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CHAPITRE 6 : LES ONDES MECANIQUES

Objectifs :
- Définir une onde et la caractériser
- Décrire et interpréter le phénomène d’interférence mécanique

1. Les signaux
Définition
Un signal ou ébranlement, est un mouvement périodique rapide pouvant se propager dans des milieux
matériels élastiques (milieu qui a la propriété de reprendre sa forme initiale après avoir subit une
déformation).
types de signaux
On distingue trois types de signaux à savoir les signaux de torsion, les signaux transversaux et les
signaux longitudinaux, toute fois nous intéresserons au deux derniers.

Signaux transversaux
Un signal transversal est un signal dans lequel la direction de déformation est perpendiculaire à la
direction de propagation du signal Ex : ébranlement le long d’une corde ou à la surface d’un liquide.

DD

S
DS

DD

DD : Direction de déformation ; DS : Direction du signal.

DS

les signaux longitudinaux.


Un signal longitudinal est un signal dans le quel la direction de déformation est parallèle à celle de
propagation Ex : Le signal se propageant le long d’un ressort.

Remarque :
- La propagation d’un signal nécessite un milieu élastique.
- La propagation d’un signal se fait sans transfert de matière mais avec transfert d’énergie, énergie
fournie par la source du signal.

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Les signaux qui se comportent ainsi sont appelés ondes mécaniques, ils se propagent à vitesse
constante appelé célérité (C). Si l’ébranlement met un temps θ pour atteindre un point N de la corde (N
situé à un distance x de la source S), la célérité est donnée par C= x/θ.

La célérité dépend du milieu de propagation et plus particulièrement de son élasticité et de son


inertie. Pour une corde sans raideur (corde inélastique), la célérité est donnée par la relation
C = √T/μ ou T(N) représente la tension de la corde et μ(kg/m) représente la masse linéique ou linéaire
de la corde.
Application : Déterminer la vitesse de propagation d’un signal sur une corde de longueur 30cm et de
masse 5g sachant qu’à une de ses extrémité est accroché un objet de 100g.

2. Propagation d’une onde mécanique


2.1 Définition :
Une onde mécanique est la propagation d’une perturbation dans un milieu élastique sans transport de
matière.
2.2 Propagation d’une onde le long d’une corde.
A l’extrémité (S) d’une corde, fixons la lame d’un vibreur, l’autre extrémité reposant sur un tampon
d’ouate (exemple l’éponge) pour éviter toute réflexion.

S M N

x
x’
vibreur

L’éclairage du dispositif à un instant donné t à l’aide d’un stroboscope réglé à la fréquence du vibreur
nous montre une corde immobile. Elle présente l’aspect d’une sinusoïde dont la période est une longueur
appelé longueur d’onde noté (λ) on parle de sinusoïde d’espace.
On appelle longueur d’onde la distance parcourue par l’onde pendant une période T.

La représentation d’un point quelconque de la corde en fonction du temps montre une sinusoïde de
temps, de même amplitude que la sinusoïde espace.

On a donc la relation : C = λ/T ↔ λ = CT= C/f car f=1/T.

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2.2.1 Equation de propagation d’une onde périodique sinusoïdale.
L’extrémité (S) de la corde étant fixé au vibreur leurs mouvements sont identiques. L’équation
de ce mouvement est de la forme Ys = asin(wt + ρ0). Si à l’instant initial la lame du vibreur passe par sa
position d’équilibre avec une vitesse positive, nous aurons.

(1) :Sinρ0 = 0 ↔ ρ0= 0 ou ρ0 = π (valeur à éliminer)


L’équation du mouvement de la source sera donc :

Ys(t) = asin(ωt)

Considérons un point M de la corde situé à une distance x de la source. Le mouvement de M à l’instant


t est identique à celui qu’avait la source à l’instant θ.
YM(t,x) = Ys(t-θ) = asin[ω(t-θ)] = asin[ωt-ωθ] or ω= 2π/T et θ = x/C d’où ωθ = 2πx/TC or
λ = TC d’où :

YM(t,x) = asin[ωt-2πx/ λ)].

L’équation de vibration de M est fonction de x et t, on parle de la double périodicité du


phénomène.

2.2.2 Etat vibratoire de deux points.


Considérons deux points M et N de la corde d’abscisses respectifs d1 et d2, l’équation de chacun des
point est donnée par :

YM(t,x) = asin[ωt-2πd1/ λ)].


YN(t,x) = asin[ωt-2πd2/ λ)].
A t = 0, ρ1 =2πd1/ λ, ρ2 =2πd2/ λ, La différence de phase entre les points M et N est donnée par la relation
Δρ = ρ2 - ρ1 = 2πd2/ λ - 2πd1/ λ = 2π(d2 – d1)/λ.

Δρ = 2π(d2 – d1)/ λ.

➢ Si les deux points vibrent en phase, Δρ = ρ2 – ρ1 = 2π(d2 – d1)/ λ = 2kπ, où

(d2 – d1)= k λ (k Є Z).

➢ si les deux points vibrent en opposition de phase,


Δρ = ρ2 – ρ1 = 2π(d2 – d1)/ λ = (2k + 1)π

(d2 – d1)= (2k + 1) λ/2. (K Є Z).

➢ Si les deux points vibrent en quadrature,


Δρ = ρ2 – ρ1 = 2π(d2 – d1)/ λ = (2k + λ /2) =(2k+1)π/2

(d2 – d1)= (2k + 1) λ/4. (K Є Z).

Remarque :
➢ la différence d2 – d1 notée δ est appelé différence de marche.
➢ L’ordre d’interférence noté p est donné par p = δ/λ = d2 – d1 /λ.

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➢ On appelle vecteur d’onde noté K un vecteur de même direction et de même sens que la
propagation, il est donné par la relation

K= 2πi/λ.

2.3 Propagation d’une onde à la surface d’un liquide.


A la surface libre d’un liquidé effleuré par une pointe fixé à une lame à un vibreur en un point o, on
observe en éclairage stroboscopique, des rides concentriques circulaires centrées en o et équidistantes
d’une longueur λ les une les autres.

3. Superposition des ondes progressives de faibles amplitudes : Interférence mécanique.


Définition.
On appelle interférence mécanique la superposition en un même point d‘un milieu homogène de
propagation de deux vibrations de même nature et de même période se propageant en sen contraire.
Pour obtenir ses interférences, les sources à l’origine de deux ondes doivent être :
- Synchrones : Elles vibrent à la même fréquence (même période).
- Cohérentes : Leur différence de phase est constante.
Dispositif expérimental.
Le dispositif expérimental est une cuve à onde. Une fourche portant à ses extrémités deux points
symétriques S1 et S2 est adaptée au vibreur (source principale). Le mouvement du vibreur est transmis
aux deux sources S1 et S2 qui sont alors synchrones et cohérentes.

vibreur

S1 S2

Eau

Observation.
Le vibreur étant mis en mouvement, on observe à l’aide d’un stroboscope, des rides ayant la forme d’arc
hyperbolique, symétriques de foyers S1 et S2 : Ce sont des franges d’interférences. Elles ne sont
observables que dans une zone bien précise appelé champ d’interférence.

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On peut distinguer :
- les franges sombres, l’eau parait immobile.
- Les franges claires : L’eau est animée de mouvement vibratoire très rapide.
Remarque :
Les franges d’interférences disparaissent lorsque l’une des pointes cesse de toucher le liquide.

Interprétation.
Principe de superposition.
Lorsque plusieurs ondes de faible amplitude se propagent dans la même direction, dans un même milieu,
l’élongation résultante est égale à la somme algébrique de chacune des ondes. Considérons un point M
du champ d’interférence précédent. Soit YS1 et YS2 les élongations issus des sources S1 etS2. Ces
élongations se superposent en M et l’élongation résultante YM à l’instant t est la résultante de YS1 et YS2
tel que :

YM(t) = YS1M(t) +YS2M(t).

Supposons que des sources S1 et S2 partent des ondes dont les élongations sont respectivement :
YS1(t) = asin(ωt + ρ1) et
YS1(t) = asin(ωt + ρ2).
Déterminons l’équation de vibration du point M situé à une distance d1 de S1 et d2 de S2, sachant que M
reproduit le mouvement de S1 avec un retard θ1 et celui de S2 avec un retard θ2, on a :
On a : YM(t) = YS1M(t) + YS2M(t).or,

YS1M(t) = asin[ω(t - θ1) + ρ1] = asin[ωt - w θ1 + ρ1 ] = asin(ωt - 2πd1/λ + ρ1). (1) et

YS2M(t) = asin[ω(t – θ2) + ρ2] = asin[ωt - w θ2 + ρ2 ] = asin(ωt - 2πd2/λ + ρ2).(2).


D’après le théorème de fourrier, YM(t) est de la forme :
YM(t) = Asin(ωt + Φ).

Aux fonctions d’onde YS1M, YS2M et YM, associons les vecteurs de Fresnel :

a a A=?
OA1 OA2 OA
Φ1 = - 2πd1/λ + ρ1 Φ2 = - 2πd2/λ + ρ2 Φ=?

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OA = OA1 + OA2.

A =?

A = OA= OA12 + OA22+ 2OA1OA2cos(OA1,OA2) = a2 +a2 + 2a2cos(OA1,OA2)

OA = 2a2 +2a2cos(Φ1 – Φ2) = 2a2[1 + cos(Φ1 – Φ2)] or [1 + cos(Φ1 – Φ2)] = 2cos2 [(Φ1 – Φ2)/2] d’ou

OA = 4a2cos2[(Φ1 – Φ2)/2] = 2acos[1/2[(- 2πd1/λ + ρ1) – (- 2πd2/λ + ρ2)]],

A = 2acos[π/λ(d2 – d1) + ½( ρ1 – ρ2)]

A = 2acos[π/λ(d2 – d1) + ½( ρ1 – ρ2)]

Φ =? D’après la construction, Φ = Φ2 + ε or

Φ1 = Φ2 + 2ε ↔ ε = (Φ1 – Φ2)/2 d’ou Φ = Φ2 + (Φ1 – Φ2)/2, Φ = (Φ1 + Φ2)/2.

Φ = 1/2[- 2πd1/λ + ρ1 - 2πd2/λ + ρ2] = -π/λ(d1 + d2) + (ρ2 + ρ1)/2

Φ = -π/λ(d1 + d2) + (ρ2 + ρ1)/2

On a alors :

YM(t) = 2acos[π/λ(d2 – d1) + ½( ρ1 – ρ2)]sin[wt -π/λ(d1 + d2) + (ρ2 + ρ1)/2 ]

Les vibrations étant synchrones, (ρ1 – ρ2) =0, nous avons :

A =2acosπ/λ(d2 – d1).

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États vibratoires des points.
❖ Points d’amplitudes maximales (franges claires).
Si M est un point d’amplitude maximale, nous avons :
cosπ/λ(d2 – d1) = ±1 ↔ π/λ(d2 – d1) = kπ ↔ (d2 – d1) =k λ avec kЄZ.

Un point situé dans le champ d’interférence est un point d’amplitude maximale ssi la différence
de marche δ = k λ ou ssi l’ordre d’interférence p = δ/λ = k avec k Є Z. Dans ce cas on parle
d’interférence constructive.

❖ Points d’amplitudes nulles (franges sombres).


Si M est un point d’amplitude nulle, nous avons :
cosπ/λ(d2 – d1) = 0 ↔ π/λ(d2 – d1) = (2k + 1)π/2

↔ (d2 – d1) = (2k + 1)λ/2 avec kЄZ.

Un point situé dans le champ d’interférence est au repos (amplitude nulle) si


δ = (d2 – d1) = (2k + 1)λ/2 ou encore si p= k+ ½.

Remarque :
Le nombre de point d’amplitude nulle ou d’amplitude maximale est limité car la différence de marche
est toujours comprise entre –S1S2≤ δ ≤ S1S2.

Nombre de point d’amplitude nulle et leurs positions.

δ = (2k + 1)λ/2 or –S1S2≤ δ ≤ S1S2.

–S1S2≤ (2k + 1)λ/2 ≤ S1S2.↔ –2S1S2/ λ ≤ (2k + 1) ≤ 2S1S2/ λ

↔ –2S1S2/ λ ≤ (2k + 1) ≤ 2S1S2/ λ ↔ –S1S2/ λ -1/2 ≤ k ≤ S1S2/ λ - ½.

A chaque valeur de k correspond un point d’amplitude nulle. Leurs positions sont obtenues en résolvant
le système :
S1M + S2M = S1S2
S2M – S1M = (2k + 1)λ/2
Nombre de point d’amplitude maximale et leurs positions.
δ = k λ or –S1S2≤ δ ≤ S1S2.
–S1S2≤ k λ ≤ S1S2. ↔ –S1S2/ λ ≤ k ≤ S1S2/ λ.

A chaque valeur de k correspond un point d’amplitude maximale. Leurs positions sont obtenues en
résolvant le système :
S1M + S2M = S1S2
S2M – S1M = k λ

Exercice d’application :
Un vibreur muni d’une fourche frappe la surface libre d’un liquide en deux points O 1 et O2, le vibreur
est animé d’un mouvement sinusoïdal de fréquence 25Hz.la distance entre O 1O2 est d’= 72mm. Les
ondes propagent à la surface du liquide avec une vitesse c= 50cm/s.
1- Qu’observe-t-on à la surface libre du liquide ?déduire la longueur d’onde λ de l’onde crée entre
les deux points.
2- Rappeler la condition pour qu’un point à la surface libre du liquide soit :
-sur une ligne de vibration maximale.
-Sur une ligne de vibration nulle.

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3- En déduire l’état vibratoire d’un point F situé à 17cm de O2 et à 10cm de O1 et d’un point D
situé à 9cm de O2 et à 5cm de O1.
4- Déterminer le nombre et la position des points de vibration maximale entre O1O2, leur position
sera donnée à partir de O2.

4. les ondes stationnaires.


Définition.
Une onde stationnaire est un cas particulier d’interférence résultant de la superposition de deux ondes
progressives de même amplitude et de même fréquence, se propageant en sens contraire dans un même
milieu.
Expérience.
Considérons une longue corde dont l’une de extrémité est fixé la lame d’un vibreur et l’autre,
passant par la gorge d’une poulie, soutient des masses marquées.

En éclairage normal, lorsque le vibreur fonctionne, la corde vibre très rapidement en présentant l’aspect
de fuseau. Le nombre de fuseau variant avec la tension de la corde.
Les points immobiles qui constituent les extrémités des fuseaux sont appelées nœuds et, les points qui
vibrent avec l’amplitude maximale sont appelés ventres.
Remarque.
- L’onde stationnaire ne peut s’établir dans le cas d’une extrémité fixe que si la longueur utile L
de la corde est L = n λ/2, n étant le nombre de fuseaux observé.
- Il est possible de réaliser des ondes stationnaires en utilisant une corde dont l’extrémité est
libre.das ce cas, l’extrémité libre est un ventre et la longueur utile de la corde est donnée par :

L = (2n + 1) λ/4.
Interprétation
La superposition d’une onde incidente et d’une onde réfléchie en un point M situé à la distance x de
l’extrémité permet d’établir l’équation de vibration de M tel que :

YM(t) = 2asin(2πx/λ)sin(ωt +π/2).

Points d’amplitudes maximales : ventres.


M est un point d’amplitude maximale ssi 2asin(2πx/λ) = ±2a donc sin(2πx/λ) = ±1
↔ 2πx/λ = (2k + 1)π/2 ↔ x = (2k + 1)λ/4 avec kЄZ.
Points d’amplitudes nulles : nœuds.
M est un point d’amplitude nulle ssi sin(2πx/λ) = 0 ↔2πx/λ kπ ↔ x = k λ/2 avec kЄZ.

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5. Interférences lumineuses

1 Expérience des fentes de Young.


1.1 Dispositif expérimental.
Le dispositif expérimental utilisé est constitué :
- D’une source de lumière monochromatique (une couleur),
- De deux plaques dont l’une, percée d’une fente fine F, placée devant la source qui diffracte la
lumière qui tombe sur l’autre qui elle, est percée de deux fentes F1 et F2 très rapprochés et
symétriques par rapport à l’axe horizontal passant par F :
- D’un écran d’observation situé en arrière des deux fentes, à une distance D d’environ un mètre.

1-Lampe à vapeur
de sodium (source 3-Fentes (F1, F2) 4- Écran
monochromatique) 2-Fente (F)

Fig.1 : Schéma simplifié du dispositif de Young

1.2 Observations.
Lorsque la source émet de la lumière, celle-ci est d’abord diffractée par la fente F et ensuite par les
fentes F1 et F2 et on observe dans la zone éclairée simultanément par les sources F1 et F2 (synchrones
et cohérentes) des bandes brillantes, rectilignes et parallèles alternant avec des bandes sombres
(fig.2) : Ce sont les franges d’interférences. On observe aussi que la frange centrale est brillante.
La distance entre deux franges consécutives de même nature est la même : cette distance notée i est
appelée interfrange.

Frange sombre

i
Frange centrale
brillante

Champ
d’interférence

Fig.2 : Interférences lumineuses et interfrange


Si nous remplaçons la plaque à deux fentes par une autre ou les fentes sont plus rapprochées, on observe
que l’interfrange augmente et les franges deviennent de plus en plus épaisses. Il en est de même lorsque
nous éloignons un tout petit peu l’écran des sources F1 et F2 tout en restant dans le champ d’interférences.
En inclinant légèrement l’écran, on continue à observer les franges d’interférences.

1-Écran proche 2.Écran éloigné 3 .Écran incliné

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4-rapprochement des deux fentes F1 et F2
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On conclu que la variation de la position (quelques centimètres) de l’écran (avancée, reculée, frontale
ou incliné) dans le champ d’interférence laisse toujours observer les franges d’interférences. On dit que
les franges sont non localisées.

1.3 Interprétation
L’expérience montre que, la superposition des lumières émises par fentes sources F1 et F2 peut donner
soit de la lumière (franges brillantes), soit de l’obscurité (franges sombres). L’existence de ces franges
d’interférences ne peut s’expliquer qu’en admettant que la lumière à un caractère ondulatoire : Les
franges résultent de la superposition de deux ondes lumineuses issues de deux sources cohérentes
(différence de phase constante) et synchrones (même fréquence ou période).
Considérons un point M du champ d’interférences ou se rejoignent deux rayons lumineux issus des
sources F1 et F2 (fig.3). On est ramené à une étude semblable à celle faite sur les interférences
mécaniques.

M
d1

X
F1
d2 I
a
F O

F2
J

Fig.3 : Différence de marche


Si la différence de marche est δ = d2 – d1 = kλ (kЄZ) les vibrations issues de F1 et de F2 qui parviennent
en M sont en phases (interférences constructives), on a alors un maximum de lumière.
L’ordre d’interférence P est dans ce cas égal à P = δ/λ = k. Pour k = 0, p = 0. La frange centrale est donc
brillante pour tous les systèmes de frange. Pour k = 1 p = 1.
De façon générale, les franges brillantes ont les ordres –n, …-3, -2 -1, 0, 1 2 3 …, n.

Si la différence de marche est δ = d2 – d1 = (2k + 1)λ/2 (k Є Z) les vibrations issues de F1 et de F2 qui


parviennent en M sont en opposition de phases (interférences destructives), on a alors des franges
sombres. L’ordre d’interférence est dans ce ca égal à p = k +1/2. Les franges sombres ont donc de façon
générale des ordres de : -(n +1/2),…, -3/2, -1/2,3/2,…, (n +1/2).

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Franges sombres Franges brillantes

3/2
1
1/2
0

-1/2
-1
-3/2

Fig.4 : Ordre d’interférence

Exercice d’application :
On éclaire le dispositif de Young avec une radiation monochromatique de longueur d’onde λ = 0,589µm.
Dire si les points correspondants aux différences de marches suivantes appartiennent à une frange
brillante ou une frange sombre :
• d2 – d1 = 4,123µm.
• d2 – d1 = 0
• d2 – d1 = 4,420µm
Solution : Calculer p = δ/λ dans chaque que puis conclure si p est entier ou demi-entier.

- Différence de marche.

Reprenons notre schéma de la figure 3. Soit a, la distance séparent les fentes sources F1 et F2, x la
distance entre le point M et le point central O, on a :
δ = (FF2 + F2M) – (FF1 + F1M) = FF2 + F2M – FF1 – F1M = F2M –F1M (car FF2 = FF1).

δ = (d2 – d1).
Dans le triangle F2JM, rectangle en J, le théorème de Pythagore se traduit par :

d22 = D2 + (x+ a/2)2.


De même dans le triangle F1IM rectangle en I le théorème de Pythagore se traduit par :

d21 = D2 + (x- a/2)2.

Alors,
d22 - d12= (d2 - d1)( d2 + d1) = (x+ a/2)2 - (x- a/2)2 = [(x+ a/2) + (x- a/2)][( x+ a/2) – (x- a/2)]

(d2 - d1)(d2 + d1) = 2ax.


Pour produire les franges d’interférences, le système doit être tel que a et x soient de l’ordre du
millimètre et D de l’ordre du mètre alors d1 + d2 ≈2D, on a alors,

(d2 - d1)(2D) = (2x)(a), soit :

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δ = (d2 - d1) = ax/D.

a) Position des franges brillantes.


Si M appartient à une frange brillante alors δ = kλ or δ = ax/D, en égalant les deux expressions, on a :
x k = kλD/a (kЄZ)

Pour k = 0, x = 0 on a donc la frange centrale brillante. Pour k = 1, x = λD/a, on a la frange brillante


suivante.

b) Position des franges sombres


Si M appartient à une frange sombre alors, δ = (2k+1)λ/2 or δ = ax/D, en égalant les deux
expressions, on a aussi :

xk = (2k + 1)λD/2a (kЄZ).

- Interfrange.
On appelle interfrange (fig.2), la distance qui sépare les milieux de deux franges
consécutives de même nature.
Considérons les franges brillantes consécutives de la fig.2.

Nous avons établis que pour une frange brillante, la position était donné par la relation
x k = kλD/a. Ainsi, la frange consécutive à xk peut être xk+1 = (k + 1) λD/a ou
(K – 1) λD/a. L’interfrange entre xk et xk+1 a pour expression

i = xk+1 – xk = (k + 1) λD/a - kλD/a = λD/a(k+1-k)

i= λD/a avec λ, D, i et a en mètres (m) ;

Remarque :
- Le phénomène d’interférence lumineux peut aussi être observé à partir du bimiroir de Fresnel,
du biprisme de Fresnel ou des demi-lentilles de Billet.
- Une lumière monochromatique et dûe à un phénomène vibratoire sinusoïdal de période T se
propageant à partir d’une source avec une vitesse V indépendante de la radiation. A chaque
radiation correspond une longueur d’onde λ tel que λ = VT or pour un milieu d’indice n,
V = C/n d’où λ = CT/n.

Exercice d’application
1- Rappeler les conditions d’obtention du phénomène d’interférences lumineuses.
2- Sachant que la distance entre les deux sources secondaires utilisées lors de la réalisation des
interférences lumineuses est a = 0,15mm, la distance entre la source et l’écran est
D = 140cm, la position du point M par rapport à O et x = 1,8cm et que la longueur d’onde de la
source utilisée est λ = 600nm, déterminer la différence de marche des rayons lumineux.
(δ = ax/D) en (m).
3- P appartient t-il à une frange brillante ou une frange sombre ? (p = δ/λ conclure).
4- Déterminer l’interfrange. (i= λD/a).

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