Moments dépressifs
dans la cure et à la fin de la cure
Vous savez que, pour Lacan, les ou tel grief, le sujet peut alors se sentir mena
Anglais étaient ceux qui avaient résisté au cé. Voilà comment Michael Balint évoque la
nazisme et qu'il avait une certaine admiration dépression, celle qui peut plutôt être rappor tée
pour Winston Churchill. En tout cas, dans cette au début de la cure. Dans son livre sur le défaut
ligne, il aimait bien Michael Balint. Balint est fondamental, il soutient le point de vue selon
précisément un psychanalyste qui a réfléchi sur lequel il s'agit précisément que la rela tion du
la dépression dans la cure, sur les moments de patient à l'analyste change. Une nouvelle
dépression qu'un patient est susceptible de relation peut s'établir, dit-il, entre le patient et
traverser. Je rappelle que, pour Michael Balint, l'analyste, de telle sorte que le patient puisse
vient un moment dans l'ana lyse où la relation à faire le deuil - c'est comme ça qu'il s'exprime -
l'analyste change. Et ce changement est défini des griefs qu'il ressent. Le terme de grief doit
par lui, à partir de l'hypothèse qui est la sienne, être pesé. C'est la traduc tion qui a été
à savoir qu'il y a un abîme entre le patient et proposée. Il renvoie à la fois au reproche qui
l'analyste qui est du même ordre que celui qui est un terme tout à fait important dans la
existe entre l'en fant et l'adulte. Dans son livre terminologie freudienne, et au ressen timent.
qui a pour titre Le Défaut fondamental, Balint
évoque le fait qu'au début de l'analyse, ce qui
pèse de tout son poids, dit-il, ce sont les griefs Le terme de ressentiment, Freud l'a
du patient. C'est de cette façon-là qu'il aborde également accentué. En fin de compte, c'est la
ce que l'on a l'habitude d'appeler dépression, thèse de Balint, ce grief porte fondamentale
c'est-à-dire que le sujet exprime le sentiment ment, c'est le cas de le dire, sur ce que Balint
selon lequel la vie ne vaut pas la peine d'être propose d'appeler le défaut fondamental. Et
vécue. C'est de cette façon que Balint conçoit donc, pour lui, la relation du patient à l'ana
la dépres sion. Et, précise-t-il, ce sentiment que lyste se modifie, quand le patient entre dans
la vie ne vaut pas la peine d'être vécue doit être cette autre phase de l'analyse qui consiste, pour
rapporté à un grief essentiel ou à des griefs. Et lui, à faire ce deuil par rapport à ce que Balint
que, constate-t-il, il est très difficile - lui il appelle donc le défaut fondamental. Étant
s'exprime comme ça - pour le psychanalyste, donné que - cela c'est évidemment la valeur de
d'interpréter à ce moment là. Pourquoi ? Il la thèse de Balint - ce défaut fonda mental, le
essaye d'en donner un certain nombre de rai patient peut en faire le deuil, mais il ne
sons, parce que, dit-il, le sujet est attaché à son disparaît pas pour autant. Ce n'est pas la même
reproche. Et que, à la limite, dit-il, si l'analyste chose, n'est-ce pas. Il ne s'agit pas pour lui que
essaie d'intervenir par rapport à tel ce défaut disparaisse, il s'agit qu'il fasse le deuil
par rapport à ce défaut.
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Les Documents de Scripta - Pourquoi es-tu triste? Les Documents de Scripta - Pourquoi es-tu triste?
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causer son désir : plutôt maniaco-dépressi devient le représentant de la représentation. déplier ça. Cela veut dire qu'il y a d'abord question est posée du point de vue de l'Autre de
vement ». Voilà la référence qui est le plus Voilà le mathème de la position de l'analyste l'analyste, ensuite il y a la représentation de la société : comment évaluer le résultat d'une
souvent invoquée pour parler de la dépression à dansest cette l'analyste, ensuite nous
il yale représentant de la
Alors, la question qui se pose de périodelui-même.
qui est celleLui, au il lecours de près de ce que
dit plus affirmerions qu'il n'y a pas analyse de grandes ? Comment aborder cela
fait attention à ?elle.
CommentC'est pourquoi, elle
la fin de l'analyse.savoir
Lacance ajoute : « C'est l'état par ce laquelle dure le deuil,
Lacan le évoquait
deuil duredans autant que du miroir comme
le stade représentation de l'analyste,
personnes?que ça, çaque
Je crois s'écrit
c'est en effet faites-vous,
le débatdemande-t-on
retourne chez à l'École
elle et de la Cause
décide de tout remettre en
que Balint entend défaut fon
d'exultation que Balint, à le prendre à côté, n'en l'analysant fait de l'analyste, de petit
étant relatif à la prémaluration a, le de l'enfant. Tout selon Lacan à l'aideque du traite
signifiant S2. Qu'est-ce
Michael Balint. Il prendfreudienne,non pas lapour reconnaître
ordre, puisque quelatel maison
analyste en a été laissée à
damental. Il a donc écrit un livre là-dessus ; je
décrit pas moinsvous bien:y renvoie.
plus d'un "succès représentant de la représentation. Si vous vous
enfant qui naît est prématuré. Il y a ce moment que c'est que le signifiant
confession,S2 ? maisC'estl'analyse,
ce qui està partir est de un ? Donc Lacan
ce point, a inventé ce dispositif qui
l'abandon. Elle essaie de ranger des choses dans
Il me semble que, dans les
thérapeutique" trouve là sa raison, et souvenez que dans la cure, selon Michael Balint, où le sujet différent du signifiant SI. Cedequi
à partir prend entre
l'abîme la place l'enfant etest celui de
l'adulte. Etla passe. C'est à cette
une armoire, maisoccasion, au
elle n'y arrive pas, puisque
termes qui sont ceux de Freud, on peut consi
substantielle éventuellement. Puis le deuil en passe, c'est le cas de le dire, par le passage de ce signifiant S2endans la formalisation de moment où il a inventé
somme, si on le comprend bien, ce qui est les choses en question lui échappent des mains la passe, que pour la
dérer que l'intuition de Balint correspond à ce
s'achève». Quand on se réfère à ce passage de d'une certaine relation à l'analyste à une autre. Il Lacan, c'est l'objet une
a. Moyennant
évocation, quoi, il écrit
me semble-t-il, de cepremière
que nous fois etetà tombent
ma connaissance
sans cesse. la seule
Et àfois
ce moment-là, ce
que Freud appelle l'image narcissique, l'image
L'Étourdit, on est au avec ça ce qui est leappelons
mathèmelade la posi tion de
de cœur du sujet,
soi. Mais, pours'agissant
restituer avec justesse à faut y être sensible, puisque tout à l'heure je - c'est pas tout à fait vrai puisque
division subjective, ce qu'il appel le qui vous donnera une idée de la raison de la dans
donc de la dépression à la fin de l'analyse. Je l'analyste le défaut fondamental, dans le fond, L'Étourdit,
c'est ça, il reprend ce mouvement-là, comme
Balint l'hypothèse qui est la sienne,écrit c'estpourqu'il Lacan lareviendrai à Michael Balint à propos de la fin
position du 'psychanalyste
division, à ce moment-là, son amant entre dans
reviendrai tout à l'heure là-dessus; il s'agit pour
conçoit ce qu'il appelle le défaut fondamental à appelledele discours
l'analyse. Lacan a évoqué à plusieurs je le montrerai tout
c'est ce qu'il appelle l'abîme entre l'enfant et la pièce et elle est très sur prise à l'heure - il me semble que, de le voir là.
nous d'éclairer cel'aide
passage. L'analysant dans ce qu'il de l'analyste, eh
d'une «métaphore quine serait la méta phore reprises la conception qui est celle de Balint à
bien, cela veut dire qu'en effet on peut réfléchir
à la fois dans la «
l'adulte, c'est cette blessure qui peut se L'amant, le mari, ça évoque peut-être une Proposition de 1967» et dans
termine [sous entendu
de la son analyse]
blessure. Selon qu'àlui,faire
c'est une blessure propos de la fin de l'ana lyse. Remarquons que, cicatriser, mais dont la trace, la L'Étourdit cicatrice ne de 1972, il s'estenrisqué
division, tous comme ça àà partir de ce rêve
cas, c'est
de l'objet a le représentant de la repré sentation à la fin qui de l'analyse à partir du mathème ou de
peut se cicatriser, mais il en reste toujours une pour Balint, ce qui est en jeu dans la partie qui disparaît jamais. Et pour lui, ce élaborer passage une du conception
qu'elle avancera de l'analyse avec son
cet aveu selon lequel, dira-t-
de son analyste », Cela implique donc qu'il y a, aux pagesla formalisation de la position de l'analyste dans dans l'écriture du discours de l'analyste. Donc
cicatrice. Je renvoie là-dessus 244 et se joue entre le patient et l'analyste, c'est donc reproche et du ressentiment au deuil est tout à elle, « je ne suis pas une,pour
début et sa fin. Dans L'Étourdit, il utilise je suis deux». Voilà
le discours de l'analyste. Autrement dit, pour le voilà, nous ne savons
pour l'analysant, ce que Lacan appelle ici
245 de son livre publié chez Payot. Pages le le fossé, abîme, dit-il, qu'il y a entre l'enfant et
34 etun raccourci, fait pas ce que çadans
fondamental veutune dire, analyse. cela un outil
Quelqu'un a conceptuel
comment complexe une patiente qui est ce
exprime ce qu'est pour
représentant de 35, la c'est-à-dire
représentation de son dire en dans le discours de mais nous avons ce point de repère, comme qu'il appelle le tore de la névrose, t.o.r.e.,
au début du livre, il l'analyste
donne lui-tel que Lacan l'adulte. repris ça d'une autre façon, d'une manière tout elle la dépression, c'est-à-dire le sentiment
analyste. Qu'est-cemême
que çason peut bien l'écrit, la perspective est quand nous voyageons et que nous ne
avis surêtrece pour
qu'il appellecelle le défaut
de la fin, ça va se confirmer quand nous
aussi passionnante: c'est Nietzsche. laissons consonner profondle mot, de etculpa
il rend lisible,
bilité qui sur
est lié à ce clivage,
un analysant que le représentant connaissons pas encore la ville que nous allons
fondamental : « À mondeavis,la l'origineallons du défaut Il faudraitd'octobre.
nous référer à la Proposition reprendre là-dessus le débat
la métamorphose du tore, la distinction
comme dirait Michael Balint. qui peut
représentation de son analyste? Alors peut ramenée
être découvrir, mais son nom est écrit sur un être faite entre le début et la fin de l'analyse,
fondamental peut être à TI
l'existence
est intéressant de le remarquer. Quand Lacan va don ner lieu à
qui, d'ailleurs, me semble-t-il, Alors, en effet, on voit bien qu'on
avez-vous également panneau indicateur. Eh bien, là, c'est ce qui est
d'une à disproportion
l'esprit que Lacan considérable prend entre lales un colloque
peine de faire l'effort de à Paris bientôt,
formaliser ce le débat qui peut touche, quand on a à l'esprit de parler de la
puisque juste avant la page 44, c'est pour ça que
discute au sujet de besoins
cette notion freudienne dans écrit j'ai pris les choses à ce niveau-là, il dit : «
d'un sujet au cours des phases précoces
qu'il appelle le discours de l'analyste, il se rapporte André
s'ouvrir à partir de ce que dépression, on touche à la question de la divi Sur ce chemin, je voudrais essayer de
le Séminaire XI. Endeeffet,
son je n'ai pas
dévelop apportéetici
pement, les soins,place,
l'attention Disons aussi la fin de l'analyse du tore
Malraux
disons-le comme ça,auc'est
début un de peuses Antimémoires, Vous
aller sion,a de la division du sujet, ce qui est peut être mettre l'accent sur la position dépressive à la
ce Séminaire XI, et mais, à un moment dont il donné, névrotique». On a un mouvement semblable
l'affection a disposé à cette même
vite, il se place du savez point qu'au
de vuetout de la début,
fin ouil enraconte qu'en 1940, le -s;-
fil de ce qui renoue avec mon propos de la fin de l'analyse. Parce que le moment où Lacan
Lacan évoque laépoque VorsteUungs
tant sur le reprâsentanz,
plan matériel qu'affectif. » Si dans les deux textes, puisque l'on verra que,
puisque c'est de cela tout cas du point de vue de la période au coursil s'est évadé en
ayant été fait prisonnier, dernière fois. Une patiente est ainsi arrivée en évoque la position dépressive, c'est page 26 de
l'ondont
veutilavoir
s'agit.uneVorsteUung,
idée de la manière de dont on il s'agit,
la quelle compagnie
comme cela d'unà prêtre qui est devenu ensuite
été évoqué analyse,travail
et il faut faire un certain se disant
pourprofondément
arriver à
dans la Proposition il dit : « Venons-en main
déprimée et en Sciliœt N~ 1 dans sa Proposition du 9 octobre
en allemand, veut dire représentation,
pourrait resituer lesensuitechoses ildans les danstermesl'article
qui tenant à la fin », ça veut dire qu'il a parlé du
aumônier
de Michael pour il
Balint, les s'agit
résistants
pourdans le Vercors. Et m'apprenant
saisir ce dont il s'agit. Alors pourque, ça ildepuis
faut que quel ques temps, elle 1967 sur le psychanalyste de l'École. C'est à ce
yale « s » de liaison
sontentre
ceuxdeux mots, ilpuis
de Lacan, me le semble que ce qu'il début. Comme là, quand il dit « Disons aussi la
donc, au début
l'ana lysant de faire un deuil. La question du de ses Antimémoires, Malraux était suivie
nous mettions justement par unque
l'analyse, médecinnous généraliste qui lui moment-là, dans ce texte-là, que Lacan évoque
représentant qui s'écrit
ap pelleReprësentsnz:
le défautVoilà le
fondamental peut être fin de l'analyse du tore névrotique », c'est donc
évoque les
deuil est une question centrale en ce qui conversations qu'il a eues avec ce prescrivait des
abordions l'analyse, en la mettant, en la resiantidépres seurs. Elle se sent explicitement ce qu'il appelle la position
mot de Freud,rapporté Freudau hiatus
parle entre de l'imagela narcissique et qu'il a parlé du début de l'analyse auparavant.
Vorstellungsreprësentsnz concerne l'analyse.prêtre. La première
Ici, dans cette page question
44, lequ'il lui a posée est extrêmement
tuant dans la perspective d'une angoissée
temporalité et elle pleure dépressive. Il semble qu'il lui donne, à la
l'idéaletdu
il ymoi,
a euc'est-à-dire
une querelle ce qui se cristallise à une question sur
deuil est articulé par Lacan à ce qu'il appelle ce qui apparaissait comme un logique. beaucoup. Et en fait, si on l'entend
Remarquons-le, on pourrait très bien avoir à
bien, cette position dépressive, dans ce texte-là une valeur
parmi les psychanalystes
partir desfrançais à propos
marques du
d'attention de l'Autre faire à un texte de Lacan qui dise que, dans
fait de savoir comment peut être traduit en l'objet a. Il nous reste donc, il nous revient sur la confession,
mystère pour lui, c'est-à-dire patiente, c'est quelque chose com me ça qu'elle structurale. Il me semble donc que la question
l'analyse, il y a quatre phases par exemple. Eh
maternel. Je renvoie là-dessus à la remarque de ce qui en effetla n'est pas trèsdeloin de ce que peut dit d'emblée,
français ce concept freusurdien. Je crois que Lagache. plutôt d'essayer de trouver solution Lacan a réfléchi, en elle
effet,l'a sur
presque la dit enbien, ces termes de la position dépressive dans la cure peut être
comme ce que l'on rencon tre chez Balint,
Lacan le rapport de Daniel C'est
l'énigme. Que veut dire Lacan par là ? TI Comment
faire un psychanalyste. me un homme là, c'est qu'elle n'est pas une, elle est deux. Il abordée à partir de ce point précis. Qu'en est-il
Lacan l'évoque dans cettece que relle manière dont nous pouvons nous représenter
rapport , en dans
effet, que «
Lacansemble
donne que,de si on veutpeut-il prendre en charge cette fonction mec'estsemble
remarquons que c'est plutôt une division entre
Radiophonie», si jelanechair
me trompe pas. En tout avoir un point de repère, qui l'analyse. Parce que de que,
cela quand elle dit ça, elle dit bien donc de la position dépressive à la fin de
qu'il s'agit une problématique qui serait celle du début et
en quelque sorte à ce qu'il appelle consiste
- mêmedans si onlaneconfession
comprend? Il lui demande : ce que
cas, il propose de l'idéal
traduire il faut avoir à l'esprit aujourd'hui. Lorsqu'on est c'est
dans lal'expérience,
dépression. le Dans un rêve, vers le l'analyse ? Il faut, pour ça, que je retrace le
du çamoitoutqu'ilsimplement
écrit: Depuis combien
pas ce que ça veut dire et je crois qu'heureuse de temps vous confessez ? Le début de son analyse, elle
une problématique qui serait celle de la fin.
raconte qu'elle arrive chemin logique qui conduit Lacan à parler de
par le représentant de la repré sentation. Et dans plus souvent, le sujet se demande où il en est. C'est qu'à un moment donné, dit Balint, la
le Séminaire Xl, il discute - d'ailleurs c'est aussi ment que nous neprêtre répond :pas ce que ça
comprenons dans
Est-ce qu'il en est au la maison
début? Est-ceque sonbout
qu'au mari et elle ont achetée cela.
relation du patient à l'analyste se modifie. On
Une quinzaine
veut dire -, il faut partir de quelque d'années.
chose Et quiil lui demande, à ce de sept ans d'analysedans le est
il en sudencore
de la France,
au début? une très belle maison.
l'objet de la querelle - le fait de savoir si le passe de la phase du grief auquel le sujet tient
représentant de la représen tation est le SI ou le
1 (A) est de l'ordre d'une faille qui est ouverte dans leça vous a ensei gné
prêtre: Alors qu'est ce que Son mari
se demande-t-il. Est-ce qu'auest architecte,
bout de sept elle, ans elle a beaucoup de Nous avons à l'esprit une autre réfé
plus encore qu'à lui même, à la phase du deuil.
savoir: nous ne savons de confesser
pas - et c'estcomme juste ça ment? - Oh vous savez, goût. C'est une maison
d'analyse il est proche de la fin ? C'est tout à dans laquelle leurs amis rence à propos de la dépression à la fin de
S2 ? Et dans le Séminaire XI - je ne cherche Et pour Lacan la Proposition c'est : il y a une
Ceci, dit-il, ce sont lesça marques répond le prêtre,
qui est le point de repère -, nous ne savons la confession n'apprend rien, aiment être reçus
fait variable. Est-ce qu'au bout de vingt ans par eux, et donc elle rêve l'analyse. C'est celle qui est le plus souvent
pas à expliquer donc il n'y a rien à comprendre, partie qui se joue entre deux partenaires, et,
d'attention de la mère. Et donc, il me semble parce que dès que
pas ce que cela veut dire, nous ne savons pas ce l'on confesse, on est un autre, qu'elle arrive
d'analyse, il a vraiment le sentiment qu'il dans cette maison et que la citée. Elle se trouve non pas dans la Propo
je cherche simplement à situer les choses -, pour lui, ce qu'il s'agit d'envisager, c'est d'abord
que ce à quoi Michael Balint, à l'aide que de cela il y l'écriture
sonsignifie que a la Grâce. deEtcepourtant...
rapport. D'abord, les gens maison est vide,
s'approche de la fin ? Ou est-ce que, s'il est qu'elle est. laissée à elle- sition de 1967, mais dans L'Étourdit, page 44.
dans le Séminaire Xl, il tranche en disant que, le début de la partie, et ensuite la fin de partie.
concept de défaut fondamental, faitNous allusion, sont beaucoup
savons simplement le lire avec ce plus malheureux
que qu'on ne le même, iaissée à l'abandon.
lucide, il se dira que, mon dieu, il n'est pas sûr Dans la maison des L'Étourdit est un texte de Lacan de 1972, qui a
selon lui, le représen tant de la représentation, D'ailleurs, le fait qu'il dise « fin de partie »
c'est à ce hiatus entre l'image au miroir, l'image croit. Et puis
Lacan nous dit page 44 de L'Étourdit C'est-à- ~ et ça, c'est ce que Lacan est allé voisins, en
d'avoir encore commencé ? Ce qui serait revanche, il y a une fête à laquelle, été publié dans Sciliœt N~ 4. Le passage qui
c'est S2. Ce que dit Lacan dans L'Étourdit, c'est consonne tout à fait avec la pièce de Samuel
narcissique et l'idéal du moi, entre ledire idéal s'agit chercher
moi qu'il de faire évidemment
de l'objet -, a ille leva ses bras de d'ailleurs, son mari
passionnant, c'est d'avoir comme ça le concept et elle ont été invités. Son est le plus souvent cité est celui-ci : « L'ana
que l'analysant fait de l'objet a le représentant Beckett.
et l'idéal du moi, si vous voulez:
de la représen tation, ce qui veut dire que c'est représentant de la représentation de l'analyste. d'étoiles: Et puis je
bûcheron dans la nuit pleine mari et elle se dirigent
de l'analyse dans sa temporalité logique. Et il vers cette autre maison lysant ne termine [sous-entendu son analyse]
l'objet a qui Si j'avais le temps, vais vous dire, le fond de tout, c'est qu'il n'y a
il faudrait et ils se perdent
faut dire que Lacan a essayé de formaliser cela dans la foule. Le sentiment qu'à faire de l'objet a le représentant de la
i(a) /I1(A) pas de grandes per sonnes ... », Est ce que nous qu'elle a, quand elle se retrouve dans la foule représentation de son analyste. C'est donc au
une fois. C'est quand il a inventé la passe. La
sommes d'accord, nous psychanalystes, avec ça parmi toutes ces personnes, c'est que personne tant que dure son deuil de l'objet a auquel il l'a
En disant cela, je propose une traduc ? Est-ce que ne enfin réduit, que le psychanalyste persiste à
tion. Ce n'est pas ce que dit Michael 3 Balint 33
2
30 31
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Alors, reprenons la façon dont Lacan justement, parce que la psychanalyse doit déduction. Ça correspond - enfin je n'ai pas le Alors, c'est page 19 de sa Proposition
envisage les choses dans sa Proposition du 9 s'affronter à l'exigence scientifique, il faut temps là d'entrer dans les détails -, ça corres que Lacan propose en effet son équation du
octobre 1967. En fait, dans sa Proposition du 9 qu'elle puisse dire quelque chose sur ce qu'elle pond à ce qu'il avait répondu à ce journaliste début. Il essaie à partir de l'idée qu'il a de
octobre, c'est cela qui me semble être très est, la psychanalyse. Il va donc s'agir de choses qui l'avait interviewé à la radio-télé-diffusion l'inconscient, que, comme le dit Freud, le statut
sensible, c'est qu'il essaye d'écrire deux équa qui peuvent être saisies, on peut saisir quelque belge qui lui demandait: alors, qu'est-ce que de l'inconscient est hypothétique, que ça ne peut
tions, une équation du début de l'analyse et une chose d'une analyse, on peut en dire quelque c'est que l'inconscient, Docteur Lacan, enfin, donc être qu'une déduction; à partir de cette
équation de la fin de l'analyse. Il essaye de chose, on peut conceptualiser. Alors, le fond bon, voilà je vous tiens, ça fait des années que idée-là, il va écrire un algo rithme qui est
saisir quelque chose dans ce qui est la logique par rapport auquel ça doit être avancé, cela que je me demande ce que c'est, qu'est-ce que c'est l'algorithme du transfert, c'est à-dire
même de l'analyse, de saisir quelque chose qui quelque chose peut s'en saisir, c'est que que l'inconscient? Et, à ce moment là, Lacan a l'algorithme, là on est dans la note de Michael
puisse, selon lui, s'écrire. Et c'est dans la l'inconscient, lui - c'est ça le paradoxe du cette réponse fulgurante : « L'in conscient est » Balint, c'est-à-dire quelque chose qui écrit la
mesure où ça peut s'écrire qu'il saisit quelque concept de l'inconscient -, l'inconscient, lui, et il ajoute que ce qui est corrélatif de ce que, relation entre l'analysant et l'analyste. Là où
chose. Ce qui veut dire que, en effet, la donne véritablement l'idée qu'il y a quelque selon lui, la seule chose que Freud ait dite, ce Michael Balint parle de la relation entre
question se pose d'emblée: est-ce qu'il est chose qui est impossible à saisir. C'est quand- qui est corrélatif de cela, c'est que Freud n'en l'analysant et l'analyste à sa façon, en disant que
possible de saisir quelque chose, ou est-ce que même ça, l'inconscient. Et que, par conséquent, sait rien de ce que c'est, ne sait pas ce que c'est. ce qui caractérise la relation de l'analy sant à
c'est impossible? C'est audacieux, n'est ce pas, comme le faisait valoir Freud à sa façon en C'est-à-dire que le pas inaugural de la l'analyste, c'est l'attachement que peut avoir un
d'essayer de proposer quelque chose qui 1915 dans son article sur l'inconscient, découverte de Freud, c'est que Freud n'a pu dire sujet pour ce dont il a à se plaindre. Et en effet
s'écrive à propos de la logique de l'analyse et, l'inconscient c'est une hypothèse pour Freud, « l'inconscient est» que dans la mesure où il ne ce dont il s'agit pour Balint, c'est de mettre en
par conséquent, à propos de la modifica tion c'est-à-dire que ça ne peut pas se saisir comme sait pas ce que c'est. En effet, on ne peut pas valeur ce qui en effet transperce, perfore, la
qui se produit au cœur même de l'ana lyse. Là tel. Quand Freud dit dans son article en 1915, découvrir quelque chose si on sait ce que c'est. demande de l'analysant. Il y a manifestement
aussi, ça évoque manifestement une division. au moment où il est en butte à des oppositions On ne peut découvrir quelque chose de quelque chose qui veut dire, chez Michael
Donc, il essaye de saisir quelque chose à partir par rapport à sa découverte, là où Freud parle nouveau que dans la mesure où on ne sait pas Balint, que le reproche touche au réel et que le
d'un point de vue qui est radical, c'est-à-dire de l'hypothèse de l'inconscient, Lacan, lui, ce que c'est, ce que l'on découvre. C'est toute la grief a cette touche du réel, en effet, a cette
qu'il y a quelque chose qui est impossible à reprend cela en disant, oui, l'inconscient, c'est valeur que Lacan donne à l'acte et il nuance ça note-là. Voyons donc comment Lacan propose
saisir. C'est toujours chez Lacan une approche quelque chose qui se déduit. Pour dire que c'est en disant - c'est toujours extrêmement subtil, d'écrire l'équation du début. Puisqu'il s'agit de la
paradoxale. Au début de son texte, quand il impossible à saisir, il dit que c'est quelque les répon ses de Lacan -, il dit à Monsieur relation entre l'analyste et l'analysant, comment
veut écrire l'équation du début de l'analyse, il chose qui se déduit, c'est une déduction. Le Georgin qu'il ne sait pas ce que c'est que est-ce qu'il va l'écrire? Comment est-ce qu'il va
se réfère au transfert. Au commencement de la texte où il parle de ça de la façon la plus claire, l'inconscient, mais que justement il s'interroge situer ça dans l'espace de sa feuille de papier?
psychanalyse est le transfert, dit-il. Je vais m'y la plus légère si on veut, c'est dans son sur ce qu'il en est de l'inconscient, c'est-à-dire On peut dire: voilà, il y a l'analysant qui
arrêter un instant sur ce que c'est que le séminaire du 10 mai 1977 que vous trouvez de ce qui en découle, des conséquences qu'il y a rencontre l'analyste. L'idée de Lacan, c'est
transfert au sens de Lacan dans ce texte de dans Omicar ? N~ 17/18, où il affirme ceci : « à en tirer, par exemple le symptôme. Donc, on plutôt d'écrire la relation de l'analysant et
1967. Il me semble que puisque nous allons Ce qu'énonce la psychana lyse, c'est que a encore une fois l'idée que l'inconscient, c'est l'analyste à partir du rapport entre le signifiant
avoir l'idée qu'il y a quel que chose qu'il est l'inconscient n'est qu'une déduction », Qu'est-ce quelque chose sur quoi on ne peut pas mettre la et le signifié. Là, c'est fantastique, c'est un défi,
possible de saisir, c'est-à dire de transmettre, qu'il veut dire par là? Il veut dire par là que main, c'est quelque chose qui est absolument n'est-ce pas? Comment Lacan va-t-il construire
parce qu'après tout on pourrait avoir une l'inconscient, c'est quelque chose, un savoir, qui impossible à saisir. la relation entre l'analysant et l'analyste à partir
position tout à fait diffé rente, c'est ça qui est est supposé, c'est-à-dire dont l'être est d'être de ce qui est pour le linguiste la structure du
en jeu, c'est: est-ce qu'il est possible de dire dessous, est d'être sous, dit-il. Donc, comme ça, langage ? C'est-à-dire le rapport entre le
quelque chose à propos d'une analyse? On sans essayer de comprendre davantage, il y a un Quand Lacan va aborder ce que c'est signifiant et le signifié. Remarquons que Lacan
pourrait très bien soutenir une position tout à dessus et un dessous si vous voulez, il y a un au que le début de l'analyse, par le biais de ce que prend donc le parti d'aborder la relation entre
fait opposée, c'est telle ment variable, c'est dessus et un sous et il dit que la façon de se c'est que le transfert, il l'aborde à partir de cette l'analysant et l'analyste de cette façon-là:
tellement compliqué, il se passe tellement de représenter l'inconscient, parce qu'il est intuition-là. C'est-à-dire à partir du fait que si
choses dans une analyse ou il ne se passe impossible à saisir, est une déduction, ça veut l'inconscient est un savoir, c'est un savoir
d'ailleurs absolument rien, qu'on ne voit pas dire que si l'on veut situer ça par rapport à une hypothétique. C'est-à-dire un savoir qui a le s
comment cela pourrait être conceptualisé. On barre qui là est faite simplement pour séparer statut d'une hypothèse, qui a le statut d'une
rêve, on se trompe, on fait des actes manqué,. quelque chose qui est au-dessus et quelque supposition, C'est pourquoi il parle en 1967 s
on souffre, il y a des symptômes qui sont plus chose qui est au-dessous, quelque chose qui est d'un savoir qui est supposé. Mais il s'oriente Il aurait pu écrire ça autrement, écrire
ou moins tenaces, mais enfin, de là à pouvoir au dessus de la table et quelque chose qui est par rapport à cette feuille blanche sur laquelle analysant puis une barre et analyste, trancher la
proposer quelque chose qui pourrait se saisir en-dessous, caché, il faut avoir l'idée qu'il est il écrit une barre. L'idée, c'est que, si on feuille en deux. Non, il l'aborde à partir du
dans la logique de l'analyse, qui pourrait supposé être sous, l'in conscient. C'est comme demande où est-ce qu'on le met, on le met rapport entre le signifiant et le signifié. li va
comme ça donner une idée du parcours, c'est ça qu'il propose de représenter le fait que dessus ou on le met dessous, l'in conscient est donc transformer l'écriture de ce rapport d'une
impossible. Et Lacan, donc, n'a pas cette l'inconscient est une sous. L'être de l'inconscient est d'être sous. façon telle que va s'y nouer, dans cette relation,
position-là. Il dit que, dans ce rapport entre le signifiant et le signifié,
va se nouer la relation entre
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envie de l'abandonner, donc il choisit, il opte. Il Lacan évoque la position dépressive en se bilités nouvellement acquises d'un véritable mesure où il est allé au tapis. Ce que Lacan
opte pour petit a. C'est le rapport à l'objet qui référant donc à Balint : « Flash maintenant où bonheur. Généralement, le patient part, après la indique dans sa « Proposition» c'est que petit a,
est là, en question, dans la rhétorique de Lacan, nous en sommes - c'est le cas de le dire. Avec la dernière séance, heureux et les larmes aux c'est ce qu'il appelle le reste de l'opération et,
il dit: quand le désir s'étant résolu - maintenant, fin de l'analyse hypomaniaque, décrite par notre yeux, et je pense que je peux l'avouer, l'ana en effet, ce terme d'opération il l'a utilisé
nous entendons ce que veut dire Lacan quand il Balint comme le dernier cri, c'est le cas de le lyste se trouve dans un état d'esprit assez auparavant, c'est l'opération du désir du psy
dit ça - qui a soutenu dans son opération le dire, de l'identification du psychana lysant à son semblable », chanalyste. Donc, on voit que le psychanaly
psychanalysant, il n'a plus envie à la fin d'en guide - nous touchons la consé quence du refus sant opte, dit Lacan, pour le reste de l'opéra
lever l'option. Qu'est-ce que c'est que l'option? dénoncé plus haut... ». Donc, de nouveau Lacan Je crois que pour dire l'identification tion ; de quelle opération s'agit-il? Il s'agit de
C'est-à-dire le reste qui comme déterminant sa évoque Balint, et là je crois que je ne vais pas du psychanalysant au psychanalyste, on ne l'opération du désir du psychanalyste, et alors,
division le fait déchoir de son fantasme et le avoir le temps d'entrer dans les détails, mais peut pas mieux dire, j'espère que vous avez pour parler de la position dépressive, il utilise
destitue comme sujet, ce qui veut dire qu'en enfin, vous pouvez vous reporter à ce livre qui quitté votre analyste dans ces conditions-là ! la métaphore de la maison avec sa porte et sa
effet Lacan parle de la fin de l'analyse à partir s'appelle Amour primaire et technique Balint évoque donc à propos de la fin de fenêtre. Il dit que la division du sujet, ce n'est
du fantasme, c'est-à-dire à partir du rapport psychanalytique où Balint, en effet, décrit la l'analyse l'adieu, c'est pas l'adieu aux armes, pas autre chose du point de vue de la fin de
entre le sujet et l'objet. C'est comme ça que lui fin de l'analyse - c'est pp. 253-254 - ; je ne vais c'est l'adieu aux larmes. Donc, c'est ça la l'analyse que la division entre le psychana
s'oriente. Le fantasme c'est ça, sachant que ce pas avoir le temps de commenter ça en détail, difficulté d'ordre logique, c'est qu'en fin de lysant et le psychanalyste; ce n'est pas autre
qui fait la position dans le monde du sujet, c'est mais je crois que ça s'entend de soi-même; compte, est-ce que le deuil est la condition du chose que cela et que cette barre de la divi sion,
le fait qu'il ait un rapport avec un objet. donc, l'idée de Balint, c'est l'abîme entre l'enfant changement de position ou est-ce que le deuil c'est la porte qui sépare la pièce du
et l'adulte, et ce qui caractérise l'enfant, dit-il, se situe par rapport au changement de posi tion psychanalysant de la pièce du psychanalyste, et
c'est que l'enfant, il veut être aimé, et donc pour ? Et Balint dit qu'il faut réfléchir avec cette il dit que le gond de la porte c'est petit a. La
Comme vous ·le savez, Lacan propose lui, l'opération essentielle qui s'effectue dans difficulté. C'est que l'on constate, on en est porte, elle tourne sur le gond de la porte qu'est
d'écrire ça comme ceci : ($<> a). l'analyse, c'est le passage de être aimé à aimer. passé par là, c'est vrai qu'à la fin de l'ana lyse l'objet petit a, c'est-à-dire le reste de
Il s'agit donc pour lui, je résume, je m'en on est en proie à une espèce de désespoir sans l'opération. Pour savoir ce qu'il en est de la fin
Ce que veut dire Lacan, c'est que le excuse, de passer d'un amour prégénital passif à nom; est-ce que c'est parce qu'on a changé de de l'analyse, il faut se situer à partir de cette
problème posé au désir du psychanalyste ayant un amour génital actif. Pour ce que je résume position ou est-ce que c'est le contraire, parce considération de la porte, se situer par rapport à
trouvé sa solution, à ce moment-là, l'analysant comme ça, il y a trois ou quatre articles. Ainsi qu'on est sur le point de changer de position ? la fenêtre. Il dit que le fantasme, c'est la fenêtre
n'a plus envie d'en lever l'option, c'est-à-dire allez-vous pouvoir comprendre ce qu'il dit à Et Balint, en effet, s'interroge sur ce qu'il que le sujet a sur le réel. Le fantasme, il le
qu'il choisit petit a. Ce qui va faire en effet qu'il propos de la fin de l'analyse: « C'est seulement appelle la condition spécifique de la dépression définit, à ce moment là, comme la fenêtre de
va prendre cette position pour un autre. Il si l'analyste a réussi à conduire son patient à et il se demande dans quelle mesure tout chacun sur le réel.
choisit petit a, moyennant quoi le sujet déchoit travers tous ces écueils et précipices que ce changement de position implique un deuil,
de son fantasme. Le fait que le sujet déchoit de dernier peut évoluer à partir du renouveau de c'est-à-dire que pour lui, le deuil, c'est l'affect
son fantasme, c'est-à-dire qu'il y a une faille, cet amour objectal primitif et passif vers un du changement de position. C'est dans ces
une brèche qui s'ouvre dans le fantasme, le amour génital, actif et adulte », Donc, on a termes-là qu'il s'interroge. Moyennant quoi, lui, Conférence faite à Reims,
fantasme ne lui dit plus rien, ça c'est ce qu'il compris, voilà l'enjeu d'une psychanalyse pour ce qu'il dit, ce n'est pas du tout le cas de Lacan. le 5 avril 1997
appelle la destitution du sujet. C'est-à-dire que Balint, « Quand le développement de ce Ce que Lacan cherche à accentuer, c'est la
c'est vraiment ça, à la fin d'une analyse par processus n'est pas perturbé une expérience division, c'est-à-dire que, quand vous êtes par
rapport à son fantasme : le sujet va au tapis, remarqua blement uniforme domine la toute terre, vous êtes radicalement divisé, vous
c'est qu'il a été mis K.O., alors c'est pour ça que dernière période du traitement. Le patient a sortez de l'analyse comme ça, radicalement
Lacan dit: oh ! la la ! mais qu'est-ce qu'on va l'impres sion de passer par une sorte de divisé. Alors que pour Balint, dans la mesure
dire ? - Mais mon cher, venez enfin, dit le renaissance, d'être arrivé au bout d'un sombre où il va parler de son patient comme étant non
psychanalyste au nou vel arrivant, la seule tunnel, de revoir la lumière après un long pas un mais deux au début de l'analyse, ce qu'il
chose que je vous pro mette c'est la destitution voyage, d'avoir reçu une vie nouvelle. Il dit, c'est que le patient qui a fini son analyse,
subjective, c'est ce qu'il dit: « N'irions-nous, à éprouve un sentiment de grande liberté comme c'est un patient réconcilié avec lui-même, c'est-
l'annoncer, décou rager les amateurs ? la si un lourd fardeau était tombé de ses épaules, à-dire un patient qui s'en va en paix, il n'est
destitution subjective inscrite sur le ticket c'est une expé rience profondément émouvante. plus deux, il est un. Donc, c'est le fait qu'il dise
d'entrée ... , n'est-ce point provoquer l'horreur, L'atmos phère est celle d'un adieu définitif à ça que Lacan dit attention, page 26: « La paix
l'indignation, la panique, voire l'attentat, en tout quelque chose de très cher, de très précieux ne vient pas aussitôt sceller cette métamor
cas donner prétexte à l'objection de principe?». avec tous les sentiments inhérents de chagrin et phose». On voit à quoi il répond là: pas du tout,
Voilà ce qu'il dit à propos de ce qui est promis de deuil. Mais ce chagrin sincère et profondé c'est pas du tout le sujet apaisé qui termine son
à l'analysant au début d'une analyse, la ment ressenti est adouci par un sentiment de analyse, c'est au contraire un sujet divisé, qui
destitution du sujet et c'est donc page 25 de la « sécurité qui prend sa source dans les possi- est sonné, plutôt, dans la
Proposition» que
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