vie au sein d’un tout,
complexe et harmonieux. Cette éthique, que l’on a pu dire « holiste », fait procéder les devoirs
ou les obligations de l’appartenance à une totalité qui englobe ses membres. Ceux-ci n’ont pas
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de valeur en eux-mêmes, indépendamment de la place qu’ils occupent dans l’ensemble et qui
leur assigne leur valeur. L’homme n’est donc pas extérieur à la nature, il en fait partie : il est
membre, au même titre que les loups ou les cerfs, de la communauté biotique. L'écocentrisme
est un élargissement du domaine morale jusqu'aux éléments non vivants de la nature, c'est-à-
dire un égalitarisme biosphérique (biospheric egalitarianism) selon lequel les espèces, les
communautés, les écosystèmes ont une valeur intrinsèque, parce qu'ils sont une matrice des
organismes. De ce fait, les communautés, les écosystèmes doivent être protégés dans leur
intégrité. L'homme fait partie de la communauté biotique, les plantes et les animaux sont ses
compagnons. D'où la nécessité d'un partenariat (stewards hip) avec la nature. C'est ici que l'on
peut comprendre pourquoi les riverains adoraient la rivière, le fleuve ou la mer ; les habitants
de la forêt vénéraient la forêt, etc.
L'écocentrisme est une éthique conséquentialiste où le critère d'appréciation d'un acte est la
conséquence de cet acte sur l'écosystème, la communauté, l'espèce. Le principe fondamentale
de l'éthique écocentrique, tel que l'énonçait Aldo LEOPOLD est qu' « une chose est juste
lorsqu'elle tend à préserver l'intégrité, la stabilité et la beauté de la communauté bioéthique et
qu'elle est injuste lorsqu'elle tend à autre chose ». L'écocentrisme évoque l'idée de la valeur
systémique étant donné que les éléments de la nature sont liés les uns aux autres dans un
système.
Dans son article intitulé la valeur de la nature, Rolston III démontre en long et en large
l'existence de la valeur systémique dans la nature. Selon ce dernier, la valeur systémique est
fondamentale. Ainsi dit-il, « les valeurs sont intrinsèques, instrumentales et systémiques, et
les trois sont entrelacées, aucune ne pouvant se voir reconnaître une importance prioritaire par
rapport aux deux autres, bien que la valeur systémique soit fondamentale ».
De ces deux éthiques ressort un rapport de partenariat entre l'homme et les autres
composantes de la nature étant donné que l'homme n'est qu'une composante de la nature au
même titre que les autres.
Donc la protection de la nature est très cruciale pour l’homme étant donné qu’il en fait partie
III. LES PRINCIPES GENERAUX DE CONSENSUS EN ETHIQUE DE
L’ENVIRONNEMENT
Trois principes normatifs d’éthique de l’environnement ont été dégagé, à savoir :
Le principe de justice environnementale
Tandis que l’idée de justice environnementale nationale est facilement comprise et acceptée,
instituer une justice environnementale mondiale (internationale) demeure un défi pour la
société mondiale. Les dix-sept principes de justice environnementale énoncés lors du First
National People of Color Environmental Leadership Summit (Premier Sommet des groupes
environnementaux des personnes de couleur), tenu à Washington en 1991, constituent un bon
point de départ pour l’éthique de l’environnement.
Le principe de l’égalité intergénérationnelle
Le principe de l’égalité intergénérationnelle est une extension du principe d’égalité, au centre
duquel se trouve l’égalité des droits. Les droits à la vie, à la liberté et au bonheur sont des
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droits humains fondamentaux partagés par tous, y compris par les générations futures. Chaque
génération devrait léguer à ses descendants des chances égales de vivre une vie heureuse.
Toute génération a donc le devoir de laisser à ses descendants non seulement un système
politico-économique juste, mais aussi une terre saine et productive.
Le principe de respect de la nature
Quel que soit le courant de pensée auquel ils se rattachent, la plupart des éthiciens de
l’environnement s’accordent à penser que nous avons le devoir de conserver et de protéger
l’intégrité de l’écosystème et sa biodiversité. Personne ne doute que la prospérité des êtres
humains dépende de celle de la nature.
Les humains font partie de la nature et l’économie humaine est un sous-système de
l’économie de la nature : la première doit s’insérer dans la seconde et se conformer à ses lois.
La Terre est la planète où nous demeurons. Cette planète-demeure est actuellement en crise.
Nous devons remplir notre devoir : la protéger.
V. LES PERSPECTIVES D’INTEGRATION DE L’ETHIQUE
ENVIRONNEMENTALE DANS LES SYSTEMES DE GOUVERNANCE
ENVIRONNEMENTALE EN VUE D’UN DEVELOPPEMENT DURABLE
Le développement durable et l’éthique environnementale présentent des points communs sur
lesquels le consensus est évident : nécessité d’une justice environnementale pour la génération
actuelle, nécessité de se soucier des générations futures et nécessité de vivre en harmonie avec
la nature.
Les perspectives d’intégration de l’éthique environnementale dans les systèmes de
gouvernance environnementale en vue d’un développement durable se résument à travers
diverses conventions internationales, des lois, outils et instruments de bonne gouvernance,
documents de planification, guides de bonnes pratiques , qui ont été signé et adopté par un
grand nombre de pays en vue d’une bonne gouvernance environnementale et cela depuis les
années 70. Ainsi, il est question sous l’angle des entreprises, de responsabilité sociétale des
entreprises.
Elle concrétise la prise de conscience de la communauté internationale sur les risques et les
capacités de modification du climat : Stabiliser les concentrations de GES dans un délai court
pour les ramener au niveau de 1990 et que la production alimentaire ne soit pas menacée pour
un développement durable.
Convention de Stockholm(2001):
Vise à protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets nocifs de douze
substances chimiques présentant des caractéristiques communes en termes de persistance,
d’accumulation dans les organismes vivants, de mobilité et de toxicité.
Convention de Genève 1979 :
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Portant sur la pollution atmosphérique : toutes les formes de pollution dont « La source
physique est comprise totalement ou en partie dans une zone soumise à la juridiction nationale
d’un état et qui exerce des effets dommageable dans une zone soumise à la juridiction d’un
autre état à une distance telle qu’il n’est généralement pas possible de distinguer les apports
des sources individuelles ou groupes de sources individuelles ou groupes de source
d’émission » mais ne « contient pas de disposition concernant la responsabilité des états en
matière de dommages ».
Convention de Bonn 1979 :
Cette convention a pour objectif la protection et la gestion de toutes les espèces migratrices
appartenant à la faune sauvage dont une fraction importante des populations franchit
cycliquement de façon prévisible une ou plusieurs parties du territoire national
Convention de Marpol :
Préserver le milieu marin en assurer l’élimination de la pollution accidentelle par les
hydrocarbures et autres substances nuisibles et en minimisant le déversement accidentel de
ces substances. Ainsi elle réprime toute forme de pollutions survenues à l’occasion de
l’exploitation des navires c’est-à-dire non seulement par les hydrocarbures mais par celle des
eaux usées, des produits chimiques et d’autres substances nuisibles.
Elle règlemente les rejets de déchets par les navires, interdisant notamment les rejets de
plastiques sous toutes ses formes.
Convention de Ramsar :
Favoriser la conservation et l’utilisation rationnelle des ZHII.
Convention de Washington(1973) :
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages
menacées d'extinction (Cites), réglemente le commerce international des espèces pour
s'assurer de leur survie. Ce traité international concerne la flore comme la faune, aussi bien
sous forme de spécimens vivants (pour les animaleries, les zoos, etc.) que de produits dérivés
(objets en bois, fourrures, remèdes traditionnels...).
Convention sur la diversité biologique
Cette convention fixe le cadre international pour la protection, l’utilisation et la gestion de la
biodiversité suivant les préoccupations relatives au développement durable énoncées
notamment en 1987 dans le rapport Brundtland et réaffirmées au sommet de la Terre à Rio
.elle prône une gestion durable de la diversité biologique des ressources génétiques sans
provoquer sa dégradation
Toutes ces conventions comportent des protocoles, des directives à l’échelle régionale et
sous régionale, chartes, normes (obligatoire et volontaire) : tout pour consolider la prise en
compte de l’environnement dans les systèmes de gouvernances dans tous les Etats signataires.
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D'où l'importance accordée par la norme ISO26000 (inspirant les critères environnementaux,
sociaux et de gouvernance) à la place des parties prenantes dans la gouvernance de
l'entreprise, au « dialogue » avec les parties prenantes avec lesquelles se construit, de façon
coopérative ou conflictuelle selon le cas, ce devoir de RSE pour chaque entreprise. De ce fait,
le caractère « volontaire » revendiqué pour les démarches RSE (voir par exemple les positions
de la Commission européenne) ne se comprend que par opposition à des exigences
réglementaires : en pratique, c'est aussi souvent sous la contrainte économique (de ses clients
ou de ses donneurs d'ordres, par exemple) qu'une entreprise investit pour améliorer sa RSE.
En pratique, la mise en œuvre d'une RSE consiste à produire un progrès continu dans les
domaines du social, de l'environnemental et de l'économique (dans le but de respecter les
principes du développement durable). Elle couvre, par exemple, la qualité globale des filières
d'approvisionnement, de la sous-traitance, le bien-être des salariés, leur santé, l'empreinte
écologique de l'entreprise, etc. Cette mise en œuvre demande donc, outre une bonne
perception de l'environnement de l'entreprise.
D’autre moyen sont utilisé pour l’intégration de l’éthique environnementale dans les systèmes
de gouvernance environnementale comme par exemple l’initiation à l’éthique dès le bas âge
pour que les enfants grandissent avec cette conviction de protection de la nature étant donné
que c’est qui seront les futurs gouvernants
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REFERENCES
www.iucn.org
www.journals.openedition.org
www.cairn.info
www.futura-sciences.com
www.biosphere.blog.lemonde.fr
www.memoireonline.com
www.e-rse.net
ethiquevweb.pdf
Robillard_O_2014-09-03-.pdf
Cours Mr Niang (droit international de l'environnement)
Cours Mr Cissé (gouvernance)
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