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COUR
I/ La conscience :
1. Définitions
« conscience réfléchie » [ce sens renvoie alors directement à l'étymologie du mot : lat « cum » =
avec, « scientia » = connaissance] : la conscience est le propre de celui qui « réfléchit » (mot qui
implique une sorte de « retour sur soi », comme le retour de l'image du miroir !), qui se rend
compte, qui sait qu'il sait. Cf. l'expression « prendre conscience de ».
« conscience morale » : celui qui a « bonne» ou « mauvaise conscience », sait ce qui s'est passé et
se montre capable de porter un jugement à ce sujet.
Pour montrer l'importance de ce que signifie « être sujet », Descartes nous invite à faire,
comme lui, l'expérience du doute radical. Il y a, en effet, de multiples raisons de douter de ce que
nous croyons par habitude. Ainsi, la confiance que nous accordons aux sens : ne nous trompent-ils
pas, comme les illusions d'optique le prouvent ? Quant à notre raison : qui ne s'est jamais trompé
dans une démonstration ? Tout ce à quoi nous accordons notre confiance s'avère, à l'occasion,
douteux. Si, utilisant l'arme du sceptique, l'on adopte un point de vue extrême (doute hyperbolique
= rejeter comme faux tout ce en quoi on peut déceler le moindre doute) on aboutit à une situation
désespérée où le réel ne vaut pas plus qu'un rêve. On peut donc douter de tout. C'est alors que, au
cœur de ce doute absolu, surgit une vérité indubitable (= qu'il serait absolument contradictoire de
nier). Celui qui doute peut douter de tout sauf du fait qu'il est en train de douter ! Je peux douter de
tout (la fiabilité des sens, de la raison, la réalité du monde) excepté de ma propre existence ! D'où la
célèbre formule : « Je pense donc je suis » (« Cogito ergo sum »). Même au cœur du doute le plus
radical, la vérité du sujet pensant résiste.
II/ L'inconscient
Si l'on en croit Descartes, l'homme est « substance pensante », c'est-à-dire qu'il est censé
posséder une souveraineté absolue sur ses pensées. Or cette supposée toute-puissance de l'âme (=
par la conscience je suis sûr et certain de savoir qui je suis) mérite d'être interrogée. On croit savoir
ce qu'est la conscience mais d'où vient-elle? On dit souvent « Une idée m'a traversé l'esprit », « cela
m'est passé par la tête », comme si nous ignorions l'origine de certaines idées, certains concepts.
D'où vient la pensée ?
Leibniz (1646-1716) concevait que notre conscience ne saisit pas tout des perceptions qui la
traversent. Pour ce faire, il distinguait la « perception » (= le fait d'avoir froid, faim, etc.) et l'
« aperception » (= la prise de conscience de la perception : « j'ai froid », « j'ai faim », etc.). Or
beaucoup de gestes de la vie quotidienne supposent des perceptions sans aperception : les actes
machinaux (allumer la lumière, marcher, etc.) sont accomplis « sans y penser ». Il y a là une forme
de conscience sans conscience. Leibniz théorise l'existence de ce qu'il appelle « petites
perceptions » qui, même si elles ne sont pas aperçues, agissent quand même sur notre vie
consciente. Si une goutte d'eau tombe, je n'entends rien. Mais une vague, elle, composée de millions
de gouttes d'eau, est clairement perçue. Si le bruit de la goutte était vraiment inexistant (= 0), celui
de la vague devrait l'être également (0 X x millions = 0). Le bruit de la goutte d'eau existe donc,
mais de façon infinitésimale (= tendant vers l'infiniment petit). Même si on ne l'aperçoit pas, il faut
donc postuler qu'on le perçoit, sinon comment expliquer de qu'à partir de n gouttes, on entend la
vague, alors qu'à n-1 on ne l'entend pas ? C'est qu'il y a donc des « seuils d'aperception » à partir
desquels on se rend compte de ce que l'on perçoit.Ces perceptions infinitésimales, Leibniz les
nomme « petites perceptions » : à chaque instant, il faut distinguer les aperceptions (qui renvoient à
la conscience claire d'une perception) et les « petites perceptions », obscures et confuses,
inaperçues, dont on sait qu'elles ont un effet réel sur la vie consciente.Mais alors, pourquoi ne pas
aussi appliquer ce raisonnement à la conscience réfléchie ?
Si l'on pousse jusqu'au bout la logique des « petites perceptions » de Leibniz, on peut aller jusqu'à
envisager l'existence d'un psychisme inconscient (expression qui serait un oxymore pour Descartes,
tant pensée et conscience sont, selon lui, liées!). Cette « hypothèse » développée par Freud 1856-
1939) a, si on l'accepte, des conséquences philosophiques importantes : elle sous-entend que le
sujet, la « substance pensante » cartésienne, le moi, qui constitue notre identité, n'est « même plus
maître dans sa propre maison », selon la célèbre expression du père de la psychanalyse. La vanité de
l'Homme l'avait conduit à se placer au centre d'un monde à sa mesure, l'héliocentrisme l'en avait
délogé le précipitant dans un univers incommensurable ; ce prétendu maître de la création, le
darwinisme l'avait remis à sa place parmi les animaux. La psychanalyse vient maintenant porter le
coup de grâce, humiliant l'amour-propre humain au cœur de cette citadelle qu'il croyait
inexpugnable : la conscience. Loin d'être « connaissance de soi », celle-ci ne se connaîtrait que par
bribes, au compte-gouttes.
L'hypothèse d'un inconscient psychique est médicale. Tout a commencé avec les études sur
l'hystérie. Décrit depuis l'antiquité (Hippocrate), cet étrange mal connaît un regain d'intérêt auprès
des médecins du XIX° s., notamment du français Charcot, dont Freud a suivi l'enseignement. Son
nom vient du grec hustèra, qui signifie utérus. On pensait, en effet, que cette maladie, que l'on
croyait exclusivement féminine, était causée par des mouvements de l'utérus dans le corps. Au XIX°
s., alors qu'elle a abandonné cette hypothèse, la médecine ne parvient toujours pas à expliquer les
symptômes les plus divers, et parfois spectaculaires, de ce mal : paralysies, évanouissements,
difformités de la face, troubles de l'élocution, etc. Le problème est que, bien qu'il y ait
d'incontestables manifestations physiques, personne ne parvient à en trouver la moindre cause
organique. Tous les examens sont normaux, si bien que les médecins sont souvent tentés de
considérer les hystériques comme des simulatrices.
Pour Freud, cependant, la maladie est bien réelle. Mais, puisque les examens échouent à déceler une
cause corporelle, il fait l'hypothèse que ces causes sont psychiques. L'hystérie serait donc une
maladie psychosomatique (= d'origine mentale [psukhè = « âme », « esprit » en grec] avec
manifestations corporelles [sôma = « corps » en grec]). Comme l'hystérique est parfaitement
consciente de sa maladie mais ignore ses causes, Freud a l'idée de la rapprocher de la suggestion
hypnotique. Il s'agit d'un phénomène que l'on peut produire chez une personne endormie sous
hypnose : on lui suggère d'accomplir un acte (de préférence absurde, comme ouvrir un parapluie
dans une pièce!), quand elle se réveille, elle le fait, à son plus grand étonnement, mais se montre
incapable de dire pourquoi. On peut alors faire l'hypothèse que l'hystérie proviendrait d'une forme
d'autosuggestion hypnotique faite inconsciemment à l'occasion de circonstances traumatisantes.
Freud pense avoir la confirmation de son hypothèse en plaçant sous hypnose une patiente hystérique
(c'est le célèbre cas « Anna O. ») qui parvient alors à faire le lien entre ses symptômes et la situation
traumatisante vécue.
Freud tient désormais ce qui sera le fondement de sa théorie : l'hystérique est une personne qui a
refoulé dans son psychisme inconscient des événements indicibles (= impossibles à dire, à
verbaliser), trop lourds à porter. Ne pouvant les exprimer directement par le langage articulé, elle les
exprime par une sorte de « langage » du corps : les symptômes hystériques. Les maux ont pris la
place des mots ! C'est un peu comme si le patient « mimait » inconsciemment son mal. En se
lançant dans l'exploration (le mot « analyse » a, à l'origine, un sens chimique = décomposition d'un
corps en ses éléments) de l'inconscient, la « psychanalyse » a pour but d'aider le patient à verbaliser
ce dont il souffre, afin de l'en délivrer. Freud va très vite remplacer l'hypnose, très controversée, par
d'autres méthodes :
-l'interprétation des « actes manqués » : lorsque nous disons autre chose que ce que nous voulions
dire (« lapsus linguae »), écrivons autre chose que ce que nous voulions écrire (« lapsus calami »),
lorsque nous butons sur ou oublions de façon inexplicable un mot, un nom, etc. On peut y voir
l'intervention inopinée de l'inconscient venu perturber la vie consciente.
-les associations libres : le psychanalyste fait défiler rapidement devant le patient des images, par
exemple, en demandant d'associer à chacune le premier mot qui « passe par la tête ». Freud pense
que cet exercice, trompant la vigilance de la conscience, peut amener à révéler des éléments
significatifs de l'inconscient.
-l'interprétation des rêves : Freud dit qu'elle est « la voie royale d'entrée dans l'inconscient ». Le
contenu manifeste du rêve (= ce que l'on peut en raconter au réveil) n'est qu'une expression
déformée, cryptée d'un contenu latent (= correspondant aux désirs inconscients).
Parvenu à la maturité de sa théorie, Freud décrit le psychisme d'un individu comme partagé entre
trois pôles :
-le « moi » (« Ich ») = la représentation consciente que j'ai de moi-même : goûts, croyances,
principes moraux, idées, etc. tels que je les assume en fonction du principe de réalité (présence
d'autrui, pression sociale, etc.)
-le « ça » (« Es ») = le chaos des pulsions (désirs refoulés = inconscients) gouvernées exclusivement
par le principe de plaisir (règle biologique de la satisfaction immédiate)
-le « surmoi » (« überich ») = instance inconsciente de régulation et d'interdiction des pulsions : il
les laisse passer ou, au contraire, les refoule (censure). Le surmoi se constitue au cours de l'enfance
par l'intériorisation des interdits parentaux et sociétaux.
Le moi est donc le témoin conscient des symptômes causés par les conflits inconscients entre le
ça et le surmoi.
LEXIQUE :
Hystérie : L'hypothèse d'un inconscient* psychique est d'abord médicale. Les travaux de Freud
(1856-1939) commencent avec les études sur l'hystérie. Connu et décrit depuis l'antiquité
(Hippocrate, V°-IV° av. J.-C.), cet étrange mal connaît un regain d'intérêt auprès des médecins du
XIX°s., notamment du français Jean-Martin Charcot (1825-1893), fondateur de la neurologie, dont
Freud a suivi l'enseignement à Paris en 1885.
Le mot vient du grec hustèra (« utérus »). On pensait, en effet, que cette maladie, que l'on croyait
exclusivement féminine, était causée par des mouvements de l'utérus. Au XIX°s., alors qu'elle a
abandonné cette hypothèse, la médecine ne parvient toujours pas à expliquer les symptômes les plus
divers de ce mal. Le problème est que, bien qu'il y ait des manifestations physiques spectaculaires
(paralysies, évanouissements, difformités de la face, troubles de l'élocution, vomissements, cécités,
éruptions cutanées, etc.), personne ne parvient à en trouver la moindre cause organique. Tous les
examens sont normaux, si bien que les médecins sont parfois tentés de considérer les hystériques
comme des simulatrices.
Pour Freud, cependant, la maladie est bien réelle. Mais, puisque les examens échouent à déceler une
cause physique, il fait l'hypothèse que ces causes sont psychiques. L'hystérie serait une maladie
psychosomatique (=d'origine mentale [psukhè = « âme », « esprit » en grec] avec manifestations
corporelles [sôma = « corps »). Comme l'hystérique est parfaitement consciente de sa maladie mais
ignore ses causes, Freud a alors l'idée de la rapprocher de la suggestion hypnotique. Il s'agit d'un
phénomène que l'on peut produire chez une personne endormie sous hypnose : on lui suggère
d'accomplir un acte (de préférence absurde, comme ouvrir un parapluie dans une pièce!), quand elle
se réveille, elle le fait, à son plus grand étonnement mais se montre incapable de dire pourquoi.
L'hystérie serait ainsi une forme d'autosuggestion hypnotique inconsciente provenant de
circonstances traumatisantes remontant à la petite enfance et enfouies dans le passé. Freud pense
avoir la confirmation de son hypothèse en plaçant sous hypnose une patiente hystérique qui parvient
alors à faire le lien entre ses symptômes et une situation traumatisante vécue.
Freud tient désormais ce qui sera le fondement de sa théorie. L'hystérie est une névrose* : le malade
a refoulé (cf. refoulement*) des événements trop lourds à porter et impossibles à verbaliser. Ne
pouvant les exprimer directement, il le fait par une sorte de langage du corps, les symptômes
hystériques.
Inconscient :Le terme « inconscient » désigne toute force qui échappe aux phénomènes de la
conscience*.
L'idée d'inconscient peut alors servir à expliquer les faits humains (il y aurait un « inconscient »
socio-économique, historique, cérébral, psychique, etc.) : les actes humains conscients seraient
explicables, en dernière analyse, par des structures non conscientes.
Le mot « inconscient » est passé dans le langage courant grâce surtout à Freud qui présente
l’existence d’un inconscient psychique comme une « hypothèse » scientifique permettant de donner
un sens aux rêves*, aux angoisses, à certaines bizarreries de la vie quotidienne (« actes manqués »:
lapsus, oublis, égarement d'objets, etc.). Freud suppose qu'une partie de notre psychisme, tout en
échappant à notre conscience*, est pourtant active. La conception freudienne de l’inconscient est
dynamique : les désirs et souvenirs sont refoulés (cf. refoulement*). Tout se passe comme si notre
conscience* ne voulait pas les connaître sans pour autant pouvoir les supprimer. Ils se manifestent
alors sous formes de bizarreries (actes manqués…), de rêves* ou de névroses*.
Libido :Terme latin (libido = désir) utilisé par Freud pour désigner la manifestation de la pulsion*
dans la vie psychique.
Moi – surmoi – ça : Parvenu, à partir de 1920, à la maturité de sa théorie, Freud décrit le
psychisme d'un individu comme partagé entre trois instances, une instance en partie consciente
(« moi ») et deux instances inconscientes (« ça » et « surmoi ») :
-le « moi » (« Ich ») = la représentation en partie consciente que j'ai de moi-même : goûts,
croyances, principes moraux, idées, etc., tels que je les assume en fonction du principe de réalité
(présence d'autrui, pression sociale, etc.)
-le « ça » (« Es ») = le chaos des pulsions* gouvernées exclusivement par le principe de plaisir
(règle biologique de la satisfaction immédiate des désirs)
-le « surmoi » (« überich ») = instance inconsciente de régulation et d'interdiction des pulsions* : il
les laisse passer ou, au contraire, les refoule (censure). Le surmoi se constitue au cours de l'enfance
par l'intériorisation des interdits parentaux et sociétaux
Névrose :Freud utilise ce mot pour désigner une maladie dont les symptômes révèlent un conflit
psychique refoulé (= inconscient) d'origine infantile. La névrose naît du refoulement* des
exigences pulsionnelles qui sont en contradiction avec les exigences de la réalité ou du surmoi
(Moi-surmoi-ça*).
On distingue habituellement les névroses obsessionnelles (exemples : les T.O.C. = « troubles
obsessionnelles compulsifs »), les hystéries* et les phobies*.
Œdipe (complexe d’) :Freud entend par « complexe d’Œdipe » la représentation inconsciente par
laquelle s'exprime le désir sexuel de l'enfant pour le parent du sexe opposé et son hostilité pour le
parent du même sexe. C'est un des stades de la sexualité* infantile, il apparaît entre 3 et 5 ans. Son
déclin marque l'entrée dans la période dite de « latence » (entre 5 et 12 ans), précédant
l’adolescence et l’éveil de la génitalité (fonctionnement de l’appareil génital). La résolution de ce
complexe joue, selon la psychanalyse, un rôle crucial dans la structuration de la personne.
Phobie :Le mot phobia en grec signifie la peur, la panique. La psychanalyse désigne par
« phobie » une peur irrépressible et irrationnelle pour un « objet » (araignée, souris, etc.) ou une
situation (enfermement, espace, etc.) qui ne suscitent généralement pas ce type de réaction. La
phobie est la manifestation d’une angoisse.
Psychose : Le mot « psychose » a remplacé, en 1845, celui de « folie » pour désigner les maladies
psychiques affectant gravement la personnalité et détériorant la relation du sujet au monde. Alors
que le névrosé (voir névrose*) reste conscient de sa relation à lui-même et au monde, le
psychotique (schizophrène, paranoïaque), quand il est en état de démence, vit une rupture entre le
moi et la réalité.
Rêve :Phénomène psychique se produisant durant le sommeil, le rêve est constitué par des images
et des représentations dont l'apparition et l'agencement échappent au contrôle conscient du rêveur. Il
est donc une manifestation privilégiée de l'inconscient*. Freud conçoit une méthode
d'interprétation des rêves fondée sur les libres associations que le rêveur peut faire, une fois
réveillé, à partir du récit de son rêve. L’interprétation du rêve est donc, selon la formule célèbre de
Freud, la « voie royale pour accéder à l'inconscient ». Ce qu’il appelle « travail du rêve » est la
déformation et la transformation du matériau pulsionnel que l'interprétation tentera de retrouver.
Sublimation :En chimie, « sublimation » désigne le passage direct de l'état solide d'un corps à son
état gazeux. Freud utilise le mot pour rendre compte métaphoriquement d'un type particulier
d'activités humaines (créations artistiques et intellectuelles) qui sont sans rapport apparent avec la
sexualité* mais qui tirent en réalité leur force de la pulsion*.
-la psychanalyse* vient maintenant porter le coup de grâce, humiliant l'amour-propre humain au
cœur de cette « citadelle » qu'il croyait imprenable : la conscience* ! Sous le joug des forces de
l’inconscient* qu'il ne connaît ni ne contrôle, « le moi n'est plus maître dans sa maison ».
.
FICHE BAC
*« inconscient » : ensemble des phénomènes qui semblent échapper (« in- ») à la conscience
réfléchie (= présence à soi, volonté, liberté). On utilise généralement ce mot pour désigner la
découverte freudienne d’un psychisme inconscient mais on peut élargir son usage à tous les actes
et pensées qui paraissent déterminés par autre chose que la conscience réfléchie. Le neurologue
pourra alors parler d’un « inconscient cérébral (= système nerveux) », le sociologue d’un
« inconscient social (= les rapports sociaux) », etc.
Parvenu à la maturité de sa théorie, Freud décrit le psychisme d'un individu comme partagé entre
trois instances :
-le « moi » (« Ich ») = la représentation en partie consciente que j'ai de moi-même : goûts,
croyances, principes moraux, idées, etc. tels que je les assume en fonction du principe de réalité
(présence d'autrui, pression sociale, etc.).
-le « ça » (« Es ») = le chaos des pulsions (désirs refoulés = inconscients) gouvernées
exclusivement par le principe de plaisir (règle biologique de la satisfaction immédiate)