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DU DROIT DE L’ENTREPRISE AU DROIT DES SOCIÉTÉS

[Séance 1]

Exam= questions de cours, écrit ou oral.

1ère Partie : La création de l’entreprise

CHAPITRE I : L’OPTION STRUCTURELLE DE L’ENTREPRISE

Les entreprises

Définition de l’entreprise :
Une entreprise est une organisation dans laquelle une personne ou un groupe produit des
richesses pour en tirer un gain personnel. Une famille est une entreprise, on achète des
biens, etc...

Quels sont les différents types d’entreprises ?

L’entreprise peut revêtir deux formes, la forme individuelle et la société (stage plus avancé,
régulé par le droit)

A - Les entreprises individuelles 

🡪 Ce sont des petites unités de production qui peuvent être commerciales, artisanales,
agricoles ou libérales. L’entreprise et l’entrepreneur ne font alors qu’une seule et même
personne, l’entrepreneur est le seul maître à bord et n’a pas de comptes à rendre. Les
formalités de création d’une entreprise individuelle s’effectuent auprès du centre de
formalité des entreprises, qui remet au créateur un dossier avec des documents à remplir et
la liste des pièces nécessaires à l'immatriculation de son entreprise.
Niveau imposition, les bénéfices de l’entreprise seront portés dans la déclaration des
revenus de l’entrepreneur et non dans la déclaration des sociétés.
Avant de créer une entreprise on doit faire le choix de la structure de l’entreprise suivant le
projet de l’entrepreneur.
Créer une entreprise individuelle coûte environ 250€ à ceci s’ajoute la déclaration de TVA à
peu près 1000€.

Quels sont les avantages et inconvénients ?

Avantages :

- Simplicité de sa construction = Formalités simples et réduites, faibles coûts dans les


démarches, autonomie.

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Créer une entreprise individuelle coûte environ 250€ à ceci s’ajoute les frais de
fonctionnement, la déclaration de TVA etc, le montant peut donc s’élever environ à
1000/2000€ en fonction de la taille.
- Pas besoin de faire d’assemblée générale, pas de conseil d’administration.
Inconvénients :

La responsabilité de l’entrepreneur individuel (dans le cas de l’entreprise individuelle) :


Responsabilité indéfinie

🡪 Tous les biens individuels de l’entrepreneur sont confondus, en dehors de sa résidence


principale, c’est-à-dire qu’ils pourront être saisis en cas de faillite de l’entreprise. On dit donc
qu’il y a confusion de patrimoine.

Ex : un entrepreneur individuel utilise sa voiture personnelle, demain je dois de l’argent à un


fournisseur, il pourra saisir ma voiture.
De même, si vous êtes marié (sous le régime de la communauté) à un mari gérant d’une
entreprise individuelle, selon le régime de mariage vos biens répondent des dettes de
l’entreprise du mari. Donc si les créanciers veulent saisir, ils saisiront aussi vos biens, même
ceux de la résidence principale.
Il faut, pour y échapper, faire une déclaration d’insaisissabilité (devant un notaire),
déclaration qui doit être publiée au bureau des hypothèques, pour dire que la résidence ne
fait pas partie des patrimoines de l’entreprise individuelle. –> Permet d’isoler le domicile
principal de toute saisie éventuelle.

● Les entreprises individuelles à responsabilité limitée (EIRL)


Vous limitez votre responsabilité que sur le montant que vous avez transféré pour l’exercice
de cette activité. 🡪 Permet une protection efficace du patrimoine de l’entrepreneur.

B - Les sociétés

Pour les petites entreprises, le statut d’entreprise individuelle est le mieux adapté. Mais à un
certain niveau de développement les entreprises ont besoin de recruter et la forme
d’entreprise individuelle est alors inadaptée. Quand les activités prospèrent pour
l'entreprise, on a envie de passer à une société. 🡪 Il y a les sociétés par la forme et les
sociétés par l’objet.
A la différence des entreprises individuelles, la société, elle, est insaisissable, les
patrimoines personnels et professionnels sont séparés.

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Vous passez donc à une société lorsque vous voulez avoir une forme de management plus
efficace et partagée, mais aussi si vous voulez des sources de financements plus
importantes, vous avez aussi besoin de vous associer avec des partenaires.

● Définition de la société :
La société nécessite d’être immatriculée au registre du commerce et des sociétés et acquiert
une personnalité morale juridique et distincte de celle de ses associés (distincte de la
personnalité individuelle), elle a son nom, sa date de naissance (KBIS), elle pourra aussi
acheter des véhicules, ce sont les biens de la société. En cas de dette, on peut poursuivre la
société uniquement sur ses biens. Il y a donc séparation des biens personnels et
professionnels. 🡪 L’entreprise n’est plus la propriété du chef d’entreprise mais de la société.
La société a son siège, son personnel … = elle appartient à elle-même, elle est la propriété
des associés qui y ont mis un capital et les actionnaires.
Les partenaires et associés se réunissent par un contrat en vue de partager les bénéfices,
se départager les actions, parts sociales, cet argent qui sera dans le capital et permettra à
l’entreprise de fonctionner et les bénéfices seront partagés.
La société gardera donc une partie des dividendes qu’elle répartira parmi les associés et
l’autre partie pour les investissements.

● Le fonctionnement de la société :

Le patrimoine de la société et des associés est à dissocier. Mais dans le cas de prêts, les
établissements peuvent demander des garanties de financements aux associés, cela reste
néanmoins rare mais certaines demandent beaucoup plus de garanties, comme une caution,
mettre la maison des associés en gage par exemple. Sinon, il est courant que les associés
doivent se porter caution au niveau des banques pour la création de la société.
Les parts sociales sont réparties en fonction du montant de l’investissement que vous avez
effectué dans la société. Celui qui a investi une somme plus importante perçoit une somme
plus importante en contrepartie pour ses bénéfices. Quand il y a des dettes, chaque associé
est responsable dans la proportion de son apport. Néanmoins, il y a une responsabilité
solidaire entre associés. 🡪 Chaque associé percevra des bénéfices proportionnels à son
apport, au même titre qu’il devra payer des dettes proportionnelles à son apport initial
(jamais moins ou plus, par exemple si l’apport est de 10%, l’associé percevra 10% des
bénéfices.)

● Les différents types de sociétés :


Il y a plusieurs formes de société, vous la choisissez en fonction de ce que vous voulez faire.
Le choix de la forme, de la structure dépend non seulement du montant du capital par

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exemple pour certaines sociétés (SA) il faut un capital de 37 000€ mais également de la
nature de l’activité, des projets.
Certaines règles de droit sont communes quels que soient les types d’activités choisies. Par
exemple, l’entrepreneur peut débuter avec 1€ dans une SARL, dans une SA le montant
minimum est de 37 000€
Certains types de sociétés ne peuvent pas réaliser toutes les activités, par exemple les SARL
ne peuvent exercer des activités d’assurance, de débit de tabac 🡪 l’agence France
entrepreneurs vous permet de savoir quels types d’activités sont réglementées et qu’une
SARL ne peut pas faire.
L’avenir du projet doit aussi être pris en compte quand on choisit la nature de la société.
Par exemple, les seules sociétés capables de rentrer en bourse sont les SA.
Créer une société est de plus en plus abordable mais il est conseillé de se faire assister par
un professionnel du droit pour la rédaction du statut pour les clauses. Il faut compter entre
1000€ et 3000€ pour la rédaction d’un statut, ce à quoi s'ajoutent le prix des formalités
administratives (environ 600 euros), les coûts annuels de l’expert-comptable, du
commissaire aux comptes, la TVA, déclarations à l'URSSAF.
On peut donc choisir une entreprise ou une société.
Pourquoi choisir une entreprise plutôt qu’une société et vice-versa ?
Cela dépend :
- De ses projets d’évolution de la nature de son entreprise,
- De son souhait ou non de s’associer
- Des besoins de financement.  
- Le statut social de l’entreprise peut aussi être un critère de sélection, en effet les
régimes d’affiliation et les coûts sont différents selon que l’on est dans l’un ou l’autre
des cas. Par ex, les cotisations sont plus importantes dans une société que dans une
entreprise. En matière fiscale, l’entrepreneur individuel sera imposé en fonction de
ses bénéfices qu’il a réalisés selon le barème de l’impôt sur le revenu (tranche
minimale= 45%).
- Concernant l’impôt sur les sociétés (IS), la tranche minimale est de 33,1% pour les
revenus supérieurs à 500 000 euros, fonctionnant par échelle.
Le statut permet à l’entrepreneur de choisir entre impôt sur le revenu ou impôt sur les
sociétés.

C- l’activité de l’entreprise
Les entreprises commerciales, artisanales, libérales.
🡪 Il faut déterminer l’activité de l’entreprise.

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● L’entreprise commerciale :
« Le code du commerce indique que sont des commerçants, ceux qui effectuent des actes de
commerce et en font leur profession habituelle ». L 121-1 du code du commerce. Dès lors
que vous achetez des biens meubles pour les revendre en nature, ou après les avoir
travaillés ou mis en œuvre de façon récurrente vous êtes une entreprise commerciale.
🡪 Le créateur de l’entreprise aura donc la qualité de commerçant et devra être immatriculé
auprès du registre du commerce et des sociétés, cela coûte environ 50€. Par exemple, si
vous vendez tous les samedis sur les marchés, c’est une activité habituelle il vous faudra
donc votre carte de commerçant et vous immatriculer.

● L’entreprise artisanale  :
Dans le cadre de l’entreprise artisanale, l'entrepreneur est un artisan qui exerce à titre
principal ou secondaire une activité professionnelle indépendante de production,
transformation, réparation ou prestation de service liée à l’artisanat. L’artisanat regroupe
les activités de maçonnerie, de menuiserie, boucherie, mécanique ou coiffure. 🡪 il n’achète
pas pour revendre mais produit, répare…
Si l’entrepreneur désire effectuer des activités d’artisanat il devra être immatriculé dans le
répertoire des métiers et cela coûte environ 180€.

● L’entreprise libérale :
Est libérale toute profession exercée sur la base de qualifications professionnelles à titre
personnel, sous sa propre responsabilité et de façon professionnellement indépendante, en
offrant son service intellectuel et conceptuel dans l’intérêt du client ou du public.
Parmi les professions libérales nous avons ; le métier d’avocat, cabinet d'infirmier, notaire.
Elles sont soumises à un régime juridique particulier.
En fonction de la profession que vous exercez vous avez un code dit APE « Activité Principale
Exercée » ce qui permet de définir dans quel ordre de société vous êtes, libéral, commercial
ou artisanal. Il définit aussi la convention collective à laquelle vous appartenez.

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CHAPITRE II – PROCESSUS DE CRÉATION DE L’ENTREPRISE
Quelles sont les démarches à effectuer pour créer une entreprise ?
Cela nécessite des démarches concernant la constitution de l’entreprise ainsi que des
démarches administratives auprès du registre du commerce et des sociétés.
Avant d’aller déclarer votre société au registre du commerce vous devez effectuer des
démarches. Parmi lesquelles :

A- LES PRÉALABLES À L’IMMATRICULATION


- Les protections et autorisations préalables. Si vous voulez fonctionner sous une
marque vous allez devoir protéger cette marque, la déposer. En fonction de la
notoriété de l'entreprise, il peut en effet être judicieux de déposer une marque ou un
brevet. Ex : une startup avec un produit de votre invention, pour vous protéger vous
déposez un brevet, pareil si vous créez une marque.
- Il est donc dans ce cas conseillé pour la société d’avoir un nom différent de la
marque exploitée.
🡪 Il est aussi conseillé de déposer la marque au nom d’un ou plusieurs associés ou
actionnaires et d’établir un contrat de licence entre ces associés détenteurs de la marque de
la société.
Ce contrat peut prévoir le versement de redevance aux personnes propriétaires de la
marque. Le dépôt d’une marque peut être fait auprès du service des dépôts et de recherche
d’antériorité pour vérifier si personne n’a pas déjà utilisé ce nom de marque, à l’institut
national de la propriété industrielle (INPI).
Des vérifications préalables peuvent être faites si l’activité est convoitée. Pour une société
de sécurité il faut savoir si vous avez déjà été condamné, pour une activité de débit de
boisson il faut une licence. Il sera alors judicieux que l’entrepreneur se rapproche de la
chambre de commerce à laquelle il est inscrit en fonction de son activité pour savoir quelles
autorisations sont requises.
- La domiciliation ou siège social de l’entreprise. Lorsque vous avez une entreprise
elle doit avoir une adresse de domiciliation. Lors de l’immatriculation de l’entreprise
ou de la société il faudra indiquer le domicile de l’entreprise ou le siège social. Les
créateurs d’entreprises individuelles situées dans des villes de moins de 200 000
habitants peuvent domicilier leur entreprise chez eux sans avoir besoin de demander
d’autorisation auprès des services de la ville. En revanche, des autorisations
supplémentaires sont requises pour les départements des Hauts de Seine, Seine-
Saint-Denis, et du Val de Marne pour fixer le siège chez vous. Pour les sociétés, elles
doivent définir un siège social, il est possible de le domicilier au domicile du
représentant (gérant, PDG) de la société mais cela ne peut être que provisoire pour
une durée maximale de 5 ans. Attention si la personne est locataire il faut
impérativement le signaler au bailleur, pareil avec une copropriété (il faudra prévenir
le syndicat de copropriété)

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- Dans le cadre d’une société, les démarches sont obligatoires AVANT
l’immatriculation. L’entrepreneur et ses partenaires doivent rédiger les statuts de la
société avec les conseils de professionnels du métier ; notaires, avocats. Ils devront
bien réfléchir au contenu de l’activité de la société à indiquer clairement. Cela
définira le code APE (dans quelle branche d’activité).

- Il est également obligatoire que les associés déposent les capitaux qui constituent
les apports en espèces sur des comptes bloqués pendant le stade de
l’immatriculation de la société. Quand vous créez une SA, vous devez comme nous
l’avons dit avoir un capital de 37 000€ minimum, ce capital devra être bloqué dans un
compte bancaire avant l’immatriculation. Les organismes qui peuvent recevoir ces
apports sont : les notaires, la caisse de dépôt des consignations et les banques qui
remettent au déposant une attestation des dépôts et en cas d’apport ce dernier
n’apparaîtra pas sur l’attestation, il existe les apports en espèce, en nature et les
apports en industrie.

B – L’IMMATRICULATION

- La demande d’immatriculation est obligatoire avant tout commencement de


l’activité. Les formalités de création ont été simplifiées avec la mise en place des
centres de formalité des entreprises au sein des chambres de commerce et
d’industrie. En un même lieu et sur un même document le créateur de l’entreprise
pourra souscrire à l’ensemble des déclarations obligatoires (URSAF, caisse
d’assurance maladie...) Le centre de formalité des entreprises va transmettre le
dossier du créateur de l’entreprise à l’INSEE, il l’inscrit au Répertoire National des
Entreprises (RNE) pour lui attribuer un numéro de SIRET (Système d’Identification du
Répertoire des Entreprises) et un code d’activité APE. S’il s’agit d’une société, le
centre de formalité des entreprises se chargera de transmettre la demande au greffe
du tribunal de commerce qui adressera par la suite un document que l’on appelle
l’extrait de KBIS = acte de naissance de la société. Le KBIS atteste de son
immatriculation au registre du commerce et des sociétés. Le coût de
l’immatriculation varie en fonction de la nature et la structure de l’activité choisie.
L’immatriculation auprès du centre de formalité des entreprises d’une entreprise
individuelle coûte entre 50 et 250€ pour l’ensemble des formalités. En matière
d’immatriculation de société les démarches auprès du centre de formalité des
entreprise coûte environ 80€ auquel il faudra ajouter les frais de publication d’une
annonce dans un journal d’annonce légal.

- L’enregistrement auprès du centre des impôts et la publicité dans un journal


d’annonce légal.

🡪 L’enregistrement des actes de création de société a été supprimé le 1 juin 2015. Toutefois
dans certains cas un enregistrement auprès du service des impôts des entreprises reste

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obligatoire, c’est le cas lorsque la forme de l’activité exige un acte notarié ou lorsque l’acte
comporte une opération particulière soumise à un enregistrement, la transition de propriété
d’un immeuble par exemple.

CHAPITRE III – LES CONTRATS QUI GOUVERNENT L’ENTREPRISE

A- LES STATUTS
- Les statuts de la société doivent être enregistrés à la recette des impôts du lieu où se
trouve votre siège social. Cela doit être fait dans un délai d’un mois après la date
d’établissement du statut.

- L’entrepreneur doit aussi publier un avis de constitution de sa société dans un journal


d’annonce légale dans le département du siège social. Cet avis sera demandé lors de
la constitution du dossier pour l’immatriculation. Il devra indiquer la dénomination, la
forme, l’objet, le siège, la durée, le capital de la société, la nature des apports, les
noms et adresses des dirigeants ainsi que l’origine du commerce et des sociétés
auprès duquel la société sera immatriculée. Le coût de cette publication varie entre
120 et 250€.

- L’assurance. Il est fortement recommandé à l’entrepreneur de prévoir


financièrement tout risque pouvant survenir durant l’exercice de son activité
professionnelle. Certaines assurances sont obligatoires comme la responsabilité
décennale pour les professionnels du bâtiment. Il existe d’autres assurances
obligatoires comme celles qui couvrent les risques de l’avocat et l’expert-comptable.
D’autres assurances ne sont pas obligatoires mais peuvent devenir indispensables,
notamment celles liées aux risques de responsabilité qui sont cependant difficilement
quantifiables. L’assurance de responsabilité civile professionnelle couvre tous les
dommages subis dans le cadre de l’activité de l’entreprise sauf fautes intentionnelles.
L’entrepreneur doit donc dans le cas de sa future activité faire le bilan des éventuels
risques qu’il encourt et souscrire des assurances garantissant le risque financier
potentiel.

CM 21/10/20

● La création du statut de la société

Le statut d’une société désigne les règles de fonctionnement de l’entreprise.


Dans le statut de l’entreprise, il faut mentionner les modalités de fonctionnement de la
société = l’ensemble des caractéristiques de fonctionnement qui devraient apparaître dans
le corps des statuts. Les statuts devront, une fois effectués, être enregistrés à la recette des
impôts et publiés. Il faudra impérativement mentionner dans ce statut :
- La forme et l’objet de la société (S.A / SARL et l’activité)

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- La durée (elle ne peut cependant excéder 99 ans, sauf certaines exceptions)
- La raison sociale (dénomination sociale, nom société doit être indiqué dans le statut)
🡪 il est prudent de faire une déclaration de richesse préalable à l’institut national de
propriété industrielle (TLPI pour voir si le nom de la société n’existe pas déjà.
- Le siège social (dépend du lieu d’activité légale et permet de déterminer le lieu des
tribunaux compétents en cas de litige. Il peut, comme vu précédemment, se situer
dans une propriété)
- Le montant du capital social 🡪 En fonction de la forme de la société choisie, le
montant du capital social est différent. Par exemple pour les SARL, il est librement
fixé par les statuts et peut donc être réduit à 1 euro. Les SARL peuvent également
être constituées avec un capital variable mais au moins 1/5 de ce capital doit être
libéré à la création.
- Les modalités de fonctionnement = comme la nomination du ou des gérants,
l’étendue de leur pouvoir, la durée de leur fonction, le montant de leur rémunération
- Les décisions collectives et les modalités d’approbation/ de vote 🡪 Exemple, les
statuts doivent définir les méthodes de convocation des associés ou actionnaires
pour les assemblées ordinaires ou extraordinaires
🡪Précautions à prendre lors de La rédaction des statuts :

● Les mentions obligatoires :

🡪 La forme de la société, sa durée, le siège social (adresse), sa dénomination, l’objet


social et le montant du capital.
🡪 Concernant la raison sociale, certains termes sont interdits, Par exemple on ne peut
utiliser le terme « fondation » si ce n’est pas une fondation, ni le sigle Ɇ ou le terme
« solde » sont interdits.
🡪 Objet social : doit être défini le plus clairement possible. L’activité de la société doit
être exprimée car tout changement de cette activité demande une modification
préalable du statut.
🡪 Du point de vue fiscal, cela correspondra à une cessation d’entreprise avec des
conséquences (comme une modification sur les apports par exemple).
🡪 Les apports en nature (= immeuble, bien…) à certaines sociétés comme les SARL
peuvent nécessiter pour leur création, l’intervention d’un commissaire aux apports si
leur valeur excède 7500e. Si aucun apport ne dépasse 7500 euros et que la valeur totale
de tous les apports n’excède pas la moitié du capital social, les associés peuvent décider
de ne pas solliciter l’intervention d’un commissaire aux apports pour faire l’évaluation.
🡪 Au contraire, pour les S.A l’intervention du commissaire aux apports est obligatoire
quelqu’un soit le montant (car le capital minimum pour la création est de 35 000 euros)
Il existe 3 types d’apports :
- Apport en numéraire = apport en cash, espèce, chèque, virement
- Apport en nature (Biens, meuble, immeuble, voiture…)

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- Apport en industrie (valable que dans les sociétés de personnes= SARL) 🡪 c’est la
possibilité de pouvoir mettre au profit de la société ses compétences et savoir-faire
en contrepartie de parts sociales, ce dernier apport n’est pas réalisable dans les S.A)
🡪 Les S.A ne peuvent être constituées qu’avec 7 associés au minimum (pas de nombre
max d’associés).
🡪 Dans les SARL, les règles sont plus souples car deux associés au minimum suffisent voire
même un seul dans le cas de l’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée).
Cependant, il ne faut pas dépasser le nombre maximal de 100 associés.
Lorsque l’associé ou l’actionnaire est marié sous le régime de la communauté de bien et que
les apports au capital de la société proviennent des biens communs, le consentement du
conjoint est alors nécessaire.

● Signature des statuts :

C’est une étape obligatoire et importante car elle matérialise le consentement des associés à
la création de la société. A partir de la date de signature, la société est juridiquement
constituée et prête à être immatriculée.
Ce n’est qu’après l’immatriculation que la société existe légalement (contrat entre associés).
Après le statut rédigé et signé, il y a des conventions entre associés.

Les Conventions (entre associés) :

🡪 Convention de Portage : c’est un contrat par lequel un donneur d’ordres remet les titres
de la société (ses actions, se parts…) à un porteur (banque, etablissement, personne
physique, société…) qui s’engage à les revendre dans une durée et des conditions prévues
dans le contrat. Cette vente va s’opérer au bénéfice d’un tiers qui est désigné dans le contrat
(qui peut être le donneur d’ordre lui-même). On peut donc dire que le porteur est un
propriétaire occasionnel et temporaire du titre/ des parts à lui confier.
🡪 Intérêt de cette convention, dans le cadre d’une création d’entreprise réside, pour le
propriétaire définitif des actions ou parts sociales, dans le fait par exemple de ne pas
apparaître comme titulaire d’une majorité d’actions. Le porteur devient propriétaire un
temps et les actions peuvent gagner en valeur.
Cette convention est parfaitement légale et permet d’éviter des recours au cession des parts
en blanc qui sont illégales. (= faire semblant de confier ses parts …).
- Dans cette convention, il faut respecter le délai/ la durée, désigner les bénéficiaires
et la rémunération.

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🡪 Dans cette convention, il y a 2 contrats :
- Contrat de vente entre le donneur et le porteur
- Contrat de rachat

🡪 Convention de Croupier : C’est un contrat par lequel un titulaire de droits sociaux s’engage
sans le consentement de ses coassociés et en contrepartie de diverses prestations, envers
une personne appelée « croupier », à partager les profits et risques financiers sur la totalité
ou une partie de ses droits sociaux. = Le croupier participe donc aux bénéfices mais aussi aux
risques/ aux pertes auxquels est confronté l’associé dans une société tout en restant à
l’extérieur de la société.
Comme la convention de portage, cette convention donne naissance à deux implications
parallèles :
- Statut entre l’associé et la société, relation entre les deux.
- Une convention/ un contrat entre l’associé et le croupier (extérieur à la société).

Clause d’agréments = elle permet aux entrepreneurs d’établir notamment les règles de
gestion de titres sociaux (parts ou actions), et plus spécifiquement leur cession ainsi que
l’entrée d’un nouvel associé au sein de la société. Rédigée lors de la création de l’entreprise,
ou ajoutée au pacte d’associés, elle est primordiale pour assurer aux fondateurs le contrôle
de l’avenir de la structure. 🡪 Permet ainsi de ne pas laisser n’importe quelle personne
prendre n’importe quel associé.
La convention de croupier, lorsqu’elle existe, permet au croupier de participer aux pertes et
aux bénéfices au sein de la société. (Contrairement au porteur dans la convention de
portage qui n’assume pas les pertes de la société) 🡪 Il y a Clause léonine (en droit, la clause
léonine est une clause qui attribue à un cocontractant des droits absolument
disproportionnés par rapport à ses obligations) 🡪 ici, il y aura donc clause léonine si le
croupier bénéficie seulement des dividendes mais ne peut combler les pertes, auquel cas
l’associé peut demander dissolution du contrat, la convention de croupier étant alors
totalement désavantageuse pour lui.
🡪 Ces deux conventions ne sont pas obligatoires mais les associés y souscrivent
généralement pour faire entre eux certaines transactions imprévues ou restreintes par les
statuts.

2ème partie : La Société Commerciale


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Chapitre 1 : Classification des sociétés commerciales

(Questions d’exam possiblement sur ce chapitre)


Société est fondée sur un accord de volonté entre au moins 2 personnes pour former un
capital social dans le cadre d’une activité avec pour finalité la recherche du profit et la
réalisation d’un but social et environnemental.
🡪 Conception de l’entreprise a évolué ces dernières années ajoutant l’aspect
environnemental et social dans ses finalités.
Maintenant au niveau social : il y a par exemple un quota de personnes handicapées à
respecter dans chaque entreprise.

I - Les grandes catégories


La classification des sociétés commerciales fait ressortir de grandes catégories qui se fondent
sur des critères assez divers et offre également une place à des variétés plus spécifiques.

A) Les sociétés commerciales par la forme et par l’objet


Le caractère commercial d’une société est déterminé soit par la forme soit par l’objet.
- La forme : Sociétés qui sont considérées comme telles (commerciales) de par leur
existence légale, la loi a énuméré ces sociétés comme étant des sociétés
commerciales. 🡪 Elles le sont en vertu de la loi.
Par ailleurs, une société peut aussi être déterminée par son objet. 🡪 Ici, c’est l’activité
détermine la nature de la société.

1- Sociétés commerciales par la forme


Ce sont des sociétés qui accèdent à la commercialité sans considération de leur objet et qui
entrent dans le champ de la classification légale des actes de commerce. A côté des actes
auxquels la loi reconnaît cette classification en raison de leur nature, il existe une catégorie
des actes dont la commercialité est attachée à la forme qu’ils revêtent.
Il y a :
- Les sociétés en nom collectif (SNC)
- Les Société à Responsabilité Limitée (SARL)
- Les Sociétés Anonymes (SA)
- Les Sociétés par action simplifiée (SAS)
- Les sociétés en commandite par action (SCA)
- Les Sociétés en commandite Simple (SCS)
- Société Européenne (SE)

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Elles sont listées dans le code de commerce comme étant des sociétés commerciales.
Dans le cadre des SAS, on peut trouver un seul associé (SASU : société par action simplifiée
unipersonnelle), pareil pour la SARL/ SARLU (Société a responsabilité limitée unipersonnelle)

🡪 Pourquoi faut-il opposer société commerciale et société civile  ?


Les sociétés qui n’ont pas pour but de réaliser des profits dans leur activité, sont des sociétés
civiles. A ce titre, elles dépendent des tribunaux civils et se voient appliquer les règles de
droit civil.
Dans le cadre d’une société commerciale par la forme, le statut personnel de l’associé est
sans effet sur la nature juridique des engagements pris par la société commerciale.
Tout litige en rapport avec les actes de commerce et les sociétés commerciales relève du
tribunal de commerce.
A savoir, les sociétés civiles ne peuvent évidemment pas se voir appliquer les règles de droit
appliquées par le code du commerce, les règles du droit civil posent le principe même
d’individualité.

2- Sociétés commerciales par l’objet


La catégorie des sociétés commerciales par l’objet (=leur activité) est représentée
essentiellement par les sociétés dépourvues de personnalité juridique. 🡪 Leur existence est
reconnue grâce à leur activité.
Sont exclusivement visés ici les sociétés/ groupements en participation dont l’article 1871 du
code civil précise dans les groupements de participation qu’ils sont régis soit par les
dispositions applicables aux sociétés civiles (si caractère civil) soit, par les dispositions
applicables aux sociétés commerciales s’ils présentent un caractère commercial.
Sociétés commerciales par l’objet :
🡪 Société en participation (SEP) = société dans laquelle les associés ont décidé de mettre sur
pied un fonctionnement secret, discret, non immatriculée au registre du commerce et des
sociétés. 🡪 Les associés décident volontairement de ne pas l’immatriculer. (Exemple : une
boucherie, une bijouterie, des courtiers en assurance…)
🡪 Société créée de fait = Comme la société en participation, elle est dépourvue de
personnalité juridique mais ici, il y a une réelle volonté de pouvoir créer la société, il manque
juste certaines conditions pour poursuivre la légalisation de la société.
🡪 Société de fait = Toujours dépourvue de personnalité juridique, il n’y a pas de question de
volonté, les personnes ici ont agi naturellement dans leur activité, et le juge interprète que
c’est une société, qu’ils ont eu le comportement d’une société alors qu’en réalité elle
n’existe pas. (Ce sont des sociétés nées pour mourir). 🡪 Évidemment, si elle finit par être
immatriculée, elle devient légale, acquiert une personnalité juridique et devient une société

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de droit. 🡪 Pas d’exemple car elle n’existe pas, ce n’est qu’une considération dans l'esprit du
juge.

● La société́ commerciale avec ou sans personnalité́ juridique : la société́


en participation (distinction société́ créée de fait et société́ de fait)

L’immatriculation de l’entreprise confère à l’entreprise la personnalité juridique. Si elle n’est


pas immatriculée, c’est une entreprise en participation. Elle devient donc une société de fait
mais pas de droit.
L’entreprise créée, tout comme la société en participation, de fait n’a pas non plus de
personnalité juridique. La différence entre l’entreprise en participation et l’entreprise créée
de fait réside dans le fait que l’entreprise en participation est voulue. En d’autres termes les
associés peuvent convenir que la société commerciale sera immatriculée ou non.
Dans une entreprise créée de fait, les associés consentent à conférer une personnalité
juridique à la société (= à l’immatriculer) mais ne remplissent pas toutes les conditions
requises pour que la société soit immatriculée.
● Les avantages et inconvénients d’une entreprise non déclarée :
🡪 Discrétion et simplification : un premier ensemble des raisons est attaché aux avantages
que procurent l’absence de publicité donnée à l’activité commune. Autrement dit, la volonté
de conserver le secret sur l’existence d’un apport explique le recours à la société en
participation.
Même si une société commerciale non déclarée ne dispose pas de personnalité juridique, la
loi régit tout de même le fonctionnement de cette société.
Depuis la loi 78-9 du 04/01/1978 dans le code du commerce, les associés sont habilités à
rendre leurs actions ostensibles (les révéler) sans renoncer au défaut de personnalité
juridique qui constitue leur nature.
🡪 Mise en commun des moyens à titre exclusif : sous l’origine de la société en participation,
la personnalité juridique des associés se substitue à celle qui aurait pu normalement au
groupe 🡪 Chacun a sa personnalité et est titulaire des droits et obligations, s’il y a des dettes
les huissiers viendront chercher les biens personnels.
Sous le régime d’une société en participation, la personnalité juridique des associés se
substitue à celle qui aurait pu normalement revenir au groupe. Chaque associé doit mettre à
disposition de la société une partie de son patrimoine mais il conserve la propriété de son
patrimoine, contrairement au cas d’une société commerciale immatriculée.
🡪 Cela peut être un inconvénient car en cas de problème, chacun est libre de récupérer la
partie du patrimoine qui lui est propre et par ailleurs, la responsabilité est indéfinie et
solidaire = les créanciers peuvent saisir n’importe quel associé pour rembourser une dette,
peu importe le patrimoine déposé par chaque associé. Ce qui est différent dans une société
civile car la responsabilité est individuelle. 🡪 Société pas légalisée mais comme elle
fonctionne tout comme, il faudra répondre dans les mêmes conditions que ceux qui sont
légalisés. On applique les règles de commerce à ces sociétés commerciales. Si ce

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fonctionnement ne convient pas alors il vaut mieux créer une société et la déclarer pour
éviter cet inconvénient.
● Constitution d'une société́ en participation à objet commercial
Pour constituer une société en participation à objet commercial, il faut :
- Une liberté contractuelle : les associés en participation s’accordent librement sur
l’objet et les conditions de leur activité commune. Le consentement doit être libre et
éclairé.
- Una activité/ un objet licite : l’activité exercée par l’entreprise doit être une activité
légale voire licite (=aspect moral, activité morale).
- Il faut également les apports : les apports des associés sont effectués en numéraires
(espèces), en nature (voitures, engins…) et même en industrie (compétences, savoir-
faire). Cependant il ne s’agit pas d’un transfert des apports au bénéfice de la société
mais seulement pour le fonctionnement de la société, chaque associé gardant la
propriété de ses apports.
- La participation aux résultats/bénéfices : l’affectation à l’entreprise commune des
biens ou des compétences par les associés, est exécutée en vue de partager les
bénéfices qui pourraient en résulter. Chaque associé est également appelé à
supporter les pertes (c’est une obligation). À défaut de précision statutaire ou
contractuelle, la participation est proportionnelle aux apports. 🡪 Dans le cas d’un
apport en industrie (compétences et savoir-faire) les associés doivent s’accorder pour
donner une valeur en part sociale a cet associé pour son investissement intellectuel.
● Accomplissement de l’objet commerciale de la société en participation
La société en participation à objet commercial peut être conclue avec ou sans limitation de
durée. Par ailleurs, les associés de la société en participation ont la liberté d’organiser la
société comme ils le souhaitent (dans la mesure où elle n’existe pas).
🡪 Les droits des associés dans une SEP :
- Droit de chacun à participer aux décisions collectives
- Interdiction d’augmenter les engagements des associés sans leur consentement
- Interdiction de rompre l’égalité entre associés
- Centralisation de la gestion
- Concentration de la responsabilité sur le gérant (sauf si les associés s’introduisent
dans la gestion, se dévoilent ou tirent un profit de l’acte de gérance) 🡪 pour dégager
la responsabilité du gérant (qui assure fonctionnement de la société pour le compte
des associés, il endosse tout, à condition que les associés respectent les conditions. =
Si l’associé s’introduit dans l’acte de gestion, s’il en tire un profit ou s’il se dévoile)
- La délibération commune à l’occasion des assemblées générales (notamment
lorsqu’il s’agit des décisions qui sont au-dessus des pouvoirs du gérant.

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- L’engagement personnel de chaque associé car la société est dépourvue de
patrimoine propre. Chaque membre contracte à son nom personnel. En pratique seul
le ou les gérants s’engagent à l’égard des tiers.
- L’emprise de l’indivision : les biens à qui part l’utilisation ou la réutilisation des fonds
indivises (qui se trouvent dans l’indivision) pendant la durée de la société, et ceux qui
s’y trouvaient en indivises avant d’être mis à la disposition de la société sont soumis
aux règles de l’indivision. Tous les associés, sauf clause contraire, sont réputés
gérants de l’indivision. Autrement dit, aucun d’entre eux ne peut demander le
partage des biens tant que la société n’est pas dissoute.

● Le sort de la mise en commun des moyens après la dissolution


Si un associé se retire de la société, qu’adviendra-t’il des biens mis en commun ?
La dissolution de l’activité en participation de l’activité commerciale est soumise au régime
commun des sociétés commerciales de personnes. Le décès d’un associé ou la révocation
d’un ou des gérants statutaires entraîne la dissolution de la société en participation.
Contrairement à une société commerciale légalisée (et donc immatriculée, disposant de la
personnalité juridique), l’entreprise en participation peut être créée sans limite de durée.
Aussi, la dissolution de la société résulte à tout moment par notification adressée par l’un
des associés aux autres associés à condition que cette notification soit exécutée de bonne foi
et dans un temps raisonnable.
La société en participation n’a pas de patrimoine propre car tous les biens appartiennent aux
associés. En l’absence de patrimoine propre, il n’y a pas lieu à liquidation.
Le règlement des comptes entre associés donne lieu simplement à une reprise des apports
confiée en jouissance ou mise à disposition. Et, peut éventuellement donner lieu à un
partage de bénéfices (si bénéfices il y a), même chose pour les pertes : il faudra supporter les
pertes. Ces mêmes règles s’appliquent dans le cas d’une société créée de fait.

3- Les sociétés de personnes et sociétés de capitaux


Parmi les sociétés commerciales, une distinction est faite entre les sociétés de personnes et
les sociétés de capitaux. Cette distinction est importante car elle prend appui sur le régime
de responsabilité des associés. Alors que les sociétés de personnes font peser sur leurs
membres le poids des pertes et des dettes qui les incombent et ceci de manière indéfinie et
solidaire, les sociétés de capitaux, quant à elles, engagent leurs associés (appelé
généralement actionnaires) dans le montant de leurs apports (c’est proportionnel), et ne
sont pas concernés par les pertes et dettes.
En d’autres termes, les associés d’une société de personne supportent les pertes et les
dettes, alors que les associés des sociétés de capitaux, ayant seulement acheté des actions
de la société, ne peuvent pas perdre plus que le montant qu’ils ont investi dans la société.
Exemple : Les sociétés en nom collectif (SNC), les sociétés en commandite simple (SCS) et les
sociétés en participation (SEP) sont des sociétés en personnes. VS 🡪 Les sociétés anonymes

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(SA) et dans une certaine mesure les sociétés à responsabilité limitée (SARL) sont des
sociétés de capitaux.
La considération de la personne fonde la responsabilité des associés en nom ou en
commandite. Ils sont responsables indéfiniment et solidairement. 🡪 Il faut une confiance
entre les personnes qui se connaissent pour entrer dans ce type de société, la considération
de la personne est mise en avant.
🡪 Dans les sociétés de personnes, il y a nécessairement un contrat qui engage les associés,
en considération de leur personne. Alors que dans les sociétés de capitaux il n’existe pas de
contrat, seul compte la contribution au capital de l’actionnaire ou de l’associé, dont le décès
et la perte de capacités des associés sont sans conséquences sur la société. Dans les sociétés
de personnes, le décès peut entraîner la dissolution.

3- Les commerciales avec ou sans offre publique


Certaines sociétés sont habilitées par la loi à offrir leurs titres à l’épargne publique. Dans ce
cas, on dit qu'elles peuvent faire offre de ce titre au public. La notion d’offre au public est
inspirée d’une aide directive européenne (Dir. N•2003/71 du 4 Novembre 2003 dite
« Directive Prospectus »).
Cette notion d’offre au public est le fruit dans la loi française, de l’ordonnance du 22 Janvier
2009, n•2009-80. Elle a substitué l’appel public à l’épargne. Cette notion d’offre au public ne
concerne qu’un petit nombre de sociétés commerciales de capitaux.
→ L’offre au public des titres financiers inclut 2 opérations :
- La communication d’une offre à des personnes. Présentant une information
suffisante et faisant l’objet de publicité.
- Le placement doit être réalisé par des intermédiaires financiers (généralement des
traders, des banques etc). Avant, cette opération se faisait obligatoirement sur les
marchés financiers, maintenant il faut des intermédiaires financiers.
→ Seules les sociétés autorisées par la loi peuvent procéder à l’offre publique de leurs titres
financiers. La loi autorise 3 types de sociétés à faire des offres au public (selon la Directive
européenne toujours) :
- La S.A
- La S.C.A (commandite par action)
- La S.E (société européenne)
En dehors de ces sociétés, tous les autres types de sociétés sont interdits de faire des offres
au public. Les sociétés autorisées sont soumises de leur création à des formalités très
renforcées, parfois dissuasives et des contrôles approfondis sont exercés sur les opérations
qu’elles réalisent. Ces contrôles sont effectués par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers)

B- Les catégories spécifiques


1- Adaptation du régime imposé par l'exercice de certaines activités

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De profondes adaptations au régime des sociétés commerciales par la forme découlent
encore de la profession exercée par les associés.
● Les sociétés d’exercice libéral (SEL)
La SEL est une société commerciale par la forme (= immatriculée, dotée de la personnalité
juridique, par nature des sociétés exercées par des professionnels libéraux comme par
exemple médecins, architectes etc) qui prend en compte la considération de la personne.
Il peut être recouru à des SEL pour l’exercice d’une profession libérale soumise à un statut
législatif ou réglementaire par lequel le titre est protégé (exemple la profession des
médecins, des avocats, notaires…). Ces sociétés s’inspirent donc du régime des sociétés
commerciales par la forme, ce qui est paradoxal, car la fonction de ces associés est
incompatible avec le statut de commerçant.
→ Rentrent dans la catégorie des SEL (la loi numéro 90-1258 du 31 décembre 1990) =

→ Les SELARL (Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée)


→ SELAFA : Société d’exercice Libéral à forme Anonyme
→ SELAS : Société d’Exercice Libéral par Action Simplifiée
→ SELCA : Société d’Exercice Libéral en Commandite par Action
La considération de la personne découle de l’objectif d’implication des membres de la
profession dans l’organisation et le fonctionnement de la société. En d’autres termes, les
associés doivent exercer ladite profession.
🡪 Dans un cabinet d’avocat exercent les avocats et non d’autres personnes, pareil pour
médecin etc.
Plus de la moitié du capital social et des droits de votes de la SEL doit être détenu par les
professionnels qui exercent dans ces sociétés. La condition principale de recours à une SEL
est celle de la profession. 🡪 2 avocats peuvent s’associer ensemble dans le cadre d’une SEL
mais un non avocat et un avocat ne peuvent pas s’associer ensemble dans une SEL d’avocats
car tous els associées doivent avoir la qualité d’avocat.
→ Une ouverture de capital de la SEL a des professionnels européens est également admise.
= Avocat Allemand et Français peuvent s’associer par exemple.
Il est d’ailleurs veillé au respect de la déontologie propre à la profession afin de prévenir les
risques de conflits d’intérêts. Il est également imposé aux associés de la SEL l’obligation de
fournir chaque année un état de la composition du capital par ordre professionnel
d’appartenance.
→ La SEL ne peut exercer son activité qu’après avoir obtenu un agrément ou une
autorisation délivrée par l’autorité compétente (par exemple, l’ordre des avocats, ordre des
médecins, ordre des notaires etc) ou par son inscription sur la liste ou au tableau de l’ordre
professionnel. C’est-à-dire la preuve de l’exercice de ladite profession.
Bien que la SEL soit considérée comme une société commerciale par la forme, tout litige
relatif à sa création, son fonctionnement et sa dissolution relève de la compétence des
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tribunaux civils. 🡪 Avocats, médecins etc ne sont pas des commerçants, ne peuvent pas
exercer une activité commerciale 🡪 Cependant la loi considère que la structure en elle-
même, juste par sa forme, est considérée comme société commerciale. Mais en cas de litige,
ils seront portés devant les tribunaux civils car ce ne sont pas des commerçants.

● SPFPL : Société en Participation Financière des Professions Libérales


La constitution de la SPFPL ayant pour objet la détention des parts ou actions de la SEL
marque une étape supplémentaire dans l’extension des règles concernant l’exercice de
l’activité ses membres.
Elle favorise le rapprochement de différents professionnels ainsi que leurs moyens dans un
contexte. On retrouve les mêmes exigences de détention du capital et d'implication des
professionnels. 🡪 Ça permet à plusieurs professionnels libéraux de même corps tel que
avocats, huissiers, notaires qui font partie du corps du droit, de s’associer pour pouvoir
construire une force.
Il y a pour unique condition que si c’est une société d' avocats = les avocats doivent détenir
la majorité du capital (= 50% + 1).
🡪 Ici c’est une société qui finance les SEL, elle a pour but la détention des parts et des actions
des SEL (pour pouvoir les soutenir).

● SPE = Société Pluri-professionnelle d’Exercice


Les membres de cette société peuvent s’associer en exerçant des professions différentes et
ceci par souci d’économie (Ex : Avocat s’associe avec notaire et un comptable). Cependant,
ce type de société est prévu mais pas encore très répandu, sans doute à cause de sa
complexité, (= complexité due au fait que chaque professionnel/ chaque catégorie de pro est
soumise à son propre ordre professionnel dont des règles qui lui sont propres).
En d’autres termes quel en sera l’ordre professionnel compétent en cas de litige ? 🡪
Justement il n’y a pas de réponse, c’est complexe et ce type de société n’est pas répandue.
Et Justement, en cas de litige, on ne sait pas quel est l’ordre compétent pour répondre à un
litige, ce qui rend les SPE complexes car il y a des règles qui existent dans chaque métier.

2) Adaptation du régime imposé par l’internationalisation de la vie des affaires :


La Société Européenne (SE)
→ On parle ici des société Supranationale ou Transfrontalières pour répondre au
développement des affaires dans l’espace Européen, d’où la création de la S.E

La S.E est donc une Société Européenne régit par le règlement européen n•2157-2001 du
08/10/2001 article 1 paragraphe 3. Sa constitution est conditionnée par l’implication des
travailleurs.
→ Modes de création d’une S.E =

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- Par la création par fusion (exemple : société allemande et société française peuvent
fusionner pour devenir une S.E)
- Par la création par « holding » = Une société anonyme peut décider de créer une
holding pour fabriquer des composantes, des matières premières, levée de fonds
dont on a besoin dans un autre pays européen. 🡪 Par exemple, création d’une société
brassicole pour produire bière, vine etc 🡪 vous pouvez aller chercher un fournisseur
pour stocker, pour les emballages ou autre 🡪 on peut créer une holding = une autre
société que vous créez destinée à la fabrication de plastique, d’emballage pour
mettre ca au service de la première société créer 🡪 Groupe de société mis en place
pour gérer un groupe de société 🡪 Holding = groupement de sociétés (chercher
d’autres associés pour créer cette société, on parlera non plus d’une société mais
d’un groupe de sociétés)
- Par la création d’une filiale = Une S.E peut être le fruit d’une création de filiale. =
Extension de la société existante à l’étranger.
- Par la transformation d’une S.A → Une S.A peut se convertir en S.E

Chapitre 2 : L'existence de la société́ commerciale


La société commerciale jouit d’une pleine existence juridique à partir du moment où elle est
dotée de la personnalité juridique (= immatriculée au registre commerce et sociétés). Cette
personnalité lui permet d’acquérir des droits et d'être sujet d’obligations.
A partir de cet instant, la société repose sur un acte juridique dont la conclusion repose en
principe sur la rencontre de 2 ou plusieurs volontés ainsi que la réunion d’un certain nombre
de conditions qui fondent les spécificités de son régime et mettent au jour ses principaux
caractères.
A compter de sa personnification, la société commerciale par la forme existe juridiquement
et peut contracter des engagements à l’égard des tiers et remplir les obligations qui
découlent de son statut social/ pacte social.

A- L'aspect juridique de la société commerciale

1- La nature de l'acte juridique

● Le contrat

Le contrat est réalisé par 2 ou plusieurs associés, il est régit par 1813-2 du code civil. 🡪
1113 ?

Ainsi, la société commerciale réunit au minimum 2 associés. Sauf sous certaines conditions,
le minimum légal est de 2 associés pour les SARL et de 7 associés pour les S.A.

Pour les S.C.A elle doit réunir au minimum 1 commandité et 3 commanditaires.

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En pratique, la participation de plusieurs membres est l’essence meme des sociétés par
action. La seule restriction prévue par le code du commerce, concerne la SARL : le nombre
d’associés ne doit pas dépasser 100. Dans les autres cas, le nombre d’associés est donc
illimité (il y a un minimum mais pas de maximum, sauf pour la SARL).

Ces exigences doivent être observées tout au long de la vie de la société peu importe les
aléas auxquels la société peut être confrontée (décès d’un des associés par exemple)

1844-5 du code de commerce dispose que la concentration de toutes les parts sociales en
une main n'entraîne pas la dissolution de plein droit de la société. Cette conséquence ne
survient que si la situation n’a pas été régularisée dans un délai d’un an (sur décision
fournisseur ou associé).

En l’absence d’une telle décision, la société survit. En outre, un délai supplémentaire de 6


mois peut être accordé par le juge, qui ne peut prononcer la dissolution si au jour où il
statue, la régularisation a eu lieu.

Lorsque l’associé unique est une personne morale, la dissolution entraîne la transmission
universelle du patrimoine de la société à cet associé → La transmission universelle du
patrimoine conduit donc l’associé, personne morale, à se substituer à la société dans
l’exercice de ses droits et l’accomplissement de ses obligations.

La transmission universelle du patrimoine présente cependant un risque pour les créanciers.


Ils peuvent faire opposition à la transmission universelle du patrimoine, dans un délai de 30
jours à compter de sa publication, afin d’obtenir le remboursement de leur créance ou la
constitution de leurs titres.

La personnalité juridique de la société disparaîtra, soit après le délai de 30 jours, soit après le
rejet de l’opposition en première instance, soit à la suite du remboursement dans un délai
de 6 mois.

COURS 02/12

● L’acte de volonté́ unipersonnel

Dans certains cas, la loi autorise la création de la société commerciale par l’acte de volonté
d’une seule personne. Il s’agit là de la reconnaissance légale des sociétés unipersonnelles,
telles que :

→ L’ EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) qui est régi par l’article
M223-4 du Code de Commerce.

→ La SASU (Société par Action Simplifiée Unipersonnelle).

La reconnaissance des sociétés unipersonnelles entraîne la rupture du régime des sociétés


commerciales contractuelles. Désormais un entrepreneur isolé peut affecter à sa société,
l’ensemble de son patrimoine.

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→ Le patrimoine d’affectation (= l’ensemble des patrimoines affectés) permet à l’associé
unique d’affecter ses propres biens à son activité professionnelle, mais il permet également
de protéger le patrimoine privé de la société unique.

→ En cas de poursuite par les créanciers le bien professionnel affecté ne doit pas être
confondu avec le bien privé.

2) La spécificité de l’acte
On parle ici des apports : c’est-à-dire la communauté de moyens. L’affectation du capital à
une entreprise commune des biens ou d’une industrie (apports en industrie) fondent
l’existence de la société. Il s’agit
L’apport est promis par l’associé dès qu’il est affecté (=dès que l’apport est effectué) il
consacre l’engagement de l’associé à l’égard des autres membres de l’entreprise. Il
manifeste son intention d’agir pour l’accomplissement de l’activité commune.
● La mise en commun de moyens
Chaque associé est débiteur de la société commerciale de tout ce qu’il a apporté en nature,
en numéraire ou en industrie. En contrepartie de son accord, l'associé reçoit des parts ou
titres de la société quel que soit la forme de son apport.
→ Les apports peuvent être :
- En Numéraire (somme d’argent, espèce, chèque….)
- En Nature (immeuble ou un bien incorporel comme un brevet, droit d’auteur…) = ces
biens doivent être libérés de manière immédiate et faire l’objet de l’évaluation de
leur valeur par un commissaire aux apports désigné à l’unanimité par les autres
membres ou associés voire par décision de justice á la demande de l’associé. Les
associés peuvent refuser de se soumettre à l'évaluation faite par l’expert. Les futurs
associés de la SARL ou de la SAS sont solidairement responsables pendant 5 ans à
l’égard des tiers concernant la valeur des biens apportés. 🡪 Ce n’est pas un apport
liquide, c’est pour cette raison qu’une évaluation est parfois nécessaire pour
déterminer sa valeur.
- En industrie : Ces apports désignent un travail sur la base d’une prestation d’une
compétence ou d’une expertise. Il s’agit du travail accompli par l’apporteur en
industrie au sein de la société sans être subordonné à une quelconque autorité au
sein de la société. 🡪 Expertise, compétences. Quand il apporte cette expertise, cela lui
donne droit à un pourcentage (les parts sociales) et donc il contribue au capital. 🡪 Il
peut par contre cumuler 2 statuts : actionnaire/associé apporteur en industrie et
salarié. Ces apports ne rentrent pas dans la formation du capital social, ce qui les
rend insaisissables. (Les deux autres types d’apport en revanche oui). Ces apports
donnent lieu à la distribution de parts sociales qui ouvrent le droit au partage des
bénéfices nets ainsi qu’une obligation à contribuer aux pertes. Cependant, la loi
interdit l’apport en industrie au sein des sociétés de capitaux (SA, SCA…) exception
faite dans une certaine mesure pour les SAS.
● L’incidence de la mise en commun des moyens

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La violation des conditions de l’apport est une cause de nullité de la société. Cette violation
peut apparaître sous diverses formes :
→ Le défaut
→ L’absence de toute valeur des apports réalisés
→ Le recours exclusif de l’apport en industrie au sein des sociétés réglementées
Lorsqu’il est exigé un montant minimal pour le capital social, l’apport est strictement
encadré par la loi et soumis à des exigences très strictes. En effet, l’associé qui ne respecte
pas son engagement d’apport devient débiteur des intérêts de la somme due, à compter du
jour où celle-ci devait être payée. → Si somme pas payée en temps et en heure, l’associé
devra commencer à payer des intérêts à partir du jour où il aurait dû payer, d’où l’expression
« débiteur des intérêts de la somme due ».
La loi prévoit des sanctions pour les sociétés par actions (SCA, SA). C’est ainsi qu’elle prévoit
le droit aux créanciers d’agir contre les associés qui ne remplissent pas leur obligation
d’apport.
De même que l’associé doit remplir ses devoirs et effectuer son apport, les dirigeants de la
société ont le devoir de procéder dans un délai légal aux appels de fonds pour réaliser la
libération totale du capital.
En cas de manquement des dirigeants dans l’appel de fonds, toute personne intéressée peut
demander au président du tribunal de commerce qui statue en référé (en urgence) soit
d’adjoindre sous astreinte (obliger) les dirigeants à pratiquer ces appels de fonds, soit le juge
peut désigner un mandataire chargé de procéder à ces appels.
La restitution des apports (dans SA et SARL) a lieu lorsque dans un délai de 6 mois ces
apports ne sont pas libérés ou si la société n’a pas été immatriculée au registre du
commerce dans le même délai.

B. Accomplissement d'une finalité commune


→ Il s’agit essentiellement du partage de résultat et l'accomplissement collectif d’une
finalité commune.

1. Le partage de résultats
Art. 1832 code Civil prévoit que le partage du résultat puisse s’effectuer par une répartition
des bénéfices et des pertes. Ce partage peut également être l’objet de l’économie, issue de
la mise en commun des moyens par les associés. Si le résultat est positif, chaque associé a le
droit aux dividendes. La participation aux résultats suppose aussi la contribution aux pertes.
La société est créée pour réaliser une activité lucrative en vue de partager les bénéfices et
les pertes. Ainsi, la société se distingue de l’association qui a un caractère non lucratif
poursuivi par ses membres.
Il existe également une proximité entre un Groupement d’Intérêt Économique (GIE) et une
société. Le GIE est institué par l’ordonnance numéro 67-821 du 23 Septembre 1967. Son
objectif se rapproche davantage de la société que d’une association. En effet, le GIE poursuit

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un objectif lucratif exclusivement réservé à ses membres. L’article L.251-1 du code de
commerce dispose que le GIE a pour but de faciliter ou de développer l’activité économique
dans l’intérêt exclusif de ses membres. 🡪
Un GIE peut être constitué sans capital propre. Contrairement à une association, le GIE est
enregistré dans le Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). 🡪 GIE est caractérisé par
l’implication de ses membres dans son fonctionnement. Il est à objet commercial.
Il peut donc accomplir tous les actes de commerce pour son propre compte et ses dettes
sont supportées par les membres qui le composent sur leur patrimoine personnel. Il existe
l’équivalent d’un GIE à échelle européenne = GEIE (Groupement Européen d’Intérêt
Économique), qui obéit aux mêmes règles que le GIE.
La particularité du GEIE est de faciliter et développer l’activité économique des entreprises
au sein de l’UE.

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