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Comportement du béton sous sollicitation de compression triaxiale.

Comportement du béton sous sollicitation


triaxiale
Expérimentation et amélioration d’une modèle
élasto-plastique endommageable
Xuan-Dung VU1, Yann MALECOT1, Laurent DAUDEVILLE1
, Matthieu BRIFFAUT1, Bertrand CIREE2
1
Université Joseph Fourier – Grenoble I, Grenoble INP, CNRS UMR 5521,
Laboratoire 3S-R, BP53, 38041 Grenoble Cedex, France
Author Email: xuan-dung.vu@hmg.inpg.fr
2
IRSN, DSR/SAMS/BAGCS, 92260 Fontenay-aux-Rose, France

RÉSUMÉ. Le béton est le matériau le plus utilisé dans la construction d’ouvrages et


d’infrastructures de Génie Civil. Toutefois, son comportement lors de chargements triaxiaux
sévères reste mal maitrisé. Ce type de chargement est notamment rencontré lors de la sollicitation
d’une structure à un chargement de type impact ou explosion. Dans cet article, les résultats
d’essais triaxiaux effectués sur un béton représentatif de celui d’une enceinte de confinement de
centrale nucléaire sont présentés (confinement maximum : 100 MPa). Bien que performant, le
modèle de comportement PRM couplé (développé par C. Pontiroli, A. Rouquand, J. Mazars) ne
permet de reproduire parfaitement le comportement du béton observé lors des essais. Les
différences entre les résultats expérimentaux et les simulations numériques peuvent notamment
être expliquées par une mauvaise prise en compte de l’effet de saturation du béton, d’une part, et
des contraintes déviatoriques dans le calcul des déformations volumiques, d’autre part. La
deuxième partie de cet article sera dédiée à la présentation de modifications réalisées sur ce
modèle permettant d’améliorer la prédiction numérique du comportement du béton.
ABSTRACT. Concrete is the most used material for the construction of civil engineering
infrastructures and buildings. However, its behaviour under severe triaxial loading is still
misunderstood. This type of loading typically occurs when a structure is submitted to an impact
loading or an explosion. This paper presents triaxial test performed at a maximum confining
pressure of 100 MPa on a concrete representative of a containment building of a nuclear power
plant. Although its robustness and effectiveness, the coupled PRM constitutive model for concrete
(developed by C. Pontiroli, A. Rouquand, J. Mazars) did not allow to accurately reproduce the
concrete behaviour observed during the tests. The differences between experimental and
numerical results can be explained by both the influence of the saturation state of concrete and the
effect of deviatoric stresses on the concrete behaviour which are not well taken into account. The
second part of this paper deals with some modifications of the model PRM which allow improving
the numerical prediction of the concrete behaviour.
MOTS-CLÉS : test triaxiaux, confinement sévère, comportement du béton, simulation numérique.
KEY WORDS: Triaxial tests, high confinement, concrete behaviour, numerical simulation
Comportement du béton sous sollicitation de compression triaxiale. 2

1. Introduction
Les ouvrages stratégiques, comme les centrales nucléaires, sont en général massifs et
restent saturés à cœur pendant une grande partie de leur vie, tandis que leurs parements
sèchent très rapidement. Lors de sollicitations triaxiales générées par un chargement de
type impact de missile (niveau de confinement élevé dans la zone d’impact), le
comportement du béton humide peut-être très différent de celui du béton sec [VU 09].
La quantification de l’influence de la teneur en eau sur le comportement volumique du
béton est donc primordiale pour analyser la vulnérabilité aux impacts de tels ouvrages.
Le laboratoire 3SR dispose d’une presse triaxiale de très haute capacité de
chargement (GIGA), permettant de réaliser le béton selon différents trajets de
chargement. Dans cet article, des essais triaxiaux jusqu’à 100 MPa de confinement sur
un béton ayant un degré de saturation de 70% seront présentés et analysés. En outre, les
résultats des tests aux 25 MPa et 47 MPa de confinement seront comparés avec ceux
obtenus par un autre laboratoire pour le même type de béton mais saturé en l’eau (100%
de degré de saturation), afin d’expliquer l’influence de l’effet de l’eau sur le
comportement du béton sous fort confinement. Les essais seront ensuite confrontés aux
résultats obtenus avec le modèle PRM couplé [PON 10]. Les modifications nécessaires à
ce modèle pour obtenir une meilleure prédiction seront également présentées et
l’influence de ces modifications sera soulignée par comparaison entre les deux versions
du modèle et les résultats expérimentaux.

2. Caractérisation expérimentale du comportement triaxial du béton


2.1. Description générale sur le fonctionnement de la presse GIGA pour les tests
triaxiaux
La presse GIGA a été conçue pour l’étude du comportement du béton sous fort
confinement dans le cadre d’un partenariat entre le laboratoire 3SR et le CEA-Gramat.
Elle permet de solliciter des éprouvettes de béton cylindriques de 7cm de diamètre
et 14cm de hauteur jusqu’à une pression de confinement de 0,85 GPa et une contrainte
axiale de 2,3 GPa . La taille importante des échantillons au regard des contraintes
atteintes permet de tester des échantillons dont la taille du plus gros granulat peut
atteindre 8mm.
2.2. Résultats expérimentaux
Le béton utilisé dans cette étude est représentatif de celui d’une enceinte de
confinement de centrale nucléaire. Sa résistance est 67 MPa en compression simple et
4.5 MPa en traction simple. Les échantillons ont été préparés pour réaliser des tests
triaxiaux dont la pression de confinement varie de 15 MPa à 100 MPa. Des mesures de
porosité et du degré de saturation sont réalisées avant les tests afin de pouvoir analyser
le comportement du béton en fonction du niveau de confinement appliqué et de la teneur
en eau du béton.
Comportement du béton sous sollicitation de compression triaxiale. 3
La Figure 1 nous montre l’évolution de la contrainte en fonction de la déformation et
du niveau de confinement. Les déformations circonférentielles correspondent à la
moyenne des mesures des deux jauges orthoradiales. Les déformations axiales sont
réalisées par une jauge axiale pour donner une mesure des déformations de l’échantillon
à l’échelle locale et un capteur LVDT qui mesure les déformations moyennes à l’échelle
de l’échantillon. Ces deux mesures de déformation sont relativement proches, ce qui
montre que l’échantillon se déforme de manière homogène. Avec l’augmentation du
confinement on constate que l’échantillon en béton se rigidifie et devient plus résistant.
Ce phénomène est expliqué par la fermeture irréversible de la porosité (compaction) lors
de l’augmentation de la contrainte moyenne.
La Figure 2 représente le comportement volumique du béton au cours des essais
réalisés. A l’échelle macroscopique, la présence des pores dans l’échantillon peut faire
apparaître des bandes de cisaillement en dehors de la zone mesurée par la jauge axiale.
Pour cette raison, les déformations volumiques mesurées dans chaque test, dont les
déformations axiales sont mesurées par le LVDT, sont plus grandes que celles dont les
déformations axiales sont mesurées par la jauge axiale.
400 200
100 MPa
300
100 MPa
150
 m (MPa)
 x (MPa)

47 MPa
200 100 47 MPa
26 MPa
26 MPa
100 15.5 MPa 50
15.5 MPa

0
-5 0 5 10 0 2 4
 (%)  (%)
v
Figure 1. Comportement axial du béton Figure 2. Comportement volumique du
confiné béton confiné
Influence du degré de saturation sur l’état limite de cisaillement du béton
Pour une déformation volumique maximale, on observe un point de transition
contractance-dilatance correspondant à la limite de la contrainte de cisaillement. Ce
point dépend du niveau du confinement appliqué et du degré de saturation de
l’échantillon en béton [VU 09].
La Figure 3 présente l’influence du degré de saturation sur la limite de la contrainte
de cisaillement en fonction de la contrainte moyenne, sachant que pour le même béton,
les échantillons testés par le laboratoire 3SR ont seulement un degré de saturation de
70%, tandis que les échantillons testés par un autre laboratoire sont presque saturés
(100%). Les essais réalisés au laboratoire 3SR indiquent un niveau de contrainte de
cisaillement élevé pour des confinements proche de 26 MPa (q  150Mpa) et 47 MPa (q
 190 Mpa) alors que les résultats obtenus par l’autre laboratoire montrent que le niveau
de contrainte de cisaillement n’augmente que faiblement pour des pressions de
Comportement du béton sous sollicitation de compression triaxiale. 4
confinement supérieures à 25 MPa (q  100Mpa). Cette différence est attribuée à l’effet
de l’eau libre qui limite la contrainte de cisaillement du béton sous confinement [VU
09].
300
100 MPa

47 MPa
200
q(MPa)

26 MPa Laboratoire 3SR


15.5 MPa (70%)
50 MPa (100%)
100 CS
25 MPa (100%)

0
0 50 100 150 200
 (MPa)
m
Figure 3. Etat limite du béton : contrainte déviatorique q maximale en fonction de la
contrainte moyenne pour différents tests (CS : compression simple)

3. Modélisation du comportement triaxial du béton


3.1. Description générale du modèle PRM couplé
Le modèle PRM couplé a été développé par Pontiroli, Rouquand et Mazars [PON
10], dans le but de simuler des problèmes de calcul de structures soumises à des impacts
ou des effets de souffle. Ce modèle résulte d’un couplage entre un modèle élasto-
endommageable [Maz 86] et un modèle de plasticité de Krieg-Swenson [KRI 72]. Il
intègre un calcul de la contrainte effective définie par Mariotti [MAR 03] pour un béton
humide afin de prendre en compte l’influence du taux de saturation en eau sur la réponse
du béton. Le modèle élasto-endommageable utilise 2 variables d’endommagement,
respectivement en compression et en traction, afin de pouvoir simuler l’aspect
unilatérale du comportement du béton [LaB 91] à un faible confinement. Le modèle de
plasticité de Krieg-Swenson permet de reproduire correctement le mécanisme de la
fermeture irréversible de la porosité lors de la compaction, ainsi que le seuil de déviateur
dépendant de la contrainte moyenne du béton sous un fort confinement.
3.2. Amélioration du modèle
Bien que le modèle PRM couplé permette d’obtenir une bonne prédiction du
comportement du béton sous divers sollicitations, il conserve des défauts que cette étude
propose de corriger.
3.2.1. Prise en compte de la contrainte déviatorique dans le comportement
volumique du béton
Un des défauts du modèle PRM couplé est qu’il n’est pas capable de prendre en
compte l’effet de la contrainte déviatorique sur le comportement volumique du béton
due à la relation biunivoque entre la contrainte moyenne et la déformation volumique.
Comportement du béton sous sollicitation de compression triaxiale. 5
Cette relation est une donnée expérimentale d’entrée du modèle pour laquelle la
courbe de compaction de la phase hydrostatique est considérée. Cette courbe
hydrostatique n’est plus représentative si le béton est soumis à une charge déviatorique,
car la contrainte déviatorique accentue la compaction du matériau [VU 09]. Pour
améliorer le modèle, on conserve l’idée originale mais la courbe de compaction issue
d’un essai oedométrique est ajoutée comme une donnée d’entrée. L’intérêt est, d’une
part, que cette donnée est facilement accessible à la mesure et, d’autre part, que l’essai
œdométrique est un essai, non dilatant, dont le chemin de chargement reste en dessous
de la courbe d’état limite du béton. Le chemin de chargement associé à cet essai est donc
un de ceux qui maximisent la compaction du béton.
La construction du modèle modifié repose sur les hypothèses suivantes :
La courbe de comportement volumique du béton n’est plus supposée biunivoque.
Celle-ci est au contraire supposée bornée par la courbe volumique hydrostatique
(cf.Figure 4-courbe supérieure) et par la courbe volumique œdométrique (cf.Figure 4-
courbe inférieure pointillée).
La variation de contrainte moyenne dm, entre les bornes ci-dessus, est supposée
donnée par :
[1]
( )
Avec ( ) [( ) ] [2]
( )

Où : H = dm/dV pour un chemin hydrostatique (v), O = (dm/dV)O pour un


chemin œdométrique (v), dq/ dm = direction du chemin de chargement, (dq/ dm)O =
direction du chemin de chargement œdométrique.
Avec cette formule, la contrainte moyenne est recalculée en prenant en compte l’effet
de la contrainte déviatorique. Pour un chargement hydrostatique, il n’y a pas de
contrainte déviatorique, le chemin de chargement suit celui de la courbe hydrostatique.
En revanche, sous des chargements triaxiaux, la compaction deviendra plus
importante (Figure 4).
m

Courbe
Courbe mod
Hyd
H

O
Courbe
Oedo
v
Figure 4. Comportement hydrostatique, œdométrique et consolidé du béton : Contrainte
moyenne en fonction de la déformation volumique
Comportement du béton sous sollicitation de compression triaxiale. 6
3.2.2. Amélioration de la prise en compte de l’effet de l’eau dans le comportement
volumique du béton
Deux types d’approches co-existent pour caractériser le comportement d’un milieu
poreux à l’échelle homogénéisé en fonction de ses propriétés à l’échelle microscopique.
Des approches de type « loi de mélange » qui supposent la loi d’interaction à l’échelle
microscopique entre les deux phases (fluide+solide) : modèle série et parallèle. Des
approches de type « poromécanique » ou « théorie de Biot-Coussy » qui supposent que
les concepts de la MMC restent valables à l’échelle macroscopique à laquelle les deux
phases (fluide+solide) se superposent.
Dans le modèle PRM couplé, la contrainte effective est utilisée pour prendre en
compte la présence de l’eau dans le béton confiné en utilisant la première approche. Le
défaut de cette approche est que le comportement du matériau devient élastique après
avoir atteint le point de consolidation (fermeture de tous pores libres), ce qui n’est pas
observé expérimentalement. Dans la nouvelle version, la deuxième approche (poro-
mecanique) sera utilisée pour tenir compte de l’effet de l’eau libre.
Dans la nouvelle approche, le milieu poreux étudié se compose d’une phase solide
(le squelette), et d’une phase fluide occupant les vides [COU 95]. La notion de
contrainte effective est introduite pour séparer la pression de fluide dans le calcul de la
pression totale.
[3]
Avec tot la contrainte totale, M la contrainte transmise par la matrice à l’échelle
macroscopique, p la pression interstitielle, b le coefficient de Biot qui dépend de la
nature de la porosité.
Dans le modèle PRM couplé [PON 10], le calcul de la pression interstitielle est issu
de l’équation d’état de Mie Gruneisen [DAV 72][MIG 98] :
( ) ( )
[ ] [4]
( ( ))

Où C0 est la vitesse de l’onde sonore (C0 = 1500m/s), 0 est la masse volumique (0
= 1000 kg/m3 pour l’eau), s et 0 sont deux coefficients de Mie Gruneisen (s = 1.75 et 0
= 0.28 pour l’eau), v est la déformation volumique, vps est la déformation volumique
qu'il faut appliquer pour chasser tous les vides. EM est l’énergie interne par unité de
masse. Cette énergie généralement faible, est négligeable pour l’eau considérée à la
température et à la pression ambiante.
M et b peuvent être obtenus par les formules suivantes [COU 95]:
[5]
Comportement du béton sous sollicitation de compression triaxiale. 7

[6]

K0 représente le module de compressibilité du matériau drainé, V est la déformation


volumique à l’échelle homogénéisée, K S le module de compressibilité du squelette. A
partir de l’équation [6], dans le cas particulier où K0 << Ks, b est proche de 1, ce qui
simplifie [3] qui devient tot = M + p (formule de Terzaghi). Au contraire, lorsque K0 
Ks, cas du béton sec, b tend vers 0. En fin, grâce à la technique d’homogénéisation du
milieu poreux drainé [KEN 83], le rapport K0/KS peut être estimé de manière suivante :

( ) [7]

Où  est la porosité du milieu poreux à l’état actuel.


m Modèle en série
Modèle parallèle

Nouvelle approche: Pmélange = M + bp


Contrainte supportée par squelettes
Point de consolidation
V

Figure 5. Schéma de calcul de la contrainte de mélange selon la théorie poromécanique


quand le béton est consolidé
Avec cette nouvelle hypothèse, lors que le matériau atteint le point de consolidation
(fermeture des pores vides), le comportement volumique reste encore non-linéaire dû au
fait que les vides remplis d’eau continuent à se comprimer sous la compaction. Un autre
avantage de cette méthode de calcul est qu’il n’y a qu’un seul point de consolidation au
lieu de deux points comme le modèle original (cf.Figure 5).

4. Comparaison entre les résultats expérimentaux et les résultats numériques.


Les résultats de simulation utilisant le modèle PRM couplé ancienne et nouvelle
version ont été comparés aux résultats issus des expérimentations.
4.1. Béton humide
Les Figure 6 et Figure 7 montrent le comportement prédit et mesuré du béton lors
d’essai triaxiaux pour une degré de saturation de 70%. Le modèle PRM couplé initiale
permet une bonne prédiction du niveau de contrainte maximale atteint. La modification
permettant de prendre en compte l’influence de l’effet de la contrainte déviatorique sur
le comportement volumique du béton permet d’améliorer sensiblement les valeurs des
déformations volumiques.
Comportement du béton sous sollicitation de compression triaxiale. 8
400 200
100 MPa
300 100 MPa
150

m(MPa)
x(MPa)

200 50 MPa 50 MPa


100
26 MPa 26 MPa
100 50 15 MPa
15 MPa --Prm ori --Prm ori
- Prm mod - Prm mod
0 0 2 4
-5 0 5 10  (%)
(%) v
Figure 6. Comparaison du comportement Figure 7. Comparaison du comportement
axial des résultats Exp/Prm original/Prm volumique des résultats Exp/Prm
modifié pour béton humide original/Prm modifié pour béton humide
4.2. Béton très humide
Lorsque le béton devient est très humide voir saturé (Sr  100%), le comportement
du béton est fortement influencé par la teneur en eau. Une simulation des essais est
réalisée à 100% de degré de saturation et comparée aux résultats d’essais expérimentaux
(pour 25 MPa et 50 MPa de confinement) (cf. Figure 8 et Figure 9). Cette comparaison
montre que le comportement du béton prédit par le modèle PRM couplé modifié est
assez proche de celui obtenu expérimentalement au niveau de la contrainte.

150 50 MPa sat 80 50 MPa sat

60
m(MPa)
x(MPa)

100
26 MPa sat
26 MPa sat
40
50
--Prm ori 20 --Prm ori
- Prm mod - Prm mod
0 0
0 2 4 0 1 2 3
(%)  (%)
v
Figure 8. Comparaison du comportement Figure 9. Comparaison du comportement
axial des résultats Exp/Prm original/Prm volumique des résultats Exp/Prm
modifié pour le béton saturé original/Prm modifié pour le béton saturé

5. Conclusion
Concernant la partie expérimentale, cette étude présente des résultats d’essais
triaxiaux obtenus (jusqu’à 100 MPa de confinement). Des différences notables au niveau
des contraintes maximales atteintes peuvent être soulignées et sont attribuées à une
saturation des échantillons différents (70% et 100%).
Comportement du béton sous sollicitation de compression triaxiale. 9
La partie numérique de cette étude porte sur l’amélioration du modèle PRM couplé.
Avec ces améliorations, le modèle prend en compte l’influence de la contrainte
déviatorique sur le comportement volumique ainsi que l’influence de la saturation
abortissant à une remise à jour du point de consolidation. Ces modifications permettent
d’améliorer le caractère prédictif des simulations réalisées avec le modèle PRM couplé.

Remerciement
Ce projet de recherche est supporté par IRSN et CNRS. Les auteurs tiennent
également à remercier C. Pontiroli, A. Rouquand, E. Buzaud du centre d’étude CEA-
Gramat pour les échanges scientifiques pendant ces travaux.

References
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