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et
Commissariat
aux comptes
mes
À jour des nor
d’exercice
– NEP
professionnel
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Gérard Lejeune est expert-comptable, commissaire aux comptes et enseignant
à l’Institut d’Études Politiques de Paris ; il a plus de 30 années
d’expérience dans les métiers de la comptabilité, de l’audit et
du commissariat aux comptes.
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Audit
et
Commissariat
aux comptes
mes
À jour des noer
d’exercic
– NEP
professionnel
Gérard LEJEUNE
Jean-Pierre EMMERICH
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• Les états financiers consolidés IAS/IFRS
(Elisabeth Bertin)
• Les normes comptables internationales IAS/IFRS
(Stéphane Brun)
• 60 cas d’application sur les normes IAS/IFRS
(Laurent Pierandrei)
• Comptabilité financière de l’entreprise
(Jean-Yves Eglem • Hervé Stolowy • Christian Cauvin • Pascal Delvaille
• Yuan Ding • Christine Guerlain • Christopher Hossfeld • Anne le
Manh • Catherine Maillet • Alain Mikol • Dang Pham • Claude Simon)
• Comptabilité financière des groupes
(Carole Bonnier • Pascale Delvaille • Jean-Yves Eglem
• Christopher Hossfeld • Anne Le Manh • Catherine Maillet
• Alain Mikol • Manuel Santo • Claude Simon)
• Coûts et décisions – 2e édition
(Carla Mendoza • Éric Cauvin • Marie-Hélène Delmond • Philippe
Dobler • Véronique Malleret)
• Contrôle de Gestion et pilotage de la performance – 3e édition
(Françoise Giraud • Carole Bonnier • François Fourcade • Olivier
Saulpic)
• Management Control and Performance Processes
(Marie-Hélène Delmond • Françoise Giraud • Gérard Naulleau
• Olivier Saulpic)
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P RÉFACE
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A U D I T E T C O M M I S S A R I AT A U X C O M P T E S
René Ricol
Président de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (de 1985 à 1989), fondateur et
Président d’honneur de la Compagnie des Conseils et Experts Financiers, Président du Conseil Supérieur
de l’Ordre des Experts Comptables de 1994 à 1998, René Ricol est membre élu depuis 1997 au board
de la Fédération Internationale des Experts Comptables (IFAC) qui regroupe les organisations profession-
nelles de 119 pays à travers le monde. Il en a assuré la présidence de novembre 2002 à novembre 2004.
Au cours de son mandat, tirant les enseignements des scandales qui ont perturbé les marchés financiers,
il a initié et mis en oeuvre avec les régulateurs et les normalisateurs internationaux, une réforme en profon-
deur de la profession comptable internationale et des pratiques d’audit.
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S OMMAIRE
Partie 1
LE COMMISSAIRE AUX COMPTES (CAC)
Chapitre 2 - Présentation des missions
du commissaire aux comptes . . . . . . . . . 33
1. La mission permanente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2. Les missions particulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
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Partie 2
LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
Chapitre 8 - Les aspects généraux ................. 83
1. L’objectif et les principes généraux d’une mission d’audit
des comptes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
2. La mission d’examen limité et les interventions définies
par convention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
3. L’acceptation et le maintien de la mission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
4. La lettre de mission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
5. La communication avec les dirigeants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
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SOMMAIRE
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Partie 3
LES PROCÉDURES, TESTS, MÉTHODES
ET OUTILS D’AUDIT
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
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SOMMAIRE
Partie 4
LES PRINCIPALES INTERVENTIONS DÉFINIES
PAR LA LOI OU LE RÈGLEMENT
Chapitre 21 - Les opérations relatives au capital . . . 221
1. L’augmentation de capital avec suppression du droit préférentiel
de souscription . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221
2. L’augmentation de capital par compensation de créances . . . . . . . . 226
3. La réduction de capital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228
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SOMMAIRE
Partie 5
LES MISSIONS PARTICULIÈRES
Chapitre 26 - Le commissariat aux apports . . . . . . . 271
1. Le champ d’intervention du commissaire aux apports . . . . . . . . . . . 271
2. Le statut du commissaire aux apports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273
3. La mission du commissaire aux apports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 274
4. La conclusion des travaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 275
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CHAPITRE 1
Le cadre général de l’audit
et du commissariat
aux comptes
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– audit financier ;
– audit stratégique ;
– audit social…
Le concept d’audit va évoquer en fait une méthodologie permettant une
connaissance en profondeur de l’entreprise.
L’audit en général constituera une manière de regarder l’entreprise ou l’or-
ganisation pour la comprendre afin de suivre une méthodologie structurée
permettant d’apprécier, dans ce contexte de compréhension globale, ses
comptes et ses états financiers au regard d’un référentiel.
En dépit de son origine latine, le terme audit, utilisé en France depuis plus
d’un quart de siècle, est arrivé des pays anglo-saxons.
La méthodologie de l’audit financier est née dans les années 1930 aux
États-Unis, après la découverte de fraudes importantes qui, déjà, avaient
mis en cause la responsabilité des auditeurs. C’est la prise en compte de
la qualité de l’organisation interne (l’appréciation du contrôle interne) qui
va permettre d’orienter les vérifications que les auditeurs doivent déclen-
cher. C’est donc dès après la grande crise de 1929 qu’est née la métho-
dologie de l’audit tant d’ailleurs de l’audit externe que de l’audit interne.
Aux États-Unis, est créé en 1921 l’IAA (Institute of Internal Auditors). C’est
l’internationalisation de l’économie française dans les années 1960, la créa-
tion de grands groupes, le développement des marchés financiers, la nais-
sance de la COB, la refonte de la loi du 24 juillet 1966 qui aboutira au même
processus, avec un quart de siècle de décalage, par le décret du 12 août
1969 que nous venons d’évoquer, et qui créera le nouveau commissariat
aux comptes ainsi que l’IFACI en 1965 (Institut Français des Auditeurs et
Consultants Internes).
Si l’audit est une méthode structurée, il convient de bien comprendre la
différence entre la mission d’audit, celle de commissariat aux comptes et
celle d’expertise comptable. Il n’est pas dans notre propos de définir ici
l’audit social, l’audit stratégique, l’audit des performances …
L’audit représente une démarche et le commissariat aux comptes intègre
cette démarche pour constituer le corpus de référence de certification des
états financiers en France.
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a) Rôle du H3C
L’importance grandissante de l’information financière dans le nouveau
contexte économique international a conduit le législateur à renforcer le
contrôle légal des comptes. La plupart des sociétés et des groupements
sont soumis à ce contrôle dans le but de garantir la fiabilité des données
comptables publiées par les entreprises. En France, ce contrôle est effec-
tué par des professionnels indépendants, les commissaires aux comptes.
Le législateur l’a investi de deux missions essentielles :
– assurer la surveillance de la profession ;
– veiller au respect de la déontologie et notamment de l’indépendance des
commissaires aux comptes ;
Pour l’accomplissement de cette mission, le Haut Conseil est chargé :
– d’organiser les contrôles de l’activité des professionnels ;
– d’émettre un avis sur le Code de déontologie de la profession ;
– d’émettre un avis sur les normes d’exercice professionnel (normes d’audit) ;
– d’identifier et de promouvoir les bonnes pratiques professionnelles ;
– de définir et de superviser les orientations et le cadre des contrôles
périodiques.
Il est également investi de compétences de jugement en étant l’organe d’appel
des chambres régionales en matière disciplinaire et en matière d’inscription.
b) Composition du H3C
Le Haut Conseil du Commissariat aux Comptes est composé de 12 membres :
– trois magistrats, issus de la Cour de cassation, de la Cour des comptes et de
l’ordre judiciaire, le président étant le magistrat issu de la Cour de cassation ;
– le président de l’Autorité des Marchés Financiers ou son représentant, un
représentant du ministère de l’économie, un professeur des universités
spécialisé en matière juridique financière, économique ou financière ;
– trois personnalités qualifiées dans les matières économiques et financière :
deux ayant compétences en matière d’appel public à l’épargne, une ayant
compétence dans le domaine des petites et moyennes entreprises ou en
matière d’associations ;
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B. Le rôle de l’AMF
Créée par la loi n° 2003-706 de sécurité financière du 1er août 2003, l’Autorité
des marchés financiers est issue de la fusion de la Commission des opéra-
tions de bourse (COB), du Conseil des marchés financiers (CMF) et du Conseil
de discipline de la gestion financière (CDGF).
Ce rapprochement a pour objectif de renforcer l’efficacité et la visibilité de
la régulation de la place financière française.
L’Autorité des marchés financiers est un organisme public indépendant,
doté de la personnalité morale et disposant d’une autonomie financière,
qui a pour missions de veiller :
– à la protection de l’épargne investie dans les instruments financiers et
tout autre placement donnant lieu à appel public à l’épargne ;
– à l’information des investisseurs ;
– au bon fonctionnement des marchés d’instruments financiers.
Elle apporte son concours à la régulation de ces marchés aux échelons
européen et international.
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etc.), l’Autorité veille à ce que les spécificités des produits et leurs consé-
quences soient clairement présentées aux épargnants ;
– les marchés et leurs infrastructures : l’Autorité des marchés financiers défi-
nit les principes d’organisation et de fonctionnement des entreprises de
marchés (comme Euronext Paris) et des systèmes de règlement-livraison
(comme Euroclear France). Elle approuve les règles des chambres de compen-
sation (comme Clearnet) et détermine les conditions d’exercice de leurs adhé-
rents. Elle surveille les marchés et les transactions qui s’y déroulent ;
– les professionnels (établissements de crédit autorisés à fournir des services
d’investissement, entreprises d’investissement, sociétés de gestion, conseillers
en investissement financier, démarcheurs, etc.). L’AMF détermine les règles de
bonne conduite et les obligations que doivent respecter les professionnels
autorisés à fournir des services d’investissement ou des conseils en inves-
tissement. Elle agrée les sociétés de gestion lors de leur création, apprécie la
compétence et l’honorabilité des dirigeants ainsi que l’adaptation des moyens
dont elles disposent. Elle détermine également les conditions d’exercice des
activités de conservation ou d’administration des instruments financiers.
L’Autorité des marchés financiers regroupe ainsi les compétences de la
Commission des opérations de bourse, du Conseil des marchés financiers
et du Conseil de discipline de la gestion financière auxquelles s’ajoutent de
nouvelles missions :
– le contrôle des conseillers en investissements financiers : la loi de sécurité
financière a en effet créé le statut des conseillers en investissements finan-
ciers et a confié à l’Autorité des marchés financiers la responsabilité de
contrôler le respect de leurs obligations professionnelles. Tout manquement
par les conseillers en investissements financiers aux lois, règlements et obli-
gations professionnelles les concernant est passible de sanctions pronon-
cées par l’Autorité des marchés financiers ;
– la surveillance des agences de notation : l’Autorité des marchés financiers
devra publier chaque année un rapport sur le rôle des agences de notation,
leurs règles déontologiques, la transparence de leurs méthodes et l’impact
de leur activité sur les émetteurs et les marchés financiers ;
– elle partage, en outre, le contrôle des démarcheurs avec d’autres autori-
tés : la loi de Sécurité financière refond le régime du démarchage bancaire
ou financier et confie le contrôle des démarcheurs, en fonction de leur compé-
tences respectives, à l’Autorité des marchés financiers, au Comité des
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b) Organisation
L’IFAC se compose de plusieurs comités et groupes de travail aux objectifs
différents. On distingue ainsi :
– l’International Auditing and Assurance Standards Board (IAASB) qui établit
et publie régulièrement des normes d’audit et d’expression d’assurance
dans un but d’harmonisation mondiale des pratiques professionnelles ;
– l’Ethics Committee qui émet des directives dans les domaines de la déon-
tologie et de l’éthique ;
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Même si dès 1971 le Conseil national des commissaires aux comptes avait
élaboré des recommandations relatives à l’exercice des missions, ce n’est
qu’à partir de 1987 que le terme « norme » fut employé pour la première
fois. Le Conseil national avait ainsi publié un ensemble de nouvelles normes
accompagnées de « commentaires ». Depuis cette date, cet ensemble de
normes était régulièrement complété par l’introduction régulière de nouvelles
normes. Ces normes étaient publiées suite à une délibération du Conseil
national.
Ce n’est qu’à partir de l’année 2000 que l’évolution des normes profes-
sionnelle s’est accélérée sous l’influence des normes internationales. Ainsi,
il était devenu nécessaire pour la CNCC de se rapprocher dans le fond et
dans la forme, sous réserve bien entendu des particularités du commissa-
riat aux comptes au plan national, des normes internationales de l’IFAC.
Pour ce faire, la CNCC publie régulièrement un recueil « Normes profes-
sionnelles et Code de déontologie ».
Ces normes résultent donc de la transposition dans les normes profes-
sionnelles nationales des normes de l’IFAC mais comprennent également
des normes créées en vue de définir les modalités d’application des missions
spécifiques qui sont confiées au commissaire aux comptes de par une dispo-
sition légale ou règlementaire.
Les normes professionnelles ont pour finalité première de compléter ou de
préciser la mise en œuvre, sur le plan pratique, des dispositions générales
issues de la loi ou du règlement. Elles sont donc destinées à permettre au
professionnel d’apprécier concrètement la nature et l’étendue des diligences
qu’il doit mettre en œuvre dans une situation donnée.
Après une introduction présentant notamment le cadre conceptuel, le réfé-
rentiel normatif de la CNCC se décompose en sept parties :
– la partie 1 : « Dispositions relatives à l’exercice des missions » ; cette partie
présente, d’une part, les principes fondamentaux de comportement tels que
posés par le Code de déontologie ; d’autre part, elle expose les caracté-
ristiques générales des missions (obligation de moyens,…) et du commis-
sariat aux comptes (responsabilité, exercice collégial,…) ;
– la partie 2 : « Mission d’audit » ; cette partie a trait à l’ensemble de la
mission d’audit, de l’orientation et de la planification de la mission jusqu’à
l’émission des rapports de synthèse ;
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Partie
Le commissaire 1
aux comptes
(CAC)
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CHAPITRE 2
Présentation des missions
du commissaire
aux comptes
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
1. La mission permanente
A. La mission générale
La mission générale du commissaire aux comptes comporte :
– une mission d’audit conduisant à la certification ;
– des missions de vérifications spécifiques définies par la loi.
a) Mission d’audit
La mission d’audit correspond à la certification des comptes annuels et des
comptes consolidés. L’article L. 823-9 du Code de commerce est l’article
de base et stipule que les commissaires aux comptes certifient, en justi-
fiant leurs appréciations, que les comptes annuels sont réguliers et sincères
et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé,
de la situation financière et du patrimoine de la société.
La certification des comptes annuels est matérialisée au sein du rapport
général du commissaire aux comptes (première et deuxième partie).
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
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CHAPITRE 3
Le statut du commissaire
aux comptes
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
1. Article R. 822-3 du Code de commerce (extrait) : Le stage professionnel est d’une durée
de trois ans. Il est accompli chez une personne physique ou dans une société inscrite et
habilitée à cet effet par le conseil régional. Il peut être également accompli :
a) dans la limite de deux ans, chez une personne agréée par un État membre des commu-
nautés européennes pour exercer le contrôle légal des comptes ;
b) dans la limite d’un an, chez toute personne autre que celles qui exercent le contrôle
légal des comptes en France et dans les autres Etats membres de la Communauté euro-
péenne et offrant des garanties suffisantes quant à la formation des stagiaires.
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L E S T AT U T D U C O M M I S S A I R E AU X C O M P T E S
Dans le mois qui suit son inscription, tout commissaire aux comptes doit
prêter, devant la Cour d’appel dont il relève, le serment de remplir les devoirs
de sa profession « avec honneur, probité et indépendance, respecter et faire
respecter les lois » (art. L. 822-3, C. com).
Appel. Les recours contre les décisions des commissions régionales d’ins-
cription sont portés devant le Haut conseil du commissariat aux comptes.
Sanctions. L’exercice illégal de la profession de commissaire aux comptes
est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 d’amende. En outre,
les délibérations prises sur la base d’un rapport de commissaire aux comptes
non inscrit sur la liste sont nulles.
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
– les trois quarts au moins des membres des organes de gestion, d’admi-
nistration, de direction ou de surveillance doivent être des commissaires
aux comptes.
Enfin, les fonctions de commissaire aux comptes sont exercées au nom de
la société par des commissaires aux comptes personnes physiques asso-
ciées, actionnaires ou dirigeants de cette société. Ces personnes ne peuvent
exercer les fonctions de commissaire aux comptes qu’au sein d’une seule
société de commissaires aux comptes. Toutefois, l’exercice de ces fonc-
tions est possible simultanément au sein d’une seconde société de commis-
saires aux comptes si la première détient plus de la moitié du capital social
de la seconde ou si les associés des deux entités sont communs pour au
moins la moitié d’entre eux (loi n° 2003-706 du 1er août 2003).
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
(voir annexe 1) ;
– qu’il est interdit au commissaire aux comptes de fournir à la personne ou
à l’entité qui l’a chargé de certifier ses comptes, ou aux personnes qui la
contrôlent ou qui sont contrôlées par celle-ci3, tout conseil ou toute autre
prestation de services n’entrant pas dans les diligences directement liées
à la mission de commissaire aux comptes (art. L. 822-11 II.) ; sur le détail
de ces interdictions, se reporter à l’annexe 2 ;
– qu’un commissaire aux comptes affilié à un réseau national ou interna-
tional, dont les membres ont un intérêt économique commun et qui n’a pas
pour activité exclusive le contrôle légal des comptes, ne peut certifier les
comptes d’une personne ou d’une entité bénéficiant d’une prestation de
service en vertu d’un contrat conclu avec ce réseau ;
En outre (art. L. 822-13 du C. com.), les anciens dirigeants (gérants, admi-
nistrateurs, directeurs généraux, membres du directoire ou du conseil de
surveillance) ainsi que les anciens salariés ne peuvent être nommés commis-
saire aux comptes moins de cinq années après la cessation de leurs fonc-
tions. Pendant ce même délai, ils ne peuvent être nommés commissaire
aux comptes dans les sociétés possédant 10 % du capital de la société
dans laquelle ils exerçaient leurs fonctions ou dont celle-ci possédait 10 %
du capital, lors de la cessation de leurs fonctions. Les mêmes interdictions
s’appliquent aux sociétés de commissaires aux comptes.
C. Les sanctions
Les délibérations prises sur un rapport de commissaire aux comptes demeuré
en fonction malgré l’existence d’une incompatibilité sont frappées de nullité.
Par ailleurs, le commissaire aux comptes qui aura accepté, exercé ou conservé
ses fonctions malgré l’existence d’une incompatibilité encourt une peine
d’emprisonnement de six mois et une amende de 7 500 .
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M I N I C A S P RAT I Q U E
Monsieur P est commissaire aux comptes associé à hauteur de 25 % dans les
deux SARL suivantes. Les autres associés sont les suivants :
SARL 1 SARL 2
M. P M. P
M. A M. B
M. C M. D
M. P peut-il exercer sa profession dans les deux SARL ?
La loi sur la sécurité financière du 1 er août 2003 a rendu possible l’exercice
des fonctions de CAC dans deux sociétés (contre une seule auparavant). Les
conditions sont les suivantes :
– la première détient plus de la moitié du capital social de la seconde ;
ou
– les associés des deux sociétés sont communs pour au moins la moitié
d’entre eux.
Au cas considéré, pour les deux SARL les autres associés sont tous différents
et aucune ne détient plus de la moitié du capital de l’autre. Par conséquent,
Monsieur P ne pourra exercer ses fonctions simultanément au sein des deux
entités.
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
Article 26
Pour l’application du présent Code, est considérée comme membre de la direction d’une
société de commissaires aux comptes toute personne pouvant influer sur les opinions
exprimées dans le cadre de la mission de contrôle légal ou qui dispose d’un pouvoir
décisionnel en ce qui concerne la gestion, la rémunération, la promotion ou la super-
vision des membres de l’équipe chargée de cette mission.
Pour l’application de ces mêmes dispositions, est réputé exercer des fonctions dites
« sensibles » au sein de la personne dont les comptes sont certifiés :
– toute personne ayant la qualité de mandataire social ;
– tout préposé de la personne ou entité chargé de tenir les comptes ou d’élaborer les
états financiers et les documents de gestion ;
– tout cadre dirigeant pouvant exercer une influence sur l’établissement de ces états
et documents.
I. - Liens familiaux :
Est incompatible avec l’exercice de la mission de commissaire aux comptes tout lien
familial entre, d’une part, une personne occupant une fonction sensible au sein de la
personne ou entité dont les comptes sont certifiés et, d’autre part :
– le commissaire aux comptes ;
– l’un des membres de l’équipe de contrôle légal, y compris les personnes ayant un
rôle de consultation ou d’expertise sur les travaux de contrôle légal ;
– l’un des membres de la direction de la société de commissaires aux comptes ;
– les associés du bureau auquel appartient le signataire, le bureau s’entendant d’un
sous-groupe distinct défini par une société de commissaires aux comptes sur la base
de critères géographiques ou d’organisation.
Pour l’application des dispositions qui précèdent, il existe un lien familial entre deux
personnes lorsque l’une est l’ascendant de l’autre, y compris par filiation adoptive, ou
lorsque l’une et l’autre ont un ascendant commun au premier ou au deuxième degré,
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y compris par filiation adoptive. Il existe également un lien familial entre conjoints, entre
personnes liées par un pacte civil de solidarité et entre concubins. Le lien familial est
également constitué entre l’une de ces personnes et les ascendants ou descendants de
son conjoint, de la personne avec laquelle elle est liée par un pacte civil de solidarité
et de son concubin.
II. - Autres liens personnels :
Un commissaire aux comptes ne peut accepter ou conserver une mission de contrôle
légal de la part de la personne ou de l’entité qui l’a désigné, dès lors que lui-même ou
l’un des membres de la direction de la société de commissaires aux comptes entretient
avec cette personne ou entité ou avec une personne occupant une fonction sensible au
sein de celle-ci des liens personnels étroits, susceptibles de nuire à son indépendance.
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
– tout associé de cette société ayant une influence significative sur l’opinion émise par le
commissaire aux comptes à l’égard de la personne ou entité dont les comptes sont certifiés ;
– tout membre de l’équipe chargée de la mission de contrôle légal ; toutefois, il est
permis aux membres de l’équipe chargée de la mission de contrôle légal d’une personne
ayant la qualité d’établissement de crédit ou de prestataire de services d’investissement
d’avoir avec celles-ci des relations aux conditions habituelles de marché ;
– tout associé appartenant au même bureau que le commissaire aux comptes chargé de
la mission de contrôle légal ;
– tout collaborateur de la société de commissaires aux comptes amené à intervenir de
manière significative auprès de la personne ou entité dont les comptes sont certifiés.
Toutefois, la souscription d’un contrat d’assurance auprès de la personne dont les
comptes sont certifiés est admise dans la mesure où elle correspond à des conditions
habituelles de marché et porte sur des opérations courantes.
Lorsque des liens financiers incompatibles au sens du présent article sont créés en raison
d’événements extérieurs, notamment lors d’un changement de commissaire aux comptes
ou à la suite d’une fusion d’entreprises, il doit y être mis fin sans délai.
II. - Les incompatibilités énoncées au I s’appliquent au commissaire aux comptes lorsque
son conjoint, la personne qui lui est liée par un pacte civil de solidarité, son concubin
ou toute personne fiscalement à sa charge a des liens financiers avec la personne ou
entité dont il certifie les comptes.
I. - Révèle un lien professionnel toute situation qui établit entre le commissaire aux
comptes et la personne ou entité dont il certifie les comptes un intérêt commercial ou
financier commun en dehors des opérations courantes conclues aux conditions habi-
tuelles de marché.
II. - Liens professionnels concomitants :
Est incompatible avec l’exercice de la mission de commissaire aux comptes tout lien
professionnel entre, d’une part, la personne ou entité dont les comptes sont certifiés ou
ses dirigeants et, d’autre part :
– le commissaire aux comptes ;
– les membres de l’équipe chargés de la mission de contrôle légal ;
– la société à laquelle appartient ce commissaire aux comptes ;
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L E S T AT U T D U C O M M I S S A I R E AU X C O M P T E S
Article 30
La survenance en cours de mission de l’une des situations mentionnées aux articles 27,
28 et 29 conduit le commissaire aux comptes à en tirer sans délai les conséquences.
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
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CHAPITRE 4
La nomination et
la cessation des fonctions
du commissaire
aux comptes
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
Dans les sociétés anonymes faisant appel public à l’épargne, tout commis-
saire aux comptes dont la candidature est présentée à l’assemblée géné-
rale doit, préalablement à l’assemblée générale, en informer l’Autorité des
Marchés Financiers par lettre recommandée avec avis de réception.
Nomination dans les sociétés par actions simplifiées. Les sociétés par
actions simplifiées sont tenues à la désignation d’un commissaire aux
comptes.
Les commissaires aux comptes doivent obligatoirement être désignés par
décision collective des associés (art. L. 227-9, C. com.). Ainsi, toute dési-
gnation par le Président de la société ou par ses dirigeants est nulle. Les
conditions de la désignation sont fixées dans les statuts (par exemple, tenue
d’une assemblée générale ou consultation écrite des associés).
Nomination dans les sociétés à responsabilité limitée. La désignation d’un
commissaire aux comptes est obligatoire dans le cas suivant (art. L. 223-35,
al.2) :
La société à responsabilité limitée doit dépasser à la clôture d’un exercice
au moins deux des trois seuils suivants :
– total du bilan : 1 550 000 € ;
– chiffre d’affaires hors taxes : 3 100 000 € ;
– nombre moyen de salariés : 50.
Si pendant l’exercice du mandat, les seuils ne sont plus atteints, la mission
n’est pas pour autant interrompue. Toutefois, si à la clôture des deux exer-
cices qui précédent la fin du mandat, les seuils ne sont plus atteints, le
commissariat aux comptes n’est plus obligatoire.
En dehors de l’obligation de nomination prévue par la loi, la nomination des
commissaires aux comptes peut intervenir dans les deux cas suivants :
– désignation facultative par les associés selon le régime des décisions
collectives ordinaires (décision des associés représentant plus de la moitié
des parts sociales) ;
– désignation par ordonnance du président du tribunal de commerce statuant
en la forme des référés à la demande d’un ou plusieurs associés repré-
sentant au moins le dixième du capital (article. L. 223-35, al. 3, C. com.) ;
l’opportunité de désigner un commissaire aux comptes est, dans ce cas,
laissée au juge.
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L A N O M I N A T I O N E T L A C E S S AT I O N D E S F O N C T I O N S
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
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L A N O M I N A T I O N E T L A C E S S AT I O N D E S F O N C T I O N S
Sur le plan pénal, des sanctions sont également prévues. Ainsi, les diri-
geants (gérants, présidents,…) qui n’auraient pas provoqué leur dési-
gnation encourent un emprisonnement de deux ans et une amende de
30 000 €.
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
Cette demande doit être portée devant le tribunal de commerce qui statue
en la forme des référés. Le délai d’appel de la décision du tribunal est de
quinze jours.
Si le tribunal de commerce fait droit à la demande, ce dernier désigne un
nouveau commissaire aux comptes qui demeurera en fonction jusqu’à la nomi-
nation d’un nouveau commissaire aux comptes par l’assemblée générale.
Délai d’exercice de la demande. La demande en récusation doit être formée
dans les trente jours qui suivent la nomination par l’assemblée générale.
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L A N O M I N A T I O N E T L A C E S S AT I O N D E S F O N C T I O N S
S’il est fait droit à la demande, le commissaire aux comptes révoqué est
remplacé par son suppléant pour la durée restant à courir du mandat.
L’assemblée générale désignera par la suite un nouveau suppléant.
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
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L A N O M I N A T I O N E T L A C E S S AT I O N D E S F O N C T I O N S
M I N I C A S P RAT I Q U E
1- Quelles sont les différences entre la révocation et la récusation du commis-
saire aux comptes ?
Les différences sont résumées au sein du tableau suivant :
Récusation Révocation
– Un ou plusieurs action- – Un ou plusieurs action-
naires représentant au moins naires représentant au moins
5 % du capital ; 5 % du capital ;
– Le comité d’entreprise ; – Le comité d’entreprise ;
– Le ministère public ; – Le ministère public ;
Demande portée devant le – L’Autorité des marchés – L’Autorité des marchés
tribunal de commerce par financiers et les associations financiers et les associations
d’actionnaires (sociétés d’actionnaires (sociétés
cotées). cotées) ;
– L’assemblée générale ;
– Le conseil d’administra-
tion ou le directoire.
Dans les trente jours qui À tout moment lors de la
Délai suivent la nomination. mission.
Conditions Juste motif. Faute ou empêchement.
Désignation d’un nouveau Le CAC révoqué est remplacé
Conséquences CAC par le tribunal. par le suppléant.
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CHAPITRE 5
Le mandat
du commissaire
aux comptes
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
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L E M A N D AT D U C O M M I S S A I R E AU X C O M P T E S
2. Aux termes de l’article L. 233-16 du Code de commerce, il est fait obligation aux socié-
tés commerciales d’établir et de publier des comptes consolidés, dès lors qu’elles contrô-
lent de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs autres entreprises ou qu’elles
exercent une influence notable sur celles-ci.
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
4. La rémunération
Les honoraires des commissaires aux comptes sont fixés en fonction du
nombre d’heures indiqué dans le programme de travail et d’un taux de vaca-
tion horaire défini avec le client. La rémunération doit être en rapport avec
l’importance des diligences à mettre en œuvre, compte tenu de la taille, de
la nature et de la complexité de l’entité. C’est ainsi que l’article 31 du Code
de déontologie consacre le principe d’honoraires suffisants pour mener à
bien la mission légale de certification quelle que soit l’entité contrôlée.
Fixation du nombre d’heures de travail. Le nombre d’heures de travail est
fixé à l’article R. 823-12 du Code de commerce. Il doit être compris dans
les fourchettes suivantes :
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
M I N I C A S P RAT I Q U E
Quelles sont les principales particularités du mandat du commissaire aux comptes
dans les sociétés faisant appel public à l’épargne ?
Les principales particularités sont les suivantes :
– les sociétés faisant appel public à l’épargne sont tenues de désigner au moins
deux commissaires aux comptes (titulaires et suppléants) appartenant obliga-
toirement à des cabinets distincts ;
– le commissaire aux comptes personne physique ou le membre signataire d’une
société de CAC ne pourra pas certifier les comptes durant plus de six exercices
consécutifs (principe de rotation des mandats).
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CHAPITRE 6
Les obligations liées
au comportement
professionnel
du commissaire
aux comptes
A. L’intégrité
Le commissaire aux comptes exerce sa profession avec honnêteté et droi-
ture. Il s’abstient, en toutes circonstances, de tout agissement contraire à
l’honneur et à la probité.
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
B. L’impartialité
Dans l’exercice de ses missions, le commissaire aux comptes conserve en
toutes circonstances une attitude impartiale. Il fonde ses conclusions et
ses jugements sur une analyse objective de l’ensemble des données dont
il a connaissance, sans préjugé ni parti pris.
Il évite toute situation qui l’exposerait à des influences susceptibles de
porter atteinte à son impartialité.
C. L’indépendance
Le commissaire aux comptes doit être indépendant de la personne ou de
l'entité dont il est appelé à certifier les comptes. Son indépendance se
caractérise notamment par l'exercice en toute liberté, en réalité et en appa-
rence, des pouvoirs et des compétences qui lui sont conférés par la loi.
D. Le conflit d’intérêts
Le commissaire aux comptes évite toute situation de conflit d'intérêts. Tant à
l'occasion qu'en dehors de l'exercice de sa mission, il évite de se placer dans
une situation qui compromettrait son indépendance à l'égard de la personne
ou de l'entité dont il est appelé à certifier les comptes ou qui pourrait être
perçue comme de nature à compromettre l'exercice impartial de cette mission.
E. La compétence
Le commissaire aux comptes doit posséder les connaissances théoriques
et pratiques nécessaires à l'exercice de ses missions. Il maintient un niveau
élevé de compétence, notamment par la mise à jour régulière de ses connais-
sances et la participation à des actions de formation.
Il veille à ce que ses collaborateurs disposent des compétences appropriées
à la bonne exécution des tâches qu'il leur confie et à ce qu'ils reçoivent et
maintiennent un niveau de formation approprié.
Lorsqu'il n'a pas les compétences requises pour réaliser lui-même certains
contrôles indispensables à l'exercice de sa mission, le commissaire aux
comptes fait appel à des experts indépendants de la personne ou de l'en-
tité pour les comptes de laquelle leur concours est requis.
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LES OBLIGATIONS LIÉES AU COMPORTEMENT PROFESSIONNEL
F. La confraternité
Dans le respect des obligations de la mission de contrôle légal, les commis-
saires aux comptes entretiennent entre eux des rapports de confraternité.
Ils se gardent de tout acte ou propos déloyal à l'égard d'un confrère ou
susceptible de ternir l'image de la profession.
Ils s'efforcent de résoudre à l'amiable leurs différends professionnels. Si
nécessaire, ils recourent à la conciliation du président de leur compagnie
régionale ou, s'ils appartiennent à des compagnies régionales distinctes,
des présidents de leur compagnie respective.
G. La discrétion
Le commissaire aux comptes respecte le secret professionnel auquel la loi
le soumet (voir 2 ci-après). Il fait preuve de prudence et de discrétion dans
l'utilisation des informations qui concernent des personnes ou entités à
l'égard desquelles il n'a pas de mission légale.
2. Le secret professionnel
A. Source légale
De par la nature des informations qu’il est susceptible de posséder, la légis-
lation a imposé le secret professionnel aux commissaires aux comptes ainsi
que le prévoit l’article L. 822-15 du Code de commerce : « les commissaires
aux comptes, ainsi que leurs collaborateurs et experts, sont astreints au secret
professionnel pour les faits, actes et renseignements dont ils ont pu avoir
connaissance à raison de leurs fonctions ».
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
Les commissaires aux comptes d’une même entité ne sont pas liés au
secret professionnel mais seul l’auteur de la divulgation pourra être pour-
suivi. Il n’y a pas non plus de secret professionnel avec les commissaires
aux comptes suppléants ou entre commissaires aux comptes successifs
lors de la phase d’acceptation de la mission par le nouveau commissaire.
Les commissaires associés ou actionnaires d’une même société de commis-
sariat aux comptes s’informent mutuellement de leur activité au sein de
leur société. La communication d’informations entre associés ou action-
naires ne constitue pas une violation du secret professionnel.
Si l’obligation de secret professionnel est strictement imposée par la légis-
lation, de nombreuses limitations existent principalement dans les cas
prévus ci-après.
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LES OBLIGATIONS LIÉES AU COMPORTEMENT PROFESSIONNEL
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
D. Les sanctions
Sur le plan civil, la responsabilité civile du commissaire aux comptes peut
être engagée s’il est établi que la violation du secret professionnel a entraîné
un préjudice et qu’il existe un lien de causalité entre la faute et le préjudice.
Sur le plan pénal, la violation du secret professionnel est un délit passible
d’une peine d’emprisonnement maximale d’un an et d’une amende maxi-
male de 15 000 euros. Le délit est prescrit à l’issue d’un délai de trois ans
à compter de la révélation.
Enfin, la responsabilité disciplinaire du commissaire aux comptes pourra
également être recherchée.
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LES OBLIGATIONS LIÉES AU COMPORTEMENT PROFESSIONNEL
5. La publicité
Il est interdit aux commissaires aux comptes d'effectuer toute démarche non
sollicitée en vue de proposer leurs services à des tiers. La participation des
commissaires aux comptes à des colloques, séminaires ou autres manifes-
tations universitaires ou scientifiques est autorisée dans la mesure où ils ne
se livrent pas, à cette occasion, à des actes assimilables à du démarchage.
La publicité est permise au commissaire aux comptes dans la mesure où
elle procure au public une nécessaire information. Les moyens auxquels il
est recouru à cet effet sont mis en œuvre avec discrétion, de façon à ne
pas porter atteinte à l'indépendance, à la dignité et à l'honneur de la profes-
sion, pas plus qu'aux règles du secret professionnel, à la loyauté envers les
clients et les autres membres de la profession.
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
M I N I C A S P RAT I Q U E
1 – Devant le tribunal des affaires de la sécurité sociale, dans le cadre d’un litige
avec l’URSSAF, un dirigeant de société peut-il demander à son commissaire aux
comptes de le représenter en le relevant préalablement du secret professionnel ?
En application de l’article L. 823-10 du Code de commerce, le commissaire aux
comptes à l’interdiction de s’immiscer dans la gestion. Il en découle que ce
dernier ne peut intervenir dans le cadre d’une procédure contentieuse quand
bien même il aurait été préalablement relevé du secret professionnel.
2 – Un commissaire aux comptes convoqué comme témoin devant le conseil de
prud’hommes doit-il se présenter et opposer le secret professionnel ?
Un commissaire aux comptes convoqué comme témoin devant une juridiction
non répressive doit se présenter mais reste tenu au secret professionnel sauf
autorisation expresse de son client.
3 – Un associé minoritaire d’une société envisage d’interroger son commissaire
aux comptes par écrit au sujet d’une opération d’augmentation de capital qui est
envisagée.
Quelle sera l’attitude du commissaire aux comptes ? Quelle sera son attitude si
l’actionnaire minoritaire l’interroge à l’occasion de l’assemblée générale ?
Le commissaire aux comptes est tenu au secret professionnel pour les faits,
actes et renseignements dont il a connaissance dans ses fonctions. Toutefois,
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LES OBLIGATIONS LIÉES AU COMPORTEMENT PROFESSIONNEL
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CHAPITRE 7
La responsabilité
du commissaire aux
comptes
1. La responsabilité civile
Étendue. L’étendue de la responsabilité civile du commissaire aux comptes
est fixée dans le Code de commerce. Ainsi, l’article L. 822-17 stipule que
« les commissaires aux comptes sont responsables, tant à l’égard de la
société que des tiers, des conséquences dommageables des fautes et des
négligences commises par eux dans l’exercice de leurs fonctions. »
Pour que la responsabilité civile du commissaire aux comptes puisse être
engagée, il conviendra de démontrer l’existence d’une faute ou d’une négli-
gence, d’un préjudice et d’un lien de causalité entre les deux. La faute
commise doit être à l’origine du préjudice constaté pour pouvoir générer des
dommages et intérêts.
Par ailleurs, les commissaires aux comptes sont également civilement respon-
sables des infractions commises par les dirrigeants et mandataires sociaux
s’ils n’ont pas révélé ces infractions dans leur rapport à l’assemblée géné-
rale.
Toutefois, leur responsabilité ne peut être engagée pour les informations
ou divulgations de faits auxquelles ils procèdent en exécution d’une procé-
dure d’alerte.
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LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
2. La responsabilité pénale
Les infractions pénales sont définies par la loi et sont les suivantes :
a) acceptation, exercice ou conservation des fonctions malgré l’existence
d’une incompatibilité (C. Com., art. L. 820-5) ;
b) délit d’informations mensongères : fait d’avoir donné ou confirmé des
informations mensongères sur la société (C. com., art. L. 820-7) ;
c) délit de non révélation des faits délictueux au procureur de la République
(C. com., art. L. 820-7) ;
d) délit de violation du secret professionnel (art. 226-13 et 226-14 du Code
pénal) ;
e) indications inexactes en cas de suppression du droit préférentiel de sous-
cription : fait d’avoir donné ou confirmé des indications inexactes dans les
rapports présentés à l’assemblée générale appelée à décider de la suppres-
sion du droit préférentiel de souscription des actionnaires (C. com., art.
L. 242-20) ;
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LA RESPONSABILITÉ DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
3. La responsabilité professionnelle
Constituent une faute passible d’une peine disciplinaire les faits suivants
(art. R. 822-32 du Code de commerce) :
a) infractions aux lois, règlements, normes professionnelles et Code de
déontologie de la profession ;
b) négligence grave ;
c) tout fait contraire à la probité, à l’honneur ou à l’indépendance.
Ces faits visent les commissaires aux comptes, personnes physiques ou
morales, et ne se rattachent pas nécessairement à l’exercice de la profes-
sion.
La Commission régionale d’inscription, constituée en Chambre régionale de
discipline, connaît de l’action disciplinaire intentée contre un commissaire
aux comptes. Cette dernière peut être saisie par le garde des sceaux, ministre
de la justice, le Procureur de la République, le président de la CNCC ou le
président de la Compagnie régionale. Les décisions de la Chambre régio-
nale de discipline sont susceptibles de recours devant le Haut conseil du
commissariat aux comptes.
Les sanctions disciplinaires sont graduelles et peuvent aller de l’avertis-
sement, au blâme, à la suspension provisoire pour une durée n’excédant
pas cinq ans voire, dans les cas les plus graves, à la radiation.
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Partie
La mission 2
d’audit
des comptes
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CHAPITRE 8
Les aspects généraux
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
sur les comptes annuels qui sont élaborés et arrêtés par la direction de
l’entreprise. Il ne peut participer, directement ou indirectement, à l’élabo-
ration de ceux-ci.
Principes généraux applicables à l'audit. Le commissaire aux comptes se
doit de respecter le Code de déontologie professionnelle des commissaires
aux comptes. Il conduit et réalise sa mission selon les normes de la profes-
sion. Celles-ci définissent des principes fondamentaux et précisent leurs
modalités d'application.
Démarche générale de l’audit. De l’acceptation de la mission à l’émission
des rapports qui marque la fin de ses travaux, le commissaire aux comptes
doit respecter la démarche suivante dans la conduite de sa mission :
Prise de connaissance et
Chapitres 9 et 10
évaluation des risques (*)
Rapports Chapitre 13
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LES ASPECTS GÉNÉRAUX
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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LES ASPECTS GÉNÉRAUX
Par rapport à l’entité dont les comptes seront certifiés, le commissaire aux
comptes réunit les informations nécessaires :
– sur sa structure, son actionnariat et son domaine d’activité ;
– sur son mode de direction et sur la politique des dirigeants en matière de
contrôle interne et d’information financière.
4. La lettre de mission
Objectif. Si les conditions précédentes sont remplies, le commissaire aux
comptes devra conduire et réaliser sa mission selon les normes de la profes-
sion. Ainsi, la Norme d’Exercice Professionnel (NEP) 210 indique que le
commissaire aux comptes doit consigner les termes et conditions de son
intervention dans une lettre de mission.
Cette lettre est destinée à prévenir tout malentendu ou litige sur les termes
et conditions de la mission. En effet, bien que la mission du commissaire
aux comptes soit une mission légale et non contractuelle (c’est-à-dire défi-
nie par les textes légaux et réglementaires), l’ensemble des conditions de
déroulement de la mission est à apprécier entre l’entité et le commissaire
aux comptes. Par exemple, si le nombre d’heures de travail nécessaire aux
travaux du commissaire aux comptes est fixé dans le Code de commerce
(voir chapitre 5), il ne prévoit pas de taux horaire d’intervention. La lettre de
mission permettra de pallier tout malentendu à ce sujet.
Contenu. Selon la NEP 210, la lettre de mission doit comporter les éléments
suivants :
– nature et étendue des interventions à mener ;
– la façon dont seront portées à la connaissance des organes dirigeants
les conclusions issues des interventions ;
– les dispositions relatives aux signataires, aux intervenants et au calendrier ;
– la nécessité de l’accès sans restriction à tout document comptable, pièce
justificative ou autre information demandée ;
– le rappel des informations et documents qui doivent être communiqués
ou mis à la disposition du commissaire aux comptes ;
– le souhait de recevoir une confirmation écrite des déclarations faites par
les dirigeants au commissaire aux comptes ;
– le budget d’honoraires et les conditions de facturation.
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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LES ASPECTS GÉNÉRAUX
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CHAPITRE 9
La mise en œuvre
de l’audit
1. La planification de la mission
Préalablement à la réalisation de la mission d’audit en tant que telle,
le commissaire aux comptes planifie sa mission afin que cette dernière
puisse être réalisée dans des conditions optimales d’efficacité.
La planification consiste à prévoir l’approche générale des travaux et
les procédures d’audit à mettre en œuvre par les membres de l’équipe
d’audit.
La planification de la mission se matérialise, d’une part, par l’élabo-
ration d’un plan de mission et, d’autre part, par l’élaboration d’un
programme de travail.
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
A. Le plan de mission
Définition. Selon la NEP 300, « le commissaire aux comptes élabore un plan
de mission décrivant l'approche générale des travaux d'audit. »
Contenu du plan de mission. Le plan de mission doit, en règle générale
en raison des adaptations éventuelles en fonction de chaque entité,
comporter les informations suivantes :
– Présentation de l’entreprise
• Activité, organisation, structure, secteur d’activité ;
• Modifications intervenues dans l’environnement de l’entreprise ;
– Contenu de la mission
• Nature de la mission (certification des comptes individuels, des
comptes consolidés, …) ;
• Co-intervenants, date de fin de mandat ;
– Évaluation des risques inhérents et du contrôle interne
• Évaluation du risque lié à la situation économique et financière
(marché de l’entreprise, produits de l’entreprise, climat social, …) ;
• Évaluation du risque lié à l’organisation générale (qualité du contrôle
interne, compétence du personnel, organisation comptable, méthodes
et règles comptables, …) ;
• Évaluation du risque lié à l’attitude de la direction (implication dans
l’activité, respect des obligations sociales, prise en compte des textes
légaux, …) ;
•Appréciation des risques liés au contrôle interne. Pour chaque cycle,
(stocks et en-cours, clients ventes, …), appréciation globale du risque
(faible, moyen, élevé) lié à la conception et au fonctionnement du
contrôle interne ;
– Détermination du seuil de signification
Le seuil de signification permet de fixer un niveau à partir duquel une
anomalie significative puisse avoir une incidence sur les comptes
annuels en affectant la sincérité, la régularité et l’image fidèle desdits
comptes et, par conséquent, en induisant en erreur le lecteur des
comptes.
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L A M I S E E N Œ U V R E D E L’ A U D I T
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
B. Le programme de travail
Définition. Selon la NEP 300, « le programme de travail définit la nature
et l’étendue des diligences estimées nécessaires à la mise en œuvre du plan
de mission au cours de l’exercice (…) ; il indique le nombre d’heures de travail
affectées à l’accomplissement de ces diligences et les honoraires corres-
pondants ».
Modifications du programme de travail. À l’occasion de la mise en œuvre
des travaux d’audit, le commissaire aux comptes pourra être amené à
modifier les éléments planifiés et consignés dans le plan de mission
et le programme de travail.
Il peut être ainsi amené à modifier son approche générale, à revoir ses
choix et à prévoir des travaux complémentaires ou différents.
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L A M I S E E N Œ U V R E D E L’ A U D I T
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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L A M I S E E N Œ U V R E D E L’ A U D I T
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
Risque d’audit
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L A M I S E E N Œ U V R E D E L’ A U D I T
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CHAPITRE 10
L’appréciation
du contrôle interne
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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L’ A P P R É C I A T I O N D U C O N T R Ô L E I N T E R N E
1. Prise en considération de la possibilité de fraudes lors de l’audit des comptes (NEP 240).
Lors de la réalisation de son audit, le commissaire aux comptes doit prendre en considé-
ration le risque que les comptes contiennent des anomalies significatives résultant de
fraudes. Dans le cadre de l’appréciation du contrôle interne, il doit s’interroger sur l’exis-
tence de facteurs de risques de fraudes et à apprécier les procédures mises en place par
la direction pour identifier et pour répondre à ces risques de fraude.
Cette norme introduit par ailleurs une présomption de risque d’anomalies significatives
résultant de fraudes dans la comptabilisation des produits. De ce fait, lorsque le commis-
saire aux comptes estime que ce risque n’existe pas, il en justifie dans son dossier.
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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L’ A P P R É C I A T I O N D U C O N T R Ô L E I N T E R N E
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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L’ A P P R É C I A T I O N D U C O N T R Ô L E I N T E R N E
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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L’ A P P R É C I A T I O N D U C O N T R Ô L E I N T E R N E
Schéma général
Les différentes étapes de l’appréciation du contrôle interne peuvent être résumées dans le schéma
ci-après :
Compréhension du système
et des contrôles internes
* prise de connaissance * tests de conformité
Possibilité de s’appuyer
sur des contrôles internes
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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L’ A P P R É C I A T I O N D U C O N T R Ô L E I N T E R N E
- Sélectionner.........……..enregistrements du
journal de Trésorerie et sʼassurer que :
• Lʼenregistrement est appuyé dʼune pièce
justificative : talons de chèques ou pièces
bancaires……....................................................................................................................................
• La pièce justificative porte la
matérialisation de la comptabilisation….......................................................................................
• Lʼenregistrement est conforme à la pièce
justificative sur les mentions suivantes:
date, libellé, imputation comptable...................... ………..............................................................
• Lʼenregistrement correspond à une charge
ou un produit de lʼentreprise........................................................................................………….
Caisse
- Contrôler la tenue du journal de caisse et
sʼassurer de :
• Lʼexistence: de pièces justificatives à
chaque mouvement .......................................... ………...............................................................
• Lʼinexistence de solde créditeur…............... ………...............................................................
• Lʼinexistence de solde anormalement
élevé………….. ………................................................................
• Lʼenregistrement est conforme à la pièce
justificative sur les mentions suivantes: date,
libellé, imputation comptable………………….. ………................................................................
• Lʼenregistrement correspond à une charge
(ou un produit) de lʼentreprise…...................… ………...............................................................
Conclusion
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
C A S P R A T I Q U E N° 1
SOCIÉTÉ VPCB
Vous êtes collaborateur du commissaire aux comptes de la société VPCB.
Cette société vend du matériel de bureau de haut de gamme pour les entre-
prises. Pour ce faire, elle emploie plusieurs commerciaux qui rendent visite
aux entreprises démarchées préalablement. Elle possède également une
usine de fabrication qui tient aussi lieu de point de vente et de siège social.
À l’occasion de votre mission légale, vous avez interrogé les principaux
responsables de l’entreprise et consulté les procédures de contrôle interne
existantes. La synthèse de vos observations est résumée ci-après :
1. Facturation et livraison
Lorsqu’une commande est conclue par un commercial, ce dernier établit
un bon de commande reprenant toutes les caractéristiques des produits
à livrer. Ce bon de commande est établi en trois exemplaires. L’un d’eux
est conservé par le client, les deux autres sont transmis par le commer-
cial d’une part, aux ateliers de fabrication pour la préparation de la
commande, et d’autre part, à la comptabilité pour la préparation, l’édi-
tion et l’envoi de la facture.
Une fois la commande réalisée, le chef d’atelier établit un bon de livrai-
son qui est remis au transporteur. Ce dernier le fait signer par le client
puis le renvoie au chef d’atelier de la société. Sur un tableau informa-
tique et une fois par semaine, le chef d’atelier mentionne la liste des
commandes exécutées puis transmet ce tableau au service comptabilité
pour contrôle avec les factures.
2. Créances clients
Le suivi du règlement des créances clients est effectué par une personne
du service comptabilité de manière totalement autonome. Les relances
se font téléphoniquement ou par courrier. La même personne établit égale-
ment les factures clients et procède à leur envoi.
Les règlements clients sont reçus directement par le service comptabi-
lité et sont immédiatement transmises à la personne chargée du suivi du
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L’ A P P R É C I A T I O N D U C O N T R Ô L E I N T E R N E
Corrigé
Constatations Incidences Recommandations
1. Facturation et livraison
a) Les factures sont établies sur Facturation de biens non Rapprocher impérativement la
la base du bon de commande. livrés ou dont la livraison a facture émise avec le bon de
été refusée. livraison. Pour ce faire, le bon
de livraison devrait être
renvoyé à la comptabilité qui
établirait ensuite la facture.
b) Envoi de la facture une fois Réception de la facture par le Même recommandation que
la commande exécutée. client avant la livraison. précédemment.
2. Créances clients
a) Le suivi du règlement des Les commerciaux n’ont pas S’assurer que le service
créances est effectué par la connaissance des clients commercial ait connaissance
comptabilité de manière auto- douteux ou insolvables d’où de la solvabilité du client.
nome. un risque de conclure des
commandes qui ne seront pas
honorées.
b) La facture est établie par Il n’existe pas de contrôle par Faire contrôler l’ensemble des
une seule et même personne une tierce personne sur le factures émises par une autre
au service comptabilité. contenu des factures (condi- personne.
tions de vente, calcul arith-
métique, TVA,…).
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
c) La personne qui établit les Pas de contrôle des factures Mettre en place un double
factures clients s’occupe égale- comptabilisées par une tierce contrôle, par exemple, par le
ment de leur comptabilisation. personne. Risque par exemple chef comptable. Rapprocher
de double enregistrement, de le chrono des factures avec la
mauvaise imputation comp- comptabilité.
table,…
3. Rémunération
des commerciaux
La commission est calculée Risque que les commerciaux Calculer la commission sur le
sur la base d’un chiffre d’af- concluent des contrats tout en chiffre d’affaires encaissé.
faires facturé. sachant que le client est insol-
vable ou à des conditions de
prix peu intéressantes pour la
société.
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L’ A P P R É C I A T I O N D U C O N T R Ô L E I N T E R N E
C A S P R A T I Q U E N° 2
SOCIÉTÉ SECURITY-BANK
En votre qualité de collaborateur du commissaire aux comptes de la société
Security-Bank, vous allez assister pour la première fois à l’inventaire
physique annuel des stocks de marchandises et de pièces détachées.
La société Security-Bank commercialise des logiciels et des matériels
destinés à lutter contre la fraude par falsification et/ou par reproduction
sur les chèques, les lettres chèques, billets, etc. Ses principaux clients
sont, à ce titre, les établissements bancaires. La société est implantée
en région parisienne sur deux sites de stockage. L’un de ces sites est
réservé aux expéditions en France métropolitaine, le second est destiné
exclusivement à l’export.
Préalablement à votre venue, vous avez demandé au responsable finan-
cier la communication de la procédure écrite de prise d’inventaire. Ce
dernier vous a répondu qu’aucun document de ce type n’existait hormis
les fiches d’inventaire des exercices précédents qui sont soigneusement
conservées.
Le jour de l’inventaire physique, vous avez effectué les relevés et consta-
tations suivants :
a) l’inventaire est organisé par le responsable des achats qui établit les
fiches de comptage et qui les répartit entre chaque intervenant. Il existe
un responsable des achats par site de stockage ;
b) les intervenants (compteurs) sont composés des trois magasiniers
que compte chaque site. Ils effectuent seuls les opérations de comptage
à partir des fiches transmises par le responsable des achats ;
c) à l’issue de la prise d’inventaire, les magasiniers remettent les fiches
de stock remplies au directeur des achats. Ce dernier procède au rappro-
chement entre les données réelles et les données théoriques issues de
l’inventaire permanent ;
d) l’examen des fiches de comptage a montré que, pour les pièces déta-
chées uniquement, ces dernières comprenaient l’indication des quanti-
tés théoriques de pièces issues de l’inventaire permanent ;
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
Corrigé
1. Les faiblesses du système et les recommandations à envisager peuvent
être les suivantes :
a) organisation de l’inventaire : l’inventaire est organisé par le respon-
sable des achats de chaque site. Afin d’assurer une bonne séparation
des fonctions, il serait souhaitable que ce dernier ne soit pas seul à orga-
niser l’inventaire physique dans la mesure où il contrôle l’ensemble du
cycle approvisionnements ;
b) qualité et nombre des intervenants : le comptage ne devrait pas être
effectué par un magasinier car ce dernier à accès aux locaux de stockage
d’où un risque de fraude plus élevé (par exemple, coulage de marchan-
dises en s’abstenant volontairement de procéder à leur comptage). Pour
prévenir ce risque, il serait souhaitable d’organiser une mixité dans les
équipes de comptage en associant un magasinier avec une personne
totalement extérieure aux entrepôts (comptable, secrétaire,…) ;
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APPRÉCIATION DU CONTRÔLE INTERNE
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CHAPITRE 11
Le caractère probant
des éléments collectés
Préambule : tout au long de son audit des comptes, le commissaire aux comptes
met en œuvre des procédures d’audit afin de collecter des éléments qui lui
permettent de fonder son opinion sur les comptes. Le présent chapitre a pour
objet de définir le caractère probant des éléments collectés et de présenter
les techniques de contrôle qui permettent de collecter ces éléments. Ces tech-
niques de contrôle seront étudiées en détail dans la troisième partie. Le chapitre
ci-après les décrit succinctement et en définit les objectifs.
Par ailleurs, ce chapitre présente les diligences à accomplir par le commissaire
aux comptes pour apprécier les estimations comptables et pour examiner les
opérations avec les parties liées.
119
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
Définition. Selon la NEP 500, les assertions d’audit sont définies comme des
« critères dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l’image
fidèle des comptes ».
Trois catégories d’assertions sont définies :
1. Assertions concernant les opérations survenues au cours de la période :
- Réalité : les opérations enregistrées se sont produites et se rapportent à l’en-
tité.
– Exhaustivité : toutes les opérations sont enregistrées.
– Mesure : les opérations sont enregistrées pour leur bon montant.
– Séparation des exercices : les opérations sont enregistrées dans la bonne
période.
– Classification : les opérations sont enregistrées dans les comptes adéquats.
2. Assertions concernant les soldes des comptes en fin de période :
– Existence : les actifs ou passifs existent.
– Droits et obligations : l’entité détient et contrôle les droits sur les actifs et
les dettes correspondent aux obligations de l’entité.
– Exhaustivité : tous les actifs et passifs qui auraient dû être enregistrées l’ont
bien été.
– Évaluation et imputation : les actifs et passifs sont inscrits pour leur bon
montant et tous les ajustements résultant de leur évaluation ou imputation
sont correctement enregistrés.
3. Assertions concernant la présentation des comptes et les informations
fournies dans l’annexe :
– Réalité, droits et obligations : l’ensemble des opérations se sont produites
et se rapportent à l’entité.
– Exhaustivité : toutes les informations relatives à l’annexe des comptes ont
été fournies.
– Présentation et intelligibilité : l’information financière est correctement et
clairement décrite et présentée.
– Mesure et évaluation : les informations sont données fidèlement et pour
leurs bons montants.
Conclusion. Pour que l’auditeur puisse être en mesure de certifier les comptes,
l’ensemble des assertions ci-dessus doit pouvoir être validé. Pour pouvoir justi-
fier l’accomplissement de ses travaux, l’auditeur devra collecter des éléments
probants suffisants.
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LE CARACTÈRE PROBANT DES ÉLÉMENTS COLLECTÉS
121
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
provision pour risque liée à un procès en cours lorsque l’issue du procès est
incertaine.
En application de la NEP 540, « le commissaire aux comptes conçoit et met en
œuvre les procédures d’audit lui permettant de collecter des éléments suffisants
et appropriés pour conclure sur le caractère raisonnable des estimations
comptables retenues par la direction (…) ».
Pour pouvoir apprécier une estimation comptable, le commissaire aux comptes
suit une ou plusieurs des approches suivantes :
1. prise de connaissance et test de la procédure suivie par la direction pour
procéder à l’estimation. Le commissaire aux comptes devra notamment porter
une appréciation sur la pertinence, l’exactitude et l’exhaustivité des données
utilisées pour réaliser l’estimation. Il devra également s’assurer que les esti-
mations comptables significatives auront été revues et approuvées par la direc-
tion ;
2. utilisation d’une estimation indépendante pour la comparer avec celle de la
direction ;
3. examen des événements postérieurs à la clôture afin de déterminer si des
événements survenus après la clôture viennent ou non corroborer l’estimation
faite.
122
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CHAPITRE 12
Les travaux de fin
de mission
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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LES TRAVAUX DE FIN DE MISSION
Les sociétés commerciales ou les personnes morales de droit privé non commerçantes
ayant une activité économique et ayant, à la clôture d’un exercice, un chiffre d’affaires
au moins égal à 18 millions d’euros ou comptant un effectif d’au moins trois cents sala-
riés (en y incluant les filiales) ont l’obligation d’établir et de communiquer :
– le compte de résultat prévisionnel, établi annuellement au plus tard à l’expiration du
quatrième mois qui suit l’ouverture de l’exercice en cours et révisé dans les quatre mois
qui suivent l’ouverture du second semestre ;
– le plan de financement prévisionnel établi annuellement au plus tard à l’expiration
du quatrième mois qui suit l’ouverture de l’exercice en cours ;
– le tableau de financement établi annuellement en même temps que les comptes annuels
dans les quatre mois qui suivent la clôture de l’exercice écoulé ;
– la situation de l’actif réalisable et disponible, valeurs d’exploitation exclues, et du
passif exigible, établie semestriellement dans les quatre mois qui suivent la clôture de
chacun des semestres de l’exercice et faisant apparaître la situation de trésorerie de la
société ;
– un rapport d’analyse sur les documents précités (hypothèses retenues, permanence
des méthodes,…).
Ces documents et rapport d’analyse sont établis par l’organe compétent de l’entité
(conseil d’administration, directoire, gérants ...) et sont communiqués au commissaire
aux comptes dans les huit jours de leur établissement.
125
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
Si le commissaire aux comptes est amené à établir un rapport, ce dernier est communi-
qué à l’organe qui a élaboré ces documents ainsi qu’au comité d’entreprise. Il en est
également donné connaissance à la plus prochaine assemblée générale.
Les sociétés dont les actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé
sont tenues d’établir et de publier, au plus tard dans les quatre mois qui suivent le premier
semestre de l’exercice :
– un tableau d’activité et de résultats du semestre écoulé (présenté sous forme de comptes
intermédiaires) ;
– un rapport commentant les données chiffrées relatives aux chiffres d’affaires et aux
résultats de la société au cours du semestre écoulé et décrivant son activité au cours de
cette période, son évolution prévisible au cours de l’exercice et les événements impor-
tants survenus au cours du semestre écoulé.
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LES TRAVAUX DE FIN DE MISSION
L’attestation du commissaire aux comptes prévue par la loi sur la sincérité des infor-
mations données prend la forme d’un rapport spécifique.
c) Conventions réglementées
Dans les sociétés anonymes, constituent des conventions réglementées, les conventions
autres que celles portant sur des opérations courantes et conclues à des conditions
normales, intervenant directement, indirectement ou par personne interposée, entre la
société et les personnes intéressées suivantes :
– son directeur général ou l’un de ses directeurs généraux délégués,
– l’un de ses administrateurs,
– l’un des membres du directoire ou du conseil de surveillance,
1. Dans les personnes morales de droit privé non commerçantes ayant une activité économique ainsi que dans
les associations recevant annuellement une ou plusieurs subventions dont le montant global excède un
montant de 153 000 €, les conventions concernées sont toutes les conventions passées directement ou par
personne interposée, entre la personne morale et :
– l’un de ses administrateurs,
– l’une des personnes assurant un rôle de mandataire social.
Il en est de même des conventions passées entre cette personne morale et une société lorsque la personne
« intéressée », à savoir l’un des administrateurs ou l’une des personnes assurant un rôle de mandataire
social de cette personne morale, est simultanément :
– associé indéfiniment responsable,
– gérant,
– administrateur,
– directeur général,
– directeur général délégué,
– membre du directoire ou du conseil de surveillance,
– actionnaire disposant d’une fraction des droits de vote supérieure à 10 %.
Le représentant légal avise le commissaire aux comptes des conventions dans le délai d’un mois à compter
du jour où il en a connaissance.
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
Lorsque le commissaire aux comptes est informé des conventions conclues, il vérifie la
concordance des informations contenues avec les documents de base dont elles sont
issues.
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LES TRAVAUX DE FIN DE MISSION
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
Le commissaire aux comptes s’assure que les dispositions statutaires relatives aux actions
dont les administrateurs ou membres du conseil de surveillance doivent être proprié-
taires sont conformes à la loi. Il s’assure ensuite que chaque administrateur ou membre
du conseil de surveillance est titulaire du nombre minimum d’actions exigé par les statuts.
Le commissaire aux comptes doit s’assurer de l’égalité entre les actionnaires. Le fait de
retirer, de restreindre ou d’attribuer des droits au bénéfice de certains actionnaires et au
détriment d’autres est contraire au principe d’égalité, sauf possibilité de dérogation
expressément prévue par la loi, les règlements ou les statuts (par exemple, la possibilité
de supprimer le droit préférentiel de souscription en cas d’augmentation de capital).
Le commissaire aux comptes s’assure du respect de l’égalité entre les actionnaires. En cas
d’irrégularité, il les porte à la connaissance des organes compétents et de l’assemblée
générale.
Le commissaire aux comptes n’a pas à mettre en place de diligences particulières desti-
nées à rechercher des cas de rupture de l’égalité. S’il en a connaissance à l’occasion
de sa mission, il en apprécie la légalité.
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LES TRAVAUX DE FIN DE MISSION
f) Rapport de gestion
131
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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LES TRAVAUX DE FIN DE MISSION
Par documents adressés aux actionnaires sur la situation financière et les comptes annuels,
on entend les documents adressés mais également les documents mis à la disposition des
actionnaires au siège social de l’entité et que ceux-ci peuvent se faire adresser sur demande.
Le commissaire aux comptes vérifie la sincérité et la concordance avec les comptes annuels
des informations données dans les documents adressés aux actionnaires sur la situation finan-
cière et les comptes annuels à l’occasion de l’assemblée appelée à statuer sur ces comptes.
Pour ce faire, il met en oeuvre les diligences lui permettant de s’assurer que les docu-
ments satisfont aux obligations d’informations prévues par les textes légaux, régle-
mentaires ou les statuts, et que ces informations sont sincères et concordent avec les
comptes annuels ou consolidés.
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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LES TRAVAUX DE FIN DE MISSION
Les sociétés commerciales sont tenues de mentionner dans le rapport de gestion les prises
de participation ou de contrôle par la société représentant plus du vingtième, du dixième,
du cinquième, du tiers, de la moitié ou des deux tiers du capital ou des droits de vote dans
les sociétés ayant leur siège social sur le territoire français. Elles doivent également indi-
quer les aliénations d’actions effectuées dans le cadre de participations réciproques.
Dans les sociétés dont les actions sont admises aux négociations sur un marché régle-
menté, le rapport de gestion devra mentionner l’identité des personnes physiques ou
morales, agissant seules ou de concert, détenant directement ou indirectement plus du
vingtième, du dixième, du cinquième, du tiers, de la moitié ou des deux tiers du capital
social ou des droits de vote et les modifications intervenues dans ces seuils de détention
au cours de l’exercice.
Le rapport de gestion doit également mentionner les actions d’autocontrôle en y indiquant
le nom des sociétés et la part du capital de la société détenue par les sociétés contrôlées.
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
Les informations précédemment évoquées doivent être mentionnées dans le rapport géné-
ral du commissaire aux comptes.
Toutefois, si les informations figurant dans le rapport de gestion sont suffisamment
détaillées, le commissaire aux comptes peut s’y référer.
J) Montant global des sommes ouvrant droit aux déductions fiscales visées
à l’article 238 BIS AA du CGI (certification des dons)
Les sociétés doivent établir, sous leur responsabilité, le montant global des sommes
ouvrant droit aux déductions fiscales visées à l’article 238 bis AA du Code général des
impôts (certification des dons aux œuvres d’intérêt général et à certains autres orga-
nismes agréés).
Le commissaire aux comptes vérifie et « certifie » le montant global des sommes ouvrant
droit aux déductions fiscales visées à l’article 238 bis AA du Code général des impôts.
Pour ce faire, il s’assure que ces sommes ont bien été comptabilisées et ouvrent bien
droit aux déductions fiscales prévues par le Code général des impôts.
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LES TRAVAUX DE FIN DE MISSION
Le commissaire aux comptes signale à la plus prochaine assemblée générale, les irré-
gularités et inexactitudes relevées au cours de l’accomplissement de sa mission dès lors
qu’elles sont relatives à l’objet direct de sa mission et qu’elles présentent un caractère
significatif. Par caractère significatif, on entend toute inexactitude ou irrégularité qui
modifie sensiblement la présentation de la situation financière, du patrimoine ou du
résultat, ou l’interprétation qui peut en être faite ou qui porte ou qui est de nature à
porter préjudice à l’entreprise ou à un tiers.
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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LES TRAVAUX DE FIN DE MISSION
3. La continuité de l’exploitation
Principe. Les comptes annuels doivent être établis par la direction d’une
entité selon le principe de la continuité de l’exploitation. Le commissaire
aux comptes doit s’assurer que les comptes annuels soumis à la certifi-
cation ont bien été établis en application de ce principe. Au cas où il appa-
raîtrait des incertitudes sur la continuité de l’exploitation, il conviendrait de
les mentionner dans l’annexe.
Rôle du commissaire aux comptes. Le commissaire aux comptes est tenu
d’informer l’organisme chargé d’approuver les comptes. Il convient de distin-
guer deux situations :
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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LES TRAVAUX DE FIN DE MISSION
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
C A S P R A T I Q U E N° 3
GROUPE PUC
Vous êtes le nouveau commissaire aux comptes de la SA PUC qui compte
douze salariés. La structure du groupe est la suivante au 31 décembre N
(date de clôture pour l’ensemble du groupe) :
78 % 8%
SA USB SA ASBH
51 %
(1) Il est précisé qu’aucun autre associé ne détient une fraction du capital supérieure à celle détenue par la
SA PUC.
Les bilans de la SA PUC sont présentés, ci-après, pour les exercices clos
aux 31 décembre N−1 et 31 décembre N :
31 décembre N−1 (en K)
Immobilisations 12 Capitaux propres (dont résultat 50) 850
Titres immobilisés :
– titres SA USB 1 200 Emprunt 380
Dettes 7
Actif circulant 25
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LES TRAVAUX DE FIN DE MISSION
Titres immobilisés :
- titres SA USB 1 200 Emprunt 788
- titres SAS SF 400
Dettes 14
Actif circulant 22
Le groupe PUC est un groupe familial spécialisé dans les travaux d’étan-
chéité dans le bâtiment. Les principaux dirigeants sont les suivants :
– SA PUC : Monsieur Juillet : Président du Conseil d’administration et
directeur général ;
– SA USB : idem ;
– SA ASBH : Monsieur Lucas : Président du Conseil d’administration et
directeur général ;
– SAS SF : Monsieur Combas : Président.
Vous disposez, ci-après, de l’intégralité du projet de rapport de gestion de la
société anonyme PUC tel qu’il serait présenté, en l’absence de remarques,
à l’assemblée générale d’approbation des comptes clos au 31 décembre N.
RAPPORT DE GESTION
Nous vous avons réunis en assemblée générale ordinaire.
1. Activité de la société
Pour situer l’activité de notre société au cours de l’exercice, nous souli-
gnons que les résultats de notre société sont essentiellement dus aux
produits financiers perçus de la SA USB. Ces derniers se sont élevés à
65 K pour l’exercice clos au 31 décembre N. Compte tenu d’achats et
de charges externes de 8 K sur l’exercice, d’intérêts d’emprunts pour
35 K et de dotations aux amortissements pour 2 K, le résultat de
l’exercice s’est élevé pour cet exercice à 20 K.
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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LES TRAVAUX DE FIN DE MISSION
Corrigé
1. Première question
La SA PUC est une société anonyme ne faisant pas appel public à
l’épargne. Pour pouvoir s’assurer de l’exhaustivité des informations conte-
nues dans le rapport de gestion, il est possible d’établir le tableau suivant :
Mentions spécifiques aux SA Condition Commentaires
sans appel public à l’épargne remplie
Situation de la société Oui
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
3
Liste de l’ensemble des mandats exercés dans Non
d’autres sociétés par les mandataires sociaux
État de la participation des salariés au capital Non Mention obligatoire même
si aucune participation
2. Deuxième question
Les erreurs et omissions relevées doivent être signalées au Conseil
d’administration car il s’agit de l’organe qui a établi le rapport de gestion.
Le Conseil devra procéder aux rectifications nécessaires.
À défaut de rectifications, le commissaire aux comptes mentionnera
dans la troisième partie de son rapport général les erreurs ou omissions
relevées.
3. Autres vérifications et informations spécifiques :
a) Documents prévention des difficultés des entreprises
Il est nécessaire de vérifier si la SA PUC et ses filiales atteignent les
seuils d’établissement des documents et rapports prévus dans le cadre
de la prévention des difficultés des entreprises (18 millions d’euros de
chiffre d’affaires ou 300 salariés). Dans l’affirmative, le commissaire
aux comptes doit vérifier la cohérence et la pertinence des informations
contenues dans les documents et établir un rapport porté à la connais-
sance de la plus prochaine assemblée générale.
b) Conventions réglementées
Dans la mesure où les sociétés du groupe ont des liens en capital et
des dirigeants communs, il convient de s’assurer que les éventuelles
opérations entre les différentes sociétés ne constituent pas des conven-
tions réglementées. Dans le cas d’opérations réglementées, le rapport
spécial du commissaire aux comptes pour l’assemblée générale mention-
nera :
– la liste des conventions conclues au cours de l’exercice ou des exer-
cices antérieurs ;
3. Le rapport de gestion doit mentionner pour Monsieur Juillet ses fonctions de Président
du Conseil d’administration et de directeur général de la SA USB.
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LES TRAVAUX DE FIN DE MISSION
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CHAPITRE 13
Les rapports
a) Introduction
L’introduction du rapport général indique la nature de la mission et la date
de nomination du commissaire aux comptes et mentionne l’organe qui a
arrêté les comptes et sur lesquels il doit prononcer une opinion.
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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LES RAPPORTS
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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LES RAPPORTS
C. Refus de certification
Le refus de certification trouve les mêmes origines qu’une certification avec
réserve (limitation ou désaccord) sauf que :
– soit les incidences sur les comptes annuels des anomalies significatives ne
peuvent être clairement circonscrites ;
– soit la formulation d’une réserve n’est pas suffisante pour permettre à l’uti-
lisateur des comptes de fonder son jugement en connaissance de cause.
Un refus de certification pour incertitudes peut également intervenir lorsque le
commissaire aux comptes est dans l’impossibilité d’exprimer une opinion en
raison de multiples incertitudes dont les incidences sur les comptes ne peuvent
être clairement circonscrites.
Il en ressort donc le schéma suivant :
Refus de certification
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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LES RAPPORTS
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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LES RAPPORTS
M I N I C A S P RAT I Q U E
Applications
1. Un commissaire aux comptes a été nommé après la clôture d’un exercice. Il n’a
donc pas été en mesure d’assister à l’inventaire physique des stocks à la date de
clôture et n’a pu mettre en œuvre d’autres contrôles pour s’assurer des quantités
en stock. Quelles seront les conséquences sur sa certification ?
Le commissaire aux comptes n’a pu mettre en œuvre les procédures d’audit néces-
saires afin d’être en mesure de fonder son opinion compte tenu d’une date de
nomination postérieure à la date de l’inventaire physique. Il n’a pu obtenir d’élé-
ments probants justifiant les quantités en stock. En conséquence, il devra certi-
fier les comptes avec réserve pour limitation car a priori :
– les incidences sur les comptes sont clairement circonscrites (poste stock du
bilan) ;
– la formulation d’une réserve est suffisante pour permettre à l’utilisateur des
comptes de fonder son jugement en connaissance de cause.
S’il considère qu’une de ces deux conditions n’est pas remplie, il sera amené à
formuler un refus de certification.
2. Les dirigeants d’une société refusent que le commissaire aux comptes procède à
la confirmation directe (circularisation) des créances de clients situés dans des pays
émergents. Selon eux, ces clients ne sont pas habitués à de telles procédures qui
pourraient ternir l’image de marque de leur société. Quelles seront les conséquences
sur sa certification sachant qu’il n’a pas pu mettre en œuvre d’autres procédures ?
Comme dans le cas précédent, nous sommes dans une situation où le commis-
saire aux comptes n’a pas pu mettre en œuvre de procédures d’audit lui permet-
tant de fonder son opinion. Il devra par conséquent certifier les comptes avec
réserve pour limitation ou refuser de les certifier également pour limitation s’il
considère que les conditions d’une certification avec réserve indiquées au 1. ne
sont pas remplies.
3. Une société provisionne ses créances clients selon un taux calculé statistique-
ment à partir du pourcentage de recouvrement des créances clients des trois derniers
exercices. L’audit mené par le commissaire aux comptes a conclu à une suréva-
luation du taux calculé. Les dirigeants n’ont pas souhaité modifier les comptes.
Quelles seront les conséquences sur la certification ?
Dans cet exemple et à l’issue de ses diligences, le commissaire aux comptes est
en désaccord avec une règle de calcul effectuée par la société.S’il considère qu’il
s’agit d’une anomalie significative et vu qu’elle n’a pas été corrigée, il devra donc
certifier les comptes avec réserve pour désaccord voire refuser de les certifier si
les conditions d’une certification avec réserve indiquées au 1. ne sont pas remplies.
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
4. Une société fait actuellement l’objet de plusieurs procès en contrefaçon. Les diri-
geants et les avocats de l’entité ne sont pas en mesure d’estimer les chances de
succès. En cas d’issue défavorable, le montant des dommages et intérêts entraî-
nerait une incidence négative très significative sur les comptes annuels. Quelles
seront les conséquences sur la certification ?
Il s’agit ici d’une situation dans laquelle l’issue des différents litiges pourrait avoir
un effet significatif sur les comptes annuels. Nous sommes donc en présence d’in-
certitudes multiples dont les incidences sur les comptes ne peuvent être claire-
ment circonscrites. Le commissaire aux comptes devra donc refuser de certifier
les comptes pour incertitudes car il n’est pas en mesure d’émettre une opinion
sur les comptes.
5. En N−1, une société n’a pas comptabilisé de provision pour garanties données
aux clients entraînant un refus de certification du commissaire aux comptes. En N,
cette absence de provision subsiste. Quelles seront les conséquences sur la certifi-
cation de l’exercice N ?
Le refus de certification de N−1 était dû à un désaccord sur les règles et méthodes
comptables qui subsiste en N. En conséquence, le commissaire aux comptes devra
formuler un refus de certifier de même nature (désaccord) en précisant qu’un refus
identique avait été formulé en N−1.
6. En N−1, une société n’a pas comptabilisé de provision pour dépréciation sur titres
de participation pour une de ses filiales. En N, cette filiale a été mise en liquidation
et la société n’a pas récupéré le montant investi en capital. Le commissaire aux
comptes a formulé une réserve pour désaccord en N−1 sur l’absence de provision.
En conséquence, la situation nette à l’ouverture de l’exercice N est surévaluée du
montant de la provision et le résultat net de l’exercice est sous-évalué d’un montant
identique. Aucune information sur ce point ne figure dans l’annexe. Quelles seront
les conséquences sur la certification de l’exercice N ?
Il s’agit ici d’une anomalie (absence de provision) portant sur les comptes de l’exer-
cice N−1 qui ne subsiste plus lors de l’exercice N sans qu’aucune information ne
figure en annexe. En conséquence, le commissaire aux comptes devra formuler
une réserve en raison de l’absence d’information dans l’annexe sur l’incidence de
la correction sur les capitaux propres et sur le résultat de l’exercice.
7. Même question si l’incidence de la correction sur les capitaux propres et sur le
résultat de l’exercice figure en annexe.
Dans cette situation, en présence d’une information pertinente dans l’annexe, le
commissaire aux comptes ne formulera pas de réserve mais devra attirer l’atten-
tion dans un paragraphe d’observations de l’information figurant en annexe.
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LES RAPPORTS
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les
comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil d’ad-
ministration (du directoire, des gérants) et dans les documents adressés aux actionnaires
(associés) sur la situation financière et les comptes annuels.
Lieu, date et signature
Source : CNCC
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LES RAPPORTS
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier
leur présentation d’ensemble.
(Description motivée et chiffrée des désaccords sur les règles et méthodes comptables
faisant l’objet de la réserve ou indication et description des limitations ou des incerti-
tudes faisant l’objet de la réserve)
En raison des faits exposés ci-dessus, nous ne sommes pas en mesure de certifier si les
comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et
sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi
que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.
II. - Justification des appréciations
En application des dispositions de l’article L. 823-9 du code de commerce relatives à
la justification de nos appréciations, les appréciations auxquelles nous avons procédé
pour émettre l’opinion ci-dessus, portant notamment sur les principes comptables suivis
et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes, ainsi que leur présen-
tation d’ensemble, n’appellent pas d’autres commentaires que ceux exprimés pour émettre
l’opinion ci-dessus.
III - Vérifications et informations spécifiques
Nous avons également procédé, conformément aux normes professionnelles applicables
en France, aux vérifications spécifiques prévues par la loi.
La sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans
le rapport de gestion du conseil d’administration (du directoire, des gérants) et dans les
documents adressés aux actionnaires (associés) sur la situation financière et les comptes
annuels appellent de notre part les mêmes constatations que celles formulées ci-dessus.
Lieu, date et signature
Source : CNCC
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LES RAPPORTS
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LA MISSION D’AUDIT DES COMPTES
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Partie
Les procédures,
3
tests, méthodes
et outils d’audit
Introduction et définitions clés
Après avoir pris connaissance de l'entité et évalué le risque d'anomalies
significatives dans les comptes, le commissaire aux comptes adapte son
approche générale et conçoit et met en œuvre des procédures d'audit lui
permettant de fonder son opinion sur les comptes.
Les procédures d'audit correspondent à l’ensemble des travaux réalisés au
cours de l'audit afin de collecter les éléments permettant d'aboutir à des
conclusions à partir desquelles il fonde son opinion.
En réponse à son évaluation du risque d'anomalies significatives au niveau
des comptes pris dans leur ensemble, le commissaire aux comptes adapte
son approche générale de la mission. Il peut notamment pour ce faire :
– affecter à la mission des collaborateurs plus expérimentés ou possédant
des compétences particulières ;
– recourir à un ou des experts ;
– renforcer la supervision des travaux ;
– introduire un degré supplémentaire d'imprévisibilité pour l'entité dans les
procédures d'audit choisies ;
– apporter des modifications à la nature, au calendrier ou à l'étendue des
procédures d'audit.
Ainsi, par exemple, s'il existe des faiblesses dans l'environnement de contrôle,
le commissaire aux comptes peut choisir :
– de mettre en œuvre des contrôles de substance plutôt que des tests de
procédures ;
– d'intervenir plutôt après la fin de l'exercice qu'en cours d'exercice ;
– d'augmenter le nombre de sites à contrôler.
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LES PROCÉDURES, TESTS, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
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INTRODUCTION
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LES PROCÉDURES, TESTS, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
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INTRODUCTION
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LES PROCÉDURES, TESTS, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
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CHAPITRE 14
Les procédures
analytiques
1. Définition et finalités
Définition. Les procédures analytiques sont un ensemble de techniques de
contrôle qui consistent à apprécier des informations financières à partir :
– de leurs corrélations avec d'autres informations, issues ou non des comptes,
ou avec des données antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l'en-
tité ou d'entités similaires ;
– et de l'analyse des variations significatives ou des tendances inattendues.
Les procédures analytiques comprennent donc la comparaison des infor-
mations financières de l'entité avec les informations comparables des
périodes précédentes voire même des périodes futures (données prévi-
sionnelles).
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LES PROCÉDURES, TESTS, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
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L E S P R O C É D U R E S A N A LY T I Q U E S
détermine les procédures d'audit à mettre en place pour élucider ces varia-
tions et ces incohérences.
Lorsque les procédures analytiques le conduisent à identifier des risques
non détectés jusqu'alors, il apprécie la nécessité de compléter les procé-
dures d'audit qu'il a réalisées.
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LES PROCÉDURES, TESTS, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
PROCÉDURES ANALYTIQUES
CONCLUSION
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CHAPITRE 15
La sélection
des éléments à contrôler
et les sondages
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LES PROCÉDURES, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
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LES MÉTHODES DE SONDAGE
2. Les sondages
Principe. Un sondage donne à tous les éléments d’une population une
chance d’être sélectionnés. Les techniques de sélection d’échantillons dans
le cadre de sondages peuvent être statistiques ou non statistiques.
Place des sondages dans l'audit des comptes. Les sondages peuvent être
mis en œuvre aussi bien au niveau de l'appréciation du contrôle interne
qu’au niveau du contrôle des comptes.
Pour la phase de vérification du contrôle interne, le commissaire aux comptes
pourra souhaiter vérifier le fonctionnement d'une procédure et utiliser les
sondages pour justement analyser le risque de non fonctionnement de la
procédure de contrôle interne testée.
Dans la phase de vérification des comptes, les sondages pourront être utili-
sés pour les contrôles physiques et pour les contrôles par recoupements
internes ou externes ; en fait à toutes les étapes de la collecte des éléments
probants qui s'obtiennent en associant des tests de procédures et des
contrôles substantifs.
A. L’échantillon
Pour définir un échantillon, le commissaire aux comptes prend en considé-
ration les objectifs du sondage et les attributs de la population à partir de
laquelle l'échantillon sera sélectionné.
Sélection de la population (ensemble des données à partir desquelles le
commissaire aux comptes sélectionne un échantillon et sur lesquelles il
souhaite parvenir à une conclusion. Une population peut par exemple être
constituée de tous les éléments d’un solde de compte ou d’une catégorie
d’opérations).
La population choisie doit être adaptée à l'objectif du sondage en fonction
de l'analyse des risques mesurée lors des autres étapes de la démarche
d'audit. Si l'entreprise affiche de très mauvais résultats, il y a peut-être un
risque de sur-évaluation du poste clients ; la population à analyser dans ce
cas ne sera pas la même que dans la situation inverse. Pour augmenter
son poste clients et son chiffre d'affaires l'entreprise a peut-être émis des
factures sans contreparties contractuelles, il faudra alors rechercher les
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LES PROCÉDURES, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
200 158
500 300
1 000 430
3 000 602
5 000 654
10 000 700
15 000 717
20 000 726
25 000 731
50 000 742
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LES MÉTHODES DE SONDAGE
B. Conclusion du sondage
Lorsque le commissaire aux comptes a sélectionné des éléments d’une
population par sondages, il tire du contrôle de ces éléments une conclusion
sur toute la population.
Lorsque les résultats de ce contrôle révèlent des anomalies, il en apprécie
la nature et la cause.
Selon qu’il estime qu’il s’agit d’une situation ponctuelle qui survient à partir
d’un événement isolé ou qu’elle est représentative de situations similaires
dans la population, il en apprécie les conséquences sur l’ensemble de la
population.
L'évaluation des résultats du sondage reste une phase difficile pour laquelle
l’auditeur doit suivre une méthodologie rigoureuse. Dans l'hypothèse où le
taux d'anomalies excède celui qui était attendu, il conviendra de se deman-
der si cette conclusion ne remet pas en cause les étapes précédentes de
la démarche d'audit, comme par exemple l'évaluation du contrôle interne.
Le commissaire aux comptes analysera la nature et la cause des erreurs
révélées par le sondage pour mesurer leurs conséquences possibles sur
l'objectif du sondage et sa place dans la démarche d’audit.
Il conviendra également d'extrapoler les erreurs relevées dans l'échantillon
sur l'ensemble de la population pour mesurer toutes les conséquences de
cette situation en regard de l'objectif spécifique du sondage et des deux
autres aspects de la démarche d’audit
Les résultats du sondage sont influencés par le risque d'échantillonnage.
Le commissaire aux comptes peut étendre la taille de l'échantillon, tester
un autre aspect de la procédure ou modifier les contrôles substantifs sur
les postes correspondants.
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LES PROCÉDURES, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
M I N I C A S P RAT I Q U E ( D ’ A P R È S DESCF)
Votre responsable s’est aperçu par une étude statistique sur des missions anté-
rieures que :
– si une écriture a été correctement passée, il y a 95 % de chances pour qu’elle
soit acceptée par le réviseur ;
– si une écriture est fausse, il existe 80 % de chances pour qu’elle soit détec-
tée ;
– on a pu constater par le passé que 80 % des écritures sont correctement
passées.
Ainsi :
– Quelle est la probabilité pour que le réviseur déclare une écriture quelconque
fausse ?
– Quelle est la probabilité pour que le réviseur déclare à tort qu’une écriture est
fausse ?
– Quelle est la probabilité d’une décision erronée du réviseur ?
Un contrôle d’écriture peut entraîner les quatre situations suivantes :
1) une écriture juste est considérée comme juste ;
2) une écriture juste est considérée comme fausse ;
3) une écriture fausse est considérée comme fausse ;
4) une écriture fausse est considérée comme juste.
Le réviseur commettra une erreur dans les cas 2 et 4.
Compte tenu des études statistiques faites sur des missions antérieures, la
probabilité de se trouver dans l’un des quatre cas est la suivante :
– cas 1 : 95 % x 80 % = 76 % ;
– cas 2 : 5 % x 80 % = 4 % ;
– cas 3 : 80 % x 20 % = 16 % ;
– cas 4 : 20 % x 20 % = 4 %.
Probabilité pour que le réviseur déclare une écriture quelconque fausse ?
La probabilité pour que le réviseur déclare une écriture fausse correspond aux
cas 2 et 3 soit : 4 % + 16 % = 20 %.
Probabilité pour que le réviseur déclare à tort qu’une écriture est fausse ?
La probabilité pour qu’un auditeur déclare à tort qu’une écriture est fausse est
égale au rapport entre la probabilité de déclarer des écritures exactes fausses
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LES MÉTHODES DE SONDAGE
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CHAPITRE 16
Les contrôles
physiques
Pour le commissaire aux comptes, un des moyens les plus efficaces pour
contrôler l'existence de certaines informations consiste à vérifier leur réalité
physique (inspection).
De même, pour s’assurer de l’application effective d’une procédure de
contrôle interne, l’observation physique peut se révéler fort utile.
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LES PROCÉDURES, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
2. Intérêt et limites
Intérêt de l'inspection. L'inspection va avoir pour objectif la confirmation de
l'existence d'un élément d'actif. Cette démarche est essentielle dans l'ap-
proche du commissaire aux comptes. En effet, les travaux de l'auditeur ne
sauraient se limiter à un recoupement entre les éléments issus des données
comptables et des tableaux de justification de ces données. L’auditeur devra
vérifier sur le terrain la réalité physique des rapprochements qu'il a préa-
lablement effectués.
Intérêt de l'observation physique. L'observation physique permet de s'as-
surer que les procédures de contrôle interne mises en place au sein de l'en-
tité sont effectivement appliquées.
Limites. L'inspection et la vérification physique sont généralement assez
consommatrices en temps. Il conviendra de les utiliser en regard de l'impor-
tance du poste que l'on souhaite vérifier et de son incidence sur le risque
d'exprimer une opinion incorrecte. Ainsi, si les stocks sont marginaux par
rapport au total de l'actif, et si leurs variations ont une incidence négligeable
sur le résultat, la vérification physique sera inutile. Mais dans d'autres cas,
la vérification physique des stocks (inspection) et le contrôle de l'application
effective de la procédure de prise d'inventaire (observation physique) vont
pouvoir s'avérer extrêmement précieux.
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LES CONTRÔLES PHYSIQUES
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LES PROCÉDURES, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
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CHAPITRE 17
Les contrôles
par recoupements
internes
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L E S C O N T R Ô L E S PA R R E C O U P E M E N T S I N T E R N E S
N° Libellé Montant
6411 Salaires, appointements, commissions de base
6412 Congés à payer
6413 Primes et gratifications
6414 Indemnités et avantages divers
TOTAL DADS1
TOTAL LIVRE DE PAIE
ÉCARTS
Comptabilité / DADS1
Comptabilité / Livre de paie
DADS1 / Livre de paie
Une expérience de la gestion de paye peut s'avérer fort utile pour le travail
de révision des comptes sur le cycle personnel ; c'est tout l'intérêt de la
pratique et de l'expérience des cabinets qui traitent à la fois de l'expertise
comptable pour certains clients et du commissariat aux comptes pour
d'autres. Les travaux s'enrichissent mutuellement pour donner au commis-
saire aux comptes et à ses collaborateurs une dextérité permettant de
déjouer les multiples pièges de cette phase de contrôle des comptes.
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L E S C O N T R Ô L E S PA R R E C O U P E M E N T S I N T E R N E S
N° Répartition chiffre
d'affaires
Compte Données comptables Total 19,6 % 5,5 % Non
Imposable
Produits (classe 7)
Autres corrections
− Créances irrécupérables
Total
Chiffre d'affaires (selon déclarations)
Écart (à justifier)
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CHAPITRE 18
Les contrôles par
recoupements externes :
les demandes
de confirmation des tiers
Pour collecter les éléments qui lui permettent d'aboutir à des conclusions à
partir desquelles il fonde son opinion sur les comptes, le commissaire aux
comptes choisit parmi différentes techniques de contrôle, dont celle de la
demande de confirmation des tiers.
Cette autre technique d’audit consiste à développer, dans la phase d’obten-
tion des éléments probants, des recoupements entre les informations dispo-
nibles en interne et celles pouvant être confirmées par des tiers à l’extérieur
de l’entité. Les confirmations directes des tiers ou « circularisations » seront
fort utiles pour apprécier des évaluations, confirmer des comptabilisations ou
confirmer certains soldes essentiels à la clôture de l'exercice ou à une autre
période. Une nouvelle norme – NEP 505 – « Demandes de confirmation des
tiers » définit désormais la référence légale de cette procédure d’audit.
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LES PROCÉDURES, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
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Enfin, les engagements hors bilan et les assurances (confirmation des biens
ou personnes et montants couverts) pourront aussi être confirmés par cette
procédure. De même, la confirmation directe aux avocats permettra de s’as-
surer de l’existence de procès ou de litiges en cours et de leurs consé-
quences comptables (provisions pour risques éventuelles).
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M IMINI
N I CCAS
A S PRATIQUE
P RAT I Q U E
C O N F I R MDE
DEMANDE ATCONFIRMATION
I O N D I R E C T E DES
F O UFOURNISSEURS
RNISSEURS
Vous disposez, ci-après, d’une balance fournisseurs au 31/12/N et êtes char-
gés de sélectionner les fournisseurs sur lesquels vous allez effectuer une
confirmation
demande de directe.
confirmation
À la lecture de la balance, quels seront les comptes qu’il serait souhaitable
de sélectionner ?
Balance fournisseurs au 31/12/N
Dans le cadre
cadre de
de cette
cette demande
confirmation
de confirmation
directe, il serait
des fournisseurs,
souhaitable deil sélec-
serait
tionner les comptes
souhaitable de sélectionner
suivants les
: comptes suivants :
– 401ALP (Alpha) : le compte est débiteur ce qui peut traduire une absence
de comptabilisation de factures d’achats ;
– 401DAT (Data car) : même si le compte est soldé, les mouvements de l’an-
née ont été significatifs ;
– 401GAT (Gatway) : en raison de l’importance du solde au 31/12/N ;
– 401LAL (Lamenberg) : pour les mêmes raisons que le fournisseur Alpha ;
– 401SAT (Satelmag) : en raison de l’importance des mouvements au cours
de l’exercice et de l’existence d’un solde élevé au 31/12/N ;
– 401URA (Uratem) : pour les mêmes raisons que le fournisseur Data car.
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CHAPITRE 19
Les déclarations
de la direction
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LES PROCÉDURES, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
2. La lettre d’affirmation
Les déclarations écrites de la direction s'intitulent « lettre d'affirmation ».
Ces déclarations écrites auront une valeur probante plus fiable que les décla-
rations orales dont le commissaire aux comptes aura soigneusement résumé
le contenu dans son dossier de travail. Il peut néanmoins adresser une
lettre à la direction récapitulant les déclarations de celle-ci. La direction de
l’entité doit confirmer par écrit son accord sur les termes de la lettre.
La lettre d'affirmation de la direction est habituellement signée par les
responsables opérationnels de l'entité (en général le président et le direc-
teur financier), au mieux de leurs connaissances et en toute bonne foi.
Par ailleurs, certaines déclarations du représentant légal peuvent être consi-
gnées dans un extrait de procès-verbal d’une réunion de l’organe chargé de
l’administration.
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LES DÉCLARATIONS DE LA DIRECTION
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LES PROCÉDURES, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
206
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CHAPITRE 20
Audit et informatique
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LES PROCÉDURES, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
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LES DÉCLARATIONS DE LA DIRECTION
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CAS DE SYNTHÈSE :
AT E L I E R AU X B I J O U X
La société anonyme « Atelier aux bijoux » conçoit et fabrique des bijoux
de qualité moyenne pour des enseignes de la grande distribution. Vous
en êtes le commissaire aux comptes et vous disposez, en annexe, du
bilan et du compte de résultat de la société au 31 décembre N.
Pour chaque poste du bilan et du compte de résultat, indiquez les risques
principaux que l’auditeur doit intégrer lors de la phase de contrôle des
comptes. Par la suite, indiquez les principales diligences à mettre en
œuvre afin d’aboutir à la formulation d’une opinion sur les comptes
annuels.
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CAS DE SYNTHÈSE
Bilan
AMORTIS-
COMPTE ACTIF BRUT N N-1
SEMENTS/
PROV.
Capital souscrit non appelé
Frais d'établissement
IMMOBILISATIONS
INCORPORELLES
Installations techniques 921 922 735 978 185 944 181 899
Autres immos corporelles 32 992 20 475 12 517 9 472
Immobilisations en cours 43 792 43 792 11 780
Avances et acomptes
Participations évaluées selon la méthode
IMMOBILISATIONS
de mise en équivalence
FINANCIERES
Autres participations 888 509 231 740 656 769 637 225
Créances rattachées à des participations 93 787 78 122 15 665 83 467
Autres titres immobilisés
Prêts 3 928 405 3 523 7 124
Autres immos financières 5 101 5 101 7 071
TOTAL I 2 386 850 1 341 790 1 045 060 1 059 346
Produits intermédiaires et finis 177 813 25 474 152 339 194 384
Marchandises
Avances et acomptes versés s/commandes 1 040 1 040 742
DIVERS CRÉANCES
Clients et comptes rattachés 354 947 1 698 353 249 453 706
Autres créances 95 804 2 432 93 372 63 936
Capital souscrit et appelé non versé
VMP 254 410 254 410 195 173
Disponibilités 60 673 60 673 81 003
RÉGULARISATION
211
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LES PROCÉDURES, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
Avances conditionnées
TOTAL II 0 0
PROVISIONS
RISQUES ET
CHARGES
POUR
212
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CAS DE SYNTHÈSE
Compte de résultat
N N−1
Ventes de marchandises
Production vendue de biens 3 349 281 3 320 487
Produits d'exploitation
213
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LES PROCÉDURES, MÉTHODES ET OUTILS D’AUDIT
214
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CAS DE SYNTHÈSE
Corrigé
Pour chaque poste du bilan et du compte de résultat, il est possible de
présenter sous la forme d’un tableau, les risques principaux et les dili-
gences essentielles mises en œuvre pour tenter de les réduire.
La lecture de ces trois tableaux amène le commentaire suivant : les
contrôles doivent être envisagés en liant le bilan avec le compte de résul-
tat. Par exemple, l’analyse du chiffre d’affaires du compte de résultat est
à lier avec l’analyse des créances du bilan. De même, l’analyse des charges
de personnel est à lier avec les dettes fiscales et sociales, etc. Il s’agit
d’une approche dite par « cycle » (clients/ventes, fournisseurs/achats, …).
Ainsi, les diligences à effectuer indiquées dans le compte de résultat
sont à cumuler avec celles à effectuer indiquées dans le bilan.
À l’ensemble des diligences mises en œuvre, ci-dessus, le commissaire
aux comptes pourra dans une lettre d’affirmation, obtenir de la direction
les informations écrites qu’il aura estimées nécessaires. Il pourra par la
suite recouper ces informations avec des éléments probants qu’il aura
lui-même obtenus par ailleurs. En cas de refus de la direction de fournir
les déclarations demandées, ceci constitue une limitation dans l'éten-
due des travaux. Le commissaire aux comptes en tirera alors les consé-
quences sur l'expression de son opinion.
(Sur les points devant être indiqués dans la lettre d’affirmation,
voir le point 4 du chapitre du chapitre 19).
215
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1. ACTIF
Immobilisations incorporelles Fonds commercial : mauvaise évaluation et/ou dépréciation à constater Examen de l'acte d'acquisition (évaluation) et des documents justifiant la dépréciation
Autres immobilisations incorporelles : biens n'existant pas ou plus ou mal évalués Tests sur factures d'achats (évaluation) et inventaire physique (existence)
Existence : biens n'existant pas ou plus Test sur PV de mise au rebut ou acte de cession et inventaire physique
Propriété : biens appartenant juridiquement à l'entreprise Examen des actes et factures d'acquisition ; confirmation directe au cadastre (terrain)
Présentation : les biens sont enregistrés dans le bon compte comptable Sondages sur factures d'acquisition
Immobilisations corporelles
Mesure : enregistrement à l'actif pour un montant correct Sondages sur factures d'acquisition
Evaluation : calcul correct des amortissements (durée, taux, méthode) Vérification du calcul des amortissements par sondages
Prêts et autres immobilisations financières : présentation et évaluation correcte Sondages sur les pièces justificatives
Propriété : biens n'appartenant pas ou plus à la société Sondages lors de l'inventaire physique
216
Existence : biens n'existant pas ou plus (Comptages ; étude de la pertinence de l'inventaire permanent)
Stocks Évaluation : obsolescence Examen analytique à la clôture afin de déceler des références à rotation lente
Mesure : erreurs de comptabilisation (comptes bancaires) Sondages sur les rapprochements bancaires
Évaluation et mesure (caisse) : erreur dans le solde de caisse Inventaire physique de la caisse
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Évaluation : évaluation erronée des comptes de régularisation Sondages pour contrôler l'exactitude du calcul des principaux éléments des postes
Comptes de Régularisation
Exhaustivité : l'ensemble des écritures de régularisation est comptabilisée Sondages sur les pièces susceptibles de faire l'objet d'écritures de régularisation
Tableaux des risques principaux et principales diligences à mettre en œuvre
2. PASSIF
Provisions pour risques et charges Provisions non exhaustives, insuffisamment ou surévaluées Examen des dossiers de contentieux et de litiges en cours
217
Mauvaise évaluation des emprunts, dettes et découverts bancaires Confirmation directe des établissements financiers et étude des pièces comptables
Emprunts et dettes financières
Comptabilisation érronée des charges d'intérêts et des intérêts courus Sondages sur le calcul des intérêts courus et sur les charges d'intérêts comptabilisées
Examen des dossiers fournisseurs (sondages)
Dettes fournisseurs (autres dettes Erreurs de césure des dettes (factures non parvenues (FNP)), omission ou insuffisance
CAS DE SYNTHÈSE
Sondages sur les pièces susceptibles de faire l'objet d'écritures de régularisation (FNP)
et dettes sur immobilisations) de comptabilisation d'une dette certaine
Confirmation directe des fournisseurs pour comparaison des soldes à la clôture
Examen des dossiers de charges sociales et fiscales
Dettes Fiscales et Sociales Non exhaustivité des dettes comptabilisées
Confirmation directe des organismes sociaux et fiscaux
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3. COMPTE DE RÉSULTAT
Impôts et taxes Sous ou sur provisionnement des impôts et taxes comptabilisés Procédures analytiques
Erreurs dans l'élaboration des déclarations fiscales Recalcul et contrôle des impôts et taxes significatifs
218
Procédures analytiques
Charges de Personnel Sous ou sur provisionnement des charges de personnel comptabilisées Etude de la concordance des charges sociales avec la masse salariale brute, avec
l'évolution des effectifs,…
Dotations Amts/Prov Erreur dans la détermination des dotations aux amortissements et provisions Sondages sur le calcul des amortissements et provisions
Procédures analytiques
Résultat Financier Sous ou sur comptabilisation des éléments financiers Étude de la concordance des charges d'intérêts comptabilisées avec les emprunts dus et
des produits financiers enregistrés avec le montant des VMP à l'actif
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Partie 4
Les principales interventions
définies par la loi
ou le règlement
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CHAPITRE 21
Les opérations relatives
au capital
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L E S P R I N C I PA L E S I N T E R V E N T I O N S D É F I N I E S PA R L A L O I O U L E R È G L E M E N T
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L E S O P É R A T I O N S R E L AT I V E S AU C A P I T A L
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L E S O P É R A T I O N S R E L AT I V E S AU C A P I T A L
– les informations fournies dans le rapport de (mentionner l'organe compétent) sur les
motifs de la proposition de suppression du droit préférentiel de souscription et sur la
justification du choix des éléments de calcul du prix d'émission et sur son montant ;
– les informations chiffrées extraites des comptes annuels (et, le cas échéant, consoli-
dés) arrêtés par (mentionner l'organe compétent). Ces comptes ont fait l'objet d'un audit
par nos soins selon les normes professionnelles applicables en France.
2e cas : informations extraites de comptes intermédiaires ayant fait l'objet
d'un examen limité
Nous avons effectué nos travaux selon les normes professionnelles applicables en France.
Ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences destinées à vérifier :
– les informations fournies dans le rapport de (mentionner l'organe compétent) sur les
motifs de la proposition de suppression du droit préférentiel de souscription et sur la
justification du choix des éléments de calcul du prix d'émission et sur son montant ;
– les informations chiffrées présentées, extraites de comptes intermédiaires (et, le cas
échéant, consolidés) établis sous la responsabilité de (mentionner l'organe compétent)
au..., selon les mêmes méthodes et suivant la même présentation que les derniers comptes
annuels (et, le cas échéant, consolidés). Ces comptes intermédiaires ont fait l'objet, de
notre part, d'un examen limité selon les normes professionnelles applicables en France.
(Dans les deux cas)
Nous n'avons pas d'observation à formuler sur :
– la sincérité des informations chiffrées tirées des comptes de la société et données dans
le rapport du conseil d'administration (du directoire, du gérant ou du président selon le
cas) ;
– la proposition de suppression du droit préférentiel de souscription qui vous est faite,
le choix des éléments de calcul du prix d'émission et son montant ;
– la présentation de l'incidence de l'émission sur la situation de l'actionnaire, appréciée
par rapport aux capitaux propres (le cas échéant : et sur la valeur boursière de l'action).
Lieu, date et signature
Source : CNCC
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Source : CNCC
3. La réduction de capital
Nature de l’opération. L’opération de réduction de capital est une décision
qui peut être prise pour plusieurs raisons :
– réduction de capital par imputation de pertes afin d’assainir financière-
ment la société en alignant le capital social sur l’actif net réel de la société.
La réduction de capital par imputation de pertes peut également être le
prélude d’une augmentation de capital destinée à apporter de nouveaux
capitaux : cette opération est qualifiée de « coup d’accordéon » ;
– réduction de capital non motivée par des pertes lorsque, par exemple,
l’activité de la société s’est sensiblement réduite et ne justifie plus un capi-
tal social aussi important. Dans la pratique, cette opération est peu fréquente.
228
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L E S O P É R A T I O N S R E L A T I V E S À L’ E M P L O I
L’assemblée générale qui décide une telle réduction peut autoriser le conseil
d’administration ou le directoire, selon le cas, à acheter un nombre d’ac-
tions déterminé pour les annuler.
Réduction du capital au-dessous du minimum légal. La loi n’interdit pas la
réduction de capital à un montant inférieur au capital social mais à la condi-
tion suspensive d’une augmentation de capital destinée à porter le capital
au moins au minimum légal ou d’une transformation de la société sous une
autre forme.
En cas d’inobservation des dispositions précédentes, tout intéressé peut
demander au tribunal de commerce de prononcer la dissolution de la société.
Cette dissolution ne pourra être prononcée si la régularisation a lieu le jour
où le tribunal statue sur le fond.
Droit d’opposition des créanciers. En application de l’article L. 225-205 du
Code de commerce, « lorsque l’assemblée approuve un projet de réduction
de capital non motivé par des pertes, le représentant de la masse des obli-
gataires et les créanciers dont la créance est antérieure à la date de dépôt
au greffe du procès verbal de délibération peuvent former opposition à la
réduction dans un délai de vingt jours à compter du dépôt au greffe du procès
verbal de délibération.
Une décision de justice rejette l’opposition ou ordonne, soit le remboursement
des créances, soit la constitution de garanties si la société en offre et si elles
sont jugées suffisantes ».
Conditions juridiques. Selon l’article L. 225-204 du Code de commerce, « la
réduction de capital est autorisée ou décidée par l’assemblée générale
extraordinaire, qui peut déléguer au conseil d’administration ou au direc-
toire, selon le cas, tous pouvoirs pour la réaliser. En aucun cas, elle ne peut
porter atteinte à l’égalité entre les actionnaires.
Un rapport établi par les commissaires aux comptes sur l’opération envi-
sagée est communiqué aux actionnaires de la société qui statuent sur le
rapport ».
Mission du commissaire aux comptes. Le commissaire aux comptes analyse
l’opération envisagée en examinant notamment si les causes et les condi-
tions de la réduction de capital sont régulières (le commissaire aux comptes
vérifiera notamment que la réduction de capital ne ramène pas le montant
du capital à un montant inférieur au minimum légal).
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Source : CNCC
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L E S O P É R A T I O N S R E L A T I V E S À L’ E M P L O I
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CHAPITRE 22
Les opérations
de transformation
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LES OPÉRATIONS DE TRANSFORMATION
Source : CNCC
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Source : CNCC
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LES OPÉRATIONS DE TRANSFORMATION
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Source : CNCC
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LES OPÉRATIONS DE TRANSFORMATION
M I N I C A S P RAT I Q U E
1. Une société anonyme se transforme en société par actions simplifiée. Doit-on
nommer un commissaire à la transformation ?
Depuis la loi du 1er août 2003, l’intervention d’un commissaire à la transfor-
mation n’a lieu que lorsqu’une société de quelque forme que ce soit n’a pas
de commissaire aux comptes et se transforme en société par actions. Le commis-
saire aux comptes étant obligatoire dans la société anonyme, l’intervention d’un
commissaire à la transformation n’est donc pas requise.
2. Une SARL se transforme en société anonyme. Quels sont les commissaires
qui doivent intervenir ?
Commissaire aux comptes : la transformation d’une SARL en une autre forme
commerciale (quelle qu’elle soit) fait intervenir un commissaire aux comptes
qui émettra un rapport sur la situation de la société.
Commissaire à la transformation : la désignation d’un commissaire à la trans-
formation ne sera nécessaire que si la SARL n’est pas dotée d’un commissaire
aux comptes préalablement à la transformation. Son rôle sera d’apprécier, sous
sa responsabilité, la valeur des biens composant l’actif social et les avantages
particuliers.
3. Une SARL se transforme en société en nom collectif (SNC). Quels sont les
commissaires qui doivent intervenir ?
Commissaire aux comptes : la transformation d’une SARL en une autre forme
commerciale (quelle qu’elle soit) fait intervenir un commissaire aux comptes
qui émettra un rapport sur la situation de la société. Cette obligation s’applique
donc même en cas de transformation en société en nom collectif.
Commissaire à la transformation : l’intervention d’un commissaire à la trans-
formation a lieu que lorsqu’une société de quelque forme que ce soit n’a pas
de commissaire aux comptes et se transforme en société par actions. Or, la
société en nom collectif n’est pas une société par actions. Par conséquent, elle
n’est pas tenue de désigner un commissaire à la transformation même si la
SARL n’a pas de commissaire aux comptes.
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CHAPITRE 23
L’alerte
L’obligation d’alerte par le commissaire aux comptes lui a été conférée par
la loi du 1 er mars 1984 relative à la prévention des difficultés des entre-
prises. La loi de sauvegarde des entreprises du 26 juillet 2005 a apporté
quelques aménagements au dispositif existant, applicables depuis le
1er janvier 2006.
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L’ A L E R T E
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L’ A L E R T E
– Le commissaire aux comptes établit un rapport spécial Rapport spécial du Dans les 15 jours qui
qui est présenté à cette assemblée et transmis au comité commissaire aux suivent la réception
d’entreprise ou, à défaut, aux délégués du personnel. comptes du PV de la
délibération du
conseil
4 phase
Le CAC informe de ses démarches le président du Tous documents Sans délai à l’issue
tribunal de commerce et lui en communique les utiles à l’information de la réunion de
Président résultats. Le commissaire aux comptes lui transmettra du président l’assemblée
du tribunal notamment son rapport spécial d’alerte qui a été du tribunal
e
de commerce présenté à l’assemblée générale. de commerce
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Source : CNCC
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L’ A L E R T E
– Le CAC établit un rapport spécial dʼalerte Rapport spécial 15 jours qui suivent
adressé au gérant qui le communique au comité du CAC la réception
dʼentreprise. de la réponse
2e phase du gérant
Gérant – Le CAC invite le gérant à faire délibérer une Lʼinvitation est faite
et Associés assemblée générale sur les faits relevés. Une copie dans les 15 jours
de cette demande est transmise du président du qui suivent
tribunal de commerce. Elle doit être réunie au la réception
plus tard dans le mois qui suit la date de de la réponse
notification faite par le commissaire aux comptes. du gérant
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L’ A L E R T E
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L’ A L E R T E
C A S P RAT I QU E :
SOCIÉTÉ Z
La société Z est une société anonyme qui a été constituée le 1 er janvier
1963. Son objet social est la pose et l’installation d’équipements de
chaufferie. La société clôture son exercice social le 31 décembre et compte
actuellement une cinquantaine de salariés.
Le commissaire aux comptes de la société est Monsieur Ducas et vous
intervenez avec lui en tant qu’auditeur junior.
Vous disposez en annexe d’un extrait des comptes annuels relativement
aux comptes clos le 31 décembre N.
Votre intervention se situe entre le 31 décembre N et la date du Conseil
d’administration qui va arrêter les comptes (15 mars N+1).
Travaux demandés :
1. Au vu des documents joints et de votre fonction, que mettez-vous en
œuvre ? Justifiez votre réponse et décrivez l’opération.
2. Monsieur François, actionnaire de la société, possède 2 000 actions
sur les 31 000 que compte la société. Il a récemment adressé au Président
du Conseil d’administration un courrier mentionnant ses inquiétudes et
interrogations relatives à la continuité de l’exploitation.
Le Président du Conseil d’administration est-il tenu de donner suite à
son courrier ? Quel est son délai de réponse ? Le commissaire aux
comptes est-il informé ?
3. La société est-elle soumise à l’élaboration de documents dans le cadre
de la prévention des difficultés des entreprises ?
4. En raison du franchissement du seuil de 50 salariés, un comité d’en-
treprise vient d’être mis en place. Le nouveau secrétaire du comité d’en-
treprise souhaite vous convoquer à une prochaine séance afin d’obtenir
des explications sur les comptes annuels de l’entreprise.
Monsieur Ducas est-il tenu de donner suite à la convocation du comité
d’entreprise ?
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Bilan au 31 décembre N
AMORTIS- NET NET
COMPTE ACTIF BRUT SEMENTS/ N N-1
PROV.
Capital souscrit non appelé
Frais d'établissement
IMMOBILISATIONS
INCORPORELLES
Frais de recherche 2 861 102 2 085 031 776 071 1 185 066
Concessions brevets 55 789 46 648 9 141 1 683
Fonds commercial
Autres immos incorporelles 61 556 5 921 55 635 56 471
Avances et acomptes sur immos incorporelles 0 0
ACTIF IMMOBILISÉ
Terrains 0 0
IMMOBILISATIONS
Installations techniques 542 323 290 049 252 274 275 034
Autres immos corporelles 716 880 566 270 150 610 158 937
Immobilisations en cours
Avances et acomptes
Participations évaluées selon la méthode
IMMOBILISATIONS
de mise en équivalence
FINANCIERES
1 198 163
En cours de production de services
ACTIF CIRCULANT
Clients et comptes rattachés 15 365 6561 400 000 14 965 656 9 188 200
Autres créances 3 359 990 41 002 3 318 988 3 758 381
Capital souscrit et appelé non versé
VMP
Disponibilités 1 739 259 1 739 259 18 552
Charges constatées d'avance 101 128 101 128 100 892
RÉGULARISATION
COMPTES DE
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L’ A L E R T E
RISQUES ET
CHARGES
POUR
à moins d'1 an
(2) Dont concours bancaires 13 746 048 3 774 538
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L’ A L E R T E
Corrigé
Première question
La lecture de l’extrait des comptes annuels doit amener le commissaire
aux comptes à déclencher une procédure d’alerte. En effet, plusieurs
indicateurs peuvent laisser penser que la continuité de l’exploitation de
la société est compromise :
Au niveau du compte de résultat :
– chiffre d’affaires en N de 8 107 K€ contre 17 363 K€ en N−1 soit
une diminution de 53,31 % ;
– résultat d’exploitation de -218 K€ contre 2 464 K€ en N−1 ;
– résultat de l’exercice de -2 679 K€ en N contre -517 K€ en N−1.
Au niveau du bilan :
– concours bancaires courants de 13 746 K€ en N contre 3 775 K€ en N−
1 qui montre que la survie de l’entreprise dépend de la décision des établis-
sements financiers de suspendre ou non les découverts consentis ;
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CHAPITRE 24
La révélation des faits
délictueux au procureur
de la République
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4. Le secret professionnel
Le commissaire aux comptes n’est pas astreint au secret professionnel dans
le cadre de la révélation des faits délictueux mais cette levée du secret profes-
sionnel ne doit porter que sur les informations liées aux faits délictueux.
5. Le blanchiment de capitaux
En application des dispositions de l’article L. 562-1 du Code monétaire et
financier, le commissaire aux comptes est tenu à une obligation de
déclaration de soupçon dans le cadre des délits relatifs à des opérations de
blanchiment de capitaux.
Cette déclaration de soupçon s’effectue auprès du service du traitement du
renseignement et d’action contre les circuits financiers clandestins (Tracfin).
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M I N I C A S P RAT I Q U E
1. Le commissaire aux comptes doit–il révéler un fait délictueux dans la mesure
où ce dernier a été commis par un salarié de l’entreprise et non par les diri-
geants ?
Entrent dans le champ de la révélation du commissaire aux comptes, les infrac-
tions commises quelle que soit la qualité ou la fonction dans l'entité des
personnes qui les ont commises.
2. Le non dépôt au greffe du tribunal de commerce des comptes annuels doit-il
être révélé au procureur de la République ?
Le non dépôt des comptes au greffe constitue une infraction au droit pénal des
sociétés. Il revêt un caractère significatif car il peut être de nature à porter préju-
dice à un tiers par manque d’information. Cette infraction doit donc être révé-
lée sous réserve toutefois de revêtir également un caractère délibéré. Ainsi, la
volonté des dirigeants de ne pas déposer au greffe afin de ne pas attirer l’at-
tention sur un refus de certification révèle le caractère délibéré de l’infraction
(bull. CNCC, n° 111).
3. Un non lieu a été prononcé sur les faits ayant fait l’objet de la révélation. Les
dirigeants sociaux envisagent de rechercher la responsabilité du commissaire
aux comptes. Cette position parait-elle fondée ?
Selon les termes de l’article L. 823-12 du Code de commerce, les commis-
saires aux comptes révèlent au procureur de la République les faits délictueux
dont ils ont eu connaissance, sans que leur responsabilité puisse être engagée
par cette révélation. Ainsi, même si l’information judiciaire aboutit à un non lieu,
leur responsabilité ne pourra être engagée (TGI Lyon, 22/11/1977).
4. Un commissaire aux comptes doit-il révéler un fait délictueux commis avant
son entrée en fonction ?
Le commissaire aux comptes doit procéder à la révélation de faits délictueux
dont ils ont connaissance à l’occasion de leur mission sans toutefois en recher-
cher l’existence par des diligences spécifiques. Ils doivent ainsi être dénoncés
même s’ils sont antérieurs à son entrée en fonction, il suffit qu’il en ait eu
connaissance.
262
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CHAPITRE 25
Les principales autres
interventions
Ces interventions sont prévues par le Code de commerce et portent sur des
opérations généralement particulières et ponctuelles.
263
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L E S P R I N C I PA L E S I N T E R V E N T I O N S D É F I N I E S PA R L A L O I O U L E R È G L E M E N T
264
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L E S P R I N C I PA L E S AU T R E S I N T E R V E N T I O N S
Source : CNCC
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266
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L E S P R I N C I PA L E S AU T R E S I N T E R V E N T I O N S
Le commissaire aux comptes est désigné par décision de justice sur demande
du président du conseil d’administration ou du directoire. Il est choisi parmi
les commissaires aux comptes inscrits ou parmi les experts inscrits sur les
listes établies par les cours ou les tribunaux. Le commissaire désigné ne
peut être celui de la société.
Rôle du commissaire aux comptes. Le commissaire désigné vérifie la réalité
du bien et apprécie la pertinence des critères et méthodes retenus par les
dirigeants pour justifier le prix d’acquisition envisagé. Il s’assure également
que le prix d’acquisition n’est pas surévalué. Ses conclusions sont rendues
sous la forme d’un rapport mis à la disposition des actionnaires de la société.
267
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Partie 5
Les missions particulières
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CHAPITRE 26
Le commissariat
aux apports
271
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L E S M I S S I O N S PA R T I C U L I È R E S
272
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LE COMMISSARIAT AUX APPORTS
273
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L E S M I S S I O N S PA R T I C U L I È R E S
ter par un ou plusieurs experts de son choix (par exemple, en vue de l’ap-
préciation de l’évaluation d’un brevet).
274
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LE COMMISSARIAT AUX APPORTS
275
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L E S M I S S I O N S PA R T I C U L I È R E S
Source : CNCC
Source : CNCC
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CHAPITRE 27
Le commissariat
à la fusion
277
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L E S M I S S I O N S PA R T I C U L I È R E S
278
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LE COMMISSARIAT À LA FUSION
279
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LE COMMISSARIAT À LA FUSION
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L E S M I S S I O N S PA R T I C U L I È R E S
– met en évidence les points utiles à une bonne information des actionnaires concernant
les critères et méthodes retenus, ainsi que leurs modalités d'application et de mise en
œuvre ;
– formule, le cas échéant, les observations qu'il estime nécessaires, affectant la perti-
nence des valeurs relatives.
3. Appréciation du caractère équitable du rapport d'échange proposé
Dans cette partie, le commissaire à la fusion :
– rappelle le rapport d'échange proposé ;
– précise, compte tenu des observations éventuelles formulées précédemment sur les
valeurs relatives, les données à partir desquelles il est conduit à apprécier le rapport
d'échange proposé ;
– décrit les travaux effectués pour vérifier le caractère équitable du rapport d'échange :
– analyse du positionnement du rapport d'échange par rapport aux valeurs relatives
jugées pertinentes,
– mesure de l'incidence du rapport d'échange sur la situation future des différentes
catégories d'actionnaires,
– formule, le cas échéant, les observations qu'il estime nécessaires, affectant le carac-
tère équitable du rapport d'échange.
Source : CNCC
282
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LE COMMISSARIAT À LA FUSION
M I N I C A S P RAT I Q U E
1. Doit-on nommer deux commissaires à la fusion en cas de fusion de deux
sociétés anonymes ?
La désignation de commissaires à la fusion s’effectue obligatoirement dans
les cas de fusions de sociétés par actions et de sociétés à responsabilité limi-
tée. Les sociétés anonymes étant des sociétés par actions leur désignation est
obligatoire.
Néanmoins, les deux sociétés peuvent demander par requête conjointe de dési-
gner un même commissaire à la fusion pour les deux sociétés qui effectuera
un seul rapport.
2. Doit-on nommer deux commissaires à la fusion en cas de fusion de deux
sociétés en nom collectif ?
A contrario du cas précédent, les sociétés en nom collectif n’étant pas des
sociétés par actions, la désignation de commissaires à la fusion n’est pas
requise.
3. Doit-on nommer deux commissaires à la fusion en cas de fusion entre une
SARL et une SNC ?
En l’absence de texte, la désignation de commissaires à la fusion en cas de
fusion entre sociétés par actions (SA, SCA et SAS) ou SARL et une société d’une
autre forme (SNC, …) n’est pas requise.
4. Doit-on nommer deux commissaires à la fusion en cas de fusion de deux
sociétés anonymes si l’absorbante détient 100 % de l’absorbée ?
Lorsque dès le dépôt du projet de fusion au greffe du tribunal de commerce
jusqu’à la date de réalisation de l’opération, la société absorbante détient en
permanence la totalité des actions représentant la totalité du capital de la
société absorbée, la désignation de commissaires à la fusion n’est pas requise.
283
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CAS DE SYNTHÈSE
C A S P RAT I QU E N ° 1 :
CAS CP PLUS
La société CP PLUS est une société par actions simplifiée (SAS) au capi-
tal de 45 000 € ainsi réparti :
Jean-Paul Dussant 200 actions
Fabien Dussant (père de Jean-Paul) 1 050 actions
Christian Olivier 500 actions
Pierre Palois 50 actions
Yolande Palois (mère de Pierre) 1 000 actions
Michel Rouge 50 actions
Julien Mandrin 150 actions
La société a pour objet toutes activités industrielles et commerciales liées
à la fabrication sur mesure et à la vente de cuisines équipées de haut de
gamme. Les locaux d’activité comprennent donc à la fois une usine de
coupe et d’assemblage et des locaux commerciaux (boutique en centre
ville où sont également vendus des accessoires divers). Les matériaux
(bois, marbre, …) sont achetés en l’état brut puis transformés à l’usine
d’où sortent les produits finis destinés aux clients. Ces derniers sont,
pour l’essentiel, des particuliers.
Son bilan se présente ainsi au 31-12-N (en milliers d’euros) :
Immobilisations Capital 45
Incorporelles 100 Réserves 945
Corporelles 600
Stocks 500
Report à nouveau −80
Créances 1 100 Résultat 240
Dettes 1 150
284
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CAS DE SYNTHÈSE
285
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CAS DE SYNTHÈSE
286
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CAS DE SYNTHÈSE
Corrigé
Question 1 : nomination du commissaire aux comptes dans la SAS
Les commissaires aux comptes doivent obligatoirement être désignés
par décision collective des associés (art. L. 227-9 C. com.). Les condi-
tions de la désignation sont fixées dans les statuts.
La nomination de Monsieur Alain a été effectuée par le conseil d’admi-
nistration et non par décision collective de l’ensemble des associés de
la société. En conséquence, cette dernière est nulle. Par ailleurs, la réso-
lution ne propose pas la désignation d’un commissaire aux comptes
suppléant.
Une consultation collective de l’ensemble des associés doit par consé-
quent être organisée.
Question 2 : composition du capital et de l’organe de direction d’une
société anonyme de commissariat aux comptes
L’exercice de la profession de commissaire aux comptes sous forme de
société doit obéir aux conditions suivantes :
Actionnariat :
– les trois quarts du capital doivent être détenus par des commissaires
aux comptes (majorité en capital) ;
– les actionnaires ou associés commissaires aux comptes doivent déte-
nir au moins 75 % du capital (majorité par tête) ;
287
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CAS DE SYNTHÈSE
Direction :
– les fonctions de gérant, de président du conseil d’administration ou
du directoire, de président du conseil de surveillance et de directeur
général doivent être assurées par des commissaires aux comptes ;
– les trois quarts au moins des membres des organes de gestion, d’ad-
ministration, de direction ou de surveillance doivent être des commis-
saires aux comptes.
Pour s’assurer du respect des conditions d’actionnariat, il est possible
d’établir le tableau suivant :
M. Falaba 1 10 %
Seuils minimum 6 75 %
288
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CAS DE SYNTHÈSE
289
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CAS DE SYNTHÈSE
290
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CAS DE SYNTHÈSE
Risque de
Risque d’anomalies
non-détection
significatives
291
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CAS DE SYNTHÈSE
292
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CAS DE SYNTHÈSE
C A S P RAT I QU E N ° 2
SA ELOUA
Un nouveau commissaire aux comptes a été nommé au sein de la société
anonyme ELOUA. Cette société présente les caractéristiques suivantes
pour l’exercice N, année de sa première certification des comptes :
– capital social : 159 000 € ;
– chiffre d’affaires pour l’année N de 13 000 000 € ;
– effectif moyen de l’exercice : 103 salariés ;
– président du conseil d’administration et directeur général : Monsieur
Passit ;
– actionnariat : famille Passit.
Son bilan résumé au 31 décembre N tel qu’il a été présenté par les diri-
geants est le suivant (en K€) :
Emprunt 2 040
Disponibilités 2 000
293
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CAS DE SYNTHÈSE
3. Quelles sont les conclusions qu’il développera dans son rapport géné-
ral sachant qu’aucune modification n’a été apportée aux documents
qui lui ont été adressés ?
294
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CAS DE SYNTHÈSE
Corrigé
1. Contrôle du bilan d’ouverture de l’exercice d’entrée en fonction
Pour être en mesure d’émettre une opinion correcte sur les comptes de
l’exercice N, le nouveau commissaire aux comptes de la SA ELOUA devra
s’assurer que les soldes d’ouverture ne contiennent pas d’anomalies
significatives. Il devra également être certain que les méthodes d'éva-
luation et de présentation sont appropriées et n’ont pas été modifiées
ou que les modifications ont été régulièrement traitées.
Pour cela, les diligences mises en œuvre pourront être les suivantes :
– contact avec le commissaire aux comptes précédent sachant que son
rapport général de N−1 constituera une présomption de régularité dans
la mesure où les comptes annuels ont été certifiés sans réserve. Avec
son accord, le nouveau commissaire aux comptes prendra connaissance
du dossier de travail de son prédécesseur ;
– à défaut d’assurance suffisante, le nouveau commissaire aux comptes
peut mettre en œuvre les techniques d’audit traditionnelles pour justi-
fier les soldes d’ouverture à savoir :
. actif immobilisé : obtention des documents justifiant les soldes d’ou-
vertures et/ou demande de confirmation des soldes aux tiers ;
. actifs circulants, dettes d’exploitation : notamment analyse du recou-
vrement des créances ou des dettes qui fournit une information sur leur
réalité, leur évaluation correcte et leur exhaustivité et/ou demande de
confirmation des soldes aux tiers ;
. stocks : par exemple, assistance à un inventaire physique en cours
d’exercice et rapprochement avec le stock d’ouverture et/ou contrôle de
la marge brute ;
. emprunts, provisions pour risques et charges : obtention des documents
justifiant les soldes d’ouverture et/ou demande de confirmation des
soldes aux tiers.
2. Attitude lors du conseil d’administration du 15 mai N+1
Dans la société anonyme, l’organe chargé d’arrêter les comptes est le
conseil d’administration. Ainsi, en application de l’article L. 823-16 du
295
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CAS DE SYNTHÈSE
296
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CAS DE SYNTHÈSE
297
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CAS DE SYNTHÈSE
(C. com., art. L. 225-127). Par ailleurs, cette opération n’ayant concerné
qu’une seule personne, elle entraîne donc nécessairement suppression
du droit préférentiel de souscription.
Pour être valable, cette opération doit remplir les conditions suivantes :
– le capital ancien doit être intégralement libéré ;
– les créances doivent être liquides, exigibles et avoir fait l’objet d’un
arrêté de compte établi par le conseil d’administration ;
– en cas de suppression du droit préférentiel de souscription, le conseil
d’administration devra établir un rapport spécifique ;
– la décision d’augmentation est du ressort de l’assemblée générale
extraordinaire. Toutefois, l’ordonnance 2004-604 du 24 juin 2004 a
ouvert, sous certaines conditions, à l’assemblée générale la possibilité
de déléguer cette compétence au conseil d’administration.
Le commissaire aux comptes est tenu aux diligences suivantes :
a) relativement à la suppression du droit préférentiel de souscription. Le
commissaire aux comptes doit établir un rapport au sein duquel :
– il certifie la sincérité des informations chiffrées tirées des comptes de
la société et données dans le rapport du conseil d’administration ou du
directoire ;
– il donne son avis sur la proposition de suppression du droit préféren-
tiel de souscription, sur le choix des éléments de calcul du prix d’émis-
sion et sur son montant, ainsi que sur l’incidence de l’émission sur la
situation de l’actionnaire appréciée par rapport aux capitaux propres ;
b) relativement à l’augmentation par compensation de créances. Le
commissaire aux comptes certifiera exact l’arrêté de compte établi par
le conseil d’administration. Il a également la possibilité d’émettre le
certificat constatant la libération par compensation et tenant lieu de
certificat du dépositaire (ce certificat peut également être établi par un
notaire).
298
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CAS DE SYNTHÈSE
C A S P RAT I QU E N ° 3 :
A S S O C I AT I O N R C V
(D’après un sujet de l’examen d’aptitude aux fonctions de commissaire
aux comptes)
Le RCV est une association sportive à but non lucratif régie par la loi de
1901. Cette association établit chaque année des comptes annuels.
Sont joints en annexe les comptes des années N−1 et N. Ils sont établis
conformément aux principes et méthodes du Code de commerce et des
textes pris pour son application, lesquels sont adaptés à la forme juri-
dique et à la nature des activités de l’association.
Les statuts prévoient que tous les trois ans, lors de l’assemblée géné-
rale des membres, un bureau doit être élu. Celui-ci se compose d’un
président, d’un secrétaire et d’un trésorier. Les fonctions électives sont
toutes bénévoles, seuls les frais engagés pour l’association et dûment
justifiés sont remboursés. Toutes les tâches administratives sont effec-
tuées par des employés salariés.
299
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CAS DE SYNTHÈSE
300
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CAS DE SYNTHÈSE
Pour faire face aux difficultés financières, le président de l’association est intervenu auprès
de la municipalité. Il a présenté outre le budget prévisionnel, le projet associatif du club.
Le conseil municipal a voté une subvention importante, ce qui donne espoir aux
dirigeants de voir la situation se redresser d’ici 5 ans.
DEUXIÈME PARTIE
Contrairement au souhait du Président, l’assemblée générale nomme
Monsieur Comin commissaire aux comptes lors de la réunion du
20 septembre N.
301
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CAS DE SYNTHÈSE
QUATRIÈME PARTIE
Les diligences menées par le commissaire aux comptes en avril N+1 le
conduisent aux constatations suivantes :
a) des dépenses pour 30 000 € enregistrées dans les comptes 62 ne
sont pas appuyées par des justificatifs probants ;
b) les frais d’arbitrage, d’entraîneurs, les primes de match, des rembour-
sements forfaitaires de frais de déplacement représentent des montants
importants qui pourraient être assimilés à des salaires. Dans cette hypo-
thèse, des charges sociales et fiscales seraient dues.
Quelles seront les positions du commissaire aux comptes (réserve, refus,
nature de la réserve ou du refus, …) qui figureront dans le rapport géné-
ral sur les comptes de l’exercice N ? Évoquer les différentes possibilités.
302
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CAS DE SYNTHÈSE
Association RCV
Bilan au 31 décembre N
ACTIF EXERCICE N EXERCICE N-1
BRUT AMORT/PROV NET
ACTIF IMMOBILISE
Immobilisations incorporelles
Frais d'établissement
Concessions et droits similaires,
logiciels, droits et valeurs similaires
Autres immobilisations incorporelles
Immobilisations incorporelles en cours
Avances et acomptes
Immobilisations corporelles
Terrains
Constructions
Installations techniques, matériel et outillage
industriels 2 287 686 1 601 1 829
Autres immobilisations corporelles 8 296 4 405 3 891 5 093
Immobilisations corporelles en cours
Avances et acomptes
Immobilisations financières (1)
Participations
Créances rattachées à des participations
Autres titres immobilisés
Prêts
Autres 2 668 2 668 2 668
TOTAL GÉNÉRAL (I+II+III+IV) 167 857 5 091 162 766 155 534
ENGAGEMENTS RECUS (pour mémoire)
* Legs nets à réaliser, acceptés par les organes statutairement compétents
* Legs nets à réaliser, autorisés par l'organisme de tutelle
* Dons en nature restant à faire
(1) Dont à moins d'un an
(2) Dont à plus d'un an
303
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CAS DE SYNTHÈSE
Total II 0 0
Provisions pour risques et charges
Provisions pour risques
Provisions pour charges
Fonds dédiés
Sur subventions de fonctionnement
Sur autres ressources
Total III 0 0
DETTES (1)
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédits(2) 179 414 148 841
Emprunts et dettes financières divers (3)
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours
Dettes fournisseurs et Comptes rattachés 12 408 19 056
Dettes fiscales et sociales 229 169 267 633
Dettes sur immobilisations et comptes rattachés 0 945
Autres dettes 0 10 608
COMPTES de régularisation (1)
Produits constatés d'avance
304
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CAS DE SYNTHÈSE
Association RCV
Compte de résultat au 31 décembre N
Exercice N Exercice N-1
CHARGES
TOTAL II 0 0
Charges financières (1) :
Dotations aux amortissements et aux provisions
Intérêts et charges assimilées 9 509 4 979
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
TOTAL IV 649 0
Participation des salariés aux résultats
Impôts sur les sociétés
TOTAL V 0 0
Secours en nature
Mise à disposition gratuite de biens et services
Personnel bénévole
TOTAL DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES 0 0
(1) Dont charges afférentes à des exercices antérieurs
305
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CAS DE SYNTHÈSE
TOTAL II 0 0
Produits financiers
De participation
D'autres valeurs mobilières et créances de l'actif immobilisé
Autres intérêts et produits assimilés
Reprises sur provisions et transferts de charges
Différences positives de change
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
TOTAL III 0 0
Produits exceptionnels :
Sur opérations de gestion
Sur opérations en capital
Reprises d'excédent sur exercices antérieurs
Reprises sur provisions et transferts de charges
Quote part des subventions d'investissement non renouvelable
virée au compte de résultat
TOTAL IV 0 0
TOTAL DES PRODUITS (I+II+III+IV) 714 494 691 727
DÉFICIT 0 0
TOTAL GÉNÉRAL = TOTAL DES PRODUITS + DÉFICIT 714 494 691 727
ÉVALUATION DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES EN NATURE
Bénévolat
Prestations en nature
Dons en nature
TOTAL DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES 0 0
306
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CAS DE SYNTHÈSE
Corrigé
PREMIÈRE PARTIE
307
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CAS DE SYNTHÈSE
308
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CAS DE SYNTHÈSE
3. Zones de risques
– Litige sur les charges sociales : connaître l’évolution de ce litige.
– État des procès en cours (pénal et prud’homal) avec Monsieur Croche.
– Risque de non continuité d’exploitation compte tenu des dettes exigibles
qui figurent au bilan. Procédure d’alerte ?
4. Procédures de contrôle interne à apprécier
– Cycle trésorerie : caisse de la recette des matches.
– Cycle paie : procédure de signature des contrats avec les joueurs et
avec les autres salariés du club
– Cycle achats et charges externes : procédure d’approbation et de paie-
ment des notes de frais des élus et des frais de déplacement des joueurs.
5. Composition de l’équipe d’audit et budget d’heures
Il semble logique que le commissaire aux comptes titulaire mène la
mission en délégant les travaux de routine à un collaborateur ayant au
moins deux ans d’expérience.
Le total d’heures pourrait être de 50 heures réparties par moitié. Cette
indication de 50 heures tient compte des risques inhérents à cette entité
et du fait qu’il s’agit d’un premier mandat.
TROISIÈME PARTIE
1. Contrôle interne
Monsieur Croche avait en particulier pour tâche d’approuver les notes de
frais des membres des équipes, de signer les contrats (fixer les salaires)
des joueurs et de relever après chaque match la caisse des entrées.
309
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CAS DE SYNTHÈSE
Monsieur Croche était à la fois joueur et délégué aux équipes. Il est aisé
de constater qu’il cumulait un nombre important de fonctions et de rôles
incompatibles entre eux qui auraient dû inciter le bureau à ne lui confier
aucune tâche administrative ou de mandataire social.
2. Risques :
– Approbation des notes de frais fictives ou surévaluées.
– Salaire volontairement exagéré de certains joueurs.
– Appropriation de recettes de matches.
3. Recommandations :
– Ne pas lui confier l’approbation des frais de déplacement, surtout quand
l’on sait que dans les associations du type de RCV, ceux-ci représentent
une part importante des postes « autres achats et charges externes ».
Cette tâche aurait pu être confiée à un élu du bureau ayant le moins de
contact possible avec les joueurs, ou à un salarié du club dont le travail
aurait été contrôlé de temps en temps par un élu, membre du bureau.
– Ne pas lui donner le pouvoir de signer les contrats des joueurs. Cette
tâche doit être du seul ressort du président du club, représentant légal
de l’association.
– Confier la collecte des recettes de matches à une personne et la billet-
terie à une autre, avec recollement, par un élu du club, des espèces avec
les billets vendus et ce après chaque match.
4. Révélation des faits reprochés à Monsieur Croche au procureur de la
République
En application de l’article L. 823-12 du Code de commerce, le commis-
saire aux comptes doit révéler au procureur de la République les faits
délictueux dont il a connaissance.
Selon la CNCC, les faits délictueux devant faire l’objet d’une révélation
par le commissaire aux comptes doivent :
– constituer une infraction visée par les textes de base applicables à
l’entité concernée ou une infraction prévue par d’autres textes ayant une
incidence sur les comptes ;
– être significatifs et délibérés.
310
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CAS DE SYNTHÈSE
QUATRIÈME PARTIE
1. Des dépenses de 30 K€ enregistrées dans les comptes 62 ne sont
pas appuyées par des justificatifs probants
Cette somme de 30 K€ est très significative puisqu’elle représente près
de 20 % des autres achats et charges externes de l’exercice N.
Soit le commissaire n’est pas d’accord avec la comptabilisation de ces
charges : une réserve pour désaccord, voire un refus pour désaccord,
devra figurer dans le rapport général.
Le refus pour désaccord entraîne la révélation de faits délictueux au
procureur de la République (délit de publication ou de présentation de
comptes annuels ne donnant pas une image fidèle).
Soit le commissaire aux comptes aux comptes est d’accord avec la comp-
tabilisation de cette charge : en ce cas, aucune mention particulière
n’est à faire figurer dans le rapport général.
311
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CAS DE SYNTHÈSE
312
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ANNEXE
Code de déontologie
de la profession
des commissaires aux comptes
MINISTÈRE DE LA JUSTICE
NOR : JUSC0520859D
Le Premier ministre,
Sur le rapport du garde des sceaux, ministre de la justice,
Vu le code de commerce, notamment ses articles L. 822-11 et L. 822-16 ;
Vu le décret n° 69-810 du 12 août 1969 modifié relatif à l’organisation de la profession et au statut profes-
sionnel des commissaires aux comptes ;
Vu l’avis de l’Autorité des marchés financiers en date du 10 novembre 2004 ;
Vu l’avis du Haut Conseil du commissariat aux comptes en date du 27 décembre 2004 ;
Le Conseil d’Etat (section de l’intérieur) entendu,
Décrète :
Article 1 er . – Le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes annexé au présent décret est
approuvé.
Article 2. – L’article 75 du décret du 12 août 1969 susvisé est abrogé.
Article 3. – Le garde des sceaux, ministre de la justice, est chargé de l’exécution du présent décret, qui sera
publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 16 novembre 2005.
DOMINIQUE DE VILLEPIN
Par le Premier ministre :
Le garde des sceaux, ministre de la justice,
PASCAL CLÉMENT
313
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ANNEXE
ANNEXE
CODE DE DÉONTOLOGIE DE LA PROFESSION
DE COMMISSAIRE AUX COMPTES
Article 1 er
Le commissaire aux comptes exerce une mission d’intérêt général dans les conditions fixées par la loi.
Le présent code définit la déontologie à laquelle est soumis le commissaire aux comptes dans l’accomplis-
sement de sa mission. Ses dispositions s’imposent à tout commissaire aux comptes, quel que soit son mode
d’exercice.
Le respect des dispositions du présent code fait l’objet de vérifications lors des inspections et des contrôles
auxquels sont soumis les commissaires aux comptes.
Article 2
Le commissaire aux comptes doit se conformer aux lois et règlements ainsi qu’aux dispositions du présent
code.
TITRE Ier
PRINCIPES FONDAMENTAUX DE COMPORTEMENT
Article 3
Intégrité
Le commissaire aux comptes exerce sa profession avec honnêteté et droiture. Il s’abstient, en toutes circons-
tances, de tout agissement contraire à l’honneur et à la probité.
Article 4
Impartialité
Dans l’exercice de ses missions, le commissaire aux comptes conserve en toutes circonstances une attitude
impartiale. Il fonde ses conclusions et ses jugements sur une analyse objective de l’ensemble des données
dont il a connaissance, sans préjugé ni parti pris.
Il évite toute situation qui l’exposerait à des influences susceptibles de porter atteinte à son impartialité.
Article 5
Indépendance
Le commissaire aux comptes doit être indépendant de la personne ou de l’entité dont il est appelé à certifier
les comptes.
L’indépendance du commissaire aux comptes se caractérise notamment par l’exercice en toute liberté, en
réalité et en apparence, des pouvoirs et des compétences qui lui sont conférés par la loi.
Article 6
Conflit d’intérêts
Le commissaire aux comptes évite toute situation de conflit d’intérêts.
Tant à l’occasion qu’en dehors de l’exercice de sa mission, le commissaire aux comptes évite de se placer
dans une situation qui compromettrait son indépendance à l’égard de la personne ou de l’entité dont il est
appelé à certifier les comptes ou qui pourrait être perçue comme de nature à compromettre l’exercice impar-
tial de cette mission.
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ANNEXE
Article 7
Compétence
Le commissaire aux comptes doit posséder les connaissances théoriques et pratiques nécessaires à l’exercice
de ses missions. Il maintient un niveau élevé de compétence, notamment par la mise à jour régulière de ses
connaissances et la participation à des actions de formation.
Le commissaire aux comptes veille à ce que ses collaborateurs disposent des compétences appropriées à la
bonne exécution des tâches qu’il leur confie et à ce qu’ils reçoivent et maintiennent un niveau de formation
approprié.
Lorsqu’il n’a pas les compétences requises pour réaliser lui-même certains contrôles indispensables à l’exer-
cice de sa mission, le commissaire aux comptes fait appel à des experts indépendants de la personne ou de
l’entité pour les comptes de laquelle leur concours est requis.
Article 8
Confraternité
Dans le respect des obligations de la mission de contrôle légal, les commissaires aux comptes entretiennent entre
eux des rapports de confraternité. Ils se gardent de tout acte ou propos déloyal à l’égard d’un confrère ou suscep-
tible de ternir l’image de la profession.
Ils s’efforcent de résoudre à l’amiable leurs différends professionnels. Si nécessaire, ils recourent à la concilia-
tion du président de leur compagnie régionale ou, s’ils appartiennent à des compagnies régionales distinctes, des
présidents de leur compagnie respective.
Article 9
Discrétion
Le commissaire aux comptes respecte le secret professionnel auquel la loi le soumet.
Il fait preuve de prudence et de discrétion dans l’utilisation des informations qui concernent des personnes ou enti-
tés à l’égard desquelles il n’a pas de mission légale.
Il ne communique les informations qu’il détient qu’aux personnes légalement qualifiées pour en connaître.
TITRE II
INTERDICTIONS
SITUATIONS À RISQUE ET MESURES DE SAUVEGARDE
Section 1
Interdictions
Article 10
Situations interdites
Il est interdit au commissaire aux comptes de fournir à la personne ou à l’entité dont il certifie les comptes,
ou aux personnes ou entités qui la contrôlent ou qui sont contrôlées par elle au sens des I et II de l’article
L. 233-3 du code de commerce, tout conseil ou toute prestation de services n’entrant pas dans les diligences
directement liées à la mission de commissaire aux comptes, telles qu’elles sont définies par les normes d’exer-
cice professionnel.
À ce titre, il lui est interdit de procéder, au bénéfice, à l’intention ou à la demande de la personne ou de l’en-
tité dont il certifie les comptes :
1° À toute prestation de nature à le mettre dans la position d’avoir à se prononcer dans sa mission de certifi-
cation sur des documents, des évaluations ou des prises de position qu’il aurait contribué à élaborer ;
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ANNEXE
2° À la réalisation de tout acte de gestion ou d’administration, directement ou par substitution aux dirigeants ;
3° Au recrutement de personnel ;
4° À la rédaction des actes ou à la tenue du secrétariat juridique ;
5° Au maniement ou séquestre de fonds ;
6° À la tenue de la comptabilité, à la préparation et à l’établissement des comptes, à l’élaboration d’une infor-
mation ou d’une communication financières ;
7° À une mission de commissariat aux apports et à la fusion ;
8° À la mise en place des mesures de contrôle interne ;
9° À des évaluations, actuarielles ou non, d’éléments destinés à faire partie des comptes ou de l’information
financière, en dehors de sa mission légale ;
10° Comme participant, à toute prise de décision, dans le cadre de missions de conception ou de mise en place
de systèmes d’information financière ;
11° À la fourniture de toute prestation de service, notamment de conseil en matière juridique, financière, fiscale
ou relative aux modalités de financement ;
12° À la prise en charge, même partielle, d’une prestation d’externalisation ;
13° À la défense des intérêts des dirigeants ou à toute action pour leur compte dans le cadre de la négociation
ou de la recherche de partenaires pour des opérations sur le capital ou de recherche de financement ;
14° À la représentation des personnes mentionnées à l’alinéa premier et de leurs dirigeants devant toute juri-
diction, ou à toute mission d’expertise dans un contentieux dans lequel ces personnes seraient impliquées.
Section 2
Situations à risque et mesures de sauvegarde
Article 11
Approche par les risques
Le commissaire aux comptes identifie les situations et les risques de nature à affecter d’une quelconque façon
la formation, l’expression de son opinion ou l’exercice de sa mission. Il tient compte, en particulier, des risques
et contraintes qui résultent, le cas échéant, de son appartenance à un réseau.
Article 12
Mesures de sauvegarde
Lorsqu’il se trouve exposé à des situations à risque, le commissaire aux comptes prend immédiatement les
mesures de sauvegarde appropriées en vue, soit d’en éliminer la cause, soit d’en réduire les effets à un niveau
qui permette la poursuite de la mission en conformité avec les exigences légales, réglementaires, et celles du
présent code.
Le commissaire aux comptes doit pouvoir justifier qu’il a procédé à l’analyse de la situation et des risques et,
le cas échéant, qu’il a pris les mesures appropriées.
Le commissaire aux comptes n’accepte pas la mission ou y met fin si celle-ci ne peut s’accomplir dans des
conditions conformes aux exigences légales et réglementaires ainsi qu’à celles du présent code.
En cas de doute sérieux ou de difficulté d’interprétation, il saisit, pour avis, le Haut Conseil du commissariat
aux comptes, après en avoir informé le président de la compagnie régionale des commissaires aux comptes.
Lorsqu’il est amené à démissionner et que la personne ou entité dont il certifie les comptes exerce une acti-
vité dans un secteur soumis à une réglementation particulière telle que l’appel public à l’épargne, la banque
ou l’assurance, il informe de sa démission les instances publiques compétentes pour cette activité.
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ANNEXE
TITRE III
ACCEPTATION, CONDUITE ET MAINTIEN
DE LA MISSION DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Article 13
Acceptation d’une mission
Avant d’accepter une mission de certification, le commissaire aux comptes vérifie que son accomplissement
est compatible avec les exigences légales et réglementaires et celles du présent code.
À cet effet, il réunit les informations nécessaires :
a) Sur la structure de la personne ou entité dont les comptes seront certifiés, son actionnariat et son domaine
d’activité ;
b) Sur son mode de direction et sur la politique de ses dirigeants en matière de contrôle interne et d’informa-
tion financière.
Article 14
Conduite de la mission
Le commissaire aux comptes accomplit sa mission en respectant les normes d’exercice professionnel homo-
loguées par le garde des sceaux, ministre de la justice. Il prend en considération les bonnes pratiques profes-
sionnelles identifiées par le Haut Conseil du commissariat aux comptes et publiées.
En l’absence de norme d’exercice professionnel homologuée par le garde des sceaux, le projet de norme trans-
mis par la Compagnie nationale des commissaires aux comptes au garde des sceaux en vue de l’examen de
son homologation, après avis du Haut Conseil du commissariat aux comptes, peut être pris comme référence
par les professionnels tant que le garde des sceaux ne s’est pas prononcé sur l’homologation.
Les normes du référentiel établi par la Compagnie nationale des commissaires aux comptes avant l’entrée en
vigueur de la loi du 1er août 2003 de sécurité financière et non contraires aux lois et règlements ont une valeur
d’usage, jusqu’à leur remplacement par des normes d’exercice professionnel mentionnées au premier alinéa
et, au plus tard, jusqu’au 1 er mai 2007.
Article 15
Organisation interne
de la structure d’exercice professionnel
Les modalités d’organisation et de fonctionnement des structures d’exercice du commissariat aux comptes,
qu’elles soient en nom propre ou sous forme de société, doivent permettre au commissaire aux comptes d’être
en conformité avec les exigences légales et réglementaires et celles du présent code, d’assurer au mieux la
prévention des risques et la bonne exécution de sa mission.
En particulier, chaque structure doit satisfaire aux exigences suivantes :
a) Disposer des moyens permettant au commissaire aux comptes d’assumer ses responsabilités en matière :
– d’adéquation à l’ampleur de la mission à accomplir des ressources humaines et des techniques mises en
œuvre ;
– de contrôle du respect des règles applicables à la profession et d’appréciation régulière des risques ;
– d’évaluation périodique en son sein des connaissances et de formation continue.
b) Mettre en œuvre des procédures :
– assurant une évaluation périodique des conditions d’exercice de chaque mission de contrôle, en vue de véri-
fier que celle-ci peut être poursuivie dans le respect des exigences déontologiques, notamment en matière d’in-
dépendance vis-à-vis de la personne ou de l’entité contrôlée ;
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ANNEXE
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ANNEXE
d) La survenance d’un événement de nature à compromettre le respect des règles applicables à la profession,
et notamment à porter atteinte à l’indépendance ou à l’objectivité du commissaire aux comptes.
Le commissaire aux comptes ne peut démissionner pour se soustraire à ses obligations légales relatives notam-
ment :
1° À la procédure d’alerte ;
2° À la révélation de faits délictueux au procureur de la République ;
3° À la déclaration de sommes ou d’opérations soupçonnées d’être d’origine illicite ;
4° À l’émission de son opinion sur les comptes.
Il ne peut non plus démissionner dans des conditions génératrices de préjudice pour la personne ou l’entité
concernée. Il doit pouvoir justifier qu’il a procédé à l’analyse de la situation.
Article 20
Succession de missions
Avant d’accepter sa nomination et sous réserve des incompatibilités prévues à l’article 30, le commissaire aux
comptes analyse la nature des missions que lui-même ou le cas échéant le réseau auquel il appartient auraient
réalisées antérieurement pour la personne ou l’entité intéressée ou pour la personne qui la contrôle ou qui est
contrôlée par elle, au sens des I et II de l’article L. 233-3 du code de commerce, afin d’identifier, notamment,
les risques d’autorévision qui pourraient résulter de la poursuite de leurs effets dans le temps. Il apprécie leur
importance au regard des comptes et met en place les mesures de sauvegarde appropriées.
Dans un tel cas, il communique à la personne ou à l’entité dont il sera chargé de certifier les comptes, pour
mise à disposition des actionnaires et associés, les renseignements concernant les prestations antérieures à sa
nomination.
Article 21
Succession entre confrères
Le commissaire aux comptes appelé à succéder en tant que titulaire à un commissaire aux comptes dont le
mandat venant à expiration ne sera pas renouvelé doit, avant d’accepter cette nomination, s’assurer auprès de
ce confrère que le non-renouvellement de son mandat n’est pas motivé par une volonté de la personne ou de
l’entité contrôlée de contourner les obligations légales.
La même obligation s’impose au commissaire aux comptes suppléant appelé à succéder de plein droit au
commissaire aux comptes titulaire qui démissionne ou est empêché, avant la date normale d’expiration de son
mandat.
TITRE IV
EXERCICE EN RÉSEAU
Article 22
Appartenance à un réseau
Préalablement à toute acceptation d’une mission de certification des comptes et au cours de son mandat, le
commissaire aux comptes doit pouvoir justifier qu’il appartient ou non à un réseau pluridisciplinaire, natio-
nal ou international, dont les membres ont un intérêt économique commun.
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ANNEXE
Le commissaire aux comptes doit pouvoir justifier qu’il a procédé à l’analyse de la situation.
Constituent des indices de son appartenance à un tel réseau :
a) Une direction ou une coordination communes au niveau national ou international ;
b) Tout mécanisme conduisant à un partage des revenus ou des résultats ou à des transferts de rémunération
ou de coûts en France ou à l’étranger ;
c) La possibilité de commissions versées en rétribution d’apports d’affaires ;
d) Une dénomination ou un signe distinctif communs ;
e) Une clientèle habituelle commune ;
f) L’édition ou l’usage de documents destinés au public présentant le réseau ou chacun de ses membres et
faisant mention de compétences pluridisciplinaires ;
g) L’élaboration ou le développement d’outils techniques communs.
Ne constituent pas un réseau les associations techniques ayant pour unique objet le partage des connaissances
ou l’échange des expériences.
En cas de doute sur son appartenance à un réseau, le commissaire aux comptes saisit pour avis le Haut Conseil
du commissariat aux comptes.
Article 23
Fourniture de prestations de services par un membre du réseau
à la personne dont les comptes sont certifiés
En cas de fourniture de prestations de services par un membre du réseau à une personne ou entité dont les
comptes sont certifiés par le commissaire aux comptes, ce dernier s’assure, à tout moment, que cette presta-
tion est directement liée à la mission de commissaire aux comptes.
Le commissaire aux comptes doit pouvoir justifier qu’il a procédé à l’analyse de la situation.
En cas de doute, le commissaire aux comptes saisit, pour avis, le Haut Conseil du commissariat aux comptes.
Article 24
Fourniture de prestations de services par un membre du réseau à une personne contrôlée
ou qui contrôle la personne dont les comptes sont certifiés
En cas de fourniture de prestations de services par un membre du réseau à une personne ou entité contrôlée ou qui
contrôle, au sens des I et II de l’article L. 233-3 du code de commerce, la personne dont les comptes sont certifiés
par le commissaire aux comptes, ce dernier s’assure que son indépendance ne se trouve pas affectée par cette pres-
tation de services.
L’indépendance du commissaire aux comptes qui certifie les comptes est affectée par la fourniture par un
membre de son réseau de l’une des prestations suivantes à la personne qui contrôle ou qui est contrôlée par la
personne dont les comptes sont certifiés :
1° Toute prestation de nature à mettre le commissaire aux comptes dans la position d’avoir à se prononcer sur
des évaluations ou des prises de position que le réseau ou un de ses membres aurait contribué à élaborer ;
2° L’accomplissement d’actes de gestion ou d’administration, directement ou par substitution aux dirigeants
de la personne ou de l’entité ;
3° Le recrutement de personnel exerçant au sein de la personne ou entité des fonctions dites sensibles au sens
de l’article 27 ;
4° La tenue de la comptabilité, la préparation et l’établissement des comptes, l’élaboration d’une information
ou d’une communication financières ;
5° La mise en place des mesures de contrôle interne ;
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ANNEXE
6° La réalisation, en dehors de la mission légale, d’évaluations d’éléments destinés à faire partie des comptes
ou de l’information financière ;
7° La participation à un processus de prise de décision, dans le cadre de missions de conception ou de mise
en place de systèmes d’informations financières ;
8° La fourniture de prestations de services ou de conseils en matière juridique de nature à avoir une influence
sur la structure ou le fonctionnement de la personne ou entité dont les comptes sont certifiés ou au bénéfice
des personnes exerçant des fonctions sensibles au sens de l’article 27 ;
9° La fourniture de prestations de services ou de conseils en matière de financements ou relatifs à l’informa-
tion financière ;
10° La fourniture de prestations de services ou de conseils en matière fiscale de nature à avoir une incidence
sur les résultats de la personne ou entité dont les comptes sont certifiés ;
11° La défense des intérêts des dirigeants ou l’intervention pour leur compte dans le cadre de la négociation
ou de la recherche de partenaires pour des opérations sur le capital ou de recherche de financement ;
12° La représentation des personnes mentionnées à l’alinéa premier et de leurs dirigeants devant toute juri-
diction ou la participation, en tant qu’expert, à un contentieux dans lequel ces personnes ou entités seraient
impliquées ;
13° La prise en charge totale ou partielle d’une prestation d’externalisation dans les cas mentionnés ci-dessus.
Article 25
Organisation spécifique du commissaire aux comptes
membre d’un réseau pluridisciplinaire
Lorsqu’un commissaire aux comptes appartient à un réseau dont les membres assurent des missions autres
que le commissariat aux comptes, il doit pouvoir justifier que l’organisation du réseau lui permet d’être informé
de la nature et du prix des prestations fournies ou susceptibles d’être fournies par l’ensemble des membres du
réseau à toute personne ou entité dont il certifie les comptes, ainsi qu’aux personnes ou entités qui la contrô-
lent ou qui sont contrôlées par elle, au sens des I et II de l’article L. 233-3 du code de commerce.
TITRE V
LIENS PERSONNELS, FINANCIERS ET PROFESSIONNELS
Article 26
Pour l’application du présent code, est considérée comme membre de la direction d’une société de commis-
saires aux comptes toute personne pouvant influer sur les opinions exprimées dans le cadre de la mission de
contrôle légal ou qui dispose d’un pouvoir décisionnel en ce qui concerne la gestion, la rémunération, la promo-
tion ou la supervision des membres de l’équipe chargée de cette mission.
Pour l’application de ces mêmes dispositions, est réputé exercer des fonctions dites « sensibles » au sein de
la personne dont les comptes sont certifiés :
a) Toute personne ayant la qualité de mandataire social ;
b) Tout préposé de la personne ou entité chargé de tenir les comptes ou d’élaborer les états financiers et les
documents de gestion ;
c) Tout cadre dirigeant pouvant exercer une influence sur l’établissement de ces états et documents.
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ANNEXE
Article 27
Liens personnels
I. – Liens familiaux :
Est incompatible avec l’exercice de la mission de commissaire aux comptes tout lien familial entre, d’une part,
une personne occupant une fonction sensible au sein de la personne ou entité dont les comptes sont certifiés
et, d’autre part :
a) Le commissaire aux comptes ;
b) L’un des membres de l’équipe de contrôle légal, y compris les personnes ayant un rôle de consultation ou
d’expertise sur les travaux de contrôle légal ;
c) L’un des membres de la direction de la société de commissaires aux comptes ;
d) Les associés du bureau auquel appartient le signataire, le bureau s’entendant d’un sous-groupe distinct défini
par une société de commissaires aux comptes sur la base de critères géographiques ou d’organisation.
Pour l’application des dispositions qui précèdent, il existe un lien familial entre deux personnes lorsque l’une est
l’ascendant de l’autre, y compris par filiation adoptive, ou lorsque l’une et l’autre ont un ascendant commun au
premier ou au deuxième degré, y compris par filiation adoptive. Il existe également un lien familial entre conjoints,
entre personnes liées par un pacte civil de solidarité et entre concubins. Le lien familial est également constitué
entre l’une de ces personnes et les ascendants ou descendants de son conjoint, de la personne avec laquelle elle
est liée par un pacte civil de solidarité et de son concubin.
II. – Autres liens personnels :
Un commissaire aux comptes ne peut accepter ou conserver une mission de contrôle légal de la part de la
personne ou de l’entité qui l’a désigné, dès lors que lui-même ou l’un des membres de la direction de la société
de commissaires aux comptes entretient avec cette personne ou entité ou avec une personne occupant une
fonction sensible au sein de celle-ci des liens personnels étroits, susceptibles de nuire à son indépendance.
Article 28
Liens financiers
I. – Les liens financiers s’entendent comme :
a) La détention, directe ou indirecte, d’actions ou de tous autres titres donnant ou pouvant donner accès, direc-
tement ou indirectement, au capital ou aux droits de vote de la personne ou de l’entité, sauf lorsqu’ils sont
acquis par l’intermédiaire d’un organisme de placement collectif en valeurs mobilières faisant appel public à
l’épargne ;
b) La détention, directe ou indirecte, de titres de créance ou de tous autres instruments financiers émis par la
personne ou l’entité ;
c) Tout dépôt de fonds, sous quelque forme que ce soit, auprès de la personne ;
d) L’obtention d’un prêt ou d’une avance, sous quelque forme que ce soit, de la part de la personne ou de l’en-
tité ;
e) La souscription d’un contrat d’assurance auprès de la personne.
Sont incompatibles avec l’exercice de la mission de commissaire aux comptes tous liens financiers entre, d’une
part, la personne ou l’entité dont les comptes sont certifiés ou une personne ou entité qui la contrôle ou qui
est contrôlée par elle au sens des I et II de l’article L. 233-3 du code de commerce et, d’autre part :
1° Le commissaire aux comptes ;
2° La société de commissaires aux comptes à laquelle appartient le commissaire aux comptes, la personne qui
la contrôle ou qui est contrôlée par elle ;
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ANNEXE
Article 29
Liens professionnels
I. – Révèle un lien professionnel toute situation qui établit entre le commissaire aux comptes et la personne
ou entité dont il certifie les comptes un intérêt commercial ou financier commun en dehors des opérations
courantes conclues aux conditions habituelles de marché.
II. – Liens professionnels concomitants :
Est incompatible avec l’exercice de la mission de commissaire aux comptes tout lien professionnel entre, d’une
part, la personne ou entité dont les comptes sont certifiés ou ses dirigeants et, d’autre part :
a) Le commissaire aux comptes ;
b) Les membres de l’équipe chargés de la mission de contrôle légal ;
c) La société à laquelle appartient ce commissaire aux comptes ;
d) Les membres de la direction de cette société ;
e) Tout associé de cette société ayant une influence sur l’opinion émise par le commissaire aux comptes à
l’égard de la personne ou entité dont les comptes sont certifiés.
III. – Liens professionnels antérieurs :
Sous réserve des cas prévus par la loi, un commissaire aux comptes ne peut accepter une mission légale lorsque
lui-même, ou la société de commissaires aux comptes à laquelle il appartient, a établi ou fourni, dans les deux
ans qui précèdent, des évaluations comptables, financières ou prévisionnelles ou, dans le même délai, a élaboré
des montages financiers sur les effets desquels il serait amené à porter une appréciation dans le cadre de sa mission.
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ANNEXE
Il en est de même lorsque le réseau auquel il appartient a accompli dans cette même période une prestation,
notamment de conseil, portant sur des documents, des procédures, des évaluations ou des prises de position
en matière comptable et financière de nature à affecter son appréciation ou de le mettre en situation d’auto-
révision.
Article 30
La survenance en cours de mission de l’une des situations mentionnées aux articles 23, 24, 27, 28 et 29 conduit
le commissaire aux comptes à en tirer sans délai les conséquences.
TITRE VI
HONORAIRES
Article 31
Principe général
La rémunération du commissaire aux comptes est en rapport avec l’importance des diligences à mettre en
œuvre, compte tenu de la taille, de la nature et de la complexité des activités de la personne ou de l’entité dont
les comptes sont certifiés.
Le commissaire aux comptes ne peut accepter un niveau d’honoraires qui risque de compromettre la qualité
de ses travaux.
Une disproportion entre le montant des honoraires perçus et l’importance des diligences à accomplir affecte l’in-
dépendance et l’objectivité du commissaire aux comptes. Celui-ci doit alors mettre en œuvre les mesures de
sauvegarde prévues à l’article 12.
Article 32
Honoraires de la mission
Un commissaire aux comptes, de même qu’un de ses associés, ne peut recevoir de la personne ou entité dont
il est chargé de certifier les comptes, ou d’une personne ou entité qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle,
au sens des I et II de l’article L. 233-3 du code de commerce, une rémunération pour des prestations autres
que celles entrant dans les diligences directement liées à sa mission de commissaire aux comptes.
Lorsque le commissaire aux comptes qui appartient à un réseau a recours à des membres de ce réseau pour
accomplir, au profit de la personne ou entité dont il certifie les comptes, des prestations entrant dans les dili-
gences directement liées à la mission, il en effectue la facturation.
Article 33
Honoraires subordonnés
Un commissaire aux comptes ne peut accepter aucune forme de rémunération proportionnelle ou condition-
nelle.
Le mode de calcul des honoraires relatifs à des travaux ou diligences non prévus lors de l’acceptation de la
mission, mais qui apparaîtraient nécessaires à son exécution, doit être convenu lors de l’acceptation de la
mission ou, à défaut, au moment où il apparaît que des travaux ou diligences complémentaires doivent être
réalisés.
Article 34
Rapport entre le total des honoraires et le total des revenus
Les honoraires facturés au titre d’une mission légale ne doivent pas créer de dépendance financière du commis-
saire aux comptes à l’égard de la personne ou entité dont les comptes sont certifiés ou d’une personne qui la
contrôle ou qui est contrôlée par elle.
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ANNEXE
Lorsque le commissariat aux comptes est exercé sous forme de société, une dépendance financière est présu-
mée lorsque le total des honoraires perçus dans le cadre de sa mission légale représente une part significative
du chiffre d’affaires total de la société.
Lorsque le commissariat aux comptes est exercé par un signataire et que les honoraires perçus dans le cadre
de la mission légale représentent une part significative du chiffre d’affaires réalisé par ce signataire, la société
de commissaires aux comptes doit mettre en place des mesures de sauvegarde appropriées.
Lorsque le commissariat aux comptes est exercé par une personne physique qui est par ailleurs associée d’une société
de commissaires aux comptes et que les honoraires perçus dans le cadre de la mission représentent une part signi-
ficative du chiffre d’affaires qu’il réalise ou de sa rémunération, il doit être mis en place des mesures de sauvegarde
appropriées.
Lorsque le commissariat aux comptes est exercé par une personne physique et que les honoraires perçus dans
le cadre de la mission légale représentent une part significative de son chiffre d’affaires, analysé sur une base
pluriannuelle, il met en place des mesures de sauvegarde appropriées.
En cas de difficulté sérieuse, le commissaire aux comptes saisit pour avis le Haut Conseil.
Article 35
Publicité des honoraires
I. – Le commissaire aux comptes informe la personne ou entité dont il est chargé de certifier les comptes du
montant de l’ensemble des honoraires :
– qu’il a perçu au titre de sa mission de contrôle légal ;
– que le réseau, auquel il appartient, s’il n’a pas pour activité exclusive le contrôle légal des comptes, a reçu
au titre des prestations qui ne sont pas directement liées à la mission du commissaire aux comptes, fournies à
une personne contrôlée ou qui contrôle, au sens des I et II de l’article L. 233-3 du code de commerce, la
personne ou entité dont les comptes sont certifiés.
II. – Lorsque la mission du commissaire aux comptes porte sur le contrôle de comptes consolidés, les infor-
mations communiquées doivent porter sur les honoraires perçus par le réseau au titre des prestations qui ne
sont pas directement liées à la mission de commissaire aux comptes et qui ont été fournies aux sociétés entrant
dans le périmètre de consolidation de la personne ou entité dont les comptes sont certifiés ou, le cas échéant,
à la personne ou entité qui la contrôle, au sens des I et II de l’article L. 233-3 du code de commerce.
Il appartient également au commissaire aux comptes de prendre toutes les mesures requises pour satisfaire
aux obligations de déclaration d’honoraires, pour les prestations fournies tant par lui-même que par le réseau
auquel il appartient, à une personne ou entité contrôlée ou qui contrôle, au sens des I et II de l’article L. 233-
3 du code de commerce, la personne ou entité dont les comptes sont certifiés.
TITRE VII
PUBLICITÉ
Article 36
Il est interdit aux commissaires aux comptes d’effectuer toute démarche non sollicitée en vue de proposer
leurs services à des tiers.
La participation des commissaires aux comptes à des colloques, séminaires ou autres manifestations univer-
sitaires ou scientifiques est autorisée dans la mesure où ils ne se livrent pas, à cette occasion, à des actes assi-
milables à du démarchage.
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ANNEXE
Article 37
La publicité est permise au commissaire aux comptes dans la mesure où elle procure au public une nécessaire
information. Les moyens auxquels il est recouru à cet effet sont mis en œuvre avec discrétion, de façon à ne
pas porter atteinte à l’indépendance, à la dignité et à l’honneur de la profession, pas plus qu’aux règles du
secret professionnel, à la loyauté envers les clients et les autres membres de la profession.
Les commissaires aux comptes peuvent utiliser le titre de commissaire aux comptes et le faire suivre de l’in-
dication de la compagnie régionale dont ils sont membres.
Lorsqu’il présente son activité professionnelle à des tiers, par quelque moyen que ce soit, le commissaire aux
comptes ne doit adopter aucune forme d’expression qui soit de nature à compromettre la dignité de sa fonc-
tion ou l’image de la profession.
Les autres formes de communication sont autorisées sous réserve :
– que l’expression en soit décente et empreinte de retenue ;
– que leur contenu ne comporte aucune inexactitude ni ne soit susceptible d’induire le public en erreur ;
– qu’elles soient exemptes de tout élément comparatif.
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I NDEX
(Les chiffres renvoient aux numéros des pages)
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A U D I T E T C O M M I S S A R I AT A U X C O M P T E S
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INDEX
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Composition et mise en pages :
Facompo, Lisieux
Achevé d’imprimer par l’Imprimerie Moderne de Bayeux
N° d’imprimeur : 24541
Dépôt légal : novembre 2007
Gualino éditeur
N° éditeur : 2751
Imprimer en France
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