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Le diagramme de Mollier
La thermodynamique en réfrigération
La thermodynamique, c’est l’étude des relations existant entre les phénomènes
mécaniques et calorifiques.
D’un point de vue thermodynamique, la réfrigération comporte 4 phases principales :
Abaissement de la t° du frigorigène
Transfert de chaleur du milieu à refroidir vers le frigorigène
Transport du frigorigène chargé de cette chaleur vers l’extérieur
Transfert de chaleur du frigorigène vers le milieu extérieur
Cette suite d’opérations, conduisant à un état final identique à l’état initial, s’appelle le
cycle frigorifique, et pourra être représenté sur des diagrammes.
Pression
absolue en Enthalpie Point critique
[bar] spécifique
entropie
température
LIQUIDE Volume
spécifique
Titre vapeur
Courbe de
saturation
VAPEUR
pression
1 B
7 4
E
A
C
6 D 5
Repère Désignation
A Compresseur
B Condenseur
C Bouteille réservoir
D Détendeur
E Evaporateur
Etat du fluide aux différents points du cycle :
Point Etat Température Pression
1 Vap Surchauffée Θ1>θ0 p0
Utilisation des relevés : les manomètres nous indiquent une pression relative hors le
diagramme est gradué en pression absolue, il convient donc de transformer
pk abs = 14 + 1 = 15 bar
p0 abs = 4 + 1 = 5 bar
Nous pouvons repérer sur le diagramme les deux isobares sur lesquels le fluide va
évoluer. Chaque point du cycle sera situé sur l’une ou l’autre des isobares.
Condensation
(condenseur)
Détente
(détendeur)
Compression
(Compresseur)
Évaporation du fluide
frigorigène
(évaporateur)
Point 1 : Ce point est à une température de 10°C et à la pression p0, le point sera
donc situé à l’intersection de l’isotherme 10°C et l’isobare 4bar.
Point 2 : Ce point est la fin de compression, la compression est adiabatique, il faudra
donc suivre l’adiabate passant par le point 1, le point 2 sera situé à l’intersection de cette
adiabate et de l’isobare 14bar.
Point 3 : Ce point est le début de la condensation, il sera donc situé à l’intersection
de la courbe de saturation (coté vapeur) et de l’isobare 14 bar
Diagramme enthalpique
Exploitation du diagramme
0 = qm Δh évaporateur = qm . (h1-h6)
k = qm . Δh condenseur = qm . (h2-h5)
Il nous faut donc déterminer quel est le débit massique (qm) en circulation dans
l’installation.
qm est le même en tout point de l’installation, il suffit donc de le déterminer en un
point.
qm est directement lié à la « taille » du compresseur, le constructeur nous indique son
volume balayé (Vb) sur la plaque signalétique de celui-ci.
Vb représente le nombre de m3 à l’heure que le compresseur est théoriquement capable
d’aspirer
Va= Vb x v
On estimera le rendement en fonction de la technologie des compresseurs et des
conditions de fonctionnement.
Diagramme enthalpique
Le piston est d’abord au point mort bas (A), le volume est rempli de gaz à po. Le
piston avance et réduit le volume d’où une augmentation de la pression (de A à B). Lorsque
pk est atteint (B), le clapet de refoulement s’ouvre et la pression n’augmente plus. Le piston
avance ensuite jusqu’au point mort haut de façon à refouler le gaz et réduire à 0 le volume
(point C). Enfin le piston recule et le volume se remplit à nouveau de gaz à la pression po (de
D à A). Et ainsi de suite…
Remarque : quand le piston est au point mort haut, les clapets d’aspirations et de
refoulement sont fermés, le cylindre est donc isolé du reste du circuit , il est à la pk et a
un volume nul, le cylindre ne contient aucune vapeur.
Dès que le piston amorce sa descente vers le point mort bas, cela provoque une chute
instantanée de la pression (on a ici une détente dans le vide), la pression atteint la p0, ce
qui provoque l’ouverture du clapet d’aspiration et l’arrivée des vapeurs dans le cylindre.
Quand le piston arrive au point mort bas, il n’y a plus d’introduction de vapeurs. Les vapeurs
occupent un volume égal au volume balayé par le piston lors de sa course d’aspiration.
Diagramme enthalpique
Le débit volumique mis en mouvement par un compresseur à piston idéal est alors égal au
volume balayé par unité de temps :
d : alésage du cylindre
C : course du piston
d² N : nombre de cylindre
qvbalayé N C n n : nombre de tours par unité de temps
4
VB
mVa cyl = v’’1 : volume massique des vapeurs aspirées
v ' '1
Le piston est arrivé au point mort bas Le piston est arrivé au point mort haut
Diagramme enthalpique
Compression obtenue à l’aide d’un compresseur à piston parfait avec espace mort
(Compression théorique)
La compression théorique tient compte du fait qu’il est impossible d’avoir un volume
nul lorsque le piston est au point mort haut. En effet, en pratique, pour permettre le
fonctionnement des clapets, on laisse une distance entre la plaque à clapet (haut du
cylindre) et le piston quand il est à son point mort haut. Ce volume est appelé espace mort.
Hypothèses :
- fonctionnement isentropique
- existence d’un jeu fonctionnel
- clapets étanches et sans inertie
- compresseur adiabatique
- écoulement des vapeurs sans chute de
pression
P
(bar)
C B
Pk
A
Po
D2 D
V (m3)
PMH PMB
ASPIRATION
Espace
mort Ve
COURSE
A-B : compression
B-C : refoulement
C : il reste du gaz à la pression Pk dans l’espace mort (v0)
C-D : détente des gaz de l’espace mort de Pk à Po
D-A : aspiration des gaz à Po
Le piston est au point mort haut (point C), il reste une masse me de vapeur
emprisonnée dans le volume de l’espace mort (volume non balayé par le piston). La détente
de ces vapeurs est isentropique (d’après les hypothèses d’un compresseur adiabatique et
réversible), ce qui provoque une chute de la pression de pk à p0 pour un certain
déplacement du piston, la course d’aspiration en est diminuée. Quand la pression dans le
cylindre a atteint la valeur de p1, le clapet d’aspiration s’ouvre et les vapeurs pénètrent
dans le cylindre.
Diagramme enthalpique
Remarque : à la fin de la détente des vapeurs contenues dans l’espace mort, la pression
dans le cylindre est p1 ; le volume des vapeurs en D est celui d’une détente isentropique,
soit
Via = Ve. 1/
est le taux de compression pk/p0 en pabs
Vasp
La masse des vapeurs aspirées dans le cylindre est : mVa cyl =
v' '1
On introduit alors la notion de rendement volumétrique qui correspond à :
P
(bar) qv aspiré
C cylindrée utile C1
Pk B volumétriq ue v V = =
qv balayé cylindrée C
K : exposant isentropique
p . VK = cste
C2 = C + e
C1 = C2 – C3
pk . ek = p0 . C3k
Po A
D2 D pk k
3
C3 k = .e
V (m ) p0
1
C3k = .e
k
C1 = C + e – ( e . 1/k )
C1 = C – e (1/k – 1 )
C e 1
e PMH
C1 : cylindrée utile
PMB V = k
1
C C
C3
C : cylindrée
e 1
C2 V = 1 - k
1
C
Exprimons cette équation en fonction du volume balayé :
1
Ve
V Ve (1 ) 1
V B 1 ( 1 ) avec =
VB Vb
Diagramme enthalpique
1
V 1 ( 1 )
Pk
Formule de Rapin : v 1 0 , 05 Po soit v 1 0,05
Pk
formule de Prestcold : v 0,9 1 0,03 1 soit v = 0,9 x [ 1- 0,03 . ( - 1) ]
Po
v 1 0,05 et Va= Vb x v
qm = Va/v’’aspi
avec qm débit massique de fluide en kg/h
Va débit volumique aspiré en m3/h
V’’ aspi Volume massique des vapeurs en m3/kg (information donnée par le diagramme)
0 = qm Δh évaporateur = qm . (h1-h6)
k = qm . Δh condenseur = qm . (h2-h5)
C'est un mélange de fluides purs. Les propriétés du mélange dépendent des constituants
du mélange et de leurs proportions respectives.
Actuellement, les mélanges sont constitués de 2 (mélange binaire) ou 3 (mélange ternaire)
fluides purs.
PROPRIÉTÉS
Ebullition
• Sous une même pression, un liquide commence toujours à bouillir à la même température.
• À pression constante, pendant toute la durée de l'ébullition, la température d'ébullition
augmente.
Cette variation de température d'ébullition est appelée glissement de température ou
"glide".
La température de début d'ébullition est appelée température de saturation liquide, ou
température de bulle.
La température de fin d'ébullition est appelée température de saturation vapeur, ou
température de rosée.
Diagramme enthalpique
Condensation
• Sous une même pression, la vapeur commence toujours à se condenser à la même
température.
• À pression constante, pendant toute la durée de la condensation, la température de
condensation diminue.
Cette variation de température de condensation est appelée glissement de température ou
"glide".
La température de début de condensation est appelée température de saturation vapeur,
ou température de rosée
CODIFICATION
La numérotation se situe dans la série numérique 400.
Les différents mélanges sont répertoriés par ordre d'enregistrement chronologique.
Quand il existe plusieurs mélanges constitués de mêmes corps purs, mais dans des
proportions différentes, la codification se termine par une lettre majuscule (A, B, C)
suivant le type de mélange.
- Les relations peuvent être données dans des tableaux ou présentées sous forme de
courbes.
- Sur les réglettes, pour une pression donnée, figurent les deux échelles de température
• Température de saturation vapeur
• température de saturation liquide.
Sur les manomètres s'il n'y a qu'une échelle de température :
• sur le manomètre BP, c'est la température de saturation vapeur.
sur le manomètre HP, c'est la température de saturation liquide
Glissement de température
Fluide frigorigène p : 0,3 bar
p : 31 bar (absolue)
(absolue)
R 404A 0,9 °C 0,2 °C
R 410A 0 °C 0 °C
Diagramme enthalpique
Le R407C
S: surchauffe = Θs – Θ02
Surchauffe = 4 – (-2) = 6°C