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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI DEPARTEMENT DE
GENIE DE TECHNOLOGIE ALIMENTAIRE
11ème Promotion
Rapport de fin de formation
THEME
Membres du Jury :
Pr Edwige DAHOUENOU-AHOUSSI : Présidente
Dr Nicodème W. CHABI (MC) : Superviseur
M. Paul DOVOEDO : Encadreur
CERTIFICATION
Le superviseur
Dr Nicodème W. CHABI
Maitre de Conférence des Universités du Cames
DEDICACE
REMERCIEMENTS
A l’instant où parait ce travail, fruit des efforts consentis par de nombreuses personnes, je me
fais le devoir de leur exprimer ma profonde gratitude. Ainsi, mes remerciements vont :
RESUME
Ce rapport est rédigé à l’issue du stage de fin de formation pour l’obtention du diplôme de
Licence Professionnelle. Il présente d’abord la structure d’accueil du stage qui est l’Unité
Béninoise de Technologie Alimentaire (UBETA) spécialisée dans la mise au point de la
production d’aliment d’intérêts nutritionnels notamment, les farines de sevrage pour enfants
(dans le cadre de la lutte contre la malnutrition protéino-énergétique) et les farines pour les
personnes vulnérables. Lors du stage, une part active a été prise aux différentes activités
conduisant à la production de la farine fermentée de mawè enrichie au tamarin déshydratée
(séchage), farine consommée par les paysans du Nord (Benin) riche en nutriments grâce à
l’ajout de la pulpe du tamarin. Ce nouveau produit a été réalisé à l’Unité Béninoise de
Technologie Alimentaire. Enfin pour assurer la qualité du produit fini, des analyses
microbiologiques et physicochimiques ont été faites. Il ressort des résultats de l’analyse
physicochimique que la teneur en eau de cette farine est de 8,45% ainsi les résultats de l’analyse
microbiologique montrent que cette farine respecte les valeurs normatives.
ABSTRACT
This report is written at the end of the training period at the end of training for the degree of
professional license. It first presents the hosting structure of the internship which is the Benin
Food Technology Unit (UBETA) specialized in the development of the production of food of
nutritional interest including, the weaning meal for children (in the framework of the fight
against malnutrition protein-energy) and flours for vulnerable people. During the internship, I
took part in the various activities leading to the production of mawè flour enriched with
dehydrated tamarind (drying), flour consumed by farmers in the North (Benin) rich in nutrients
through the addition of pulp of tamarind. This new produced at the Benin Food Technology
Unit. Finally, to ensure the quality of the finished product, microbiological and physico-
chemical analyzes were carried out. The results show that the water content of this flour is
8.45% so the results of microbiological analyzes show that this flour respects the normative
values.
VIII Investissement
IX Fonds de roulement
X Cout du projet
XII Cash-flow
CS : Centre de santé
DE : Densité Energétique
Kcal : Kilocalorie
TL : Teneur en Lipides
TP : Teneur en Protéines
%: Pourcentage
GB : Gélose Blanche
INTRODUCTION
Au Bénin, comme dans les autres pays africains, les technologies alimentaires traditionnelles
continuent de jouer un rôle majeur dans la vie des populations locales, tant rurales qu'urbaines.
Elles permettent en effet la transformation et la conservation d'une multitude de produits
vivriers (céréales, légumineuses, oléagineux, racines et tubercules, …) et contribuent ainsi
fortement à la valorisation des productions du monde rural et à l'approvisionnement alimentaire
des villes et des campagnes. D’après les recherches effectuées au Nord- Bénin nous remarquons
que la plupart des paysans la consomme sous forme de mélange de la farine de maïs ou de
sorgho mélangé au jus de tamarin pour en faire une pâte qu’ils laissent séjourner dans une
canarie et chaque fois quand le besoin se fait sentir au champs ils malaxent un peu cette pâte
qu’ils prennent sous forme de bouillie. En se rapprochant d’eux ils nous ont dit que non
seulement ça leur donne de l’énergie pour résister à la fatigue mais c’est un anti paludéen et un
soulageant de douleurs. En tant que technologue alimentaire j’ai voulu améliorer la qualité de
cette farine en le séchant dans le but de prolonger sa durée de conservation et de permettre à
ses derniers de la consommer sous différentes formes.
En effet, le maïs occupe la première place dans le système alimentaire et reste la céréale la plus
consommée loin devant le riz et le sorgho. C’est le principal aliment de base de toute la partie
septentrionale du Bénin, soit les 2/3 de la population nationale (Gandonou et al., 2010). La
consommation moyenne par habitant et par an varie de 69 à 103 kg à travers une centaine de
produits dérivés dont quatre-vingt-treize (93) recettes de mets et sept (07) de boissons à base
de maïs (Nago et al., 1994 ; Sodjinou et al., 2008 ; Adjadi et al., 2015). Parmi ces produits
dérivés, figure le mawè.
Dans le but de valoriser cette plante de la famille des Poacées, outre sa transformation en farine
de mawè enrichie au tamarin, l’idée de sa transformation en farine de mawè enrichie au tamarin
a été émise premièrement, pour réduire les pertes post récoltes enregistrées dues au manque
d’usine de transformation et de préserver les nutriments du maïs et aussi de prolonger la date
limite de conservation de cette matière première.
L’objectif général de ce travail est de produire, de conserver et de déterminer les
caractéristiques physicochimiques et microbiologiques du produit fini. De façon spécifique il
s’agit de :
- Produire la farine fermentée de maïs ‘’mawè’’enrichie au tamarin déshydratée.
1. PRESENTATION
DE LA STRUCTURE
D’ACCEUIL
Dans le cadre d’un programme de lutte contre la faim et la malnutrition, des investigations
portant sur la mise au point des aliments de complément du jeune enfant ont été menées à cette
époque dans notre pays, il a été dégagé que l’une des principales causes de la malnutrition était
la pratique traditionnelle de sevrage qui consistait à donner aux enfants une bouillie de faible
valeur énergétique et protidique. Pour résoudre ce problème, un atelier de production artisanale
infantile a vu le jour au centre Horticole et Nutritionnel de Ouando (CHNO) et a été créé en
1963 à Porto-Novo.
La deuxième phase de financièrement du projet a débuté en 1996 et a pris fin en 1998 ; elle a
essentiellement porté sur la commercialisation (Organisation du système de distribution,
markéting social, amélioration de l’emballage) et la vulgarisation des aliments de complément.
Durant cette période qui va marquer la fin de l’assistance du gouvernement italien, la gestion
de l’unité fut transférée à la partie béninoise. Dès lors, l’UBETA a fonctionné sur fonds propres
jusqu’à en 2010.Mais, un nouvel espoir est né avec la reprise de la coopération Bénin-Italienne
dont la phase d’exécution a débuté en Avril 2011 et a pris fin en Avril 2014.
Années Evènements
1970 -Mise au point de formules d’aliments infantiles basées sur les
agricoles locales ;
-Diffusion des niveaux communautaires ;
-Production expérimentale d’aliments infantiles pour la réhabilitation
nutritionnelle des enfants malnutris interné au centre horticole et Nutritionnelle de Ouando.
1981 -Evolution vers la mise en place d’une unité pilote produisant
mensuellement environ 10 tonnes de farines infantiles.
1986 -Evaluation de l’activité.
1990 -Installation d’une usine à dimension moyenne appelée Usine Super
Farine bébé Ouando pour reprendre les anciennes formules de farines de sevrages, avec des
améliorations du point de vue de la technologie, de la capacité de production et de la qualité
nutritionnelle et marchande du produit.
1994-1997 -Phases intermédiaires ou la gestion a été assurée par la partie Béninoise
sous contrôle italien en financement extérieur.
1997 -Appellation UBETA pour inclure les développements d’autres
technologie dans le cadre de la Valorisation des aliments des intérêts nutritionnels.
1997-1998 -Deuxièmes phases de financement qui a pris en compte essentiellement
le volet vulgarisation. La gestion est assurée par la partie béninoise.
1998-2010 -Arrêt du financement Italien, cependant des contacts ont été gardés avec
la partie italienne travers M. Rocco CONTE chargé de programme de l’ONG Groupe Laïcs
Tiers Monde.
2011 -Reprise de partenariat avec le GLTM et appui financier, avec don de
quelques équipements.
Le fonctionnement de l ‘UBETA est l’œuvre de plusieurs acteurs repartis suivant les secteurs
suivants : La Division Administration et Finances, la Division Production, la Division
Maintenance, la Division qualité et la Division Vulgarisation.
CEE CM CL
OS
S
Légende :
R : Responsable
S : Secrétaire
AC : Agent commercial
Couloir
Agent de Salle Magasin de
Stockage des
Produits finis
Maintenance Usine Toilettes, d’ensachages
Douches et
Magasin Magasin Contremaitre vestiaires
de de
stockage stockage
des pièces des
de ingrédients
rechange
Magasin de stockage
Des emballages
Laboratoire de Technologie
Paillote
Alimentaire
L’UBETA travail avec différents types de structures dont les supermarchés, les pharmacies, les
centres de santé, des fournisseurs de matières premières, et le laboratoire de contrôle de qualité.
La relation que l’UBETA entretien avec ses différentes structures sont d’ordre commercial,
financier et technique. (Figure 3)
DANA
GLTM
CS
UBETA
INTERVITA
Fournisseur
s
Pharmacies des
Supermarchés et
boutiques et au moins
dans 10 écoles à cantine
Les fournisseurs
Il s’agit :
- Des fermes qui procurent à la structure les différentes matières premières dont elle
a besoin telles que : le maïs, le soja, le sorgho, et le riz ;
Les clients :
- Les pharmacies ;
- Les supermarchés ;
- Les boutiques.
La distribution des farines s’est étendue à tout le bénin avec le développement des actions de
vulgarisation. Des points de vente (boutiques, pharmacie, supermarchés et autres) ont été créés
dans tous les départements.
Environ 454 points de vente en moyenne existent actuellement sur toute l’étendue du territoire
répartis comme suit :
En plus de ces pharmacies et boutiques, il existe des centres de santé, des ONG, des orphelinats
et des particuliers qui distribuent les produits de l’UBETA.
C’est une opération qui permet d’élimer des grains, les produits abimés ou les impuretés
(cailloux, déchets, des poussières, des mauvaises graines, insectes). L’équipement utilisé pour
cette opération est le tarare qui est un appareil destiné à les grains des impuretés. Il remplace le
vannage manuel.
La torréfaction
La torréfaction est l’action d’exposer un aliment à un feu direct. Elle est réalisée à une
température comprise entre 150°C et 180°C) pendant 15 à 20 min et permet d’abaisser la teneur
en eau de la matière première afin de diminuer les risques de rancissement liés à la présence de
lipase et d’éliminer la plupart des germes pathogènes. Elle contribue à améliorer l’arôme du
produit torréfié et à rehausser sa valeur nutritionnelle. Elle facilite le décorticage. La
torréfaction est indispensable pour le soja afin d’éliminer les facteurs antinutritionnels qu’il
contient.
Le décorticage
C’est une opération qui fait appel à des techniques spéciales pour chaque céréale et
légumineuse. L’enveloppe du grain et le genre sont enlevés ou diminués. Cette enveloppe est
riche en fibres cellulosiques indigestible mais peut aussi contenir les tanins amers. C’est tanins
peuvent en effet empêcher l’absorption des nutriments et affecter la qualité de cuisson, le gout,
et la texture de la farine. Le genre quant à lui est riche en matières grasses qui peuvent être la
cause du rancissement des aliments. De ce fait, le décorticage a pour but de ramener la teneur
en fibres des graines à un niveau acceptable, de réduire les tanins et autres composés qui peuvent
diminuer la digestibilité des protéines et l’absorption des minéraux.
Le Déshuilage (soja)
C’est une opération qui consiste à extraire l’huile des graines de soja. L’extraction de l’huile
est effectuée par pression continue à chaud autour de 70°C. Les grains de soja torréfié et
décortiqués sont pressés et l’on obtient d’une part un résidu solide ou tourteau. Ce dernier sera
moulu pour obtenir la farine de soja. Le déshuilage permet de réduire la teneur en matières
grasses, qui améliore la densité énergétique et protéinique du produit final de même que le
problème de rancissement au cours de la conservation.
La Mouture initiale
La farine pour enfant exige de moudre les grains en fine poudre sèche pour une bonne
conservation. Ce type de mouture avec deux moulins électriques dans le processus de
fabrication des différentes farines brute de chaque composant devrait intervenir dans la
formulation et une seconde après la cuisson-extrusion pour obtenir une farine fine qui est le
produit final.
Le Mixage
La cuisson-Extrusion
L’UBETA dispose pour cette opération d’un cuiseur bis-vis composé de trois chambres de
cuisson : la première à une température de 50°C, la seconde à 160°C et la dernière à 185°C.
Elle est réalisée après le mixage des farines et l’ajout des additifs. Elle contient un traitement
thermique à haute température et un traitement mécanique à haute pression et à fort taux de
cisaillement, pendant une courte durée. Après cela, vient l’extrusion qui consiste à forcer le
produit à travers un orifice de petite dimension appelée filière. La farine sort sous formes de
granules qui seront séchées pour donner des crackers. La cuisson extrusion est une technologie
de pointe mais elle peut altérer les acides aminés contenant le soufre, l’arginine et le
tryptophane.
Le séchage-refroidissement
C’est une opération qui permet de réduire la teneur en eau des crackers pour avoir un produit
plus sec. Les extrudas sont envoyés vers un séchoir qui est constitué d’un grand tambour dans
lequel l’ensemble est retenu pendant quelque minutes puis après reconduit vers le refroidisseur.
La température de séchage est de 75°C.
La Mouture finale
Après l’extrusion, les extrudas séchés et refroidis sont recueillis et broyés. Le broyage confère
au point une granulométrie optimisée pour une bonne réhydratation ultérieure lors de la
préparation de la bouillie.
La supplémentation
Elle est réalisée dans la salle d’ensachage. Les farines sont fortifiées avec un complexe
vitaminé, du fer et du zinc. Cette opération se fait dans un appareil appelé mélangeur.
Conditionnement/Emballage
C’est l’ensemble des opérations effectués pour protéger le produit fini, informer le
consommateur et pour rendre le produit acceptable sur le marché. L’emballage joue un rôle très
important d’interface entre le produit, l’entreprise et l’acheteur. Vecteur de communication
indispensable, il doit être attirant pour inciter à acheter et il doit informer sur le mode
d’utilisation du produit, sa date limite de consommation, etc.
L’emballage des farines infantiles consiste à l’ensachage, la mise en étui, et la mise en carton.
L’emballage de l’UBETA se réalise en trois temps à savoir : l’emballage de vente ou primaire
(sachets stérilisé), l’emballage groupé ou secondaire (étui ou sachets) et l’emballage tertiaire
en papier carton.
L’ensachage : il se fait dans la salle sensible où la farine recueillie est dosée dans des
sachets stérilisés de polyéthylène grâce à une doseuse. Les sachets de farine sont ensuite
fermés à l’aide d’une thermo-soudeuse.
La mise en étui : elle consiste à mettre les sachets de farine dans des étuis.
La mise en carton : les boites ainsi couvertes préalablement de sachet et fermés sont
rangées dans des cartons à raison de 24 boites de farine par carton.
Fabriquée à base de riz, de maïs et du lait, la tranche d’âge prise en compte par cette farine est
de 4 à 6 mois. Elle est produite pour aider les femmes qui ne peuvent pas allaiter leurs enfants
au sein uniquement jusqu’à six mois.
Les céréales (maïs et riz) subissent les traitements de nettoyage, de triage et de décorticage.
Elles sont ensuite moulues au broyeur pour obtenir les farines brutes. Les différentes farines et
les ingrédients sont pesés en fonction de la quantité finale de produit voulu. Les farines brutes,
le lait, l’eau, le sucre et l’arôme sont envoyés dans le mélangeur où ils seront mixés jusqu’à
l’obtention d’un mélange homogène qui est envoyé vers le curseur par un transporteur incliné.
La cuisson- extrusion se fait à une température allant de 60°C à185°C au fur et à mesure que le
mélange évolue dans l’appareil. A l’entrée, la température est de 60°C. La cuisson proprement
dite se fait à 185°C dans la troisième chambre de cuiseur. Le processus s’achève par l’extrusion
de la farine. Les produits obtenus à la sortie sont appelés les crackers et sont séchés au four à
201°C, ce qui permet de réduire au mieux l’humidité et de refroidir à une température de 30°C.
Les crackers sont envoyés vers le moulin pour une mouture fine. La farine passe à la salle
d’ensachage où elle est fortifiée avec les complexes vitaminés, du fer et du zinc. Le mélange
ainsi obtenu est conditionné à l’aide d’un remplisseur automatique en sachets de polyéthylène
de 400g et soudé. Enfin, l’ensemble polyéthylène-farine est mis dans les étuis puis en carton.
Le procédé de fabrication de la farine RIMALAIT est présenté par la figure 4.
Riz
Maïs
Triage Triage
Déchets
Décorticage Décorticage
Déchets
Mouture Mouture
Farine
Mélangée
Cuisson /Extrusion (185°C)
Crackers
Mouture
Mixage
Farine
RIMALAIT
Vitaminée
Farine
Conditionnement RIMALAIT
Vitaminée
Figure 4 : Diagramme de fabrication de la farine infantile RIMALAIT
C’est une farine fabriquée comme son nom l’indique à partir de céréales (sorgho, maïs, et soja).
Elle est destinée à l’alimentation du jeune enfant âgé de six mois (06), mes aussi des femmes
enceintes et allaitantes, des personnes âgées, des enfants atteints de maladie pouvant provoquer
l’anémie et l’émaciation.
C’est un excellent complément au lait maternel et riche en énergie, protéines, minéraux (fer et
zinc) et vitamines. Les différentes matières premières qui entrent dans la fabrication de cette
farine sont : le maïs, le sorgho, le sucre ; le complexe (vitamines + minéraux) et arôme vanille.
La farine CERESO subit les mêmes étapes de transformations que RIMALAIT) à la seule
différence que le soja subit d’autres traitements particuliers. D’abord, il faut procéder au triage
du soja, à un épierrage pour retirer les morceaux de pierres ; cette opération est suivie de la
torréfaction pour éliminer les éléments antinutritionnels et apporter un arôme particulier au
produit. Enfin, vient le décorticage et le déshuilage du soja pour une bonne digestibilité et aussi
pour limiter les problèmes de rancissement lors du stockage de la farine. Quant au sorgho et au
maïs, ils subissent le triage, le décorticage et la mouture. L’aromatisation de CERESO se fait
dans le mixeur et la fortification dans le mélangeur. Le procédé de fabrication de la farine
CERESO est représenté par la figure 5.
Déchets,
Triage Déchets Lavage/ Triage pierres Triage/Epierrage
Torréfaction (200°C)
Mixage
Cuisson-extrusion (180°C)
Crackers
Farine vitaminés
conditionnée
Comme dans toutes les industries Agroalimentaires, l’UBETA a opté de donner un produit de
qualité meilleure à la population en passant par les mots : qualité, Bonne Pratique de Fabrication
(BPF), Bonne Pratique d’Hygiène (BPH) et le système HACCP qui lui impose un système de
traçabilité qui l’amène à la vraie sécurité sanitaire des produits fabriqués.
2. Généralités
2.3.Le tamarinier
2.3.1. Principales caractéristiques (Tamarindus indica L.)
Le tamarinier est un grand arbre que l’on rencontre dans toute l’Afrique semi-aride, à
Madagascar et en Inde. Il a besoin d’une saison sèche assez longue et bien marquée pour murir
ses fruits. C’est un arbre aux usages multiples et est utilisé dans l’alimentation et la
pharmacopée. Lorsque ses fruits sont bien mûrs (fin décembre-janvier au Sahel) ils sont plus
légers que les fruits verts et récoltés avec un sécateur monté au bout d’une longue perche.
Les fruits bien mûrs, séchés et décortiqués sont utilisés dans la production industrielle de
boisson sucrées non alcoolisées et de différents jus traditionnels. C’est un produit traditionnel
d’usage courant dans les ménages. Il fait l’objet de transformation artisanale et industrielle
(Konaté, 2005). Les feuilles sont riches en vitamine C et contiennent 14,1% de protéine. Les
feuilles et les fleurs sont utilisées dans les soupes et les sauces. Les feuilles sont utilisées dans
la préparation du « tô » (Baumer, 1995). Les écorces sont utilisées dans le traitement des plaies
alors que les feuilles sont utilisées comme des antibiotiques et dans la préparation de bouillies
locales (Fandohan et al., 2007).
L’arbre
Tamarindus indica appartient à la sous-famille des Caesalpinioideae (légumineuses) dont il
représente la seule espèce du genre, bien qu’il existe plusieurs variétés par continent. Dans ces
différentes zones, le tamarinier est connu sous divers noms vernaculaires (Tableau 2).
D’une grande longévité, le tamarinier est un arbre imposant qui peut atteindre 30 m de hauteur.
Son large tronc de 8 m de circonférence, porte un feuillage épais et persistant. L’écorce, de
couleur grise-brunâtre, est crevassée et écailleuse. L’arbre produit une racine drainante
profonde et un vaste système racinaire latéral. Les feuilles sont alternes et paripennées (20 à 30
folioles opposées, arrondies aux deux bouts), avec de courts pétioles (environ 1,5 cm de
longueur). Les fleurs disposées en grappes, comptent 4 sépales et une corole de 5 pétales jaunes
striés de rouge (Figure 7).
2.3.4. Le Fruit
Le tamarin est une gousse indéhiscente de forme allongée (5 à 12 cm de long et 1 à 2 cm de
large), droite ou recourbée, plus ou moins bosselée et aux extrémités arrondies. La gousse
dispose d’un épicarpe externe écaillé, gris clair ou marron, appelé cosse. A l’intérieur se trouve
une pulpe ferme mais douce, épaisse et de couleur brune/noirâtre. Celle-ci est cernée de trois
fibres rigides, branchées depuis la base jusqu’à l’apex. La pulpe est traversée de cavités
contenant des graines aplaties, marron et à l’aspect brillant. Chaque gousse peut contenir entre
une et 12 graines, dont la taille est variable. Une graine comprend une enveloppe externe (25%)
renfermant une amande ou endosperme (75%).
Riche en sucres réducteurs, la pulpe renferme également une quantité importante d’acides
organiques. Ces derniers sont constitués à 98 % par l’acide tartrique (Tableau 3), inhabituel
dans les tissus végétaux, présent sous forme libre ou sous forme de bi-tartrates de calcium et de
potassium. A la différence des autres fruits, l’acidité du tamarin ne s’estompe pas avec la
maturation, ce qui indique que l’acide tartrique n’est pas utilisé lors du développement du fruit.
Pendant ce temps, la quantité de sucres réducteurs augmente pour donner un gout plus doux à
ce fruit aigre. C’est pourquoi, le tamarin est connu comme étant le fruit le plus acide et sucré à
la fois.
Par ailleurs, la quantité d’acide ascorbique présente dans la pulpe de tamarin est non
négligeable. D’autres acides organiques sont également présents comme l’acide oxalique,
succinique et citrique.
En dehors de l’acide ascorbique, la pulpe est une bonne source en certaines vitamines. La
riboflavine, la thiamine et la niacine sont présentes dans des quantités intéressantes (Tableau
3). Ce pendant, la pulpe est dépourvue de vitamine A.
597,8 155,0 179,9 78,0 75,3 3,1 21,8 1,1 36,0 9,6 0,5
De tout temps, la pulpe de tamarin est également consommée pour ses vertus thérapeutiques.
Ses principales propriétés, qui seraient dues à la présence d’acide tartrique et de pectine
(Merceron, 1997) sont d’être laxatif, fébrifuge, anti-gastralgique, antiscorbutique et ténifuge.
De manière plus anecdotique, il a été rapporté une utilisation en tant que remède contre
l’insolation, l’empoisonnement au Datura (plante vénéneuse de la famille des Solanacées) ou
encore contre les effets de l’alcool et du cannabis (El-Siddig et al., 2006).
Laxatif stimulant
Tamarine Médicament Gélules (propriétés
R laxatives)
Douleurs liées à la
poussée dentaire
Delabarre Médicament Crème gingivale des nourrissons
R (propriétés
astringentes)
2.4.Le maïs
Le mais est une céréale d’assez grande taille, très largement cultivé pour ses grains, utilisé dans
l’alimentation humaine et animale ; comme fourrage en plante entière (tige-feuilles-épis)
consommés par les animaux, on l’utilise aussi dans la production industrielle et dans
l’ornementation.
Toute une sociologie s'est créée autour de cette céréale, mythologie ou histoire, mais hautement
significative du rapport instauré entre la plante et l'homme.
La tige est constituée d’écorces et de moelle, mesurant entre 0,6 et 6 mètres (Anonyme,2006).
La tige se divise en entrenœuds dont le nombres de 6 à 20 (Ristanovic,2001). Au niveau de
chaque nœud, est insérée une feuille alternativement d’un coté et de l’autre de la tige (leur
nombre varie de huit à quarante-huit) et un bourgeon axillaire. Les feuilles sont typiques des
graminées, mais sont de grande taille (jusqu’à 10 cm de large et 1m de long) et ont une graine
enserrant la tige et un limbe allongé en forme de ruban à nervures parallèles. En bas du limbe
se trouve la ligule qui est à quelques millimètres de haut (Anonyme, 2012). Le maïs est
monoïque et a des inflorescences généralement unisexuées (séparée). La fleur mâle (panicule
terminale), les fleurs femelles sont regroupées, l’aisselle des feuilles de la partie médiane de la
plante. Les fleurs mâles fleurissent avant les fleurs femelles (protandrie) et le maïs est
généralement allogame (Vandenput et Van Den Abeele,1951). L’épi est une tige en miniature,
avec des spathes et une inflorescence terminale (l’épi proprement dit) formée d’un axe central,
la rafle qui porte les grains. (Anonyme2006). Le grain est caryopse comprenant le péricarpe,
l’embryon et l’albumen riche en Amidon (Anonyme 2006). La couleur du grain dépend de la
nature du tégument ainsi que de la couche d’aleurone (Ristanovic, 2001).
Tableau VII : La valeur nutritionnelle du maïs (grain entier ou semoule de grains entiers)
pour 100 g :
Eau 10,3 g
Valeur calorique 362 kcal
Protides /Lipides/Glucides
Protides 8,1 g
Glucides 76,9 g
Lipides 3,6 g
Vitamines
Vitamine A 0,16 mg
Vitamine B1 0,385 mg
Vitamine B2 0,201 mg
Vitamine B3 ou PP 3,632 mg
Vitamine B6 0,304 mg
Vitamine K 287 mg
Sels minéraux
Calcium 6 mg
Fer 3,5 mg
Potassium 287 mg
Magnésium 127 mg
Sodium 35 mg
Phosphore 241 mg
Acides gras
Divers
Fibres 7,3 g
2.4.4.2.L’alimentation animale
Le maïs est consommé sous formes de farine, de brisures, en grains ou comme fourrage vert en
plante entière (tiges-feuilles-épis) consommée par les animaux (Anonyme, 1998).
2.4.4.4.L’ornementation
Comme plante ornementale pour certaines formes de maïs surtout des variétés curieuses par
leur épi panaché de différentes couleurs, ou de forme particulière comme le maïs-fraise, ou par
leur taille, variétés géantes (Anonyme, 2012).
3. MATERIELS ET
METHODES
3.2.Matériel
3.2.1. Matériel végétal
Le matériel biologique utilisé pour la production de la farine fermentée de mawè enrichie au
tamarin déshydratée est : le maïs et le tamarin.
- Bec bunsen
-Matras
-Distillateur
-Erlenmeyer
-Papier filtre.
En ce qui concerne les milieux de cultures utilisés pour les différentes analyses, nous avons : Plate
Count Agar (PCA), BSA, Violet Rouge Bile Agar (VRBA), Baird Parker et l’Eau Peptonée (EPT),
Gélose Blanche(GB), OGA.
3.3.Méthodes
3.3.1. Méthode de production
Le mawè est un produit consistant, de couleur blanche et de saveur acide qui est la base de
départ pour la préparation de nombreux aliments. Pour sont élaboration certaines opérations
unitaires interviennent dans sa production :
-Triage
Opération qui consiste à éliminer les impuretés (les matières métalliques, les non grains, les
pierres) et les grains pourris.
-Lavage
Cette opération se fait au moulin et consiste à l’aide de l’eau potable sans détergent à éliminer
poussière et corps étranger.
-concassage
Il se fait au moulin et a pour but de réduire les grains de céréales en gritz.
-Lavage
Elle dépend du produit à obtenir et consiste à laver le gritz avec de l’eau potable afin d’éliminer
le son et les téguments.
-Trempage
Le gritz du maïs est trempé dans de l’eau potable environ 3 à 4 heures de temps afin de faciliter
la mouture dans le cas du mawè.
-Egouttage
Elle consiste à verser le gritz dans un panier pour évacuer l’eau.
-Mouture
Cette opération se fait au moulin pour l’obtention d’une farine fine.
-Fermentation
Elle consiste à ajouter du jus de tamarin pasteurisé à la farine après mouture. Homogénéiser le
mélange farine /jus de tamarin et pétrir la pâte obtenue avec. Couvrir cette pâte dans une bassine
et la laisser fermentée à température ambiante pendant 1 à 3 jours.
-Séchage
Après fermentation cette pâte sera réduite en farine par l’opération de séchage au soleil à l’aide
d’un séchoir solaire ou le produit est protégé contre les contaminants microbiens et
environnementaux (poussières et autres). Ce séchage peut durer 24h en fonction de la quantité
de produits et du degré d’ensoleillement en vue de prolonger sa durée de conservation.
Conditionnement
Une fois le séchage terminé, on procède à la récupération de la farine déshydrater. Après
récupération de la farine de mawè s’ensuit la mouture qui consiste à éliminer les grumeaux de
la farine déshydrater, la farine moulue est envoyée dans la salle de conditionnement. Il s’en suit
alors le pesage du produit fini.
Le conditionnement consiste à ensacher le produit fini dans les sachets de polyéthylène (les
sachets bio, les sachets alimentaires et autres) à l’aide d’une thermo soudeuse de manière à ce
qu’il n’y ait aucune poche d’air.
Le produit obtenu s’appelle farine fermentée de mawè enrichie au tamarin déshydratée.
Pulpes du tamarin
Gritz+Farine
Eau propre Infusion (pdt 6h)
Eau propre Lavage Eau usée et sons
Filtration Déchets
n
Eau propre
Trempage (pdt 1jours)
Jus filtré
Egouttage Eau usée
Mouture Pasteurisation
Malaxage/ Mixage
Mouture
Analyse physicochimique
Détermination de la teneur en eau
La teneur en eau d’une denrée est la proportion effective (totale, dosable) d’eau de cette denrée.
Elle a été déterminée par la formule suivante :
4. RESULTATS ET
DISCUSSION
4.1.Résultat
4.1.1. Rendement du maïs en production
En considérant 5kg de graine de maïs de variétés (EVDT97 STR-W ; DMR ESR-W ; DMR
ESR-W/QPM) et 1 kg de Tamarin on peut trouver 4 kg de farine de maïs et une perte de 1 kg.
Nous pourrions envisager que le produit serait rentable. Nous avons obtenu notre farine
présentée si dessous.
Tableau VIII :
Fonds d’investissement
N° Désignation Quantité Prix Unitaire en (Fcfa) Montant (Fcfa)
1 Moulin à maïs 1 550 000 550 000
2 Balance 1 7 000 7 000
3 Thermo-soudeuse 1 12 000 12 000
4 Bassine 2 3 000 6 000
5 Tamis 2 200 400
6 Séchoir MAXICOQ 1 500 000 500 000
Total 1 075 400
Légende :
CT : Coliformes totaux, CF : Coliformes fécaux, Staph : Staphylocoques, L : Levures ; M :
Moisissures ; Ech : Echantillon ; Abs : Absent ; ufc/g : unité format colonies par gramme.
4.2.Discussion
Connaitre les caractéristiques microbiologiques et physicochimiques de la matière première est
importante si l’on veut obtenir un produit fini de qualité.
En effet, parmi les étapes de production celle qui a une grande influence sur la qualité du produit
fini est le séchage. Un séchage pas surveillé de la farine fermentée de mawè enrichie au tamarin
occasionnerait la multiplication des microorganismes grâce au dépôt des insectes sur le produit
et aussi la perte de valeur nutritive. De l’analyse du tableau 14, il ressort que le développement
des moisissures sur les aliments a des conséquences telles que la baisse de la qualité marchande,
l’altération de la qualité organoleptique du produit (Girardin, 1997 ; Botton et al., 1990).
En ce qui concerne la flore fongique, les résultats obtenus montrent l’absence totale des levures
dans l’échantillon analysé par contre les moisissures sont présentes avec un taux de
contamination inférieur au critère normatif. Elle peut aussi indiquer une contamination par des
matières premières ou des mauvaises conditions d’entreposage (Mutsch, 2015). Ainsi on
dénombre 2,8.102 ufc/g. Ce taux de contamination observé est néanmoins inferieur à la norme
exigé (5.103 ufc/g). Ce taux obtenu serait dû à la fermentation trop poussée de la farine hydratée.
De même l’analyse physicochimique révèle que cette farine a un taux d’humidité qui est égale
à 8,45%, ce taux est inférieur à la norme directive selon le Codex Standard 155-1985 (15%).
La recherche des coliformes, des staphylocoques, de clostridium, et de la flore totale montre
leurs absences totales dans l’échantillon analysé. Les résultats ainsi obtenus témoignent du
caractère satisfaisant de l’échantillon et montre qu’il n’y a pas de contamination croisée. Etant
donné que les ingrédients qui ont servis à la fabrication de ce nouveau produit sont payés sur le
marché nous ne pouvons pas confirmer que le produit est de bonne qualité.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Cette étude constitue une innovation dans le domaine agroalimentaire en général et de la
transformation du maïs sous ses différentes formes. Avec l’avènement de la mondialisation, les
entreprises qui se veulent compétitives courent vers le développement de nouveaux produits ou
cherchent à améliorer ce qui est existe déjà. Ainsi le mawè, plus consommé sous forme
hydratée, peut être vu sous un autre angle une fois séchée. De plus, ce nouveau produit peut
être valorisé en tout temps. Au-delà de sa forte teneur en vitamine C, la farine fermentée de
maïs ‘’mawè’’ enrichie au tamarin ‘’ déshydratée serait une bonne farine consommable au
quotidien. La teneur en eau étant réduite de 97%, les analyses microbiologiques et
physicochimiques faites sur le produit montrent qu’il respecte les normes en vigueur.
Conscient du fait que la réalisation de ce produit nécessite beaucoup d’attention sur certains
points dont la variété de maïs à utiliser (EVDT97 STR-W, DMR ESR-W, DMR ESR-W/QPM)
l’idée de sa commercialisation reste tout de même envisageable.
Au vu de ces résultats, nous suggérons que d’autres analyses plus approfondies (analyses
sensorielles et nutritionnelles par exemple) soient effectuées sur le produit avant sa mise sur le
marché.
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ANNEXE
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