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21 LOIS DE

L’ESPRIT LIBRE

ET SI VOUS DÉCIDIEZ DE CHOISIR VOTRE VIE ET D ’ EN


PRENDRE LE TOTAL CONTRÔLE ?

P ATRICE K HAL

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TABLE DES MATIÈRES
Pourquoi j’ai écrit ce livre
Pourquoi tu devrais lire ce livre
Clauses légales
Introduction
– 1 – Remets en cause ce que tu crois savoir
– 2 – Trouve tes propres valeurs
– 3 – Filtre tes sources d’information
– 4 – Choisis la simplicité avant la richesse
– 5 – Aime ton travail, sans qu’il ne dicte ta vie
– 6 – Construis ton projet de vie
– 7 – Ne perds jamais tes rêves de vue
– 8 – Evite les modes et les collections
– 9 – Défais-toi de tes croyances limitantes
– 10 – Fais de chaque échec un allié
– 11 – Apprends chaque jour
– 12 – Entoure-toi des bonnes personnes
– 13 – Ne lie pas ton existence à un lieu
– 14 – Diversifie tes moyens de revenus
– 15 – Voyage à travers le monde
– 16 – Sois curieux et ouvert aux autres
– 17 – cherche l’évolution, pas la révolution
– 18 – Sois généreux sans être stupide
– 19 – Ne trahis jamais personne, ni toi-même
– 20 – Choisis l’éducation de tes enfants
– 21 – Ne laisse pas fuir le temps
Conclusion

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POURQUOI J’AI ÉCRIT CE LIVRE

Je m’appelle Patrice Khal. Je suis auteur, formateur, rédacteur et


copywriter. Entre autres ! Car, quand on veut être libre, il est bien utile
d’apprendre chaque jour, et être capable de réaliser plusieurs choses,
notamment pour des activités en ligne.
Depuis juillet 2013, avec ma femme Christine et notre fils Logan, nous
sommes devenus la Famille Nomade Digitale.
Fatigués d’un quotidien qui ne consistait qu’à produire, travailler, être
contraint, nous avions décidé de prendre la route après avoir donné ou
vendu nos meubles, nos affaires inutiles, ne conservant que le nécessaire et
ce qui nous rendait heureux.
Au fil des années, notre mentalité a évolué, et même les échecs les plus
durs sont devenus des forces qui nous ont aidé à grandir, à devenir de plus
en plus libres.
Depuis, j’ai eu la chance d’accompagner pas mal de personnes à travers
des formations que j’ai créées pour qu’elles puissent avoir des revenus en
ligne et changer de vie.
Par ces expériences, le vécu, les rencontres, j’en ai déduit ce nombre de
règles : 21.

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21 règles essentielles pour être totalement un Esprit Libre, gagner sa
liberté financière, géographique, morale, temporelle, d’éducation, de
pensée…
Ce livre est un manifeste, un guide que je te propose pour voir la vie
différemment, comprendre que tu as le choix, il suffit de t’en saisir.
P.S. : J’espère que tu ne m’en voudras pas de te tutoyer dans ce livre. Ce
n’est en aucun cas un manque de respect. Le vouvoiement ne sert qu’à
mettre une certaine distance entre nous. En me lisant, c’est un peu de ce
que je suis que tu vas découvrir. Et j’espère que cela va t’apporter un peu
de ce que tu seras. Pour cela, je préfère l’intimité, l’humanité et la
franchise du tutoiement.

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POURQUOI TU DEVRAIS LIRE CE LIVRE

SI TU AVAIS UNE BAGUETTE MAGIQUE QUI TE PERMETTAIT DE


TOUT CHANGER DANS TA VIE, QUE FERAIS-TU ?

Souvent, peut-être, as-tu l’impression de ne pas « être aux manettes ».


Que la vie décide pour toi. Que les évènements te dépassent, t’obligeant
sans arrêt à mettre tes rêves sous le tapis.
Tu avances en automatique. Un jour chasse l’autre. Le soir, sous le poids
de la fatigue, tu t’écroules devant ta télé, ou sur les réseaux sociaux, pour
oublier ta journée et le fait qu’elle recommence demain.
Bien sûr, il y a les vacances que l’on t’accorde comme un cadeau. Grâce à
ces quelques semaines, tu as moins l’impression d’étouffer. Tu reprends un
peu de souffle pour attaquer les mois qui suivent.
Et quand ce n’est pas le travail, tant d’autres choses te privent de ton
temps. Toutes ces contraintes quotidiennes, administratives, sociétales.
Et si ce n’était pas ça la vie ?
Et si, en voyant les ficelles qui te dirigent, tu pouvais décider de les couper
une par une, pour reprendre le contrôle ?

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Si tu n’acceptais tout simplement plus de te laisser guider ? Que l’on te
dise quoi penser et qui être. Que les malheurs autour de toi t’usent et
t’emplissent la tête de pensées négatives.
Si tu gagnais ta vie autrement ? Que ton objectif n’était plus simplement
de tenir jusqu’au lendemain, jusqu’au mois suivant, jusqu’à la retraite…
mais de construire une vie riche pour toi et les tiens ?
C’est vers ce changement de mentalité que ce livre t’accompagne. Pour
que, plus jamais, tu ne dises que, dans la vie, on ne fait pas ce qu’on
veut…

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CLAUSES LÉGALES

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Tous les efforts ont été faits pour fournir des informations exactes, à jour
et fiables, mais aucune garantie d'aucune sorte n'est exprimée ou implicite.
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conseils juridiques, financiers ou professionnels.
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écrite de l'auteur, sauf dans le cas de citations très brèves incorporées dans
des critiques et certaines autres utilisations non commerciales permises par
la loi sur le droit d'auteur.

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INTRODUCTION

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QU’EST-CE QUE LA LIBERTÉ ?
Peut-être n’est-ce pour toi qu’une question de rhétorique. Après tout, tout
le monde sait ce qu’est la liberté… non ?
Beaucoup estiment que la Chine, par exemple, n’est pas un pays où l’on
est vraiment libre.
C’est certainement vrai, et cela le sera de plus en plus car le gouvernement
chinois veut contrôler ses citoyens de façon drastique. Internet a été un
défi pour eux, et continue de l’être. A grand renfort d’anti-VPN (pour
empêcher ces logiciels qui font croire que l’on navigue depuis un autre
pays), de censure et de condamnations, ils dissuadent les internautes de
s’abreuver de cultre « sédicieuse ».
Et la technologie continue d’être l’arme absolue pour mieux contrôler les
foules. Ainsi, l’intégralité du peuple chinois se verra surveillé
automatiquement dans nombre d’actes de sa vie d’ici à 2021.
Des caméras identifieront chacun d’eux automatiquement – ce n’est pas de
la science-fiction, le projet est déjà largement lancé – et feront gagner ou
perdre des points selon ce qu’il consomme, qui il fréquente, ce qu’il fait de
sa vie professionnelle et privée…
Ces points gagnés ou perdus ont une réelle incidence sur le quotidien des
citoyens. Les bons éléments auront un prix réduit sur leur facture
d’énergie, par exemple, ou des tarifs privilégiés sur leurs prochaines
vacances. Tandis que les « mauvais » éléments deviendront persona non
grata, n’ayant plus le droit de voyager à l’étranger et deviendront
contagieux : les avoir comme amis fera baisser son propre score !
Pourtant, ce système liberticide subit un accueil favorable du public local.
Ils apprécient que cela incite à mieux se comporter et à récompenser les
bons citoyens.
Vu de l’intérieur, ils se sentent plutôt libres…
Et toi, de l’intérieur, que tu vives en France, au Canada, en Belgique ou
tout autre pays occidental… te sens-tu libre ? Vraiment libre ?

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VIS-TU DANS UN PAYS LIBRE ?
Peux-tu vraiment décider de ta vie ? Avant de répondre, prenons la
question de l’autre bout : peux-tu décider de ta mort ?
Il ne s’agit pas ici d’entamer un débat philosophique sur le bien ou le mal,
si c’est une bonne chose ou une mauvaise. Il s’agit de faire un simple
constat. C’est TA vie. Elle est censée t’appartenir, seulement à toi. Alors
pourquoi t’est-il interdit d’y mettre fin si tu le désires ?
L’euthanasie est interdite dans une majeure partie des pays occidentaux (Si
tu es Belge, ta nation est l’une de celles qui l’autorisent, tandis qu’elle est
partiellement acceptée au Canada). Pourquoi ? Tu souffres et l’on vient
t’imposer de continuer à souffrir au lieu de te « libérer » tel que tu le
demandes corps et âme.
Si tu tentes de te suicider, tu es interné d’office, histoire de te passer –
chimie à l’appui – l’envie de recommencer.
Si tu ne mets pas ton casque en moto, ou ta ceinture de sécurité en voiture,
tu te récoltes une lourde amende, voire une interdiction de conduire si tu as
le culot de réitérer.
La liberté ne serait-ce pas de te dire, pour ce dernier cas, que la protection
est obligatoire sous peine de n’être pas couvert par l’assurance ? Ainsi
cette inconscience serait de ta responsabilité. Logique : la vraie liberté
est indissociable de cette notion de responsabilité.
Je ne vais pas aller plus loin dans la démonstration. Elle ferait perdre le fil
du sujet et ouvrirait un débat qui n’est pas forcément utile dans cette
introduction. Mais tu l’as certainement maintes fois constaté toi-même.
La liberté est censée ne s’arrêter que lorsque elle empiète sur celle de ton
voisin. Pourtant, chaque jour, tu dois suivre des tas d’obligations qui ne
sont pas fondées sur cette simple logique.
Alors, tu peux rétorquer que c’est normal. Que sans toutes ces règles, ce
serait l’anarchie ! Je ne rebondirai pas sur ce concept ; certains anarchistes
pourraient peut-être te convaincre que celle-ci n’est pas forcément pire que
l’ersatz de démocratie qui nous est offert. Mais ce n’est pas sur ce point
que je veux te mener. Je veux te dire que tu as raison.
Être un Esprit Libre, c’est déjà comprendre que le système – et même tous

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les systèmes – est basé sur des règles.
C’est comme un jeu de société.
Dans un jeu de l’oie, tu ne peux pas retourner en arrière. Tu dois avancer
comme on te dit qu’il est bien d’avancer.
Au Monopoly, est-ce juste de miser la réussite sur un jet de dé ? Sit u es
bien tombé, à toi la Rue de la Paix… Une mauvaise carte, et voilà le
redressement fiscal…
Si tu devais vivre « pour de vrai » dans un jeu de société, ce serait vite
infernal : ce qu’a bien compris le scénariste de Jumanji !
Être un Esprit Libre, c’est – en partie – avoir compris que ce n’est
qu’un jeu, tu en acceptes les règles, MAIS ces règles ne te définissent
pas.
Quand tu en as assez d’un jeu, tu peux jouer à autre chose… Ou t’installer
et lire un bon bouquin !

EH BIEN, POUR UN ESPRIT LIBRE, C’EST LA MÊME CHOSE AVEC LE JEU DE


LA SOCIÉTÉ !
Quand tu « joues » dans une société, tu dois en comprendre les règles. Si
tu veux changer les règles, bon courage ! Ceux qui ont créé le jeu ne te
laisseront pas faire. Ils préfèrent perdre un joueur, voire que le jeu
s’écroule, plutôt que de toucher aux principes du jeu. Normal : il a été écrit
pour leur assurer la victoire !
Essayer de tricher ?
Certains choisissent cette voie... Après tout, les plus grands joueurs et les
créateurs du jeu ne trichent-ils pas ?
Mais, à la longue, cela se retournera contre toi et on te fera payer cher
d’avoir contourné les règles !
C’est un jeu dangereux, qui plait à certains, mais ce n’est pas être un Esprit
Libre que d’avoir peur, chaque jour, de se faire prendre.
Tu dois accepter et utiliser les règles. Tu dois les connaitre suffisamment
pour en voir les limites. Tu sais quand tu dois jeter les dés ou sortir du
plateau pour utiliser un autre jeu, ou assister à la partie sans miser.

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En fait, même quand tu es à la table, tu ne perds jamais de vue que ce n’est
qu’un jeu.
Il est injuste, il est déséquilibré, il est écrit pour ceux qui le dirigent.
Comme le Loto, le jeu rapporte toujours beaucoup plus aux organisateurs
qu’aux joueurs !
Aller contre les règles est inutile, mais elles ne doivent jamais dicter qui
tu es.
L’objectif ? Ne plus être un pion ! Sortir du jeu quand tu le veux. Bien
comprendre le fonctionnement du jeu te permettra de pouvoir en changer.
Cela ne veut pas dire t’exclure de la société. Cela veut dire de pouvoir
passer d’un jeu à l’autre selon celui auquel tu veux jouer. Tu sais qu’il
existe d’autres jeux, d’autres règles et rien ne te retient sur le plateau.
Cela veut dire aussi et surtout que tu ne DÉPENDS PAS de la société et
de ses règles. Ainsi, rien ne t’oblige à jouer.
Quelqu’un qui dépend du jeu n’a pas le choix que de jeter les dés à son
tour, en espérant que le sort et les règles en cours lui seront favorables.
Tu te dis peut-être que ce n’est pas la solution, que si l’on n’aime pas les
règles de la société, il faut se battre pour en changer...
C’est beau, c’est peut-être même noble, mais c’est tout sauf être un Esprit
Libre.
Passer son temps à se battre contre un système et apprendre à sa
descendance à détester aussi ce système ? N’est-ce pas être un pion du jeu
? Est-ce une belle vie que de hair le jeu dans lequel on joue chaque jour ?
Est-ce être libre que d’être prisonnier de ce rôle ?
Crois-tu sincèrement que la révolte, ou même la révolution changerait
totalement le jeu ? Au mieux, elle mettrait un autre maître aux commandes
du jeu. Il changerait une ou deux règles, ferait passer tous les joueurs par la
case départ pour qu’ils soient tout heureux, exceptionnellement de toucher
20 000 (et encore) et le jeu repartirait de plus belle !
Crois-tu sincèrement que 1789 ou mai 68 ont profondément changé le jeu
? Je ne le crois pas.

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On nous fait jouer vite, de plus en plus vite, pour ne pas qu’on se rende
compte qu’on ne décide pas du résultat des dés et que les leurs sont pipés...
La seule chose qui pourra faire s’arrêter le jeu, c’est qu’il n’ait plus de
prises sur les joueurs.
Si les gens n’étaient plus dépendants du jeu, s’ils sortaient de plus en plus
du système...
Si plutôt que de grogner sur tel maître du jeu, on construisait d’autres
règles.
Si on comprenait qu’il vaut mieux parfois ne pas jeter les dés, plutôt que
de pleurer parce qu’on a fait un “1”...
Alors seulement là, parce qu’il n’y a pas de jeu sans joueurs, on pourrait
peut-être proposer un jeu plus juste.

MAIS ALORS, QU’EST-CE QU’UN ESPRIT LIBRE ?


Un Esprit Libre est plein de contradictions. Il ne s’estime pas meilleur que
les autres. Il ne s’intéresse même pas à cette compétition-ci. Il a parfois de
l’égo, mais il ne l’invite pas à la table des décisions. Il peut avoir une belle
voiture de sport, mais se satisfera très bien d’une paire de baskets usées.
Plutôt être même va-nu-pied qu’endetté ! Il laisse les jugements à ceux qui
sont persuadés de savoir.
Un Esprit Libre peut être très égoïste.
Car on n’aide personne en étant malheureux. Car avant de vouloir changer
le monde, il faut déjà être capable de se changer soi-même.
Parce qu’il est souvent bien peu utile de s’énerver, de vouloir montrer la
voie à ceux qui ferment les yeux. Et que des combats contre des moulins à
vent ne font que brasser de l’air...
Un Esprit Libre est aussi généreux.
Car charité bien ordonnée commence par soi-même, mais qu’il y a une
richesse énorme dans le partage !
Parce que donner, c’est aussi recevoir, d’une façon ou d’une autre.
Un Esprit Libre aime l’argent.
Parce qu’il n’est pas idiot ! Et, à moins que ses rêves soient d’être

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totalement démuni (!), on ne peut pas avoir l’esprit libre sans liberté
financière.
Et puis, la façon de penser et de voir les choses permet à l’Esprit Libre de
gagner plus facilement de l’argent, sans être prisonnier de la Rat Race. Car
se lever chaque matin, toute sa vie, pour se payer des appareils électro-
ménagers, c’est un profond contraire de la liberté.
Aimer l’argent n’est pas une honte. C’est comme aimer l’eau : Sous
prétexte que certains s’y noient, on ne va pas arrêter d’en boire !
Pourtant, aimer l’argent peut t’empêcher d’être un Esprit Libre.
Quand il est une fin, et non un moyen.
Ceux qui triment toute leur vie pour posséder toujours plus sont moins
libres que le vagabond qui apprécie un coucher de soleil en souriant.
Ceux qui sont prêts à écraser les autres pour gagner plus ne peuvent pas,
non plus, avoir l’Esprit Libre, esclaves qu’ils sont de la cupidité qui les
dévore.
Un Esprit Libre se déleste du poids de la culpabilité imbécile, des
croyances limitantes, des diktats sociétaux, de ces schémas que
l’on croit immuables car enseignés depuis tant de génerations.

TU VEUX DEVENIR UN ESPRIT LIBRE ?


Découvre, dans ce manifeste, les 21 lois de l’Esprit Libre. Plus tu en
appliqueras dans ta vie, et plus tu t’approcheras de cette sublime liberté de
l’esprit et du cœur.

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REMETS EN CAUSE CE QUE TU CROIS SAVOIR

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Que tu le veuilles ou non, tu es conditionné. On l’est tous.
Nos vérités sont dérivées de nos coutumes, et elles ne sont pas forcément
les mêmes pour une autre culture. Tu CROIS savoir ce qui est bien ou mal.
Ta moralité découle de ton environnement, de ce qui t’a été inculqué par le
système, et à tes parents avant toi, qui te l’ont ainsi retransmis. La machine
est bien huilée.
Pourtant, aujourd’hui, les mécanismes grincent un peu. Faiblement, mais
assez pour que certains, de plus en plus nombreux, entendent ce crissement
juqu’à le trouver insupportable. Ils prennent conscience qu’ils ne sont que
des rouages.
Cette prise de conscience touche de plus en plus de monde. Cela grâce à
deux évolutions majeures de ces dernières décennies :
- Internet, qui apporte la connaissance en instantané. Le World
Wide Web, même s’il véhicule beaucoup de désinformation, est
une superbe alternative à la pensée unique ! On peut y
confronter nos idées avec un étranger à l’autre bout du monde.
- La facilité pour voyager. Le monde entier est à portée de bourse.
Un séjour en Asie coûte moins cher qu’une semaine sur la Côte
d’Azur ! Pour ceux qui vont à la rencontre des autres, c’est une
merveilleuse façon de sortir de ses certitudes.
Il y a à peine un siècle, un occidental trouvait anormales - mais
« fascinantes », bien sûr – les coutumes de tribus africaines, amazoniennes,
amérindiennes ou autres. On les appelait d’ailleurs des « sauvages » parce
qu’ils n’avaient pas fait les mêmes choix de société ou de croyance que
nous.
Aujourd’hui, nous sommes heureusement bien nombreux à avoir pris
conscience que les sauvages étaient plutôt du côté épaulé du fusil…
La mondialisation, reconnaissons-le, a aussi des vertus. Nous connaissons
ses effets pervers sur l’écologie et l’économie. Mais, parmi ses bons côtés,
il y a celui-ci : d’avoir la possibilité de ne plus être repliés sur nos
certitudes. De voir d’autres façons de penser, de s’exprimer, d’être,

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d’aimer, de vivre.
Et, quand tu te rends compte que ce que tu prenais pour « basique » dans
ton mode de vie n’est pas « LA vérité », il est sain de te questionner sur
chaque versant de celui-ci. Comme un scientifique qui découvre une faille
dans une théorie.
Tu dois absolument comprendre cela. Le choix de « ton peuple » n’est pas
forcément le meilleur, ni le pire. Il est un choix. Et souvent d’ailleurs pas
un choix individuel, mais un choix de la société.
Prenons quelques exemples.

POURQUOI MANGE-T-ON 3 FOIS PAR JOUR ?


Cette habitude est due à l’invention de l’agriculture. Au moyen-âge, avoir
assez d’énergie pour son labeur forçait les paysans à prendre une première
collation au chant du coq. Venait ensuite le diner autour de 10 heures du
matin, puis le souper entre 16 et 18 heures.
Mais les notables ne prenaient, eux, que deux repas par jour.
Les repas à heures fixes ont été imposés par l’organisation industrielle, au
19ème siècle. Ainsi les ouvriers mangeaient ensemble, pour respecter les
horaires des usines.
Les heures de ces repas peuvent également être très différents, ce qui est
un peu perturbant pour un voyageur ! Par exemple, lorsque nous avons
quitté la Thailande pour atterrir en Espagne. Nous passions d’un déjeuner
aux alentours des 12h à un horaire de 14h-14h30. Pour le repas du soir,
nous passions de 17h30 à 21-22h !
Par ces exemples tout simples, je veux juste t’exposer que nos actions
quotidiennes les plus simples ne sont pas universelles.
A travers les tabous, on peut aussi identifier que notre société est fondée
sur des croyances tribales. Ou bien encore la politesse.
Notre façon de vivre n’est qu’un ensemble de traditions.
D’ailleurs, voyons deux exemples à ce sujet.
Imagine. Tu es une femme et viens de mettre au monde ton enfant. C’est la

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chair de ta chair, ton merveilleux trésor. De nombreuses amies et membres
de ta famille viennent te féliciter. Elles prennent le nouveau-né, se le
passent de bras en bras… et lui crachent dessus, visant sa bouche !
Comment réagis-tu ?
Pour le second exemple, tu es une femme, sur le point de te marier. Et
voilà que tes amis et tes proches te déversent dessus des mixtures
horribles, des poissons pourris, de la boue, des sauces, du lait tourné et
toutes sortes d’immondices !
Impensable, non ?
Eh bien, le premier exemple est une coutume nigérienne lors de la
naissance. La seconde est pratiquée par les écossais pour préparer la future
épouse aux difficultés du mariage !
Des exemples comme ceux-ci, on pourrait en sortir à la pelle. Et quand on
pense à tous ces rituels qui jalonnent notre vie, il est sain de pousser la
question plus loin.
Pourquoi vis-tu tel que tu vis ? Quelle est ta place dans tout ça ? Est-ce que
cela te rend heureux ? Qui a décidé du rythme de tes journées ? De ta
façon de voir les choses ? De ce que tu devais faire pour être une
« personne bien » ?
Le libre arbitre existe-t-il vraiment ? Foncièrement ?
Si oui, pourquoi le parcours, de la naissance à la mort, est-il plus ou moins
semblable pour une grande majorité des habitants de ton pays ?
Pourquoi est-on obligé de travailler toute sa vie ? Pour gagner de l’argent,
soit. Mais pourquoi faut-il de l’argent pour se nourrir et se loger ? Qui a
décidé que l’eau ou la terre appartenait à tel ou tel, parce qu’il avait donné
du papier en échange ?
Et encore ! l’argent qu’une banque va prêter pour acheter quoi que ce
soit… n’existe pas ! Il a été créé juste par le pouvoir qu’a l’organisme
financier d’enchainer une personne à une dette. La somme prêtée n’est pas
prise dans le coffre de la banque pour être transférée sur le compte de
l’emprunteur. Il n’existe que parce qu’une personne a été asservie au
paiement de cette dette.

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C’est l’argent qui permet donc d’avoir le pouvoir. Et pourtant cet argent
n’est qu’un jeu d’écriture, dans un sytème qui fuit en avant pour ne pas
s’écrouler.
Et nous trimons donc, pour payer des dettes qui nous permettront de
consommer. Et tout nous pousse à consommer, pour nous endetter
davantage !
Sans cela, encore une fois, il faut le comprendre : le système s’écroulerait.
Il est tellement important pour cette société que chacun bosse pour la faire
tourner, que le travail définit la qualité d’une personne !

QUEL EST TON RAPPORT AU TRAVAIL ?


Le travail définit-il ta valeur ? Celle des autres ? Pourquoi penses-tu qu’il
est obligatoire d’avoir un emploi ? Imagines-tu qu’une société où l’on
n’est pas totalement obligé d’avoir un emploi pour vivre est possible ?
Peu imaginent cela possible, techniquement, voire moralement. Pourtant,
des solutions existent. Notamment avec le revenu universel qui pourrait
permettre de choisir notre rapport au travail. Il s’agirait d’ailleurs d’avoir
une vision nouvelle, de différencier le travail et l’emploi.
Mais, bref, pour une grande partie des gens, cette vision dépeint une
société de feignants. Le travail définit le citoyen. Il est difficilement
concevable de ne plus être obligé de travailler.

IL EN EST DE MÊME POUR L’ÉCOLE.


Pour la très grande majorité des gens, un enfant qui ne va pas à l’école ne
peut être qu’associal.
Pourquoi ? Outre l’éducation, qui peut lui être prodiguée par ses parents,
que lui apprend l’enceinte de l’école ?
Le nombre de phobies scolaires ne montre-t-il pas les limites du système ?
Trouves-tu que l’école prépare vraiment nos têtes blondes à un avenir libre
et heureux ? Ou bien plutôt à un destin limité, d’entrer dans le moule ?
Car oui, la vertu première de l’école est de lui apprendre à respecter des
horaires de travail, à obéir, à fixer sa place dans la société.

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Attention ! Je ne dis pas que c’est indéfendable ! Je sais aussi que les
enseignants font parfois de merveilleuses choses, et qu’ils agissent souvent
de leur mieux. Je comprends aussi que, pour beaucoup, ce fonctionnement
école-travail-retraite est le fondement de la société. S’ils se satisfont de
cette machinerie, je n’ai pas à en juger.
J’affirme simplement que ce n’est qu’une façon de faire les choses. Ce
n’est pas immuable. Un Esprit Libre ne peut pas se satisfaire de cette
existence imposée, ni de cet endoctrinement pour son enfant.
Un Esprit Libre doit s’interroger sainement sur tout ce qui semble
couler de source. Ne laisse pas des vérités établies (celles ici
comprises !) dicter qui tu es, ce que tu dois faire, qui tu dois
devenir, quelle est la norme. Même chose pour ta descendance.
C’est le fondement de l’Esprit Libre.

21
–2–
TROUVE TES PROPRES VALEURS

22
La société tend à t’imposer ses valeurs. On s’en rabâche sans vraiment se
poser de questions sur ce qu’elles signifient et si elles te correspondent.
Leur universalité ne peut être discutée sans être considéré comme une
mauvaise personne.
Prenons les fameuses valeurs que tu trouves sur le fronton des mairies
françaises :
« Liberté – Égalité – Fraternité ».
Évidemment, qui serait-on pour oser dire que ces valeurs ne sont pas
primordiales ?
Pourtant, si je ne suis pas libre de choisir mes valeurs, est-ce vraiment la
liberté ?
Si ces valeurs ont été imposées par d’autres, des personnes qui me sont
supérieures, est-ce vraiment l’égalité ?
Si l’on me rejette parce que je ne partage pas ces valeurs, est-ce vraiment
de la fraternité ?
D’ailleurs, personnellement, je ne suis pas certain que celles-ci sont
vraiment les priorités de ceux qui gouvernent le pays.
Et toi ? Penses-tu que ce sont ces valeurs qui te sont enseignées depuis que
tu es enfant ?
La liberté dont se parent ces bâtiments, est-elle ta conception de la liberté ?
Crois-tu que ce soit la « vraie » liberté qui est la principale motivation de
ceux qui te gouvernent ?
Si oui, pourquoi es-tu gouverné ? Le Larousse nous dit que gouverner
c’est :
« Exercer sur un pays, un peuple, le pouvoir politique… »
Si l’on exerce ce pouvoir sur toi, c’est bien que ta liberté n’est pas totale.
Et la liberté du peuple est également un bien grand mot puisque les
décisions ne sont pas prises par celui-ci, mais par une élite qui le dirige.
Je n’ai pas besoin, je pense, d’étayer plus ce point tant nous sommes

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nombreux aujourd’hui à avoir pris conscience de la supercherie des jeux
politiques, ainsi que du « libre arbitre ». Ce dernier est téléguidé par les
médias, le fonctionnement des institutions et la puissance financière
derrière les candidats.
Mais avant de digresser davantage, il est ici questions de comprendre ce
que sont ces valeurs. Rappelons, d’ailleurs, qu’en d’autres temps plus
sombres, les valeurs du pays étaient :
« Travail – Famille – Patrie ».
Personnellement, ce que j’entends des dirigeants, me laisserait penser que
l’un de ces termes reste d’actualité, et qu’il s’accompagnerait de deux
autres :
« Travail – Croissance – Sécurité ».
J’ai vraiment le sentiment qu’il s’agit toujours de ces valeurs qui sont
débattues avec force par les politiques.
Quoi qu’il en soit, on ne cesse de vouloir imposer des valeurs à tous,
décidées par le sens commun. Mais ces valeurs ne te correspondent peut-
être pas, tout simplement !
Non seulement, on veut t’imposer des valeurs, mais on le fait avec un sens
biaisé.

QU’EST-CE QUE LA LIBERTÉ ? VOIRE LA DÉMOCRATIE ?


On en parlait en introduction. Mais cela va bien plus loin que cela. Ce que
tu crois être une démocratie n’en est absolument pas une. Il s’agit d’une
oligarchie : le pouvoir est aux mains de quelques-uns. Absolument pas
d’une vraie démocratie. Pourtant, combien de fois nous en a-t-on rebattu
les oreilles ! Tellement qu’on a fini par en perdre le sens du mot.
Les médias aussi ont tendance à te dire ce que tu dois penser, ce qui est
bien ou mal... Ce n’est même pas par un quelconque « complot » ! C’est
tout naturel, comme une personne convaincue d’être dans le vrai défendra
fermement ses positions et prodiguera la bonne parole.
Pour t’en convaincre, atteignons un point Godwin : crois-tu que les
milliers de personnes qui défilaient dans la rue avec une chemise noire
pour défendre le fascisme se disaient, comme dans une mauvaise bande

24
dessinée de super-héros :
« Nous sommes les serviteurs des méchants ! Nous voulons que le mal
l’emporte, mettre fin à la liberté et que meurent tous ceux qui sont trop
différents ! »
C’étaient des humains, comme toi et moi. Ils souffraient. Le modèle de
société qui leur était offert était cruellement injuste. Ils voulaient, que dis-
je, il fallait que les choses changent. La vie n’était plus possible ainsi. Ils
pensaient – pour la grande majorité d’entre eux – foncièrement défendre
une cause juste, pour un avenir meilleur.
L’histoire se répète ainsi depuis la nuit des temps.
1. Un système se met en place, généralement dans la douleur.
2. Ceux qui vivent bien de ce système sont aveugles,
condescendants, voire violents face à ceux qui n’ont pas la
même chance. Après tout, ce système n’est pas parfait, mais tout
de même pas mal ! La preuve, leur vie – à eux – est plutôt
confortable.
3. Comme ce système reste basé sur des modèles qui sont
foncièrement déséquilibrés, certains sont de plus en plus
privilégiés. De l’autre côté, de plus en plus de gens souffrent. Et,
au milieu, la fracture se forme de plus en plus.
4. Evidemment, les riches et les puissants défendent ce système…
C’est bien grâce à celui-ci qu’ils sont riches et puissants ! Du
coup, l’on floute les inégalités, on réprime, on adoucit, on
promet… Pour que le système tienne le plus longtemps possible.
5. Nombre de médias, d’intellectuels, d’économistes, de
politologues vont pourtant défendre ce système… Logique, leur
avis est biaisé : ils font partie de ceux qui en vivent plutôt bien.
6. Donc, cela tient plus ou moins longtemps. Tant que les pauvres
souffrent en silence, qu’ils sont encore quelque peu
minoritaires… Tant que le peuple peut encore avoir « du pain et
des jeux », il accepte de courber un peu l’échine. Cela peut durer
plus ou moins longtemps.
7. Mais quand ce déséquilibre penche trop, que les classes
moyennes perdent l’élément fondamental à la survie du système,
soit l’espoir, alors le peuple finit par haïr le système et il finira
par se révolter.

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8. Pour l’empêcher de se révolter, on essaiera de lui asséner ces
fameuses valeurs : « Afin de défendre la démocratie, nous ne
pouvons accepter la violence ! »
9. Mais ces valeurs affirmées ne pourront plus tenir face à la réalité
des faits. Et comme ces valeurs sont des slogans qui aident à
manipuler des masses, certains vont en mettre de nouvelles dans
la tête et la bouche du peuple, pour mieux mener vers ses
objectifs.
10. On retourne à l’étape 1.
Certains agitent des drapeaux et prononcent de beaux discours. Tant que
ceux qui veulent le pouvoir l’ont effectivement, l’histoire tournera en
boucle. Ils défendent, puis imposent des valeurs.
Ces valeurs se diffusent aussi, il faut le souligner, par nos traditions, notre
historique familial et social, notre religion.
Et l’on va te façonner avec – notamment – ces valeurs comme ingrédients
du moule.
Alors que des valeurs prescrites ne font que déclencher un mal-être, un
conflit intérieur qui peut mener soit au contraire de ces valeurs, soit aux
extrêmes.
Tout cela pour dire, que ce n’est qu’à toi de déterminer quelles sont tes
VRAIES valeurs.
Le psychologue social Shalom H. Schwartz, avec son équipe, a défini une
liste de 19 valeurs universelles.

LISTE DES VALEURS


Voici cette liste de valeurs. Je t’invite à en choisir trois d’entre elles qui
correspondent à ce qui est important pour toi. Il ne s’agit pas de te parer
d’une façade « pour faire bien ». Cela n’est que pour toi. Ce doit être ce
que tu ressens vraiment comme primordial.
Si elles sont connexes, comme deux valeurs d’autodétermination, de
pouvoir, de bienveillance, de conformité ou d’universalité, tu peux les
réunir en une seule et en choisir d’autres.
Autodétermination de la pensée
Est-ce primordial pour toi que de pouvoir déterminer ce que tu penses ? De

26
développer tes propres capacités, tes jugements ?
Par exemple, cette possibilité de choisir tes propres valeurs !
Penses-tu que chacun a profondément le droit d’avoir ses propres
opinions ? Sur tous les sujets ?
Autodétermination des actions
Il s’agit ici de la possibilité de choisir ce que chacun fait de sa vie.
Es-tu persuadé que personne n’a le droit d’imposer aux autres une façon de
vivre ?
Stimulation
Est-ce que l’un des points primordiaux à ton bien-être est de ressentir de
l’excitation dans la vie ? As-tu absolument besoin de vivre des choses
nouvelles, d’avoir des changements qui te procurent des montées
d’adrénaline ?
Hédonisme
Le plaisir des sens est-il une priorité vitale pour toi ? As-tu besoin de
gratifications sensuelles ?
Réalisation
Avoir du succès, au sens social du terme, est-il dans tes 3 principales
valeurs ? Veux-tu être connu ? Reconnu pour tes réussites ?
Pouvoir-dominance
Aimes-tu diriger, être celui qui décide ? Le sentiment de te faire obéir est-
il une motivation primordiale à ton bien-être ?
Pouvoir-ressources
T’est-il très important d’être celui qui contrôle les ressources matérielles et
sociales ? Ressens-tu un profond sentiment de complétude en étant celui
« qui nourrit » ceux autour de toi, qui distribue la paye par exemple.
Image publique
Est-il indispensable de maintenir ton image publique sans tâches ? T’est-il
tout-à-fait insupportable d’être humilié ?
Sécurité-personnel
Assurer ta sécurité et celle des personnes proches de toi est-il une absolue
nécessité ? Te semble-t-il, par exemple, impensable de faire un sport à

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risque, ou bien qu’un parent proche le fasse ?
Sécurité-société
Une société sécurisée te semble-t-elle primordiale ? As-tu besoin de
stabilité et de rigueur ?
Tradition
Faut-il, à tout prix, maintenir et préserver les traditions culturelles,
familiales ou religieuses ?
Est-ce, pour toi, le fondement d’une société équilibrée ?
Conformité-règles
T’est-il impossible d’accepter l’idée de ne pas respecter des règles, des lois
ou des obligations formelles ?
Conformité interpersonnelle
T’interdis-tu l’idée de bouleverser ou de blesser les autres, quels qu’ils
soient ?
Humilité
Penses-tu être insignifiant dans l'ensemble des choses ? Penses-tu que
vouloir être supérieur à d’autres est une vanité malsaine ?
Bienveillance-soins
Sans le faire pour le sentiment de supériorité que cela occasionne à
certains, desires-tu par-dessus tout prendre soin des membres de ton
groupe d'appartenance ?
Bienveillance-fiabilité
N’y a-t-il pas pire ressenti, à tes yeux, que de ne pas être digne de
confiance dans ton groupe d’appartenance ? Dois-tu être un membre fiable
en toutes situations ?
Universalisme-préoccupation
Te sens-tu profondément engagé pour l'égalité, la justice et la protection de
tous ?
Universalisme-nature
Ton combat quotidien est-il pour la préservation de l'environnement
naturel ?
Universalisme-tolérance

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Pourrais-tu considérer comme ta cause personnelle que ceux qui sont
différents de soi soient acceptés et compris ?

CRÉE TA DEVISE !
Quand tu as choisi donc tes 3 valeurs fondamentales, fais-en ta devise. Par
exemple :
« Humilité – Tolérance – Tradition » si ce sont les valeurs qui te
représentent le mieux, à toi et à personne d’autre.
Si tu as réuni des valeurs connexes, tu peux utiliser le terme de
regroupement, comme :
« Humilité – Universalisme – Tradition », ou encore :
« Humilité – Tolérance et Nature – Tradition ».
Tiens-t’en à ces valeurs. Fais ton propre bilan de temps en temps car, par
l’expérience personnelle, tes valeurs peuvent évoluer.
Mais ce sont des repères pour t’aider quand tu doutes d’une décision. Est-
ce qu’elle respecte tes valeurs ?
Ne subis pas la pression d’autres qui veulent t’imposer leurs
valeurs. Si elles entrent en conflit avec tes propres valeurs, ne
trahis pas ces dernières.

29
–3–
FILTRE TES SOURCES D’INFORMATION

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Les informations télévisées sont un poison.
Tous ces faits divers horribles auxquels tu ne peux absolument rien.
Les malheurs du monde sur lesquels tu n’as aucun poids.
Les mensonges des politiques. Les cris. Les pleurs. Les plaintes. La peur.
Les colères…
Tout cela a des effets négatifs sur toi et te contamine. Ces sentiments
négatifs se faufilent furtivement dans ton esprit.
Combien de fois es-tu resté à ressasser des nouvelles jusqu’à te rendre
triste, voire déprimé ; ou au contraire empli de rage ? N’as-tu pas gâché de
bons moments avec des proches à échanger, voire te disputer, sur des
sujets auxquels pourtant tu ne pouvais rien changer ?
Tout cela te détourne de tes objectifs. Sans oublier, autour, les publicités
qui te dictent quoi acheter et certaines émissions télévisées qui
t’abrutissent.
Arrête les informations télévisées, radio ou presse. Sur Internet, ne les
subis plus non plus : sélectionne tes sources et les catégories qui
t’intéressent pour tes projets. Tu peux, par exemple, utiliser une
application comme Flipboard pour cela.
S’il y a quelque chose d’important à savoir, un ami te le fera savoir ou ça
te viendra forcément jusqu’aux oreilles, mais évite de te polluer
inutilement.
Et pour ceux qui se disent que c’est se voiler la face au lieu d’agir : autant
agir, dans son quotidien, pour respecter la nature par exemple, participer à
des évènements, ou aider son prochain… Plutôt que de se torturer avec des
catastrophes et des situations sur lesquelles on n’a pas prise.
Evite aussi de perdre du temps sur les réseaux sociaux, devant des
émissions ou des vidéos qui ne t’apportent rien. Attention : je ne dis pas
que tu n’as pas le droit de te détendre devant un bon film, en regardant ton
fil Facebook ou même en rigolant de la dernière blague de Cyril Hanouna !
Mais fais-le avec mesure en prenant bien compte que le temps est ta plus
grande richesse. Chaque minute passée ne peut plus être récupérée, fais

31
en sorte qu’elle soit consumée pour quelque chose de positif pour toi.
Ne crois pas, non plus, être à l’abri de la manipulation. Même des
publicités que tu crois stupides, que tu regardes en pensant : « mais qui
pourrait être assez idiot pour croire ce qu’ils disent ? » ont, en réalité, un
impact sur ton subconscient.
Sachant tout cela, ne te laisse pas piéger !
Choisis de quoi tu nourris ton esprit. Comprends que rien n’est
anodin. N’offre pas tes émotions et ton temps à du contenu qui
dessert ton bonheur ou tes ambitions.

–4–
CHOISIS LA SIMPLICITÉ AVANT LA RICHESSE

32
Quand tu es emporté dans le maelström d’une vie que tu ne contrôles pas,
les journées sont souvent terriblement difficiles.
Tu trimes dans un job que tu n’apprécies pas forcément. Tu cours d’un
rendez-vous à l’autre. Et quand tu pourrais avoir du temps pour toi, on te
demande de remplir des papiers, de réaliser des formalités, de te rendre à
des contrôles…
Pour ta voiture. Pour ton logement. Pour ton enfant. Pour tes impôts. Pour
tes aides sociales. Pour tes dépôts de congés. Pour ta santé.
Tu es tout le temps occupé… et le temps file. Ce temps qui est ton bien le
plus précieux t’est arraché.
Pour compenser cette fatigue bien légitime, le message ambiant permanent
est :
Divertis-toi ;
Consomme et possède ;
On a survolé, dans le chapitre précédent, le problème du divertissement
conditionné. Après une dure journée, tu t’affales devant ta télé, comme un
réflexe. Cela ne fait pas appel à ton jugement, mais devient automatique.
C’est du conditionnement. Je t’invite vraiment à prendre une pause à
chaque fois que tu es attiré par le chant des sirènes hertziennes. Juste
prendre le temps de te demander : « n’aurais-je pas mieux à faire pour
construire mon bonheur et ma satisfaction personnelle ? »

POSSÉDER PARCE QUE TU ES DÉPOSSÉDÉ


Mais il y a pire. Cette dépossession de ton temps, qui est immatériel, te
pousse à t’attacher outre-mesure à ce qui est matériel.
Après tout, tu travailles dur, tu peux bien un peu te faire plaisir en
t’achetant ces nouvelles chaussures… Ou bien ce téléviseur en promotion
que tu peux payer sur deux ans… ou redécorer ton intérieur…
Ce faisant, tu entretiens une danse avec le diable… et c’est lui qui mène !
Ces dépenses hors budget t’obligent à courir plus encore pour les payer.
Ces crédits te mettent d’autant plus la pression : impossible d’imaginer la

33
perte de ton emploi sans que ta vie ne s’écroule comme un château de
cartes.
As-tu noté depuis combien d’années tu te convaincs : « ça ira mieux quand
je serai augmenté… Ou quand j’aurai fini de payer le crédit du canapé…
Ou quand les enfants seront plus grands… » ? Pourtant, la situation ne
s’améliore pas vraiment, voire s’empire.
Même si tu es cadre (ou notable), tu te rends compte que ton salaire,
pourtant conséquent aux yeux d’autres, finit par à peine couvrir les
dépenses courantes et les crédits…

CE SONT LES CHOSES QUI TE POSSÈDENT


Autant bosser poussé par l’envie de te payer quelque chose peut être très
motivant, et la récompense gratifiante. Autant t’épuiser pour quelque
chose que tu t’es acheté il y a 18 mois n’apporte pas la même sensation !
Tu trimes pour un plaisir depuis longtemps consommé. Sans compter que :
- Tu t’es mis en danger, prenant le risque d’un impayé en cas
d’imprévu.
- Tu n’as plus le choix : tu ne peux pas prendre l’initiative de
quitter ton job, de refuser des heures supplémentaires, ou un
énième chantier. Tu dois payer. Tu as abandonné ce libre arbitre
en échange de ce téléviseur écran géant 4K.
Il est primordial de ne plus tomber dans ce piège scélérat des « facilités de
paiement ». Traduis ce terme par « difficulté de vie » !
A partir du moment où un bien t’oblige dans tes choix de vie, il devient
un mal. Ne te laisse plus posséder par les choses.
Si ce n’est pas absolument indispensable à ta vie, ou à ton évolution
professionnelle, n’achète rien qui soit au-dessus de tes moyens.
Et même si tu en as les moyens, réfléchis bien à ce que tu pourrais faire
d’autre de plus judicieux de cet argent.
N’achète plus sur un coup de tête : tous tes achats un peu coûteux doivent
avoir été prévus et réfléchis. Si ce n’est pas sur ta liste, c’est que tu n’en as
pas besoin.

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Même si tu tombes sur une affaire incroyable, un nouveau produit
révolutionnaire : offre-toi le temps d’y réfléchir. Attends le lendemain,
voire quelques jours, avant de cliquer sur le bouton « Acheter » du site e-
commerce.
Vas-tu vraiment l’exploiter ? En as-tu réellement tant besoin, ou même
envie, que ça ?

PRENDS LA MESURE DES NORMALITÉS


Il en va de même pour des achats de la vie quotidienne. Les industriels ont
fabriqué de toutes pièces de nouveaux besoins.
Pour ne pas m’étaler outre-mesure, je vais citer seulement deux exemples.

LES LINGETTES NETTOYANTES


Elles se sont multipliées dans une maison. Démaquillante. Nettoyante. Sol.
Désinfectante. Bébé. Antipoussière.
OK, elles facilitent un peu la vie. Mais cet apport est vraiment léger si l’on
y réfléchit un peu. Prenons la dernière, la lingette antipoussière. Avant,
nous avions un chiffon. Il nous durait sur des années. Quand il était sale, il
se retrouvait simplement à laver avec le reste du linge.
Même si je prends la Rolls Royce des chiffons, celui en microfibres, il
coûte moins d’un euro. Il est pratiquement inusable et très efficace pour
nettoyer un meuble. Si j’en ai, disons, cinq, j’ai de quoi faire une rotation
pour avoir toujours des chiffons propres.
Soit un budget de 5 euros, pour plusieurs années.
Pourtant, nombre d’entre nous achètent des lingettes antipoussière. Cela
coûte, en moyenne, 5 euros les 12 lingettes. En général, on en utilise
plusieurs quand on fait la poussière sur plusieurs meubles. Mais, soyons
économes et comptons que nous en utilisons 3 par semaine.
Cela fait un budget de lingettes dépoussiérantes de 65 euros par an (+
l’empreinte écologique !).
Je ne veux pas avoir l’air d’être radin, mais si je cumule les différentes
sortes de lingettes, je me dis que ces dépenses seraient certainement mieux
employées ailleurs.

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LES DOSETTES DE CAFÉ
Il y a une époque où je jurais ne pas être capable de me passer de ces
fameuses dosettes. Je faisais le précieux en rigolant quand un très bon ami
me proposait du café soluble.
- « Mais comment fais-tu pour boire ça ? »
Non, moi il me fallait obligatoirement mon café en dosettes Senseo. Et
encore, je n’étais pas du camp des adorateurs des dosettes Nespresso ! Là,
c’était la classe au-dessus.
Bien sûr, je savais qu’il y avait un coût à ce café, mais bon, ça va, ce n’est
pas pour quelques euros de café… Toujours la même réflexion : « Après
tout, je travaille dur, je peux bien me payer un café, non ? »
Faisons un petit calcul. Je travaillais beaucoup et buvais, en moyenne, cinq
cafés par jour. Mon épouse en buvait trois. Une dosette Senseo coûte 0,17
euros. Soit un budget annuel Senseo (hors cafetière – qu’il fallait
renouveler souvent car très sensible aux pannes -, sucre et eau).
Cela monte mon budget annuel, seulement pour nous deux et non pour les
cafés des invités, etc. à plus de 495 euros par an ! Pour des Nespresso,
c’est pratiquement le double…
Pourtant, que m’apportait réellement de plus ce café ? Ce que l’on
apprécie surtout, c’est le geste, et le goût auquel notre cerveau est
accoutumé.
Aujourd’hui, je bois du café soluble ! Du Nescafé Classic, j’en trouve dans
un peu tous les pays du monde. Le pot de 200 grammes vaut moins de
5 euros en France et permet de servir 100 tasses.
Budget annuel : 146 euros ! Soit, 3,4 fois moins que les Senseo, et plus de
6 fois moins que des Nespresso…
Et je peux te promettre que j’apprécie tout autant de boire mon café
qu’avant, que je le trouve suffisamment à mon goût.
D’ailleurs, comme je contrôle mieux mes dépenses, je suis moins stressé,
je travaille moins, je bois moins de café (3 quotidiens au lieu de 5) et j’en
apprécie plus les pauses.

36
Ce qui est drôle, c’est que l’ami en question, au début de cet exemple,
achète aujourd’hui des dosettes, alors que nous sommes ravis de pouvoir
retrouver notre café soluble un peu partout sur le globe !

DES DÉPENSES NOCIVES POUR TOI


Comprends-tu le point que j’essaie de soulever ici ? Il ne s’agit pas de
radinisme, ni de simples détails. Nous avons, chaque jour des tas de
dépenses qui sont automatiques, conditionnées.
Le journal. Les cigarettes. Le café au bar. Le pastis au bistrot. Le vin à
table. Le magazine télé ou potins. L’eau minérale. Les sodas. Les plats
préparés. Le Nutella. Les bouquets de chaines TV. Etc. Etc.
Note d’ailleurs que nombre de ces accoutumances sont nocives pour ta
santé. Et, quand tu les mets bout-à-bout, elles représentent un montant
énorme de tes dépenses. Tu penses te faire plaisir, pour te remettre de
journées difficiles quand tu les consomme… Alors que tes journées sont
plus difficiles parce que tu les consommes. Combien de jours dans
l’année vas-tu devoir aller bosser pour te les payer ?
Se rajoutent ensuite cette paire de jeans très tendance ; le petit haut qui t’a
fait de l’œil dans la vitrine chez Zara ; cette énième paire de chaussures, ce
jeu vidéo auquel tu n’as joué que le jour où tu l’as acheté ; ce coffret de
films collector que tu as rangé dans un meuble…
Cumulé à tes achats plus importants, à tes crédits, c’est toi qui construis
les chaines de ton quotidien.

LE MINIMALISME POUR REPRENDRE LE CONTRÔLE


Plutôt que de remplir ton espace personnel de choses inutiles,
désencombre ton intérieur. Ce faisant, tu retrouveras ton individualité.
Cela a des vertus très étonnantes pour ton bien-être et tes capacités
créatives.
Ne te laisse plus manipuler par la publicité, tu dois être la seule personne
qui décide de tes besoins. Pourquoi aurais-tu besoin d’une perceuse
électrique ? Pour les trois trous que tu fais une fois par an ? Quand ce sera
le cas, demande à un ami, un parent, un voisin de te prêter la sienne ! Ou
bien, loue-la sur zilok.com ou allovoisins.com.

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Fais le tour de tes armoires et mets tout ce que tu ne portes presque jamais,
ou n’utilises presque jamais, dans des cartons.
Vends tout cela sur Internet (Ebay, Rakuten, Leboncoin) ! Ça te fera de
l’argent, en plus de te faire de la place.
Avec tout cela, tu pourras peut-être solder un petit crédit et/ou t’offrir
quelque chose de vraiment utile pour atteindre tes objectifs, ou simplement
te rendre heureux.
Vends les meubles sans fonction une fois vidés. Ces étagères qui étaient
chargées de bibelots emplissent inutilement ton salon désormais.
Et puis, qui sait ? Peut-être te rendras-tu compte que, finalement, une fois
ton intérieur décongestionné, tu n’as pas besoin d’un appartement aussi
grand !
Par ricochet, tu reprendras le contrôle, non seulement, de tes dépenses,
mais aussi de différentes facettes de ta vie.

LE CRÉDIT EST TON ENNEMI


S’il est un point essentiel que je voudrais que tu inscrives en gras, c’est
que tu ne dois plus jamais acheter quoi que ce soit à crédit qui ne soit
un actif, un investissement.
La seule exception discutable est celle de ton logement personnel. On peut,
en effet, considérer qu’il s’agit d’un actif dans certains cas, contrairement
à ce qu’affirme Robert Kiyosaki (entrepreneur et auteur du livre « Père
Riche, Père Pauvre »). D’autant plus si :
- tu économises par rapport à des loyers que tu aurais payés ;
- tu as choisi un logement qui ne continuera pas à te coûter des
fortunes en charges quand le crédit sera terminé ;
- tu n’as pas pris un crédit sur 30 ans (alors que cela peut être
conseillé si c’est un investissement immobilier et que tu entres
les intérêts dans tes frais) ;
- tu loues quelquefois ton logement principal sur Airbnb…
Tu peux considérer également comme un actif un outil de travail
réellement nécessaire à ton développement, comme un ordinateur. Pour
celui-ci, un paiement en 4 fois sans frais, voire un paiement en 10 fois avec
un taux avantageux sont acceptables… Seulement si tu exploites

38
réellement le-dit outil dès son achat !
Si tu l’utiliseras « plus tard », tu viens, encore une fois, de faire une
dépense irréfléchie et inutile.
C’est pourquoi tu dois toujours te donner le temps de la réflexion et être
certain que ton achat répond à un besoin mûri, non à une incitation
commerciale.
Pour résumer :
Ne pas faiblir quand tu as envie de quelque chose dont tu n’as pas le
besoin profond, ni les moyens demande du courage. Ne cède pas aux
tentations de l’acheter.
Considère le crédit (hors investissement) comme une prison. Ne t’y
enferme pas. Libère-toi des dépenses totalement inutiles. Evite tous ces
achats conditionnés qui sont nocifs pour ton corps et ton esprit. A moins
que tu n’aies aucun problème d’argent, ne te laisse pas, non plus, piéger
par tous ces produits pour te « faciliter » la vie (dosettes, lingettes,
portions individuelles, fruits tranchés…).
Ne laisse pas les choses te posséder.

39
–5–
AIME TON TRAVAIL, SANS QU’IL NE DICTE TA VIE

40
Avec une moyenne de 8 heures de sommeil par nuit, nous dormons 2920
heures par an.
Dans une année, il y a 8760 heures. Il reste donc 5840 heures éveillé.
Selon les chiffres de l’OCDE pour 2017, en moyenne, un travailleur
bosse :
- En France : 1514 heures par an ;
- En Belgique : 1546 heures par an ;
- En Suisse : 1570 heures par an ;
- Au Canada : 1695 heures par an.
A savoir que l’on est tout de même privilégiés puisque, si l’on prend la
moyenne des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de
développement économiques), celle-ci est de 1759 heures, donc bien plus
que celle des pays cités ici.
Mais, à ces heures de boulot, s’ajoute le trajet pour s’y rendre. Les français
passent, en moyenne, 64 minutes par jour pour se rendre au boulot. Sur 5
jours par semaine, cela fait plus de 277 heures par an.
En france, cela fait un total de 1791 heures.
La durée de trajet moyen pour les canadiens, est de seulement 26,2
minutes par jour, selon Statistiques Canada. Le total ici est donc de 1810
heures environ.
Du coup, on n’est pas si loin en termes d’heures consacrées au travail.
Près d’un tiers de notre vie consciente tout au long de l’année.
Sans parler de tous ceux qui ont des horaires de dingues et connaissent peu
de vacances, comme beaucoup d’entrepreneurs. Là, on peut facilement
monter à plus de la moitié de ses heures pour bosser, bosser, et bosser
encore…
Ajoutons à cela que nous passons, en France, 1h22 par jour, en moyenne
sur les réseaux sociaux en janvier 2018 (étude Hootsuite-We Are Social).
Hop, 499 heures de l’année englouties.
On continue ? L’Insee indique que, en 2017, les français passent en

41
moyenne 3h47 par jour devant la télé. Près de 1381 heures.
Toujours selon l’Insee (en 2016), une femme passe en moyenne 3h26 par
jours aux tâches domestiques : ménage, courses, enfants, bricolage…
Contre 2 heures pour les hommes. En moyenne globale, cela donne tout de
même plus de 991 heures par an…
Selon la World Toilet Organisation, nous sommes, en moyenne, au petit
coin plus de 104 heures par an.
72 heures par an dans des files d’attente.
On va s’arrêter là, car il ne te reste déjà plus qu’à peine un peu plus de
1000 heures dans l’année, moins de 42 jours, où tu es libre de ton
temps… Si je retire aussi les heures passées en attente au téléphone, à se
raser, à être malade, se laver, s’habiller, attendre son bus ou son train… on
va vite déprimer !
Mon but est simplement de souligner qu’une grande partie de ta vie
s’écoule sans que tu n’aies de prise sur le temps. Une énorme part de celle-
ci est composée de ton temps de travail.
Si tu n’aimes pas ton travail, comment peux-tu aimer vivre ? Combien
d’années tiendras-tu avant de péter les plombs, de partir en dépression ?
D’en vouloir au monde entier, à toi-même, à tes proches ?
Combien de couples et de familles sont-elles détruites parce que, en
réalité, l’un des deux va chercher à combler la vacuité de son quotidien,
sans s’attaquer au réel problème : son job.
Parce qu’il – ou elle – croit qu’elle n’a pas le choix. Il est tellement
difficile de trouver du travail de nos jours. Il faut bien accepter et, encore
une fois, courber l’échine…
Il est absolument primordial que tu apprécies ton travail.

EVALUE TON TRAVAIL


Il ne s’agit pas obligatoirement d’être chef d’entreprise, ou chirurgien, ou
n’importe quel job imposé. Les journées peuvent être dures. Le travail peut
être considéré ingrat pour d’autres. Il n’est pas obligé de changer le
monde.

42
Il s’agit de faire un bilan honnête et régulier :
- Es-tu en accord avec ce travail qui occupe une grande partie de ta
vie ?
- Tous les jours ne sont pas roses, mais es-tu plutôt satisfait des
heures que tu y consacres, en règle générale ?
- Te sens-tu plutôt à l’aise, valorisé par tes actions ?
- Apprécies-tu le temps passé avec tes collègues s’il y a lieu ?
- Est-ce que ta progression dans l’entreprise correspond plus ou
moins à ce que tu cibles ?
- Est-ce que tu t’imagines, sans déprimer, être encore dans cette
société dans 5 ans ?
Si ton bilan est négatif, il est temps pour toi de te construire d’autres
opportunités. Je ne te dis pas d’abandonner ton boulot du jour au
lendemain. Je te dis que tu dois mettre en place un plan pour en sortir.
Comme dans le précepte japonais de l’Ikigai : tu dois trouver une activité
qui te donne une raison de te lever le matin, que tu es heureux(se) de faire.

AIMER UN JOB QUE TU N’AIMES PAS


Cela ne veut pas dire que ton travail est forcément ta passion.
Et d’ailleurs, cela ne signifie pas non plus que tu dois refuser de bosser si
tu n’aimes pas trop le travail qui t’est proposé.
Tu as besoin d’argent pour vivre ! Ceux qui te disent de quitter
immédiatement ton boulot que tu n’aimes pas n’ont certainement pas des
factures en retard qui les attendent sur la table du salon…
Mais ce job inapprécié ne doit être que temporaire, une étape. Tu as besoin
d’argent pour investir ? Tu as besoin de temps pour apprendre ?
Ce peut être une étape difficile, mais qui te mène vers tes objectifs.
Apprends à prendre plaisir de cela.
Remercie ton manager insupportable ! Souris de ce client impoli.
Congratule ton corps fatigué.
Mais sans jamais te résigner. Tout cela doit faire partie d’un plan vers tes
objectifs. Ne perds jamais ces derniers de vue. Ton quotidien non voulu ne
doit jamais prendre leur place.

43
Apprends. Economise. Bosse en-dehors de ton temps de travail. Construis
ce pourquoi tu es né. Avance un peu chaque jour. TOUJOURS.
Ne te plains pas de ton boulot, ce ne serait que de l’énergie et du temps
perdu.
Les britaniques, qui se plaignent certainement moins que les français,
passent tout de même 8 minutes par jour à se plaindre (étude Hilary
Stores) ! Soit pas loin de 49 heures par an…
Ces heures seront mieux employées à construire ton avenir, celui qui fera
que ton boulot sera ta passion.
Si ce n’est pas aujourd’hui, prépare cela pour demain. Fais tous les
efforts nécessaires pour que ton travail, s’il ne l’est déjà, soit plus
majoritairement un plaisir qu’une corvée. Ne te résigne pas à sacrifier
cette part immense de ta vie pour quelque chose qui ne t’apporte pas de
satisfaction. Ton travail doit soit être partie intégrante de ton rêve, soit te
permettre concrètement de l’atteindre.

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–6–
CONSTRUIS TON PROJET DE VIE

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QUE VEUX-TU RÉELLEMENT ACCOMPLIR ?
Cela rejoint un peu ce que je viens de te présenter sur le travail. Mais la vie
ne se résume pas à son activité professionnelle, comme malheureusement
on nous laisse à le penser dans nos sociétés forgées par la révolution
industrielle.
Quel est ton rêve le plus grand ?
Tant pis si c’est fou, ou si tout le monde te dit que tu ne peux pas, que ce
n’est pas pour toi. Tout ce qui compte est que ça dépende de toi.
Ce rêve ne peut être passif. Si tu dis, par exemple :
- « Je voudrais gagner au loto ! »
Tu pourrais jouer deux fois par semaine, tu n’aurais tout de même qu’une
chance sur 19 millions de gagner le gros lot.
Non. Ce rêve doit être actionnable, même s’il est dingue. Il peut d’ailleurs
être modeste pour d’autres. Ce qu’il compte est qu’il te rende
profondément heureux, et qu’il soit le plus haut que tu veuilles viser.
Prenons un exemple. Admettons que tu veuilles devenir maire de ton
village. Certains prêcheurs de développement personnel te diraient que tu
dois cibler bien plus haut, d’être président de la République, ou Premier
ministre.
Mais si tu veux être maire car tu rêves de prendre soin de ta commune,
d’en faire un hâvre qui prend soin de ses administrés, que ce n’est pas le
pouvoir politique qui te guide ? Si tu ne veux absolument pas aller au-delà
de ça, que tu as horreur de la politique politicienne, il n’y aucune raison de
« cibler plus haut ».
Qui sait ? Peut-être sera-ce un nouveau rêve quand tu auras accompli le
premier ?
En attendant, seules comptent tes réelles envies.
Prends le temps qu’il faut pour visualiser ton rêve. Saisis-en tous les
détails. Note sur une feuille, ou une application tout ce qui le compose.
Comment il fonctionne. Rêve fort. Prends soin des détails dans ta

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description. Il ne doit pas être vague.
S’il est une question d’argent : « Être riche » ne veut rien dire ! Inscris une
somme, et ce que tu exerces comme activité(s) pour la réunir.
Tu n’es pas obligé de définir ce rêve dans l’heure. Il peut te prendre
plusieurs jours, plusieurs semaines. Il peut nécessiter que tu te renseignes
sur Internet pour le construire. Recoupe toujours tes informations et
assure-toi de leur fiabilité dans ce cas-là. Recherche aussi ses mauvais
côtés, ses désillusions. Construis ce rêve comme un architecte de ton
destin. Cherche les failles, prends compte du terrain, du travail nécessaire,
des investissements, mais vise à construire quelque chose qui correspond à
ta vision.
Quand tu es sûr(e) de toi, que cet objectif est celui qui peut conduire ta vie
dans la bonne direction, fixe-toi ce projet comme une évidence.
Divise-le ensuite en plus petites étapes. Qu’est-ce qui peut te mener de ce
que tu es, ce que tu as, aujourd’hui, à cette personne que tu veux être ?
Réfléchis à toutes ces situations intermédiaires qui permettent d’atteindre
ce rêve. Note-les avec le plus de précisions possibles.
Quand c’est fait, divise encore chacune de ces étapes pour les rendre
encore plus accessibles. S’il y avait dix stations d’aujourd’hui à ton rêve,
divise encore chaque objectif par cinq, voire dix !
Ainsi, chaque pas doit être le plus accessible possible.
Autant devenir une chanteuse à succès, vendant 100 000 albums, peut
sembler impossible en partant de rien. Mais si tu divises en toutes petites
étapes :
- Prendre des cours de chant.
- M’améliorer à la guitare.
- Organiser une représentation auprès de mes proches.
- Tenir compte des critiques pour optimiser mon répertoire.
- Corriger mes défauts avec l’aide d’un prof.
- Trouver mon style, mon « plus produit ».
- Proposer ma prestation dans les bars de ma ville.
- Etc.
Cela devient, tout de suite, bien plus réalisable. Finalement, accessible.

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Un élément essentiel est que chaque marche soit une satisfaction.
Admettons que tu doives t’arrêter à mi-chemin pendant plus ou moins
longtemps, du haut de cette marche, tu dois apprécier le chemin parcouru.
Tu seras déjà fier (ou fière) de ce que tu as obtenu.
Mais, tant que tu n’es pas comblé(e), continue d’avancer, au rythme qui te
convient. Si le moment présent n’est pas heureux, accélère la marche !
Tu peux aussi corriger tes ambitions si elles ont changé et qu’elles ne
correspondent plus à ce que tu veux profondément. Mais cela doit provenir
d’un changement d’objectif, pour ton bonheur, jamais d’un abandon.
Pour résumer :
Définis avec précision ton rêve, ton objectif le plus haut, même s’il
semble fou. Divise en dizaines, voire centaines d’étapes. Elles doivent
être les plus petites possibles, pour être à une portée très réalisable de
celle précédente. La prochaine marche te mènera vers ce que tu veux, un
pas après l’autre.

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–7–
NE PERDS JAMAIS TES RÊVES DE VUE

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Comme nous venons de le voir, tu dois avoir un objectif à atteindre. Mais
il ne s’agit pas de faire comme avec tes bonnes résolutions de début
d’année.
Il s’agit d’un vrai projet de vie. Tu ne dois jamais le perdre de vue.
N’oublie jamais tes priorités.
Concernant ce rêve, n’hésite pas à l’inscrire sur une feuille de papier que
tu ranges dans ton portefeuille. Tu dois toujours l’avoir sur toi.
Mieux : imprime une liste à cocher. En tout dernier, ce rêve ultime. Avant,
toutes les étapes résumées que tu as développées juste avant. Ainsi, tu
pourras la consulter régulièrement et cocher avec fierté chaque marche
gravie.
Tu changeras certainement certaines étapes sur le parcours. Par
l’expérience, tu corrigeras des éléments que tu avais imaginés au tout
début. Il ne s’agit pas de rester figé dans de mauvaises solutions mais bien
de faire évoluer ton plan en même temps que tu évolues toi-même. Mais,
dans ce cas, imprime tout de même toutes les étapes passées et cochées,
ainsi tu n’oublieras pas d’où tu viens.

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VISUALISE TES RÊVES
Résultant de cet objectif, ou en plus de celui-ci, tu as des désirs que tu
veux assouvir :
- Un voyage autour du monde ?
- Une belle voiture ?
- Une grande maison ?
- Un bateau ?
- Une passion à réaliser ?
Trouve, sur Internet, des photos illustrant parfaitement ces désirs. Réalises-
en un pêle-mêle.
Imprime-le, ou commande un grand poster sur un site spécialisé en ligne
pour l’accrocher dans ta chambre, devant ton lit.
Fais-en aussi une version pour afficher en fond d’écran de ton ordinateur.
Bref : fais en sorte de te rappeler toujours ce que tu vas obtenir. De
l’imprégner jusque dans ton subconscient. Imagine-toi régulièrement ayant
tout cela, faisant ce que tu rêves de faire.
Pense aussi toujours positivement.
Ce n’est pas « si je l’ai un jour », c’est « quand je l’aurai » !

UNE BUCKET-LIST POUR LES AUTRES BONHEURS DE LA VIE


A côté de cela, tu peux aussi réaliser ce que l’on appelle une bucket list,
une liste de rêves.
Tu as peut-être entendu parler de ce concept. Il s’agit de toutes les choses
que tu veux faire avant de mourir.
Cela semble un peu naïf, mais c’est un outil pour comprendre ce qui
importe pour toi dans la vie.
C’est un rappel de ne pas oublier tes rêves, même les petits.
Cette liste n’est pas figée dans le temps. Tu peux l’adapter au fur et à

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mesure de tes expériences. Certaines choses que tu as envie de faire
aujourd’hui, te brancheront peut-être moins dans quelques années.
Ton caractère pourra changer. Ton vécu te fera relativiser certains désirs.
Le principal n’est pas là.
Le principal c’est de garder un peu de place pour du futile, pour laisser
sortir l’enfant qui rit encore en toi. Celui qui veut s’émerveiller devant un
décor de carte postale, même s’il est une image d’Epinal. Celui qui veut se
pousser au défi, qui veut s’amuser.
Oui, tu peux mettre des envies légères, voire enfantines, sur ta Bucket
List ! Elle n’est pas faite pour afficher des désirs forcément nobles. Ce
n’est pas un objet public.
Le principal, c’est aussi de ne pas t’oublier, ne pas te laisser entrainer par
le quotidien. Tu te rendrais compte que plus tard, c’est parfois trop tard.
Tu l’as compris, il est important de ne jamais perdre tes rêves de vue.
Garde toujours sur toi l’engagement de réaliser ton rêve. Réalise un
tableau de visualisation et établis ta Bucket List. Il ne s’agit pas de
standardiser tes rêves, il s’agit de les garder toujours en vie, pour qu’ils
deviennent réels.

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–8–
EVITE LES MODES ET LES COLLECTIONS

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Je vais me faire engueuler par des amis, car nombre d’entre eux sont des
collectionneurs. As-tu d’ailleurs remarqué comme il y a en de plus en
plus ?
L’un collectionne les jouets Lego®, l’autre les bandes dessinées, l’autre
encore les figurines Funko Pop®, les jeux vidéo anciens, les paires de
lunettes, ou encore de classiques numismates ou philatélistes…
Je ne critique pas, j’étais moi-même à tendance collectionneur, mais je
refoule cette tendance. Mon fils également est un collectionneur contenu.
Il aimerait bien collectionner les figurines Amiibo®, mais il a conscience
que, quand on commence, il est difficile de s’arrêter et ça finit par être
n’importe quoi !
Heureusement, nous sommes nomades digitaux : voyager avec 176
figurines dans les valises, et toutes celles à paraitre chaque mois, ce serait
un peu difficile !

LE PIRE : LES COLLECTIONS COMMERCIALES


Même si la collectionite peut commencer avec des collections gratuites,
celui qui collectionne les coquillages décide des pièces à ajouter à sa
collection. Si l’on est amateur d’objets et œuvres de l’Art Nouveau, les
éléments de sa collection sont peut-être chers, mais on choisit les pièces à
acquérir. C’est après leur existence qu’elles deviennent recherchées et
collectionnées.
Depuis (à mon sens, mais je peux me tromper) les autocollants Panini à
collectionner, la décision a changé de mains.
Les industriels prennent leurs publics au piège de la collection dès le plus
jeune âge. Quel meilleur moyen pour s’assurer une rente que de sortir des
produits numérotés dont il faut posséder chaque exemplaire ?
De fait, enfants, nous avons presque tous été collectionneurs. Mais ceux
qui continuent à l’être une fois adultes, notamment d’objets liés à
l’enfance, sont de plus en plus nombreux.
Les techniques utilisées pour vendre des produits à collectionner ne sont
pas anodines. C’est sur des ressorts psychologiques de manque que

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s’appuie souvent le marketing.

LA COLLECTION À L’OUTRANCE
Il ne sort plus une grosse nouveauté en jeu vidéo sans qu’une version
« collector » ne soit proposée. Leur coût élevé n’est évidemment pas
destiné aux enfants !
Un ami me parlait dernièrement d’une personne qui se plaignait d’avoir du
mal à boucler ses fins de mois, qu’elle ne pouvait pas s’en sortir… Alors
qu’elle brandissait ailleurs fièrement sa dernière acquisition du jeu « Red
Dead Redemption 2 » en collector box à 200 euros !
Quand un comic book, un album musical, un film en Blu-Ray, sort en 3
versions différentes, souvent changeantes seulement par le design de la
jaquette, et qu’une personne va acheter chaque déclinaison pour sa
collection, je me demande où est la raison ?

COLLECTIONNER PEUT TE RENDRE HEUREUX


Attention pourtant : beaucoup de collectionneurs sont heureux et fiers de
leur collection.
Je ne critique pas le fait de collectionner, même si ça peut devenir
maladif : nombreux sont les collectionneurs qui s’endettent pour leur
collection.
Mais on ne peut être un Esprit Libre si on est un collectionneur invétéré,
car c’est une dépendance. Tu te laisses langoureusement manipuler.
Si tu as besoin d’investir pour ton apprentissage et que tu ne peux pas
parce que sortent six nouvelles figurines à 12,99 euros ce mois-ci…
Si tu n’as pas le choix que de garder ton grand appartement où tu te sens
mal, dans une ville qui ne t’apporte rien, parce que tu as huit meubles à
étagères emplis de poupées en porcelaine…
Tu comprends que, encore une fois, tu appartiens à ces choses plutôt que le

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contraire. Elles dictent ta vie. Tu prends des décisions qui vont changer ta
destinée par rapport à des bouts de plastique.

NE SUCCOMBE PAS À LA MODE


Dans le même esprit, que des magazines ou des gens « bien-pensants »
puissent t’imposer ce que tu dois porter, est-ce bien sérieux ?
Est-on vraiment libre si on se laisse contrôler jusqu’au choix de ses
vêtements ?
Si tu te refuses de porter une robe parce qu’elle est de la collection de l’été
dernier, que tu dois forcément en acheter de nouvelles, je ne suis pas
certain que l’on puisse parler d’une profonde liberté.
Bien sûr, si c’est lié à ton job, c’est différent. Si tu dois, toi-même, jouer le
jeu de la mode parce que tu bosses dans un univers qui y est lié.
Mais, en règle générale, un Esprit Libre ne se laisse pas imposer le
vêtement qu’il endosse.
Il ne s’agit pas de ne pas prendre soin de son apparence, mais de ne pas
tomber dans le jeu des modes saisonnières et des diktats du style.
Modes et collections sont donc des pièges qu’évitera un Esprit Libre,
pour ne pas se laisser dicter ce qu’il doit acheter, ni comment il doit se
vêtir ou paraitre.

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–9–
DÉFAIS-TOI DE TES CROYANCES LIMITANTES

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Napoleon Hill, à qui l’on doit le célèbre ouvrage « Réfléchissez et devenez
riche » disait :
- « Tout ce que l’esprit peut concevoir et croire, il peut le
concrétiser ».
C’est évidemment vrai pour son contraire : si tu penses ne pas être capable
de quelque chose, tu n’en seras pas capable. C’est aussi simple que ça.
Si tu es persuadé que tu n’es pas doué, n’es pas destiné à quelque chose,
n’as pas de chance ou que ce n’est tout simplement pas pour toi, ton
cerveau sera attentif à toutes les preuves qui le confirment.
Cela demande un véritable travail sur soi que de changer d’attitude. Et ça
va bien plus loin que de se dire simplement : « je vais essayer… ».

N’ESSAIE PAS, FAIS


Rien n’est totalement inné. Pour certains, c’est plus facile, certes. Pour
d’autres, c’est bien plus difficile. Il y a une question de capacités
intellectuelles, ou de talent, effectivement. Mais il y a plus encore une
question d’éducation, de chemin de vie.
Rien n’est impossible pour celui qui est persuadé de réussir.

CHANGER DE SCHÉMA DE PENSÉE


On a beau dire qu’il ne faut plus écouter cette petite voix qui te dit que tu
vas échouer, que tu ne peux pas, c’est plus facile à dire qu’à faire.
Une des solutions pour y parvenir : faire semblant !
Cela semble contre-productif, pourtant ça marche. A force d’agir « comme
si », tu finiras par convaincre ton cerveau qui changera de modèle.
Les américains disent : « fake it till you make it! »
On traduit cela dans un français étrange : « faux-le jusqu’à ce que tu le
fasses ! »
Qu’est-ce que ça signifie ? C’est très simple : imite ceux qui ont confiance
en eux, un état d’esprit optimiste, et feint d’avoir les compétences : tu

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finiras par les obtenir réellement.
C’est comme dans un autre concept que je défends et qui me tient à cœur :
le Cercle Fructueux®. Tu voudrais réussir dans un métier, une activité ?
Ne te dis pas que tu n’as pas le niveau. Ne te cache pas derrière ton
absence de hautes études, qu’il est trop tard ou trop tôt. Apprends déjà les
bases et lance-toi (sauf si tu veux être chirurgien ou pilote de ligne
évidemment !) !
Au départ, concentre-toi sur des projets simples, spécialise-toi dans le petit
segment d’activité que tu as bien appris. Mais tu seras d’ores et déjà « de
la partie ». Tu seras comme un apprenti qui apprend sur le tas. Plus moyen
de procrastiner !
Chaque jour, tu évolueras dans la peau de la personne que tu veux devenir.

FAIRE, QUITTE À FAIRE SEMBLANT


Bien sûr, les doutes t’assailleront ! Au début, principalement, puis dans
chaque difficulté. Là aussi, joue un rôle, même si tu es ton seul spectateur.
Tony Robbins explique combien la position de ton corps fait toute la
différence. Il répète cette notion depuis de nombreuses années et celle-ci
est confirmée par des études d’Harvard, de l’Université de l’Oregon ainsi
que de celle du Texas.
Ces études démontrent que les leaders partagent un même mindset, certes,
mais aussi des niveaux similaires de certaines hormones.
Particulièrement, les niveaux de testostérones sont plus élevés (tant chez
les hommes que chez les femmes) pour les leaders. Et, comme par hasard,
un haut niveau de testostérone augmente la sensation de confiance en soi.
Mais aussi, le niveau de cortisol de ces leaders est plus bas que la normale.
Sachant que de bas niveaux de cette hormone réduit l’anxiété et améliore
la gestion du stress.
Arrivé là, tu pourrais me dire que, donc, certains sont avantagés par la
nature ! Certainement que tes niveaux d’hormones du stress sont plus
hauts, ceux de la confiance en soi plus bas.
En réalité, cela se contrôle. Tu peux même inverser la tendance en
seulement 2 minutes… en changeant de position !

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C’est prouvé scientifiquement. Je te joins même ici des illustrations de ces
études.
En prenant une pause « confiante », ton cerveau suivra la tendance
indiquée par ton corps.

Juste en restant 2 minutes, avec une pause « à la superman », le torse


bombé et les mains sur les hanches, tu constateras une augmentation de ta
confiance en toi !

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Alors, ce n’est pas magique. Tu ne vas pas changer tous tes ressentis avec
cela. Mais en généralisant cette pratique dans ta vie, cela pourrait faire
grandement évoluer ton conditionnement.
Visualise des gens que tu admires, des acteurs, des leaders. Imite leurs
postures. Leurs attitudes. Quand tu doutes, mets-toi dans leurs chaussures,
comme un jeu.

LE POUVOIR DE LA VISUALISATION
Dans la suite logique du tableau de visualisation, tu peux réaliser des
séances de visualisation qui vont t’aider à atteindre tes objectifs et à
dépasser tes freins. Voici en quoi ça consiste.
Assieds-toi de façon à te détendre totalement, comme pour une méditation.
Tu peux même t’allonger si tu préfères. Tu peux laisser une musique
douce, ou bien un son de nature si ça t’aide.
Ferme les yeux et fais un effort d’imagination. Visualise-toi ayant réussi
tes objectifs. Où es-tu ? Que fais-tu ? Comment es-tu habillé ? Avec qui
es-tu ? Que ressens-tu ?
Essais de faire travailler tous tes sens dans ta « visualisation ». Quelles
odeurs ? Qu’entends-tu ? Quelles sensations ?
Cela peut sembler stupide, pourtant cette projection sera facilitée par une
pratique régulière. Et plus tu seras convaincu de ton succès, plus il a de
chances d’arriver.
Ce n’est pas de la sorcellerie ! Si tu convaincs ton cerveau de cette
normalité, il sera à l’affût de tout ce qui peut y aider, au lieu du contraire.
Il sera en état d’aller vers ce modèle.
C’est un peu l’effet de la méthode Coué. A force de te convaincre que tu
peux faire ceci ou cela, que tu es confiant, etc., cela se concrétise bien plus
facilement.
Utilise donc ces différentes méthodes pour te libérer de tes croyances
limitantes. Apprends à ton cerveau à rechercher des éléments qui te
valorisent et te mènent vers l’accomplissement.

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– 10 –
FAIS DE CHAQUE ÉCHEC UN ALLIÉ

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Il vaut mieux que tu le notes en gros tout de suite : tu auras des échecs !
Comme disent beaucoup : « nous ne sommes pas au pays des
Bisounours ! ».
Tu rencontreras des déconvenues. Les choses ne vont pas se passer de
façon idéale et facile. Tu en souffriras profondément parfois.
Pourtant, tu dois apprécier chaque échec ! Attention : je ne dis pas aimer.
Je dis bien apprécier. Tu dois en tirer de la valeur et une expertise.
Tu ne dois pas AIMER l’échec, mais l’apprentissage que tu en tires.
Chaque échec doit être analysé pour comprendre la source de l’échec.
Tu dois ainsi REUSSIR à comprendre les raisons de l’échec.
C’est comme dans le jeu « Le juste prix ». Tu ne peux pas trouver celui-ci
du premier coup. C’est en te trompant que tu t’approches de la bonne
solution, jusqu’à ce que, guidé par tes échecs, tu la trouves.
Le plus important n’est pas l’échec. Ce que tu dois te refuser, ce sont deux
choses :
De n’en tirer aucune expérience.
De réitérer la même erreur.
Tu dois vraiment passer tout le temps qu’il faut pour comprendre les
raisons de l’échec. Ne passe pas simplement à autre chose en te disant
« tant pis. »
Etudie, interroge, calcule, analyse. Ce n’est pas pour trouver des excuses :
faire des erreurs fait partie du processus même si on veut en faire le moins
possible.
Il s’agit d’identifier les contours de cet échec, les failles du projet, pour ne
pas les répéter dans un prochain.
Même, au contraire, parfois un échec bien identifié peut être une
formidable chance. Tu peux trouver une solution inédite, une nouvelle
force, ou une détermination sans faille en réponse à un échec passé.
Comme disait Winston Churchill : « Le succès, c'est se promener d'échecs
en échecs tout en restant motivé. »

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Ou bien encore Lao-Tseu : « L'échec est le fondement de la réussite. »
Rappelle-toi donc de ceci :
La véritable expérience s’apprend par des échecs. Réussir du premier
coup, c’est de la magie ! Chaque échec que tu rencontres doit être une
occasion d’apprendre afin de t’améliorer et ne jamais reproduire les
mêmes erreurs.

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– 11 –
APPRENDS CHAQUE JOUR

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C’est un élément essentiel de l’Esprit Libre : être ouvert et s’emplir !
Le cerveau a cela de magique : plus tu apprends, plus il est capable
d’apprendre plus ! Mais aussi de comprendre et d’analyser.
Apprendre chaque jour ne devrait pas être optionnel. Que ce soit 20
minutes ou plusieurs heures, ce devrait être comme manger, marcher ou se
brosser les dents !
Ceci pour des tas de raisons.

AMÉLIORER TA QUALITÉ DE VIE


Tu vas développer de nouvelles compétences. Celles-ci vont te permettre
de t’améliorer personnellement et professionnellement.
Quel que soit ton secteur d’activité, tes objectifs professionnels, tu ne dois
jamais arrêter d’évoluer. Pas forcément parce que tu veux grimper les
échelons – quoi que –, mais déjà parce que c’est gratifiant que de
s’améliorer. Tu fais un boulot de meilleure qualité, qui te rend fier. Et cela
va rejaillir sur tes collègues, ton équipe, tes clients. Si tu es indépendant, tu
développes ta notoriété, ton chiffre d’affaires…
Enfin, si tu construis ton activité, il est évident que tu dois te former, que
ce soit pour de l’entrepreneuriat en ligne ou « physique ».
Ouvrir, par exemple, une boutique sans rien connaitre – ou à peine – à la
gestion et au marketing, c’est une folie. Même – et surtout – si tu es
passionné par les produits que tu veux vendre. Tu prendras évidemment
moins de risques avec un ecommerce qu’avec un magasin physique, mais
tes chances de succès seront bien minces si tu ne te formes pas
correctement.

RESTER DANS LA COURSE


Tout évolue tellement vite de nos jours !
Tu peux avoir appris à utiliser un logiciel il y a trois ans, et ne plus du tout
le reconnaitre aujourd’hui.
Certaines stratégies de webmarketing étaient très efficaces l’an dernier et

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ne fonctionnent plus vraiment maintenant.
Tout change sans arrêt.
N’en parlons pas pour ceux qui ont appris à développer des logiciels à la
FAC… S’ils sont trop « scolaires » et ne se maintiennent pas
continuellement à jour, une grande partie de leurs connaissances est
obsolète à peine ont-ils terminé leurs études.
Tu dois rester curieux, ne pas rester sur des acquis. Sois assoiffé de savoir
et ouvert d’esprit. Expérimente et mets-toi à l’épreuve.
Non seulement tu resteras dans la course, mais tu seras dans le peleton de
tête.

NE PAS TE FAIRE AVOIR


Quand tu ne connais rien à un sujet, tu es le pigeon parfait ! Que ce soit
face à un garagiste, un réparateur, un entrepreneur de travaux, un vendeur,
un sous-traitant, un supérieur ou un employé…
Alors, je ne te dis pas que tu dois tout savoir, et tout savoir faire, mais
connaitre au moins les bases te permettra plus facilement de repérer les
escrocs, ainsi que d’exposer que tu t’y connais assez pour ne pas qu’on te
prenne pour un gogo.
Cela te permettra aussi de contrôler le travail ou le produit pour lesquels tu
payes, en connaissant les tenants et les aboutissants.
Un réflexe à avoir est de ne pas laisser un « expert » t’endormir avec des
termes techniques pour qu’il puisse « décider pour toi ». Si tu ne
comprends pas quelque chose, ne hoche pas la tête en lui montrant que tu
ne comprends pas tout, mais que « tu lui fais confiance ». Si tu ne sais pas,
demande-lui de t’expliquer et note en résumé ce qu’il te dit en même
temps. Tu pourras ainsi te renseigner pour vérifier la véracité de ce qu’il
t’annonce. De son côté, cet intervenant se dira aussi : « attention à ce que
tu dis et fais, cette personne va se documenter ! ».

T’OFFRIR LE CHOIX
C’est horrible de se dire : « J’en ai marre de ce boulot, mais je ne sais rien
faire d’autre ! »

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Si tu n’aimes pas ce que tu fais, apprends à faire autre chose. Et, ensuite, tu
pourras faire autre chose ! Dans cet ordre-ci car, là aussi, il peut être
inconscient de dire à quelqu’un « quitte ton boulot tout de suite ! »
Il a des responsabilités et, sans les connaissances appropriées, le processus
intelligent pour changer de vie, il risque de se détester – et toi avec ! – de
ce choix précipité.
Je suis partisan du « sacrifice » de son temps pendant quelques mois pour
apprendre, en plus de ses heures de travail, pour préparer sa reconversion,
son changement de vie. J’ai mis le mot sacrifice entre guillemets, car
apprendre peut être difficile quand on y passe de nombreuses heures par
semaine, en supplément d’un quotidien épuisant, mais, au bout du compte,
c’est un temps bien meux employé que d’être devant sa télé ou
passivement sur les réseaux sociaux. Ceci sur bien des points.
Pour d’autres sujets, apprendre t’offre le choix. Si tu ne t’es renseigné que
sur une seule solution, tu penseras obligatoirement qu’elle est la bonne et
tu passeras à côté d’une meilleure opportunité.

AVOIR UN CERVEAU EN PLEINE FORME


Comme je le disais avant, plus tu apprends régulièrement, plus ton cerveau
« se muscle ».
Avec un apprentissage quotidien, tu conserves, remodèle et développe tes
circuits neuronaux, ceci quel que soit ton âge.
Ton esprit emmagasinera plus aisément les informations. Apprendre une
langue étrangère, par exemple, ne te permet pas seulement de savoir parler
celle-ci. Ce travail quotidien entretient ton cerveau. Il sera plus efficace
pour la réflexion et la mémorisation.
Plus encore, cette pratique quotidienne te protègera d’Alzheimer ! Une
étude de Nature Neuroscience a prouvé qu’entretenir tes capacités
intellectuelles de manière régulière et variée permet de maintenir
longtemps tes capacités cognitives, malgré les modifications biochimiques
dûes à l’âge. Ceci grâce à la plasticité neuronale.

PRENDRE DE MEILLEURES DÉCISIONS

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Comme l’on dit, tu pourras prendre plus souvent des décisions « en
connaissance de cause ».
Combien d’opportunités rate-t-on parce que l’on ne s’y connait pas assez ?
Combien de mauvais choix fait-on parce qu’on ne savait pas que…
Evidemment, tu ne peux tout savoir sur tout ! Mais être curieux et
t’imposer un minimum quotidien consacré à apprendre, à tester, à
t’entrainer, à pratiquer, etc. te rendra forcément prêt pour bien plus de
situations de la vie.
Aussi, avant de prendre une décision, tu t’intimeras le réflexe de te
renseigner suffisamment sur le sujet.

RÉDUIRE TON STRESS


Plutôt que de te concentrer sur les tracas quotidiens, mieux vaut avoir des
pensées constructives.
Cela ne veut pas dire « ignorer les problèmes », mais avoir conscience de
ceux-ci et les séparer en trois « piles » :
- Ceux auxquels tu ne peux absolument rien. Ils sont passés et tu
n’as plus de prise sur eux. Ou bien tu n’as aucun contrôle dans
tous les cas. Tu peux réfléchir à comment t’en préserver au
mieux, comment rebondir ou en tirer leçon, mais inutile de te
torturer ! C’est fait, c’est fait ! Si tu peux apprendre des choses
qui t’auraient évité ce problème, go ! Ne culpabilise pas, c’est
inutile et improductif : fais en sorte que ça ne se reproduise pas
si c’est possible.
- Ceux qui sont insignifiants. Ton collègue de boulot qui ne fait
que se plaindre de sa femme. L’interminable heure d’attente
pour ton rendez-vous à la mairie. La réflexion que t’a faite un
automobiliste. Ne ressasse pas : c’est inutile. Envoie tout ça
bouler, crie un bon coup pour vider cette énergie négative et fais
un grand sourire dans le miroir. Tourne-toi ensuite vers quelque
chose de bien plus intéressant.
- Ceux auxquels tu peux quelque chose en t’améliorant. Alors,
ceux-là, tu les prends en bras-le-corps et tu ne les vois plus
comme des fardeaux, mais comme des défis à relever. Des
exemples ?

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Tu t’es planté dans ton projet : tu dois savoir pourquoi.
Ton supérieur est agaçant, voire condescendant,
lorsqu’il t’explique un sujet ? Apprends de façon à en
savoir plus que lui sur le sujet.
Tu as des soucis d’argent ? Apprends comment en
gagner plus, ou économiser plus, ou te désendetter.
Tu es bloqué dans un projet parce que tu as besoin
d’un élément que tu ne sais pas réaliser et que tu ne
peux pas sous-traiter ? Tu sais ce qu’il te reste à faire :
apprendre !
Dans tous les cas, apprendre est une bonne façon de gérer son stress, en
dirigeant son focus sur ta leçon, ta lecture, ta vidéo tuto, plutôt que sur tes
soucis.

AUGMENTER TA CONFIANCE EN TOI


Quand tu apprends à faire quelque chose de nouveau, cela t’emplit d’une
certaine fierté.
Savoir que tu peux maîtriser des choses que tu ne connaissais pas avant te
rend plus sûr de toi. Tu te sens plus à même d’affronter des tâches plus
complexes, de répondre à des situations plus difficiles.
Cette force est un puissant moteur.
Tu vas pouvoir montrer à tata Gertrude qu’elle se trompait : tu en étais
capable ! Et bien plus encore.
Et puis, en fin de compte, c’est surtout toi qu’il fallait convaincre. OUI. Tu
en es capable. Sois la meilleure version de toi !

PRENDRE DU PLAISIR
Merci à Internet : aujourd’hui, apprendre est quand même très
divertissant !
Encore plus si tu peux comprendre l’anglais (ton prochain apprentissage ?)
car il y a énormément de ressources sur le web.
Mais, même en français, tu trouves de passionnantes chaines Youtube, des
sites didactiques, des tutoriaux, des formations, il est impossible de ne pas

70
trouver quelque chose d’intéressant à lire ou à visionner.
Que ce soit des sujets très spécialisés comme le marketing,
l’entrepreneuriat en ligne, le développement personnel, la programmation
informatique ou toutes sortes de cours pour développer son activité
professionnelle.
Mais aussi, de la culture générale et de la science.
Je te conseillerais, par exemple :
- La chaine Youtube Kurzgesagt – in a nutshell (sous-titres en
français disponibles)
- Certaines vidéos Ted proposent des sous-titres en français, mais
pas toutes, malheureusement. C’est l’occasion de mettre des
sous-titres en anglais pour t’exercer !
- Je te conseille aussi vivement la partie éducation de Ted sur
ed.ted.com. Même précision que précédemment, toutes les
vidéos ne proposent pas le sous-titrage en français.
- Tu veux t’initier gratuitement à l’informatique ? Xyoos est à
découvrir.
- Un incroyable site pour participer à des MOOC gratuits de haut
niveau : Fun-Mooc.fr
- Evidemment, aussi, l’excellent OpenClassRooms pour des cours
complets et gratuits (avec option Premium possible).
- C’est la musique qui t’intéresse ? Tu peux apprendre le solfège,
le chant, la musique sur le site Acadezik.com.
- Tu as besoin de cours plus académiques, de la sixième à la
terminale ? Tu peux reprendre tes études gratuitement, de façon
agréable et en ligne sur Afterclasse.fr.
Des sites comme ceux-ci, tu peux encore en trouver des tas sur la toile.
C’est une chance phénoménale que nous offre ici le progrès, ce serait bête
de ne pas en profiter.
Et n’oublions pas, non plus, les milliers de livres auxquels tu as accès
aussi !
Privilégie les livres de non-fiction (pour développer des compétences),
mais n’oublie pas, tout de même, les bons romans et les chefs-d’œuvre de
la littérature.

71
Les œuvres de fiction développent ton imaginaire, ta culture générale, ton
niveau de français, tes capacités cognitives.

AVOIR DE MEILLEURES CONNEXIONS SOCIALES


Parler de la pluie et du beau temps, c’est sympa cinq minutes… Dire du
mal du voisin, ou des Kardashian, c’est limite au niveau intérêt…
Par ta culture, tu développes des conversations plus intéressantes. Tu oses
plus, également, engager un échange.
Tu peux également créer plus facilement des liens professionnels, en
montrant que tu sais de quoi tu parles.
Tu peux partager des passions enrichissantes, t’intégrer à des groupes qui
ont les mêmes objectifs que toi.
Tu améliores ton intégration sociale, réelle comme virtuelle, et développe
ton entourage pour de meilleures opportunités, et de bons moments
partagés.

GAGNER DU POUVOIR
Il ne s’agit pas de « se la raconter », ou de vouloir ridiculiser les autres en
agitant son savoir, mais « la connaissance est le pouvoir » dit l’adage.
Parce que tu sais, tu peux.
Et puis, tu ne te laisses pas dominer par ceux qui savent, ou prétendent
savoir. Tout en restant modeste, tu peux participer, donner ton avis,
défendre tes valeurs sans avoir l’impression de parler « dans le vide ».
Et même quand tu ne sais pas, tu prends, encore une fois, le réflexe de
noter pour pouvoir te renseigner. C’est un bon remède contre le
« bullshit » !
Quand quelqu’un t’arrose de sa science et que tu lui dis : « peut-être, je ne
peux pas te dire, je ne connais pas… Mais c’est intéressant, je vais me
renseigner » tout en notant le sujet, ça refroidit un mythomane !
Tu l’auras compris, il y a des tas de raisons pour apprendre très
régulièrement, même quotidiennement.

72
Un Esprit Libre est un esprit qui s’instruit, qui veut s’améliorer sans
cesse. Chaque jour être une meilleure version de lui-même. Il a compris
que le savoir était le pouvoir, mais aussi une grande satisfaction, le
moyen de pouvoir choisir. Il nourrit son cerveau quotidiennement.

73
– 12 –
ENTOURE-TOI DES BONNES PERSONNES

74
« Vous êtes la moyenne des 5 personnes que vous fréquentez le plus. »
disait l’entrepreneur et coach américain Jim Rohn.
Petit apparté pour dire que cet enseignement est tiré de la « Loi des
Moyennes » qui vient soutenir la Loi numéro 10 de ce manifeste.
En effet, la Loi des Moyennes a été appliquée à l’innovation en 1983 (par
Zenger-Miller Achieve Global Inc.) pour développer le processus Toward
Excellence (Vers l’Excellence), basé sur les leçons de In Search of
Excellence (à la recherche de l’excellence). Ce processus instaurait que,
pour doubler le pourcentage de succès, il fallait doubler le pourcentage
d’échecs ! Pourtant, c’est bien le succès qui était recherché, mais comme
l’innovation est imprévisible, il fallait forcément échouer pour réussir.
Tout cela, comme piqûre de rappel de bien considérer l’échec comme une
voie vers le succès si on en tire leçon.
Mais bref, pour revenir à Jim Rohn, il mettait au défi les gens de vérifier
cela dans leurs situations.
Fais le test toi-même.
Marque, sur une feuille, le prénom de ces 5 personnes avec qui tu passes le
plus de temps. Combien penses-tu qu’ils gagnent par mois ? Ne vas pas
leur demander, estime cela de toi-même, c’est le ressenti qui compte.
Fais une moyenne… Est-ce que cela correspond quelque peu à tes propres
revenus ?
Mais ce constat ne s’arrête évidemment pas ici, tout n’est pas qu’une
question d’argent, bien heureusement… ou malheureusement.
Note aussi, en face de chaque prénom, ce qu’il t’apporte en termes de
motivation, d’inspiration ou, au contraire, de sentiment négatif.
Les gens se réunissent souvent par rapport à une appartenance. Les
notables avec les notables. Les classes moyennes avec les classes
moyennes. Les millionaires avec les millionaires.
Si tous tes amis sont employés en CDI et que tu veux quitter ton boulot
pour devenir entrepreneur, il y a peu de chances qu’ils te boostent. Cela

75
peut arriver, bien sûr, mais si ce n’est pas du bout des lèvres seulement, tu
as des amis précieux, garde-les proches de toi !
Cela ne veut pas dire qu’ils doivent dire « Génial ! » à toutes tes idées, la
critique est fortement bienvenue, si elle est constructive et te permet de
dévoiler des faiblesses dans tes projets.
C’est pour cela qu’il est si important de s’entourer de personnes qui sont
dans la même dynamique que toi. Ils peuvent ainsi te soutenir et te
conseiller.
Une étude du Professeur McClelland à Harvard exposait que notre
entourage détermine à 95 % notre réussite ou notre échec.
95 %. C’est un nombre considérable… Tu dois donc le prendre en
considération !

EVITE LES PERSONNES NÉFASTES


Tu en as peut-être dans tes proches. Dans la liste précédente de prénoms, y
en a-t-il un dont tu as plutôt tendance à marquer des points négatifs, avec
des difficultés pour trouver quoi que ce soit de motivant ou d’enrichissant
dans tes échanges avec cette personne ?
Est-ce qu’elle a tendance à te vider de ta combattivité ? De te rabaisser ?
Si c’est le cas, il serait certainement judicieux de la fréquenter moins !
Je sais, ça semble extrême. Encore plus si c’est un membre de la famille.
Pourtant, son influence peut te mener à l’échec : c’est ton destin qui est en
jeu.
Tu peux aussi tenter de lui expliquer, de lui dire clairement que tu as
besoin « d’ondes positives ». Que tu comptes sur elle pour changer
d’attitude à ton égard. Si rien n’y fait, tu n’auras pas le choix que de garder
quelque peu tes distances.

COMPRENDS QUE SES INTÉRÊTS NE SONT PAS FORCÉMENT LES


TIENS

Si tu demandes conseil auprès de ta famille, de tes amis, il n’est pas certain


que leurs avis ne soient pas biaisés par leurs émotions et leur propre

76
ressenti.
Hors compris leur manque possible de compétence pour évaluer une
situation qu’ils ne connaissent pas, ils peuvent vouloir te protéger en te
faisant « rentrer dans le rang ».
Par exemple, il est plus rassurant pour bien des parents de savoir que leur
fils a un CDI ennuyeux dans une boite près de chez eux, plutôt qu’il
veuille se lancer dans l’entrepreneuriat au Guatémala ! Il est sûr qu’ils vont
trouver toutes les raisons possibles et imaginables pour l’en dissuader.
Quitte à briser ses rêves…
Si tu veux devenir nomade digital(e), tes amis – à qui tu manquerait – te
souligneront peut-être que c’est une mauvaise idée…
Le pire est le parent qui te dirait, en réponse à ton projet :
- « Ce n’est pas pour toi mon/ma pauvre… »
Ou :
- « Tu as toujours été plus manuel(le) qu’intellectuel(le)… »
Ou :
- « Reviens sur terre ! Dans la vie on ne fait pas ce qu’on veut ! »
Celui-là, tu as le droit d’égarer accidentellement son numéro de
téléphone !

CHOISIS-TOI UN ENTOURAGE MOTIVANT


Si tu as des projets de voyage, fréquente des voyageurs. C’est aussi bête
que ça ! Ceci est valable quelles que soient tes ambitions.
Et cela peut s’appliquer aussi dans tes « fréquentations » en ligne. Inscris-
toi à des groupes Facebook qui réunissent des personnes avec des
ambitions proches des tiennes.
Partage tes apprentissages. Discute de tes points de vue. Demande l’avis
des autres. Crée des échanges enrichissants.
Par expérience, je peux affirmer qu’il y a des amitiés virtuelles fortes. Des

77
gens que tu n’as jamais rencontrés et qui vont te soutenir et t’apporter
énormément, et vice-versa. Et, un jour, tu peux provoquer la chance pour
les rencontrer « en vrai ». Encore la magie du web !
Pour résumer :
Un Esprit Libre n’a pas à se forcer à fréquenter des personnes nuisibles
pour son équilibre, des « proches » qui ont une mauvaise influence pour
lui, ou détruisent sa confiance en lui. Il compose son entourage de gens
qui le tirent vers le haut, non sous l’eau.

78
– 13 –
NE LIE PAS TON EXISTENCE À UN LIEU

79
Je ne dis pas cela parce que je suis nomade digital. Un Esprit Libre peut
très bien être sédentaire !
Tu peux – heureusement – aimer un lieu. Tu peux même y vivre toute ta
vie, si tu y trouves ton équilibre et que c’est TON choix.
Le problème est quand le choix n’est pas le tien, mais t’est imposé par
d’autres, ou par l’habitude, parce que tu as toujours vécu là…
Je vois souvent des gens qui s’endettent, se plaignent que leur salaire n’est
pas suffisant pour vivre à Paris... Qu’est-ce qui les oblige à vivre à Paris ?
Ou, au contraire, des gens qui détestent la capitale, mais ils n’ont « pas le
choix » que d’y vivre, car l’entreprise pour laquelle ils travaillent s’y
trouve… Et ils se languissent de la retraite pour enfin vivre « dans le
sud »…
Enfin, il y a tous ceux qui ne trouvent pas de boulot, parce que leurs
compétences ne sont pas recherchées dans leur région.

DÉLIE TRAVAIL ET LIEU


Pour gagner en liberté, tu dois avoir le choix du lieu où tu vis, et donc de la
ville où tu travailles. Même si tu n’as pas l’intention de déménager, tu
dois t’offrir cette liberté. Tu ne sais pas de quoi demain sera fait. Tu peux
rencontrer l’amour de ta vie et vouloir partir avec lui. L’endroit où tu vis
peut devenir insupportable. La boite pour laquelle tu travailles peut fermer.
Ou les règles du pays ne te conviennent tout simplement plus, comme on
le disait en introduction.
Dans certains cas, ton boulot ne te laisse pas le choix. Tu es condamné à
vivre là, car c’est là qu’est ton bureau, ton atelier, ta zone d’action.
Certains peuvent tenter de demander une transformation de leur activité en
télé-travail, mais cela n’est évidemment pas valable pour tous.
Donc, tu as peut-être envie de me répondre :
- « Facile à dire, mais quand ton boulot ne te laisse pas le choix, tu

80
fais comment ? »

OFFRE-TOI LE LUXE DU CHOIX DE TON LIEU DE VIE


Tu as actuellement un job ? Prends ton courage à deux mains pour
apprendre le soir et le week-end et développer tes compétences.
Tu as deux sortes d’objectifs dans cet apprentissage.

APPRENDRE UN MÉTIER RECHERCHÉ PARTOUT


Il y a des boulots qui sont recherchés aux quatre coins de France. Dans le
Top 20 des postes les plus recherchés en 2018 (source Pôle Emploi), il y
en a beaucoup de difficiles et pas toujours payés au juste prix de la sueur.
Mais bon, si tu es cuisinier, chauffeur-livreur, attaché commercial… tu ne
devrais pas avoir trop de mal, d’après l’organisme d’état, pour trouver un
job.
Si tu es plus cigale, j’ai été surpris que, à la dixième place des postes les
plus recherchés (29569 postes en attente de recrutement), il y avait celui
d’artiste de danse, musique et spectacles !
Mais le mieux reste de développer des compétences liées à l’informatique.
Si, par exemple, tu es un bon développeur, tu ne passeras certainement pas
par Pôle Emploi, tellement il y a des demandes. Et, surtout, tu pourrais
pratiquer cette activité de n’importe où : nombreuses sont les boites qui
accepteront de t’embaucher en télétravail.
Si tu veux vivre dans les verts patûrages landais (voire au soleil tahitien),
tu peux tout de même bosser pour une grande boite parisienne !
Viser un travail que tu peux réaliser en ligne est vraiment ce que je te
préconise : pour avoir le choix.

DÉVELOPPER TES COMPÉTENCES POUR ÊTRE WEBENTREPRENEUR


Dans le même esprit, tu peux – même si tu as un job – apprendre le
webmarketing, la prestation de services numériques, le commerce en ligne,
etc.
A moins que ton contrat de travail te l’interdise (clause de non-
concurrence ou de non-cumul), tu pourras même lancer ton activité tout en

81
conservant ton job. Ainsi, tu ne prends aucun risque et tu peux quitter ton
emploi quand ton activité tourne bien, si tu le désires.
Et il y a des tas de compétences que tu peux développer pour travailler sur
le web.
Tu peux te demander pourquoi j’insiste autant sur une activité en ligne
plutôt qu’une entreprise locale ?
Non seulement, tu serais vraiment lié au lieu, mais il y a tellement
d’éléments qui sont contraignants avec une activité classique, et tellement
de possibilités en ligne, que c’est dommage – pour un Esprit Libre – de se
limiter.
Prenons l’exemple de l’ouverture d’un commerce. Combien d’argent te
faut-il pour ouvrir un magasin dans ton centre ville ?
Alors que tu peux ouvrir une boutique en ligne avec une centaine d’euros !
Tout ce qu’il te faut c’est la connaissance, les compétences. Et il t’en faut
aussi pour ton commerce physique… dans lequel tu devras attendre le
client et perdre toute ta journée avec ta clope sur le pas de la porte !
Et puis, quand tu as un magasin physique, tu es dépendant :
Des lois du pays ;
Des décisions du maire ;
Des décisions du préfet ;
Des décisions du conseil régional ;
Des décisions du conseil général ;
Des travaux ;
Des voisins ;
Des manifs ;
Des grèves ;
Du temps qu’il fait…
Tu as bien saisi :
Un Esprit Libre ne se laisse pas emprisonner par un lieu. Il fait en sorte
de développer des compétences pour vivre où il l’a décidé. Ne pas être
dépendant du bon vouloir d’un employeur, ni céder à ses propres
craintes.
D’où l’avantage de choisir généralement une activité en ligne, pour

82
travailler d’où on veut, comme on veut, quand on veut.

83
– 14 –
DIVERSIFIE TES MOYENS DE REVENUS

84
Dans la logique de la loi précédente, tes moyens de subsistance ne doivent,
dès que possible, pas dépendre d’une seule source.
Surtout si le support ne t’appartient pas.
Par exemple : tu es Youtuber. Admettons que tout aille bien pour toi sur ce
réseau. Tu as 300 000 abonnés, un peu moins de 1 500 euros de revenus
par mois.
Mais il y a des changements législatifs, une plainte sur ton contenu, une
réclamation d’ayant-droits, bref : tes vidéos se font « striker » comme on
dit. Tu n’as plus de revenus !
Tandis que si tu utilises ta notoriété pour créer d’autres produits, des
bouquins par exemple. Que tu es présent sur d’autres réseaux, possède ton
propre site web sur lequel tu dirigeais ton audience ET que tu t’es
constitué une liste email de tes fans (en offrant un petit ebook par
exemple), tu peux rebondir.
Tu n’es pas totalement à la merci du support.
Ceux qui ont misé tout leur travail sur leur Page Facebook pro savent de
quoi je parle ! Aujourd’hui l’algorythme du réseau social les prive d’une
immense partie de leur visibilité.
Même si ton activité actuelle te convient, il est très judicieux de ne pas t’en
contenter. Déjà, tu t’offriras, encore une fois, LE CHOIX. Et ça, ça n’a pas
de prix.
Si, demain, comme je le disais, le support sur lequel tu travailles n’est plus
intéressant… Ou même si toi tu en as assez de bosser dessus, ou de cette
activité, tu as – dans les mois et années précédentes – appris et
expérimenté d’autres solutions de revenus.
Qui sait même ? Peut-être construiras-tu alors une activité beaucoup plus
lucrative que la principale, peut-être même avec des revenus passifs
(l’argent gagné ne dépend pas de ton temps passé pour cela) au lieu
d’actifs.
Donc, même quand tu penses avoir trouvé ta voie, continue d’apprendre
évidemment (n’oublions pas la loi numéro 11 !), et mets en place d’autres

85
possibilités de revenus dès que possible.
Même si les gains sont minimes au départ, il est agréable d’avoir des
revenus qui arrivent de plusieurs endroits au lieu de ne compter que sur
une seule source. Ainsi, tu continues à les développer encore et toujours, et
en initier d’autres si besoin.

UN EXEMPLE CONCRET
Admettons que tu aies suivi l’une de mes formations et que tu sois
rédacteur web. Tu commences à avoir des revenus réguliers sur le site
5euros.com. Cette plateforme est géniale, mais tu peux aussi créer ton
propre site web pour présenter ton activité.
Tu peux aussi constituer une liste email de tous tes clients, au cas où tu
changerais de plateforme, ou lancerais une opération, ou voudrais
présenter un nouveau service.
D’ailleurs, tu peux très bien créer d’autres services, ou tester d’autres
plateformes comme Fiverr, ou Malt.
Tu peux aussi utiliser tes compétences en écriture pour créer un blog sur
un sujet qui t’intéresse, avec de l’affiliation comme modèle de revenu, ou
y vendre des produits.
Tu peux écrire des romans, ou des livres didactiques, que tu peux vendre
sur Kindle…
Tu peux développer de toutes nouvelles compétences et débloquer ainsi
plein d’idées nouvelles !
Bref, tu l’as compris : évolue toujours en connaissances et mets celles-ci
en pratique pour développer d’autres sources de revenus.
Tu n’es pas obligé de te mettre une pression de dingue. Prends plaisir dans
ces créations, d’autant plus si tu commences à avoir des revenus de base
suffisants, mais ne t’arrête pas de grandir.

DIVERSIFIE AUSSI TES ACTIFS


Place tes actifs selon la règle du Fail-safe Investing de Harry Browne.
Cela consiste à se dire qu’il existe 4 « saisons » économiques :

86
- La prospérité ;
- L’inflation ;
- La récession ;
- La déflation ;
On ne sait pas quand la situation basculera d’une saison à l’autre, mais on
sait quels investissements sont les plus sûrs selon l’environnement.
- Prospérité : Actions ;
- Inflation : Or ;
- Récession : Obligations d’Etat ;
- Déflation : Cash (sur livret par ex.).
Le principe, que l’on appelle aussi Portefeuille Permanent, est d’avoir ses
actifs placés à parts égales dans chacune de ces catégories.
Ainsi, quelle que soit la situation, une partie de l’actif est « en pleine
forme » et permet de conserver l’équilibre.
Des tests sont menés depuis le début des années 70 et ce portefeuille
permanent est la meilleure manière de sécuriser ses biens.
Il ne s’agit pas de jouer en bourse ou autre, mais bien de cibler la sécurité
la plus totale. Par exemple, les actions sont simplement un pack indexé sur
le Dow Jones, le Nasdaq ou S&P500 (sélections des plus grandes valeurs
américaines).
Le seul arbitrage à faire est une fois par an :
- Acheter de l’actif qui serait passé en dessous des 15 % à cause de
la perte de valeur subie, pour le remonter à 25 %.
- Vendre de l’actif qui serait passé au-dessus de 35 % pour le cas
contraire et descendre à 25 %.
Une variante de ce portefeuille permanent est d’inclure un cinquième
investissement : l’immobilier, soit 20 % dans chaque catégorie, mais cela
augure d’avoir beaucoup d’argent, ou d’investir dans de la pierre-papier ou
du crowdfunding immobilier, avec grande prudence sur les choix.

NE PAS AVOIR TOUS SES ŒUFS DANS LE MÊME PANIER, ET TOUS


SES PANIERS SUR LA MÊME MULE !
Le principe est donc de mettre en place des revenus, si possible en ligne,

87
et de ne pas se contenter de ceux-ci. Toujours chercher à multiplier les
sources financières : faire évoluer ses compétences et les gains que
permettent celles-ci.
En matière de placements aussi, mettre en place, dès que possible, une
sécurité et diversifier les actifs.

88
– 15 –
VOYAGE À TRAVERS LE MONDE

89
Je te disais, dans un autre chapitre, que tu n’avais aucune obligation d’être
nomade pour être un Esprit Libre.
Par contre, il peut être important d’avoir vu « de l’autre côté de la colline »
par toi-même.
Tant que tu n’as pas quitté ton bout de terre, tu ne sais pas si tu y restes
parce que « c’est comme ça », une question d’habitude, et si quelque chose
ne t’attend pas ailleurs. Peut-être décideras-tu de vivre le reste de ton
existence à l’autre bout du monde ? Ou sauras-tu où tu pourrais t’installer
si la vie dans ton pays actuel ne te convenait plus un jour ?
Et puis, voyager débloque ton imagination, ouvre ton esprit. C’est
nécessaire pour sortir du carcan qui peut te faire croire que ta façon de
vivre est « la seule valable ».
En découvrant le monde, tu prendras conscience d’autres repères, d’autres
façons de voir les choses. Il te viendra d’autres idées et cela érodera tes
certitudes. Tu n’auras plus peur de « perdre tes repères » et c’est plus fort,
plus inspiré, que tu pourras rentrer chez toi.
Comme disait Mark Twain :
« Voyager est fatal aux préjugés, à l’intolérance et à l’étroitesse
d’esprit. »
Voyager te grandit. C’est comme un pèlerinage pour l’Esprit Libre.
Mais attention, pour cela il ne s’agit pas d’opter pour un voyage organisé !
Avec ceux-ci, tu restes bloqué avec ton petit groupe de touristes, dans un
séjour prémâché et hermétique.
Le voyage de l’Esprit Libre se fait seul, en couple ou en famille, mais
livrés à eux-mêmes. Ceci afin d’aller au contact des gens, de la vie sur
place, des actes quotidiens.
Ces voyages peuvent te coûter très peu chers, surtout justement en ne
passant pas par un all-inclusive. Tu peux trouver des billets d’avion à prix
réduit, un appartement en location saisonnière sur place.
Et puis tu peux louer ton logement sur Airbnb pendant ton absence pour

90
amortir une partie des frais, voire ta voiture. Et si tu as une activité en
ligne, tu peux même l’exercer, en continuant de bosser à mi-temps par
exemple.
Pour résumer :
Ponctue, quand tu peux, ton existence de quelques voyages. Si tu en fais
peu, choisis des lieux très différents à chaque fois. Le voyage ouvre
l’esprit et développe la confiance en soi.

91
– 16 –
SOIS CURIEUX ET OUVERT AUX AUTRES

92
Je vais peut-être ici me faire quelques ennemis avec l’exemple que je vais
citer, mais il important. Je vais donc prendre le temps pour le mettre en
scène.
Je vais pour cela te parler de quelque chose qui me passionne : les plantes.
Cette digression est un peu longue et, si ce sujet ne t’intéresse pas, tu peux
passer directement à la page 161.

UNE AUTRE FAÇON D’ÊTRE, CELLE DES PLANTES


Je trouve les végétaux fascinants. Ils font partie de notre quotidien, de
simples éléments du décor.
Si tu dessines un pré, avec une vache au milieu, et que tu demandes à une
personne ce qu’elle voit, elle te citera l’animal, pas la végétation qui est
autour.
Pourtant, tout le monde sait que les plantes sont absolument nécessaires à
la survie de toutes les espèces. Sans elles, plus d’oxygène.
Pourtant, dans nos sociétés occidentales, nous ne les considérons pas
foncièrement comme des êtres vivants, mais plus comme des objets.
Il faut savoir que ce n’est le cas dans aucune autre civilisation. D’ailleurs,
seules nos cultures différencient « la nature » de « la société humaine ».
Toutes les autres associent étroitement les deux.
« Tout n’est qu’un » pour les peuples autochtones du Canada. Chez les
indiens Achuar de l’Amazonie équatorienne, plantes, animaux et humains
sont un peu de la même famille. Les animaux sont traités par les hommes
comme des beaux-frères. Le respect est de mise, mais la relation peut être
difficile. Ce sont les femmes qui s’occupent de cultiver les plantes. Elles
s’adressent à elles comme à des enfants, elles les maternent. Un rapport
sociable est établi entre les humains et la forêt qui les entoure.

LES PLANTES ONT-ELLES UNE ÂME ?


Même si l’on s’estime athé, notre historique judéo-chrétien influence
fortement notre vision des choses, ainsi que notre esprit cartésien.

93
Encore une fois, l’esprit ne voit que ce qu’il veut voir. Il en est de même
pour notre relation aux animaux, aux insectes, aux plantes, au décor qui
nous entoure.
Les Achuar attribuent une âme aux plantes et aux animaux et ont un
rapport sociable avec eux. Pourtant, sont exclus de ce cercle la majorité
des insectes et des poissons, les pierres, les rivières, les mousses et les
fougères.
Cela peut être étrange quand on se dit que certaines fougères existent
depuis 450 millions d’années et ont ainsi pu acquérir plus « de sagesse »
qu’un arbre comme le chêne qui est très jeune dans l’échelle du temps.
Quoi qu’il en soit, ceux qui s’intéressent à l’animisme, au toténisme ou à
l’analogisme trouvent souvent cette vision très liée de l’humain et du non-
humain comme une idée intéressante… mais généralement fausse. Qu’on
le veuille ou non, notre passé religieux et scientifique influe notre façon de
voir l’univers.
Essayons donc de nous tourner vers une vision scientifique de la chose.

LES PLANTES ONT-ELLES UNE CONSCIENCE ?


Il est difficile de s’accorder sur le sens du mot conscience. C’est un
synonyme d’âme, mais ce dernier terme n’a rien de « scientifique ».
Si l’on définit la conscience come un état réel et mesurable, on peut lier
cela au fait de le faire perdre. Ainsi, l’anesthésie nous fait perdre
conscience et son effet est quantifiable et mesurable sur le corps humain.
Pourtant, on ne sait absolument pas, scientifiquement, pourquoi ces
molécules ont cet effet sur le métabolisme. On le constate et l’exploite.
Cet effet est le même sur les animaux et, plus étonnant, également sur les
plantes. Il agit sur les signaux électriques de la plante, ce qui correspond
aux influx nerveux chez nous.
Les plantes auraient donc ce type-ci de « conscience ».
Mais cela ne te suffit peut-être pas pour identifier une plante comme un
être sensible. Pourtant, une plante souffre, elle ressent les agressions.
Si tu as besoin de te le prouver, il suffit d’observer du mimosa pudica
lorsque tu le touches. Il est d’ailleurs conseillé de ne pas trop toucher les

94
fruits et légumes de ton potager pour qu’ils poussent mieux.
Par contre, ils adorent certains sons. Cela semblait loufoque il y a peu,
pourtant les plantes « entendent » et émettent des sons.
La génodique nous apprend que la plante produit un son, imperceptible à
l’oreille humaine. Mais pas à la perception des insectes qui ont un système
vibratoire. En reproduisant certains de ces sons, on peut « parler » aux
plantes pour augmenter la production jusqu’à 25 %.
Soumises à une fréquence sonore, les plantes ont une réponse cellulaire
très semblable à celle animale : elles nous écoutent bien !
C’est sur cela que se fonde la protéodie, avec des résultats constatés et
étonnants.
Elle consiste à reproduire les ondes sonores qu’émettent la création de
certains acides aminés. Elles poussent ainsi les plantes, en le diffusant près
d’elle, à reproduire ce modèle et synthétiser des protéines pour se défendre
de maladies ou de prédateurs spécifiques. Cette technique est utilisée
efficacement contre les maladies des vignes, des pêchers, ou même pour
pouvoir baisser la température sous serre en hiver sans impacter la
production.
En décembre 2011, une étude scientifique australo-italienne utilisait du
piment et du fenouil pour essayer de comprendre comment
communiquaient des plantes. Les résultats furent extraordinaires. Sans
contact lumineux ou physique – chacun des plans était isolé totalement de
l’autre –, celui de piment hâtait son développement quand le fenouil était
présent de l’autre côté d’une paroi opaque. Cela pour survivre au mieux à
la concurrence agressive entre les deux espèces.
L’hypothèse la plus crédible, pour les scientifiques, est que la plante
pouvait entendre le son émis par son rival.
La revue Trends in plants science montrait, elle, que de jeunes plans de
maïs se tournaient vers une source sonore d’une fréquence comprise entre
200 et 300 hertz.
Des scientifiques de l’université de Tolède ont démontré que le cresson
Arabidopsis identifie le bruit que font les chenilles. En diffusant un
enregistrement de ce son, la plante émet des toxines chimiques pour s’en

95
défendre.
D’autres plantes vont émettre des phéromones copiées sur celles d’un
prédateur de la-dite chenille afin de l’attirer pour se défendre de cet
agresseur.
Autre exemple ? Le bourdonnement des abeilles stimule la libération du
pollen.
Cela va plus loin qu’une fréquence sonore imperceptible qui te semblerait
trop subjective.
Monica Gagliano, une biologiste de l’évolution à l’Université d’Australie
occidentale démontrait qu’une plante dirigeait ses racines vers le bruit de
l’eau, même si celui-ci était simulé.
Une plante peut donc entendre. Peut-elle voir ?
Une liane sud-américaine nommée Boquila trifoliata est capable de mimer
la forme des feuilles de l’arbre sur lequel elle passe. Ainsi, si elle s’installe
sur trois arbres différents, ses feuilles seront arrondies, dentelées,
tâchetées, lisses… Même la taille et la couleur s’adaptent à l’hôte. Nous ne
possédons aucune explication scientifique à ce phénomène : comment la
plante connait-elle la forme, la taille et la couleur en question ?
Même si on sait qu’une plante peut percevoir la lumière pour y placer la
zone d’intérêt pour ses ressources, ce niveau de « vision » reste
mystérieux.
On a ainsi pu démontrer que les plantes se reconnaissent et se discernent
sans contact physique, dans des pots séparés. Si tu mets deux plantes côte-
à-côte, dans deux pots, une sorte de compétition pourra les faire placer
leurs feuilles au-dessus de celles de l’autre, pour être celle qui « prend » le
soleil. Mais, si c’est un congénère, elles vont écarter leurs feuilles pour
« partager » la lumière.
Mais, là encore, perception et conscience sont peut-être, pour toi, des
notions très différentes. Alors, qu’en est-il des sentiments ?

LES PLANTES ONT-ELLES DES SENTIMENTS ?


Le professeur Suzanne Simard a démontré des liens entre les arbres, même
parfois de différentes espèces.

96
Ainsi, certains arbres plus anciens, plus solides, vont prendre soin des plus
jeunes en leur envoyant volontairement des glucides, quitte à s’en priver.
Ces « arbres-mères » prennent soin du développement de la forêt.
On a pu également régulièrement observer des relations d’amitié entre
deux arbres. Certains se lient fortement à un autre arbre près d’eux et vont
partager leurs ressources, soutenir l’autre quand il est malade, faire
attention à ce que ses branches ne gênent pas le développement de son
congénère, alors que les racines vont, au contraire, se rapprocher et se
relier. Cela va à un tel point que, lorqu’un des arbres meurt, le second ne
tarde pas à le suivre.
Encore ici, peut-être te dis-tu qu’il s’agit d’une sorte d’instinct qui n’a rien
à voir avec la conscience ou l’intelligence…

LES PLANTES SONT-ELLES INTELLIGENTES ?


Il a été scientifiquement prouvé un fait étonnant : il s’est développé, dans
les forêts, un vaste réseau de communication qui interconnecte 90 % des
plantes entre elles. Surnommé le Wood Wide Web, ceci se produit grâce à
un lien étroit, souvent symbiotique – appelé mycorhize – entre les racines
et de minuscules champignons.
Par ce réseau chimique, les plantes sont informées de la présence d’un
herbivore, de problèmes dans le sol, s’échangent des nutriments, des
hormones, des vitamines et bien d’autres interactions stupéfiantes.
Alors, il est vrai que les plantes n’ont pas de cerveau, mais les interactions
électriques au sein de celles-ci pourraient très bien être comparées à celles
des synapses.
Ainsi, en toute bonne foi, je finis par me dire que mon approche
humaniste, voire animaliste de la conscience n’est pas un fait, mais une
simple vision des choses.

QUELLE EST LA FORÊT QUE CACHE CETTE HISTOIRE D’ARBRE ?


Si tu as « sauté » cette partie, pour résumer : à travers les plantes, on peut
voir que notre conception de la société humaine séparée de celle de la
nature peut être un leurre. Notre vision est faussée par notre culture. Mais,
aussi, on pourrait estimer que les plantes méritent le même respect que
celui que l’on doit aux animaux. Tout cela est destiné à te mener à deux

97
points importants pour comprendre la profondeur de cette loi.

ACCEPTE LA VISION DE L’AUTRE


Comme disait Marcel Proust :
- « Le véritable voyage n´est pas d´aller vers d´autres paysages,
mais d´avoir d´autres yeux. »
Il est très difficile de ne pas se référer à nos propres convictions. On peut
finir par perdre l’échange en voulant imposer nos valeurs et nos croyances
à l’autre.
Si cela est vrai pour quelque chose d’aussi global que l’acceptation des
différentes formes de conscience, cela l’est encore plus pour les petites
choses de la vie.
Ainsi, l’on se renferme dans nos certitudes et l’on se surprend à ne pas
s’enrichir d’un échange, mais vouloir imposer son point de vue.
Si, lorsque tu discutes avec une personne, au lieu de l’écouter sincèrement,
tu prépares ou te languis ta prochaine phrase, tu pratiques cette
communication à sens unique. Au lieu de t’enrichir de l’opinion de l’autre,
tu ne fais qu’asséner TES vérités, ou vouloir raconter TON histoire.
Alors qu’il est tellement plus enrichissant d’écouter et de chercher à
comprendre. De créer un échange enrichissant et d’entendre les mots de
l’autre, l’histoire de l’autre, ses motivations, ses peurs, ses croyances.
Comme dit Carlos Ruiz Zafón :
- « Le sot parle, le lâche se tait, le sage écoute. »
Quand tu parles avec quelqu’un dont tu ne partages pas l’avis, essaie de
t’imaginer dans sa situation, avec son passé.
Fais la même chose quand tu as eu un accrochage, une mésentente, voire
une dispute. Projette-toi dans la tête de ton adversaire pour essayer de voir
les choses à sa façon.
Cela te servira à dénouer des tensions, ou à mieux cerner les tenants et les
aboutissants.
Même quand tu réfléchis, de façon isolée sur un point, élabore une opinion

98
unique qui ne te viendrait pas spontanément à l'esprit. Essaye d'étayer ces
arguments – qui ne sont pas les tiens d’instinct – avec des preuves et sois
ouvert à la possibilité qu'une nouvelle donnée puisse te faire changer
d'avis.
Protéger tes valeurs ne signifie pas te cacher derrière tes certitudes, ni
dénigrer celles des autres. Tout ce que tu crois savoir peut être un jour
démonté par une nouvelle théorie.
J’avais lu, il y a quelques années de cela, de la plume de Virginie Langlois
si je me souviens bien, que, en physique quantique, le sol sous tes pieds
n’existe que parce que tu sais qu’il existe.
Il en va de même de cette prison que tu construis autour de tes idées.
Sois mesuré dans tes convictions, ne sois jamais absolument certain
d’avoir raison. Tu peux rapidement passer d’engagé à fanatique !

N’IMPOSE PAS TES CERTITUDES


Par malice, tu pourrais dire que c’est tout le contraire de ce que je suis en
train de faire : j’établis mes convictions sous forme de lois !
Mais il s’agit là d’un manifeste, je ne prétends pas être la seule voie vers la
vérité. Je peux me tromper, et je peux heureusement encore évoluer. Après
tout, j’apprends tous les jours (11e loi) ! Je ne suis pas un sage, loin de là.
Je veux juste partager avec toi cette vision des choses, avec l’aide de
points clairs, sans t’imposer quoi que ce soit.
Mais donc, imagine si, convaincu comme je te l’expliquais plus avant de la
présence d’une conscience chez les plantes, je me révoltais contre tous
ceux qui mangent des salades ? Si je taguais sur les devantures de fruits et
primeurs : « légumes = meurtre » et que je menaçais les maraichers de les
tuer tels qu’ils découpent et dépècent les végétaux ? Si je ne pouvais
mettre un commentaire sur les réseaux sociaux sans insulter tous ces
spécistes sans cœur ?
Tu vois où je veux en venir et, si tu es militant végan, tu es – en ce
moment – très en colère contre moi.
C’est vrai que, personnellement, je mange de la viande. Mais je souhaite
pourtant en manger de moins en moins. J’estime que l’on mange beaucoup
trop de viande dans nos sociétés, et je voudrais me limiter à deux repas

99
« carnivores » par semaine.
Une chose est certaine : je trouve les conditions d’élevage et d’abattage
absolument déplorables. Même si je suis persuadé – tout en étant toujours
prêt à en débattre avec des gens intelligents et à changer si j’en étais
convaincu – que l’humain est omnivore et que manger de la viande n’est
pas contre-nature, je trouve que notre façon de produire et de consommer
est absolument indigne. Cela est déplorable à tous les niveaux, et pour
l’humain lui-même qui ne devient qu’une espèce de machine à consommer
sans lien avec le reste de l’univers.
Je suis un peu « bobo » sur certains points. Par exemple l’image, dans le
film de James Cameron « Avatar », du personnage de Neytiri qui, quand
elle chasse, honore sa proie en lui disant « je te vois » me semble être une
belle leçon. Même chose avec le Roi Lion (quand je te disais que j’étais
bobo !) qui explique à son fils le cycle de la vie.
Enfin, pour citer quelque chose de plus littéraire, Armand Farrachi disait :
- « Aucune civilisation n’a jamais infligé d’aussi dures souffrances
aux animaux que la nôtre, au nom de la production rationnelle
au coût le plus bas. (…) N’ayons pas peur des mots : la France
est couverte de camps de concentration et de salles de torture.
(…) Pour ces millions, pour ces milliards d’animaux, le simple
fait de vivre, depuis la naissance jusqu’à la mort, est un supplice
de chaque seconde. »

Sur ce point je suis à 100% d’accord. Même si le point Godwin est ici
directement atteint et que l’on retrouvera ce type d’analogies dans bien des
publications sur Facebook, et certainement en réponse à mes arguments
ici. Les raccourcis sont tellement plus faciles qu’une discussion sans haine.
Mais attention, je suis bien conscient aussi que manger de la viande est un
choix facile. Alors que celui d’être végan est plus engagé. Mais ce n’est
pas parce que tu penses que c’est juste que tu dois haïr ceux qui ne pensent
pas comme toi. C’est ce genre de comportement qui différencie les
croyants et les terroristes.
Sans aller plus loin dans cet exemple sur lequel je me suis largement étalé,
chacun de nous fait des choix en son âme et conscience. Tes idées ne sont
peut-être pas les mêmes que les miennes, mais je les respecte. Je suis

100
même très intéressé de les connaitre tant que tu ne veux pas me les faire
ingérer de force.
Si tu veux convaincre du bien-fondé d’une idée, ne le fais pas en
insultant ou en dénigrant. Tu ne feras changer personne d’avis en t’y
prenant ainsi, tu ne feras que créer de nouveaux conflits. Fais plutôt
découvrir une alternative agréable ou guide peu à peu vers une autre
façon d’être.
De ton côté, ne t’estime pas forcément dans le vrai sans écouter ni
chercher à comprendre. Apprends de l’autre, sois curieux de tout, même
et surtout s’il est ton opposé. Même encore s’il est ton adversaire. Mets-
toi à sa place et dessine le chemin qui le mène à penser ainsi.
Vas plus loin encore ! Essaie sincèrement de trouver des preuves que tu
as tort, combats ta propre idéologie. Le cerveau ne voit que ce qu’il veut
voir. Ne te concentre pas que sur ce qui confirme que tu as raison,
cherche les failles. Encore une fois, cela n’empêche pas de garder tes
valeurs, mais sans aveuglement.

101
– 17 –
CHERCHE L’ÉVOLUTION, PAS LA RÉVOLUTION

102
Ceci vaut pour toi, comme pour le système autour de toi. La révolution est
faite de cassure et de douleur. Elle ne laisse que rarement la place à
quelque chose de beaucoup mieux, car la douleur engendre la douleur.
La révolution française fut suivie par la période de la terreur. Ils ont mis
des têtes sur des piques, noyé des milliers d’opposants dans la Loire,
massacré 170 000 personnes en Vendée…
Les Montagnards (au sein du gouvernement d’alors), que l’on a pu décrire
au 18e siècle comme « des hommes simples, naturels, qui cultivent leurs
sentiments et leur raison, qui s'occupent sans cesse du bonheur d'autrui… »
faisaient tout de même condamner à mort les opposants à leur régime…
« par amour de l’humanité ».
Et aujourd’hui, j’ai pourtant l’impression qu’un roi siège à l’Elysée, et
qu’il existe toujours une cour de privilégiés qui se moquent des petites
gens…
Il en est de même des révolutions colorées partout dans le monde. C’est
plein de foi en l’avenir que s’arme et que meurt le peuple, pour se voir
remplacé le joug actuel par un nouveau dictateur, souvent pire que le
précédent.
Oui, comme toi peut-être, je suis en colère contre le système. Mais pour
être libre, je dois ignorer cette colère. Elle ne fait que nourrir le système
qui fonctionne de façon cyclique.
Je suis convaincu que c’est en ne nourrissant pas le système qu’on pourra
en changer. Si les Esprits Libres sont trop nombreux et que leur façon de
nous mener à la baguette, nous monter les uns contre les autres, nous faire
réagir et surréagir ne fonctionne plus, le système finira par s’éroder de lui-
même.
Par l’usure, plutôt que par la cassure.
D’ailleurs, un révolutionnaire peut-il se considérer réellement comme
libre ? Même s’il se bat pour la liberté, il est prisonnier de son combat. Il
est tout le temps en colère contre quelque chose. Il est aveuglé par sa
détermination. Sa vision est faussée : il est concentré sur tout ce qui
confirme ses choix et la vileté du pouvoir ennemi.

103
Admettons que ton projet de vie - ce qui ferait vraiment ton bonheur - est
lié à l’implication politique. Pour un Esprit Libre, l’idée pourrait être de
construire un projet politique inédit, un tout nouveau modèle de société
basé sur la liberté, une vraie démocratie. Plutôt que d’être dans
l’opposition, dans la colère et la réaction, être dans la construction.
Proposer l’alternative, l’éprouver, la consolider par le partage et l’étude.
Celle qui pourrait se mettre en place quand l’ancien système ne tiendra
plus, tant il sera délaissé par tous.
J’ai quelquefois imaginé ce scénario : un projet commun de société, porté
par le peuple, des intellectuels, des scientifques, des célébrités et des
inconnus, présenté à tous. Il serait débattu et voté par un referendum sur la
blockchain (technologie permettant un contrôle pair-à-pair des
participations, bloquant toute fraude). Et, quand ce système est bien étudié
sur le papier, et là seulement, appeler à se soulever dans le calme. Pas
1000 personnes, mais des centaines de milliers, voire des millions, pour
sortir les « élites » en place. Si nombreux, et guidés par une solution
construite, après des mois de présentation didactique, aucune violence ne
serait nécessaire. Quelles forces de police pourraient s’opposer à cela ?
Tant moralement que physiquement ? Ainsi, avec un projet solide, sans
représentant unique, ce ne serait pas un beau-parleur qui s’installerait aux
commandes et ferait ensuite que recommence le même cycle.
J’espère que tu as compris ce que je veux t’exposer ici. Il n’est pas
question de dénigrer ton combat si tu es impliqué dans une cause politique.
Je cherche simplement à éclairer mon point de vue. L’envie de révolution
est bien compréhensible, mais ceux qui tirent les ficelles incluent ces
révolutions dans leur scénario. La plus grande liberté, à mon sens, est de
ne plus être un personnage de leurs scénarios.
Evolue, change, construis, inspire les autres avec bienveillance.
S’énerver contre le système ne le change pas. Ta colère fait partie des
rouages du système, il la canalyse et l’exploite.
Et il en est de même sur le plan personnel. Ne jette pas « l’ancien toi »
du jour au lendemain. Prends le temps de progresser et apprécie ce
changement régulier. Aime qui tu es, mais aussi qui tu étais : cette
personne du passé, avec toutes ses erreurs ou ses faiblesses, t’a offert un
présent pour devenir ce que tu seras demain.

104
– 18 –
SOIS GÉNÉREUX SANS ÊTRE STUPIDE

105
D’après une étude de l’université de Duke (USA), les personnes âgées qui
sont bénévoles pour des causes, qui passent du temps à aider les autres,
souffrent moins de dépression et d’Alzheimer.
L’être humain est un animal social. Nous avons besoin de partager et de
nous entraider. Les gens radins sont aigris, mals dans leur peau, et souvent
tristes.
Cela va bien plus loin que le simple fait de se satisfaire « d’avoir fait une
bonne action ».
Certains y voient des raisons quelque peu métaphysiques, comme le moine
bouddhiste Matthieu Ricard qui dit :
- « On réagit aux états d’autrui parce qu’on est en résonance
émotionnelle. » 
D’autres ont une explication scientifique. Le professeur Ramachandran,
spécialiste des neurosciences cognitives, explique que ce sont des neurones
miroirs qui jouent ce rôle dans l'empathie. Il les appelle d’ailleurs les
neurones empathiques.
Être généreux permet d’être plus heureux, tout simplement !
Mais attention : ce n’est pas la valeur du don qui compte, c’est le besoin
qu’il comble. Offrir un bijou hors de prix à sa femme n’active pas la même
satisfaction. Il peut même être question de domination dans certains actes
de générosité.

N’ATTENDS RIEN EN RETOUR


Si tu attends une contrepartie, il ne s’agit pas – non plus – de générosité,
mais de manipulation, ou d’investissement !
Le partage ou le don doivent se faire sans arrière-pensée. Juste l’envie de
partager ou de donner un peu de bonheur. Voire une réponse naturelle et
empathique à une situation dont tu es le témoin.

CHARITÉ BIEN ORDONNÉE


Quand il s’agit d’argent, pourtant, je te déconseille fortement de donner

106
si tu es toi-même en situation tendue.
En tant qu’Esprit Libre, tu as des projets, tu cibles d’évoluer. Notamment,
tu veux atteindre ta liberté financière. Quand tu parviendras à cette
tranquilité d’esprit, tu pourras aider des proches ou des œuvres qui te
tiennent à cœur, de façon plus concrète et efficace. Mais si tu te démunis,
tu ne pourras plus aider les autres, et tu resteras où tu es parce que tu auras
trop donné.
Tu ne dois donner que ce qui déborde, pas ce qui emplit.
Je t’ai déjà expliqué que tu ne dois pas t’endetter, éviter les crédits à tout
prix, sauf s’il s’agit d’investissement. Il en est bien sûr de même quand
c’est pour d’autres. N’apporte pas ta signature pour le crédit d’une autre
personne.
J’oserais même te dire de ne te porter caution pour l’emprunt de quelqu’un
d’autre QUE si tu as les moyens de payer cette dette, ou les mensualités,
sans te mettre dans une situation difficile pour toi-même. Personne ne peut
savoir de quoi l’avenir sera fait. Tu pourrais griller ton avenir pour le rêve
de quelqu’un d’autre.
Tu ne peux donc faire acte de générosités que lorsque :
- Tes besoins financiers premiers sont couverts ;
- Tu ne te prives pas des moyens qui te permettraient de réaliser
tes projets, principalement ceux qui doivent te mener à la liberté
financière.
Si tu veux aider une autre personne alors que tu n’en as pas les moyens, tu
te feras du mal, et peut-être même perdras-tu une amitié.
En effet, si tu as des difficultés à joindre les deux bouts et que tu prêtes à
une personne proche, tu pourras être en colère de voir qu’elle s’est acheté
un nouveau pantalon. Ou bien si elle ne peut pas te rembourser dans les
temps prévus. Ou encore, toi, iras-tu lui réclamer un remboursement plus
tôt parce que tu as une facture urgente à payer.
Tu imagines bien le clash et les déchirures qui peuvent s’en suivre.
Mais peut-être as-tu peur de la réaction de la personne si tu refuses de lui
prêter de l’argent ? Si elle ne comprend pas que tu n’as pas, pour le
moment, les moyens de l’aider sans te précipiter toi-même dans

107
l’embarras… Peut-être ne dois-tu décidément pas lui venir en aide.

PRIORITÉ À TES PROJETS


D’ailleurs, ces questions d’argent concernent aussi tes dépenses
personnelles : paye-toi toujours en premier. Avant les factures. Avant les
dettes. Même si tes revenus sont bas. Prends 5 à 10 % de ceux-ci et
économise-les, ou investis-les. Quitte à te priver. Fais-en sorte que le fruit
de ton labeur serve à construire la personne que tu veux devenir.
Cela ne vaut évidemment pas pour une petite somme, occasionnelle,
nécessaire à un besoin primaire (se nourrir, par exemple). Pour cela, il ne
s’agit pas de mettre en danger tes projets, juste de te priver un peu pour
qu’une autre personne se prive un peu moins. Egalement, quand il s’agit
d’héberger un parent, ou de partager son repas avec un ami, ces
précautions ne sont plus forcément de mise.
C’est plus qu’une question de générosité, mais de la charité naturelle.
Comme disait Jack London :
- « Donner un os à un chien n'est pas de la charité. La charité, c'est
partager l'os avec le chien, quand vous êtes aussi affamé que
lui. »
Je n’imagine pas un Esprit Libre satisfait de son ventre repus alors qu’un
de ses proches a faim.

PAS SEULEMENT DE L’ARGENT


D’ailleurs, la générosité, c’est aussi offrir ton temps, un mot gentil, un
geste.
Ne serait-ce qu’un sourire est source de bonheur. Déjà : pour toi ! Le fait
de sourire, même sans raison, crée une petite bouffée de bien-être.
Paula Niedenthal et Adrienne Wood, deux psychologues de l’Université du
Wisconsin ont démontré que l’on reproduit instinctivement les expressions

108
faciales des personnes qui nous entourent. Cela nous permet d’entrer en
empathie et de ressentir ce que l’autre ressent. C’est ainsi que, en
partageant un simple sourire, tu partages un peu de bonheur !

ÊTRE BIENVEILLANT ATTIRE LA BIENVEILLANCE


Quand tu en as l’occasion, et que ça ne met pas en péril ta situation,
offre ton aide sans rien attendre en retour. Ne le fais surtout pas si cela
devait te mettre dans l’embarras à la place de celui ou celle que tu aides.
Sois bienveillant(e) envers les autres. Même d’une façon « égoïste », tu
constateras que tu seras plus heureux et que de belles choses t’arriveront
si tu es bon envers autrui. Que l’on appelle ça la loi de l’attraction, ou
bien une simple attitude qui facilite l’échange, le bonheur sourit à ceux
qui créent des sourires.

– 19 –

109
NE TRAHIS JAMAIS PERSONNE, NI TOI-MÊME

110
La trahison est le meurtre de l’âme. Trahir quelqu’un, ou quelque chose
auquel l’on croit profondément (nos valeurs, vues précédemment), c’est
gangréner ce pourquoi l’on se bat.

RESPECTE TES CONVICTIONS


Quel que soit le projet, ne trahis pas tes convictions profondes. Peu
importe le gain espéré, peu importe qui te le demande. Si cela déchire qui
tu es, cette blessure restera. L’ayant fait une fois, tu réitèreras et tu finiras
par ne plus être toi-même.
Mais ne demande à personne de trahir les siennes non plus. Là aussi, on
rejoint un point vu avant, celui de l’acceptation de l’autre. Ses valeurs ont
autant de valeur (c’est le cas de le dire !) que les tiennes.

NE TRAHIS PAS CEUX QUE TU AIMES


Je ne parle pas ici de petits mensonges, mais bien de trahison.
Il y a plusieurs sortes de trahisons et l’esprit peut être faible, mais ne crois
jamais que tu peux trahir et t’en sortir sans dommages.
Tu porteras ce poids comme un fardeau. Accumuler des trahisons te fera
rapidement perdre ton identité, ta valeur.
Qu’il s’agisse de luxe ou de luxure, le bénéfice premier te semblera bien
anodin quand tu auras détruit ce que tu as eu tant de mal à construire.
Ceci n’est pas emprunt de morale judéo-chrétienne, c’est simplement du
bon sens. Le poids de la trahison est difficile à porter, tant pour la victime
que pour celui qui trahit.

NE TRAHIS PAS TES PARTENAIRES EN AFFAIRES


La réussite n’est pas à n’importe quel prix pour un Esprit Libre. Un gain
immédiat ne vaut jamais de perdre la confiance de tes partenaires en
affaires, de tes clients, de tes fournisseurs.
Non seulement pour les mêmes raisons qu’évoqué juste avant, mais parce
que ta réputation est précieuse. Si ton activité est en ligne, tu sais combien

111
une mauvaise image peut rapidement se répandre et anéantir tout ce que tu
as construit.
« Ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas que l'on te fît. » est une
règle d’or que l’on retrouve dans toutes les religions et les philosophies.
Ta satisfaction ne peut pas être à n’importe quel prix, car tu finiras par
le payer.

112
– 20 –
CHOISIS L’ÉDUCATION DE TES ENFANTS

113
Avec mon épouse Christine, nous avons choisi de faire l’école de notre fils
à la maison depuis qu’il a eu 8 ans, Pour plusieurs raisons.
Alors qu’il avait 13 ans, nous sommes devenus nomades digitaux. Comme
nous voyagions – et voyageons toujours – à travers le monde, ce mode
d’éducation était – du coup – un gros avantage.

SORTIR DU SYSTÈME SCOLAIRE « CLASSIQUE » ?


Cela ne veut pas dire que ton enfant ne doit pas aller à l’école « normale ».
On pourrait débattre des avantages et des inconvénients du système
scolaire, mais ce serait infertile.
Je me contenterai de donner mon avis sur des éléments de base à suivre
dans un cas comme dans l’autre.

SI TON ENFANT EST DANS UN ÉTABLISSEMENT SCOLAIRE


Consacre du temps, très régulièrement, pour savoir comment se passe sa
scolarité, comment il se sent avec les autres, ce qu’il ressent, ce qu’il en
retient.
Quand il est en âge de comprendre et de choisir sa voie, explique-lui les
limites de ce système.
Personne ne décide pour lui de ce qu’il va devenir.
Les critères de jugement qui lui sont imposés ne définissent pas qui il est.
Cite-lui cette phrase d’Albert Einstein :
- « Tout le monde est un génie. Mais si on juge un poisson sur sa
capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est
stupide. »
Malgré toutes les bonnes choses qu’essaieront de faire les professeurs,
l’école n’est pas foncièrement là pour faire de l’enfant un adulte
réellement indépendant. Elle est là pour en faire une personne intégrée à la
société.
On nous présente Jules Ferry comme une bonne âme qui voulait le

114
bonheur des enfants. Il n’en demeure pas moins que l’instruction
obligatoire qu’il a fait instaurer était beaucoup pour inculquer à nos chères
têtes blondes un patriotisme fervent, afin de combattre le socialisme et
l’anarchisme qu’il craignait par-dessus tout.
Lors du discours au conseil général des Vosges en 1879, Jules Ferry
déclara :
- « Dans les écoles confessionnelles, les jeunes reçoivent un
enseignement dirigé tout entier contre les institutions modernes.
[…] Si cet état de choses se perpétue, il est à craindre que
d'autres écoles ne se constituent, ouvertes aux fils d'ouvriers et
de paysans, où l'on enseignera des principes totalement opposés,
inspirés peut-être d'un idéal socialiste ou communiste emprunté
à des temps plus récents, par exemple à cette époque violente et
sinistre comprise entre le 18 mars et le 24 mai 1871. »
L’école, ses horaires, son fonctionnement, sa hiérarchisation, ses bonnes
notes et ses bons points sont une préparation à l’entrée dans le système, à
l’acceptation des règles de la société et du rôle auquel ce système nous
aura désigné en jugeant de nos capacités sur des critères qui lui sont
propres.

L’INSTRUCTION À DOMICILE
Si tu fais l’école à la maison, organise un équilibre entre les matières
demandées par l’éducation nationale et ce qui fera de lui un être
indépendant et heureux :
- l’entrepreneuriat ;
- l’informatique ;
- à penser par lui-même ;
- à se rapprocher des autres ;
- des langues étrangères
- et surtout tout ce qui le passionne !
Apprends-lui sous le prisme de cette passion. Fais des maths avec des
exemples utiles à ce qu’il aime.
- Le dessin ? Calcule les proportions pour représenter les éléments
de ton image.

115
- La cuisine ? Combien de cuillères de sucre dois-tu mettre si tu
fais un gâteau pour 8 personnes.
- La nature ? Combien de lions…
- Le jardinage ? Quelle profondeur dois-tu creuser…
- Etc.
Pareil pour toutes les autres matières ! Une dictée sur le sujet. L’histoire de
ce sujet… Garde la flamme de son intérêt allumée.
Ecoute-le sincèrement, prends toujours son avis en compte, dès qu’il est en
âge de raison (environ 6-7 ans), sans en faire un enfant-roi. Il ne peut
décider pour toi, mais tu dois comprendre qui il est et ce qu’il veut être.
Et, bien sûr, apprends-lui à être un Esprit Libre !
Pour résumer, l’école veut le faire entrer dans un moule qui n’est pas
celui de l’Esprit Libre. Si l’instruction de ton enfant est confiée au
système, éduque-lui le sens de la liberté, de construire ses rêves et non
ceux des autres. Si tu l’instruis toi-même à domicile, offre-lui tous les
apprentissages qui lui permettront de construire un avenir où il aura le
choix.

116
– 21 –
NE LAISSE PAS FUIR LE TEMPS

117
Le temps est la chose la plus précieuse au monde. Même la personne la
plus riche n’a que 24 heures par jour, comme toi. Il y a 1440 minutes dans
une journée. Chaque minute gâchée est perdue à jamais. Fais en sorte que
chacune compte.
C’est pour cela que tant d’Esprits Libres ne peuvent se satisfaire d’être
employés longtemps.
Attention : cela est tout-à-fait possible, encore une fois, si tu aimes
vraiment ton travail quotidien, qu’il participe à ton bonheur.
Dans le cas contraire, il vaut bien mieux utiliser ton temps pour construire
ton avenir plutôt que celui d’un autre ! Prends donc plaisir de chaque
instant où tu travailles, parfois épuisé, pour poser une pierre à l’édifice de
ta vie.
Apprécie chaque pas qui te mène là où tu veux aller. Ne regrette pas trop
tard ceux qui t’ont éloigné de cet objectif, tires-en leçon pour reprendre le
droit chemin vers ton bonheur.
En dehors du travail, partage un maximum de moments avec tes proches,
ou même un inconnu. Découvre les autres et découvre-toi à travers l’autre.
Savoure aussi tes moments seul face à l’univers, plongé dans un bon livre,
à méditer, à boire, à manger ! Ressens un maximum, goûte chaque
sensation.
Prends le temps d’apprécier ce que tu vis de bon, même dans les actes les
plus simples.
Assure-toi de ne pas être hors sol, même quand tu auras réussi.
Car tu vas réussir. C’est certain.
Alors, n’oublie pas de remercier pour ce que tu as.
Apprécie le plat que quelqu’un t’a préparé, le fruit qu’un arbre t’a donné,
la brise que t’offre la nature.
Dis aux gens que tu aimes, que tu les aimes. Ne perds pas de temps à haïr.
« La haine c'est comme boire du poison et attendre que l’autre personne
meure » (sainte Augustine).

118
Chaque seconde est trop précieuse pour la passer à ressasser. Attarde-
toi sur le bonheur et laisse passer le malheur. Recherche le positif en
toute chose et vis pleinement.

119
CONCLUSION

120
Nous avons donc vu ici les 21 Lois de l’Esprit Libre. N’y vois aucune
prétention de ma part, aucune obligation de la tienne.
Je pense que l’ensemble de ces lois est utile pour construire cette
conception de l’Esprit Libre qui me tient à cœur. Mais, de ton côté, peut-
être vas-tu en appliquer certaines et en refouler d’autres. Seul compte ton
bonheur.
Si j’ai réussi, ici, à te faire prendre conscience d’éléments qui te
permettront d’être plus heureux, plus libre, alors j’aurais déjà rempli ma
mission.
Si tu vas au bout du processus et que tu changes ta vie pour réaliser tes
rêves, ta raison d’être, alors j’aurais fait plus que cela et je serais alors,
moi-même, plus qu’heureux !
Je te souhaite tout le bonheur du monde. N’hésite pas à nous retrouver sur
notre blog Famille Nomade Digitale, ou sur les réseaux sociaux.
Et si tu as aimé ce livre, peux-tu donner ton avis sur celui-ci ? Ta liseuse
Kindle, ou l’application utilisée, te le propose.
Cela aide ENORMEMENT à le faire découvrir, et à diffuser ce concept
qui me tient à cœur, cet objectif d’embrasser pleinement la liberté.
Merci beaucoup pour ton soutien et pour ta lecture de ce livre.

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Table des Matières
Pourquoi j’ai écrit ce livre 4
Pourquoi tu devrais lire ce livre 6
Clauses légales 8
Introduction 9
– 1 – Remets en cause ce que tu crois savoir 16
– 2 – Trouve tes propres valeurs 22
– 3 – Filtre tes sources d’information 30
– 4 – Choisis la simplicité avant la richesse 32
– 5 – Aime ton travail, sans qu’il ne dicte ta vie 39
– 6 – Construis ton projet de vie 45
– 7 – Ne perds jamais tes rêves de vue 49
– 8 – Evite les modes et les collections 53
– 9 – Défais-toi de tes croyances limitantes 57
– 10 – Fais de chaque échec un allié 62
– 11 – Apprends chaque jour 65
– 12 – Entoure-toi des bonnes personnes 74
– 13 – Ne lie pas ton existence à un lieu 79
– 14 – Diversifie tes moyens de revenus 84
– 15 – Voyage à travers le monde 89
– 16 – Sois curieux et ouvert aux autres 92
– 17 – cherche l’évolution, pas la révolution 101
– 18 – Sois généreux sans être stupide 105
– 19 – Ne trahis jamais personne, ni toi-même 109
– 20 – Choisis l’éducation de tes enfants 113
– 21 – Ne laisse pas fuir le temps 117
Conclusion 120

122

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