1- Notion de stratégie :
Depuis une dizaine d’années, l’enseignement de la stratégie a connu des avancées importantes. Assimilée
pendant longtemps à l’économie d’entreprise, au management, voire au marketing, la discipline a maintenant droit
de cité. Cette reconnaissance s’est traduite, par une multiplication des travaux scientifiques et pédagogiques, et
notamment par des manuels, surtout à partir de 1985. 1
Appliqué à l’entreprise de manière systématique depuis la matrice SWOT (forces, faiblesses, opportunités,
menaces) inspirée en 1962 par Ansoff, le concept de stratégie a des origines plus lointaines. Présente dans
le domaine militaire, à travers les stratégies d’encerclement ou d’attaque par le flanc par exemple, ou dans
les jeux dits « de stratégie », comme les échecs ; cette discipline dispose depuis longtemps de fondements
applicables au monde des affaires.
Le terme de « stratégie » trouve son origine dans les mots grecs stratos (armée) et ageîn (conduire).
Contrairement à la tactique dont l’enjeu est local et limité dans le temps (gagner une bataille), la stratégie a
un objectif global et à long terme (gagner la guerre) 2. Donc étymologiquement la stratégie est la conduite
des armées. C’est à dire planifier la destruction de ses ennemis par un usage efficace des ressources. On
retrouve cette idée dans les affaires : Empêcher de progresser ses concurrents, ce n’est plus la force
physique qui fonctionne mais l’intelligence, la matière grise.
Avant que l’analyse stratégique n’apparaisse les entreprises faisaient de la stratégie sans le savoir. L’analyse
stratégique avait été esquissée par le cours de la politique générale de la « Business school de Harvard ».
La politique générale consistait à coordonner et unifier les différentes fonctions de l’entreprise, en vue d’un
objectif déterminé, de corriger les faiblesses et de capitaliser les forces de l’entreprise par rapport à ses
concurrents.
Mais entant que formule rigoureuse, elle est apparue plus récemment par son inventeur réel « Bruce
Henderson » qui a fondé Boston consulting group (BCG). Henderson classifia les activités en quatre
catégories imagées : STARS – DOGS – CASH COWS – DILEMNAS.
L’environnement :
S’est élargi (l’entreprise agit sur un marché international)
Est de plus en plus complexe et mouvant (les changements sont plus rapides, les innovations
technologiques se diffusent très vite)
Est de plus en plus exigeant pour l’entreprise (des groupes sociaux, syndicats, consommateurs,
écologistes influencent ses actions)
Face à ce contexte, les dirigeants d’une firme doivent choisir une direction à suivre en tenant compte des
contraintes et des opportunités. Ainsi :
Finalités et objectifs font l’objet de prévisions, de plans d’action et de mises en œuvre de moyens qui
constituent la stratégie de l’entreprise.
Les entreprises cherchent à anticiper, à influencer leur environnement.
Pour cela, elles doivent définir et appliquer des stratégies.
La réflexion stratégique consistera :
À déterminer clairement des objectifs
Et à formuler les stratégies à mettre en œuvre
C’est un but durable, avec une échéance imprécise, que poursuit une entreprise. Les finalités répondent à
des questions du type « que voulons nous devenir ? ».
La finalité a deux fonctions : contribuer à la cohésion de l’entreprise et orienter les décisions stratégiques.
a- Types de finalités
Protection de l’environnement ;
La création des emplois ;
La contribution au développement du pays ;
Le financement d’œuvres collectives ;
Etre une entreprise citoyenne : participer à la satisfaction de l’intérêt général.
III. Les objectifs d’une stratégie
C’est un but concret et accessible que l’on recherche à atteindre dans un délai déterminé. Il peut être
quantitatif (atteindre 10% de parts de marché dans trois ans) ou qualitatif (améliorer l’image de
l’entreprise).
La finalité est un but durable et général qu’il faut concrétiser dans des objectifs pour faire fonctionner
l’entreprise. L’objectif permet donc de réaliser la finalité.
c- Diversification de détermination des objectifs
B. Types d’objectifs
1. Objectifs économiques