TPE SUPER

RENTABLE
9 conseils
Pour être rentable,
il n’y a pas vraiment
de secrets.
Celui qui veut tirer le meilleur profit de
son activité sera vigilant à maximiser les
entrées et limiter les sorties d’argent.
Logique ! Mais plus facile à dire qu’à
faire. Pourtant en la matière, il y a de
vraies bonnes pratiques qu’il faut parfois
tout simplement prendre le temps
d’appliquer…
 SOMMAIRE
PARTIE 1
DÉGAGER DE LA MARGE,
QU’EST-CE QUE ÇA VEUT DIRE CONCRÈTEMENT ?
p. 3
1. Analyser le cycle d’exploitation de l’entreprise,
sans confondre bilan et compte de résultat (p.4)
2. Bien facturer et ajuster sa politique de prix (p.6)
3. Adopter la bonne méthode de facturation
pour être sûr d’être payé au vrai temps passé (P.7)
4. Facturer sans tarder (p.8)
5. Refacturer ses frais aux clients, dès que c’est possible (P.9)

PARTIE 2
MAÎTRISER SES CHARGES OU SAVOIR ÉLIMINER
TOUT CE QUI N’EST PAS VRAIMENT UTILE
p. 11

1. Dépenser utile et surveiller ce que l’on dépense vraiment (p.12)

2. Surveiller les stocks : ni trop peu, ni pas assez (p.15)
3. Surveiller les délais de paiement des clients, et ne rien laisser
traîner à la légère (p.16)
4. S’il le faut, recourir aux solutions adaptées pour forcer le
recouvrement des factures impayées (p.17)
Lexique (p.19)
Partie 1
DÉGAGER DE LA MARGE,
QU’EST-CE QUE ÇA VEUT
DIRE CONCRÈTEMENT ?
La réponse est assez simple et vous la connaissez
: l’entreprise est en capacité de dégager des
bénéfices sur ses ventes.

Limiter les coûts par tous les moyens peut

contribuer à rentabiliser votre activité, mais c’est
l’activité en tant que telle (vente de produits et/
ou de services) qui doit, avant tout, être rentable.
La recherche de la rentabilité doit donc d’abord
se concentrer sur les marges dégagées, celles-
ci sont-elles suffisantes pour couvrir toutes les
dépenses de l’entreprise (point mort) puis pour
dégager des bénéfices ?
1 Analyser le cycle d’exploitation
de l’entreprise, sans confondre
bilan et compte de résultat

Pour analyser et améliorer la rentabilité En la matière, le bilan comptable ne

de votre entreprise, vous devez vous
concentrer sur son cycle d’exploitation,
soit l’ensemble des opérations réalisées
depuis l’entrée des biens et services né-
cessaires à l’activité jusqu’à la vente des
biens et services.
permettra pas de mettre en évidence la
rentabilité de l’activité. Au contraire, le
compte de résultat retrace les produits/
ressources et les charges/dépenses
de l’activité entre deux dates. C’est en
quelque sorte, le film de votre activité sur
une période donnée.

Pour comprendre les éventuelles difficultés de votre entreprise en matière

de rentabilité, observez votre compte de résultat à la loupe :

COMPTE DE RÉSULTAT

CHARGES PRODUITS

Soit, tout ce que paie l’entreprise :
• charges d’exploitation :
approvisionnements ou sous-traitance,
achats divers de fournitures
• charges de personnel
• charges externes : loyers, assurances
• impôts et taxes : CET, TVS
• charges financières : intérêts payés,
agios.
Soit, tout ce que gagne l’entreprise :
• les produits d’exploitation : CA,
• des éléments financiers :
intérêts des emprunts,
• des éléments exceptionnels :
remboursements d’assurances
ou les ventes d’immobilisations…
A partir de ce compte de résultat,
vous pouvez mettre en face à face les
dépenses nécessaires à l’activité, face aux
ressources générées.
L’analyse des flux financiers réels de
l’entreprise et sa comparaison aux
marges moyennes du secteur aboutira à
différentes conclusions, par exemple la
nécessité de :
CE QU’IL FAUT SAVOIR
A partir du compte de résultat, il est
très simple de calculer votre seuil de
rentabilité, soit le montant de résultat
à partir duquel vous êtes rentable (cf.
p.7). Plus ce seuil est atteint tôt au
cours de l’exercice comptable, plus
l’activité sera rentable.
TPE super rentable, 9 conseils
•mieux négocier avec les fournisseurs,
acheter plus ou à certaines périodes de
l’année pour faire baisser les prix (tout en
évitant de trop gonfler les stocks),
• revoir les coûts fixes en trouvant une
alternative à un loyer commercial très
onéreux,
• ajuster la politique de prix si ceux-ci
avaient été fixés trop bas en comptant
sur un volume qu’on peine finalement à
atteindre,
• etc.
6
2 Bien facturer et ajuster
sa politique de prix

Quel est le bon prix pour vos produits

ou vos services ? Indépendamment de
la marge commerciale et de la nécessité
évidente de couvrir les charges d’ex-
ploitation, il peut être tentant quand on
démarre de baisser ses prix pour être sûr
de trouver preneur.
De là à vendre à perte, il n’y a qu’un
pas… à ne jamais franchir. Mieux vaut en
fait, s’interroger sur le bon prix adapté à
votre offre. C’est-à-dire le prix psycholo-
gique que vos clients sont prêts à payer.
En effet, un prix trop bas, aussi, peut faire
fuir.
Comparez les tarifs de votre profession et
déterminez la fourchette haute et basse
dans laquelle vos prix de vente doivent
se situer.
C’est une étape d’analyse qui se pratique
normalement lors de l’étude de marché,
mais il est parfois bon de recommen-
cer lorsque votre politique de prix doit
évoluer. C’est notamment le cas si vous
êtes sur un marché très concurrentiel où
les acteurs en place « tentent » des poli-
tiques de prix très agressives et qu’il faut
(ou pas) chercher à vous adapter.

CE QU’IL FAUT SAVOIR

Vérifiez tous les ans si les prix facturés

restent cohérents par rapport à votre
rentabilité interne et à votre secteur
d’activité.

TPE super rentable, 9 conseils 7

3 Adopter la bonne méthode
de facturation pour être sûr
d’être payé au vrai temps
passé
Ce point concerne essentiellement les
prestataires de service qui pourront, en
fonction des missions réalisées ajuster la
facturation pour que celle-ci « colle » au
mieux au travail effectivement réalisé.
• Facturation au forfait :
le plus courant, mais pas le plus
simple
Selon la demande du client, vous estimez
un prix global de mission couvrant votre
rémunération, vos charges et frais divers
pour le nombre de jours effectivement
travaillés. A privilégier donc lorsque vous
maîtrisez parfaitement l’exécution de la
mission et avez une idée des dérapages
de temps impondérables.
• Facturation à la performance :
quand le risque en vaut la
chandelle
Si ce mode de facturation présente des
risques, il peut se révéler très lucratif.
Mais vous devez vous assurer que la
« rémunération atteignable » selon
l’objectif poursuivi couvrira bien le «
coût » du nombre de jours de travail
nécessaire à sa réalisation.
objectif de revenu mensuel + estimation de vos charges annuelles / mois
tarif/jour =
divisé par le nombre de jours facturés
TPE super rentable, 9 conseils
• Facturation au temps passé :
le plus simple pour facturer au plus
juste
C’est souvent la bonne solution pour
nombre de prestataires de services. Mais
il peut être intéressant de s’intéresser
malgré tout aux autres méthodes de
facturation et de les choisir quand celles-
ci peuvent s’avérer plus rémunératrices.
Il est d’ailleurs tout à fait possible de
mixer les 3 méthodes de facturation,
pour que les montants finalement
facturés correspondent vraiment aux
efforts fournis.
Ayez votre prix de journée
constamment en tête pour limiter
la casse lors de négociations à la
baisse
Ces différents modes de calcul du prix
de mission ne doivent pas vous faire
perdre de vue votre impératif premier,
la rentabilité de l’activité. Dans la
discussion, il est facile de concéder une
réduction de prix, un geste commercial
pour convaincre un prospect, etc. Cela
fait partie du jeu, à condition toutefois
d’avoir en tête son « prix de journée »
minimal.
8
4 Facturer sans
tarder

C’est une question de bon sens. Mais 120 jours facturables/an, en

bien souvent, concentré sur tout le reste, moyenne, c’est le nombre de jours
l’envoi des factures est parfois remis à qu’un consultant ou un prestataire de
plus tard. services indépendant peut facturer
par an (après déduction des jours non
On touche ici à une préoccupation travaillés et des temps à consacrer à
de gestion de trésorerie plus que de l’administratif et la prospection).
rentabilité. Mais c’est un bon réflexe que
l’on peut malgré tout aborder : plus une
facture est émise tardivement, plus le
paiement se fera attendre et peut parfois
ne jamais être réglé…

Exemple de calcul d'un tarif /jour pour un consultant

Montant

Salaire net annuel souhaité par le consultant 55 000,00 €

Charges sociales 50 000 X 0,45 24 750,00 €

Total charges salariales 50 000 + 24 750 79 750,00 €

soit environ 15% du chiffre

Montant frais annexes 11 962,50 €
d’affaires total (79 750 / 15%)

Montant chiffre d’affaires (HT) 79 750 + 11 962,50 91 712,50 €

Nombre de jours de mission facturés /an 120

Tarif à la jourée (HT) 91 712,5/120 764,27 €

TPE super rentable, 9 conseils 9

5 Refacturer ses frais
aux clients, dès que
c’est possible

Si vous vous déplacez beaucoup, vos • La marge commerciale

frais peuvent tout à fait être pris en = chiffre d’affaires HT – achats HT
charge par vos clients. Tout est affaire consommé
de négociation. (Achats consommés HT = achats HT+
frais accessoires d’achats + variation des
C’est une pratique courante pour la stocks)
plupart des consultants, formateurs Outil de pilotage essentiel, la marge
et autres experts ou prestataires permet de fixer ses prix et de suivre
intervenants directement chez leurs l’évolution des bénéfices générés par
clients. l’activité.
Bon à savoir en la matière, les frais
refacturés à vos clients sont également • Le seuil de rentabilité
assujettis à la TVA, sauf s’il s’agit de = charges fixes / taux de marge sur
débours. coûts variables
C’est le seuil à partir duquel l’activité
Les ratios pour suivre la rentabilité devient rentable. C’est le fameux point
de votre entreprise mort à atteindre le plus rapidement
possible au cours de l’exercice
• La marge brute d’exploitation comptable.
= excédent brut d’exploitation / CA
Celle-ci traduit la rentabilité réellement
dégagée par l’entreprise et démontre sa Année 1 Année 2 Année 3
capacité à couvrir ses amortissements.
Seuil de rent-
Un ratio qui peut se comparer facilement 90 910 € 88 500 € 89 200 €
abilité
à vos concurrents.
Nombre de 218 jours 212 jours 214 jours
jours de CA

TPE super rentable, 9 conseils 10

 91 500 € 218
91 000 € 217

90 500 € 216

90 000 € 215

89 500 € 214

89 000 € 213

88 500 € 212

88 000 € 211

87 500 € 210
87 000 € 209
Année 1 Année 2 Année 3

Seuil de rentabilité en € Nombre de jours de CA

Exemple d’illustration du point mort

dans un prévisionnel d’activité : en
année 1, l’entreprise dégage donc du
résultat à compter du 219ème jour.

Pour gagner du temps, paramétrer votre

outil de gestion pour disposer d’emblée
des ratios de suivi adaptés à votre
activité.

TPE super rentable, 9 conseils 11

Partie 2
MAÎTRISER SES CHARGES
OU SAVOIR ÉLIMINER
TOUT CE QUI N’EST PAS
VRAIMENT UTILE

Lorsque l’on a épuisé tous les ressorts liés

à l’offre, le second levier de rentabilité
consistera à se pencher sur ce que
l’entreprise achète à son tour.
1 Dépenser utile et
surveiller ce que l’on
dépense vraiment

Précédemment nous avons abordé la question des

fournisseurs pour maximiser au mieux la marge
commerciale. Plus largement, une bonne surveillance
des dépenses (charges variables ET fixes), est une
bonne pratique à appliquer régulièrement.

L’idée est de faire le tri parmi les dépenses

pouvant être complètement économisées
ou optimisées, par exemple en lissant la charge
sur tous les mois de l’année via une écriture
d’abonnement (ce qui permet ainsi de réaliser des
tableaux de bord rapides et fiables).
Ensuite, quelques renégociations de contrats, de
temps à autres, peuvent s’avérer fructueuses.
Méthodes simples
pour faire baisser
vos frais fixes
Polices d’assurances : celles-ci ont
tendance à augmenter si vous ne
faites rien
• 1er levier : en augmentant vos
franchises. Cela permet à votre assureur
de diminuer le coût de l’indemnité
à verser en cas de sinistre. Pour
l’augmenter, il suffit souvent… de le
demander.
• 2ème levier : en prenant des
dispositions pour limiter les risques.
Exemple, établir avec vos employés
un plan de prévention et prendre les
mesures nécessaires pour éviter les
éventuelles pertes, sinistres ou vols,
en installant par exemple un système
d’alarme ou de surveillance.
• 3ème levier : interroger d’autres
assureurs qui pourraient proposer des
prix attractifs, étendre les garanties ou
alors permettre de mieux négocier avec
votre assureur actuel.
Loyer commercial : obtenez entre
10 et 15 % de réduction en vous y
prenant au bon moment
• A chaque période de trois ans, vous
avez la possibilité de demander une
révision à la baisse. Pour assurer vos
arrières et être crédible auprès de votre
bailleur, démarrez vos démarches de
prospection au moins 6 mois avant de
signifier votre congé. Donc entre 12 mois
et 6 mois avant le terme des 3 ans.
TPE super rentable, 9 conseils
• Faites une proposition acceptable au
propriétaire en prévoyant une marge de
négociation (dites 20 % pour avoir 15
%) pour obtenir un accord amiable avec
votre bailleur.
• Maintenez la pression. Sachez qu’en
Ile-de-France par exemple, le taux de
vacance de l’immobilier est actuellement
d’environ 8 %… et la perspective d’un
immeuble inoccupé n’est pas réjouissante
pour un bailleur.
Remboursements d’emprunt
professionnel
• en renégociant le montant des
intérêts, si le montant des taux offert par
le marché est au moins 2 % inférieur au
taux de l’emprunt,
• en faisant racheter votre emprunt par
une nouvelle banque,
• en regroupant vos crédits
professionnels, ce qui permet,
souvent, de diminuer le montant des
remboursements mensuels,
• en renégociant la durée de votre
emprunt si votre banquier y consent.
14
Les frais bancaires
• Ayez une vision globale de votre
situation : listez tous les services
bancaires dont vous bénéficiez. Dans le
cas d’un « package » ou d’un bouquet de
services. Dans certains cas mieux vaut
choisir vos services à l’unité !
• Comparez et faites jouer la
concurrence : les tarifs des établissements
peuvent varier du simple… au triple.
• Négociez sans hésiter ! Faites valoir
votre fidélité et demandez une réduction
des frais de tenue de compte, de
prélèvement et de virement, de cartes
bancaires, de traitement des chèques et
des espèces. Ces tarifs peuvent diminuer
jusqu’à 30 % selon votre situation. Par
ailleurs, vous serez en position de force
si vous avez des liquidités à placer ou
des produits dérivés à souscrire (produit
de couverture de taux, de change ou de
devises).
• Communiquez régulièrement avec
votre banquier : ce contact crée un
climat de confiance et permet d’obtenir
des facilités de caisse en cas de besoin.
Préparez toujours vos rendez-vous :
bilans, tableaux d’exploitation à l’appui.
• Evitez les frais de dépassement… car
vous les payez cher ! Un simple tableau
de suivi de vos soldes peut être un allié
précieux pour réaliser des économies.
• Effectuez vos opérations en ligne
(virement, prélèvement). Cela s’avère
souvent moins onéreux voire totalement
gratuit.
• Vérifiez vos comptes. Vous n’êtes pas
à l’abri d’une erreur de système qui peut
s’avérer préjudiciable. Vous disposez
de 5 ans pour contester une opération
commerciale.
TPE super rentable, 9 conseils
Les honoraires d’expertise
comptable
Il faut comparer les offres pour bénéficier
d’un accompagnement adapté à vos
besoins et dont les honoraires seront
vraiment adaptés à votre activité (et non
l’inverse).
Toutes les entreprises n’ont pas les
mêmes besoins en gestion. Selon les
cabinets l’offre d’accompagnement est
plus ou moins personnalisée et vous
pouvez vous retrouver avec un devis
disproportionné. Au contraire, si vous
avez sous-estimé vos besoins, vous
pourriez avoir l’impression de ne pas être
assez accompagné.
En fonction de votre activité, de la
taille de votre entreprise ou de votre
autonomie en matière de gestion,
comparez les offres en vérifiant qu’elles
sont :
1. bien adaptées à votre métier (certains
cabinets proposent des offres packagées
par activités, car certaines nécessitent
plus d’accompagnement que d’autres),
2. proportionnée à la taille de votre
entreprise (en création ou en freelance,
vous pouvez profiter de forfaits adaptés),
3. très précises sur ce dont vous
bénéficiez dans votre lettre de mission.
15
2 Surveiller les stocks :
ni trop peu, ni pas
assez

En voulant optimiser les dépenses, il est

tentant d’acheter plus pour profiter de
CE QU’IL FAUT SAVOIR
tarifs dégressifs. Pourtant un stock trop
important présente des risques. Le sur- 31, 9 % de taux de marge en 2011.
stockage a un impact financier direct et Après s’être nettement redressé en
chaque produit stocké (trop longtemps) 2015, le taux de marge de l’en-
va diminuer la trésorerie de l’entreprise. semble des entreprises françaises,
exprimé par le rapport excédent brut
d’exploitation sur valeur ajoutée, se
C’est malheureusement une cause stabilise.
fréquente de défaillance d’entreprise.
En création d’entreprise, il faudra donc
être particulièrement vigilant et s’assurer
de la bonne rotation des stocks.

En la matière, il ne faut donc pas toujours

chercher à payer moins cher…

TPE super rentable, 9 conseils 16

3 Surveiller les délais de paiement
des clients, et ne rien laisser
traîner à la légère
S’il y a bien un levier difficile à maîtriser
c’est celui-ci car vous dépendez
entièrement du bon vouloir de vos
clients pour obtenir vos paiements.
Pourtant, sans parler encore du risque
porté sur la trésorerie, lorsque les
paiements ne sont pas réglés, difficile
d’atteindre la rentabilité.
Ayez pour principe de raccourcir au
maximum ces délais de paiement. L’enjeu
est de taille, selon le rapport annuel de
l’Observatoire des délais de paiement
2017, les PME auraient bénéficié d’un
supplément net de trésorerie de 16
milliards d’euros si aucun retard de
paiement n’avait été constaté en 2016… :
• organisez un suivi régulier des
paiements,
• mettez en place une procédure de
relance (sans états d’âmes, il faut le
faire !) en définissant les délais au-delà
desquels vous faites un mail, une relance
téléphonique, un enième rappel avec
menace de pénalités puis enfin recourez
à une solution de recouvrement.
TPE super rentable, 9 conseils
Précaution utile, à la commande,
faites toujours signer des acomptes
plutôt que des arrhes !
Dans les faits, il s’agit toujours d’une
avance sur le prix de vente final et, soit
dit en passant, c’est aussi un excellent
expédient face aux mauvais payeurs.
Mais sur le plan juridique, l’un est
opposable à votre client, l’autre pas…
Dans le cas d’un arrhe : votre client
peut se désengager et abandonner sa
commande. Il renonce alors simplement
aux arrhes déjà versés.
CE QU’IL FAUT SAVOIR
Avec un client fidèle, dont vous savez
qu’il peut potentiellement vous faire
retravailler de manière conséquente,
il faut bien sûr manier la relance avec
parcimonie et habileté. Mais tout en
flairant, si possible, celui qui justement
laisse miroiter de beaux lendemains
sans que vous ne voyez jamais rien
venir…
3 340 € de revenus mensuels
moyens pour les non-salariés en
2015 (Hors secteur agricole, cf. Insee
Première, février 2018).
17
4 S’il le faut, recourir aux
solutions adaptées pour forcer
le recouvrement des factures
impayées

Plusieurs possibilités sont envisageables

lorsque toutes les tentatives amiables
échouent :
• Les sociétés de recouvrement.
• La procédure de recouvrement des
petites créances : cette procédure
instituée par la Loi Macron concerne les
factures impayées de moins de 4 000 €.
Vous obtenez un titre exécutoire, sans
recourir aux tribunaux.
• La procédure judiciaire (pour les
créances supérieures à 4 000 €) :
l’injonction de payer, le référé provision
ou une assignation du fonds.

TPE super rentable, 9 conseils 18

Conclusion
« Chaque bonne réalisation, grande « Souvent, heureusement, de
ou petite, connait ses périodes de simples correctifs facilement
corvées et de triomphes ; un début, atteignables suffisent. »
un combat et une victoire. »
Mahatma Gandhi Pour démarrer votre état des lieux en
la matière, commencez par calculer
Difficile de séparer la recherche votre seuil de rentabilité. L’exercice
de rentabilité de la bonne gestion est éclairant. Parfois, on s’aperçoit
quotidienne de l’activité. En création, lors que la rentabilité n’est atteinte qu’au
de la conception du modèle, en cours de 15 décembre de l’année alors que
développement d’un nouveau produit l’entreprise clôture au 31/12… Un
ou service, au moment du bilan, bref, à tel constat doit vous inciter à creuser
tous moments, son analyse est nécessaire un peu plus, car nul doute que vous
mais pas toujours évidente. Quant aux puissiez faire bien mieux avec quelques
leviers à actionner, ils supposent parfois correctifs. Votre outil de gestion doit
des prises de position radicales et des vous donner des indicateurs qui vous
efforts de longue haleine. permettront de mieux comprendre là où
vous en êtes. Mais bien sûr, en la matière,
l’accompagnement d’un professionnel du
chiffre est souvent salutaire.
CE QU’IL FAUT SAVOIR

Si vous avez déjà un expert-comptable,

il peut vous aider à détecter les pistes
d’amélioration prioritaires. Pour étayer
son analyse, il peut s’appuyer sur sa
connaissance des entreprises et des
marges moyennes de votre secteur.

Chez Amarris Direct, un RDV

d’optimisation à mi-année est compris
dans votre forfait.

Pas besoin d’attendre le bilan

pour corriger le tir !

TPE super rentable, 9 conseils 19

 Lexique
Amortissement
C’est la constatation comptable et annuelle
de la perte de valeur des actifs d'une
entreprise subie du fait de l'usure, du temps
ou de l'obsolescence. L'amortissement
comptable permet donc d'étaler le
coût d'une immobilisation sur sa durée
d'utilisation.
Charges d'exploitation
En comptabilité, elles correspondent à toutes
les sommes nécessaires à l'élaboration d'un
produit. Par exemple : la consommation de
matières premières, les frais de transports,
d'énergie, de publicité, de personnel, les
impôts et taxes, etc.
Compte de résultat (CR)
Ce document comptable synthétise
l'ensemble des charges et des produits
d'une entreprise. À la différence du bilan
comptable qui est une photo à une date
donnée, le compte de résultat est dynamique
car il retrace les produits/ressources et les
charges/dépenses de l’activité entre deux
dates.
Coûts /charges fixes
A l’inverse des charges variables, les charges
fixes correspondent à toutes les charges
non reliées à votre niveau d’activité. Pour
les lister, demandez-vous simplement,
quelles seront les charges à payer, même
en l’absence de CA. Vos loyers, assurances,
abonnements divers, frais bancaires et
honoraires d’expertise comptable par
exemple.
Coûts /charges variables
Ce sont toutes les charges dont le niveau
varie à proportion du niveau d’activité.
Typiquement, ce sont les dépenses
de matières premièresnécessaires à la
fabrication des produits, mais aussi les
consommations d’énergie pour les activités
industrielles, les contrats de sous-traitance,
etc. La marge générée sur ces charges
variables doit permettre de financer
les charges fixes. Si ce n’est pas le cas,
l’entreprise aura un besoin de financement.
Cycle d'exploitation
Ce sont l’ensemble des opérations réalisées
depuis l’entrée des biens et services
nécessaires à l’activité jusqu’à la vente des
biens et services.
Écriture d’abonnement
Pour les charges et les produits récurrents,
qui s’étalent sur tout l’exercice comptable,
il est possible d’adopter un traitement
comptable différent de celui pratiqué
habituellement (comptabilisation d’une
facture puis de son paiement). Il faut recourir
à un compte d’abonnement, le compte 488
« Comptes de répartition périodiques des
charges et des produits ».
Étude de marché
Etude entrant dans le cadre des démarches
préalables à la création de l’entreprise.
Elle permet de vérifier qu’une idée
d’entreprise (vente de produits ou services),
va rencontrer une demande sur la zone
de commercialisation envisagée. L’étude
peut être formalisée, notamment en cas de
recherches de financements, ou pas.
Excédent brut d’exploitation (EBE)
L’excédent brut d’exploitation est un
indicateur financier figurant dans le tableau
des soldes intermédiaires de gestion
(SIG). Il représente le « cash-flow » tiré de
l’exploitation et permet de déterminer
la ressource qu’une entreprise tire
régulièrement de son cycle d’exploitation.
Marge brute d'exploitation
En principe, la marge brute est la différence
entre le prix de vente et le coût de revient
des biens et services (le coût de revient
d’un produit ou service étant la somme des
charges engagées pour sa production), soit :
Chiffre d’affaires – coûts de revient = marge
brute. Cette notion est néanmoins peu
normalisée et son mode de calcul peut varier
selon les secteurs.
Point mort
Le point mort, c’est le nombre de jours de
travail nécessaire pour atteindre le seuil
de rentabilité. Jour à partir duquel une
entreprise commence à dégager du résultat.
Prévisionnel d’activité
Étude chiffrée figurant dans le business plan
d’un projet de création, de reprise ou de
développement d’entreprise. Le prévisionnel
comporte de nombreux tableaux financiers,
dont le compte de résultat prévisionnel.
Procédure de recouvrement des petites
créances
Procédure prévue pour les créances
inférieures à 4 000 € et permettant au
créancier d’agir par l’intermédiaire d’un
huissier de justice, sans avoir à agir devant
les tribunaux.
Seuil de rentabilité
Montant minimum de chiffre d’affaires (CA)
à dégager pour être rentable, c’est-à-dire le
moment où les comptes sont à l’équilibre et
à partir duquel vous commencez à gagner
de l’argent.
 Amarris Direct est une filiale à 100% du groupe
d’expertise comptable Amarris Groupe
Totalisant 20 ans d’expérience et 230 collaborateurs, Amarris Groupe se positionne comme le
premier groupe d’expertise comptable français associant accompagnement 100% à distance et
accompagnement 100% de proximité, et ce sur l’ensemble du territoire français.

Sa proposition de valeur : simplifier la vie des entrepreneurs en associant proximité, innovation

et humain.

Un expert-comptable en ligne, mais décontracté !

Une promesse certes un peu décalée mais tout à fait assumée.

• Cela veut dire une relation de travail sans faux-semblants entre nous.
• Au quotidien, des moyens véritables pour vous permettre de joindre très facilement votre
conseiller comptable, dès que vous en ressentez le besoin (les barrages assistante pour différer
les RDV, très peu pour nous !)
• Mais surtout, un accompagnement de qualité au jour le jour, pragmatique et efficace !

Et voilà comment Amarris Direct facilite la vie

d’entrepreneurs depuis 2008 !
Aujourd’hui 1er cabinet français d’expertise comptable en ligne, nous sommes spécialisés
dans la comptabilité des entrepreneurs freelances et indépendants (consultants, développeurs
informatiques, coachs, agents immobiliers ou prestataires de services).

Inscrit au tableau de l’Ordre des Experts-Comptables, nos équipes sont habilité à intervenir sur
toute la France.

3 500 clients, 300 créations par an… mais, ce n’est pas ce qui compte le plus entre nous :

Pour eux, pour vous, notre objectif, vous faire vivre une expérience de la comptabilité
décontractée. Un sujet tendu en moins, c’est toujours ça, non ?

Devenir freelance, 7 étapes clés 22

TPE super rentable, 9 conseils 22

 Amarris Direct en quelques chiffres

Devenir freelance, 7 étapes clés 23

TPE super rentable, 9 conseils 23