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PROJET D’OUVERTURE

(2e CP)

VALORISATION DES DECHETS DANS LE


SECTEUR DU BATIMENT ET TRAVAUX
PUBLICS (BTP)

Travail présenté par :


NATHAN NSIBU
IMIRANA DAOUDA
AMADOU KABA
MAHAMANE MAIGA

Dirigé par :
Mme ELOUAZZANI

ANNÉE ACADEMIQUE : 2019-2020


TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION

1. CARACTERISTIQUES DU SECTEUR DU BTP

2. NATURE DES DÉCHETS

3. CHIFFRES CLÉS

4. TRAITEMENT ET VALORISATION DES DÉCHETS

4.1. PRÉPARATION ET RECYCLAGE EN VUE DU RÉEMPLOI


4.2. RÉEMPLOI (RÉUTILISATION)

CONCLUSION
INTRODUCTION

Le secteur marocain du BTP produit environ 42 millions de tonnes de


déchets par an. Souvent enfouis ou incinérés, ils ne sont que très
peu valorisés. Depuis quelques années, plusieurs industriels se
positionnent sur le créneau prometteur du recyclage.
Ces déchets comptent pour une part significative des impacts
environnementaux de la vie d'un bâtiment ou d'une infrastructure
d’où la nécessité de les traiter.

1.CARACTERISTIQUES DU SECTEUR DU BTP

 Une très grande diversité dans la taille, dans la concentration et


dans la fréquence des chantiers et donc dans la production des
déchets dans le temps et dans l'espace, qui nécessitent une
organisation de la collecte adaptée à la fluctuation de la
production ainsi que des structures de regroupement et de tri
(plates-formes).
 Une multitude d'intervenants sur un même chantier : maître
d'ouvrage, maître d'œuvre, coordonnateur SPS, bureau de
contrôle, entreprises et sous-traitantes, tous directement ou
indirectement concernés par la gestion des déchets (NB : en
fonction de la taille de chantier, tous ces intervenants ne sont
pas présents). Cette multitude augmente les difficultés de
gestion, chaque partenaire ayant une part de responsabilité.
 Une très grande diversité dans les professions et la taille des
entreprises (du major des TP à la petite entreprise) qui pose
d'importantes difficultés pour ce qui concerne l'information, la
sensibilisation et la formation.
 Une majorité de déchets qui ne peuvent pas suivre les filières
traditionnelles de collecte et de traitement des déchets
ménagers et des déchets des autres entreprises, de par leur
nature, leur taille et le caractère pondéreux d’une majorité
d'entre eux.
 Une majorité de déchets inertes, parfois étroitement associés à
la source avec des déchets non dangereux (déchets du second
œuvre) dans le cas des chantiers de réhabilitation de bâtiments.
 De réelles potentialités de recyclage de nombreuses matières
contenues dans les déchets du bâtiment.

2. NATURE DES DÉCHETS


Le secteur des BTP produit trois types de déchets :
- Des déchets inertes,
- Des déchets non dangereux non inertes,
- Des déchets dangereux.

Les déchets inertes : Les déchets inertes ne se décomposent pas, ne


brûlent pas, et ne produisent aucune autre réaction physique,
chimique ou biologique de nature à nuire à l’environnement ou à la
santé.
Il s’agit des :
- Bétons,
- Briques, tuiles et céramiques,
- Mélange de béton, briques, tuiles et céramiques,
- Verre (partie vitrage uniquement),
- Matériaux bitumineux sans goudron,
- Terres et pierres (y compris déblais mais hors terre végétale).
Les déchets non dangereux non inertes : Anciennement nommés
déchets industriels banals (DIB), les déchets non dangereux sont des
déchets ni inertes, ni dangereux pour l’environnement ou la santé.
Il s’agit notamment des :
- Métaux et leurs alliages,
- Bois bruts ou faiblement adjuvants,
- Papiers, Cartons,
- Plastiques,
- Laines minérales,
- Peintures, vernis, colles, mastics en phase aqueuse (ne comportant
pas de substances dangereuses),
- Cartouches ne contenant pas de produits toxiques,
- Mélanges de ces différents déchets, y compris les mélanges
contenant des déchets inertes,
- DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques) ne
contenant pas de substances dangereuses,
- Déchets alimentaires liés à la vie sur le chantier…
- du Plâtre.
Les déchets dangereux : Les déchets dangereux, anciennement
nommés déchets industriels spéciaux (DIS), contiennent des
substances dangereuses pour l’environnement ou la santé. Ils sont
marqués d’un astérisque dans la
classification des déchets. La réglementation impose un suivi
rigoureux de ces déchets à l’aide de bordereaux
de suivi.
Il s’agit notamment des :
- Aérosols,
- Accumulateurs et piles contenant des substances dangereuses,
- Bois traité avec des substances dangereuses,
- Boues de séparateur d’hydrocarbures,
- Cartouches contenant des substances dangereuses,
- Emballages souillés par des substances dangereuses,
- Produits contenant du goudron,
- Lampes à économie d’énergie,
- DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques)
contenant des substances dangereuses,
- Peintures, vernis, colles, solvants contenant des substances
dangereuses,
- Pinceaux, chiffons souillés avec des produits dangereux,
- Produits absorbants pollués aux hydrocarbures,
- Transformateurs au pyralène…
- de l’Amiante friable et lié, tous matériaux amiantés.

3. CHIFFRES CLÉS
Le gisement des déchets de construction et de démolition au Maroc
est estimé à 41,9 millions de tonnes/an. Mais ce gisement est une
mine d’or encore insuffisamment exploitée. Ces chiffres
comprennent les détritus des BTP, l’écrasante majorité (88,3%), ceux
de la démolition ainsi que la construction (0,1%).

L’information a été communiquée par le Secrétariat d’état chargé du


Développement durable.

4. TRAITEMENT ET VALORISATION DES DÉCHETS

4.1. PRÉPARATION ET RECYCLAGE EN VUE DU RÉEMPLOI

Le processus de valorisation débute par le dépôt dans les centres des


déchets par les entreprises.  Ces déchets récupérés sont ensuite vidés
sur les centres puis traités. La capacité et la nature des contenants et
bennes pour la collecte varie bien évidemment en fonction des types
de déchets récupérés, des tonnages estimés et de la place dont le
client dispose sur le chantier de construction, de démolition ou de
déconstruction. Avant toute chose, les déchets sont placés sur un
trommel (sorte de crible cylindrique et rotatif employé pour séparer
les déchets du BTP selon leur taille) va se charger en premier lieu de
diviser le bois, le carton, les matériaux métalliques, le plâtres, les
blocs de béton et les gravats inertes en trois catégories : la fine
(terre, sable, poussière), les gravats de taille moyenne (d’un
diamètre de 5 à 15 cm) et les déchets de construction, de
démolition ou de déconstruction les plus gros. Ces derniers
seront alors directement envoyés vers la cabine de tri manuel sur
laquelle nous reviendrons plus tard - sans passer par les autres
parties de la chaine, conçue pour séparer efficacement les fragments
de moindre taille, plus délicats à isoler.

4.2 RÉEMPLOI (RÉUTILISATION)


 Divers déchets de démolition (du pavé aux poutres en passant par les
planchers anciens, portes fenêtres, etc.) ont un potentiel de
réutilisation mais cela nécessite une main d’œuvre importante pour
leur récupération et nettoyage. Pour ce faire, une liste d’actions
chronologique a été établie.
Concernant la chronologie des actions, il convient dans un premier
temps :
 De traiter prioritairement l’incertitude quant à l’obligation de
marquage CE ;
 De mettre en place, notamment pour le secteur du bâtiment, les
éléments nécessaires à l’encadrement des pratiques (requalification
des produits, contenu et émissions en substances dangereuses),
maîtrise des risques environnementaux). Ces aspects de vigilance
sont un prérequis au développement du réemploi des matériaux et
produits de construction ;
 Et d’instaurer un climat de confiance entre assureurs, maîtres
d’ouvrage et entreprises. Dans un second temps, il faut :
 Créer l’offre (répertorier les possibilités de réemploi et identifier sur
les chantiers, les gisements de matériaux et produits potentiellement
réemployables),
 Développer rapidement la mise en relation des acteurs (mise en
réseau, plateformes WEB) et faciliter l’entreposage et la mise à
disposition des matériaux (plateformes territoriales d’entreposage,
de distribution),
 Et enfin renforcer la prescription et ce par le biais de la formation
(notamment des équipes de maîtrise d’ouvrage et de maîtrise
d’œuvre), de la sensibilisation (diffusion des retours d’expérience aux
maîtres d’ouvrage, aux maîtres d’œuvre et aux entreprises) et par
l’incitation (comme par exemple la loi sur la transition énergétique :
obligation de prescrire pour les travaux routiers, des matériaux de
réemploi/réutilisation ou des matériaux recyclés).

CONCLUSION

 Les enjeux sont à la fois la préservation de l’environnement et le gain


de compétitivité pour les entreprises concernées. La valorisation des
déchets du BTP permet d’économiser des ressources épuisables
issues des chantiers et de limiter les impacts environnementaux qui y
sont liés. Par ailleurs, lorsqu’ils sont éliminés en décharge, ces
déchets occupent des sols qui pourraient être mieux utilisés.

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