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animaux
Les personnes atteintes du syndrome de Noé ont le besoin irrépressible d'adopter toujours plus
d'animaux de compagnie, parfois au détriment de la santé de ces derniers.
A l'instar du personnage biblique, certaines personnes aimeraient sauver tous les animaux de la
Terre. Mais parfois ce désir, louable à l'origine, se mue en une pathologie destructrice pour
les chiens et les chats - et même parfois d'autres espèces - qui croisent le chemin de pareils
individus. Dans un article paru le 17 mai 2019, Ouest France rapporte le cas d'une sexagénaire qui
comparaissait devant le tribunal de Lorient pour détention de plus d'une dizaine d'animaux dans un
piteux état. Le 28 juillet 2020, France Bleu relaie la découverte macabre d'une soixantaine de chats
morts dans le congélateur d'un habitant de Besançon. Interrogé par Sciences et Avenir, le
psychologue clinicien et auteur* P hilippe Hofman s'était exprimé sur ce comportement en 2016 :
Vous êtes psychologue clinicien, avez-vous déjà été confronté à ce genre de personne ?
Pas vraiment, cette pathologie est heureusement rare. En revanche, je rencontre de très nombreuses
personnes qui ont une petite ménagerie familière et qui pratiquent avec délice l'anthropomorphisme.
Souvent pour combler des manques affectifs, ils personnifient leurs animaux familiers comme des
êtres idéaux. Ce comportement n'est pas forcément grave tant que la "bien-traitance", même un peu
étouffante, ne se transforme pas en maltraitance. Tant que l'on respecte les besoins vitaux des
animaux et qu'on les adore il y a peu de risque. En outre, la présence d'un animal familier reste un
soutien essentiel pour tous ceux qui traversent une épreuve difficile.
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/le-syndrome-de-noe-ou-le-besoin-
compulsif-de-sauver-des-animaux_104750