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DM de MPSI2

Corrigé de devoir non surveillé


Sur les nombres complexes
1 Commençons par nous ramener au cas où x = 0, en factorisant par eix :
eix + eiy + eiz = eix (1 + ei(y−x) + ei(z−x) ) = 0.
Quitte à remplacer y et z par y − x et z − x respectivement (ce qui ne changera rien à la rédaction), on peut
supposer x = 0.
On a dès lors 1 + eiy + eiz = 0. En particulier, sin(y) = − sin(z) donc eiy et eiz sont soit conjugués, soit
opposés. Ce dernier cas conduirait à l’absurdité 1 = 0, donc eiy et eiz sont conjugués. Il vient
1 + eiy + e−iy = 0,
soit, en multipliant par eiy :
1 + eiy + (eiy )2 = 0.
Par conséquent, eiy ∈ {j, j 2 }, où j = e2iπ/3 . Quitte à considérer eiz plutôt que eiy , on peut supposer que eiy = j
(et donc eiz = j 2 ).
Comme 1 + (eiy )2 + (eiz )2 = 1 + j 2 + j 4 = 1 + j 2 + j = 0, on a bien 1 + e2iy + e2iz = 0, ou, en revenant au
cas général, e2ix + e2iy + e2iz = 0.
2
a Soit p un entier naturel, et θ un réel non multiple entier de 2π.
p 2p
eikθ = e−ipθ eikθ . Comme θ ∈/ 2πZ, eiθ 6= 1, et on peut écrire (à l’aide de la formule de Moivre) :
P P
S=
k=−p k=0
2p+1
! 2p+1 (2p+1)
!
e(2p+1)iθ − 1 e 2 iθ e 2 iθ − e− 2 iθ
S = e−ipθ = e−ipθ θ θ θ
eiθ − 1 ei 2 ei 2 − e−i 2
  
1
sin p+ θ
2
=  
θ
sin
2
b Démontrons cette assertion par récurrence, en définissant, pour tout n ∈ N, l’hypothèse Hn :
 
n
X Xp Xn
ikθ
(Hn ) :  e  = αk,n eikθ , où αk,n = n + 1 − |k| (k ∈ [[−n, n]])
p=0 k=−p k=−n

Amorçage de la récurrence. Pour n = 0, on a


 
Xn Xp 0
X
 eikθ  = eikθ = 1e0.iθ
p=0 k=−p k=−0

Or, par définition, α0,0 = 1, et H0 est donc bien satisfaite.


Hérédité. Soit n ∈ N. Supposons Hn , et déduisons-en Hn+1 :
   
n+1
X X p n
X Xp n+1
X
 eikθ  =  eikθ  + eikθ
p=0 k=−p p=0 k=−p k=−(n+1)
n
X n+1
X
= αk,n eikθ + eikθ (par hypothèse Hn )
k=−n k=−(n+1)
n
X
= (αk,n + 1)eikθ + e−i(n+1)θ + ei(n+1)θ
k=−n
n+1
X
= αk,n+1 eikθ (α−(n+1),n+1 = α(n+1),n+1 = 1)
k=−(n+1)
L’hérédité est donc bien prouvée.
On en déduit que Hn est vraie, pour tout n ∈ N∗ , ce qu’il fallait prouver.
c Soit n un entier naturel, et θ un réel non multiple entier de 2π.
Considérons la somme
n
1
X
S0 = ei(p+ 2 )θ
p=0


Comme e 6= 1, on a :
θ ei(n+1)θ − 1 sin( n+1
2 θ) i n+1
S 0 = ei 2 = e 2 θ
eiθ − 1 sin( θ2 )
En égalant les parties imaginaires, il vient :
  2
n+1
n   sin θ
X 1 2
sin (p + )θ =   .
2 θ
p=0 sin
2

Or
n   n
X |k| ikθ 1 X
1− e = αk,n eikθ
n+1 n+1
k=−n k=−n
 
n p
1 X  X ikθ 
= e (d’après 2)
n + 1 p=0
k=−p
n  
1 X 1
=   sin (p + )θ (d’après 1)
θ 2
(n + 1) sin p=0
2
  !2
1 sin n+12 θ
= .
sin θ2

n+1

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