Université de Kisangani
2010
TABLE DES MATIERES
Introduction
1. Généralités
4. Fièvre et Chirurgie
4. Antibioprophylaxie en Chirurgie
5. Chirurgie et SIDA
Le Cours de Chirurgie Générale que nous présentons dans ces notes est certainement une des
parties les plus importantes de la Chirurgie d’une façon pratique dans le contexte qui est le
nôtre. Les notions de Chirurgie Générale que nous mettons à votre disposition seront
certainement appliqués pour tout médecin quelque soit son orientation travaillant dans notre
milieu. C’est pour cela qu’elles sont capitales pour tout étudiant de toute Faculté de Médecine.
Certes que 45 heures ne suffisent pas pour un Cours aussi important que la Chirurgie Générale.
Le temps accordé est minime quand on regarde la richesse de ses principes et de ses
pathologies. Nous essayerons donc de dire l'essentiel dans les cours magistraux en insistant sur
les principes et les affections couramment rencontrées dans nos conditions de travail. Par
exemple les infections comme le tétanos ne sont plus qu’un souvenir lointain dans les pays
développées à cause de leur rareté et pourtant chez nous elles sont fréquemment rencontrées
dans notre pratique quotidienne et elles sont ainsi dignes d'intérêt.
Nous avons ainsi expose divers principes et parcouru les grands syndromes chirurgicaux pour
donner à nos étudiants un large spectre que mérite la Chirurgie Générale. Nous avons par
exemple insisté sur les affections couramment rencontrées dans notre pratique quotidienne
comme les troubles de la cicatrisation, les traumatismes ainsi que les tumeurs.
A côté des grands syndromes chirurgicaux, nous avions exposé les principes
d'antibioprophylaxie, certains soins d’urgence, les Soins Intensifs chirurgicaux et les pathologies
exotiques.
Ainsi exposées ces notes de cours, nous avions voulu qu'à la fin l'étudiant soit capable de:
Chirurgie = Couper
3. Comprendre les processus à la base de l’affection chirurgicale pour initier une thérapeutique
logique et adéquate.
4. Maîtriser les Grands Syndromes chirurgicaux comme le choc, les brûlures, les tumeurs, etc….
Nous n’avons pas de prétention, dans ces quelques pages, de traiter tous les chapitres de la
pathologie chirurgicale générale comme le font les grands Traités de Chirurgie mais les matières
retenues correspondent aux situations réelles vécues et qui vont certainement aider nos futurs
médecins dans l’avenir. Limité aux matières choisies et présenté dans ce cadre ponctuel, ce
syllabus ne réaliserait qu’une information très incomplète, mais il est conçu pour servir d’outil
de formation à l’intention des étudiants, des futurs praticiens et des encadreurs.
Une chose que je regrette, et pour laquelle je dois des excuses aux lecteurs, c'est de n'avoir pas
cité la référence de nombreux ouvrages consultés pour mettre au point ces notes et surtout les
bonnes références de la littérature anglo-saxonne. Ce sacrifice m'a été imposé par les limites du
volume. Je n'ai cependant rien avancé qui ne soit dûment prouvé ou qui ne puisse être vérifié.
Ce syllabus constitue un outil de travail pour les non initiés à notre profession, les débutants et
non pour les spécialistes. Donc, que les lecteurs qui trouveront ces notes insuffisantes daignent
bien nous en excuser, car nous les avions rédigées dans un contexte précis qui est le nôtre et en
un moment bien donné.
Nous sommes vraiment convaincus qu'avec ces notes de Chirurgie Générale, nos étudiants
pourront valablement se débrouiller dans leur pratique médicochirurgicale future où les
conseils d'un aîné, les moyens de communication, les examens complémentaires, etc.… font
défaut.
Nous vous souhaitons une bonne chance dans l'exploitation de ce syllabus. Que Dieu vous
bénisse.
Professeur Ordinaire
2. La cicatrisation normale
3. La cicatrisation pathologique
De tout temps la guérison des plaies, condition de base et point capital du traitement chirurgical,
a passionné les chirurgiens. C'est pourquoi nous avons choisi d'en parler au début de cette partie
du cours en traitant les aspects fondamentaux. La morphologie comparative du règne animal a
permis de découvrir un large spectre de processus régénératifs, dont le sens télé logique nous
échappe. Qu'on se souvienne par exemple de phénomènes tels que la métamorphose, la
régulation (reconstitution d'un organe intact après perte de certaines parties au stade
embryonnaire), la morphallaxie (création d'un organisme complet à partir d'éléments partiels),
la régénération spécifique (remplacement d'un membre perdu après la période embryonnaire).
On peut donc définir la guérison des plaies chez l'homme comme le comblement d'une perte de
substance par du tissu conjonctif cicatriciel associé à une épithélialisation. Les formations du
tissu conjonctif, en particulier les os et les tendons se réparent par reconstitution de tissu
identique.
1. Etat des bords de la plaie (bords francs et bien irrigués ou contus à circulation perturbée).
4. Localisation de la plaie (zone à réseau capillaire dense tel que le visage, le cou, les mains,
le périnée, à irrigation excellente, ou zone à perfusion plus faible, en particulier les extrémités
inférieures, avec guérison nettement moins bonne).
La guérison pp et ps
Ces notions anciennes ont simplement une valeur quantitative, alors que les processus de
régénération à la base sont identiques dans les deux cas. Si deux bords de plaie s'accolent et
fusionnent avec une néoformation minimale de tissu, on parle de guérison per primam
intentionem (pp). C'est en général le cas des incisions chirurgicales. Si les bords de plaie baillent
d'emblée par exemple.
Une plaie se referme par néoformation de tissu conjonctif vasculaire, qui crée des granulations,
par contraction de la plaie et par épithélialisation si les surfaces externes ou internes de
l'organisme sont atteintes.
1. Granulations.
Cette notion a été introduite en 1865 par BILLROTH et on l'emploie autant dans les descriptions
macroscopiques que microscopiques Macroscopique ment il s'agit de corpuscule de chair d'une
taille allant de celle d'une tête d'épingle à celle d'un petit pois, qui apparaissent au bout de
quelques jours au fond d'une plaie avec perte de substance. On parle de granulation saines si
elles sont propres et rouge clair et de granulation "pâteuses" si elles sont recouvertes de
sécrétion et présentent une coloration bleuâtre, signe d'une moins bonne irrigation.
La fonction du tissu de granulation est d'établir une barrière contre les bactéries et de recouvrir
le plus rapidement possible les nerfs, tendons et os, afin de permettre l'épithélialisation.
2. Contraction de la plaie.
Dans la plupart des régions de l'organisme, la contraction des plaies permet de réduire de 50 à
99 % la néoformation tissulaire qui semblerait nécessaire au vu de l'étendue primaire des
lésions. Plus la peau est souple, plus la contraction est importante. Dans toutes les zones du
corps, la mobilité cutanée dépend de la direction des lignes de Langer. Celles-ci sont
déterminées par la disposition du système fibreux, en particulier des fibres élastiques. Leur
direction est perpendiculaire à l'axe du corps sur le tronc, à l'axe des extrémités au niveau des
articulations et longitudinales sur les zones non articulaires des extrémités.
C'est perpendiculairement aux lignes de Langer que la peau est la plus mobile, et c'est dans cette
direction que la contraction est la plus efficace. Ainsi une plaie rectangulaire du tronc guérira en
formant une cicatrice à peu près perpendiculaire à l'axe du corps, alors qu'aux extrémités, il s'en
suivra une cicatrice longitudinale (transverse au niveau des articulations!). Dans la mesure du
possible on tient compte des lignes de Langer pour les incisions. Les incisions parallèles aux
lignes de Langer guérissent avec une cicatrice pratiquement invisible alors que les incisions qui
leur sont perpendiculaires laissent des cicatrices nettement plus larges (comme les chéloïdes).
Les forces provoquant cette contraction proviennent du tissu de granulation.
Elles sont très importantes au bord de la plaie et dépendent en premier lieu surtout de la
richesse en cellules, et non de la richesse en fibres du tissu de granulation. Dans les guérisons
nécessitant plusieurs semaines, la néoformation de faisceaux de fibres collagènes joue
également un rôle en provoquant des rétractions cicatricielles dans le
3. Epithélialisation.
En quelques heures, la migration des cellules épithéliales du voisinage peut recouvrir de petites
plaies. La couverture de grandes surfaces de granulation se fait également par migration de
cellules épithéliales qui dans les premiers jours (phase de latence) s'accumulent par mitose au
bord de la plaie. La contraction de la plaie stimule l'activité mitotique du tissu épithélial à grande
distance (croissance intra murale). Les plaies des muqueuses guérissent de façon analogue, mais
leur régénération est plus complète que celle de l'épithélium.
Parmi les nombreuses méthodes permettant de mesurer les mécanismes de guérison des plaies,
il en est deux qui sont au premier plan, à savoir:
1. Pertes de substances.
Chez l'homme, une plaie cicatrisant normalement diminue de 1 à 2 mm par jour, ce qu'on peut
exprimer par la formule suivante:
Si l'on suit l'évolution d'une plaie par planimétrie quotidienne, on peut identifier les trois phases
suivantes:
Tant que les mécanismes de guérison ne sont pas perturbés par des infections particulières ou
par d'autres lésions, la cicatrisation progresse régulièrement chaque jour. Cela se traduit par une
diminution logarithmique de sa surface. Comme nous l'avons vu plus haut, le rétrécissement des
plaies dépend surtout de l'efficacité du tissu de granulation à rapprocher les bords de la plaie de
la face médiale du tibia, où la peau est peu souple, guérit moins vite et forme des cicatrices plus
larges qu'au mollet.
2. LA CICATRISATION NORMALE
Le caillot
Phase inflammatoire
Phase de reconstruction
L'évolution des lésions thermiques est la même pour autant qu'il n'y ait pas eu destruction totale
des tissus. Les traumatismes mécaniques, en plus des troubles de perméabilité précités
24 heures après la création d'une plaie expérimentale, on voit au voisinage immédiat un tissu
oedématié, riche en cellules. Il comporte surtout deux types de cellules: des fibrocytes
fusiformes hypertrophiques du voisinage de la plaie et des cellules mononucléaires sphériques
de tailles diverses. Au bout de 48 heures l'infiltration cellulaire est encore plus importante.
Comme les mitoses ne commencent qu'à ce moment, il faut admettre que la richesse cellulaire
des plaies fraîches résulte principalement de l'extravasation, c'est-à-dire du passage d'éléments
sanguins dans le tissu. L'origine des cellules de l'espace périvasculaire qui font preuve d'une
activité mitotique intense au bout de 48 heures est encore controversée. S'agit-il de cellules qui
existent déjà normalement dans la plaie auparavant ou bien d'éléments unicellulaires issus du
sang? Prennent-ils également part à la multiplication cellulaire post-traumatique? La 2ème
hypothèse semble la plus vraisemblable, si bien qu'on peut admettre que le tissu de granulation
cicatriciel est dû aux cellules locales et aux cellules périvasculaires émigrées, qui créent ainsi la
base de la cicatrisation conjonctivale.
L'hyperémie de la plaie ne servirait donc pas uniquement à accroître l'apport d'oxygène, mais
favoriserait également la migration des éléments cellulaires. La substance fondamentale du
collagène présente des modifications caractéristiques. Durant les 4 premiers jours on constate
une multiplication importante des mucopolysaccharides. Dès le 4ème, ou 5ème jour, ces
hexosamines diminuent et le collagène commence à se multiplier.
2. Phase inflammatoire
Vasodilatation
Oedème
(albumine, globulines)
Monocytes
Macrophages
Tissu adipeux
Contraction de la plaie
La détersion
Bactéries Enzymes
Protéolyse locale
Soins
Néoangiogenèse
Fibroblastes
Cellules endothéliales
Périphérie de la plaie
Greffe de la peau
Repousse nerveuse
Le remodelage et la maturité
Le remodelage et la
maturité
Hypertrophie cicatricielle
Evolution “normale”
Phase de la guérison Nombre de jours écoulés depuis la blessure Cellules impliquées dans la phase
Hémostase Immédiatement Plaquettes
Granulation Lymphocytes/Angiocytes
Contracture Neurocytes
Remodelage
Jour 21 à 2 ans Fibroblastes/Kératinocytes
Fibrocytes
Biochimiste
Histologiste
Bactériologiste
Chirurgien
Patient
Quel pansement ?
Le remodelage et la maturité
Hypertrophie
Cicatricielle
Chéloïde
Evolution
“hypertrophie”
3. LA CICATRISATION PATHOLOGIQUE
1. Cicatrisation excessive
3. Insuffisante
A. CICATRISATION EXCESSIVE
1) Chéloïde
2) Cicatrice hypertrophique
3) Botriomycome
1) LES CHELOIDES
Pseudotumeurs cutanées intradermiques fibreuses, exubérantes avec des extensions en
‘pattes de crabe’.
• Chéloïde:
Traitement:
-Préventif: massage (3è semaine), pression douce et élastique; ultra-sons en postop immédiat
-Curatif:
*Chirurgie + Bléomycine.
En pratique, ce que je conseille:
-Infiltration immédiate dans les berges de cortisone retard qui sera à répéter au moins trois
fois avec un mois d'intervalle
-Application d'un pansement siliconé
Il faut l'appliquer 15 jours après l'intervention et en permanence (la bande est enlevée à
chaque toilette, nettoyée, et remise en place, elle peut durer ainsi plusieurs semaines si elle y
bien entretenue.
Le remodelage et la maturité
Hypertrophie
Cicatricielle
Chéloïde
Evolution
“hypertrophie”
-sujets jeunes,
C). BOTRIOMYCOME
Petite tumeur:
-pédiculée,
• Résultat des plaies mal orientées par rapport aux Lignes de Langer.
• Mécanisme: stimulation forte de la synthèse des collagènes et augmentation du rapport
inhibiteurs collagénases/collagènes.
• Plaie perpendiculaire aux plis de flexion: berges soumises à une tension constante…..>
cicatrice scléreuse et rétractile.
• Traitement:
-plastie en ‘Z’.
-Prévention: attelles.
CICATRICE ET CANCER
LES FACTEURS
Facteurs généraux
1. Age.
Empiriquement on sait que les troubles de la cicatrisation sont plus fréquents chez le vieillard que
chez le petit enfant. Cela provient de différences dans la densité du réseau capillaire et dans la
perfusion artérielle. Les organes aussi bien perfusés chez le vieillard que chez l'enfant, tel que
l'intestin par exemple, cicatrisent étonnamment vite même chez des patients âgés (selon les
investigations de CARREL on devrait admettre la présence de substances inhibitrices chez le
patient âgé, substances présentes dans une moindre mesure dans un organisme jeune).
2. Protéines sériques.
Les expériences de HARVEY et HOWES sur l'animal ont montré une diminution nette de la
résistance à la déchirure de l'intestin et de la peau en cas d'hypoprotéinémie d'un taux inférieur à 5
gr/%.
3. Vitamines.
Diverses vitamines, en particulier les vitamines C et K sont nécessaires à une guérison normale
des plaies.
Ils peuvent accélérer la guérison. On a noté avec intérêt que les monoaminooxydases augmentent
en quelques heures dans les plaies. On sait qu'elles inactivent les catéchola-mines et la sérotonine.
On peut en tirer la conclusion suivante: Vasodilatation = accélération de la guérison (l'effet
favorable de la chaleur, agissant par la vasodilatation, confirme cette hypothèse).
6. Les hormones
Elles accroissent la réponse aux catécholamines inhibent la cicatrisation. C'est surtout vrai pour
les catécholamines elles-mêmes. La vasoconstriction inhibe la cicatrisation (l'effet inhibiteur du
froid le confirme).
Facteurs locaux
Ce sont surtout l'infection, la circulation sanguine et la structure de la peau représentée par les
lignes de Langer, décrites auparavant.
1. Les infections.
La nomenclature est un peu confuse car une même expression a un sens différent selon qu'elle est
appliquée à l'hôte ou à l'agent.
3. En cas d'infection locale, l'organisme se défendra localement par des leucocytes, éléments
cellulaires du pus, qui formeront avec d'autres cellules inflammatoires une membrane autour de
l'abcès.
2. du facteur temps
a) la plaie est en général peu contaminée au début (avant que ne commence la multiplication des
bactéries)
b) elle est relativement désarmée (invasion bactérienne rapide, résorption non limitée de toxine, si
l'accident était accompagnée d'une souillure importante).
4. des forces de défense de l'organisme (anémie, état alimentaire, influences néfastes de certains
médicaments tels que les immuno-suppresseurs, de même que de l'irradiation).
2. Circulation sanguine.
Les troubles de la micro circulation sont le principal facteur local responsable de troubles de la
cicatrisation. Cette perturbation provient souvent d'une lésion locale des vaisseaux (contusion de
la plaie) ou d'une diminution de la perfusion par lésion vasculaire traumatique ou
artériosclérotique. C'est par l'hyperémie locale qu'on accélère le plus efficacement la guérison
(application locale de chaleur, pour autant que l'apport artériel soit assuré!).
C'est perpendiculairement aux lignes de Langer que la peau est la plus mobile, et c'est dans cette
direction que la contraction est la plus efficace. Ainsi une plaie rectangulaire du tronc guérira en
formant une cicatrice à peu près perpendiculaire à l'axe du corps, alors qu'aux extrémités, il s'en suivra
une cicatrice longitudinale (transverse au niveau des articulations!). Dans la mesure du possible on
tient compte des lignes de Langer pour les incisions. Les incisions parallèles aux lignes de Langer
guérissent avec une cicatrice pratiquement invisible alors que les incisions qui leur sont
perpendiculaires laissent des cicatrices nettement plus larges (comme les chéloïdes). Les forces
provoquant cette contraction proviennent du tissu de granulation.
Elles sont très importantes au bord de la plaie et dépendent en premier lieu surtout de la richesse en
cellules, et non de la richesse en fibres du tissu de granulation. Dans les guérisons nécessitant plusieurs
semaines, la néoformation de faisceaux de fibres collagènes joue également un rôle en provoquant des
rétractions cicatricielles.
Granulation Lymphocytes/Angiocytes
Contracture Neurocytes
Les plaies chroniques se définissent comme ‘plaies’ n’ayant pas réussi à suivre un processus
méthodique et ponctuel pour produire une intégrité anatomique et fonctionnelle, ou plaies
ayant parcouru le processus de réparation sans établir de résultat anatomique et fonctionnel
soutenu.
• Facteurs généraux: âge, protéines sériques, diminution des GR, vitamines, hormones et
libérateurs de l’histamine.
• Facteurs locaux: infection, circulation sanguine et non respect des Lignes de Langer.
ETIOLOGIES
-Immunodéficience
-Malignité
-Déficiences nutritionnelles
-Troubles psychosociaux
-Effets indésirables des médicaments
4. Pansement idéal: élimine excès exsudat et toxines, permet échange gazeux, protège
contre surinfection.
-Multidisciplinaire
• SOINS DE LA PLAIE
• GUERISON DE LA PLAIE
SOINS DE LA PLAIE
• Pansements / antiseptiques
• ?Antibiotiques
• Immobilisation; platre
GUERISON DE LA PLAIE
• Seconde intention
La consolidation des fractures représente le processus de cicatrisation du tissu osseux. Comme pour la
peau, l'essentiel de la morphologie et de la physiologie de l'os doit être correctement saisi pour mieux
comprendre le processus de :
STRUCTURE DE L'OS:
A. La composante cellulaire:
- le périoste;
- l'endopérioste;
- les ostéoblastes;
- les ostéocytes;
- les ostéoclastes.
Chez l'enfant en activité de croissance, le périoste comporte deux couches: une couche externe de
collagène, parsemée de quelques fibrocytes, et une couche interne plus cellulaire, faite d'ostéoblastes. Ces
couches se confondent chez le vieillard et évoluent vers l'amincissement et l'acellularité. En cas de fracture
cependant, le périoste adulte retrouve sa structure de l'âge de croissance. La couche cellulaire interne
fournit le matériel nécessaire à la réfection osseuse.
L'endopérioste consiste en une couche unique de cellules tapissant la cavité médullaire des os longs ainsi
que les parois des canaux haversiens et trabécules des os spongieux. Ces cellules sont de même type que
celles qui forment la couche interne du périoste.
Les ostéoblastes sont spécialisés dans la production de la matrice ostéoïde. Leur rôle est capital dans la
production du nouvel os.
Les ostéocytes sont considérés comme de vieux ostéoblastes, figés dans leur produit de sécrétion. Ceux
situés à la surface d'un os nouvellement formé produisent un peu de phosphate alcaline; ceux par contre
plus profondément situés n'ont pas cette activité. Leur rôle essentiel est le maintien de la structure normale
de l'os. Leur nutrition est assurée par des capillaires circulant dans les canalicules du système haversien.
L'interruption de cette micro circulation est suivie de nécrose osseuse. Le phénomène de falciformation
dans la sicklanémie produit ce type de nécrose aseptique de l'os.
Les ostéoclastes sont généralement des cellules polynucléées, mobiles en culture et in vivo lorsqu'on les
observe dans les préparations d'oreilles de lapin. On pense que leur durée de vie ne dépasse guère 48
heures. L'une des hypothèses sur leur origine se base sur la rareté de leur division nucléaire. Cette
hypothèse avance que l'ostéoclaste pourrait être issu de la fusion de plusieurs cellules mononucléées telles
que les histiocytes. Les ostéoclastes sont toujours en abondance dans les sites de résorption; la preuve qu'ils
sont les auteurs de cette destruction continue à manquer. Les travaux de microscopie électronique faits par
HANCOX (1972) représentent toutefois un solide argument en faveur de cette hypothèse. Ils ont montré
l'existence de vacuoles intracellulaires qui contiendraient des lysosomes permettant aux ostéoclastes
d'absorber et de digérer des …
- les collagènes: 20 %
- les cristaux : 70 %
- l'eau : 9 %.
Le collagène donne à l'os non seulement sa solidité, mais aussi sa forme et sa structure cristalline. L'os
traité aux acides (acide osmique) pour dissoudre les cristaux perd sa rigidité, mais conserve sa forme.
Les cristaux ont pour composé principal le PHOSPHATE DE CALCIUM sous forme d'hydroxyapatite
(3Ca3 (PO4)2 ou de phosphate de calcium hydrate (3Ca3 (PO4)2.2 (H20). D'autres éléments sont les
carbonates, le citrate, le magnésium, le sodium. La teneur de l'os en fluor augmenterait avec l'âge.
Contrairement aux apparences d'un tissu inerte, l'os est le siège d'une intense activité physiologique.
C'est l'ensemble de phénomènes qui suivent l'immobilisation par simple attèle ou plâtre après la réduction
de la fracture. On observe en effet:
A. L'hématome
C. Os cartilagineux - os lamellaire
D. Os lamellaire
a. Immédiatement après la fracture, l'apparition d'un hématome dans le foyer fracturaire. On considère
aujourd'hui (HAM et HARRIS, 1971) que cet hématome n'est pas essentiel à la guérison de la fracture;
il finit par être résorbé.
b. Comme pour les plaies des tissus mous, il y a une phase inflammatoire caractérisée par une
vasodilatation capillaire et invasion de polynucléaires.
l'endopérioste. Les études histologiques ont montré que dans les fractures des os longs l'ostéogenèse est
périostale tandis que dans les fractures de l'os spongieux (bassin par exemple), c'est l'endopérioste qui joue
le plus grand rôle. Les cellules de la couche profonde du périoste et de l'endopérioste se mettre proliférer.
Ces "ostéoblastes" envahissent et même remplacent l'hématome déjà en voie de résorption.
Ce périoste épaissi réunit les deux fragments de l'os par une sorte de "point fusiforme périfracturaire".
On peut déjà parler de CAL EXTERNE. LE CAL INTERNE formé de la même manière bombe dans le canal
médullaire.
d. Les cellules constituantes du cal externe sont d'origine périostale. Elles doivent se différencier pour
devenir des ostéoblastes ayant donc la propriété de faire du tissu osseux. Pour ce faire, l'apport nutritif
c'est-à-dire la vascularisation et l'immobilisation du foyer de fracture représentent les conditions
nécessaires.
e. Le nouvel os forme ainsi un pont entre les deux berges de la corticale. Sa structure à la périphérie et à sa
face médullaire est grossièrement trabéculaire. C'est progressivement que le cal externe est modelé par la
conversion de l'os trabéculaire en os compact lamellaire unissant les deux fragments. Le temps nécessaire à
l'achèvement du processus de guérison de fracture dépend de l'âge du patient et du type d'os cassé. Le
temps est plus court chez l'enfant et dans les fractures des os spongieux plus vascularisés.
Guérison par première intention: réduction anatomique avec ostéosynthèse.
Ce mode de guérison de plaie osseuse se voit dans de rares cas d'une réduction parfaite avec impaction et
une contention souvent par fixateur externe. On peut y assimiler certains types de fractures dites "en bois
vert". Il ne se forme pas de cal externe. La très mince solution de continuité est remplie par des os
trabéculaires formés à partir des cellules périostales et endopériostales. La phase de modelage suit
l'apparition du système haversien dans la corticale.
La guérison de fracture par première intention n'est pas nécessairement plus rapide que celle par seconde
intention.
TROUBLES DE LA CONSOLIDATION D'UNE FRACTURE
1. La Pseudarthrose:
Il y a lieu de remarquer que tous les éléments constitutifs du tissu de granulation décrit au cours de la
cicatrisation sont présents dans le foyer de fracture: Capillaires, fibroblastes, cellules inflammatoires. La
différenciation de ce tissu de granulation et particulièrement la différenciation des cellules productrices du
cal externe en ostéoblastes producteurs du tissu osseux n'ont lieu que dans des conditions d'immobilisation
et de nutrition parfaites. La persistance de mouvement et l'insuffisance de vascularisation du foyer de
fracture entraînent la formation excessive de cartilage et de tissu fibreux dans le foyer de fracture. Le pont
osseux ne peut se former. C'est la situation clinique de pseudarthrose qui se caractérise radiologiquement
par la calcification des deux bouts de l'os cassé et comblement des cavités médullaires tandis que persiste
la solution de continuité.
2. Le retard de consolidation:
C'est l'absence de cal au niveau du foyer de fracture après un délai considéré comme raisonnable. Cette
complication est généralement le fait de la dé vascularisation des fragments, du manque de contact entre
eux, du manque de la couche de périoste et de l’infection.
Notons enfin que les facteurs généraux tels que l'hypo-protéinémie, l'avitaminose et la corticothérapie
n'interfèrent guère avec la guérison des fractures. Toutefois, théoriquement l'insuffisance en vitamines C et
D pourrait retarder la consolidation d'une fracture. Le vieillard y est plus exposé que le sujet jeune.
POUR VOTRE CULTURE MEDICALE: LES PANSEMENTS BIOLOGIQUES
1. Membrane amniotique
2. Sucre
3. Miel
4. Canne à sucre
5. Etc……
Types Glucose (g/l) Na+ (mEq/l) Cl- (mEq/)l HCO3- (mEq/l) K+ (mEq/l) Ca++ (mg/dl)
Glucosé 5% 50
Mixte 50 77 77
4. Elle décrit les troubles endocriniens qui apparaissent dans ces cas.
N.B: 1 g d'azote urinaire correspond à environ 6,25 g de protéines musculaires et environ 30 g de muscle.
La destruction d'un kilo de muscle libère environ 800 g d'eau et 200 g de protéines, ceux-ci correspondent
à environ 60 g d'urée ou 30 g d'azote.
Toutes les modifications métaboliques qui apparaissent après un traumatisme important semblent avoir
pour but de maintenir un volume sanguin circulant normal. Le passage transcapillaire continuel de liquide
extracellulaire compense les pertes de plasma vers l'extérieur, pour autant qu'il y ait assez d'eau et de
sodium dans le liquide extracellulaire.
La rétention d'eau et de sodium dépend des mécanismes rénaux et extra rénaux. Juste après un traumatisme
grave, l'élimination rénale d'eau, de sodium et de chlore, ainsi que de bicarbonate, diminue. On peut
l'influencer par la quantité et la composition
Si l'organisme ne reçoit plus suffisamment de substrats pour ses processus d'oxydation, il les prélève des
sources endogènes. Un patient traumatisé non traité couvre la plus grande partie de ses besoins en calories
par la mobilisation et la dégradation des acides gras et triglycérides neutres de son organisme. Mais surtout
au début, les réserves de graisse ne suffisent pas à couvrir totalement le besoin calorique de l'organisme. Si
l'apport externe est insuffisant, l'organisme recourt aux 3 sources d'énergie suivante:
b) Protéines: La lyse des protéines de l'organisme est une source d'énergie très chère. 1 g d'azote éliminé
de l'urine ne correspond qu'à environ 20 calories pour l'organisme, car les atomes de carbone ne peuvent
pas être entièrement oxydés. On ne sait pas pourquoi il y a cependant malgré tout protéolyse après un
traumatisme. Il se peut que certains acides aminés (Alanine) servent de fournisseur de fragments 3 C pour
la gluconéogenèse.
Elle est caractérisée par la douleur, l'immobilisation au lit (qui existe souvent déjà avant l'intervention et
doit être prise en considération dans toute sa durée) inappétence, absence de péristaltisme gastrique et
colique alors que l'intestin grêle ne présente qu'une période de quelques heures à péristaltisme diminué.
Cette phase dure de 2 à 7 jours selon l'importance du traumatisme.
2. Le point d'inversion
L'appétit et la diurèse croissent, l'activité intestinale reprend (premiers vents après une intervention
abdominale majeure). Le pouls et la température se normalisent. Le patient montre de nouveau de l'intérêt
pour son environnement. C'est la fin de la phase catabolique.
3. Phase anabolique
Elle représente ce que le profane appelle la reconvalescence. Ses caractéristiques sont un solide appétit,
une reconstitution de la masse musculaire, le passage à un bilan azoté positif (au maximum de 3 à 5 g de N
par jour pour 70 kg de poids corporel, ce qui correspond à une synthèse quotidienne de 19 à 30 g de
protéine). Cela correspond à une restauration tissulaire de 90 à 150 g. On
Elle apparaît lorsque l'apport calorique est supérieur à la consommation. Elle est particulièrement
importante lors d'une immobilisation prolongée, par exemple après des fractures multiples et des lésions
nerveuses. Cette prise de poids est en général indésirable. Cette phase peut durer quelques semaines ou
quelques mois, ou même plusieurs années.
N.B: La guérison des plaies débute déjà dans la phase à bilan azoté négatif. Il semble que l'organisme
arrive à mobiliser des substances endogènes pour la synthèse du collagène, ce qui accroît encore le bilan
azoté négatif. L'augmentation rapide de résistance à la rupture des plaies coïncide avec la deuxième phase
et le début de la troisième phase, c'est à dire entre le 5è et le 7è jour.
Les perturbations du fonctionnement d'organes vitaux aggravent encore la situation. En cas d'insuffisance
rénale par exemple, l'azote ne peut plus être éliminé. De nos jours, grâce à un traitement de substitution
adéquat, l'insuffisance rénale postopératoire est devenue très rare, mais elle reste relativement fréquente en
cas de guerre ou de catastrophe. La principale complication post-traumatique est l'insuffisance respiratoire.
Une insuffisance cardiaque peut accroître la rétention d'eau et de sodium. Les réactions post traumatiques
les plus importantes et infections surajoutées) ainsi qu'après (défectuosités cutanées importantes, pertes
d'eau et de chaleur, besoins caloriques importantes et infections surajoutées) ainsi que les péritonites graves
avec carence alimentaire prolongée aggravent la situation. Il faut aussi prendre garde aux lésions
hépatiques préexistantes.
1. Le déficit de volume: Une diminution du volume sanguin est, indépendamment de son étiologie, le
principal facteur de ces changements, et même le seul en cas de choc purement hémorragique. Elle entraîne
principalement une diminution de la fonction rénale et des troubles endocriniens. Si l'hypovolémie dure
suffisamment longtemps, le "low flow" (diminution de débit) entraîne une anaérobiose. Le traitement le
plus sensé de la perte de sang semble être la transfusion sanguine, mais elle aggrave souvent les troubles
pulmonaires (infusions de protéines étrangères et d'agrégats plaquettaires). Les troubles respiratoires sont
actuellement la cause principale de décès après des traumatismes majeurs.
2. L'infection et la septicémie: On sait que les infections massives peuvent entraîner les mêmes
perturbations qu'un traumatisme. L'injection intraveineuse d'endotoxine (de germes gram négatifs) peut
déclencher un syndrome de choc classique chez l'animal. Ce mécanisme est particulièrement évident en cas
de début brutal avec perte massive de liquide par passage dans l'espace interstitiel ou dans le troisième
espace (third space: exemple: lumière intestinale). Les infections renforcent fréquemment le mécanisme du
traumatisme par exemple dans les brûlures, les contusions importantes (crush syndrom), les accidents de la
route, les blessures de guerre, les interventions chirurgicales majeures (du tractus digestif en particulier).
Mécanismes d'action:
1. fièvre
On a souvent supposé qu'il libérait des substances à effet analogue à ceux des toxines bactériennes, mais on
en à trouvé peu de preuves. En principe, on peut dire que plus le traumatisme tissulaire est important, plus
la réaction est grande.
4. Autres facteurs: La douleur, la contrariété, la faim, la peur et la colère sont des facteurs importants sur
lesquels un médecin compréhensif et l'anesthésie peuvent agir. Divers médicaments contribuent à renforcer
les mécanismes décrits ci-dessus, la morphine par exemple diminue la clearance de l'eau libre. L'éther
entraîne une libération accrue d'adrénaline par la médullosurrénale. Une anesthésie spinale ou épidurale
peut provoquer une vasodilatation et une chute de pression. En outre, il faut prendre garde à la teneur
élevée en Na ou K de certaines formes de pénicilline. Des conserves de sang contiennent également plus de
potassium et les substances comme le mannitol entraînent une importante diurèse osmotique.
1. Corticosurrénale
a) 17 OH corticostéroïdes: Une des premières modifications qu'on note après un traumatisme est
l'augmentation de l'hydrocortisone (cortisol) dans le sang. Cet accroissement est suivi de sa liaison, sa
conjugaison et de réduction à l'anneau A. Dans le sang s'accumulent les liaisons tétrahydroliques, des
glucosides, des sulfonates et de la cortisone liée aux protéines. On mesure tous ces produits dans l'urine
sous forme de 17-OH-totaux. Valeur à plusieures semaines. Etiologiquement cet accroissement résulte
d'une libération accrue d'ACTH. L'hypophyse reçoit ses informations par voies neurale et humorale.
b) Aldostérone. Un déficit de volume circulant entraîne une excrétion accrue d'aldostérone, cela par 2
mécanismes:
1. Le plus important: La réponse rénale locale à une diminution du débit sanguin est la production de
rénine, angiotensine, avec effet direct sur la corticosurrénale et production d'aldostérone.
2. Le bilan potassique
3. L'ACTH
Résultat: rétention accrue de bicarbonate de sodium, urine acide, excrétion accrue de potassium.
2. Médullosurrénale
Stimuli: Facteurs émotionnels, diminution du volume sanguin, anoxie, hypercapnie, "low flow". Tous ces
facteurs stimulent la production d'adrénaline et de noradrénaline dans la médullosurrénale et les synapses
nerveuses de tout l'organisme.
3. Hormone antidiurétique
= ADH = Vasopressine: Une diminution de volume ainsi que certains médicaments augmentent l'excrétion
d'ADH du noyau supra optique et du lobe postérieur de l'hypophyse.
L'hyponatrémie après une intervention chirurgicale majeure est due en générale à une excrétion massive
d'ADH combinée à une administration trop importante de solution de glucose ou d'autres solutions pauvres
en sodium combinées de plus à une rétention d'eau endogène.
4. Erythropoïétine
Une diminution du volume sanguin et une anémie chronique accroissent la synthèse érythrocytaire dans la
moelle osseuse. Cela se traduit par une augmentation des réticulocytes, une captation accrue de Fer 59.
L'érythropoïétine est produite dans les reins. C'est vraisemblablement la PO2 qui règle sa concentration
plasmatique. D'autres organes peuvent se charger de cette production après néphrectomie bilatérale.
5. Hormones sexuelles
Un traumatisme entraîne des irrégularités de cycle chez la femme, et une perte de libido dans les deux
sexes. L'élimination urinaire des 17-cétostéroïdes est abaissée durant toute la période catabolique. Une
carence alimentaire seule suffit à entraîner les mêmes modifications.
6. Hormones thyroïdiennes
La concentration en pré albumine diminue brusquement après une intervention, cela vraisemblablement à
cause d'une diminution de synthèse, et simultanément les taux plasmatiques de T4 (Thyroxine) et de T3
(Triiodothyronine) augmentent en quelques heures. Les formes libres de T3 et T4 jouent un rôle important
dans le métabolisme et sont entre autre responsables de l'incorporation d'acides aminés dans les protéines.
7. Hormone de croissance
8. En cas de troubles graves de la fonction hépatique, l'inactivation des hormones est perturbée. Pour des
patients chirurgicaux, c'est surtout l'activité prolongée de taux exagérés d'aldostérone et d'ADH qui joue un
rôle. L'hypokaliémie, l'alcalose, des taux sériques bas, de nombreux facteurs plasmatiques (rétention
d'eau!) typiques de l'insuffisance hépatique s'aggravent.
C'est celui des patients jeunes présentant une affection localisée, sans réaction systématique. Ces patients
subissent en général une opération élective, c'est-à-dire qu'ils choisissent en toute liberté quand se faire
opérer. Exemple typique du jeune homme de 18 ans qui se fait opérer d'une hernie pendant les vacances.
C'est celui des patients âgés avec réactions systématiques d'une affection (artériosclérose ou adiposité
importante) ou avec des affections touchant plusieurs organes. Une intervention d'urgence accroît
considérablement ce risque. Exemple: Femme de 70 ans présentant une lésion pulmonaire après un
accident, avec artériosclérose généralisée, touchant le cerveau, les reins, le cœur et souffrant en plus de
lésions hépatiques.
3. Risque moyen
Ce sont les cas qui se situent entre 1 et 2. Ce risque varie forte-ment en fonction de l'âge. Ces patients
présentent en général certaines atteintes systématiques de leur affection chirurgicale. Le danger d'infection
et un mauvais état alimentaire accroissent le risque. Ce genre de patients nécessite une préparation
préopératoire plus longue (Exemple: Patient avec un carcinome digestif et simultanément une bronchite
grave).
Etat alimentaire: amélioration éventuelle par hyper alimentation intraveineuse pendant 1 à 4 semaines.
4. Radiographie pulmonaire.
5. ECG pour les patients de plus de 40 ans, créatinine sanguine (également pour tous les cas où l'on
suspecte une perturbation de la fonction rénale), glycémie.
SANG
Femme : 12 – 16 g/ dl
• Hématocrite: Homme : 40 – 48 %
Femme : 37 – 47 %.
N.B.: Tous les examens de laboratoire ne peuvent remplacer une bonne anamnèse et un bilan minutieux.
Status psychique
Il vaut la peine d'appeler en consultation un psychiatrie en cas
Visites quotidiennes
A chaque visite il faut rapidement contrôler les facteurs suivants: la respiration (observer le malade), la
circulation (pouls), l'hémoglobine, les leucocytes, la fièvre (contrôle de la courbe de température et des
résultats de laboratoire), la prise de liquides et d'aliments (contrôle en s'informant auprès de l'infirmière), la
diurèse (vessie pleine? courbe!). En cas de température d'origine peu claire on recherchera les infections et
les thromboses et on n'oubliera jamais de contrôler la plaie!
a) Eau:
L'organisme contient des substances liquides en grande quantité et l'eau corporelle totale représente 45-65
% du poids corporel chez l'adulte. Chez la femme, ce pourcentage est plus faible (45-55 %) que chez
l'homme (55-65 %) et le sujet obèse en a beaucoup moins que le sujet maigre.
Deux tiers de l'eau corporelle totale se trouvent dans les cellules, un tiers ou 15-20 % du poids corporel
dans l'espace extra-cellulaire, dont 6,5- 8 % du poids corporel ou 65-80 ml/kg représentent le volume
sanguin circulant. Ces valeurs peuvent varier en fonction de l'état de nutrition et d'hydratation, des
concentrations d'hémoglobine, d'électrolytes et de protéines.
b) Electrolytes
Dans l'espace extracellulaire, le sodium (140 mmol/l) représente le cation le plus important, le chlore (100
mmol/l) et le bicarbonate (25 mmol/l) sont les anions les plus concentrés. A l'intérieur des cellules, il y a
160 mmol de potassium et 30 mmol de magnésium comme cations, tandis que les anions les plus
importants sont les phosphates, certaines protéines et les sulfates. Un mécanisme de transport actif
maintient ces différences de concentration des électrolytes et le potentiel de la membrane dans les tissus
excitables, comme le muscle et le système nerveux.
c) Bilan
Les besoins journaliers en eau et électrolytes chez le sujet normal peuvent être résumés ainsi:
Eau : 30 - 40 ml/kg
Potassium : 1 mmol/kg
Chlore : 1 - 2 mmol/kg
Les pertes normales d'eau se font principalement par les urines et les pertes "insensibles" par la peau et les
voies respiratoires. Ces pertes insensibles sont de 10 ml/kg par jour et augmentent avec la température (+
14 par degré Celsius), la ventilation par minute et l'activité physique. Les électrolytes sont excrétés par les
urines, la peau et à différents niveaux du tube digestif. L'excrétion et la réabsorption de l'eau et du sodium
dans le rein varient en fonction du système rénine-angiotensine, du volume intra et extra vasculaire, de la
concentration du sodium, de l'osmolarité sanguine et de l'hormone anti-diurétique, ainsi que la fonction
rénale. L'excrétion urinaire de potassium dépend de l'état métabolique, de l'aldostérone et de l'équilibre
acido-basique. Le sujet normal perd ainsi 10-200 mmol de sodium et 30-150 mmol de potassium dans les
urines par jour.
Les contenus des sécrétions digestives peuvent être résumés ainsi (mmol/l):
Na K Cl HCO3 H+
Diarrhée 50 - 60 30 40 40 --
a) Hypo- et hypervolémie
Des troubles hydroélectrolytiques sont fréquents chez le patient chirurgical; ils sont souvent liés à
l'indication opératoire. L'état de nutrition et d'hydratation est parfois déficient chez le patient chirurgical à
l'arrivée à l'Hôpital.
En chirurgie digestive, une hypovolémie préopératoire peut être due à une hémorragie digestive, des
vomissements ou des diarrhées, la formation d'un troisième secteur lors d'un iléus ou d'une pancréatite.
Une hypervolémie peut être présente avec une insuffisance cardiaque congestive, des oedèmes, une
insuffisance rénale.
Dans la phase postopératoire, une hypovolémie est souvent due à une formation d'un troisième secteur
marqué, une hémorragie méconnue, une aspiration gastrique importante ou une polyurie. Une
hypervolémie peut être la conséquence d'une perfusion excessive, d'une insuffisance cardiaque ou rénale.
TABLEAU 1
Extravasation de liquide : formation d'un troisième secteur, brûlures, oedème aigu de poumon
TABLEAU 2
Hypo- ou hypernatrémie.
EN CHIRURGIE
Un apport de calories et de protéines régulier est important avant et après une intervention chirurgicale.
Une nutrition par un régime alimentaire normal peut être difficile ou impossible pour des raisons variées
chez le patient chirurgical. Le tube digestif doit être utilisé de préférence pour l'application de nutriments.
Une sonde gastrique ou duodénale, une gastrostomie ou jéjunostomie sont dans certains cas nécessaires
pour permettre cette alimentation entérale. Pour ces applications ainsi que des affections digestives
diverses, des régimes adaptés sont utilisés, comme par exemple:
- régime pauvre en graisse (prescrit lors d'une affection hépatique, biliaire ou pancréatique).
Ces régimes peuvent être appliqués à travers une sonde fine et molle par petites portions, ou à l'aide d'une
pompe à débit constant. Les contre-indications absolues à un apport nutritif par voie entérale sont rares:
intolérance manifestée par des vomissements, des diarrhées ou un reflux, certains types de…
2. Nutrition parentérale (NP)
Si le patient ne tolère pas un apport nutritif adéquat par voie entérale ou si une affection digestive
représente une contre-indication absolue, on doit avoir recours à une nutrition parentérale. Ce traitement
assure une alimentation suffisante pendant des semaines ou des mois et évite un épuisement et une
morbidité dus à la malnutrition lors d'une affection chirurgicale de longue durée, comme par exemple chez
le polytraumatisé, dans la péritonite, la pancréatite et des complications digestives d'une opération. L'état
nutritionnel peut également être amélioré par la NP lors du traitement d'une tumeur maligne.
Calories:
Liquides:
1 - 1,2 ml/kcal/j. A cette quantité, il faudra ajouter le volume des pertes par diarrhée, fistules, aspiration
gastrique.
Lors d'une anurie, les apports doivent être limités à 700 - 1000 ml/j.
Acides aminés:
Si le patient présente un catabolisme important ou une perte anormale de protéines (brûlures, fistules
digestives hautes), il peut avoir besoin de 1,5 - 2 g/kg/j, pour atteindre un bilan azoté équilibré.
- maladie de Crohn
- fistules intestinales
- pancréatite (dans certains cas, la diète élémentaire est une alternative à la NP).
* Patient polytraumatisé ou patient avec une infection grave qui ne peut pas absorber des aliments pendant
10 jours ou plus.
* Apport nutritionnel additionnel à l'alimentation entérale lors d'un catabolisme important (brûlé,
polytraumatisé).
* Support nutritionnel pendant un traitement d'une affection ma ligne par la chirurgie, la chimiothérapie ou
la radiothérapie.
Sources de Calories:
Glucose (4 kcal/g) et acide gras (9kcal/g) peuvent être utilisés comme apport d'énergie, et un apport
minimal de deux éléments est essentiel pour une NP adéquate.
Autres apports:
* acides aminés
Comme voie d'administration, on choisit en général une voie veineuse centrale, posée selon des critères
d'asepsie stricte. Cette technique permet la perfusion de solutions hypertoniques, mais elle comporte un
risque faible mais non négligeable de septicémie et de thrombose. Une veine périphérique peut être utilisée
pour l'application de solutions isotoniques ou légèrement hypertoniques (lipides et acides aminés), mais
l'apport calorique par cette voie est limité.
Les examens sanguins suivants doivent être contrôlés régulièrement lors d'une NP: glycémie, électrolytes,
osmolarité azote uréique, créatinine, acide urique, billirubine, transaminases, phosphatase alcaline,
amylase, triglycérides calcium, phosphore, magnésium, fer.
Dans les urines, il faut contrôler: glycosurie, électrolytes (pour évaluer les pertes), osmolarité, azote
uréique, créatinine.
Les facteurs suivants prédisposent le patient chirurgical à présenter des problèmes respiratoires dans la
phase postopératoire:
- obésité
- âge avancé
- insuffisance cardiaque.
Une partie de ces éléments peut et doit être traité avant une intervention élective. Une diminution d'une
obésité marquée par un régime et une activité physique adaptés, le traitement préopératoire d'une infection
et l'arrêt de la consommation de tabac diminuent considérablement les problèmes respiratoires
postopératoires. Chez les patients présentant une bronchite chronique, l'effet d'une thérapie respiratoire
préopératoire et l'utilisation prophylactique d'antibiotiques est très discutable. Dans certains cas bien
sélectionnés, ces thérapeutiques sont cependant d'une valeur certaine. Une insuffisance cardiaque
préexistante, même bien compensée, doit être prise en considération pour la préparation à une…
2. Altérations des fonctions pulmonaires en phase per- et postopératoire
Les volumes pulmonaires (capacité résiduelle fonctionnelle, capacité vitale, volume courant) et la
compliance sont diminués en phase per- et postopératoire par:
- l'anesthésie
Les agents anesthésiques produisent une redistribution de la perfusion pulmonaire. Ainsi, les rapports
espaces mort/volume courant et ventilation/perfusion sont perturbés dans le poumon, et en conséquence les
besoins de ventilation par minute sont augmentés, tandis que l'échange gazeux et l'oxygénation artérielle se
péjorent. D'autres facteurs comme une bactériémie provoquée par l'acte chirurgical donnant lieu à une
infection per ou postopératoire, ou une atteinte directe ou indirecte des parties neuro-musculaires de
l'appareil respiratoire peuvent contribuer à une décompensation respiratoire
L'hypoventilation de certaines régions pulmonaires après une intervention favorise le collapsus alvéolaire
et la formation d'atélectasies. Ce phénomène est fréquent chez les patients après chirurgie abdominale
haute, chez les sujets obèses ou lors d'une position antalgique. Les douleurs provoquées par la respiration
profonde et la toux, ainsi que la diminution des réflexes au niveau des voies aériennes causées par les
antalgiques ont comme résultat un encombrement bronchique.
Une mobilisation précoce, une thérapie respiratoire bien conduite et une analgésie adéquate permettent de
prévenir et de traiter ces complications dans la plus grande partie des cas. Si une atélectasie importante
persiste après un traitement par une respiration à pression positive continue (CPAP) au masque et une
aspiration nasotrachéale, une toilette bronchique par fibroscopie doit être faite.
b) Pneumonie par aspiration
L'inhalation de liquide provenant du pharynx ou du tube digestif est relativement fréquente dans la phase
postopératoire, facilitée par la présence d'une sonde gastrique et un cardia incompétent ainsi qu'une
absence de réflexe de toux efficace. Les manifestations cliniques peuvent être absentes
La prévention d'une aspiration bronchique inclut la diminution des possibilités de régurgitation gastrique
par la position assise, une diminution du volume de liquide gastrique par une vidange de l'estomac et
l'administration de cimétidine (Tagamet R), une sédation postopératoire minimale. Le traitement doit
comporter une toilette bronchique avec lavage par sérum physiologique, une oxygénation correcte et dans
des cas très graves une antibiothérapie et une assistance ventilatoire.
L'oedème aigu du poumon est caractérisé par une sortie massive de liquide du lit capillaire pulmonaire
dans le tissu interstitiel. L'accumulation de l'oedème est d'abord localisée dans l'espace péribronchiolaire et
périvasculaire, puis dans tout le tissu interstitiel, et finalement une inondation alvéolaire survient. Les
signes cliniques sont une tachycardie, une polypnée, une cyanose, une auscultation de râles crépitants
humides sur les parties déclives ou toutes les plages du thorax et une hypoxémie. Trois facteurs différents
peuvent être responsables d'un oedème aigu du poumon:
- une augmentation de la perméabilité capillaire pulmonaire produit un OAP "lésion":; une septicémie, une
embolie
- une diminution de la pression oncotique du plasma, surtout en présence d'une pression capillaire
pulmonaire haute, peut contribuer à l'extravasation de liquide dans l'interstice pulmonaire, comme par
exemple lors d'une perfusion massive de solution cristalloïdes.
Le traitement de l'OAP doit comporter un apport massif d'oxygène par un masque, une normalisation des
pressions microvasculaires pulmonaires par des vasodilatateurs, des cardiotoniques ou des diurétiques, et
une assistance ventilatoire par une pression positive continue appliquée par masque lors d'une respiration
spontanée (CPAP) ou ventilation artificielle (PEEP).
d) Embolie pulmonaire
Les embolies thrombotique, graisseuse et amniotique produisent des perturbations similaires au niveau du
poumon:
- une obstruction d'une partie de l'arbre vasculaire pulmonaire augmentant la résistance vasculaire
pulmonaire et le travail du ventricule droit.
- une augmentation de la perméabilité capillaire pulmonaire ayant comme conséquence un OAP localisé
- une polypnée, une tachycardie, parfois une hypoxémie, une augmentation de la pression veineuse
centrale.
Traitement:
- physiothérapie: mouvements actifs et passifs des membres inférieurs, bottes pour compression
intermittente des mollets
- médicamenteux
* Aspirine et persantine: diminution de la thrombose veineuse profonde en chirurgie générale, mais pas en
orthopédie
* Dextran I.V.
* Anticoagulation orale
Embolie graisseuse: immobilisation des fractures, apport d'oxygène par masque, application d'une pression
positive continue sur les voies aériennes pendant la respiration spontanée (CPAP) par un masque,
ventilation mécanique avec une pression télé-expiratoire positive (PEEP). La perfusion de dextran peut
diminuer l'obstruction vasculaire par les emboles graisseux et l'aggrégation plaquettaire. Une coagulopathie
est souvent présente et doit être corrigée.
Embolie amniotique: thérapie symptomatique comme l'embolie graisseuse, traitement d'une coagulopathie
de consommation souvent présente.
TROISIEME CHAPITRE: LES TRAUMATISMES EN GENERAL
On appelle "traumatisme" l'ensemble des manifestations locales et générales provoquées par l'action
brutale et instantanée d'un agent vulnérant sur une région quelconque du corps.
Nous verrons dans ce chapitre les lésions traumatiques par agents mécaniques. Nous étudierons
successivement:
I. TRAUMATISMES FERMES:
1. Contusion
Est une lésion qui respectant l'intégrité cutanée entraîne la destruction des tissus sous-jacents. La
contusion se manifeste par une voussure constatée à l'endroit d'application d'un corps traumatisant. Il s'agit
soit d'un oedème soit d'un hématome; dans ce dernier cas une ecchymose peut apparaître. Le plus souvent
l’œdème et l'hématome sont associés et il est cliniquement difficile de différencier les deux.
2. L'ecchymose
Est une suffusion de sang dans les tissus sous cutanés. Elle n'est visible que sur une peau claire, elle
accompagne souvent une tuméfaction mais elle peut exister sans celle-ci. Dans certaines régions de
l'organisme, l'ecchymose est un signe clinique de présomption d'une fracture (fracture tête humérale
ecchymose: face interne du bras et face latérale du thorax).
3. Epanchement de MORREL LAVALEE
Il est réalisé par un choc tangentiel décollant la peau de l'aponévrose sous-jacente. Il s'observe avec
prédilection aux endroits du corps où cette dernière est résistante, c'est-à-dire surtout à la surface externe
de la cuisse (fascia lata) et aux lombes (aponévrose du grand dorsal).
La collection, aplatie et étalée, est parfois très étendue. On y décèle facilement l'existence de liquide libre,
mobile d'une extrémité à l'autre, peu tendue; la palpation produit une sorte d'ondulation perceptible à la
vue. La peau reste souvent normale, sans aucune modification de la coloration.
Il donne au palper une sensation de crépitation douce due à l'écrasement de caillots sanguins. Lorsqu'il
s'enkyste, sa partie centrale reste liquide et il est superficiel, on peut y percevoir une véritable fluctuation,
dans ce cas la périphérie de la collection forme souvent un bourrelet dur.
Un hématome profond peut comprimer les vaisseaux et les nerfs. L'hématome peut s'infecter soit par une
inoculation septique directe, soit une inoculation indirecte par voie sanguine, à la suite d'un furoncle par
exemple.
Traitement
1. Contusion et épanchement de Morrel Lavalée & Hématome
* Les épanchements sanguins ou lymphatiques ne motivent pas de thérapeutiques actives du moins dans
les premiers jours: un pansement compressif, bains chauds quotidiens et le repos suffisent à calmer les
douleurs et à favoriser la résorption. Sinon, ponction - incision -
* Une contusion simple ne nécessite pas un traitement local; la tuméfaction finit par se résorber
spontanément.
- analgésiques
2. Ecchymose
Elle ne doit pas faire l'objet d'un traitement particulier: elle est un signe d'accompagnement. Il suffit de
traiter la lésion causale si elle est connue. L'ecchymose est appelée à se résorber endéans les 2 - 3
semaines.
Définition:
Est une solution de continuité de tissus de revêtement. Elle peut être linéaire, irrégulière ou contuse;
superficielle ou profonde, simple ou complexe, dans cette dernière éventualité la plaie comporte, outre la
section cutanée, une atteinte de tissus sous-jacents: tendons, nerfs, vaisseaux ou os.
Les plaies superficielles sont appelées éraflures, égratignures, écorchures, excoriation ou érosion.
Causes:
Pratiquement une plaie peut être déterminée par n'importe quel instrument piquant ou tranchant ou par
n'importe quel projectile. Il suffit que le choc soit assez violent pour déterminer une plaie.
Gravité:
- le siège et la nature des plaies, les tissus blessés constituant un milieu de culture de valeur
variable.
Etude clinique:
Immédiatement:
- vérifier s'il n'existe pas une grosse artère qui saigne en jet,
Au centre hospitalier:
1. Examen du blessé:
- choc ou pas
- prendre les signes vitaux.
- les conditions de l'accident: les accidents de la voie publique et les accidents agricoles sont
plus septiques que les autres,
Anatomie pathologie
1. Les coupures: par instruments tranchants (couteau) sont en général franches et nettes. Elles
exposent plus particulièrement aux sections tendineuses, nerveuses et vasculaires.
2. Les piqûres: ce sont les innombrables plaies par aiguilles, clous,... Elles sont discrètes, sans
grosses lésions.
Complications
1. Hémorragies secondaires
Les plaies des parties molles sont une urgence chirurgicale et aucun traitement médical ne permet de
surseoir à l'acte opératoire.
Le traitement prophylactique à base d'AB et surtout de sérothérapie antitétanique est capital et son
importance a déjà été soulignée.
- d'enlever tous les tissus voués à la nécrose en même temps que les germes qui les souillent
(parage),
- de favoriser la cicatrisation.
La préparation de la peau autour de la plaie est un temps essentiel et il faut souligner le rôle important de
l'infirmière dans cette préparation qui consiste en:
- Nettoyage
• Débridement
• Palpation
• Pansement
Débridement
• Ablation chirurgicale des brides qui sont des structures fibreuses anormales (bandelettes, lamelles,
zones d’adhérence) reliant deux éléments anatomiques ou cloisonnant la cavité d’un abcès.
• Le débridement d’une plaie consiste à ôter les adhérences fibreuses qui se sont développées entre
les tissus afin de pouvoir les nettoyer.
Le traitement proprement dit de la plaie comprend 2 temps:
1) L'exploration et l'excision:
C'est le temps de "parage" et d'"épluchage". Tous les plans seront nettoyés méthodiquement pour enlever
les tissus souillés et voués à la nécrose. Ce temps d'exploration et d'excision portera sur:
- la peau sur toute l'étendue de la plaie, les bords doivent être nets.
- le tissu cellulaire sous-cutané qui sera excisé très largement avec hémostase des veines superficielles
- les muscles: toutes les fibres douteuses seront enlevées pour arriver à des fibres musculaires saines,
saignantes et se contractant sous la pince.
a/- le pansement à plat en laissant la plaie ouverte: il s'agit d'un simple pansement stérile et surveillance
sous antibiothérapie.
Elle consiste à refermer la peau avec ou sans drainage. Les avantages sont évidents et la guérison survient
en 8 - 10 jours avec une cicatrice de bonne qualité.
Cette suture primitive ne doit donc être faite que sous certaines conditions:
Traitement général
- Antibiothérapie massive
1. GENERALITES
3. FIEVRE ET CHIRURGIE
4. ANTIBIOPROPHLAXIE EN CHIRURGIE
5. INFECTION POST-OPERATOIRE
6. CHIRURGIE ET SIDA
L’infection en chirurgie est un problème qui date d’avant l’antiquité; c’est un problème sans
âge, qui a toujours été traité mais il n’a jamais été résolu complètement.
C’est pourquoi plusieurs chercheurs s’y penchent et les étudiants en médecine doivent
maîtriser ce phénomène pour arriver à le soigner efficacement et surtout à prévenir sa
survenue.
Colonisation: présence des germes pathogènes dans l’organisme sans signes cliniques.
Sepsis: c’est l’état d’un organisme infecté ou contaminé par les pathogènes.
Septicémie: c’est la dissémination des germes pathogènes par voie sanguine avec des
signes généraux. L’hémoculture confirme le tableau clinique.
- la diapédèse: c’est l’issue hors des vaisseaux dilatés d’un certain nombre de GB (=leuco
diapédèse);
-une exsudation séreuse: c’est la sortie hors des vaisseaux d’une certaine quantité de liquide
qui s’accumule dans le tissu;
le MICROBE qui peut provenir de plusieurs sources (eau, air, sol, malade, etc) et
entrainer l’infection par un certain nombre des moyens d’agression qu’il possède et qui
résument sa virulence:
le TERRAIN où doit agir le microbe: l’âge, l’existence d’une tare qui peut fragiliser les
moyens de défense de l’hôte.
En général il y a un équilibre entre le microbe et le terrain, c’est pour cela qu’on ne tombe pas
malade. Si tôt qu’il y a un déséquilibre, par ex. une diminution de la résistance(=faiblesse du
système immunitaire), le microbe va prendre le dessus et causer l’infection.
-dans le premier cas, l’infection survient sur un terrain non fragilisé (bonne santé)
-alors que dans le second cas, le terrain est déjà fragilisé par le traumatisme même
chirurgical (intervention, anesthésie).
Ce traumatisme crée un foyer contus qui est favorable à l’infection et est défavorable à
l’action des antibiotiques.
- Hétéro infection : le germe provient d’un autre organisme et vient contaminer un sujet
sain (salive, urine, selles,…)
- Auto-infection : l’infection observée chez le malade est causée par ses propres
microbes. Il y a une exaltation du pouvoir pathogène des microbes du malade.
• Cutanée
• Acte chirurgical
• Acte médical
Le tableau clinique varie selon l’importance des signes locaux, généraux et les éventuelles
localisations. Chaque infection va passer par les étapes suivantes:
-Incubation
-Période d’état
L’incubation
C’est la période qui va de la pénétration du germe dans l’organisme jusqu’à l’apparition des
premiers symptômes.
Comme il n’y a pas de signes cliniques, on l’appelle: période de latence ou période infra
clinique.
Période d’état
• Toxi-infection
• Suppuration
• Septicémie
• Septico-pyohémie
ASEPSIE
-stérilisation des instruments, des objets de pansement, des gants et des vetements du
chirurgien et de ses assistants.
-la disposition autour de la zone opératoire de champs stériles, tissus imperméables à usage
unique dans les pays nantis.
• La salle d’opération, murs et sol, est lavée quotidiennement, aérée, par une ventilation
appropriée, l’air étant décontaminé par des machines diffusant des vapeurs
d’antiseptiques.
• Pour minimiser les risques d’infection, certaines salles, dites aseptiques, sont réservées
aux opérations ne comportant aucun risque de projection de liquides septiques (pus).
• Le terme de faute d’asepsie désigne toute manoeuvre risquant de souiller ce qui est
aseptique
ANTISEPSIE
• Antiseptique: produit utilisé pour lutter contre les germes de la peau et des muqueuses.
• Antisepsie: ensembles des procédés employés pour éliminer les risques d’infection
microbienne de surface (peau, muqueuses).
DESINFECTION
- l’asepsie
2. Phlegmon diffus
3. Lymphangite
4. Adénite
5. Abcès froid
6. Furoncle
7. Anthrax
8. Panaris
9. Gangrène gazeuse
10. Tétanos
1. ABCES CHAUD
Définition : c’est une collection purulente qui se trouve dans une cavité néoformée. D’où la
différence avec l’empyème qui se trouve dans une cavité naturelle. On dit qu’il est chaud parce
que le quadrilatère de CELSE est présent.
- le staphylocoque
- le streptocoque
NB : si le pus sent mauvais, penser à une colonisation par les anaérobies nettoyer la plaie
avec l’eau oxygénée et appuyer le traitement avec le Flagyl.
- un contenu : c’est le pus qui est généralement épais, jaune, crémeux, et il est inodore sauf s’il
y a surinfection par les anaérobies.
Clinique :
- signes généraux : fièvre, céphalée, état saburral des voies digestives, anoréxie
Evolution de l’abcès:
Si on n’opère pas un abcès, il va tout faire pour évacuer son contenu quelque part et il va sortir
de lui-même = fistulisation.
Ce mode de drainage est souvent insuffisant et peut laisser persister une rétention purulente
responsable des complications qui peuvent être :
Principes de traitement
Traitement médical
Traitement chirurgical
Traitement médical : Il est possible quand l’abcès n’est pas mûr; et on peut obtenir la disparition des
phénomènes inflammatoires.
Il comprend :
Traitement chirurgical : un axiome médical dit : « il ne faut pas faire dormir un malade avec du
pus, jamais » : partout où il y a du pus dans l’organisme il faut aller le chercher car le pus ne se
résorbe jamais.
-Faire des larges incisions pour évacuer le contenu de l’abcès, une incision qui va permettre de
faire entrer les doigts et rompre les logettes et les brides pour qu’il n’ait pas des
compartiments. C’est pourquoi on a même besoin d’une anesthésie générale.
-Le drainage va consister à la mise en place des lames de caoutchouc, des mèches(exemple:
mèche iodoformée), des drains lamellaires (exemple: penrose).
2. PHLEGMON DIFFUS
Définition : c’est une sorte d’abcedation qui n’a pas de limite (barrière), c’est étalé et non
circonscrite. Elle a deux caractéristiques principales :
- cliniquement : un mauvais état général, une extension rapide des lésions et une évolution
souvent mortelle.
Anatomie pathologique : le phlegmon diffus évolue en 4 stades, mais la mort peut survenir
brutalement :
- la période de congestion;
- la période de réparation
- la période de suppuration franche : c’est la mauvaise période, la phase où l’on trouve des
complications; il y a des complications locales comme les arthrites, les phlébites, et les
complications générales comme la septicémie, la septicopyoémie, les greffes dans les autres
organes.
-la période de réparation : la suppuration se tarit peu à peu, les cavité se comblent, les pertes de
substance cicatrisent, les vastes délabrement se réparent.
Clinique :
- le début est dominé par des signes généraux : frisson, fièvre, malaise général, vomissement,
diarrhée, insomnie, dyspnée et à la fin le malade peu avoir un délire.
- évolution vers la phase de mortification des tissus qui se nécrosent. C’est la plus
fréquente.
Complications :
-une infection générale avec des emboles ou métastases septiques qui peuvent atteindre soit
la plèvre (pleurésie purulente), soit l’endocarde, soit carrément il y a une septicémie. Bref, tous
les organes sont à la merci de l’infection.
Traitement
- traitement local : faire des multiples incisions larges et même des contre-incisions, nettoyer
abondamment et laisser plusieurs drains.
3. LA LYMPHANGITE AIGUE
Porte d’entrée: plaie banale qui peut siéger au niveau des orteils et des doigts dont le derme
est parcouru par des nombreux lymphatiques .
Anatomie pathologique:
- les vaisseaux lymphatiques innoculés sont les sièges des thromboses inflammatoires;
- la lymphangite profonde est une lymphangite des collecteurs lymphatique principaux dont le
trajet est satellite des gros vaisseaux
Clinique
Evolution:
Toute inflammation ayant pénétré le réseau lymphatique engendre le plus souvent une adénite
qui peut être éphémère.
4. L’ADENITE AIGUE
Définition: c’est l’inflammation aiguë d’un ganglion lymphatique. Elle est secondaire à une
infection siégeant dans le territoire lymphatique drainé par le ganglion infecté.
Anatomie pathologique
- phase d’état : c’est un abcès chaud contenant du pus collecté (adénite supurée) qu’il faudra
inciser pour obtenir la guérison.
L’adénite simple peut devenir grave lorsqu’elle survient sur un terrain fragile comme le diabète
ou s’il y a innoculation par un germe hyperseptique.
Clinique
- adénophlegmon
-adénite subaigue
Adénite aigue simple: les 4 signes de l’inflammation sont presents et entrainent une gêne
fonctionnelle moderée, atteinte de l’état général (fièvre, céphalée) l’examen decouvre un
ganglion douloureux augmenté de volume, une lymphangite en amont. Il faut alors chercher la
porte d’entrée et une tare.
Adénite aigue avec péri adénite : il y a perte de la mobilité des ganglions qui vont se mettre
ensemble et former un empâtement induré, diffus et douloureux.
Adénophlegmon: les signes fonctionnels sont importants (douleur aigue entraînant une
insomnie), les signes généraux (fièvre, frisson, faciès d’infecté, céphalée, langue saburrale).
Siège
Traitement
5. ABCES FROID
Définition : C’est une collection purulente qui s’est lentement installé et qui manque le
quadrilatère de CELSE.
Etiologie: dans notre contexte, la prmière étiologie qui vient en tete est le Bacille de Koch.
Donc l’origine est souvent tuberculeuse.
L’abcès peut être isolé ou secondaire à une TBC ganglionnaire ou à une TBC de la colonne
vertébrale ou Mal de Pott (abcès migrateur).
*Mycose: actinomycose
*Les cancers
- la couche interne qui est irrégulière avec des saillies jaunâtres et des bourgeons vasculaires.
Le pus est au contact direct de cette paroi.
-la couche externe : elle contient des follicules tuberculeux avec des cellules géantes.
C’est la zone de prolifération active qui est sans limite avec les tissus voisins et à partir d’elle les
bacilles TBC évoluent vers la périphérie.
C’est donc une zone particulièrement active et il n’existe pas de barrière de défense (PAS DE
MEMBRANE PYOGENE).
Le contenu : c’est le pus d’abcès froid; il est mal lié, jaune séreux et tient en suspension des
débris caséeux. Il renferme exceptionnellement les BK.
-Inoculation au cobaye.
Evolution
Sans traitement :
-L’abcès peut s’enkyster et se calcifier, et persister sous forme d’un noyau dur et indolore.
-Il peut aussi s’ulcérer et créer une fistule donnant issue à un pus caséeux. C’est une ulcération
à bords minces, décollés et qui n’a aucune tendance à la guérison et à la cicatrisation.
A cause de la communication avec l’extérieur, les germes exogènes peuvent coloniser la plaie et
transformer l’abcès froid en abcès chaud. L’anamnèse est importante pour orienter le
diagnostic.
La clinique
- début : une tumeur sous cutanée de taille variable, régulièrement arrondie, ferme, indolore,
mobile par rapport au plan superficiel et profond.
- ramollissement : la tuméfaction devient fluctuante sans signes cardinaux de l’inflammation.
NB : la ponction de l’abcès faite avec une asepsie rigoureuse, en peau saine, en un point non
déclive (pour éviter la fistulisation), ramène un pus typique jaune, mal lié et épais.
Quel que’ soit le stade de cet abcès froid, il faut faire le bilan de la TBC:
-Bilan clinique complet : rechercher les signes classiques d’imprégnation TBC (3A, 3T), une autre
localisation de la TBC( poumon, os, articulations, aires ganglionnaires), l’existence d’une tare
associée.
Principes de traitement
1. Traitement général : c’est l’aspect le plus important de la prise en charge du malade; il faut
donner les tuberculostatiques selon la politique du PATI 4 (programme anti-TBC intégré basé
sur le principe de soins de santé primaires).
2. Traitement chirurgical : ablation in toto si l’abcès n’est pas fistulisé; s’il y a fistulisation, il faut
l’inciser largement, détruire sa paroi avec une curette, nettoyer abondamment et au besoin
mettre des antibiotiques in loco.
NB : le plus important c’est de savoir que c’est une TBC et le traiter comme tel.
6. LE FURONCLE
Etiologie:
* Causes locales :
- manque d’hygiène
- dermatoses prurigineuses
*Causes générales :
- diabète
- surmenage
Clinique
-Au début: sensation de prurit, de cuisson, et déjà on peut remarquer à ce stade une saillie
rouge, petite, accuminée et centrée par un poil.
- En 3 à 4 jours le furoncle est constitué : très douloureux, il est dur, violacé, cônique, surmonté
d’un point jaunâtre, recouverte d’une mince pellicule d’ épiderme.
-En 5 à 6 jours la pellicule jaunâtre se rompt : un peu de pus s’ écoule, la douleur tend à
diminuer; on constate alors au sommet du cône furonculeux une ulcération qui sécrète un peu
de pus et au fond de laquelle on voit un petit amas verdâtre(= le bourbillon ).
- Du 8 – 9 jours: le bourbillon s’élimine, laissant derrière un cratère qui suppure encore un peu
et finit par se combler de bourgeon charnu. La tuméfaction diminue, la douleur cesse.
BOURBILLON
5 – 6 jours 8 – 9 jours
- Du 12ieme au 14 ieme jours, le furoncle guérit mais laisse après lui une cicatrice définitive
parfois pigmentée pouvant devenir une chéloide.
Complications
- générales : septicémie à staphylocoque pouvant atteindre tous les organes : os, articulations,
rein, plèvre, muscle, endocarde, …
Evolution
-augmentation de volume : elle s’accompagne d’une fièvre, des frissons, des céphalées, d’une
anoréxie et d’un malaise.
-les furoncles peuvent être multiples, réalisant une FURONCULOSE avec tendance à la
répétition et à la multiplicité des furoncles durant des semaines et des mois constituant une
véritable maladie.
Siège du furoncle
-la lèvre supérieure: ce siège est très dangereux, et il faut éviter de manipuler un tel furoncle
car il peut se compliquer d’une staphylococcie maligne de la face avec thrombophlébite du
sinus caverneux et atteinte méningée entrainant une mort rapide.
Traitement
- antibiothérapie active sur les gram positifs s’il y a des signes généraux, et anti-inflammatoire
- soins locaux (une désinfection), sauf au niveau de la face à cause des complications décrites ci-
haut.
7. ANTHRAX
Définition: c’est une évolution simultanée et continue de plusieurs furoncles formant une
agglomération des furoncles. Il se distingue du simple furoncle par deux faits :
Etiologie: staphylococcus auréus. Devant tout malade avec anthrax, il faut rechercher le
diabète : glycémie, glucosurie, corps cétoniques et albumine.
Clinique
Le début est marqué par une sensation de prurit avec tension pénible de la nuque.
Très vite apparait un placard rouge, violace, indure, chaud et très douloureux immobilisant le
cou en légère flexion et entrainant l’insomnie. La tempérarure est à 38 - 38,5 C.
- générales : septicémies.
Formes cliniques
*Anthrax du diabétique :
- le diabète aggrave l’anthrax en provoquant une altération de l’état général; il y aura des zones
de nécrose avec apparition de la gangrène.
Traitement
- Réanimation
- ATB et anti-inflammatoire
NB: devant un terrain diabétique, équilibrer le diabète en donnant de l’insuline, pas des
antidiabétiques oraux car c’est une urgence.
8. LE PANARIS
Définition: c’est l’inflammation aiguë du doigt, sans tenir compte de la nature du germe, de
l’étendue de la lésion ni de sa profondeur.
Intérêt: un panaris négligé ou mal soigné évolue vers un phlegmon des gaines digitales et
surtout palmaires, une gangrène amputation.
Types de panaris
*panaris superficiel : on distingue les sous épidermiques et les sous cutanés (SC). Ce dernier
comprend 3 degrés:
- le SC pulpaire
- le SC moyen, au niveau de la P2
* panaris profond : panaris de la gaine digitale, les panaris articulaires et osseux (ce sont des
véritables ostéomyélites).
Le panaris de la pulpe
Il est souvent consécutif à une innoculation directe ou à un panaris superficiel qui a fusé vers la
profondeur en bouton de chemise.
A l’intérrogatoire :
A l’examen physique :
-sur la face dorsale on voit un oedème avec une trainée des vaisseaux lymphatiques,
- Traitement médical : localement, il faut mettre des envellopements chauds puis donner des
antibiotiques par voie générale (ex. Penicilline).
S’il y a une ténosynovite (inflammation d’un tendon), il faut absolument immobiliser la main
avec le pouce en flexion de 60° et le pouce en abduction ou adduction, l’articulation P1-P2 et
P2-P3 en légère flexion.
9. LA GANGRENE
Définition
D’une manière générale, c’est une nécrose (mort ) d’un tissu aparraissant lorsque l’apport
sanguin à une partie du corps est interrompu du fait de facteurs variés tels qu’une infection,
une maladie vasculaire ou un traumatisme.
Localisation
La gangrène peut toucher toutes les parties du corps. Les zones les plus touchées sont :
Types de gangrène
-Gangrene sèche;
-Gangrène humide;
-Gangrène blanche;
-Gangrène gazeuse : ELLE EST TRES REDOUTABLE CAR LE PRONOSTIC EST TOUJOURS RESERVE.
Classification
a. La gangrène sèche (=sphacèle) : le tissu a une coloration très sombre (noir le plus
souvent) et est désséchéé, il n’y a pas de suintement ni de gonflement de tissu.
d. LA GANGRÈNE GAZEUSE
LA GANGRENE GAZEUSE
C’est une complication des plaies de guerre, c-a-d des plaies qui sont vues tardivement et qui
présentent des gros délabrements musculaire comme à la cuisse et à la fesse.
Facteur favorisant: c’est l’hypoxie pouvant résulter d’une plaie avec délabrement musculaire
important, une intervention chirurgicale chez les sujets ayant un taux de cholestérol élevé, des
maladies artérielles périphériques,diabète, gelure grave(exposition prolongée au froid)
Clinique:
Entre le 3 et 4 jours post trauma apparaissent les premiers symptômes: sensation d’un
pansement trop serré avec tension locale, une angoisse, une pâleur, le blessé est découragé, il
est nauséeux.
-atteinte de l’état général avec des signes toxiques : température variable, faciès terreux, globe
oculaires excavés et subictériques, dyspnée, pouls petit et rapide, urine rare.
-localement, le membre est tuméfié, la peau est tendue, luisante, livide(pâle) avec des plaques
brunes, la peau est froide et insensible.
Le signe caractéristique c’est l’infiltration gazeuse que la main perçoit sous forme de
crépitations dans toute la zone envahie. Les zones saines sont rapidement envahies et la
gangrène remonte à la racine du membre en 24 à 48 heures.
Le blessé devient vite obnubilé, indifférent, il vomit, il a une dyspnée. L’évolution est mortelle
en 1 à 2 jours dans un tableau de toxémie avec collapsus cardiaque.
Traitement
-Un débridement soigneux de la plaie avec des incisions qui sont larges et nombreuses; éliminer
tous les corps étrangers, les tissus nécrotiques et faire une amputation ou une désarticulation si
c’est nécessaire.
- Antibiothérapie: péni G
NB : tous ces traitements doivent aller de paire d’un côté avec la réanimation et de l’autre côté
avec les actes chirurgicaux.
9. LE TETANOS
Définition: c’est une toxi-infection due à un bacille à gram positif, anaérobie strict, capable de
sporuler: clostridium tetani.
Epidémiologie
Le tétanos est encore bien présent dans le monde mais beaucoup plus dans les pays sous
dévelopés.
En Afrique noire, l’incidence varie selon les pays de 10 à 50 cas pour 100 000 hab/an avec une
mortalité de 7 à 15 pour 100 000 hab/an
Aux USA la mortalité est de 0,13 pour 100 000 hab/an et en France 0,73 pour 100 000 hab/an.
En Afrique, 50% des tétaniques ont moins de 10 ans et 70% ont moins de 20 ans.
La maladie est donc plus fréquente chez les jeunes en Afrique alors qu’en France (ce sont les
personnes âgés qui sont plus concernées).
Maladie liée à la pauvreté, il se rencontre le plus souvent chez les personnes ayant des
problèmes d’immunité, mais il peut également toucher des individus vaccinés mais n’ayant pas
réalise des injections de rappel.
Porte d’entrée:
-Le spore pénètre dans l’organisme par la plaie, il y a germination au sein du tissu nécrotique
avec production de l’exotoxine responsable de la toxi-infection tétanique.
-Le plus souvent c’est une petite plaie, bénigne, qui ne nécessite pas une consultation:
Le spore pénètre dans l’organisme par la plaie, il y a germination au sein du tissu nécrotique
avec production de l’exotoxine responsable de la toxi-infection tétanique.
Physiopathologie
b. Mécanisme physiopathologique :
-TETANOSPASMINE
LA TETANOSPASMINE
La toxine se fixe alors sur des récepteurs membranaires et est internalisée dans le neurone par
endocytose.
*nerfs moteurs: progression rétrograde de la tétanospasmine vers les corps cellulaires des
motoneurones alpha de la corne antérieure de la moëlle.
Après transfert trans-synaptique, la toxine se fixe sur les terminaisons nerveuses des cellules de
renshauw et empèche l’activité inhibitrice de ces cellules.
Il y a donc une hyperactivité des cellules alpha, expliquant les symptômes du tétanos
(contractures musculaires et spasmes).
La tétanospasmine peut aussi entrainer une diminution de la force musculaire et une paralysie.
NB: les signes d’hyperactivité sympatique par blocage des synapses inhibitrices des
terminaisons sympatiques traduisent la dysautonomie tétanique (voir clinique)
LA CLINIQUE
1. Période d’incubation
2. Période d’invasion
3. Période d’état
Période d'incubation
Période d'invasion:
-Période entre le premier symptôme (trismus) et la généralisation des contractures (1-8 jours)
FACIES SARDONIQUE
Période d'etat:
- Contracture généralisée et permanente en 2 à 3 jours
-Au tronc:
*Contracture des muscles paravertébraux
Attitude en opistothonos avec rachis en hyperextension
*Contracture des muscles abdominaux et thoracique (diaphragme!!!)
Limite l'amplitudes des mouvements respiratoires
Réalise un ventre de bois
-Aux membres
*Contracture prédominante
Sur les extenseurs aux membres inférieurs
Sur les fléchisseurs aux membres supérieurs
* Réflexes ostéo-tendineux vifs
*Absence du “Signe de Babinski”
-Apyréxie
*Elle est de règle en l'absence de surinfection
- Evolution
*Fond de contracture permanente
*Recrudescence paroxystique spontanées ou provoquées
*Moindre stimulation: bruit, lumière, sons, etc…
*Risque de décès:
Par blocage thoracique
Par spasme glottique
-Dans le tétanos grave
*Pendant la phase d'état peut apparaitre un syndrome dysautonomique:
Fièvre
Sueurs
Tachycardie
Hypertension artérielle
Etat de choc par atteinte du systeme neurovégétatif
Pronostic
Chirurgie, injection IM
Formes cliniques
-Tétanos céphalique
-Tétanos post-abortum
Complications
- Respiratoires
*trachéo-bronchite
*Pneumonie
*Atéléctasie
*Syndrome de Mendelson
-Cardio-vasculaires: sont liés au syndrome dysautonomique
*Troubles du rythme
*Etat de choc
Traitement
-Prophylactique:
Il va se baser sur l’immunisation active par le VAT (anatoxine), sur l’immunisation passive par le
SAT (antitoxine) et sur un parage chirurgical parfait.
-Principes de traitement
*Respiration assistée
*Sérothérapie antitétanique
*Trachéotomie si nécessaire
NB : le traitement du tétanos déclaré est lourd et ne peut avoir du succès que si on a une
équipe dynamique, consciente et entraînée.
-Une sédation
En pratique :
-Parage chirurgical de la porte d’entrée avec l’eau oxygénée. Parfois on injecte le SAT dans la
plaie
-Traitement des contractures : DIAZEPAM 10 à 20mg toutes les 4heures; donner 5 à 10mg si le
paroxysme survient avant la nouvelle injection.
• A 9 mois: VAR-AA
1. Les généralités
* Ahuka O. Longombe et Ukumu V. Malaria : sérieuse complication post – opératoire en milieu rural tropical ? Afr.
Med. 1989 : 28,276 (349-353).
4. Walk: thrombophlébite
-48 premières heures: atélectasie (wind) par manque d’une inspiration profonde à cause de la
douleur.
-5-7 jpo: infection de la plaie opératoire (wound) avec la présence des signes locaux
-Thrombophlébite des veines profondes peut survenir à n’importe quel moment (Walk). La
douleur est située au niveau des mollets avec tuméfaction. Il faut aussi penser aux phlébites
superficielles dues aux accès veineux pour les perfusions
-Hypersensibilité aux médicaments (“wonder drugs’) peut survenir à n’importe quel moment
exprimée par la fièvre, urticaire, prurit et aisément contrôlé par les antihistaminiques.
1. Paludisme
2. Infection postop
3. Maladie thrombo-embolique
4. Déshydratation
5. Transfusion sanguine
6. Allergie médicamenteuse
3. Infection postopératoire
1. Au site opératoire:
- en surface
-en profondeur
2. A distance:
-urinaire
-veineuse
-respiratoire
-bactériurie
-Type de chirugie
-Hospitalisation
Peau Streptocoques
Pour la chirurgie « sale », l’infection est déjà en place et relève d’une antibiothérapie curative
dont les règles sont différentes notamment en terme de durée de traitement
TYPES DES PLAIES EN CHIRURGIE
la classification d’ALTEMEIER permet de repartir les
interventions chirurgicales (plaies) selon le risque de
contamination et d’infection post-opératoire.
But de l'antibioprophylaxie chirurgicale
-La prévention de l'infection postopératoire, mais pas le traitement d'infections distales (autres
sites que le site chirurgical) ni la prévention d'infections nosocomiales.
- Les antibiotiques servent principalement à diminuer l'inoculum bactérien de telle sorte que les
microorganismes restants puissent être éliminés par les mécanismes de défense naturels du
patient.
Indications de l’antibioprophylaxie
1. Type d’intervention
3. Dénutrition
7. Environnement peropératoire
• Utiliser une ABP qui a fait ses preuves dans la réduction du taux d’ISO
- monothérapie ;
- bonne tolérance ;
- prix bas ;
- bactéricide ;
- l’emploi par voie locale….> un apport des grandes quantités d’ATB dans le foyer
• La première mesure préventive consiste au respect absolu des mesures d’hygiène péri-
opératoire ;
• Cependant, sans le respect absolu des mesures d’hygiène péri-opératoire, sans le lavage
des mains avant l’intervention, l’ABP n’est qu’illusoire.
V. INFECTION POST-OPERATOIRE
1. INTRODUCTION
2. GENERALITES :
- SOURCES DE CONTAMINATION
PREVENTION DE L’IPO
Introduction
On trouve des bactéries pathogènes dans plus de 90% des plaies opératoires lors de la
fermeture, quelle que soit la technique chirurgicale et quelle que soit l’environnement.
Les ISO (Infection au Site Opératoire) représentent la deuxième cause d’infection nosocomiale
après l’infection urinaire.
On estime que des telles infections affectent 2 à 5% de tous les patients opérés et représente
environ ¼ de toutes les infections nosocomiales.
Généralités
Les infections post-opératoires sont des infections se développant suite à un acte chirurgical. Il
faut faire la distinction entre les notions colonisation c’est-à-dire présence des germes sans
signes cliniques et infection, et entre les termes infections superficielle de l’incision et infection
profonde de l’incision.
*la plaie présente le quadrilatère de CELSE (il faut ouvrir cette plaie). Ce critère est est
supprimé si la culture sur cette plaie est négative.
-Délai: dans les 30 jours post-opératoire si aucun matériel prothétique n’est implanté ou dans
l’année si un implant a été laissé en place et si l’infection semble en rapport avec l’intervention.
*pus;
*abcès ou mise en évidence d’une infection profonde par un examen macroscopique pendant
une réintervention ou par un examen histologique et/ou radiologique.
NB : une extension ou une complication d’une infection existante suite à une manipulation
technique ou chirurgicale ne doit être considérée comme une infection nosocomiale que si un
nouvel agent pathogène ou un changement manifeste des symptômes sont trouvés.
-Siège : toutes les parties de l’anatomie, autre que l’incision, ouvertes ou manipulées pendant
l’intervention.
-Délai: dans les 30 jours post-opératoires si aucun matériel prothétique n’est implanté ou dans
l’année si un implant a été laissé en place et si l’infection semble en rapport avec l’intervention.
NB : le diagnostic de toutes ces infections post-opératoires doit être posé par le praticien en
charge.
Source de contamination
Il existe des facteurs très contrôlables par le chirurgien (fautes d’asepsie, lacune dans
l’organisation du bloc opératoire), et ceux qui le sont moins ou pas du tout (l’état général du
malade, la septicité du cas, la durée de l’intervention). Ces 3 derniers facteurs influencent
significativement la survenue de l’ISO.
EVALUATION DU RISQUE D’IPO
La classification traditionnelle des plaies opératoires ne peut pas être employé pour identifier
les patients à haut risque et tous les patients chirurgicaux reçoivent la même
antibioprophylaxie quel que soient les facteurs de risque qu’ils présentent.
Les épidémiologistes du CDC (Center of Diseases Control) ont développé un index de risque
utilisant la classification traditionnelle des plaies opératoires (classification d’ALTEMEIER), le
score de la société américaine d’anesthésiologie (ASA) et la durée de l’intervention.
Cet index de risque permet de mieux prédire le risque de survenue d’ISO que le système
traditionnel de classification des plaies opératoires et peut être employé pour une grande
variété des procédures chirurgicales
-ASA 2 = patients avec atteinte systémique légère (ex. légère hypertension, anémie, bronchite
chronique légère) ;
-ASA 3 = patients avec atteinte systémique sévère, pas très invalidante (ex. angine de poitrine
modérée, diabète stabilisé, hypertension grave, décompensation cardiaque débutante) ;
-ASA 4 = patients avec atteinte systémique invalidante, représentant une menace constante
pour leur vie (ex. angine de poitrine au repos, insuffisance systémique prononcée (pulmonaire,
rénale, hépatique, cardiaque) ;
- ASA 5 = patients moribonds : une survie de plus de 24 heures est improbable, avec ou sans
intervention
-La première mesure préventive consiste au respect absolu des mesures d’hygiène péri-
opératoire ;
- Aussi, la connaissance par le chirurgien du taux d’infection de leur service à un impact sur la
réduction de ce taux.
Cependant, sans le respect absolu des mesures d’hygiène péri-opératoire, sans le lavage des
mains avant l’intervention, l’ABP n’est qu’illusoire.
Infections nosocomiales
-Infections acquises à l’hopital ou dans tout établissement de soins et contractée par les
malades et /ou le personnel soignant.
FAIRE UN PROGRAMME OPERATOIRE
3 conditions :
-Contact direct entre le sang ou les liquides biologiques du soignant et les muqueuses, une
blessure ou une plaie opératoire du patient
La grande majorité des soignants pas de risque pour les patients car pas de procédures dites
« invasives » où risques d’exposition au sang et de recontacts importants .
Estimation du risque
=1 transmission du VIH pour 42 000 à 420 000 interventions pratiquées par un chirurgien VIH+
Estimations de risque = risques moyens qui varient en fonction du type d ’intervention réalisée,
du virus en cause, de la charge virale du chirurgien.
-Type d ’intervention :
*caractère sanglant
*durée intervention
100 Deficienc
Lymphadenopathie
090 Chronique Disfonction e
0
80 CD4+ cell Immune Systemiq
compte
0 subclinique ue
70
Cells/m
Immune
0
600
m3
50
0
40
Infection aigue
0
30 Virus viable dans le
corps
0
20
0
10
0 0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 78 84
Temps
(mois)
– VHB 6% et 30%
– VIH 0,3%
• Charge virale
Précautions universelles
Quoi? Quand?
*Gants
Précautions supplémentaires
-Recueillir les aiguilles et objets tranchant dans des conteneurs rigides prévus à cet effet
-Envisager un changement de gants toutes les deux heures lors d'intervention prolongée
-Tissus
-LCR
-Consulter
-Rapports sexuels protégés pendant 3 mois, abstention de don du sang pendant 6 mois
Traitement anti-VIH
Situation Traitement
Facteurs de risque de séroconversion après une exposition percutanée accidentelle au VIH chez
des membres de personnel hospitalier.
Aiguille ayant été utilisée pour une ponction veineuse 5.1 1.9-14.8
ou artérielle
*ne pas dégager à la main les aiguilles des « vacutainers » ou des seringues
*toujours recueillir les objets piquants et tranchants dans des containers adaptés
*porter des gants toutes les fois où l'on aura un contact avec du sang, des liquides organiques
des muqueuses ou avec des surfaces ou du matériel souillé ou lorsque les mains sont lésées;
-d'une double paire de gants (changement de la paire superficielle toutes les une à deux
heures),
*Eviter les projections solides (esquilles osseuses) et surtout liquides (aspiration systématique
du champ opératoire lavage prudent sans pression non éclaboussant).
*Précautions dans la manipulation des instruments contondants (mise en garde verbale lors de
l'échange du matériel)...
*Pour tout le personnel se laver les mains avant et après chaque soin et immédiatement après
un contact avec du sang ou du liquide biologique en utilisant de l'eau et du savon puis de l'eau
de javel ou de l'alcool à 70°.
*Pour le linge effectuer les procédés habituels de lavage (chauffage à 70° pendant 25 minutes
utilisation d'eau de javel si le lavage est pratiqué à basse température).
• Le transport du linge souillé doit être effectué dans des sacs à la solidité éprouvée
hermétiquement clos.
• Toutes les manipulations de linge sale doivent se faire avec une surblouse et des gants
CONDUITE A TENIR EN CAS D'ACCIDENT AVEC EXPOSITION AU SANG OU A DES PRODUITS
BIOLOGIQUES
*En cas de piqûre ou de blessure : faire saigner la lésion, nettoyer à l'eau ou au savon, rincer
désinfecter (javel diluée à 1 / 10e ou alcool à 70°);
*En cas de contact avec une peau lésée nettoyer à l'eau et au savon puis désinfecter
(polyvidone iodée chlorhexidine).
*Dans tous les cas l'accident même bénin doit être notifié sur le cahier d'infirmerie démarche
minimale permettant de préserver les droits ultérieurs de la victime en cas de complication.
• Au moindre doute une déclaration officielle d'accident du travail doit être effectuée
accompagnée d'un C.M.I. (certificat médical initial) décrivant les lésions et leurs
éventuelles conséquences.
• Le statut sérologique du patient dont le sang a pu être contaminant doit être si possible
examiné.
• Si le patient est infecté par le VIH ou s'il existe une forte présomption d'infection par le
VIH une sérologie doit être prescrite à la victime (première sérologie avant le 8e jour qui
suit l'accident puis contrôles à six semaines, trois mois, six mois et un an).
• Bien qu'il n'y ait pas d'argument prouvant son efficacité un traitement prophylactique
par l'AZT peut être éventuellement prescrit à condition que l'accident soit récent (moins
de 4 heures); cette décision doit être discutée avec un spécialiste de l'infection VIH. La
prescription d'AZT impose une contraception efficace.
1. Maladies anales
-Condylomes Warts
-Ulcération périanale
-Néoplasie périanale
-Incontinence fécale
2. Abdomen aigu chez le sidéen
-Appendicite aiguë
-Colite infectieuse
-Lymphome Non-Hodgkinien
-Cholangite
-Lymphome
-Splénectomie
CINQUIEME CHAPITRE: LES BRULURES CUTANEES GRAVES
1. Introduction
2. Classifications et catégories
3. Etiologies
4. Anatomie Pathologique
5. Etude clinique
6. Aspects particuliers
7. Prise en charge et Pronostic
I. INTRODUCTION
Les brûlures cutanées réalisent une lésion tissulaire provoquée par la chaleur sous toutes ses formes. Par
leur fréquence, par les troubles généraux qu'elles engendrent, par les problèmes thérapeutiques
généraux et locaux qu'elles soulèvent elles constituent l'un des chapitres les plus vastes et les plus
étudiés de la pathologie chirurgicale.
Une "brûlure cutanée grave": c'est toute brûlure néces-sitant une surveillance médicale du fait de son
étendue (plus de 10-15 % de surface brûlée), de sa profondeur (II-IIIè degré) et de l'âge du patient, soit
par la présence d'autres lésions concomittantes à l'accident ou antérieures (lésions osseuses, contusion
abdominale, problèmes respiratoires,...); soit enfin, à cause de la région atteinte (région articulaire,
orifice naturel,...).
La brûlure électrique est d'emblée considérée comme grave.
Définition
STRUCTURE DE LA PEAU
Epidermis
Papillary portion
Sebaceous gland
Dermis
Subdermal plexus
Sweat gland
Fat lobules
Subcutaneous
Blood vessels tissue
• Brûlures <…….>Gelures
Intérêt:
- Augmentation fréquence
-Etendue: 10-15 %
-Profondeur: 2è ou 3è degré
-Age
-Siège
-Brûlure électrique
3. Selon l’évolution:
LES ETIOLOGIES
1. Chaleur:
- électricité
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
LESIONS TEGUMENTAIRES
LESIONS VISCERALES
1. Lésions tégumentaires:
-Troisième degré: il se définit par une atteinte profonde de la peau avec formation d'escarres.
Toutes les formations épidermiques étant détruites, toute l'épaisseur de la peau et des tissus
atteints se transforme en une escarre après la chute de laquelle la cicatrisation ne peut
se faire que de la périphérie vers le centre et avec une grand lenteur.
Il se caractérise par la formation des phlyctènes décollant l'épiderme entre la couche cornée et
la couche de Malpighi.
Le liquide qu'elles contiennent est du plasma exsudé.
Le fond des phlyctènes est formé par le corps papillaire du derme qui a les formations
épidermiques intradermiques (glandes sudoripares, appareils pilo-sébacés) qui sont encore
intactes.
En fait au stade initial, la profondeur de la brûlure est souvent bien difficile à préciser.
2. Lésions viscérales:
Au niveau de la plupart des viscères, on trouve des lésions assez semblables: hyperémie,
congestion, infarctus hémorragiques.
- lésions encéphaliques
ETUDE CLINIQUE
Cette étude pose deux problèmes distincts, chacun d'eux étant évolutif:
1) la profondeur
2) l'étendue: la règle des "neuf" de Wallace est pratique (pour les adultes):
3) le pronostic:
En outre, ces brûlures profondes laissent des cicatrices de très mauvaise qualité. Ces cicatrices
ont tendance à devenir chéloidiennes.
-MS: 2x7
-Tronc: 2x7x2
-MI: 2x7x2
-Organes génitaux: 2
Règle de neuf
• Bien la maîtriser
On utilise aussi la Table de Lund pour calculer la surface brulée
• Phase de choc
• Phase de toxémie
• Phase de réparation
1) La phase de CHOC
C'est un stade inconstant qui apparaît dans les 24 premières heures. Il présente 2 moments qui
peuvent être graves:
- après un intervalle libre durant lequel il est masqué par des phénomènes compensateurs.
Cliniquement:
Le blessé présente un aspect grave: sueurs, refroidissements, dyspnée importante. La soif est
intense et très souvent le sujet vomit. La température est basse. Le pouls petit et rapide. La
tension artérielle est basse ou quelque fois normale.
Biologiquement:
2) La phase de TOXEMIE
C'est une véritable maladie des brûlés ou choc secondaire des brûlés. Elle s'étend
théoriquement du 2è au 8è jour. C'est la période de réabsorption des oedèmes.
Cliniquement:
A l'amélioration habituelle de l'état du blessé vers la 24è heure fait suite une aggravation
progressive:
Biologiquement:
* dans les urines: la perte azotée est souvent importante, 25 à 30 g par jour, ce qui ajouté aux
déperditions de la brûlure entraîne des spoliations énormes.
* hypochlorurémie
* hypochlorurie
* hyperglycémie
- des troubles de la R.A (réserve alcaline): abaissement avec légère baisse du pH.
L'évolution n'est pas favorable si l'étendue dépasse 25 à 40 %.
3) La phase de REPARATION
Les oedèmes sont réabsorbés souvent assez lentement. Les phénomènes généraux liés à cette
période dépendent des complications locales et de l'infection.
L'infection des surfaces brûlées est liée à la profondeur de la brûlure car l'élimination de
l'escarre est lente et l'infection marginale gagne le derme profond.
Les germes en cause sont variables: staphylocoque, mais parfois pyocyanique ou anaérobies. Le
tétanos peut également venir compliquer l'évolution d'une brûlure.
En l'absence d'un traitement correct s'établit une suppuration interminable entraînant des
troubles de l'E.G. et réalisant le syndrome général tardif des brûlures qui se caractérise par:
- une anémie d'autant plus précoce et plus sévère que la surface brûlée est plus étendue
- à prévenir l'infection
- à réanimer le brûlé
1. Le traitement local
-la profondeur est souvent difficile à apprécier immédiatement. Le problème immédiat est
davantage celui de l'importance de l'exsudation que celui de la réparation secondaire.
-localement: faire nettoyage et le pansement en salle d'opération. Se contenter d'un simple
nettoyage au sérum physiologique d'abord, puis avec une solution d'ammonium
quaternaire.
Après poudrage avec un antibiotique, le brûlé est couché nu dans des draps stériles sous un
cerceau
-appliquer sur la brûlure soit un tulle gras, ou mieux des compresses imprégnées de
pommade antibiotique.
-la contention est assurée par des bandes velpeau. Pour les brûlures des membres,
immobiliser en position de fonction.
2. Le traitement général
Immédiatement:
- examens de départ: G.S, Hb, urée, glycémie, ionogrammes et taux des protides totaux.
* Sérum bicarbonaté
* Sérum physiologique
*Le mixte
*Lactate Ringer
- Le plasma
LA CONDUITE DE LA REANIMATION
La première moitié est injectée dans les huit premières hures et le reste plus lentement dans les
heures restantes.
Surveillance du brûlé: pouls, température, respiration, diurèse horaire.
2) Le lendemain
3) Le 3è jour
L'alimentation est très importante et doit prendre la relève en fournissant au brûlé une ration
calorique et protéique suffisante: 2-3000 calories.
4) Du 3è - 7è jour
Réanimation légère
Faire vers le 6è jour un bilan électrolytique et suivant les résultats corriger les défaillances ou
s'abstenir.
5) A partir du 8è jour
En attendant la greffe qui sera faite précocement et en même temps si possible, hydrater
correctement le brûlé.
<75 90 Réservé
<100 35 Grave
100-125 20 Mort
Cicatrice rétractile
SIXIEME CHAPITRE : L’ONCOLGIE GENERALE
Définition:
Les tumeurs sont des réactions tissulaires dans lesquelles la prolifération exagérée des éléments
joue un rôle prédominant et aboutit à une surproduction tissulaire.
Autrement dit c'est une masse tissulaire en excès constituée par une prolifération tissulaire ou
cellulaire anormale échappant aux mécanismes de régulation de l'organisme.
Il existe deux sortes de tumeurs: les tumeurs bénignes et les tumeurs malignes qui diffèrent par
leurs caractères cliniques, macroscopiques et histologiques. Il faut ajouter une 3è sorte appelée
tumeur à malignité mitigée (mm).
• TISSUS MESENCHYMATEUX
• TISSUS EPITHELIAUX
• TUMEURS MIXTES
I. TISSUS MESENCHYMATEUX
1. Fibrome 1.Fibrosarcome
Tissu adipeux
1. Lipome 1.Liposarcome
Tissu cartilagineux
1. Chondrome 1.Chondrosarcome
Tissu osseux
1. Ostéome 1.Ostéosarcome
1. Léiomyome 1.Myosarcome
2. Rhabdomyome
De la synoviale
Tissu nerveux
2. Neuroplexiforme
3. Neurofibrome
4. Neurinome= Schwannome
2. Lymphangiome 2.Lymphangiosa
Système réticulo-endothélial
3. Maladie de Hodgkin
II.TISSUS EPITHELIAUX
1. Adénomes 2. .Adénocarcinome
2. Adénofibrome du sein
3. Carcino-sarcome
TABLEAU
I.TISSUS MESENCHYMATEUX
malin
2. Rhabdomyome
=synovialome
malin
7) Tissu nerveux 1. Ganglioneurone 1.Sympathomes
2. Neuroplexiforme embryonnaires
3. Neurofibrome
4. Neurinome= Schwannome
théliosa
2. Lymphangiome 2.Lymphangiosa
(RATE)
2.Réticulosa
3.Maladie de
Hodgkin
II.TISSUS EPITHELIAUX
2. Adénofibrome du sein
3. Carcino-sarcome
Elles sont circonscrites avec une limitation nette et une capsule d'enveloppe. Elles refoulent les
tissus voisins sans les envahir. Leur éxerèse chirurgicale est facile grâce au plan de clivage. Elles
ne récidivent pas. Elles tendent à reproduire les cellules du tissu au dépend duquel elles se sont
développées.
Ce sont des tumeurs ayant une croissance locale infiltrante et destructrice et une forte tendance
à la récidive, mais ne donnent pas cependant de métastases.
Elles sont formées d'éléments cellulaires irréguliers et leur caractère essentiel est l'anarchie.
Elles ne sont pas circonscrites, sans limites précises et sans frontières. Les tissus voisins sont
donc envahis. Le fait important est la possibilité d'essaimer à distance pour y engendrer des
cellules filles ou métastases. Après ablation, même complète, elles peuvent récidiver.
T.B. T.M.
T = taille de la tumeur
N = Ganglions
N1= métastase ganglionnaire limitée aux ganglions les plus proches et non adhérente
N2= métastase ganglionnaire limitée aux ganglions les plus proches, mais adhérente
Exemple:la tumeur mammaire T2,N3,M1 signifie tumeur d'environ 2-5cm, adhérent légèrement
à la peau ou au grand pectoral, métastases ganglionnaires importantes et adhérentes +
métastase dans un autre organe.
Taille, Ganglions et Métastases
A. TUMEURS BENIGNES
Facteurs d'apparition
Nous mettrons dans ce paragraphe aussi les TUMEURS A MALIGNITE MITIGE comme les
améloblastomes.
1. La chirurgie:
Elle doit être au maximum conservative. C'est le plus souvent facile de par l'anatomie de la
tumeur qui est bien limitée et séparée du tissu sain par une capsule qui permet le clivage de la
tumeur et son énucléation.
Si la tumeur siège sur un organe, il est souvent possible de l'enlever sans enlever le reste de
l'organe, c'est le cas des adénomes du sein et des myomectomies pour fibro-myomes utérins qui
laissent en place respectivement sein et utérus.
Ailleurs, certaines tumeurs bénignes font corps avec un organe et il est nécessaire de sacrifier
tout l'organe, c'est le cas par exemple des kystes de l'ovaire.
2. Les agents physiques sont indiqués dans certaines tumeurs à malignité mitigée.
Le fait important est qu'une T.M. ne s'accroît que par division de ses propres cellules, elle ne
convertit pas les cellules normales voisines qui se trouvent en contact avec elles en cellules
malignes.
• Début Après
1) La cellule cancéreuse:
2) Le tissu cancéreux:
Dans les variétés atypiques, la simplification structurale du tissu cancéreux est telle qu'il est
impossible de reconnaître son origine.
c) Métastases
Les cellules cancéreuses peuvent aussi coloniser à distance en pénétrant dans la circulation
générale par l'intermédiaire d'un vaisseau lymphatique ou d'un vaisseau sanguin. Détachées de
leur foyer d'origine et transportées plus donnent naissance à une nouvelle tumeur maligne
formée de cellules de même type que celles de la tumeur primitive, c'est la METASTASE.
C'est ce pouvoir que possèdent les cellules cancéreuses émigrées de constituer de nouveaux
foyers partout où elles s'arrêtent qui constitue un des caractères essentiels du cancer et le rend
dangereux.
d) Récidives
C'est le mode de début habituel des cancers de la peau et de la cavité buccale. Plaie minime peu
profonde, mais qui ne tarde pas à s'étendre et à se creuser en s'entourant d'un bourrelet de
consistance ferme.
2. La tumeur:
Certains cancers débutent par une tumeur (os, ganglions, seins). La tumeur, d'abord petite,
évolue avec plus ou moins de rapidité suivant son siège et sa nature, elle peut devenir
volumineuse.
3. L'hémorragie:
L'état général n'est pas atteint au début. Il ne faut donc pas compter sur ce signe pour faire un
diagnostic précoce.
Surtout les modifications de l'état général s'observent dans les cancers du tube digestif qui
apportent une gène importante à l'alimentation.
C'est un caractère sur lequel on ne saurait trop insister. Les douleurs sont absentes au début de
la maladie et souvent même à un stade plus avancé.
Le cancer n'est pas douloureux dès son apparition et ce n'est qu'à la période des envahissements
et des métastases qu'apparaissent les douleurs. Elles sont dues le plus souvent à des
phénomènes de compression des nerfs périphériques ou de leurs racines, parfois à des
métastases osseuses.
FACTEURS PREDISPOSANTS
Organe Facteurs prédisposants
Peau Exposition excessive aux rayons–x, soleil,
aflatoxine
familiale
1) L’histoire: complète
3) La peau: examiner de près la peau de la tête et du cou, paume de main, le talon, vulve, pénis
et scrotum.
5) Les seins ; examiner les seins de tous les malades homme ou femme.
7) Pelvis
Le test de Schiller est une aide pour circonscrire les régions du cervix à biopsier.
9) Biopsie : les régions accessibles (col utérin,de la peau et de la bouche),doivent être biopsiées.
10) Sigmoïdoscopie : elle doit être exécutée si sang occulte dans le selles ou changement dans la
régularité normale du tube digestif.
11) Radiographie
La radiographie du thorax: une fois par an, malade âgé de 40 ans ou dépassant cet âge (cancer
de poumon).
12) Examens de laboratoire : urine, hémoglobine etc. faire des investigations poussées en cas de
hématurie ou de pyurie.
DEPISTAGE DU CANCER
Le dépistage:
-le diagnostic du cancer, avant que la maladie ne soit la cause des signes et des symptômes.
Fréquemment, on pense que le dépistage du cancer est l’apanage des centres médicaux mais
n’importe quel médecin (l’examen clinique) peut diagnostiquer un bon nombre des cancers
avant l’apparition de symptômes).
Avoir une idée réelle de quel type de cancer il peut ou il ne peut pas d’identifier à son
interrogatoire (éviter fausse sécurité).
A RETENIR:
Le piège le plus important à éviter dans la détection du cancer: les symptômes ou les signes
physiques sont causés par les tumeurs bénignes.
Un cancer oral, les lésions de la peau peuvent être identifiées, masse discrète persistant dans le
sein est maligne jusqu’à ce qu’il soit prouvé par la biopsie de la lésion et non par supposition.
Le malade qui a les symptômes de gastrite ou d’ulcère duodénal ne devrait pas être traité
comme tel avant les radiographies et les examens endoscopiques de l’appareil gastro-intestinal
supérieur.
On doit reconnaître qu’une hernie inguinale spécialement de longue durée peut devenir
symptomatique (présence du cancer de prostate ou de rectum)
Un saignement utérin anormal ne devrait pas être traité avec des hormones ou autres
médicaments (cancer utérin).
Les hémoroïdes sont les causes les plus communes de saignement rectal, mais ils peuvent
masquer la coexistance d’un cancer de rectum (TR, la proctosigmoïdoscopie et LB).
L’anémie est une manifestation commune de cancer, spécialement quand elle est d’origine
gastro-intestinale. La possibilité d’un cancer devrait être considérée chez chaque malade avec
anémie.
(2) La biopsie extemporanée: consiste à prélever une petite partie de la tumeur pré-opératoire.
Le fragment prélevé est examiné immédiatement par les pathologistes manu militari et l’équipe
chirurgicale attend pour continuer l’opération.
(3) L'examen des sécrétions: pour dépister les cellules cancéreuses (cytologie).
Transit baryté
Lavement baryté
Laryngo- broncho
Cysto- gastro
Une notion importante consiste à savoir qu'un grand nombre de T.M. sont guérissables au stade
de début.
-l'exérèse dans la mesure du possible, des organes de voisinage déjà envahis par le processus
cancéreux.
-une mention spéciale doit être réservée à la chirurgie palliative ou de propreté. Elle est faite
dans les cas où le cancer est trop évolué et inextirpable. C'est une chirurgie limitée qui
permet une survie dans des conditions plus confortables pour le malade. Exemples:
cancer du sein (mastectomie de propreté), cancer du pylore (R/Gastroentérostomie).
Ils ont la propriété de détruire les cellules jeunes ou en voie de multiplication active, ce qui est
le cas des cellules cancéreuses. Ils sont insuffisants à eux seuls pour assurer la guérison.
b. Le radium
Il est utilisé à l'état des sels qui émettent un rayonnement pratiquement constant. C'est la
CURIETHERAPIE.
c. Le radio cobalt:
e. Cyclotron et le bétatron
-Leur action peut être indirecte: c'est l'emploi d'hormones antagonistes à celles nécessaires au
développement du cancer. Exemple: cancer de la prostate : oestrogènes.
-Leur action peut être directe: ce sont les médicaments anti-mitotiques (CYTOSTATIQUES). Leur
action est voisine de celle de la radiothérapie et ils détruisent les cellules jeunes et les cellules en
mitose. En général, l'utilisation des méthodes médicamenteuses est réservée aux cas ne pouvant
plus relever de la chirurgie, c'est-à-dire aux cas trop évolués et lorsque les méthodes physiques
ont épuisé leur action.
I. DEFINITION
Etat dans lequel la perfusion des tissus périphérriques est insuffisante pour les maintenir en vie
en raison:
Défaillance circulatoire:
1. Choc hypovolémique
2. Choc septique
3. Choc cardiogénique
5. Choc neurogène
6. Choc anaphylactique
7. Choc endocrinien
8. Choc anoxique
2. Choc obstétrical
3. Choc survenant au cours de l’acte opératoire et les quelques heures qui suivent
III. PHYSIOPATHOLOGIE
Tout état de choc comporte:
4. Réactions endocriniennes
3. De la pression artérielle
-Choc irréversible: chute RP (effet vasodilatateur des substances libérées par des tissus
ischémiés)
PA= DCxRP
RP Augmentées Diminuées
TA HyperTA HypoTA
La PVC dépend:
- de la fonction ventriculaire
2. Données récentes
3. Circulation rénale
Schéma classique:
Données récentes
-Débits:
-RP:
Méc:
4. Hypoxie
6. Acidose métabolique
7. Altérations enzymatiques
Début:
-vasoconstriction artériolaire
Tard:
Manque d’irrigation
Stase
-Blocage de l’entrée du pyruvate dans le Cycle de Krebs …> glycolyse anaérobie avec formation
de l’acide lactique
-Diminution éfficacité de la pompe à Na: entrée H2O et Na+ dans les cellules avec sortie du K+.
Altérations enzymatiques
-Activation de la fibrinolyse
-Acidose métabolique
-Coagulopathie de consommation
-Fibrinolyse
-Activation des kinines
-Immédiate et marquée
-Tachycardie, vasoconstriction
-Coagulopathie
2. Choc vasogène: les phénomènes initiaux se situent au niveau de la microcirculation dont les
vaisseaux sont lésés par la cause du choc. Ex: choc toxi-infectieux et certaines formes de choc
anaphylactique
3. Choc neurogène: la cause primitive est une atteinte des voies nerveuses artérielles de la
vasoconstriction ……> vasoplégie et veines: diminution circulation de retour et du DC.
Signes cliniques
-Choc d’intensité modérée: anxiété, pâleur des téguments, refroidissement des extrémités
cyanosées, polypnée, sueurs froides, tachycardie,, hypoTA avec pincement de la différentielle,
oligurie (diurèse horaire <25 ml)
-Choc grave: agitation, marbures violacées au niveau des extrémités et paroi abdominale,
refroidissement des extrémités avec aspect oedématié de la peau, polypnée, hypoTA sévère
(TS< 70 cm Hg), tachycardie (>100/min), quasianurie (diurèse horaire < 10 ml)
Signes biologiques
Hyponatrémie
Hyperkaliémie
Hyperglycémie…….> hypoglycémie
-Recherche de l’étiologie
1. Etiologie
Interrogatoire approfondi
Examen physique complet
1. PVC
2. Débit cardiaque
3. Etude de la volémie
4. Résistances périphériques
6. Performances ventriculaires
2. Thérapeutiques adjuvantes
3. Traitement étiologique
4. Thérapeutiques discutées
2. PVC> 8 cm H2O
1. Drogues vasoconstritives
Types:
2. Drogues vasodilatatrices
2. Oxygénothérapie:
-Débit: 6l/min
3. Traitement de l’acidose: alcalinisants
Infection: AB
Infarctus: anticoagulants
2. Usage des anti-enzymes: chocs des pancréatites. Mec: anti-kinines, anti trypsine
-Traiter l’hyperkaliémie
-Alcalinisants
-Epuration extra-rénale
2. Poumon de choc
-Eviter les facteurs iatrogènes: apports liquidiens excessifs, hautes concentrations d’O2,
surinfections,…
1. Choc septique.
Outre le choc traumatique, la septicémie, c'est-à-dire l'infection généralisée avec ou sans choc,
tient une place très importante en chirurgie. Une infection généralisée aiguë peut donner
d'emblée le tableau d'une hypotension avec hypothermie et tachycardie. Les organes suivants
sont particulièrement lésés par une septicémie:
-poumons: atélectasie,
-foie: l'hypoxie hypovolémique peut engendrer une "spirale acidotique métabolique fatale", se
traduisant par une perturbation fonctionnelle et morphologique des hépatocytes,
surtout dans les mitochondries, pouvant aller jusqu'à la mort de la cellule,
-coeur: la septicémie est probablement accompagnée d'une production des facteurs dépressifs
du myocarde,
Immédiatement:
-Choc -Infection
d’une suppuration)
2. Réaction de choc anaphylactique et choc anaphylactoïde.
-ce tableau de crise est rapidement réversible par une thérapeutique appropriée.
Les anticorps sont le "primum movens" du choc anaphylactique mais les symptômes graves sont
provoqués par des médiateurs.
On parle de réaction anaphylactoïde quand des substances, sans que l'on puisse détecter des
anticorps, provoquent directement une libération d'histamine. Cela entraîne alors surtout un
tableau d'urticaire et rarement un véritable état de choc.
HUITIEME CHAPITRE : QUELQUES SOINS D’URGENCE
I. SOINS ET APPAREILLAGES D'URGENCE DES FRACTURES ET DES
II. L'HEMORRAGIE
A. L'hémorragie externe
L'hémorragie artérielle: le sang est rouge, il jaillit par saccades rythmées par les systoles. Cette
hémorragie peut être d'origine superficielle ou profonde.
L'hémorragie veineuse: le sang qui s'écoule est rouge sombre. L'hémorragie est continue sans
saccades. Elle peut être superficielle ou profonde.
Bien souvent en fait, l'hémorragie est mixte, artérielle et veineuse. Dans la majorité des cas,
c'est alors l'hémorragie artérielle qui domine le tableau clinique.
L'urgence de l'acte médical devant ce tableau d'un vaisseau qui saigne au dehors est évidente.
S'il y a nécessité de transporter le blessé, l'hémorragie doit être pratiquée sans tenir compte
d'une éventuelle hémostase spontanée qui est toujours trop précaire.
La compression en amont signifie du côté du coeur pour une artère, du côté de la périphérie
pour une veine.
- Le GARROT: en général, c'est un lien élastique plat auquel on demandera la striction la plus
petite qui suffit à arrêter l'hémorragie. Règles de la mise en place d'un garrot:
* le serrer suffisamment
C'est donc un blessé de première urgence que celui porteur d'un garrot. Il faut savoir la
possibilité d'accidents observés à la levée brutale d'un garrot trop longtemps conservé.
Le pansement compressif suffit pour parer aux petites hémorragies et en particulier aux
hémorragies veineuses.
La compression digitale peut être parfois le seul mode praticable, c'est le cas de la sous-clavière
sur la première côte par exemple.
La fermeture provisoire par un fil passé en masse peut être un moyen rapide et efficace pour
pallier temporairement à une hémorragie externe lorsque les autres procédés sont inapplicables
par exemple à la fesse.
b. Cas particuliers
c. Le traitement chirurgical
(2) Coagulation électrique est un excellent procédé pour les petits vaisseaux.
Le syndrome d'hémorragie interne est schématique et ses signes sont d'autant plus nets et plus
graves que l'hémorragie a été plus rapide. 3 grands ordres de signes:
- malade angoissé
Il est surtout très rapide et c'est l'accélération progressive qui est grave, le pouls devenant vite
incomptable.
b. La tension artérielle:
La tension artérielle baisse de demi-heure en demi-heure et elle est alors bien difficile à prendre.
C'est le pincement de la différentielle au cours de l'évolution qui est un élément de mauvais
pronostic.
Conduite à tenir
- hémothorax
- rupture d'anévrysme.
La victime est très souvent en état de mort apparente, la respiration ainsi que le coeur sont
arrêtés. De ces notions d’ecoule la conduite à tenir suivante :
(1) Avant de faire quoique ce soit, un certain nombre de gestes doivent être réflexes.
-déshabiller le noyé
-le mettre en position déclive et s'il s'agit d'un enfant le suspendre par les pieds. Ceci permet
d'évacuer le liquide et les mucosités se trouvant dans la bouche et le pharynx.
-maintenir la bouche ouverte par n'importe quel moyen en introduisant un objet quelconque
entre les dents.
- réchauffement du noyé
1. Respiration artificielle: la continuer très longtemps car des mouvements respiratoires peuvent
apparaître au delà de toute espérance.
Comme pour les noyés, les soins doivent être donnés sur place.
- Couper le courant
- Soins médicaux:
* Asphyxie avec menace d'oedème aigu des poumons (O.A.P.): saignée (500 cc), toni-cardiaques
et analeptiques cardiorespiratoires.
* Oedème cérébral avec état comateux et raideur méningée: P.L. (ponction lombaire)
Là encore, les soins ne peuvent être efficace qu'exécutés très promptement, sur place et avec
persévérance.
Comme dans toute respiration artificielle, il faut assurer la perméabilité des voies aériennes
supérieures, donc mettre la tête en hyperextension. Mais deux lésions peuvent être génantes:
Il comporte:
Respiration artificielle est une méthode qui vise à rétablir l'automatisme respiratoire perturbé
ou détruit.
Une condition essentielle pour mettre en oeuvre la respiration artificielle: la liberté des voies
aériennes supérieures au niveau du pharynx.
Comment la réaliser?
1/- En mettant la tête en hyperextension sur le cou, ce qui permet d'éviter les obstacles à la
pénétration de l'air et avant tout la langue qui peut chuter en arrière et venir au contact de la
paroi postérieure du pharynx.
3/- La mise en place d'une canule (Mayo, Guedel), est bien efficace car elle permet d'éviter de
façon très efficace, la chute de la langue en arrière.
4/- A défaut de la canule, il est très pratique de mettre le sujet en décubitus ventral, tête en
hyperextension. Cette position a l'avantage: * d'éviter la chute de la langue en arrière. * de
favoriser le rejet des sécrétions et des vomissements.
Adjuvants
1. Oxygénothérapie
1) Les EPISTAXIS sont les hémorragies nasales. Mais le sang peut s'écouler par l'orifice
postérieur des fosses nasales, déterminant alors des accès de toux ou des vomissements avec
rejet de sang; une épistaxis postérieure risque donc d'être prise pour une hémoptysie ou une
hématémèse.
Leurs causes sont multiples, allant des tumeurs malignes aux simples congestions muqueuses,
en passant par les traumatismes et l'H.T.A.
- dans tous les cas, le malade sera placé en position demi-assise, tête haute et légèrement
penchée en avant. L'infirmière doit le rassurer, le calmer et libérer son cou de toute striction qui
augmenterait la stase veineuse.
- dans tous les cas discrets et moyens, l'épistaxis peut être stoppé par des manoeuvres simples:
L'infirmière préparera en attendant: le miroir de clar, un spéculum à nez, des pinces d'O.R.L., des
mèches de gaze stériles, une cupule stérile et des hémostatiques.
2) LES HEMOPTYSIES
3) LES HEMATURIES
4) Les grandes hémorragies digestives s'extériorisent: si elles sont d'origine basse, par l'émission
de sang rouge par l'anus; si elles sont d'origine haute, soit par des hématémèses, vomissements
de sang mêlé à des aliments et à du suc gastrique, soit par un melaena, émission de selles
goudron impérieuse, qui peut être isolé ou associé à une hématémèse.
C'est grâce à la surveillance de tous les instants de l'infirmière, des courbes de pouls, de T.A., des
émissions sanglantes qu'elle note et recueille, que l'on tirera, avec l'aide du labo et d'examens
répétés du chirurgien, les modalités du traitement.
Leurs causes les plus fréquentes sont les cancers utérins, les fibromes, la rétention placentaire
après une fausse couche, l'inertie utérine après un accouchement.
2.- Il est capital de prendre et de noter le rythme du pouls et les chiffres de la T.A.
3.- Dès l'arrivée, il faut faire un groupe sanguin d'urgence puisque le meilleur matériel de
remplacement est le sang frais isogroupe.
Mais la transfusion de remplacement n'est utile que lorsque l'hémostase est faite (sinon c'est le
tonneau de Danaïdes).
"Les soins intensifs ne peuvent être pratiqués que dans un service spécialisé et équipé de façon
adéquate. Ils ont pour but d'assurer la survie de patients gravement atteints, grands malades ou
grands blessés dont le pronostic potentiel est bon".
Tous les points traités dans ce cours sont importants en ce qui concerne les soins intensifs. Les
soins intensifs nécessitent un esprit de synthèse et de tactique. Ils dépendent de certaines
conditions techniques et d'organisation. Pour les points particuliers du traitement, on voudra
bien se reporter aux différents autres chapitres.
Généralités
Les soins intensifs comprennent l'emploi de tous les moyens diagnostiques et thérapeutiques
appliqués aux patients présentant des défaillances momentanées de certaines fonctions vitales
ou qui auraient de fortes chances de les présenter, c'est-à-dire des patients qui risquent de
perdre ces fonctions et d'atteindre
Les soins intensifs ne s'occupent donc non seulement de traitement, mais encore de
prophylaxie. L'affection primaire passe souvent au second plan et c'est la fonction vitale
perturbée qui devient le problème essentiel. Les préoccupations principales des soins intensifs
sont la respiration, la circulation sanguine, la régulation thermique et le métabolisme. Les
caractéristiques essentielles des soins intensifs sont la continuité indépendemment de l'heure
ou du jour et si possible la rapidité dans la compréhension et le traitement de modification
cliniques ou biologiques pouvant intervenir.
Quelles sont donc les particularités propres aux soins intensifs chirurgicaux? On transfère aux
soins intensifs chirurgicaux les patients qui présentent des affections chirurgicales nécessitant
des contrôles et des traitements si coûteux et nombreux qu'ils dépassent les possibilités des
services normaux. Certains de ces patients sont déjà opérés, pour d'autres on prévoit une
intervention, d'autres encore y séjournent sans qu'une intervention soit prévue mais parce que
leur traitement est plutôt du domaine des chirurgiens. (Exemple: brûlés, polytraumatisés,
traumatisés crâniens). Le service de soins intensifs est à la disposition de tous les départements
chirurgicaux. Le terme "soins intensifs chirurgicaux" ne sous-entend donc pas que nous y
appliquons des traitements opératoires, mais que les patients souffrent d'une affection primaire
du domaine chirurgical. On peut alors se demander quelles sont les exigences qui dépassent les
possibilités d'un pavillon standard normal.
1. Soins
Le tétanos est un bon exemple de soins dépassant les possibilités d'un service normal. Il faut
combattre les contractures par sédation (Valium) et les éviter si nécessaire par la paralysie
artificielle de tout l'organisme (d-Tubocurarine), de plus ventiler artificiellement le patient intubé
ou trachéotomisé. Une fois la ventilation assurée, on met en place des cathéters intraveineux
afin de pouvoir perfuser et mesurer la pression veineuse centrale, un cathéter artériel pour les
prises de sang artériel servant à contrôler la fonction respiratoire et une sonde urinaire à
demeure pour contrôler la diurèse. Les prescriptions médicales sont alors relativement simples
jusqu'à ce que l'affection évolue vers un stade sans convulsion. Mais pour le personnel soignant,
le traitement est d'autant plus compliqué. Pendant 1 à 4 semaines, le patient sera surveillé sans
interruption sur les plans respiratoire et circulatoire, et son programme de perfusion sera adapté
à d'éventulles modifications. Cela exige des aspirations trachéo-bronchiques fréquentes,
rigoureusement stériles, des soins corporels réguliers, des changements de position, une
physiothérapie respiratoire et une prophylaxie de décubitus et de raideurs articulaires, soit de
quoi occuper une infirmière à plein temps. Le pouls, la tension artérielle, la température, la
ventilation et la diurèse doivent être contrôlés au moins toutes les heures. Seule une
surveillance ininterrompue par les infirmières s'occupant uniquement de ce patient, permet
d'éviter des complications.
-La formation spéciale du personnel de soins intensifs doit comprendre les principes de bases
des rapports physiopathologiques de l'évolution post-opératoire.
Comme en règle générale, la plus grande partie des infirmières ne reste pas des années dans
un service où l'on travaille par roulement à cause des perturbations de la vie privée que ce
système entraîne, il faut former constamment de nouvelles infirmières en soins intensifs. Seule
la formation continue peut assurer un haut niveau de travail.
2. Traitement complexe
Un traitement post-opératoire peut être de lui-même déjà si difficile qu'il nécessite le transfert
du patient dans une unité de soins intensifs.
-les complications sont toujours complexes. Une seule mesure ne suffit pas au traitement.
-au moment où il faut absolument agir, le diagnostic n'est souvent que partiellement établi. On
agira alors en tenant compte de la vraisemblance des différentes variantes possibles.
- le succès thérapeutique ne dépend pas uniquement du bien fondé des prescriptions médicales.
Le traitement est toujours une course contre la montre. On peut obtenir une évolution
favorable en réalisant tout le processus nécessaire en 45 minutes. S'il nécessite de 2 à 3 heures,
les chances de succès sont faibles.
-un traitement symptomatique est indispensable pour rétablir provisoirement les fonctions
vitales. S'il est impossible de traiter simultanément l'affection de base, l'effet du traitement
symptomatique n'est que de courte durée (tonneau des Danaïdes).
Au début on se sert de conclusions cliniques tirées de la situation d'urgence. Mais les examens
complémentaires de laboratoire sont indispensables. Certains paramètres n'ont de valeur que
pendant très peu de temps, de quelques minutes à une demi-heure pour décrire l'état du
patient. C'est pourquoi il faut que les résultats parviennent dans les 10 minutes au lit du
malade. Les résultats qui datent de plusieurs heures n'ont qu'une valeur historique. Ils
permettent par comparaison avec les valeurs actuelles de juger l'évolution. Il faut pouvoir
déterminer jour et nuit la gazométrie sanguine, la concentration en sodium, en potassium, la
glycémie. Il est donc préférable d'introduire le travail en équipes dans le laboratoire. Que celui-ci
soit situé ou non dans les soins intensifs n'a pas d'importance. Ce qu'il faut c'est que le transport
des échantillons, l'attente des résultats et le retour de ceux-ci prennent le moindre de temps
possible. Si le laboratoire est à l'extérieur de l'unité, il faut que le transport des échantillons soit
particulièrement bien organisé. Pour la transmission des informations on pourra se servir de
moyens techniques, par exemple de la CB.
3. Surveillance complexe
Il n'est pas rare que des patients puissent tout juste être maintenus dans un état très précaire
par des mesures des soins intensifs. Pour eux la marge d'erreur est très mince et des variations
minimes de l'état optimal peuvent entraîner une évolution fatale. La surveillance doit alors être
si minutieuse que la plus petite modification puisse être décelée et corrigée, jusqu'à ce que
l'évolution de la guérison permette à l'organisme de corriger de lui-même ces dérèglements.
C'est la chirurgie cardiaque qui a entraîné le développement de cette surveillance intensive, mais
elle a profité à tous les autres malades.
a) Dépistage précoces des complications
Tous les exemples montrent que le traitement des patients en soins intensifs ne comprend pas
seulement des soins complexes et coûteux, des traitements et une surveillance intensive des
affections pri-maires, mais également le traitement de complications qu'on ne peut pas toujours
éviter malgré toutes les mesures prophylactiques. Certaines complications sont plus fréquentes
après certaines interventions, c'est ce qu'on appelle des complications typiques, comme par
exemple les broncho-pneumonies après opération de l'abdomen supérieur. Comme le
traitement précoce de complications garantit plus de succès que leur traitement après évolution
jusqu'à un stade avancé, une grande partie du travail en soins intensifs consiste en un dépistage
systématique de signes précoces de complications typiques possibles.
Tous les phénomènes pathologiques qui apparaissent dans une évolution post-opératoire
compliquent cette évolution. On les qualifie tous de complications. Les complications ne sont
donc pas seulement des conséquences de maladresses peropératoires (exemple: paralysie du
phrénique après thoracotomie) ou d'échec dans le domaine opéré (déhiscence anastomotique
après résection gastrique, insuffisance de moignon bronchique après lobectomie, hémorragie du
lit vésiculaire après cholécystectomie, ou iléus mécanique par adhérence après appendectomie)
mais aussi les troubles résultant indirectement de l'opération (dérèglement diabétique, embolie
pulmonaire, reins de choc, septicémie). Pour les équipes des soins intensifs, ce sont les
complications dues au traitement qui sont les plus déprimantes (entérite à staphylocoques sous
antibiotique, sténose trachéale après intubation prolongée pour respiration artificielle, hépatite
sérique post transfusionnelle, cystite avec pyélonéphrite après mise en place d'une sonde
urinaire). On doit parfois également traiter des complications qui n'ont apparemment aucun
rapport causal avec l'opération et le traitement mais apparaissent par pure coïncidence dans la
phase postopératoire. Exemple: Ictus cérébral, infarctus cardiaque survenant en état circulatoire
stable, embolie artérielle, apparition d'une infection après une opération ou un accident survenu
pendant la période d'incubation d'une maladie infantile.
c. Soins continus
C'est en salle d'opération déjà que les complications peropératoires sont déterminées.
Cependant, leur apparition dépend fortement de l'état général du patient. C'est ainsi qu'un
traitement peropératoire optimal améliore de façon optimale les soins postopératoires et les
chances de guérison locale. On diminue alors d'autant mieux le nombre de complications dites
typiques grâce à une préparation minutieuse comprenant une coordination sans faille durant la
phase préparatoire avec l'anesthésie ainsi que le plan de traitement opératoire et
postopératoire.
d. Travail pluridisciplinaire
Résumé
- état postopératoire
b/- local: douleur de plaie, guérison de la plaie avec limitation fonctionnelle momentanée des
organes de la région opérée, formation d'épanchements collatéraux et hémorragie.
a) Défaillance circulatoire par choc hypovolémique, choc cardiogène, choc septique, arrêt
cardiaque, massage cardiaque, infarctus du myocarde, trouble du rythme.