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Module : Epidémiologie S1
Année universitaire 2020-2021 / Enseignante : Cartelo.L
Les évaluations des risques sont très importantes puisqu’elles font partie
intégrante d’un bon plan de gestion de la santé et de la sécurité au travail. Elles
contribuent à :
1. Le danger
Il s’agit donc des agents biologiques comme les virus, les bactéries (ex :
salmonella), les parasites (ex : Trichinella spiralis), les substances chimiques
(ex : les anabolisants) ou des particules (ex : radionucléides).
2. Le risque
Le deuxième concept qu’il faut bien distinguer du précédent, est celui du risque
(Risk en anglais). Il est de nature quantitative. Le risque est « la probabilité de
la survenue d’un danger, combinée à l’importance de ses conséquences
indésirables ».
Selon les dangers, la fréquence peut être faible, moyenne ou élevée. Il en est de
même pour les conséquences en termes de gravité et de pertes économiques.
A chaque type de danger correspond une analyse de risque et, donc chaque
étude peut conduire à autant d’analyses de risque qu’elle peut comporter de
dangers.
Estimation du risque
Appréciation de l’exposition
Pour les conséquences économiques, il s’agit d’apprécier les couts directs liés
aux malades (frais de traitement, baisse de production ..etc.) ainsi que les couts
indirects (lutte collective contre la maladie, perte du statut indemne).
Estimation du risque
Pour une appréciation quantitative, les résultats peuvent être exprimés par des
valeurs numériques ex : après la prise en compte de la diversité des situations
(virulence de la souche, nbr de sujets touchés, la prévalence de la maladie, la
sensibilité des tests etc ) on a X % de chance que le nombre de malades dépasse
un nombre Y .
A l’issu de cette phase, on dispose d’une estimation du risque brut, il est alors
possible de comparer ce risque estimé avec le risque acceptable (voir plus loin).
De cette comparaison, qui correspond à l’évaluation du risque naîtra la décision
d’accepter le risque ou d’essayer de le diminuer par différents moyens.
Evaluation du risque
Un certain nombre de principes ont été édictés par le Codex Alimentarius pour
une bonne gestion des risques dans le domaine de la sécurité alimentaire. Ils sont
au nombre de douze.
Les acteurs de la gestion du risque au plan collectif, peuvent être soit les
pouvoirs publics, soit les organisations privées (industriels, groupements de
producteurs…etc.). En ce qui concerne les pouvoirs publics, les outils de gestion
du risque à leur disposition sont la réglementation qui détermine des règles de
contrôle (ex : les plans de contrôle des aliments, mise en œuvre de plan de lutte
contre les maladies contagieuses ou zoonotique) et les modalités d’intervention
en cas de besoin ex : (retrait de la consommation de denrées contaminées). Les
organisations privées utilisent d’autres moyens ex : (application des principes
HACCP dans les entreprises agroalimentaires). Au plan individuel, les modalités
de maîtrise du risque relèvent du comportement de chaque individu dans la vie
courante et sont donc très liées à la perception du risque individuel (fumeurs ou
non-fumeurs, temps de cuisson des aliments..etc).
V. Le risque acceptable
La notion de risque acceptable signifie clairement le rejet du risque nul et, donc
l’acceptation implicite d’un certain risque que les mesures de gestion
maintiennent à un niveau bas.