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Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 26 (2007) 1063–1066

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Cas clinique

Utilisation du rFVIIA (Novoseven®) lors d’un accident des anticoagulants


chez une patiente porteuse d’une prothèse valvulaire mitrale
Use of rFVIIa (Novoseven®) in the case of a patient
with mitral valvular prothesis and anticoagulant accident
P. Clapson*, J.-P. Perez, B. Debien, P. Pasquier, B. Lenoir, B. Pats
Service d’anesthésie–réanimation, hôpital d’instruction des armées Percy, 101, avenue Henri-Barbusse, BP 406, 92141 Clamart, France

Reçu le 15 mars 2006 ; accepté le 20 septembre 2007


Disponible sur internet le 30 octobre 2007

Résumé
Nous rapportons le cas d’une patiente porteuse d’une prothèse valvulaire mécanique en position mitrale ayant présenté un état de choc
hémorragique en périopératoire d’une chirurgie ophtalmologique dans un contexte de complication liée à l’anticoagulation. L’absence de solution
chirurgicale d’une part et l’absence d’amélioration à l’arrêt de toute anticoagulation d’autre part nous ont conduit à introduire le rFVIIa après
discussion du rapport bénéfice/risque. Le traitement administré a permis la résolution de l’épisode hémorragique.
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Abstract
We report the case of an haemorrhagic shock observed in a woman who received heparin for a cardiac valve in mitral position, efficiently
treated with rFVIIa. The haemorrhagic complications under anticoagulation treatment remain rare, but can lead to real therapeutic dilemma. The
use of rFVIIa has been evaluated in different clinical situations, including traumatic or post-operative haemorrhagic shock. The use of rFVIIa in
the treatment of haemorrhagic complication under anticoagulation treatment is discussed.
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Complication hémorragique liée à l’anticoagulation ; rFVIIa (Novoseven®)

Keywords: Anticoagulant accident; rFVIIa (Novoseven®)

1. Introduction 2. Observation

Le traitement des complications hémorragiques liées aux


Une femme âgée de 75 ans était admise en réanimation en
anticoagulants est difficile, surtout lorsque l’indication de ces
raison d’un état de choc lié à une complication hémorragique
dernières est impérative. Dans ce cas, l’utilisation de facteur
liée à l’utilisation des anticoagulants.
hémostatique peut paraître paradoxale, mais peut aussi permet-
tre de venir à bout de ces complications redoutables. C’est ce Ses principaux antécédents consistaient en la pose d’une
qu’illustre le cas décrit dans cette observation. valve prothétique de type Saint-Jude en position mitrale en
1980, nécessitant une anticoagulation par antivitamine K
(AVK) au long cours, un accident ischémique transitoire sans
séquelle en 1987, la survenue d’une complication hémorra-
* Auteurcorrespondant. gique sous AVK avec hématomes pariétaux thoracoabdomi-
Adresse e-mail : clapson-patrick@wanadoo.fr (P. Clapson). naux en 2003 à l’occasion d’un surdosage en AVK avec trans-
0750-7658/$ - see front matter © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.annfar.2007.09.015
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fusion de concentrés érythrocytaires, la pose d’un dispositif d’évacuation chirurgicale de l’hématome du flanc gauche était
d’entraînement systolique sur bloc auriculoventriculaire de posée, avec mise en place de lames de drainage dans la cavité
type III en 1995. de l’hématome. La perfusion d’héparine était arrêtée deux heu-
La patiente était hospitalisée en service d’ophtalmologie res avant l’intervention chirurgicale et non antagonisée. Le
depuis quatre jours pour la réalisation d’une vitrectomie de bilan d’hémostase préopératoire retrouvait un TP à 48 %
l’œil gauche. Un relais AVK/héparine calcique avait été (INR = 1,64), un TCA malade à 57 secondes pour un témoin
ordonné lors de la consultation d’anesthésie et réalisé trois à 33 secondes. Le fibrinogène était mesuré à 2,7 g/l et l’hémo-
jours avant l’intervention chirurgicale à la posologie de globine à 9,4 g/dl. La patiente recevait trois CGR peropératoi-
17 500 UI/12 h soit 625 UI/kg par jour, à réaliser par une infir- res. L’intervention était marquée par une dégradation hémody-
mière à domicile. La patiente notait alors l’apparition d’héma- namique avec nécessité de mise en route d’amine vasopressive
tomes aux points d’injection dès les premiers jours du traite- et d’agent inotrope.
ment, mais ce dernier était poursuivi. La veille de La phase postopératoire immédiate était marquée par la sur-
l’intervention ophtalmologique, la patiente recevait 10 mg de venue rapide d’une défaillance multiviscérale associant une
vitamine K au vu du bilan d’hémostase taux de prothrombine défaillance hémodynamique liée à la poursuite du saignement
(TP) à 39 % (International Normalized Ratio [INR] à 2,04) et local avec saignement extériorisé par les drains (800 ml en
temps de céphaline activée (TCA) supérieur à 120 s pour un 2 heures en l’absence de reprise de tout traitement anticoagu-
témoin à 33. L’intervention se déroulait trois jours avant lant), nécessitant la poursuite du remplissage vasculaire, des
l’admission en réanimation, après amélioration du bilan transfusions répétées et des amines vasopressives. Un SDRA
d’hémostase (TP = 53 % [INR = 1,45] et TCA à 69 sescondes nécessitait une ventilation invasive, une curarisation et l’intro-
le jour de l’intervention) sans problème hémorragique peropé- duction de monoxyde d’azote en raison d’une hypoxie aiguë
ratoire notable. La patiente était transférée en service de cardio- persistante malgré l’optimisation ventilatoire. Une insuffisance
logie à l’issue de l’intervention pour la gestion postopératoire rénale anurique nécessitait la mise en route de séance quoti-
des anticoagulants. La patiente recevait une anticoagulation par dienne d’épuration extrarénale conventionnelle. Les premières
héparine non fractionnée au pousse-seringue électrique, malgré
séances d’EER étaient réalisées sans adjonction d’anti-
la notion de TCA très élevé, compte tenu des risques de throm-
coagulant dans le circuit. À j3 de l’hospitalisation en réanima-
bose de la prothèse valvulaire mitrale. Les hématomes déjà
tion, soit 48 heures après arrêt de toute anticoagulation, devant
constatés se majorant progressivement, la patiente bénéficiait
la pérennisation du saignement, après la transfusion au total de
de la transfusion de trois concentrés de globules rouges
14 CGR phénotypés et comptabilisés, 12 plasmas frais conge-
(CGR) pour correction de l’anémie et était transférée en réani-
lés (PFC), deux concentrés plaquettaires d’aphérèse (CPA), du
mation en raison de l’apparition d’un état de choc quelques
fait de l’état critique de la patiente et après avoir évalué le
heures plus tard. L’examen clinique retrouvait à son entrée en
rapport bénéfice/risque dans ce contexte de valve prothétique
réanimation une patiente de 56 kg pour une taille de 176 cm,
mécanique mitrale, un traitement par rFVIIa (Novoseven®)
déshydratée, en collapsus (hypotension artérielle à
était décidé. La numération sanguine retrouvait une hémoglo-
75/40 mmHg, pouls électro-entraîné à 65 b/min) sans notion
bine à 7,1 g/dl (hématocrite à 20 %) et un taux de plaquettes à
de lipothymie ou de douleur thoracique associée, sans altéra-
45 G/l. Le bilan d’hémostase réalisé ce même jour retrouvait
tion des fonctions neurologiques et respiratoires. Deux volumi-
neux hématomes des flancs droits et gauches déformaient la un TP à 36 % (INR = 2,15), un TCA du malade à 69 secondes
paroi abdominale. L’hématome du flanc gauche descendait pour un témoin à 33 secondes et un fibrinogène à 2,4 g/l. Les
jusqu’aux organes génitaux externes. Sur le plan biologique, complexes solubles étaient négatifs, sans produit de dégrada-
l’hémoglobine était mesurée à 6,5 g/dl après la transfusion tion de la fibrine détectable. La recherche des anticorps
des trois CGR, le taux de plaquettes était à 96 G/l. Le TP à anti-« facteur IV plaquettaire » était négative.
l’entrée était de 50 % (INR = 1,54) avec un TCA du malade La patiente recevait alors deux injections de 90 UI/kg de
mesuré à 66 secondes pour un témoin à 33 secondes et un rFVIIa à cinq heures d’intervalle. Le saignement extériorisé
taux de fibrinogène à 2,6 g/l. Le dosage des cofacteurs retrou- se tarissait rapidement quelques heures après la deuxième
vait un facteur V à 83 % et un facteur II à 42 %. Il existait une injection de rFVIIa et la situation hémodynamique était norma-
insuffisance rénale aiguë (créatinine sérique à 186 μmol/l et lisée le lendemain de l’injection de rFVIIa, permettant le
urée à 6,4 mmol/l) et une cytolyse hépatique à sept fois la nor- sevrage en amines. Le bilan biologique réalisé le lendemain
male. À son arrivée dans le service, l’anticoagulation était de l’injection du Novoseven®, après administration de trois
poursuivie avec l’héparine non fractionnée avec un objectif autres concentrés érythrocytaires et un concentré plaquettaire,
de TCA à 1,5 fois le témoin. Le traitement de l’hypotension retrouvait une hémoglobine à 9,1 g/dl stable sur 24 heures, un
nécessitait initialement un remplissage vasculaire par 1000 ml taux de plaquettes à 60 G/l, un TP à 76 % (INR = 1,25) et un
de cristalloïdes, 1000 ml de colloïdes et la transfusion de quatre TCA du malade à 54 secondes pour un témoin à 33 secondes.
CGR sans nécessité de soutien par amines vasopressives. Le L’état de la patiente restait relativement stable avec la transfu-
lendemain de l’admission en réanimation, il était constaté une sion de cinq CGR dans les dix jours suivants l’injection du
dégradation de l’état local avec apparition de lésions de Novoseven®, permettant l’arrêt de la sédation et le début du
nécrose et de phlyctènes en regard des hématomes. Après sevrage respiratoire. Cependant, au 16e jour de l’hospitalisation
consultation des chirurgiens et des cardiologues, l’indication en réanimation, une nouvelle aggravation, d’origine infec-
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tieuse, survenait, entraînant le décès de la patiente après précisent le cadre potentiel d’utilisation en traumatologie et en
25 jours d’hospitalisation en réanimation. postopératoire essentiellement [4,5].
Les hémorragies graves survenant sous traitement anticoa-
3. Discussion gulant constituent également une voie de recherche pour
l’usage du rFVIIa mais les données disponibles sont rares.
La gestion périopératoire des traitements anticoagulants Ainsi, si les premiers résultats sont concluants en cas de surdo-
oraux au long cours pour valves prothétiques mécaniques est sage aux AVK [6,7], une étude réalisée chez le lapin dans un
complexe. Il n’existe aucun texte réellement consensuel de modèle de saignement sous héparine de bas poids moléculaire
prise en charge de ces situations malgré une gravité potentielle n’est pas concluante [8]. Les premiers travaux réalisés sur les
importante en cas de complication, notamment thrombotique nouveaux antithrombotiques (pentasaccharides et ximélaga-
tran) sont intéressants [9,10].
(20 % de décès en cas de thrombose de valve cardiaque) [1].
Les situations thrombogènes les plus importantes sont rencon- Notre cas clinique retrouve une efficacité spectaculaire du
trées chez les patients porteurs de valve mécanique en position rFVIIa, utilisé à la dose habituellement décrite en thérapeutique
mitrale. L’anticoagulation périopératoire réalisée chez notre (90 à 100 μg/kg) dans une situation hémorragique sans issue.
patiente apparaissait donc logique car elle était porteuse d’une De plus, aucune complication thrombotique n’a été mise en
évidence comme cela a pu être décrit dans la littérature [11]
valve mécanique en position mitrale et devant subir une vitrec-
et comme cela aurait pu être craint dans ce cas où la thrombose
tomie, chirurgie à risque hémorragique intermédiaire [1]. Le
de la valve mécanique aurait eu des conséquences dramatiques.
relais anticoagulant actuellement préconisé pour les traitements
anticoagulants oraux au long cours repose sur l’héparine non L’action anticoagulante des chaînes d’héparine est liée à une
fractionnée, administrée par voie intraveineuse ou sous-cutanée activité anti-Xa, complétée par une activité anti-IIa et anti-IXa
[1]. À titre indicatif, le taux d’hémorragies graves survenant pour les chaînes de masse moléculaire plus élevées. L’héparine
non fractionnée est par ailleurs caractérisée par un rapport
sous héparine non fractionnée administrée par voie intravei-
d’activité anti-Xa/anti-IIa égal à 1.
neuse à titre curatif est compris entre 0 et 7 % avec un risque
de décès de 0 à 2 %. Pour les héparines de bas poids molécu- À doses thérapeutiques, le rFVIIa circule dans le plasma à
laires (HBPM), il est de 0 à 3 % avec un risque de décès com- une concentration 100 fois supérieure à celle du rFVIIa endo-
pris entre 0 et 0,8 % [2]. gène. Par un mécanisme dépendant d’une part du facteur tissu-
laire à la surface des cellules qui l’expriment, et d’autre part
Dans le cas présent, la prise en charge de la complication
indépendant de celui-ci à la surface des plaquettes activées, le
hémorragique grave postopératoire, persistant malgré l’arrêt
rFVIIa accroît la génération du FXa et donc de la thrombine
des anticoagulants, fut des plus problématique avec nécessité
[12]. Cette activation est peut-être suffisante pour contrecarrer
de discuter le rapport bénéfice/risque des thérapeutiques pro-
l’effet anticoagulant de l’héparine, mais sa mise en évidence
ou anticoagulantes à administrer. La survenue d’une hémorra-
par des études statistiquement valide paraît difficile compte
gie sévère sous héparine non fractionnée peut bénéficier en
tenu de la fréquence limitée de situations comme celle que
première intention de l’administration de sulfate de protamine,
nous avons décrite.
son antidote. Compte tenu des risques thrombotiques liés à la
présence de la valve mécanique en position mitrale, l’adminis-
4. Conclusion
tration du sulfate de protamine avait été écartée dans un pre-
mier temps à l’arrêt de toute anticoagulation. La demi-vie de
l’héparine variant entre une et cinq heures selon la dose admi- Le rFVIIa, agent hémostatique « universel » dont les indica-
nistrée, l’antagonisation ne paraissait plus indiquée 48 heures tions hors AMM se multiplient, peut être une solution à envi-
cet arrêt. La persistance du saignement actif et menaçant le sager en dernier recours en cas de saignement induit par
pronostic vital, en l’absence de tout traitement anticoagulant, l’héparine non fractionnée, menaçant le pronostic vital. La
dans cette situation à haut risque thrombogène, nous a ainsi prescription de rFVIIa mérite également d’être étudiée dans la
balance bénéfice/risque dans les accidents hémorragiques d’un
conduits à une véritable impasse thérapeutique. Nous avons
traitement anticoagulant d’indication impérative comme une
alors envisagé la prescription de rFVIIa, malgré le risque de
valve cardiaque prothétique.
thrombose secondaire possible de la valve mécanique mitrale
et devant l’impossibilité de normalisation du bilan d’hémostase
liée à une consommation probable des facteurs de coagulation. Références
Le rFVIIa est indiqué pour le traitement les patients hémo-
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