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Bill Gates, Soros, Rockefeller, Buffet,

Bezos : l’idéologie néo-malthusienne


des élites globalistes
Par Pierre-Antoine Plaquevent
Ebook en plusieurs parties à découvrir en exclusivité sur strategika.fr
Quel est le point commun entre les plus riches et influents acteurs du
philanthrocapitalisme contemporain : Bill Gates, George Soros, Ted Turner, Warren Buffet,
Jeff Bezos ; des hommes d’influence tels que : Henry Kissinger (que Klaus Schwab considère
comme son inspirateur) ou David Rockefeller (1915 – 2017 - cofondateur du club Bilderberg
et de la Commission Trilatérale) ; des membres de la famille royale britannique comme le
prince Philip (président émérite du WWF) et le prince Charles ; ou bien encore des militants
écologistes médiatisés comme Greta Thurnberg et Paul Watson (le président de Sea
Shepherd) ?
Tous partagent une idéologie commune qui guide leurs actions et leurs agendas politiques
respectifs : l’idéologie de la dépopulation.
Cette idéologie constitue une dimension fondamentale du projet globalitaire (globaliste et
totalitaire) : le projet de réduction drastique de la population mondiale. Une perspective qui
éclaire les questions sanitaires et médicales telles qu’elles sont instrumentées à la faveur de
l’opération Covid-19.
Cette entreprise de décroissance forcée de la population mondiale est portée par l’ensemble
de l’élite globaliste et mise en place par les principaux organes de la gouvernance mondiale.
Elle avance par étape depuis le siècle dernier mais plonge ses racines plus loin encore dans
l’Histoire. Cette idéologie dénataliste transcende les clivages politiques et constitue
l’essence du projet de domination des élites mondialistes depuis plusieurs générations.
Elites qui transmettent cette vision du monde en héritage au sein de lignées constituées en
véritables aristocraties financières contemporaines. Des aristocraties autoproclamées et
dévoyées qui considèrent les peuples comme des stocks de population qu’il convient de
gérer à la manière de n’importe quelle autre ressource naturelle à leur disposition. Des
populations qu’il convient de ne pas laisser se développer et croître naturellement afin
qu’elles ne débordent pas à terme l’oligarchie mondialiste et surtout, afin que les peuples ne
génèrent pas d’eux-mêmes leurs propres élites légitimes et souveraines.
Pierre-Antoine Plaquevent pour strategika.fr

Le 15 mai 2009, se réunissait à New-York un groupe restreint de milliardaires parmi les plus
influents afin de débattre des « problèmes de la planète » selon l’expression consacrée.
Parmi ceux-ci on retrouvait : Bill Gates, George Soros, Warren Buffett, David Rockefeller, Ted
Turner et Oprah Winfrey. Mais aussi d’autres personnalités moins connues du grand public
francophone comme le couple d’affairistes Eli et Edythe Broad1. Tous adeptes de la
philanthropie financière et de l’investissement dans des causes ou organisations non
gouvernementales. Organisée par David Rockefeller, Gates et Buffet, cette réunion se voulait
être une réponse au « ralentissement économique mondial et aux nombreuses crises
sanitaires et environnementales qui sévissent dans le monde »2. Ian Wilhelm, spécialiste
américain des milieux adeptes du « philanthrocapitalisme » commentait ainsi cette réunion :
« C'est vraiment sans précédent. C'est la première fois qu'un groupe de donateurs d'un tel
niveau de richesse se réunit comme cela à huis clos dans ce qui est par essence un club de
milliardaires »3. Modestement dénommé « the Good Club », ce « bon club » voire ce « club
du bien » réunissait des investisseurs / donateurs qui cumulaient déjà à l’époque plus de 125
milliards de dollars4 et aujourd’hui beaucoup plus. De quoi exercer une influence à une
échelle encore inédite pour des acteurs non gouvernementaux.
Le format de la réunion fût l’occasion pour chacun des membres présents d’exposer une
synthèse de ses vues : « pendant six heures, les milliardaires réunis ont discuté des crises
auxquelles le monde est confronté. Chacun a pu s'exprimer pendant 15 minutes. Les sujets
abordés ont porté sur l'éducation, l'aide d'urgence, la réforme des gouvernements, la
profondeur prévue de la crise économique et les problèmes de santé mondiaux tels que la
surpopulation et la maladie. »5
Au terme de cette réunion, les participants du « Good Club » décidèrent de faire de la
surpopulation la thématique centrale de leurs préoccupations communes : « s'inspirant de
Gates, ils ont convenu que la surpopulation était une priorité. »6
Cette thématique de la surpopulation est récurrente dans les réflexions et interventions
publiques de Bill Gates. Ainsi lors d’une conférence de 2010, Bill Gates a tenu des propos où
il lie explicitement l’excès de population mondiale avec le réchauffement climatique et
l’émission de gaz à effet de serre. Sa conférence intitulée « Innovating to Zero ! » (« innover
vers zéro ! ») portait sur les moyens que devrait employer l’humanité afin d’atteindre
l’objectif d’un monde à zéro émission de carbone à l’horizon 2050. Dans son exposé, Bill
Gates faisait le raisonnement suivant : « Donc, vous avez une chose, le CO2, que vous voulez
réduire à zéro, et qui va être basée sur le nombre de personnes, les services que chaque
personne utilise en moyenne, l'énergie en moyenne pour chaque service, et le CO2 émis par
unité d'énergie. Examinons chacun de ces éléments et voyons comment nous pouvons
atteindre l’objectif zéro. Tout d'abord, la population. Le monde compte aujourd'hui 6,8
milliards d'habitants, et ce chiffre devrait passer à neuf milliards. Si nous faisons un excellent


1
https://www.letemps.ch/culture/eli-broad-lart-milliards
2
https://www.theguardian.com/world/2009/may/31/new-york-billionaire-philanthropists
3
idem
4
Billionaire club in bid to curb overpopulation, John Harlow, Los Angeles, 2009
https://www.thetimes.co.uk/article/billionaire-club-in-bid-to-curb-overpopulation-d2fl22qhl02
5
https://www.theguardian.com/world/2009/may/31/new-york-billionaire-philanthropists
6
Billionaire club in bid to curb overpopulation, John Harlow, Los Angeles, 2009
https://www.thetimes.co.uk/article/billionaire-club-in-bid-to-curb-overpopulation-d2fl22qhl02
travail sur de nouveaux vaccins, des soins de santé et des services de santé reproductive
(reproductive health), nous pourrions peut-être réduire ce chiffre de 10 ou 15 % ». 7
On comprend ici que la réduction de la croissance démographique (et donc à terme de la
population mondiale) constitue un élément central des objectifs écologiques que Bill Gates
cherche à rejoindre à l’horizon 2050. Dans ce cadre, Bill Gates considère la vaccination mais
aussi la planification familiale (ce que recouvre le terme de « santé reproductive ») comme
des outils cardinaux de la décroissance démographique.
Réduire la population mondiale pour « sauver la planète »
L’équation qui permet de lier démographie et émission de Co2 comme l’a fait Bill Gates dans
sa conférence de 2010 est en fait toujours la même : l’humanité contemporaine est trop
nombreuse et pollue trop, ce qui génère un réchauffement climatique global de la Terre par
émissions massives de gaz à effet de serre. Un réchauffement climatique qui menacerait
ainsi l’ensemble des écosystèmes mondiaux perçus et conçus comme un tout dont le genre
humain ne serait qu’une partie. Une humanité devenue de plus en plus dangereuse, voire
nuisible, pour l’équilibre global du système-Terre de par son mode de vie. C’est la fameuse
« hypothèse Gaïa » ou hypothèse biogéochimique, théorisée et popularisée dans les années
70 par le britannique James Lovelock8. L’humanité développée technologiquement menace
Gaïa, la déesse Terre, mère de toutes choses. Par voie de conséquence, réduire la croissance
démographique et à terme la population mondiale constituerait la seule issue envisageable
face à la catastrophe écologique globale qui menace la biosphère dans son ensemble.
Réduire la taille de l’humanité s’avère être en fait le seul moyen de réussir à « sauver la
planète » selon l’expression désormais répétée de manière quotidienne et religieuse afin de
freiner entre autres les extinctions de masse de la faune qui ont déjà commencées. Réduire
la population mondiale pour sauver la biosphère.
Cette vision du monde que l’on peut qualifier de néo-malthusienne est en fait partagée par
les principaux financiers du courant que l’on désigne sous le nom de philanthrocapitalisme.
Des investisseurs des causes écologistes et humanitaires contemporaines que l’on devrait
plutôt désigner comme philanthroglobalistes, tant leurs méthodes et leurs objectifs
planificateurs à l’échelle planétaire s’éloignent des bases d’une économie de marché
réellement capitaliste et des lois habituelles de la libre concurrence. Des acteurs financiers
et non gouvernementaux qui ont décuplé leur fortune à la faveur du Covid-19 en cette
année 2020 et plus particulièrement durant le confinement du printemps.9
Cette préoccupation (réelle ou opportuniste) est par exemple celle de l’investisseur Trevor
Neilson qui financent aux côtés de l’héritière Aileen Getty, le Climate Emergency Fund (CEF),
une organisation créé afin de soutenir « des activistes disruptifs » comme ceux du

7
https://www.ted.com/talks/bill_gates_innovating_to_zero?language=fr#t-196394
8
James Lovelock: “The biosphere and I are both in the last 1% of our lives”
https://www.theguardian.com/environment/2020/jul/18/james-lovelock-the-biosphere-and-i-are-both-in-the-
last-1-per-cent-of-our-lives
9
La fortune des milliardaires atteint des records avec la pandémie de Covid-19
https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/la-fortune-des-milliardaires-atteint-des-records-avec-
la-pandemie-de-covid-19-1252555
mouvement Extinction Rebellion (XR), une sorte d’équivalent de Black Lives Matter qui agit
ici dans le champ de l’« urgence climatique ». Trevor Neilson est par ailleurs le PDG de la
société i(x) investments : « co-fondée avec le petit-fils du financier milliardaire et 3e fortune
mondiale, Warren E. Buffett. Il a aussi été directeur exécutif de la Global Business Coalition,
une coalition de plus de 200 multinationales dédiée aux questions de santé et créée avec le
fondateur de Microsoft Bill Gates, le financier George Soros et le fondateur de CNN Ted
Turner. Ex-dirigeant de la Fondation Bill & Melinda Gates, Neilson a été nommé « Jeune
leader global » par le Forum économique mondial et a servi à la Maison Blanche sous
l’administration de Bill Clinton. »10
Cette idée d’une planète au bord de la saturation démographique et écologique est aussi
celle de l’homme qui s’est le plus enrichi durant le confinement sanitaire en 2020 : Jeff
Bezos, le célèbre patron d’Amazon. Ce dernier a augmenté sa fortune de 74 milliards de
dollars cette année11, amenant celle-ci à un total actuellement estimé à 189 milliards de
dollars12. Face à la sombre perspective d’une humanité ravageant de manière irrémédiable
son biotope, M Bezos n’envisage rien de moins que la migration d’une grande partie de
l’humanité vers de gigantesques colonies spatiales autonomes capables d’héberger plusieurs
milliards d’habitants. Durant une conférence de 2019, Bezos a présenté sa vision de l'avenir
de l’humanité : « un trillion (mille milliards !) de personnes dans l'espace, vivant non pas sur
des lunes ou des planètes, mais dans des colonies spatiales bucoliques inspirées du style
imaginé à l'origine par un physicien de Princeton, Gerard K. O'Neill. "Ce serait une civilisation
incroyable", a déclaré M. Bezos. »13
Chaque année Bezos injecte ainsi 1 milliard de dollars dans la compagnie spatiale Blue
Origin14 qu’il a fondé à cette fin, en plus d’objectifs commerciaux plus prosaïques et
immédiatement réalisables comme le fret et le tourisme spatial. Le site de la compagnie Blue
Origin (« origine bleue », en référence à la Terre vu de l’espace) explique ainsi ses objectifs :
« La vision de Blue Origin est celle d'un avenir où des millions de personnes vivent et
travaillent dans l'espace. Afin de préserver la Terre, notre maison, pour les petits-enfants de
nos petits-enfants, nous devons aller dans l'espace pour exploiter ses ressources et son
énergie illimitées. Si nous pouvons réduire le coût de l'accès à l'espace grâce à des lanceurs
réutilisables, nous pourrons permettre cet avenir dynamique pour toute l'humanité. » 15
Comme chez Bill Gates, la vision d’avenir de Bezos est sous-tendue par le même constat
alarmiste d'une démographie humaine mondiale proche de la rupture avec les ressources
naturelles à sa disposition : « La justification ultime de M. Bezos pour la poursuite de tels


10
Climat : le mouvement de Greta Thunberg est financé par de riches mécènes, Amaury Brelet, 2 octobre 2019
https://www.valeursactuelles.com/comment/740325
11
Coronavirus : la fortune de Jeff Bezos gonfle durant la pandémie
https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/coronavirus-la-fortune-de-jeff-bezos-gonfle-
durant-la-pandemie-1195348
12
Bloomberg Billionaires Index: https://www.bloomberg.com/billionaires/
13
Jeff Bezos Unveils Blue Origin’s Vision for Space, and a Moon Lander, Kenneth Chang, 9 mai 2019
https://www.nytimes.com/2019/05/09/science/jeff-bezos-moon.html
14
www.blueorigin.com
15
Our vision / www.blueorigin.com
mégaprojets est son inquiétude quant au décalage entre le processus exponentiel de
croissance démographique et la finitude des ressources de la Terre. » 16
Le consensus des élites en faveur de la décroissance démographique
Cette idée d’un déséquilibre catastrophique entre la taille de la population mondiale et les
ressources naturelles terrestres imprègne en fait toute une partie des élites financières,
scientifiques, politiques et médiatiques du monde occidental depuis longtemps. Cette
idéologie véritablement dépopulationniste a été régulièrement exprimé et souvent sans fard
par un nombre conséquent de personnalités. Par exemple Jacques-Yves Cousteau, le célèbre
commandant, qui déclarait en 1991 dans la revue de l’UNESCO (l’Organisation des Nations
unies pour l'éducation, la science et la culture - United Nations Educational, Scientific and
Cultural Organization) :
« Se débarrasser des virus est une idée admirable, mais elle soulève d'énormes problèmes. Au
cours des 1 400 premières années de l'ère chrétienne, les chiffres de la population étaient
pratiquement stationnaires. Par le biais des épidémies, la nature compensait l'excès de
naissances par l'excès de décès. J'ai parlé de ce problème avec le directeur de l'Académie des
sciences égyptienne. Il m'a dit que les scientifiques étaient consternés à l'idée que d'ici 2080,
la population de l'Égypte pourrait atteindre 250 millions d'habitants. Nous voulons éliminer
les souffrances, les maladies ? L'idée est belle mais n'est peut-être pas tout à fait bénéfique
sur le long terme. Il est à craindre que l'on ne compromette ainsi l'avenir de notre espèce.
C'est terrible à dire. Il faut que la population mondiale se stabilise et pour cela, il faudrait
éliminer 350.000 hommes par jour. C'est tellement horrible à envisager que nous ne devrions
même pas le dire. Mais la situation générale dans laquelle nous sommes impliqués est
lamentable ».17
350 000 personnes par jour, un chiffre qui représente quelques 127 750 000 personnes par
an et environ 1,27 milliard de personnes sur 10 ans… Une perspective effectivement horrible
comme le commentait lui-même le célèbre océanographe mais qui est partagée par de
nombreux acteurs des questions environnementales comme par exemple Paul Watson, le
fondateur et président de l’ONG Sea Shepherd (une scission de Green Peace) qui fût
interpellé sur la télévision française le 23 janvier 2016 sur son crédo dépopulationniste :
« Monsieur Watson, vous avez un discours assez dur sur les hommes et notamment sur la
surpopulation. (…) Vous dites aussi qu’il faut limiter idéalement la population mondiale à 1
milliard et qu’il ne faut pas que tout le monde ait le droit de faire des enfants. Vous voulez
faire un monde hygiéniste où on choisirait certaines personnes qui auraient le droit de faire
des enfants ou pas ? » Paul Watson commentera ainsi ces questions : « Ce n’est pas moi qui
décide, c’est la nature. C’est l’équilibre auquel il faut arriver. » Avant d’ajouter : « Vous parlez
de ne pas avoir d’enfants. Si vous êtes suffisamment intelligent pour vous dire “je ne veux pas


16
Jeff Bezos’s ambition to colonise space is straight from the 1970s: Big, spinning habitats would support
millions / https://www.economist.com/science-and-technology/2019/05/16/jeff-bezoss-ambition-to-colonise-
space-is-straight-from-the-1970s
17
Le Courrier de l'Unesco n°1991-10 novembre : « Environnement et développement : un pacte planétaire »
https://fr.unesco.org/courier/novembre-1991
avoir un enfant afin de ne pas contribuer à cela”, et bien c’est peut-être vous qui devriez
avoir des enfants, parce que vous êtes suffisamment intelligent. »18
L’idée de limiter la population mondiale à un seuil strict est défendu régulièrement par l’un
des participants les plus influents de la réunion du « Good Club » aux côtés de Bill Gates,
George Soros, Warren Buffett et David Rockefeller : le célèbre magnat de la presse
américaine, Ted Turner. De son nom complet, Robert Edward Turner III, l’héritier de la
famille Turner est le fondateur des chaînes de télévision CNN et le mari de la féministe
militante Jane Fonda. Acteur incontournable du philanthro-capitalisme, il est le fondateur et
le président de la Fondation des Nations unies (UNF).19Il est aussi à l’origine des ONG :
Turner Foundation, Inc20 et Turner Endangered Species Fund21 ainsi que de la fondation sur
le désarmement : Nuclear Threat Initiative22. Au travers de la Fondation des Nations unies il
est un financier régulier des Nations unies auxquelles il a donné 1 milliards de dollars.23
Animé du même état d’esprit alarmiste et dépopulationniste que ses collègues milliardaires
du « Good Club », Ted Turner déclarera en février 2008 lors d’un entretien télévisé sur PBS :
« La température montera de huit degrés d’ici trente à quarante ans, provoquant la
disparition de la plupart des récoltes vivrières (…) La plupart des gens seront mort et les
survivants seront des cannibales (…) la civilisation se sera effondrée. Le peu de gens encore
en vie vivront dans des Etats défaillants, du type de la Somalie ou du Soudan, dans des
conditions intolérables. » 24Selon Ted Turner la meilleure façon de combattre le
réchauffement climatique est bien entendu de réduire la population : « On est tout
simplement trop nombreux, voilà pourquoi il y a un réchauffement global ». (...) « Il y a trop
de gens utilisant trop de bidules [stuff] ». La solution ? « Sur une base volontaire, tous les
habitants de la terre s’engagent à n’avoir qu’un ou deux enfants. Cela est amplement
suffisant. »25
Dans une interview de 2004 avec la revue E Magazine, une publication écologiste, Ted
Turner précisait ses vues en la matière :
« E Magazine : Vous et votre femme, Jane Fonda, avez consacré beaucoup de temps et
d'énergie aux questions de planning familial et de surpopulation. Que pouvons-nous faire
pour que les programmes de planning familial soient plus efficaces ?


18
http://alerte-environnement.fr/2016/02/19/paul-watson-le-heros-ecologiste-aux-idees-nauseabondes/
19
https://unfoundation.org/who-we-are/our-board/r-e-turner-u-s-a/
20
http://www.turnerfoundation.org/
21
http://tesf.org/
22
http://nuclearthreatinitiative.org/
23
La Fondation des Nations unies de Ted Turner donne un milliard de dollars à l’ONU
https://www.un.org/press/fr/2006/DEV2594.doc.htm
24
Ted Turner discusses his $1 billion donation to United Nations programs, economics and the environment Ted
Turner | Charlie Rose : https://www.youtube.com/watch?v=mys_AQjM4U0
Voir aussi : «Turner’s Depopulation Plan: “We’re Too Many People; That’s Why we Have Global Warming”»
John-Henry Westen : https://www.lifesitenews.com/news/turners-depopulation-plan-were-too-many-people-
thats-why-we-have-global-war et Ted Turner Calls for Population Control, Wants Limit of Two Children Per
Family, Steven Ertelt : https://www.lifenews.com/2008/04/03/int-685/
25
Idem
Turner : Vous pourriez écrire une centaine de livres sur ce sujet. Il n'y a pas de réponse simple,
mais nous devons faire tout notre possible pour réduire la croissance du nombre de
personnes. La réponse la plus simple est que la population mondiale devrait être d'environ
deux milliards d'habitants, et nous en avons environ six milliards en ce moment. Je n'ai pas
fait les tableaux actuariels, mais si chaque femme dans le monde se déclarait volontairement
"Je n'aurai qu'un seul enfant", et si nous faisions cela pendant les 80 à 100 prochaines
années, cela réduirait le type de souffrance que nous connaissons.
Actuellement, une personne sur quatre n'a pas assez à manger chaque jour et n'a pas accès à
l'eau potable. Déjà, l'indice de la misère humaine est énorme si l'on considère la planète
entière. Nous pourrions avoir 10 milliards de personnes vivant en dessous du seuil de
pauvreté, ou nous pourrions avoir 2 milliards de personnes vivant bien et ayant des
téléviseurs couleur et une automobile. La planète peut supporter ce nombre de personnes, et
c'est ce que nous avions en 1930. Il n'y avait pas de réchauffement climatique à l'époque, ni
tous ces problèmes qui sont apparus depuis que la population s'est accrue. Et la façon d'y
parvenir est très compliquée. Il va falloir beaucoup d'éducation et améliorer les soins de
santé. » 26
Dans ce même entretien Ted Turner propose à l’humanité de revenir au paléolithique mais
doit se résoudre à accepter une humanité réduite à deux milliards d’habitants :
« Personnellement, je pense que la population devrait être plus proche de l'époque où nous
avions des populations indigènes, avant l'avènement de l'agriculture. Il y a quinze mille ans, il
y avait entre 40 et 100 millions de personnes. Mais Paul et Anne Ehrlich m'ont convaincu que
si nous voulons avoir une infrastructure moderne, avec des compagnies aériennes
commerciales et des autoroutes interétatiques dans le monde entier, nous aurons besoin
d'environ deux milliards de personnes pour la soutenir. L'environnement peut en supporter
deux milliards aux niveaux de consommation actuels, de sorte que tout le monde dans le
monde vivrait à un niveau décent. » 27
Ces convictions ne sont pas juste celles de quelques multi-milliardaires rousseauistes
excentriques isolés, elles sont en fait partagées par les élites contemporaines parmi les plus
influentes.
Le WWF, le club Bilderberg et le « gibier » humain
C’est par exemple le cas du prince Philip Mountbatten, duc d’Edimbourg et époux de la reine
Elizabeth II, ce dernier s’est investi avec zèle dans les plus influentes organisations
écologistes tout au long de sa vie. Il fût ainsi le président de la Société zoologique de Londres
(Zoological Society of London ou ZSL) de 1960 à 1977 puis président du Fonds mondial pour
la nature, le fameux WWF (World Wide Fund for Nature autrefois World Wildlife Fund) entre
1981 et 1996 et toujours président émérite de l’ONG au célèbre panda. Le prince Philip est
aussi à l’origine de l’intérêt du WWF sur les liens entre religion et écologie, intérêt qui
aboutira aux rencontres interreligieuses d’Assises au sein desquelles l’écologie jouera un rôle


26
Billionaire, Media Mogul…and Environmentalist, E-The Environmental Magazine, 20 juillet 2004
https://emagazine.com/ted-turner/
27
Idem
central. Dans le même esprit, il fondera en 1995 l'Alliance of Religions and Conservation
(ARC)28, une ONG qui lie spiritualité et protection de la nature. Parmi ses activités, l'ARC
organisera en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement29,
une célébration, intitulée « Many Heavens, One Earth » (plusieurs cieux, une seule terre) au
château de Windsor en novembre 2009. Un évènement en présence du prince Philip et de
Ban Ki-moon, à l’époque Secrétaire général des Nations unies et qui déclara que les
communautés religieuses du monde entier occupaient « une position unique dans les
discussions sur le sort de notre planète et l'accélération des impacts du changement
climatique. » 30 Une position privilégiée qui confère aux leaders religieux un rôle de premier
plan dans l’agenda écologiste, climatique et donc aussi démographique des institutions
internationales pour Ban Ki-moon : « Vous êtes les dirigeants qui peuvent avoir la portée la
plus large, la plus étendue et la plus profonde. (…) Ensemble, les principaux groupes
confessionnels ont créé, dirigé ou contribué à plus de la moitié des écoles dans le monde. (…)
Vous êtes la troisième plus grande catégorie d'investisseurs dans le monde. Vous produisez
plus de magazines et de journaux hebdomadaires que toute la presse laïque dans l'Union
européenne. Votre impact potentiel est énorme ».31
Autant d’initiatives qui semblent guidées par des intentions louables et humanistes mais que
les déclarations répétées du prince Philip éclairent d’un jour plus sombre. Celui-ci déclarera
par exemple dans une interview de 1988 : « En cas de réincarnation, je souhaiterais revenir
sous la forme d’un virus mortel ».32 Une image qu’il avait déjà utilisé dans la préface de son
livre « Si j’étais un animal » publié en 1987 : « Je me demande simplement ce que cela ferait
d'être réincarné dans un animal dont l'espèce a été tellement réduite en nombre qu'elle est
en danger d'extinction. Quels seraient ses sentiments envers l'espèce humaine dont
l'explosion démographique l'avait privée de quelque part pour exister… Je dois confesser que
je suis tenté de demander à être réincarné sous la forme d’un virus particulièrement mortel. »
33
Ces références récurrentes à la réincarnation interrogent aussi sur le type de spiritualité
que ce dernier entend diffuser au travers de sa fondation pour l’alliance des religions et la
protection de l’environnement. Dans cet esprit il expliquera lors d’une conférence en 1990 :
« Il est maintenant évident que le pragmatisme écologique des religions dites païennes,
comme celle des Indiens d'Amérique, des Polynésiens et des Aborigènes australiens, était
beaucoup plus réaliste en termes d'éthique de la conservation que les philosophies
monothéistes plus intellectuelles des religions révélées. »34
Chez le prince Philip, comme chez Bill Gates ou Ted Turner, la surpopulation est la menace
première qui pèse sur l’humanité contemporaine et à venir : « Je pense que la pression


28
The Alliance of Religions and Conservation, Interview with Prince Philip
http://www.arcworld.org/news.asp?pageID=1#bio
29
https://www.undp.org/content/undp/fr/home.html
30
Windsor 2009 : http://www.arcworld.org/projects.asp?projectID=597
31
Idem
32
Prince Philip, In His Own Words: We Need To "Cull" The Surplus Population, The American Almanac, August
25, 1997.
33
If I Were an Animal, Cowles Fleur and Prince Philip, United Kingdom, Robin Clark Ltd., 1986
34
Conférence de presse au National Press Club à Washington, D.C. à l'occasion de la conférence Caring for
Creation (prendre soin de la création) de la North American Conference on Religion and Ecology, 18 mai 1990.
démographique humaine - le nombre de personnes sur cette planète - est la cause la plus
importante de la dégradation de l'environnement naturel, de l'extinction progressive des
espèces sauvages de plantes et d'animaux, et de la déstabilisation des systèmes climatiques
et atmosphériques mondiaux. Le fait est que la population humaine du monde consomme les
ressources naturelles renouvelables plus vite qu'elles ne peuvent se régénérer, et ce
processus d'exploitation cause des dommages encore plus importants. Si cela se produit déjà
avec une population de 4 milliards d'habitants, je vous demande d'imaginer ce que seront les
choses lorsque la population atteindra six, puis 10 milliards d’habitants ... Tout cela a été
rendu possible par la révolution industrielle et l'explosion scientifique et se propage dans le
monde entier grâce à la nouvelle religion économique du développement. »35
De manière significative on voit aussi les convictions naturalistes du prince Philip venir se
heurter à l’humanitarisme affiché des organisations internationales comme l’OMS.
Organisations avec lesquelles le WWF collabore par ailleurs36 : « Par exemple, le projet de
l'Organisation mondiale de la santé, conçu pour éradiquer le paludisme au Sri Lanka dans les
années d'après-guerre, a atteint son objectif. Mais le problème aujourd'hui est que le Sri
Lanka doit nourrir trois fois plus de bouches, trouver trois fois plus d'emplois, fournir trois fois
plus de logements, d'énergie, d'écoles, d'hôpitaux et de terres pour l'installation afin de
maintenir les mêmes normes. Il n'est donc pas étonnant que l'environnement naturel et la
faune sauvage du Sri Lanka aient souffert. Le fait est que les programmes d'aide les mieux
intentionnés sont au moins partiellement responsables des problèmes. »37
Comme dans le cas de la plupart des financiers ou acteurs du philanthroglobalisme, les
qualifications scientifiques du prince Philip ne correspondent pas forcément au rôle
important qu’il souhaite exercer dans ce domaine. Ce qui ne l’empêche pas de déclarer lui-
même : « Je ne prétends pas avoir un intérêt particulier pour l'histoire naturelle, mais étant
enfant, j'ai été sensibilisé aux fluctuations annuelles du nombre de gibiers et à la nécessité
d'adapter le l’« abattage » à la taille de la population excédentaire. »38Un abattage du gibier
humain qui pourrait être éventuellement exécuté par le contrôle des naissances et la
contraception : « Je soupçonne que le plus important cadeau du progrès pour la conservation
de la nature a été le développement des techniques de contraception humaine. »39
On pourrait multiplier à loisir les citations du prince Philip en faveur de la dépopulation de
l’humanité, tellement ce thème constitue un axe central et récurrent de sa pensée et de ses
interventions publiques tout au long de son engagement écologiste : « 95 % de l'ensemble de
la forêt tropicale atlantique du Brésil a disparu au cours des cent dernières années. Il n'y a
tout simplement plus d'endroit où ces animaux peuvent vivre. A la base de tout cela, il y a
cette augmentation colossale de la population humaine, c'est l'une des espèces vivantes de la

35
Prince Philip, In His Own Words: We Need To "Cull" The Surplus Population, The American Almanac, August
25, 1997.
36
Comme par exemple avec l’OMS en ce qui concerne les liens entre dégradation de la nature et transmissions
de certaines maladies de la faune à l’humain, les zoonoses comme le Covid-19.
https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2020-04/20200420_Rapport_Erosion-dela-nature-et-emergence-
de-pandemies_WWF.pdf
37
Idem
38
Préface de Down to Earth par SAR le Prince Philip, Duc d'Edimbourg, 1988, p.8
39
Discours prononcé devant le Comité multipartite pour la conservation à Londres, le 18 février 1981.
planète mais elle atteint les proportions de la peste.40 (…) Il peut y avoir des désaccords sur
l'échelle de temps, mais sur le principe, il ne fait guère de doute que la population ne peut
pas continuer à augmenter indéfiniment. Les ressources actuellement utilisées ne dureront
pas éternellement et la pollution au sens large, si elle n'est pas sévèrement contrôlée, ne peut
qu'augmenter avec la population et l'activité industrielle. »41
Une vision du monde abrupte, exprimée avec franchise, et dans laquelle les pensées de
Malthus et de Darwin sont cardinales : « Dès 1798, Malthus a expliqué ce qui se passe
lorsque les facteurs limitant l'augmentation d'une population sont supprimés. Un des
facteurs remarqués par Darwin était que toutes les espèces sont capables de produire des
populations bien plus importantes que celles qui peuvent être soutenues par les ressources
existantes ; le fait que les populations n'ont pas augmenté au rythme dont elles sont
capables est la base de sa théorie de l'évolution par sélection naturelle. »42
Cette vision du monde, où l’alarmisme le dispute au cynisme quant au moyen de freiner la
prolifération du « gibier » et de la « peste » humaine que craint de voir pulluler le prince
Philip, ne resterait qu’une lubie d’aristocrate si elle ne disposait pas, comme chez les Gates,
Turner, Buffet, Soros et consorts, des moyens et des organisations nécessaires pour
influencer les sociétés humaines et leur faire adopter l’agenda dépopulationniste.
Ainsi par exemple le WWF (World Wide Fund for Nature), qui avec ses quelques 6 millions de
membres43 à travers le monde, constitue l’une des plus importantes ONG
environnementalistes actuellement en activité. Depuis sa création le WWF est en fait une
structure à la jointure de la haute finance, de l’oligarchie anglo-britannique et des réseaux
de l’élite mondiale comme le célèbre groupe Bilderberg. En plus de ses adhérents, le WWF
est financé par le très fermé « 1001 Club »44, un cercle de riches financiers composés de
1001 personnalités triées sur le volet et dont la composition reste confidentielle depuis sa
création en 197145. Parmi les donateurs du 1001 Club, certains noms ont fuités au fil des
années, parmi ceux-ci : « (…) le baron von Thyssen, le patron de Fiat Gianni Agnelli, Henry
Ford, ainsi que des hommes politiques tels que Mobutu Sese Seko du Zaïre, l'ancien président
du Comité international olympique Juan Samaranch et le baron de la bière Alfred
Heineken ».46
Le 1001 Club fût fondé par Anton Rupert, un entrepreneur milliardaire sud-africain
(fondateur du WWF-Afrique du Sud) et par le prince Bernhard des Pays-Bas (1911-2004),

40
How William shares Charles & Philip's fear of overcrowding - 'Reaching PLAGUE proportions', Matthew
Kirkham, 25 février 2019
https://www.express.co.uk/news/royal/1091825/prince-philip-plague-comment-prince-william-prince-charles-
human-population-fears-spt
41
Discours prononcé lors de la cérémonie de remise des diplômes de l'université de Salford, le 16 juillet 1973.
42
The Chancellor's Lecture, Salford University, 4 juin 1982.
43
https://www.wwf.fr/qui-sommes-nous
44
WWF in the 70's : http://wwf.panda.org/who_we_are/history/seventies/
45
Conservative philanthropists, royalty and business elites in nature conservation in southern Africa, M.J.
Spierenburg, H. Wels, 2010
https://research.vu.nl/en/publications/conservative-philanthropists-royalty-and-business-elites-in-natur-2
46
WWF International accused of 'selling its soul' to corporations, John Vidal, 4 octobre 2014
https://www.theguardian.com/environment/2014/oct/04/wwf-international-selling-its-soul-corporations
président fondateur du WWF (de 1962 à 1976). Prince Bernhard qui fût aussi l’un des co-
fondateurs avec David Rockefeller des conférences annuelles du groupe Bilderberg à partir
de 1953. Les conférences du club Bilderberg rassemble chaque année des membres
éminents du monde de la diplomatie, des affaires, de la politique et des médias américains
et européens en une sorte de mini-Davos très peu médiatisé mais qui exerce une influence
déterminante sur la conduite des affaires politiques internationales contemporaines 47. Le
WWF sera aussi présidé de 1976 à 1981 par John Hugo Loudon (1905-1996), un homme
d’affaires néerlandais, président de la compagnie pétrolière Shell de 1951 à 1965. John H.
Loudon fût en outre un proche de David Rockefeller avec qui il collabora au sein de la Chase
Manhattan Bank 48.
Le très influent David Rockefeller (1915 – 2017) – entre autres à l’origine de la création de la
Commission Trilatérale49avec Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski en 1973 - fera lui aussi
de la décroissance démographique une priorité. Il déclarera ainsi lors d’une conférence au
sein de l’ONU que « l'impact négatif de la croissance démographique sur l'ensemble de nos
écosystèmes devient effroyablement évidents ».50
Le clan Rockefeller à l’origine du Population Council
La famille Rockefeller est très investie dans la décroissance démographique depuis
longtemps. En 1952, John D. Rockefeller III lancera la Conférence sur les problèmes de
population51. C’est à la suite de cette initiative qu’il créera le Population Council avec un
financement important du Rockefeller Brothers Fund.52
Le Population Council est à la fois une ONG, un think tank et un centre de recherche
biomédical. Comme l’indique son site : « Depuis 1952, le Population Council est la première
organisation internationale à mener des recherches biomédicales, de santé publique et de
sciences sociales sur les questions de population. Le Conseil a contribué à la conception de
produits de santé, de programmes de prestation de services et de politiques publiques
répondant aux besoins des habitants des pays les plus pauvres du monde. » 53Dans ce cadre
le Population Council collabore avec les plus grandes sociétés pharmaceutiques afin de


47
Ce que Macron a dit au groupe Bilderberg en 2014, Laurent Valdiguié, 2 décembre 2017
https://www.lejdd.fr/Politique/ce-que-macron-a-dit-au-groupe-bilderberg-en-2014-3509507
48
John Loudon, 90, Ex-Head Of Royal Dutch/Shell Group, Agis Salpukas, 9 février 1996
https://www.nytimes.com/1996/02/09/business/john-loudon-90-ex-head-of-royal-dutch-shell-group.html
49
Trente ans d’une institution secrète : pouvoirs opaques de la Trilatérale, Olivier Boiral, Le Monde
Diplomatique, novembre 2003 - https://www.monde-diplomatique.fr/2003/11/BOIRAL/10677
50
“David Rockefeller speaks about population control. In this video, you will hear and see him discussing how
the U.N. should sustain the population.” https://www.overpopulationawareness.org/en/david-rockefeller-
speaks-about-population-control
51
John D. Rockefeller 3rd, Statesman and Founder of the Population Council
https://www.prb.org/johndrockefeller3rdstatesmanandfounderofthepopulationcouncil/#:~:text=Rockefeller's
%20interest%20in%20population%20issues,as%20an%20end%20in%20itself.
52
Fondation Rockefeller & les 100 villes résilientes Une opération de Social Learning ? Mémoire - Promotion
msie30 - école de guerre économique paris - mai 2019. Sous la direction de Christian Harbulot.
https://infoguerre.fr/wp-content/uploads/2019/05/FondationRockefeller100villesresilientes.pdf
53
About the Population Council
https://web.archive.org/web/20090410062836/http://www.popcouncil.org/about/index.html#Overview
« développer, fabriquer et distribuer des contraceptifs et d'autres produits sur le marché
mondial »54.
En 1967, John D. Rockefeller sera aussi à l’initiative d’une déclaration cosignée par trente
chefs d'État, dont le président Lyndon Johnson. Cette déclaration affirmait entre autres que :
« le problème démographique doit être reconnu par les gouvernements comme un élément
principal de la planification à long terme ».55 Dans la continuation de cette déclaration et
dans le même esprit, le président Nixon créera trois ans plus tard la Commission on
Population Growth and the American Future (commission sur la croissance démographique
et l'avenir américain) présidée là encore John D. Rockefeller III.
Une large partie des travaux de cette commission démographique sera bien entendu centrée
sur le planning familial et les moyens d’orienter les différents États américains vers une
légalisation de la contraception.56 La commission sur la croissance démographique et l'avenir
américain recommandait aussi l’accès à la stérilisation volontaire et la légalisation de
l’avortement, considéré quasiment comme un droit humain : « La Commission estime que les
diverses interdictions de l'avortement dans l'ensemble des États-Unis constituent des
obstacles à l'exercice de la liberté individuelle (…) » 57
Dans le même esprit, le rapport annuel de 1968 de la Fondation Rockefeller encourageait
« les méthodes immunologiques, comme les vaccins, afin de réduire la fertilité ».58 Dans ce
domaine le Population Council sera par ailleurs l’un des financiers du pionnier de la
recherche autour des vaccins contraceptifs, le Dr. Gursaran Talwar.59
Paul Ehrlich et la bombe démographique
C’est aussi en 1968 que paraitra le livre « The Population Bomb » (la « Bombe P » pour
l’édition française) de Paul R. Ehrlich co-écrit avec son épouse Anne H. Ehrlich. Biologiste
spécialiste de l’étude des populations au sein de l’université de Stanford, Paul Erlich
réactualise la théorie de l'économiste britannique Thomas Malthus (1766-1834) selon
laquelle la population d'un pays augmente toujours plus vite que la production des
ressources nécessaires pour assurer sa subsistance. Au début des années 1970, il conçoit
avec le professeur John Holdren une équation qui identifierait les trois facteurs principaux à
l’origine de l’impact environnemental de l’homme. C’est l’équation IPAT (I = PAT) : « l'impact


54
https://www.popcouncil.org/about/product-licensing
55
John D. Rockefeller 3rd, Statesman and Founder of the Population Council
https://www.prb.org/johndrockefeller3rdstatesmanandfounderofthepopulationcouncil/#:~:text=Rockefeller's
%20interest%20in%20population%20issues,as%20an%20end%20in%20itself.
56
Population and the American Future: The Report of The Commission on Population Growth and the American
Future - https://www.population-security.org/rockefeller/011_human_reproduction.htm
57
Ibidem
58
The Rockefeller Foundation - President's five-year review annual report – 1968, page 52
http://deanslist.info/wp-content/uploads/2020/04/Annual-Report-1968.pdf
59
India's vaccine inventor: Gursaran Talwar, 22 janvier 1995
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12288547/
Now, a vaccine for birth control, 4 mai 2018 - https://www.dnaindia.com/health/report-dna-exclusive-now-a-
vaccine-for-birth-control-2604958

(I) est exprimé comme le produit (1) de la population, (P) ; (2) des ressources ou abondance
de la population (A) (en anglais « affluence ») ; et (3) de la technologie, (T). »60
La « Bombe P » aura un succès et une influence considérable malgré les nombreux démentis
apportés aux sombres prédictions que faisaient à l’époque les auteurs. Paul et Anne Ehrlich y
prédisaient par exemple des famines à l’échelle planétaire : « Dans les années 1970 et 1980,
des centaines de millions de personnes mourront de faim malgré les programmes de secours
mis en place aujourd'hui. À cette date tardive, rien ne peut empêcher une augmentation
substantielle du taux de mortalité dans le monde, bien que de nombreuses vies puissent être
sauvées grâce à des programmes spectaculaires visant à "étirer" la capacité de charge de la
terre en augmentant la production alimentaire et en assurant une distribution plus équitable
de toute nourriture disponible. Mais ces programmes n'offriront qu'un sursis d'exécution s'ils
ne sont pas accompagnés d'efforts déterminés et fructueux de contrôle de la population. » 61
Face à cette perspective, Ehrlich affirmait alors que « la seule réponse » 62 à même d'éviter
ces catastrophes potentielles était un programme de strict « contrôle de la population à
domicile, avec un système d'incitations et de sanctions, mais aussi par la contrainte si les
méthodes volontaires échouent. »63
Un contrôle qui devrait s’accompagner de mesures encore plus radicales si nécessaire : « La
première tâche est le contrôle de la population à domicile. Comment s'y prendre ? Beaucoup
de mes collègues pensent qu'une sorte de réglementation obligatoire des naissances serait
nécessaire pour parvenir à ce contrôle. Un plan souvent mentionné implique l'ajout de
stérilisants temporaires aux réserves d'eau ou aux aliments de base. Les doses de l'antidote
seraient soigneusement rationnées par le gouvernement afin de produire la taille de
population souhaitée. »64 Malheureusement se lamentait à l’époque Ehrlich, les possibilités
techniques semblaient rendre cette idée irréalisable : « Ceux d'entre vous qui sont
consternés par une telle suggestion peuvent se rassurer. L'option ne nous est même pas
ouverte, car une telle substance n'existe pas. Si le choix est maintenant soit de tels additifs,
soit d’une catastrophe, nous aurons une catastrophe. Il pourrait être possible de développer
de tels outils de contrôle de la population, bien que la tâche ne soit pas simple. Soit l'additif
devrait fonctionner aussi bien et avec un minimum d'effets secondaires contre les deux sexes,
soit il faudrait trouver un moyen de le diriger uniquement vers un sexe et de protéger
l'autre. »65
Une politique que les États-Unis devraient aussi promouvoir dans le monde afin de « pouvoir
pousser les autres pays à contrôler leur population »66 comme en Inde. Pays à propos duquel


60
The IPAT equation and its variants, Marian Ruth Chertow, Journal of Industrial Ecology (J Ind Ecol)
https://www.researchgate.net/publication/227682524_The_IPAT_equation_and_its_variants
61
The Doomsayer (Le prophète de malheur), Wired, 02-01-1997
https://www.wired.com/1997/02/the-doomslayer-2/
62
Ehrlich Dr. Paul R. The Population Bomb. Population Control or Race to Oblivion. New York, Ballantine Books,
1968. L’édition citée ici est celle de 1978 consultable ici : http://pinguet.free.fr/ehrlich68.pdf
63
Ibidem
64
Ibidem
65
Ibidem
66
Ibidem (page 151)
Ehlrich affirmait : « je n'ai encore rencontré personne connaissant la situation qui pense que
l'Inde sera autosuffisante en matière d'alimentation d'ici 1971, si jamais elle l'est »67. Il était
alors en faveur de « la stérilisation de tous les hommes indiens ayant trois enfants ou plus »68
et se lamentait du manque de moyens investis par son gouvernement afin de juguler le
pullulement de la population indienne : « Nous aurions dû offrir un soutien logistique sous
forme d'hélicoptères, de véhicules et d'instruments chirurgicaux (…) Nous aurions dû envoyer
des médecins pour aider ce programme en mettant en place des centres de formation de
personnel para-médical pour faire des vasectomies. »69 Nous verrons plus loin que ces
recommandations de Paul Ehrlich furent effectivement entendues.
L’humanité se développant comme une dangereuse maladie pour toute la Terre, une telle
politique devrait être appliquée d’urgence : « J'aimerais pouvoir vous proposer des solutions
édulcorées, mais je crains que le temps n'y soit plus. Un cancer est une multiplication
incontrôlée de cellules... Traiter uniquement les symptômes du cancer peut rendre la victime
plus confortable au début, mais elle finit par mourir - souvent de façon horrible.... Nous
devons passer du traitement des symptômes à l'éradication du cancer. L'opération exigera de
nombreuses décisions apparemment brutales et sans cœur. La douleur peut être intense. »70
En 1974, les époux Ehrlich publieront un nouveau livre aux prédictions là encore
apocalyptiques : « The End of Affluence » (la fin de l'abondance), ouvrage dans lequel ils
mettaient en garde l’humanité contre un « désastre nutritionnel qui semble susceptible de
dépasser l'humanité dans les années 70 (ou, au plus tard, dans les années 80). L'ignorance, la
cupidité et l'insensibilité ont créé une situation qui pourrait conduire un milliard de personnes
ou plus à mourir de faim. (…) Avant 1985, l'humanité entrera dans une véritable ère de
pénurie », une ère dans laquelle « les réserves accessibles de nombreux minéraux clés seront
presque épuisées ».71Dans cette perspective, Ehrlich présentera plus tard la politique
d'avortement du Parti communiste chinois de « remarquablement vigoureuse et efficace »
voyant la Chine « comme un leader dans une grande expérience de gestion de la population
et des ressources naturelles ».72
On notera que le professeur John Holdren avec qui Ehrlich conceptualisera l’équation IPAT
fût conseiller scientifique en chef du président Obama. En 1977, Holdren publia avec Paul R.
Ehrlich et Anne H. Ehrlich un livre rédigé à trois intitulé : Ecoscience: Population, Resources,
Environment, un ouvrage de plus de 1000 pages qui : « (…) traite et semble préconiser des
mesures totalitaires afin de freiner la croissance démographique, qui selon lui pourrait
provoquer une catastrophe environnementale. Les trois auteurs résument leur principe


67
Ibidem (page 151)
68
Ibidem
69
Ibidem
70
Ibidem (page 152)
71
The Doomsayer (Le prophète de malheur), Wired, 02-01-1997
https://www.wired.com/1997/02/the-doomslayer-2/
72
Paul R. Ehrlich and Anne H. Ehrlich. “Population, Plenty, and Poverty.” National Geographic Magazine,
décembre 1988
directeur en une seule phrase : "Pour assurer une qualité de vie élevée à tous, il faut qu'il y ait
moins de gens". » 73
Les auteurs consacrent ainsi une partie du livre aux programmes gouvernementaux
envisageables pour faire baisser les taux de natalité dans le monde : « Ces plans
comprennent l'obligation pour les femmes célibataires d'avorter ou de faire adopter leur
bébé, l'implantation de capsules stérilisantes chez les gens lorsqu'ils atteignent la puberté, et
l'enrichissement des réserves d'eau et des aliments de base avec un produit chimique qui
rendrait les gens stériles. Pour aider à atteindre ces objectifs, ils formulent un "plan de
gouvernement mondial" qu'ils appellent le Régime Planétaire, qui administrerait les
ressources et la croissance humaine du monde, et ils discutent du développement d'une
"organisation internationale armée, analogue à une force de police" à laquelle les nations
abandonneraient une partie de leur souveraineté. »74
Cette idée d’un gouvernement mondial antinataliste sera aussi développée sous la forme
d’un livre de science-fiction à la même époque par Max Ehrlich, le propre frère de Paul
Ehrlich. Ce livre intitulé Le Grand décret, décrit un monde où la surpopulation aura détruit
une grande partie des ressources alimentaires de la planète. La nourriture composée de
plancton y est rationnée et la planète est régit par un gouvernement mondial chargé de
résoudre les problèmes de pollution et de surnatalité endémique : « Vers la fin des années
70 du siècle précédent, les problèmes étaient cependant devenus si pressants que le soleil
n'apparaissait plus que dans un brouillard crépusculaire et que des milliers de gens
tombaient dans les rues, asphyxiés. Vint alors la révolution : des foules déchaînées
détruisirent les complexes industriels, les installations chimiques et les raffineries qui
transformaient les résidus fossiles. Les anciens gouvernements furent finalement remplacés
par un GouvMond doté du système subsidiaire des Gouvd'Et. La crise concernait la survie de
l'espèce et il fallait agir vite. Des décrets furent pris qui punissaient de mort les pollueurs. Les
résidus fossiles étaient mis hors la loi. Un programme massif fut institué pour développer
l'énergie nucléaire internationale. L'environnement parvint à être purifié et à redevenir
vivable » 75
Ce livre servira aussi de scénario au film Zero Population Growth (Population Zéro dans sa
version française) réalisé à la même époque et qui décrit la même histoire. Ce film tire son
nom de l’association du même nom créée en 1968 par Paul Ehrlich, avec Richard Bowers et
Charles Lee Remington. En 2002 le mouvement Zero Population Growth (croissance
démographique zéro) prendra le nom moins radical de Population Connection. Un lissage
sémantique qui viendra accompagner le lissage idéologique du discours d’Ehrlich qui s’est
adapté au politiquement correct de notre époque tout comme le discours d’Holdren du
temps de son activité au sein de l’administration Obama. Ehrlich explique désormais que
« dans la situation d’urgence où nous nous trouvons, réduire la population humaine dans ces

73
Obama's Science Czar Considered Forced Abortions, Sterilization as Population Growth Solutions
https://www.foxnews.com/politics/obamas-science-czar-considered-forced-abortions-sterilization-as-
population-growth-solutions
74
Ibidem
75
Le Grand décret, Max Simon EHRLICH, Jean-Claude LATTÈS (Paris, France), coll. Science-fiction, 1973. (Pages
37 et 38)
proportions exige trop de temps » et que par conséquent il vaut mieux pousser les
populations à « changer les habitudes de consommation, ce qui peut se réaliser beaucoup
plus rapidement » mais le fond du problème reste le même : « certains des principaux maux
dont souffre aujourd’hui le monde sont directement liés au fait que l’humanité est devenue
trop nombreuse. C’est le cas du réchauffement climatique comme du déclin de la biodiversité,
du risque d’épidémies comme de toutes sortes de problèmes économiques et sociaux. »76
Mais l’humanité actuelle reste beaucoup trop populeuse encore : « - L’humanité compte
actuellement près de 7,5 milliards d’habitants. Quel serait le chiffre idéal, selon vous ?
- Il dépend bien sûr du niveau de vie, et donc de consommation, des gens. Avec celui que nous
connaissons dans les pays développés, le chiffre adéquat serait d’un milliard et demi
environ. Avec un autre, plus modeste, cela pourrait être un peu plus. Nous craignions
autrefois la multiplication des pauvres. Le problème aujourd’hui est la multiplication des
riches. » 77
Bien que ses vues restent inchangées en matière de démographie planétaire, Paul Ehrlich
semble quelque peu obligé de refreiner ses anxiétés compte tenu des nombreuses
prophéties catastrophistes qu’ils annonçaient dans les années 70 et qui ne se sont pas
réalisées. Parmi ces prédictions, on peut citer les suivantes :
« Dans dix ans, toute vie animale importante dans la mer aura disparu. De vastes zones
côtières devront être évacuées à cause de la puanteur des poissons morts. » 78
« La chute des températures ferait s'enfoncer les calottes glaciaires dans l'océan, produisant
"un raz-de-marée mondial qui pourrait anéantir une grande partie de l'humanité" et faire
"monter le niveau de la mer de 60 à 100 pieds". » 79
« La population dépassera inévitablement et complètement les petites augmentations de
l'offre alimentaire que nous faisons. Le taux de mortalité augmentera jusqu'à ce qu'au moins
100 à 200 millions de personnes par an meurent de faim au cours des dix prochaines
années ».80
« En l'an 2000, le Royaume-Uni ne sera plus qu'un petit groupe d'îles appauvries, habitées
par quelque 70 millions de personnes affamées ... Si j'étais joueur, je parierais même de
l'argent que l'Angleterre n'existera plus en l'an 2000 ».81


76
Paul Ehrlich : «L’humanité ferait bien de revenir à 1,5 milliard d’individus»
https://www.letemps.ch/sciences/paul-ehrlich-lhumanite-ferait-bien-revenir-15-milliard-dindividus
77
Idem
78
Discours de Paul Ehrlich lors de la journée de la Terre en 1970. Ehrlich est à l’une des personnes à l’origine
des « journée de la Terre ». Cité dans Great moments in failed predictions par Anthony Watts, 19 janvier 2013
https://wattsupwiththat.com/2013/01/19/great-moments-in-failed-predictions/
79
End the Double Standard for Nuclear Critics, John C. Zink
https://www.power-eng.com/2001/08/01/end-the-double-standard-for-nuclear-critics/#gref
80
Greenie doomsayers have been wrong every time. Now they should get even more power? Jack Hellner
https://www.americanthinker.com/blog/2019/08/greenie_doomsayers_have_been_wrong_every_time_now_
they_should_get_even_more_power.html
81
Discours prononcé au British Institute For Biology, septembre 1971 - New Scientist magazine, 16 Sep 1971
Paul Ehrlich fût loin d’être le seul à produire ce genre de prédictions un peu hallucinées, c’est
en fait tout un état d’esprit qui a commencé d’être imposé à l’esprit public occidental et
même mondial au travers des mass-médias et des institutions internationales avec l’appui de
chercheurs médiatisés. A ce titre, Ehrlich fût l’une des personnalités à l’origine de la Journée
internationale de la Terre, journée reconnue par l'Onu et célébrée à travers le monde entier
chaque année depuis le 22 avril 1970. Voici quelques exemples significatifs de citations qui
furent prononcées ou écrits lors du lancement de la journée de la Terre en 1970 :
« Ce sera la fin de la civilisation dans 15 ou 30 ans à moins de prendre des mesures
immédiates contre les problèmes qui se posent à l’humanité. » 82 – George Wald, biologiste
de Harvard
« Nous faisons face à une crise environnementale qui menace la survie de cette nation, et du
monde entier comme espace de vie convenable pour l’espèce humaine. » 83 - Barry
Commoner, Biologiste à l’université de Washington.
« L’Homme doit arrêter de polluer et conserver ses ressources, pas seulement pour améliorer
l’existence, mais pour éviter à l’espèce une intolérable détérioration et une possible
extinction. »84 – Éditorial du New York Times.
« La plupart des gens qui vont mourir dans le plus grand cataclysme de l’histoire de
l’humanité sont déjà nés… [D’ici 1975] certains experts sentent que les disettes dépasseront
le niveau actuel de faim et de sous-nutrition et s’intensifieront en des famines de proportions
inimaginables. D’autres experts, plus optimistes, pensent que la collision ultime nourriture-
population n’aura pas lieu avant les années 1980. » 85– Paul Ehrlich.
« Il est déjà trop tard pour éviter les grandes famines. » 86– Denis Hayes, organisateur du
Jour de la Terre.
« Les démographes sont presque tous unanimes sur le sinistre calendrier suivant : d’ici 1975
des famines généralisées commenceront en Inde ; elles se répandront pour englober en 1990
toute l’Inde, le Pakistan, la Chine et le Proche-Orient, l’Afrique. D’ici l’an 2000, ou
probablement plus tôt, l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale vivront des conditions de
famine… D’ici l’an 2000, dans 30 ans, le monde entier, à l’exception de l’Europe de l’Ouest,
l’Amérique du Nord, et l’Australie, sera affamé. »87 – Peter Gunter, Professeur à l’université
du Nord Texas.


82
Earth Day, Then and Now: the planet's future has never looked better. Here's why, Ronald Bailey, mai 2000
https://reason.com/2000/05/01/earth-day-then-and-now-2/?print=
83
Idem
84
Idem
85
Idem
86
Idem
87
13 Worst Predictions Made on Earth Day, 1970, Jon Gabriel, 22 avril 2013 -
https://www.freedomworks.org/content/13-worst-predictions-made-earth-day-1970
« Dans dix ans, les habitants des villes devront porter des masques à gaz pour survivre à la
pollution atmosphérique… D’ici 1985, la pollution de l’air aura réduit de moitié la quantité de
lumière du soleil atteignant la croute terrestre. » 88– Life magazine.
« Considérant le niveau actuel d’accumulation d’azote, ce n’est qu’une question de temps
avant que la lumière ne soit filtrée par l’atmosphère et qu’aucune de nos terres ne soit
exploitable. » 89– Kenneth Watt, écologiste.
C’était aussi l’époque où une nouvelle ère glaciaire semblait menacer la Terre plutôt qu’un
réchauffement climatique global :
« [Une] théorie part du principe que la couverture nuageuse va continuer à s’épaissir au fur
et à mesure que plus de poussières, fumées et vapeur d’eau seront crachées par les
cheminées d’usines et les avions. Protégée de la lumière du soleil, la planète sera fraiche, la
vapeur d’eau tombera et gèlera, et une nouvelle ère glaciaire fera son apparition. » 90–
Newsweek magazine.
« Le monde s’est brusquement refroidit depuis à peu près vingt ans. Si la tendance actuelle
se confirme, la température moyenne du globe aura baissé de 4 degrés en 1990, et de 11
degrés en 2000. C’est à peu près deux fois ce qu’il faudrait pour nous retrouver dans une ère
glaciaire. »91 – Kenneth Watt.
Rétrospectivement ce type de citations pourraient prêter à sourire comme les effets
spéciaux vieillis du film Population Zéro mais c’est pourtant le même type de discours
quasiment millénaristes que l’on retrouve de nos jours dans les instances internationales et
jusqu’aux groupes militants radicaux du type « Extinction Rebellion » soutenus et financés
par les milliardaires verts philantroglobalistes.
Surtout, comme nous le verrons plus loin, ce type de discours catastrophistes servira de
prétexte à des formes d’ingérences dépopulationnistes à travers le monde entier.
Interventions dont l’habillage humanitaro-sanitaire camoufle mal des objectifs de
domination géopolitiques très concrets.
A suivre …


88
Idem
89
Idem
90
Earth Day, Then and Now: the planet's future has never looked better. Here's why, Ronald Bailey, mai 2000
https://reason.com/2000/05/01/earth-day-then-and-now-2/?print=
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