[Séance 1]
Les entreprises
Définition de l’entreprise :
Une entreprise est une organisation dans laquelle une personne ou un groupe produit des
richesses pour en tirer un gain personnel. Une famille est une entreprise, on achète des
biens, etc...
L’entreprise peut revêtir deux formes, la forme individuelle et la société (stage plus avancé,
régulé par le droit)
🡪 Ce sont des petites unités de production qui peuvent être commerciales, artisanales,
agricoles ou libérales. L’entreprise et l’entrepreneur ne font alors qu’une seule et même
personne, l’entrepreneur est le seul maître à bord et n’a pas de comptes à rendre. Les
formalités de création d’une entreprise individuelle s’effectuent auprès du centre de
formalité des entreprises, qui remet au créateur un dossier avec des documents à remplir et
la liste des pièces nécessaires à l'immatriculation de son entreprise.
Niveau imposition, les bénéfices de l’entreprise seront portés dans la déclaration des
revenus de l’entrepreneur et non dans la déclaration des sociétés.
Avant de créer une entreprise on doit faire le choix de la structure de l’entreprise suivant le
projet de l’entrepreneur.
Créer une entreprise individuelle coûte environ 250€ à ceci s’ajoute la déclaration de TVA à
peu près 1000€.
Avantages :
Page 1 sur 24
Créer une entreprise individuelle coûte environ 250€ à ceci s’ajoute les frais de
fonctionnement, la déclaration de TVA etc, le montant peut donc s’élever environ à
1000/2000€ en fonction de la taille.
- Pas besoin de faire d’assemblée générale, pas de conseil d’administration.
Inconvénients :
B - Les sociétés
Pour les petites entreprises, le statut d’entreprise individuelle est le mieux adapté. Mais à un
certain niveau de développement les entreprises ont besoin de recruter et la forme
d’entreprise individuelle est alors inadaptée. Quand les activités prospèrent pour
l'entreprise, on a envie de passer à une société. 🡪 Il y a les sociétés par la forme et les
sociétés par l’objet.
A la différence des entreprises individuelles, la société, elle, est insaisissable, les
patrimoines personnels et professionnels sont séparés.
Page 2 sur 24
Vous passez donc à une société lorsque vous voulez avoir une forme de management plus
efficace et partagée, mais aussi si vous voulez des sources de financements plus
importantes, vous avez aussi besoin de vous associer avec des partenaires.
● Définition de la société :
La société nécessite d’être immatriculée au registre du commerce et des sociétés et acquiert
une personnalité morale juridique et distincte de celle de ses associés (distincte de la
personnalité individuelle), elle a son nom, sa date de naissance (KBIS), elle pourra aussi
acheter des véhicules, ce sont les biens de la société. En cas de dette, on peut poursuivre la
société uniquement sur ses biens. Il y a donc séparation des biens personnels et
professionnels. 🡪 L’entreprise n’est plus la propriété du chef d’entreprise mais de la société.
La société a son siège, son personnel … = elle appartient à elle-même, elle est la propriété
des associés qui y ont mis un capital et les actionnaires.
Les partenaires et associés se réunissent par un contrat en vue de partager les bénéfices,
se départager les actions, parts sociales, cet argent qui sera dans le capital et permettra à
l’entreprise de fonctionner et les bénéfices seront partagés.
La société gardera donc une partie des dividendes qu’elle répartira parmi les associés et
l’autre partie pour les investissements.
● Le fonctionnement de la société :
Le patrimoine de la société et des associés est à dissocier. Mais dans le cas de prêts, les
établissements peuvent demander des garanties de financements aux associés, cela reste
néanmoins rare mais certaines demandent beaucoup plus de garanties, comme une caution,
mettre la maison des associés en gage par exemple. Sinon, il est courant que les associés
doivent se porter caution au niveau des banques pour la création de la société.
Les parts sociales sont réparties en fonction du montant de l’investissement que vous avez
effectué dans la société. Celui qui a investi une somme plus importante perçoit une somme
plus importante en contrepartie pour ses bénéfices. Quand il y a des dettes, chaque associé
est responsable dans la proportion de son apport. Néanmoins, il y a une responsabilité
solidaire entre associés. 🡪 Chaque associé percevra des bénéfices proportionnels à son
apport, au même titre qu’il devra payer des dettes proportionnelles à son apport initial
(jamais moins ou plus, par exemple si l’apport est de 10%, l’associé percevra 10% des
bénéfices.)
Page 3 sur 24
exemple pour certaines sociétés (SA) il faut un capital de 37 000€ mais également de la
nature de l’activité, des projets.
Certaines règles de droit sont communes quels que soient les types d’activités choisies. Par
exemple, l’entrepreneur peut débuter avec 1€ dans une SARL, dans une SA le montant
minimum est de 37 000€
Certains types de sociétés ne peuvent pas réaliser toutes les activités, par exemple les SARL
ne peuvent exercer des activités d’assurance, de débit de tabac 🡪 l’agence France
entrepreneurs vous permet de savoir quels types d’activités sont réglementées et qu’une
SARL ne peut pas faire.
L’avenir du projet doit aussi être pris en compte quand on choisit la nature de la société.
Par exemple, les seules sociétés capables de rentrer en bourse sont les SA.
Créer une société est de plus en plus abordable mais il est conseillé de se faire assister par
un professionnel du droit pour la rédaction du statut pour les clauses. Il faut compter entre
1000€ et 3000€ pour la rédaction d’un statut, ce à quoi s'ajoutent le prix des formalités
administratives (environ 600 euros), les coûts annuels de l’expert-comptable, du
commissaire aux comptes, la TVA, déclarations à l'URSSAF.
On peut donc choisir une entreprise ou une société.
Pourquoi choisir une entreprise plutôt qu’une société et vice-versa ?
Cela dépend :
- De ses projets d’évolution de la nature de son entreprise,
- De son souhait ou non de s’associer
- Des besoins de financement.
- Le statut social de l’entreprise peut aussi être un critère de sélection, en effet les
régimes d’affiliation et les coûts sont différents selon que l’on est dans l’un ou l’autre
des cas. Par ex, les cotisations sont plus importantes dans une société que dans une
entreprise. En matière fiscale, l’entrepreneur individuel sera imposé en fonction de
ses bénéfices qu’il a réalisés selon le barème de l’impôt sur le revenu (tranche
minimale= 45%).
- Concernant l’impôt sur les sociétés (IS), la tranche minimale est de 33,1% pour les
revenus supérieurs à 500 000 euros, fonctionnant par échelle.
Le statut permet à l’entrepreneur de choisir entre impôt sur le revenu ou impôt sur les
sociétés.
C- l’activité de l’entreprise
Les entreprises commerciales, artisanales, libérales.
🡪 Il faut déterminer l’activité de l’entreprise.
Page 4 sur 24
● L’entreprise commerciale :
« Le code du commerce indique que sont des commerçants, ceux qui effectuent des actes de
commerce et en font leur profession habituelle ». L 121-1 du code du commerce. Dès lors
que vous achetez des biens meubles pour les revendre en nature, ou après les avoir
travaillés ou mis en œuvre de façon récurrente vous êtes une entreprise commerciale.
🡪 Le créateur de l’entreprise aura donc la qualité de commerçant et devra être immatriculé
auprès du registre du commerce et des sociétés, cela coûte environ 50€. Par exemple, si
vous vendez tous les samedis sur les marchés, c’est une activité habituelle il vous faudra
donc votre carte de commerçant et vous immatriculer.
● L’entreprise artisanale :
Dans le cadre de l’entreprise artisanale, l'entrepreneur est un artisan qui exerce à titre
principal ou secondaire une activité professionnelle indépendante de production,
transformation, réparation ou prestation de service liée à l’artisanat. L’artisanat regroupe
les activités de maçonnerie, de menuiserie, boucherie, mécanique ou coiffure. 🡪 il n’achète
pas pour revendre mais produit, répare…
Si l’entrepreneur désire effectuer des activités d’artisanat il devra être immatriculé dans le
répertoire des métiers et cela coûte environ 180€.
● L’entreprise libérale :
Est libérale toute profession exercée sur la base de qualifications professionnelles à titre
personnel, sous sa propre responsabilité et de façon professionnellement indépendante, en
offrant son service intellectuel et conceptuel dans l’intérêt du client ou du public.
Parmi les professions libérales nous avons ; le métier d’avocat, cabinet d'infirmier, notaire.
Elles sont soumises à un régime juridique particulier.
En fonction de la profession que vous exercez vous avez un code dit APE « Activité Principale
Exercée » ce qui permet de définir dans quel ordre de société vous êtes, libéral, commercial
ou artisanal. Il définit aussi la convention collective à laquelle vous appartenez.
Page 5 sur 24
CHAPITRE II – PROCESSUS DE CRÉATION DE L’ENTREPRISE
Quelles sont les démarches à effectuer pour créer une entreprise ?
Cela nécessite des démarches concernant la constitution de l’entreprise ainsi que des
démarches administratives auprès du registre du commerce et des sociétés.
Avant d’aller déclarer votre société au registre du commerce vous devez effectuer des
démarches. Parmi lesquelles :
Page 6 sur 24
- Dans le cadre d’une société, les démarches sont obligatoires AVANT
l’immatriculation. L’entrepreneur et ses partenaires doivent rédiger les statuts de la
société avec les conseils de professionnels du métier ; notaires, avocats. Ils devront
bien réfléchir au contenu de l’activité de la société à indiquer clairement. Cela
définira le code APE (dans quelle branche d’activité).
- Il est également obligatoire que les associés déposent les capitaux qui constituent
les apports en espèces sur des comptes bloqués pendant le stade de
l’immatriculation de la société. Quand vous créez une SA, vous devez comme nous
l’avons dit avoir un capital de 37 000€ minimum, ce capital devra être bloqué dans un
compte bancaire avant l’immatriculation. Les organismes qui peuvent recevoir ces
apports sont : les notaires, la caisse de dépôt des consignations et les banques qui
remettent au déposant une attestation des dépôts et en cas d’apport ce dernier
n’apparaîtra pas sur l’attestation, il existe les apports en espèce, en nature et les
apports en industrie.
B – L’IMMATRICULATION
🡪 L’enregistrement des actes de création de société a été supprimé le 1 juin 2015. Toutefois
dans certains cas un enregistrement auprès du service des impôts des entreprises reste
Page 7 sur 24
obligatoire, c’est le cas lorsque la forme de l’activité exige un acte notarié ou lorsque l’acte
comporte une opération particulière soumise à un enregistrement, la transition de propriété
d’un immeuble par exemple.
A- LES STATUTS
- Les statuts de la société doivent être enregistrés à la recette des impôts du lieu où se
trouve votre siège social. Cela doit être fait dans un délai d’un mois après la date
d’établissement du statut.
CM 21/10/20
Page 8 sur 24
- La durée (elle ne peut cependant excéder 99 ans, sauf certaines exceptions)
- La raison sociale (dénomination sociale, nom société doit être indiqué dans le statut)
🡪 il est prudent de faire une déclaration de richesse préalable à l’institut national de
propriété industrielle (TLPI pour voir si le nom de la société n’existe pas déjà.
- Le siège social (dépend du lieu d’activité légale et permet de déterminer le lieu des
tribunaux compétents en cas de litige. Il peut, comme vu précédemment, se situer
dans une propriété)
- Le montant du capital social 🡪 En fonction de la forme de la société choisie, le
montant du capital social est différent. Par exemple pour les SARL, il est librement
fixé par les statuts et peut donc être réduit à 1 euro. Les SARL peuvent également
être constituées avec un capital variable mais au moins 1/5 de ce capital doit être
libéré à la création.
- Les modalités de fonctionnement = comme la nomination du ou des gérants,
l’étendue de leur pouvoir, la durée de leur fonction, le montant de leur rémunération
- Les décisions collectives et les modalités d’approbation/ de vote 🡪 Exemple, les
statuts doivent définir les méthodes de convocation des associés ou actionnaires
pour les assemblées ordinaires ou extraordinaires
🡪Précautions à prendre lors de La rédaction des statuts :
Page 9 sur 24
- Apport en industrie (valable que dans les sociétés de personnes= SARL) 🡪 c’est la
possibilité de pouvoir mettre au profit de la société ses compétences et savoir-faire
en contrepartie de parts sociales, ce dernier apport n’est pas réalisable dans les S.A)
🡪 Les S.A ne peuvent être constituées qu’avec 7 associés au minimum (pas de nombre
max d’associés).
🡪 Dans les SARL, les règles sont plus souples car deux associés au minimum suffisent voire
même un seul dans le cas de l’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée).
Cependant, il ne faut pas dépasser le nombre maximal de 100 associés.
Lorsque l’associé ou l’actionnaire est marié sous le régime de la communauté de bien et que
les apports au capital de la société proviennent des biens communs, le consentement du
conjoint est alors nécessaire.
C’est une étape obligatoire et importante car elle matérialise le consentement des associés à
la création de la société. A partir de la date de signature, la société est juridiquement
constituée et prête à être immatriculée.
Ce n’est qu’après l’immatriculation que la société existe légalement (contrat entre associés).
Après le statut rédigé et signé, il y a des conventions entre associés.
🡪 Convention de Portage : c’est un contrat par lequel un donneur d’ordres remet les titres
de la société (ses actions, se parts…) à un porteur (banque, etablissement, personne
physique, société…) qui s’engage à les revendre dans une durée et des conditions prévues
dans le contrat. Cette vente va s’opérer au bénéfice d’un tiers qui est désigné dans le contrat
(qui peut être le donneur d’ordre lui-même). On peut donc dire que le porteur est un
propriétaire occasionnel et temporaire du titre/ des parts à lui confier.
🡪 Intérêt de cette convention, dans le cadre d’une création d’entreprise réside, pour le
propriétaire définitif des actions ou parts sociales, dans le fait par exemple de ne pas
apparaître comme titulaire d’une majorité d’actions. Le porteur devient propriétaire un
temps et les actions peuvent gagner en valeur.
Cette convention est parfaitement légale et permet d’éviter des recours au cession des parts
en blanc qui sont illégales. (= faire semblant de confier ses parts …).
- Dans cette convention, il faut respecter le délai/ la durée, désigner les bénéficiaires
et la rémunération.
Page 10 sur 24
🡪 Dans cette convention, il y a 2 contrats :
- Contrat de vente entre le donneur et le porteur
- Contrat de rachat
🡪 Convention de Croupier : C’est un contrat par lequel un titulaire de droits sociaux s’engage
sans le consentement de ses coassociés et en contrepartie de diverses prestations, envers
une personne appelée « croupier », à partager les profits et risques financiers sur la totalité
ou une partie de ses droits sociaux. = Le croupier participe donc aux bénéfices mais aussi aux
risques/ aux pertes auxquels est confronté l’associé dans une société tout en restant à
l’extérieur de la société.
Comme la convention de portage, cette convention donne naissance à deux implications
parallèles :
- Statut entre l’associé et la société, relation entre les deux.
- Une convention/ un contrat entre l’associé et le croupier (extérieur à la société).
Clause d’agréments = elle permet aux entrepreneurs d’établir notamment les règles de
gestion de titres sociaux (parts ou actions), et plus spécifiquement leur cession ainsi que
l’entrée d’un nouvel associé au sein de la société. Rédigée lors de la création de l’entreprise,
ou ajoutée au pacte d’associés, elle est primordiale pour assurer aux fondateurs le contrôle
de l’avenir de la structure. 🡪 Permet ainsi de ne pas laisser n’importe quelle personne
prendre n’importe quel associé.
La convention de croupier, lorsqu’elle existe, permet au croupier de participer aux pertes et
aux bénéfices au sein de la société. (Contrairement au porteur dans la convention de
portage qui n’assume pas les pertes de la société) 🡪 Il y a Clause léonine (en droit, la clause
léonine est une clause qui attribue à un cocontractant des droits absolument
disproportionnés par rapport à ses obligations) 🡪 ici, il y aura donc clause léonine si le
croupier bénéficie seulement des dividendes mais ne peut combler les pertes, auquel cas
l’associé peut demander dissolution du contrat, la convention de croupier étant alors
totalement désavantageuse pour lui.
🡪 Ces deux conventions ne sont pas obligatoires mais les associés y souscrivent
généralement pour faire entre eux certaines transactions imprévues ou restreintes par les
statuts.
Page 12 sur 24
Elles sont listées dans le code de commerce comme étant des sociétés commerciales.
Dans le cadre des SAS, on peut trouver un seul associé (SASU : société par action simplifiée
unipersonnelle), pareil pour la SARL/ SARLU (Société a responsabilité limitée unipersonnelle)
Page 13 sur 24
de droit. 🡪 Pas d’exemple car elle n’existe pas, ce n’est qu’une considération dans l'esprit du
juge.
Page 14 sur 24
fonctionnement ne convient pas alors il vaut mieux créer une société et la déclarer pour
éviter cet inconvénient.
● Constitution d'une société́ en participation à objet commercial
Pour constituer une société en participation à objet commercial, il faut :
- Une liberté contractuelle : les associés en participation s’accordent librement sur
l’objet et les conditions de leur activité commune. Le consentement doit être libre et
éclairé.
- Una activité/ un objet licite : l’activité exercée par l’entreprise doit être une activité
légale voire licite (=aspect moral, activité morale).
- Il faut également les apports : les apports des associés sont effectués en numéraires
(espèces), en nature (voitures, engins…) et même en industrie (compétences, savoir-
faire). Cependant il ne s’agit pas d’un transfert des apports au bénéfice de la société
mais seulement pour le fonctionnement de la société, chaque associé gardant la
propriété de ses apports.
- La participation aux résultats/bénéfices : l’affectation à l’entreprise commune des
biens ou des compétences par les associés, est exécutée en vue de partager les
bénéfices qui pourraient en résulter. Chaque associé est également appelé à
supporter les pertes (c’est une obligation). À défaut de précision statutaire ou
contractuelle, la participation est proportionnelle aux apports. 🡪 Dans le cas d’un
apport en industrie (compétences et savoir-faire) les associés doivent s’accorder pour
donner une valeur en part sociale a cet associé pour son investissement intellectuel.
● Accomplissement de l’objet commerciale de la société en participation
La société en participation à objet commercial peut être conclue avec ou sans limitation de
durée. Par ailleurs, les associés de la société en participation ont la liberté d’organiser la
société comme ils le souhaitent (dans la mesure où elle n’existe pas).
🡪 Les droits des associés dans une SEP :
- Droit de chacun à participer aux décisions collectives
- Interdiction d’augmenter les engagements des associés sans leur consentement
- Interdiction de rompre l’égalité entre associés
- Centralisation de la gestion
- Concentration de la responsabilité sur le gérant (sauf si les associés s’introduisent
dans la gestion, se dévoilent ou tirent un profit de l’acte de gérance) 🡪 pour dégager
la responsabilité du gérant (qui assure fonctionnement de la société pour le compte
des associés, il endosse tout, à condition que les associés respectent les conditions. =
Si l’associé s’introduit dans l’acte de gestion, s’il en tire un profit ou s’il se dévoile)
- La délibération commune à l’occasion des assemblées générales (notamment
lorsqu’il s’agit des décisions qui sont au-dessus des pouvoirs du gérant.
Page 15 sur 24
- L’engagement personnel de chaque associé car la société est dépourvue de
patrimoine propre. Chaque membre contracte à son nom personnel. En pratique seul
le ou les gérants s’engagent à l’égard des tiers.
- L’emprise de l’indivision : les biens à qui part l’utilisation ou la réutilisation des fonds
indivises (qui se trouvent dans l’indivision) pendant la durée de la société, et ceux qui
s’y trouvaient en indivises avant d’être mis à la disposition de la société sont soumis
aux règles de l’indivision. Tous les associés, sauf clause contraire, sont réputés
gérants de l’indivision. Autrement dit, aucun d’entre eux ne peut demander le
partage des biens tant que la société n’est pas dissoute.
Page 16 sur 24
(SA) et dans une certaine mesure les sociétés à responsabilité limitée (SARL) sont des
sociétés de capitaux.
La considération de la personne fonde la responsabilité des associés en nom ou en
commandite. Ils sont responsables indéfiniment et solidairement. 🡪 Il faut une confiance
entre les personnes qui se connaissent pour entrer dans ce type de société, la considération
de la personne est mise en avant.
🡪 Dans les sociétés de personnes, il y a nécessairement un contrat qui engage les associés,
en considération de leur personne. Alors que dans les sociétés de capitaux il n’existe pas de
contrat, seul compte la contribution au capital de l’actionnaire ou de l’associé, dont le décès
et la perte de capacités des associés sont sans conséquences sur la société. Dans les sociétés
de personnes, le décès peut entraîner la dissolution.
Page 17 sur 24
De profondes adaptations au régime des sociétés commerciales par la forme découlent
encore de la profession exercée par les associés.
● Les sociétés d’exercice libéral (SEL)
La SEL est une société commerciale par la forme (= immatriculée, dotée de la personnalité
juridique, par nature des sociétés exercées par des professionnels libéraux comme par
exemple médecins, architectes etc) qui prend en compte la considération de la personne.
Il peut être recouru à des SEL pour l’exercice d’une profession libérale soumise à un statut
législatif ou réglementaire par lequel le titre est protégé (exemple la profession des
médecins, des avocats, notaires…). Ces sociétés s’inspirent donc du régime des sociétés
commerciales par la forme, ce qui est paradoxal, car la fonction de ces associés est
incompatible avec le statut de commerçant.
→ Rentrent dans la catégorie des SEL (la loi numéro 90-1258 du 31 décembre 1990) =
La S.E est donc une Société Européenne régit par le règlement européen n•2157-2001 du
08/10/2001 article 1 paragraphe 3. Sa constitution est conditionnée par l’implication des
travailleurs.
→ Modes de création d’une S.E =
Page 19 sur 24
- Par la création par fusion (exemple : société allemande et société française peuvent
fusionner pour devenir une S.E)
- Par la création par « holding » = Une société anonyme peut décider de créer une
holding pour fabriquer des composantes, des matières premières, levée de fonds
dont on a besoin dans un autre pays européen. 🡪 Par exemple, création d’une société
brassicole pour produire bière, vine etc 🡪 vous pouvez aller chercher un fournisseur
pour stocker, pour les emballages ou autre 🡪 on peut créer une holding = une autre
société que vous créez destinée à la fabrication de plastique, d’emballage pour
mettre ca au service de la première société créer 🡪 Groupe de société mis en place
pour gérer un groupe de société 🡪 Holding = groupement de sociétés (chercher
d’autres associés pour créer cette société, on parlera non plus d’une société mais
d’un groupe de sociétés)
- Par la création d’une filiale = Une S.E peut être le fruit d’une création de filiale. =
Extension de la société existante à l’étranger.
- Par la transformation d’une S.A → Une S.A peut se convertir en S.E
● Le contrat
Le contrat est réalisé par 2 ou plusieurs associés, il est régit par 1813-2 du code civil. 🡪
1113 ?
Ainsi, la société commerciale réunit au minimum 2 associés. Sauf sous certaines conditions,
le minimum légal est de 2 associés pour les SARL et de 7 associés pour les S.A.
Page 20 sur 24
En pratique, la participation de plusieurs membres est l’essence meme des sociétés par
action. La seule restriction prévue par le code du commerce, concerne la SARL : le nombre
d’associés ne doit pas dépasser 100. Dans les autres cas, le nombre d’associés est donc
illimité (il y a un minimum mais pas de maximum, sauf pour la SARL).
Ces exigences doivent être observées tout au long de la vie de la société peu importe les
aléas auxquels la société peut être confrontée (décès d’un des associés par exemple)
1844-5 du code de commerce dispose que la concentration de toutes les parts sociales en
une main n'entraîne pas la dissolution de plein droit de la société. Cette conséquence ne
survient que si la situation n’a pas été régularisée dans un délai d’un an (sur décision
fournisseur ou associé).
Lorsque l’associé unique est une personne morale, la dissolution entraîne la transmission
universelle du patrimoine de la société à cet associé → La transmission universelle du
patrimoine conduit donc l’associé, personne morale, à se substituer à la société dans
l’exercice de ses droits et l’accomplissement de ses obligations.
La personnalité juridique de la société disparaîtra, soit après le délai de 30 jours, soit après le
rejet de l’opposition en première instance, soit à la suite du remboursement dans un délai
de 6 mois.
COURS 02/12
Dans certains cas, la loi autorise la création de la société commerciale par l’acte de volonté
d’une seule personne. Il s’agit là de la reconnaissance légale des sociétés unipersonnelles,
telles que :
→ L’ EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) qui est régi par l’article
M223-4 du Code de Commerce.
Page 21 sur 24
→ Le patrimoine d’affectation (= l’ensemble des patrimoines affectés) permet à l’associé
unique d’affecter ses propres biens à son activité professionnelle, mais il permet également
de protéger le patrimoine privé de la société unique.
→ En cas de poursuite par les créanciers le bien professionnel affecté ne doit pas être
confondu avec le bien privé.
2) La spécificité de l’acte
On parle ici des apports : c’est-à-dire la communauté de moyens. L’affectation du capital à
une entreprise commune des biens ou d’une industrie (apports en industrie) fondent
l’existence de la société. Il s’agit
L’apport est promis par l’associé dès qu’il est affecté (=dès que l’apport est effectué) il
consacre l’engagement de l’associé à l’égard des autres membres de l’entreprise. Il
manifeste son intention d’agir pour l’accomplissement de l’activité commune.
● La mise en commun de moyens
Chaque associé est débiteur de la société commerciale de tout ce qu’il a apporté en nature,
en numéraire ou en industrie. En contrepartie de son accord, l'associé reçoit des parts ou
titres de la société quel que soit la forme de son apport.
→ Les apports peuvent être :
- En Numéraire (somme d’argent, espèce, chèque….)
- En Nature (immeuble ou un bien incorporel comme un brevet, droit d’auteur…) = ces
biens doivent être libérés de manière immédiate et faire l’objet de l’évaluation de
leur valeur par un commissaire aux apports désigné à l’unanimité par les autres
membres ou associés voire par décision de justice á la demande de l’associé. Les
associés peuvent refuser de se soumettre à l'évaluation faite par l’expert. Les futurs
associés de la SARL ou de la SAS sont solidairement responsables pendant 5 ans à
l’égard des tiers concernant la valeur des biens apportés. 🡪 Ce n’est pas un apport
liquide, c’est pour cette raison qu’une évaluation est parfois nécessaire pour
déterminer sa valeur.
- En industrie : Ces apports désignent un travail sur la base d’une prestation d’une
compétence ou d’une expertise. Il s’agit du travail accompli par l’apporteur en
industrie au sein de la société sans être subordonné à une quelconque autorité au
sein de la société. 🡪 Expertise, compétences. Quand il apporte cette expertise, cela lui
donne droit à un pourcentage (les parts sociales) et donc il contribue au capital. 🡪 Il
peut par contre cumuler 2 statuts : actionnaire/associé apporteur en industrie et
salarié. Ces apports ne rentrent pas dans la formation du capital social, ce qui les
rend insaisissables. (Les deux autres types d’apport en revanche oui). Ces apports
donnent lieu à la distribution de parts sociales qui ouvrent le droit au partage des
bénéfices nets ainsi qu’une obligation à contribuer aux pertes. Cependant, la loi
interdit l’apport en industrie au sein des sociétés de capitaux (SA, SCA…) exception
faite dans une certaine mesure pour les SAS.
● L’incidence de la mise en commun des moyens
Page 22 sur 24
La violation des conditions de l’apport est une cause de nullité de la société. Cette violation
peut apparaître sous diverses formes :
→ Le défaut
→ L’absence de toute valeur des apports réalisés
→ Le recours exclusif de l’apport en industrie au sein des sociétés réglementées
Lorsqu’il est exigé un montant minimal pour le capital social, l’apport est strictement
encadré par la loi et soumis à des exigences très strictes. En effet, l’associé qui ne respecte
pas son engagement d’apport devient débiteur des intérêts de la somme due, à compter du
jour où celle-ci devait être payée. → Si somme pas payée en temps et en heure, l’associé
devra commencer à payer des intérêts à partir du jour où il aurait dû payer, d’où l’expression
« débiteur des intérêts de la somme due ».
La loi prévoit des sanctions pour les sociétés par actions (SCA, SA). C’est ainsi qu’elle prévoit
le droit aux créanciers d’agir contre les associés qui ne remplissent pas leur obligation
d’apport.
De même que l’associé doit remplir ses devoirs et effectuer son apport, les dirigeants de la
société ont le devoir de procéder dans un délai légal aux appels de fonds pour réaliser la
libération totale du capital.
En cas de manquement des dirigeants dans l’appel de fonds, toute personne intéressée peut
demander au président du tribunal de commerce qui statue en référé (en urgence) soit
d’adjoindre sous astreinte (obliger) les dirigeants à pratiquer ces appels de fonds, soit le juge
peut désigner un mandataire chargé de procéder à ces appels.
La restitution des apports (dans SA et SARL) a lieu lorsque dans un délai de 6 mois ces
apports ne sont pas libérés ou si la société n’a pas été immatriculée au registre du
commerce dans le même délai.
1. Le partage de résultats
Art. 1832 code Civil prévoit que le partage du résultat puisse s’effectuer par une répartition
des bénéfices et des pertes. Ce partage peut également être l’objet de l’économie, issue de
la mise en commun des moyens par les associés. Si le résultat est positif, chaque associé a le
droit aux dividendes. La participation aux résultats suppose aussi la contribution aux pertes.
La société est créée pour réaliser une activité lucrative en vue de partager les bénéfices et
les pertes. Ainsi, la société se distingue de l’association qui a un caractère non lucratif
poursuivi par ses membres.
Il existe également une proximité entre un Groupement d’Intérêt Économique (GIE) et une
société. Le GIE est institué par l’ordonnance numéro 67-821 du 23 Septembre 1967. Son
objectif se rapproche davantage de la société que d’une association. En effet, le GIE poursuit
Page 23 sur 24
un objectif lucratif exclusivement réservé à ses membres. L’article L.251-1 du code de
commerce dispose que le GIE a pour but de faciliter ou de développer l’activité économique
dans l’intérêt exclusif de ses membres. 🡪
Un GIE peut être constitué sans capital propre. Contrairement à une association, le GIE est
enregistré dans le Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). 🡪 GIE est caractérisé par
l’implication de ses membres dans son fonctionnement. Il est à objet commercial.
Il peut donc accomplir tous les actes de commerce pour son propre compte et ses dettes
sont supportées par les membres qui le composent sur leur patrimoine personnel. Il existe
l’équivalent d’un GIE à échelle européenne = GEIE (Groupement Européen d’Intérêt
Économique), qui obéit aux mêmes règles que le GIE.
La particularité du GEIE est de faciliter et développer l’activité économique des entreprises
au sein de l’UE.
Page 24 sur 24