COURS de S ciences de l a Vie et d e l a Te r r e – 2 nde| 1

Thème 2 :
L’organisation fonctionnelle du Vivant

I) L’organisation des êtres vivants unicellulaires et pluricellulaires

a) Les fonctions des êtres vivants

Un être vivant est, par définition, capable de se reproduire. Il interagit également avec
son environnement ( fonction de relation ) : il perçoit les variations de l’environnement
( température , lumière … ) et peut y répondre notamment en se déplaçant ( sauf chez
les plantes ). Certains êtres vivants sont capables de communiquer.

Enfin, quand on est vivant, on est capable de d’échanger avec l’environnement en

s’alimentant : on absorbe des éléments nutritifs , on excrète des déchets et on réalise
des échanges gazeux ( respiration , photosynthèse , fermentation … cf cours sur le
métabolisme ).

Les organismes unicellulaires (ex : bactéries , levures , protozoaires …. ) sont constitués

d’une seule cellule qui assure toutes ces fonctions.

Chez les organismes pluricellulaires ( ex : lynx , castor , écrevisse , châtaignier , orchidée

, homme , grillon … ), constitués de plusieurs cellules, il existe la fonction de circulation
( sang et lymphe chez les animaux / sève chez les végétaux )

Être vivant, c’est répondre à ces trois fonctions : nutrition , reproduction , relation.
Qu’ils soient unicellulaires ou pluricellulaires, tous les êtres vivants sont constitués de
cellule(s), unité structurale de base du vivant.

Pour observer une cellule, il faut utiliser un microscope optique.

La science augmente nos connaissances à l'aide d'observations tangibles, répétables et mesurables.

La science se rapproche de la vérité car elle est basée sur la recherche systématique de l'erreur.
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b) L’organisation cellulaire des êtres vivants pluricellulaires

Chez les organismes pluricellulaires, les organes assurent une ou plusieurs fonctions
grâce aux cellules spécialisées qui les constituent. Ex. les spermatozoïdes et les ovules
sont des cellules spécialisées dans la reproduction / les globules rouges, appelés
également hématies, sont des cellules spécialisées dans la circulation sanguine
(transport des gaz respiratoires).

Un ensemble de cellules spécialisées réalisant une même fonction forme un tissu. Ex.
le tissu nerveux impliqué dans la communication / le tissu musculaire impliqué dans le
mouvement ( et donc la locomotion ) / le tissu pancréatique dans la digestion.

Les cellules des différents tissus sont associées par une matrice extracellulaire qui
assure résistance et adhérence. La principale molécule de la matrice extracellulaire est
le collagène.

Un organe est une structure complexe constitué de plusieurs tissus. Ex. le foie est un
organe qui comporte plusieurs tissus et donc un organe qui réalise plusieurs fonctions :
il produit la bile facilitant la digestion des lipides (=graisses), il épure le sang en
dégradant les substances toxiques , il stocke les glucides (=sucres) et il produit des
facteurs de coagulation.

c) Les différents niveaux d’organisation

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d) Ultrastructure d’une cellule

Une cellule est toujours constituée d’un volume de cytoplasme délimitée par une membrane
plasmique. Elle possède un ou plusieurs chromosomes qui renferment l’information génétique.
La cellule est donc une unité structurale commune à tous les êtres vivants. Son existence est par
conséquent un indice de la parenté de l’ensemble des organismes du monde vivant.

Un organite est un compartiment intracellulaire ( à l’intérieur de la cellule ) délimité par une ou

plusieurs membranes : exemple d'organites : le noyau / le chloroplaste / la mitochondrie

On distingue deux grands types de cellules :

- Les cellules eucaryotes , de taille comprise entre 10 et 100 µm , qui comportent un noyau
renfermant l’information génétique et qui contiennent plusieurs organites.
( exemples d’organites : les mitochondries impliquées dans la respiration cellulaire , la vacuole
impliquée dans le stockage de molécules chez les cellules végétales , les chloroplastes impliqués
dans la photosynthèse etc… )
Exemple de cellules eucaryotes : les cellules animales , les cellules végétales ( et les cellules
fongiques )
L'Homme ( Homo sapiens ) est par conséquent non seulement un animal mais aussi un eucaryote.

- Les cellules procaryotes , de taille de l’ordre du µm , qui ne comportent aucun noyau et qui ne
contiennent aucun organite. L’information génétique est portée par un chromosome circulaire
dans le cytoplasme.
Exemple de cellules procaryotes : cellules bactériennes ( Ex. le bacille de la peste ou de la
tuberculose )

Schéma récapitulatif ci-dessous à connaître impérativement : L’organisation générale des différents types de cellules

cellulosique cellulosique bactérienne

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II) Le métabolisme des cellules

A l’intérieur de chaque cellule, de nombreuses transformations chimiques se

déroulent en permanence : l’ensemble de ces réactions de synthèse et de
dégradation de matière constitue le métabolisme.

Les 3 exemples de métabolisme à connaître

- la respiration
- la fermentation
- la photosynthèse

Les réactions chimiques de la respiration et de la photosynthèse sont à connaître

impérativement. dans les chloroplastes

C6H12O6 + 6 O2 6 CO2 + 6 H2O + énergie

glucose dioxygène dioxyde de carbone eau

6 CO2 + 12 H2O lumière C6H12O6 + 6O2 + 6 H2O

dioxyde de carbone eau glucose dioxygène eau

Le métabolisme cellulaire permet ainsi à toute cellule de produire l’énergie

nécessaire à ses activités et de synthétiser sa propre matière organique. Le
métabolisme a lieu dans toutes les cellules du vivant ; de ce fait la cellule est une
unité fonctionnelle du vivant.

Un organisme autotrophe est un être vivant capable de produire sa propre

matière organique à partir de manière minérale. Il utilise en particulier l’énergie
lumineuse au cours de la photosynthèse.

En revanche, un organisme hétérotrophe est un être vivant qui se nourrit de

matières organiques constituant ou ayant constitué d’autres organismes.

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Tableau bilan des métabolismes cellulaires

Métabolisme hétérotrophe autotrophe

Les cellules qui, pour Les cellules qui sont

produire leur matière capables de faire la
organique, doivent prélever synthèse de leur matière
Définition des molécules synthétisées organique simplement à
par d’autres êtres vivants partir de substances
sont hétérotrophes minérales sont
autotrophes

Source d’énergie Matière organique Lumière

Source de carbone matière organique (glucose) dioxyde de carbone CO2

Type de cellules non chlorophylliennes chlorophylliennes

Exemples d’organismes Animaux , champignons ( et levures) Partie verte des plantes vertes

Organites présents mitochondries mitochondries +

chloroplastes

Activités possibles respiration respiration +

photosynthèse

Quelques exemples de chaînes alimentaires : ( : est mangé par )

Blé mulot couleuvre faucon lynx

Phytoplancton petit crustacé sardine thon requin

➢ Equation - bilan de la respiration : C6H12O6 + 6 O2 6 CO2 + 6 H2O + ATP ( énergie )

➢ Equation - bilan de la photosynthèse : 6 CO2 + 12 H2O lumière C6H12O6 + 6O2 + 6 H2O

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Schéma fonctionnel d'une cellule végétale chlorophyllienne

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III) L’ADN : une molécule universelle et variable

1) L’ADN , support universel de l’information génétique

La transgénèse est une technique qui consiste à transférer un gène d’une espèce à une autre :
elle a pour objectif de créer un organisme génétiquement modifié possédant un nouveau
caractère jugé intéressant. Exemple : du riz transgénique avec de la vitamine A de jonquille et du
fer de soja / une chèvre transgénique produisant de la soie d’araignée dans le lait… L'ADN étant
universel, tout gène peut être transférer dans le génome de n'importe quel être vivant.

Mais attention aux manipulations génétiques hasardeuses ; car comme disait Rabelais "Science
sans conscience n'est que ruine de l'âme", autrement dit, ce n'est pas parce qu'on peut le faire,
qu'on doit le faire. Toute action, quelle qu'elle soit, doit être réfléchie.

Le message contenu dans l’ADN ( porté par un gène ) peut être exprimé par tous les organismes ;
cela met en évidence l’universalité d’un langage inscrit dans l’ADN soit l’universalité du rôle de
l’ADN dans le Vivant. Nous retrouvons encore une fois un indice de parenté entre les êtres vivants.

2) La structure universelle de la molécule d’ADN

L’ADN ( Acide DésoxyriboNucléique ) est une macromolécule ( soit une molécule de grande taille )
constituée de 2 brins enroulés en double hélice. Chaque brin d’ADN est composé d’un long
enchainement de 4 types de nucléotides désignés par les lettres A ( nucléotide à Adénine ) , C
(nucléotide à Cytosine ) , T (nucléotide à Thymine ) et G ( nucléotide à Guanine ).

Ces nucléotides sont complémentaires : A s’associe avec T et C s’associe avec G grâce à des
liaisons hydrogènes.

3) Le langage codé de l’ADN

La succession des nucléotides sur un brin d’ADN constitue une séquence nucléotidique. Le
message porté par l’ADN est contenu dans la séquence de nucléotides. Cette structure et ce
codage sont universels.

4) L’ADN et la variabilité génétique

Un chromosome, constitué d’une chromatide, contient une molécule d’ADN.

En revanche, un chromosome d’une cellule en division comporte deux chromatides, soit 2
molécules d’ADN (une molécule d'ADN à chaque chromatide )
L'ensemble des chromosomes dans une cellule représente le matériel génétique d'une espèce.

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cf schéma du chromosome à connaître par cœur.

Les chromosomes sont visibles au microscope, uniquement lors de la division cellulaire

(appelée mitose) car l’ADN est condensé. Par contre, dans une cellule en interphase (non en
division), les chromosomes sont invisibles car l’ADN est décondensé. L'ADN décondensé
visible dans le noyau forme la chromatine.

Un gène est une portion de chromosome, soit un fragment d'ADN, soit une séquence de
nucléotides et l’allèle est l’information portée par ce gène. Tous les humains possèdent le
même nombre de chromosomes ( 23 paires ) et les mêmes gènes. Cela dit, s’ils sont
différents, c’est parce qu’ils ne possèdent pas les mêmes allèles. Un allèle est l’information
portée par un gène sous forme de séquence de nucléotides. Possédant les chromosomes par
paires, l’Homme possède uniquement deux allèles pour chaque gène. Ces deux allèles
peuvent être semblables ou différents. De plus un allèle peut être dominant ( l’allèle
s’exprime ) ou récessif ( il ne s’exprime par en présence d’un allèle dominant ).

Une mutation est une modification de la séquence nucléotidique. Par conséquent,

l’information génétique se trouve modifiée. Les mutations sont donc à l’origine de la
diversité des allèles d’un gène. Ex. la couleur des yeux si différente chez l'espèce humaine
résulte uniquement de mutations au niveau du gène de la couleur des yeux.

5) L’expression de l’information génétique dans les cellules spécialisées

Le génome est l’ensemble des gènes d’un organisme. L’Homme ( Homo sapiens ) possède
environ 25000 gènes. Par contre, fait étonnant, l’ensemble des génomes ne représentent que
5% de l’ADN total chez l’Homme.

Aussi, chaque cellule d’un organisme pluricellulaire possède l’ensemble des gènes de l’espèce
mais seuls certains gènes du génome s’expriment. Autrement dit, toutes les cellules d’un
organisme possèdent la même information génétique mais tous les caractères déterminés
par les gènes ne s’expriment pas dans toutes les cellules. Autrement dit, chaque cellule
spécialisée n’exprime qu’une partie de ses gènes.

Ex : le gène de l’hémoglobine s'exprime uniquement dans les hématies (globules rouges), le

gène de la rhodopsine (pigment visuel rétinien) s'exprime uniquement dans les cellules de la
rétine, le gène de la myosine s'exprime uniquement dans les cellules musculaires…

Dans la moelle osseuse, des cellules souches, cellules non différenciées ( donc non
spécialisées ), se multiplient constamment. Ensuite, ces cellules se spécialisent en exprimant
spécifiquement certains gènes. Certaines de ces cellules de la moelle osseuse deviendront
des hématies et produiront de l’hémoglobine, d’autres deviendront des lymphocytes et
produiront des anticorps. Ce processus s’appelle la différenciation des cellules.

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