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J IMMY R OUSSEL
2021
femto-physique.fr/mecanique_des_fluides
Cours de mécanique des fluides – femto-physique.fr
J IMMY R OUSSEL, professeur agrégé à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de
Rennes
Ce cours de mécanique des fluides est avant tout destiné à l’étudiant désirant maîtriser
les bases de la mécanique des fluides. Il est normalement accessible à un étudiant en
fin de parcours de Licence (L2-L3).
Ce cours couvre les aspects essentiels de la mécanique des fluides : notion de pression,
tension superficielle, écoulements parfaits, écoulements visqueux, notion de pertes de
charges etc. En revanche la notion de turbulence n’est pas abordée.
J’ai essayé le plus possible d’illustrer les différentes notions par des exemples ou de
simples exercices. Mais pour un entraînement plus poussé, j’invite le lecteur à se
procurer les eBooks suivants :
• Statique des fluides - Pression et tension de surface – 30 exercices et problèmes corrigés.
• Dynamique des fluides - Fluides parfaits et newtoniens – 40 exercices et problèmes
corrigés.
disponibles à l’adresse payhip.com/femto
Jimmy Roussel
Table des matières
Preface iii
1 CINÉMATIQUE 1
1.1 Le modèle continu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Fluide en écoulement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Conservation de la masse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Différents écoulements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3 FLUIDES VISQUEUX 23
3.1 Notion de viscosité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2 Dynamique d’un écoulement visqueux . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.3 Pertes de charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.4 Traînée et portance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
4 TENSION SUPERFICIELLE 39
4.1 Énergie de surface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.2 Forces capillaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.3 Mouillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
A NNEXES 49
A OPÉRATEURS DIFFÉRENTIELS 51
A.1 L’opérateur gradient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
A.2 L’opérateur divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
A.3 L’opérateur rotationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
A.4 L’opérateur laplacien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
A.5 Accélération d’une particule de fluide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Références 57
Notations 58
Approximation courantes
𝑀𝑝
𝑝𝑉 = 𝑛 𝑅 𝑇 ⇒ 𝜇= avec 𝑅 = 8, 315 J.K−1 .mol−1
𝑅𝑇
Le modèle continu
𝐿 𝑎 ℓ
• • • • •
• •
• •
•• •• ••
• • •• •
M • • •
• •
•
•• •
→
−𝑣 (M, 𝑡) • •
•
• • • ••
• • • • • •
••
• •
•• •
F IGURE 1.2 – Les trois échelles.
définir des grandeurs moyennes locales qui, elles, vont évoluer de façon
continue : la masse volumique locale 𝜇(M, 𝑡), la vitesse locale →
−𝑣 (M, 𝑡)...
On donne à ce « sac de molécules » le nom de particule de fluide qu’il Remarque : la vitesse 𝑣 en mécanique
ne faut pas confondre avec la notion de molécule. des fluides désigne la norme du vec-
teur vitesse d’une particule de fluide. En
conséquence on peut avoir 𝑣 (M) = 0
Conditions de validité du modèle bien que la vitesse moyenne d’une molé-
cule soit non nulle :
Un milieu peut être considéré continu si le libre parcours moyen ℓ
𝑣 =
→
−
𝑣𝑖
≠ k→
−
𝑣𝑖 k
des molécules est petit devant la taille caractéristique 𝐿 du système
étudié. On définit le nombre de Knudsen
ℓ
𝐾𝑛 = 1
𝐿
Lorsque 𝐾𝑛 n’est pas petit devant 1, le modèle continu n’est plus
adapté.
Par exemple, dans la haute atmosphère, à l’altitude de 100 km, on a
ℓ ≈ 0, 3 m. Pour calculer l’écoulement autour d’un véhicule spatial
à cette altitude, le modèle continu ne conviendra pas.
Ligne d’écoulement
Adoptons l’approche d’Euler et supposons que l’on connaisse à chaque ligne d’écoulement
instant 𝑡 le vecteur vitesse d’une particule de fluide située en M. Le
vecteur vitesse →−𝑣 (M, 𝑡) désigne alors un champ vectoriel.
d𝑦 𝑣 𝑦 (𝑥, 𝑦, 𝑡)
= avec 𝑡 fixe
d𝑥 𝑣 𝑥 (𝑥, 𝑦, 𝑡)
Notion de trajectoire
𝑥(𝑡)
𝑥¤ = 𝑣 𝑥 (𝑥(𝑡), 𝑦(𝑡), 𝑧(𝑡), 𝑡)
C 𝑦(𝑡) tel que 𝑦¤ = 𝑣 𝑦 (𝑥(𝑡), 𝑦(𝑡), 𝑧(𝑡), 𝑡)
𝑧(𝑡) 𝑧¤ = 𝑣 𝑧 (𝑥(𝑡), 𝑦(𝑡), 𝑧(𝑡), 𝑡)
À retenir
En régime permanent, les trajectoires tracent les lignes d’écoule-
ment.
Dérivée particulaire
D𝐺 𝜕𝐺 → →−
= + ( −𝑣 · ∇ )𝐺 ♥ (1.1)
D𝑡 𝜕𝑡
→ → + D𝑣 𝑦 𝑢−
−𝑎 = D𝑣 𝑥 𝑢− → + D𝑣 𝑧 →
𝑢−𝑧
𝑥 𝑦
D𝑡 D𝑡 D𝑡
ce qui donne
D𝑣 𝑥 𝜕𝑣 𝑥 → →−
𝑎𝑥 = = + ( −𝑣 . ∇ )𝑣 𝑥
D𝑡 𝜕𝑡
D𝑣 𝑦 𝜕𝑣 𝑦 → →−
𝑎𝑦 = = + ( −𝑣 . ∇ )𝑣 𝑦
D𝑡 𝜕𝑡
D𝑣 𝑧 𝜕𝑣 𝑧 → →−
𝑎𝑧 = = + ( −𝑣 . ∇ )𝑣 𝑧
D𝑡 𝜕𝑡
On pourra retenir le résultat sous forme compacte :
→
− →− →
−𝑎 = D 𝑣 = 𝜕 𝑣 + →
−𝑣 .−
→ ∇ → −𝑣 ♥ (1.2)
D𝑡 𝜕𝑡
→
−𝑣 d𝑡
de vecteur densité de courant de masse.
d2 𝑚 = 𝜇(M, 𝑡)→
−𝑣 (M, 𝑡) · →
−𝑛 d𝑡 d𝑆
d𝑆
F IGURE 1.4 – Calcul du débit massique. où →
−𝑛 est le vecteur normal à la section d𝑆. En sommant toutes les
contributions on obtient
∬
d𝑚 = →
− →−
𝜇(M, 𝑡) 𝑣 (M, 𝑡) · 𝑛 d𝑆 d𝑡
M∈(𝑆)
∬
1 d2 𝑚
∬
→
−𝑣 .→
−𝑛 dS
−→
𝑄𝑉 = = Le vecteur 𝐽m désigne le vecteur densité de courant de masse.
M∈ (𝑆) 𝜇 d𝑡 M∈ (𝑆)
Équation de continuité
𝑣®
Prenons un volume de contrôle fixe (𝑉) dans un fluide, délimité par
d𝑆
une surface fictive (𝑆). Soit 𝑚(𝑡) la masse contenue à l’intérieur de la
surface fermée à l’instant 𝑡. Par définition de la masse volumique,
∭
𝑚(𝑡) = 𝜇(M, 𝑡) d𝜏
M∈(𝑉 )
(𝑆) surface fermée Cette masse varie à cause du flux de matière à travers (𝑆) :
−→
où d𝑆 ext est dirigé vers l’extérieur de la surface fermée (𝑆) ce qui
explique l’origine du signe – devant l’intégrale. Or, on a également
∭
d𝑚(𝑡) 𝜕𝜇(M, 𝑡)
= d𝜏
d𝑡 M∈𝑉 𝜕𝑡
1.4 Différents écoulements 7
−→ext
∬ ∭
→
− →
− →
− → − →−
𝐴 (M) · d𝑆 = div 𝐴 (M) d𝜏 avec div 𝐴 = ∇ · 𝐴
M∈ (𝑆) M∈𝑉
div(𝜇→
−𝑣 ) + 𝜕𝜇 = 0 partout et à chaque instant ♥ (1.3)
𝜕𝑡
𝜕𝜇 → −−−→
+ −𝑣 .grad𝜇 = −𝜇div→
−𝑣
𝜕𝑡
On reconnaît dans le terme de gauche, la dérivée particulaire de 𝜇.
−𝑣 = − 1 D𝜇
div→
𝜇 D𝑡
Finalement, on obtient
−𝑣 = 1 𝐷𝛿𝜏
div→ ♥ (1.4)
𝛿𝜏 D𝑡
8 1 CINÉMATIQUE
F IGURE 1.6 – Particule de fluide dans un écoulement uniforme, capturé à différents instants.
simulation en ligne
F IGURE 1.7 – Particule de fluide dans un écoulement radial, capturé à différents instants.
simulation en ligne
Ecoulement incompressible
Définition
Un fluide est en écoulement incompressible quand les particules de
fluide ont un volume qui reste constant au cours de l’écoulement.
Elles se déforment donc sans variation de masse volumique :
D𝜇
=0
D𝑡
1.4 Différents écoulements 9
−𝑣 · −
→
∬
→
−
div 𝑣 = 0 ⇔ → d𝑆 ext = 0
(𝑆)
𝑄V
𝑣, ♥ (1.5)
𝑆
On obtient
𝑣 1 𝑆1 = 𝑣 2 𝑆2
Autrement dit, dans un tube de courant, le resserrement des lignes
de courant provoque une augmentation de la vitesse moyenne.
→
− 1 −→−
Ω = rot→
𝑣
2
10 1 CINÉMATIQUE
F IGURE 1.9 – Particule de fluide dans un écoulement rotationnel, capturé à différents instants (Simulation ©J.Roussel)
simulation en ligne
→−
Lorsque Ω ≠ 0, l’écoulement est tourbillonnaire ce qui se traduit
par l’existence d’un mouvement de rotation des particules lors de
l’écoulement.
→− → −
Ecoulement potentiel – Lorsque Ω = 0 , le champ de vitesse est né-
cessairement un gradient.
−→→ →− −𝑣 = →
−
rot−𝑣 = 0 ⇒ → ∇𝜑
F IGURE 1.10 – Quelques écoulement réels. À gauche, écoulement d’un fluide à la vitesse d’un millimètre par seconde autour d’un
obstacle cylindrique. L’écoulement est permanent, incompressible et irrotationnel caractérisé par l’équation 4𝜑 = 0. À droite, allée
tourbillonnaire de Von Karman produit par un écoulement suffisamment rapide autour d’un obstacle cylindrique.
DYNAMIQUE DES FLUIDES
PARFAITS 2
La dynamique des fluides relie l’écoulement d’un fluide aux actions 2.1 Bilan des forces . . . . . . . 11
qui lui sont appliquées. Ce cours se limite aux écoulements pour les- Forces extérieures . . . . . . 11
quels les couches de fluide glissent les unes sur les autres sans dissi- Forces de pression . . . . . . 12
pation de chaleur. On parle alors de fluide parfait. On détaille particu- Force volumique pressante 12
2.2 Relation fondamental . . . . 13
lièrement le cas des fluides au repos ainsi que celui des écoulements
Équation d’Euler . . . . . . . 13
incompressibles et stationnaire.
Résolution de l’eq. d’Euler 14
2.3 Statique des fluides . . . . . 15
I Version en ligne : Cas des Liquide . . . . . . . 15
femto − physique.fr/mecanique_des_fluides/fluides − parfaits.php Cas des gaz . . . . . . . . . . 16
Liquide en rotation . . . . . 17
Poussée d’Archimède . . . . 17
2.4 Écoulements permanents et in-
2.1 Bilan des forces
compressibles . . . . . . . . . . 18
Théorème de Bernoulli . . . 18
Au sein d’un fluide parfait, on distingue deux types de forces : Formule de Torricelli . . . . 20
• Les forces dont l’origine est extérieure au fluide comme la pesan- Effet Venturi . . . . . . . . . 20
Tube de Pitot . . . . . . . . . 21
teur ;
• Les forces de contact entre particules de fluide que l’on appelle
forces internes.
Forces extérieures
Nous appelons forces extérieures les actions à distance qui agissent sur
toutes les molécules du fluide de sorte qu’elles sont proportionnelles
au volume de fluide considéré. Pour une particule de fluide de volume
d𝜏, la force extérieure se met sous la forme :
−−→ →
−
d𝐹 ext = 𝑓 v,ext d𝜏
[N] = [N.m−3 ] [m3 ]
→−
La quantité 𝑓 v,ext s’appelle force volumique extérieure. La résultante des
forces extérieures sur un volume (𝑉) se calcule ainsi :
∭
→
− →−
𝐹 ext = 𝑓 v,ext d𝜏
M∈ (𝑉 )
→
−
𝑓 v,ext = 𝜇→
−𝑔 ♥ (2.1)
→
− →
− − → −
𝑓 v,ext = 𝜌e ( 𝐸 + →
𝑣 ∧ 𝐵) ♥ (2.2)
12 2 DYNAMIQUE DES FLUIDES PARFAITS
Forces de pression
−−→ −→
d𝐹 int = −𝑝(M) d𝑆 ext
♥ (2.4)
[N] = [N.m−2 ] [m2 ]
−→
où d𝑆 ext représente le vecteur élément de surface dirigé vers l’extérieur
de la particule de fluide par convention.
Unités – Dans le Système International d’Unités, la pression s’exprime
4. Blaise Pascal (1623–1662) : Mathéma- en pascal (symbole Pa), en hommage à Blaise Pascal4 .
ticien, physicien et philosophe français,
né à Clermont-Ferrand. Pascal contribua
au développement des mathématiques 1 Pa = 1 N.m−2 ♥ (2.5)
(probabilités, invention du premier cal-
culateur) de la philosophie (« Les pen- Exercice – À quelle masse répartie sur 1 cm2 correspond 1 bar si l’on prend
sées ») et de l’hydraulique (principe de 𝑔 = 10 m.s−2 ?
Pascal). Il met fin au dogme aristotéli-
cien selon lequel « la nature a horreur Rép. 1 kg.
du vide » . En effet, il montre, avec la
Il existe également d’autres unités encore très utilisées (Table 2.1).
collaboration de son beau frère Perrier,
que l’ascension du mercure dans l’expé-
rience de Toricelli est due à la pression
atmosphérique. Force volumique pressante
−
→ →
−
𝑓 𝑝 = − ∇ 𝑝(M) ♥ (2.7)
Cette formule signifie que lorsque la pression est uniforme, la résul- Remarque : l’équation (2.7) signifie aussi
tante des forces de pression sur un volume de fluide est nulle. Lorsque que la résultante des forces de pression
est conservative. On peut définir une
la pression n’est pas uniforme, la résultante des forces de pression sur
énergie potentielle volumique de pres-
une particule de fluide est opposée au gradient de pression c’est-à- sion 𝑒p = 𝑝.
dire orientée vers les valeurs décroissantes de pression : La force de
pression tend donc à déplacer les particules de fluide vers les basses
pressions.
Équation d’Euler
→
− −−→
• 2nde loi de Newton d𝑚 DD𝑡𝑣 = d𝐹 d’où l’équation d’Euler
→
𝜕 −𝑣 →
→−− →
− →
−
𝜇(M, 𝑡) + −𝑣 · ∇ →
𝑣 = − ∇ 𝑝(M, 𝑡) + 𝑓 v,ext ♥ (2.8)
𝜕𝑡
• Condition sur →
−𝑣 (M, 𝑡) : à la traversée d’une interface, la com-
posante normale de la vitesse est continue.
• Condition sur 𝑝(M, 𝑡) : la pression est continue à la traversée
d’une interface fluide-fluide6
6. condition valable quand on néglige
les effets de tension superficielle.
2.3 Statique des fluides 15
→
− →− →−
𝑓 v,ext − ∇ 𝑝 = 0 (2.9)
Traitons quelques situations particulières.
d𝑝
= 𝜇𝑔 ⇒ 𝑝(𝑧) = 𝑝 0 + 𝜇 𝑔 𝑧 ♥ (2.11)
d𝑧
Conséquences –
Vide Atmosphère à la
pression 𝑝atm
𝑔®
F IGURE 2.2 – Mesures absolue et relative de pression. À gauche, expérience de Torricelli (1644). À droite, Manomètre à liquide.
Les gaz étant compressibles, il faut utiliser l’équation d’état ainsi que
les principes de la thermodynamique pour résoudre le problème.
𝑀𝑝
𝜇=
𝑅𝑇0
d𝑝 𝑀𝑝
=− 𝑔
d𝑧 𝑅𝑇0
𝑅𝑇0
𝑝(𝑧) = 𝑝 0 e−𝑧/𝐻 avec 𝐻= (2.12)
𝑀𝑔
Liquide en rotation
𝜔
Un flacon cylindrique ouvert, contient un liquide de masse volumique
𝜇. On fait tourner le flacon autour de son axe à la vitesse angulaire 𝜔.
Ce liquide n’est donc pas au repos dans le référentiel du laboratoire. Liquide
−
→
Cependant, après un régime transitoire qui dépend de la viscosité du 𝑢 𝑧
Bilan des forces – Le référentiel n’étant pas galiléen, il faut tenir F IGURE 2.4 – Cylindre en rotation.
compte des forces d’inertie :
−→
• Tout d’abord, la force de Coriolis 𝑓𝑖𝑐 = −2𝜇→ −
𝜔 ∧→−𝑣 (M/R0) est
→− →−
nulle car, 𝑣 (M/R0) = 0 .
−→ Télescope à miroir liquide
• La force d’entraînement (ou force centrifuge) vaut 𝑓𝑖𝑒 = 𝜇𝑟𝜔2→
𝑢−𝑟 .
Des équipes de l’Université Laval,
→
−
• La force volumique de pesanteur vaut 𝑓𝑔 = 𝜇→ −𝑔 de l’University of British Columbia
et de l’Institut d’astrophysique de
L’équation de la statique des fluides (2.9) donne donc Paris, ont mis au point un téles-
cope Nommé Large Zénith Téles-
−𝑔 − →
− →− cope (LZT) dont le miroir primaire
𝜇𝑟𝜔2→
𝑢−𝑟 + 𝜇→ ∇𝑝 = 0 fait 6 mètres de diamètre. Contrai-
rement aux télescopes convention-
ce qui donne nels dont le miroir est fait de verre,
le LZT a un miroir fait de liquide ré-
𝜕𝑝 fléchissant, du mercure plus précisé-
𝜇𝑟𝜔2 𝑝 = 1/2𝜇𝜔2 𝑟 2 + 𝑓 (𝑧)
= → ment qui adopte une surface parabo-
𝜕𝑟
lique puisque mis en rotation dans
𝜕𝑝
= 0 ↓ une cuve. Le miroir parabolique ob-
𝑟𝜕𝜑
tenu permet de faire l’image d’une
𝜕𝑝 𝜕𝑝 étoile au foyer de la parabole avec
= −𝜇𝑔 et = 𝑓 0 (𝑧) ⇒ 𝑓 (𝑧) = −𝜇𝑔 𝑧 + Cte
précision. Sa focale vaut
𝜕𝑧 𝜕𝑧
𝑔
𝑓 =
Finalement la pression dépend de la distance à l’axe 𝑟 et de 𝑧 : 2𝜔 2
La principale limitation du LZT, et
𝜇𝑟 2 𝜔2 des autres miroirs liquides, est qu’on
𝑝(𝑟, 𝑧) = − 𝜇𝑔 𝑧 + Cte ne peut le pointer ailleurs qu’au zé-
2
nith, sinon le liquide s’échappe de
La surface libre étant une surface isobare, elle obéit à l’équation la cuvette. Au-dessus du miroir, une
étroite bande de ciel défile à la vi-
2 tesse de la rotation terrestre. Un astre
𝜔2 donné met environ une minute à tra-
𝑧 = 𝑧0 +
2𝑔 verser le champ de vision du téles-
cope.
La surface libre adopte une forme parabolique d’axe de révolution
(𝑂𝑧).
Poussée d’Archimède
Liquide
• Par symétrie, les forces de pression horizontales se compensent,
contrairement aux forces verticales du fait de la variation de
→
−
Position d’équilibre pression avec la profondeur. Π est donc suivant O𝑧 :
→
−
→
−
𝐹 haut
Π = 𝑝(𝑧) 𝑎 2→
−𝑢 − 𝑝(𝑧 + 𝑎) 𝑎 2→
𝑧
−𝑢
𝑧
→
− = −𝜇 𝑔 𝑎 3→
−𝑢
𝑧
→
−
−𝑚 → −𝑔
𝐹 droite
→
−
Π = 𝑑
𝐹 gauche
𝑔® où 𝑚 𝑑 désigne la masse de liquide déplacé.
→
−
𝐹 bas
On obtient donc une force ascendante égale au poids du volume de
F IGURE 2.5 – Calcul de la poussée d’Ar-
liquide déplacé.
chimède sur un cube.
Ce résultat particulier se généralise sans difficulté. Si l’on considère un
Isobare solide de volume 𝑉 immergé dans un fluide quelconque au repos dans
un champ de pesanteur, la résultante des forces de pression s’écrit
→
−
Π
−→
∬ ∭
→
− →−
Π= −𝑝(M) d𝑆 ext = − ∇ 𝑝 d𝜏
d𝑆 𝑛® M∈(𝑆) 𝑀 ∈(𝑉 )
𝑔® −𝑔 = →
Or, à l’équilibre 𝜇 →
−
∇ 𝑝(𝑀) d’où
∭
Fluide au repos →−
Π= −𝜇(M)→
−𝑔 d𝜏 = −𝑚 →−
𝑑 𝑔
F IGURE 2.6 – Cas d’un volume quel- M∈(𝑉 )
conque.
Cette force, opposée à la pesanteur, s’appelle la poussée d’Archi-
mède.
Théorème de Bernoulli
𝑣( 𝐴) 2 𝑣(𝐵) 2
⇒ 𝑝( 𝐴) + 𝜇 + 𝑒 𝑝 ( 𝐴) = 𝑝(𝐵) + 𝜇 + 𝑒 𝑝 (𝐵)
2 2
𝑣2
𝑝+𝜇 + 𝜇𝑔𝑧 = Cte
2
F IGURE 2.7 – Daniel Bernoulli (1700 -
Remarque : D’une ligne de courant à l’autre, c’est la valeur de la 1782) : médecin, physicien et mathémati-
constante qui change. cien suisse. Il publia en 1738 son ouvrage
Hydrodynamica dans lequel il expose le
théorème fondamental de la mécanique
des fluides qui porte son nom.
2
La conservation de la quantité 𝑝 + 𝜇 𝑣2 + 𝜇𝑔𝑧 exprime la conservation
de l’énergie le long d’une ligne de courant
20 2 DYNAMIQUE DES FLUIDES PARFAITS
2
• 𝜇 𝑣2 représente l’énergie cinétique volumique ;
• 𝜇𝑔𝑧 l’ énergie potentielle volumique de pesanteur ;
• et la pression 𝑃 représente l’énergie potentielle volumique asso-
ciée aux forces de pression.
1 1
𝑝 atm + 𝜇𝑔ℎ + 𝜇𝑣 2 (A, 𝑡) = 𝑝 atm + 𝜇𝑣 2 (B, 𝑡)
2 2
Or, la conservation de la masse donne 𝑣(A, 𝑡) 𝑆 = 𝑣(B, 𝑡) 𝑠 d’où 𝑣(A, 𝑡)
𝑣(B, 𝑡) car 𝑠 𝑆. Finalement
p
𝑣(B, 𝑡) = 2𝑔ℎ(𝑡) [formule de Torricelli] (2.13)
dℎ 𝑄 𝑣 𝑠p
𝑣(A, 𝑡) = − = = 2𝑔ℎ
d𝑡 𝑆 𝑆
Remarque : en pratique, le jet de sortie L’intégration de cette équation donne un temps de vidange
est contractée. La section effective de sor-
s
tie est donc plus petite que la section de
𝑆 2ℎ0
l’orifice. Si l’on veut tenir compte de ce 𝜏= avec ℎ0 = ℎ(𝑡 = 0)
phénomène il faut remplacer 𝑠 par 𝛼𝑠 𝑠 𝑔
où 𝛼 est le coefficient de contraction.
Effet Venturi
Cet effet peut être mis à profit pour les applications suivantes :
F IGURE 2.9 – Effet Venturi – By Gringo-
• Mesure de débit ou de vitesse ; tumadre (Own work) [Public domain],
via Wikimedia Commons
• Principe des trompes à eau montées sur les robinet des paillasses
de chimie ;
• Douchette venturi produisant une économie d’eau ;
• Amélioration du tirage d’une cheminée, principe du carburateur,
vaporisateur, etc.
Tube de Pitot
B
•
A Tube de Pitot
• Manomètre
En B, 𝑝 𝐵 = 𝑝 0 . d’où s
2Δ𝑝
𝑣∞ =
𝜇
avec Δ𝑝 = 𝑝 𝐴 − 𝑝 𝐵 différence de pression mesurable à l’aide d’un
manomètre.
Exercice – Un tube de Pitot dans un écoulement d’air mesure une diffé-
rence de pression Δ𝑃 = 0, 6 mbar. Quelle est la vitesse d’écoulement ?
Rép. 10 m/s.
FLUIDES VISQUEUX 3
Ce cours aborde l’étude des fluides réels, c’est-à-dire présentant de la 3.1 Notion de viscosité . . . . . 23
Fluides newtoniens . . . . . 23
viscosité. Nous voyons comment l’équation d’Euler et la relation de
Mesure de viscosité . . . . . 24
Bernoulli se transforment pour tenir compte des effets dissipatifs dans
Fluides non newtoniens . . 25
le fluide. On introduit également les notions de perte de charge et de
3.2 Dynamique d’un écoulement
coefficients aérodynamiques. visqueux . . . . . . . . . . . . . . 26
Bilan des forces . . . . . . . 26
I Version en ligne : Équation de Navier-Stokes 27
Le nombre de Reynolds . . 27
femto-physique.fr/mecanique_des_fluides/fluides-
3.3 Pertes de charge . . . . . . . 29
visqueux.php
Loi de Poiseuille . . . . . . . 29
Analogie électrique . . . . . 31
Notion de perte de charge . 31
Th. de Bernoulli généralisé 34
3.1 Notion de viscosité 3.4 Traînée et portance . . . . . 35
Formule de Stokes . . . . . . 36
Nous avons vu au Chapitre 2 que dans un fluide parfait, la contrainte Analyse dimensionnelle . . 36
qui s’exerce sur une particule de fluide est toujours perpendiculaire Coefficients aérodynamiques37
aux parois de celle-ci. Dans un fluide réel en écoulement, la contrainte
possède une composante tangentielle dite contrainte visqueuse.
Fluides newtoniens
1. La torsion du fil conduit à l’existence d’un couple dont les forces Fluide visqueux
de pression ne peuvent pas être responsables. On est donc obligé
d’admettre l’existence d’efforts tangentiels.
2. On observe que les particules de fluide adhèrent aux parois. Il
existe donc un gradient de vitesse au sein de l’écoulement.
3. Pour les fluides simples, l’angle 𝛼 augmente proportionnelle-
ment a 𝜔. Les efforts tangentiels augmentent donc proportion-
nellement au gradient de vitesse. ω
F IGURE 3.1 – Expérience de Couette.
Interprétation – L’expérience montre que, lors de l’écoulement d’un
fluide, la pression ne suffit pas à expliquer les phénomènes et qu’il
convient d’introduire des forces tangentielles qui s’opposent au mou-
vement du fluide. Ces forces, de type frottement, dues aux interac-
tions entre molécules du fluide, sont appelées forces de viscosité. La
contrainte (force par unité de surface) → −
𝜎 qu’exerce une couche de
24 3 FLUIDES VISQUEUX
F IGURE 3.2 – Contraintes internes dans Fluide newtonien – Entre deux couches successives de fluide en écou-
le fluide.
lement unidimensionnel à la vitesse → −𝑣 , il existe des contraintes tan-
gentielles à l’écoulement qui accélèrent la couche la plus lente et ralen-
tissent la couche la plus rapide. Par définition d’un fluide newtonien,
les forces visqueuses sont proportionnelles à la différence de vitesse
c’est-à-dire au gradient de vitesse.
𝜕𝑣
𝜎𝑡 = 𝜂 = 𝜂 𝛾¤ ♥ (3.1)
𝜕𝑛
Mesure de viscosité
Le comportement newtonien (𝜎 = 𝜂 𝛾)
¤ s’observe :
• dans tous les gaz ;
• dans les liquides simples constitués de petites molécules (l’eau
par exemple) ;
• dans les solutions contenant des ions ou molécules à symétrie
sphérique.
Cependant la rhéologie10 montre qu’il existe des fluides pour lesquels 10. Étude du comportement des fluides
la relation entre contrainte tangentielle et cisaillement est plus com- en écoulement
plexe. Certains fluides vérifient la relation
¤ 𝛾¤
𝜎𝑡 = 𝜂( 𝛾)
où 𝜂( 𝛾)
¤ représente une viscosité apparente. Lorsque 𝜂( 𝛾)
¤ diminue avec
¤ le fluide coule d’autant plus facilement qu’il est cisaillé. On parle
𝛾,
alors de fluide rhéofluidifiant (sang, polymère fondu, etc.). Le compor-
tement inverse est désigné par le terme rhéoépaississant (amidon+eau).
Il existe également des liquides, comme les peintures, qui ne coulent
que si la contrainte dépasse un valeur seuil.
→
−
L’expression de d 𝐹 𝜂 est en général assez compliquée mais elle se
simplifie dans le cas des fluides newtoniens et incompressibles.
→
−𝑛 On remarque ici que div→ −𝑣 = 0. L’écoulement est donc bien incompres-
F IGURE 3.4 – Bilan des forces de visco- sible. Dans ce cas, la résultante des forces visqueuses s’exerçant sur
sité sur un élément de fluide. une particule de fluide, s’écrit :
2→
−
−→ d𝑣 d𝑣 → = 𝜂 d 𝑣 d𝜏
d 𝐹𝜂 = 𝜂 (𝑦 + d𝑦) − (𝑦) d𝑥d𝑧 𝑢−𝑥
dy dy dy2
−→
d𝐹𝜂 = 𝜂Δ→
−𝑣 d𝜏 ♥ (3.2)
Équation de Navier-Stokes
D→
−𝑣 →
− →
− −−−→ −−−→
𝜇d𝜏 = − ∇ 𝑝 d𝜏 + 𝑓 v,ext d𝜏 + d𝐹𝜂 avec d𝐹𝜂 = 𝜂Δ→
−𝑣 d𝜏
D𝑡
En divisant par d𝜏, on obtient l’équation de Navier-Stokes.
Équation de Navier-Stokes
Le nombre de Reynolds
Exemple
Loi de Poiseuille
M →
−𝑣 (M)
•
𝑧
Hypothèses de travail –
𝜕→−𝑣 →−
1. L’écoulement est permanent donc = 0;
𝜕𝑡
2. L’écoulement est incompressible, par conséquent div→
−𝑣 = 0 ;
−𝑣 = 𝜕 (𝑟𝑣 𝑟 ) + 𝜕 (𝑣 𝜃 ) + 𝜕𝑣 𝑧 = 0 = 𝜕𝑣 𝑧
div→ ⇒ →
−𝑣 = 𝑣(𝑟)→
𝑢−𝑧
𝑟𝜕𝑟 𝑟𝜕𝜃 𝜕𝑧 𝜕𝑧
L’accélération est nulle. En effet, les lignes de champ sont des droites
horizontales et se confondent avec la trajectoire des particules (régime
30 3 FLUIDES VISQUEUX
𝜕𝑝
= 0
𝜕𝑟
𝜕𝑝 d𝑝 1 d d𝑣
= 0 ⇒ =𝜂 (𝑟 )
𝑟𝜕𝜃 d𝑧 𝑟 d𝑟 d𝑟
𝜕𝑝 1 d d𝑣
= 𝜂 𝑟
𝑟 d𝑟 d𝑟
𝜕𝑧
12. Attention, ici Δ désigne une varia- où Δ𝑝 = 𝑝 1 − 𝑝 2 est la différence de pression12 entre l’entrée et la sortie.
tion et non un laplacien. En intégrant deux fois on obtient
Δ𝑝 2
𝑣(𝑟) = − 𝑟 + 𝐶1 ln 𝑟 + 𝐶2
4𝜂𝐿
𝜋𝑅 4 Δ𝑝
∬ ∫ 𝑅
𝑄𝑉 = →−𝑣 d→
−
𝑆 = 𝑣(𝑟) 2𝜋𝑟 d𝑟 =
0 8𝜂 𝐿
8𝜂𝐿
Δ𝑝 = 𝑄𝑉 [Formule de Poiseuille] ♥ (3.6)
𝜋𝑅 4
3.3 Pertes de charge 31
Analogie électrique
Théorème Π
Le théorème Π ou théorème de Vashy-Buckingham est le théorème
fondamental de l’analyse dimensionnelle. Supposons que nous
cherchions une relation entre 𝑛 grandeurs physiques 𝑔𝑖=1..𝑛 que
l’on considère pertinentes pour décrire un phénomène. Notons 𝑘 le
nombre de dimensions fondamentales utilisées par ces grandeurs
(𝑘 ≤ 7).
Il existe alors (𝑛 − 𝑘) produits sans dimension notées 𝜋𝑖 tels que
𝑓 (𝜋1 , ..., 𝜋 𝑛−𝑘 ) = 0
Grandeurs 𝐿 𝐷 𝜇 𝜂 Δ𝑝 𝜂 𝑣
Δ𝑝 𝜂
𝜋2 = 1 2
= 𝑓 (𝜋1 , 𝑅e )
2 𝜇𝑣
1 𝐿
Δ𝑝 𝜂 = 𝜆(𝑅e ) 𝜇 𝑣¯ 2 ♥ (3.7)
2 𝐷
𝜇 𝑣¯ 𝐷 𝜇 𝑣¯ 𝐷
𝑅e = ⇒ 𝜂=
𝜂 𝑅e
1 2
Δ𝑃𝑠 = 𝜉 𝜇𝑣 inc
2
où 𝜉 est le coefficient de perte de charge singulière et 𝑣 inc est la vitesse
moyenne incidente du fluide arrivant sur l’obstacle. Il existe également
des tables donnant 𝜉 en fonction du type d’obstacle.
34 3 FLUIDES VISQUEUX
d𝑚 = 𝑄 𝑚 d𝑡 = 𝜇𝑄 𝑣 d𝑡
−→ −𝑣 · −
→
∬ ∬
→−
div𝜇 𝑣 = 0 ⇒ →−
𝜇 𝑣 · d𝑆 = 𝜇→ d𝑆
S1 S2
d𝐸 𝑐 = 𝐸 𝑐 (𝑡 + d𝑡) − 𝐸 𝑐 (𝑡) = 𝛿𝑊
1
𝐸 𝑐 (𝑡 + d𝑡) − 𝐸 𝑐 (𝑡) = 𝐸 𝑐BB’ − 𝐸 𝑐AA’ = 𝑄 𝑚 d𝑡 𝑣 2𝐵 − 𝑣 2𝐴
2
Par ailleurs, les forces de pesanteur travaillent d’où le transfert méca-
nique
d𝑊𝑔 = −𝑄 𝑚 d𝑡 𝑔 (𝑧 𝐵 − 𝑧 𝐴) [axe ascendant]
Les machines hydrauliques fournissent une puissance mécanique P de
sorte que le transfert mécanique effectué pendant la durée d𝑡 s’écrit
𝛿𝑊méca = Pd𝑡
3.4 Traînée et portance 35
𝛿𝑊 𝑝 = −𝑝 ext d𝑉 = 𝑝 𝐴 𝑄 𝑣 d𝑡 − 𝑝 𝐵 𝑄 𝑣 d𝑡
𝛿𝑊 𝜂 = −𝑄 𝑣 Δ𝑝 𝜂 d𝑡 ♥ (3.9)
1 2 1
𝜇 𝑣 + 𝜇 𝑔 𝑧 𝐵 + 𝑝 𝐵 = 𝜇 𝑣 2𝐴 + 𝜇 𝑔 𝑧 𝐴 + 𝑝 𝐴 + P/𝑄 𝑣 − Δ 𝑝 𝜂 ♥
2 𝐵 2
(3.10)
Notons au passage que l’on retrouve la relation de Bernoulli vu dans le
chapitre sur les fluides parfaits à condition de faire P = 0 et Δ𝑝 𝜂 = 0.
P
𝑝 1 + 𝑒 𝑐1 + 𝜇𝑔𝑧 1 + = 𝑝 2 + 𝑒 𝑐2 + 𝜇𝑔𝑧2 + Δ𝑝 𝜂
𝑄𝑉
𝑣2
∬
1 1 2 → −→ 1
𝑒𝑐 = 𝜇 = 𝜇𝑣 −𝑣 · d𝑆 = 𝛼𝜇 𝑣¯ 2
2 𝑄𝑉 2 2
Formule de Stokes
ligne d’écoulement
− →
−
𝑣→
∞ 𝐹𝑡
→
−
𝐹𝑡 = 6𝜋𝜂𝑟 −
𝑣→
∞ pour 𝑅e 1 ♥ (3.11)
où −𝑣→
∞ représente la vitesse de l’écoulement par rapport à la sphère et
loin de la sphère. Cette force de trainée est liée d’une part à un champ
de pression plus important en avant de la bille et d’autre part aux
forces visqueuses. Si l’on étudie la chute d’une bille sphérique dans
un fluide visqueux au repos (loin de la bille), il faut écrire
Vitesse de sédimentation →
−
𝐹 = −6𝜋𝜂𝑟→
−𝑣
La physique des suspensions (par-
ticules solides mélangées à un li-
quide) et des émulsions (gouttelettes où →
−𝑣 représente la vitesse de la bille dans le référentiel du laboratoire.
liquides dispersées dans un autre li- Cette loi est vérifiée avec une précision meilleure que 1% pour 𝑅e < 0, 3.
quide non miscible) utilise la loi de Cette contrainte reste cependant assez forte. En effet, pour une bille de
Stokes car le nombre de Reynolds est
1 cm de diamètre tombant dans l’air cela impose 𝑣 < 0, 5 mm.s−1 ce qui
assez petit. Lorsqu’on laisse reposer
un liquide contenant de petites parti- signifie que la loi du frottement linéaire n’est pas valable (sauf au tout
cules solides (comme par exemple début) dans ce cas. Par contre si la chute s’effectue dans un liquide
un mélange eau-argile), les parti- visqueux tel le glycérol (grosso modo mille fois plus dense que l’air et
cules vont décanter c’est-à-dire sé-
dimenter au fond du récipient avec
un million de fois plus visqueux), la contrainte devient 𝑣 < 0, 5 m.s−1 .
une vitesse qui dépend de leur di- Dans ce cas, la loi de Stokes peut être utilisée si la bille n’est pas trop
mension caractéristique. Le temps pesante.
de décantation donne alors un ren-
seignement sur la taille des grains.
En effet les grains tombent à une
vitesse constante pour laquelle le Analyse dimensionnelle
poids apparent (poids moins la pous-
sée d’Archimède) compense la force
de traînée : L’analyse précédente n’est valable qu’à petit nombre de Reynolds et
4 pour un obstacle sphérique. Plaçons un obstacle quelconque dans un
6 𝜋 𝜂𝑟 𝑣sed = 𝜋𝑟 3 ( 𝜇𝑠 − 𝜇𝑙 )𝑔
3
écoulement stationnaire de vitesse −
𝑣→
∞ loin de l’obstacle et cherchons
2
d’où 𝑣sed = 9𝜂 ( 𝜇𝑠 − 𝜇𝑙 )𝑟 2 . la force 𝐹 due à l’écoulement. Le traitement analytique est possible
pour des géométries simples et pour des valeurs faibles de 𝑅e comme
nous venons de le voir. Pour des grands nombres de Reynolds, on
procède en général à des expériences sur maquette en soufflerie pour
3.4 Traînée et portance 37
Grandeurs 𝑣∞ 𝐷 𝜇 𝜂 𝐹
𝜇𝑣 ∞ 𝐷 𝐹/𝐷 2
𝜋 1 = 𝑅e = et 𝜋2 = 2
𝜂 1/2𝜇𝑣 ∞
1 2 2
𝜋2 = 𝑓 (𝜋1 ) ⇒ 𝐹= 𝜇𝑣 𝐷 𝑓 (𝑅e ) (3.12)
2 ∞
Coefficients aérodynamiques
−
𝑣→
∞ →
−
𝐹𝑡
F IGURE 3.10 – Portance et traînée.
1 2
𝐹𝑡 = 𝜇𝑣 𝑆 𝐶 𝑥 (𝑅e )
2 ∞
où S représente une surface caractéristique, en générale, la surface
frontale projetée. On constate expérimentalement que le 𝐶 𝑥 est quasi
38 3 FLUIDES VISQUEUX
𝐸 1 = (𝑁 − 𝑁 𝑠 )𝜖1 + 𝑁 𝑠 𝜖 12 = 𝑁𝜖 1 + 𝐸 𝑠
40 4 TENSION SUPERFICIELLE
𝜖12 − 𝜖 1
𝐸 𝑠 = 𝛾S avec 𝛾' ♥ (4.1)
𝑎2
Conséquences expérimentales
Mise en évidence
Membrane liquide De la même façon, si l’on forme une lame d’eau savonneuse sur un
cadre rectangulaire dont un des coté est mobile, le liquide cherchant à
minimiser sa surface, il faut exercer une force sur la tige mobile pour
→
− maintenir la surface constante. On peut obtenir l’expression de cette
d𝑓
force à l’aide d’un raisonnement énergétique (méthode des travaux
virtuels) : Supposons qu’un opérateur déplace de façon quasi-statique
d𝑥 la tige de longueur ℓ en produisant une force 𝐹op . Si l’on note d𝑥 le
F IGURE 4.5 – La tension superficielle déplacement, le théorème de l’énergie cinétique appliqué à la tige
peut s’interpréter comme une densité li- donne
néique de forces.
d𝐸 𝑐 = 0 = 𝛿𝑊 = 𝐹op d𝑥 + 𝛿𝑊𝑠
où 𝛿𝑊𝑠 est le travail résistant des forces capillaires. Or ces forces dé-
Lorsque que l’on traite une membrane rivent d’une énergie potentielle :
d’eau savonneuse, il ne faut pas oublier
qu’il y a deux interfaces liquide-gaz ce 𝛿𝑊𝑠 = −d𝐸 𝑆 = −2𝛾ℓ d𝑥 donc 𝐹op = 2𝛾ℓ
qui explique la présence du facteur deux
dans l’expression des forces capillaires.
D’après le principe des actions réciproques (troisième loi de Newton),
cette force s’identifie à la résultante des forces capillaires s’exerçant
sur la tige.
À retenir
De façon général, on peut traiter une interface comme une mem-
brane tendue : chaque portion de surface est le siège de forces
capillaires réparties sur le contour C délimitant la portion de sur-
face. Ces forces sont tangentes à l’interface, perpendiculaires en
tout point de C et données par la relation
−→
d 𝑓 = 𝛾dℓ →
−𝑛
dynamomètre
→
−𝑔
anneau
boy
Théorème de Laplace
Un petit contour circulaire pris dans la surface libre plane d’un liquide
en équilibre est soumis à des forces de tension superficielle situées dans
son plan et dont la résultante est nulle. Par contre, pour une surface
sphérique, les forces exercées sur ce même contour ont une résultante
orientée vers l’intérieur de la sphère ; il faut donc une surpression
Δ𝑝 pour que l’équilibre existe. On voit immédiatement que plus la
courbure est importante et plus Δ𝑝 sera grand.
f2
R2 dx
2α
R1
2β
pint p ext
f1 dy
d𝐸 c = 0 = 𝛿𝑊ext + 𝛿𝑊int
Les forces extérieures sont les forces de pression 𝑝 int et 𝑝 ext de sorte
que
𝛿𝑊ext = −𝑝 ext d V+ 𝑝 int d V
Par ailleurs, les forces internes sont les forces de tension superficielles
qui dérivent d’une énergie potentielle :
On a donc
2𝛾
Δ𝑝4𝜋𝑅 2 d𝑅 − 8𝛾𝜋𝑅 d𝑅 = 0 ⇒ Δ𝑝 = 𝑝 int − 𝑝 ext =
𝑅
De la même manière, à l’intérieur d’une bulle de savon, il règne une
surpression
4𝛾
Δ𝑝 = 𝑝 int − 𝑝 ext =
𝑅
où le facteur 4 est dû au fait que la bulle de savon présente deux inter-
faces liquide-gaz. Ainsi la surpression est d’autant plus importante que
la courbure moyenne 𝐶 = 2/𝑅 est importante. La généralisation à une
géométrie quelconque est donnée par la loi de Laplace-Young :
Loi de Laplace-Young
2𝛾
Δ𝑝 =
𝑅
Ainsi la pression est plus importante dans les petites bulles. C’est ce
qui explique le phénomène de mûrissement d’une mousse : Le gaz
contenu dans les petites bulles traversent la membrane liquide par
diffusion pour se diriger dans les zones de moins grande pression,
c’est-à-dire, dans les grosses bulles. Les petites bulles se vident donc
dans les grosses et la mousse s’enrichit en grosses bulles.
Surface minimale – Lorsque l’on trempe une structure métallique
dans une eau de savon, on obtient une surface minimale (l’interface va
chercher a minimiser l’énergie superficielle) qui a la propriété suivante :
si la surface est ouverte, Δ𝑝 = 0 et donc
1 1
+ =0
𝑅1 𝑅2
On dit que la courbure moyenne est nulle. Dans la plupart des cas on
obtient des lames planes qui forment une surface minimale (𝑅1 , 𝑅2 →
∞). On peut aussi obtenir des lames avec deux rayons de courbures
opposées comme sur la Figure 4.8 montrant une caténoïde. F IGURE 4.8 – Lame de savon formant
une caténoide (©Berkeley Science Re-
view).
4.3 Mouillage
Angle de contact
Ascension capillaire
2𝑟
2𝛾 cos 𝜃
𝑝 ℎ = 𝑝0 −
𝑟
4.3 Mouillage 47
2𝛾 cos 𝜃 2𝛾 cos 𝜃 1
𝑝0 = 𝑝0 − + 𝜇𝑔ℎ ⇒ ℎ=
𝑟 𝜇𝑔 𝑟
Exemple
2𝛾 1
ℎ= = 1, 5 m
𝜇𝑔 𝑟
l’ascension peut donc être très importante. C’est ce qui explique par
exemple les remontées d’humidité par capillarité que l’on peut observer
dans des milieux poreux notamment dans certains bâtiments.
Définition
1 2
Exercice – Calculer le gradient des champs suivants : 𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧) = (𝑥 +
2
𝑦 2 + 𝑧 2 ) et 𝑔(𝑟, 𝜃, 𝜑) = − 𝑟1 .
→− −−−→ →−
Rép. ∇ 𝑓 = (𝑥, 𝑦, 𝑧) = OM et ∇ 𝑔 = 𝑟12 𝑢→
−.
𝑟
Propriétés
En conséquence,
16. La surface de niveau de 𝑓 est l’en- →−
semble des points M pour lesquels • Le vecteur ∇ 𝑓 (M, 𝑡) est perpendiculaire à la surface de niveau16
𝑓 ( 𝑀 , 𝑡) conserve la même valeur à un de 𝑓 passant par M à l’instant 𝑡.
instant 𝑡 fixé. En dimension 𝑑 = 2, cet
ensemble donne une courbe de niveau. • Le vecteur gradient est orienté vers les valeurs croissantes de 𝑓
et sa norme mesure le taux de variation spatiale dans la direction
de plus grande pente
−
d 𝑓
→
∇ 𝑓
=
dℓ
Exercice – Considérons le champ scalaire de l’espace bi-dimensionnel,
→−
𝑓 (𝑥, 𝑦) = 𝑥 2 + 𝑦 2 . Représenter les courbes de niveau puis calculer ∇ 𝑓 .
Tracer quelques vecteurs gradients.
→
−
Rép. Les courbes de niveau sont des cercles de centre O. On a ∇ 𝑓 =
−−−→
(2𝑥, 2𝑦) = 2OM. Les vecteur gradients sont effectivement perpendiculaires
aux cercles.
Définition
→
− © 𝜕/𝜕𝑥 ª © 𝐴𝑥 ª 𝜕 𝐴 𝑥 𝜕 𝐴 𝑦 𝜕 𝐴𝑧
div 𝐴 (𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡) = 𝜕/𝜕𝑦 ® · 𝐴𝑦 ®= + + ♥ (A.2)
® ® 𝑑𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑧
« 𝜕/𝜕𝑧 ¬ « 𝐴𝑧 ¬
A.2 L’opérateur divergence 53
→
− →− TABLE A.2 – Expressions de la diver-
Système Expression de div 𝐴 = ∇ · 𝐴 gence dans différents systèmes de coor-
données.
𝜕𝐴 𝑥 𝜕𝐴 𝑦 𝜕𝐴 𝑧
cartésien + +
𝑑𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑧
𝜕(𝑟 𝐴𝑟 ) 𝜕( 𝐴 𝜃 ) 𝜕𝐴 𝑧
cylindriques + +
𝑟 d𝑟 𝑟 d𝜃 d𝑧
1 𝜕(𝑟 2 𝐴𝑟 ) 1 𝜕(sin 𝜃 𝐴 𝜃 ) 1 𝜕𝐴 𝜑
sphériques + +
𝑟2 𝜕𝑟 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜃 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜑
→
− 𝑢→
−
𝑟
Exercice – Considérons le champ vectoriel 𝐴 (𝑟, 𝜃, 𝜑) = 2 . Calculer la
𝑟
divergence de ce champ en tout point M autre que O.
→− →−
Rép. On trouve div 𝐴 = 0. On dit que 𝐴 est un champ à flux conservatif
(sauf en O).
Propriétés
−→ext
∬ ∭
→
− →
− →
− → − →−
𝐴 (M) · d𝑆 = div 𝐴 (M) d𝜏 avec div 𝐴 = ∇ · 𝐴
M∈ (𝑆) M∈𝑉
−𝑣 = 1 D V
div→
V D𝑡
54 A OPÉRATEURS DIFFÉRENTIELS
−→→ − → − →−
Système rot
𝐴= ∇∧ 𝐴
𝜕𝐴 𝑧 𝜕𝐴 𝑦 𝜕𝐴 𝑥 𝜕𝐴 𝑧 𝜕𝐴 𝑦 𝜕𝐴 𝑥
cartésien − , − , −
𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦
1 𝜕𝐴 𝑧 𝜕𝐴 𝜃 𝜕𝐴𝑟 𝜕𝐴 𝑧 1 𝜕(𝑟 𝐴 𝜃 ) 1 𝜕𝐴𝑟
cylindrique − , − , −
𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃
1 𝜕(sin 𝜃 𝐴 𝜑 ) 1 𝜕𝐴𝑟 1 𝜕(𝑟 𝐴 𝜑 ) 1 𝜕(𝑟 𝐴 𝜃 ) 1 𝜕𝐴𝑟
1 𝜕𝐴 𝜃
sphérique − , − , −
𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜃 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜑 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜑 𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝑑𝜃
Définition
𝜕 𝜕 𝐴𝑧 𝜕 𝐴 𝑦
© © 𝐴𝑥 ª © − ª
𝜕𝑥 ª® ® 𝜕𝑦
® 𝜕𝑧 ®
®
®
−→→ − ® 𝜕𝐴 ®
𝜕 ®® 𝐴 𝑦 𝑥 𝜕 𝐴𝑧
rot 𝐴 = ∧ ®= − ♥ (A.3)
® ®
®
𝜕𝑦 ®® ® 𝜕𝑧 𝑑𝑥 ®
® 𝐴 ®
® 𝜕𝐴
®
®
𝜕 ® 𝑧 𝑦 𝜕 𝐴𝑥
−
® ®
« 𝜕𝑧 ¬ « ¬ « 𝑑𝑥 𝑑𝑦 ¬
Propriétés
−→ →
− →
− −→→− −→→−
rot 𝛼 𝐴 + 𝛽 𝐵 = 𝛼 rot 𝐴 + 𝛽 rot 𝐵 avec (𝛼, 𝛽) ∈ R2
−→ −−−→ →− −−→ → −
rot grad 𝑓 = ∇ ∧ ( ∇ 𝑓 ) = 0
−→ → − → − →− →− →− →− → − −−−→ →− −→→−
rot 𝑓 𝐴 = ∇ ∧ ( 𝑓 𝐴 ) = ∇ 𝑓 ∧ 𝐴 + 𝑓 ∇ ∧ 𝐴 = grad 𝑓 ∧ 𝐴 + 𝑓 .rot 𝐴
Théorème de Stokes
La circulation d’un champ vectoriel le long d’un contour C fermé
et orienté est égal au flux du rotationnel de ce champ à travers une
surface S délimité par C.
−
→ −→
∮ ∬
→− −→→−
𝐴 (M) · dℓ = rot 𝐴 (M) · d𝑆
M∈ C M∈S
−→
avec d𝑆 orienté à partir du sens de parcours de C et de la règle du
tire-bouchon.
→
− 1 −→−
Ω = rot→
𝑣
2
Le laplacien scalaire
−−−→ 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
4 𝑓 (M, 𝑡) = div( grad 𝑓 ) = ∇2 𝑓 = + + ♥ (A.4)
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2
Le laplacien vectoriel
−→ −→→ − → − →− → − →− →
− →− − −−−→
→ →
− →
−
rot rot 𝐴 = ∇ ∧ ∇ ∧ 𝐴 = ∇ ∇ · 𝐴 − ∇2 𝐴 = grad(div 𝐴 ) − 4 𝐴
→
−𝑣 · − −𝑢 →
− →−
→ ∇ 𝑣𝑥 →−𝑢 = → −𝑣 · → →− →
−
𝑥 𝑥 ∇ 𝑣𝑥 − 𝑣 ∧ ∇ 𝑣𝑥 ∧ 𝑢 𝑥
→
− −𝑣 ∧ → −𝑢 = 1→
− − 2 → →
−
= 𝑣 𝑥 ∇ 𝑣 𝑥 −→ ∇ 𝑣 𝑥 ∧→ 𝑥 ∇ 𝑣 𝑥 − −𝑣 ∧ ∇ 𝑣 𝑥 ∧ 𝑢−
→
𝑥
2
Ainsi en procédant de la même façon pour les deux autres compo-
santes, on obtient
−𝑣 = 1→
→
−𝑣 · − − 2 −𝑣 ∧ →
−
−𝑢 + →
− −𝑢 + →
−
→ ∇ → ∇ 𝑣 𝑥 + 𝑣 2𝑦 + 𝑣 2𝑧 −→ ∇ 𝑣 𝑥 ∧→ ∇ 𝑣 ∧ → ∇ 𝑣 ∧ →
−𝑢
𝑥 𝑦 𝑦 𝑧 𝑧
2
−→−
On reconnait 𝑣 2 dans le gradient et l’on voit apparaître rot→
𝑣 dans le
dernier terme. On aboutit alors à une nouvelle expression de l’accélé-
ration
→− −−→ 𝑣 2 −→− →
−𝑎 (M, 𝑡) = 𝜕 𝑣 + −
→ grad + rot→ 𝑣 ∧ −𝑣 ♥ (A.5)
𝜕𝑡 2
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Notations
Notations mathématiques utilisées dans ce cours.
Notation Signification
, relation de définition
∼ égal en ordre de grandeur
𝐴𝐵 𝐴 très grand devant 𝐵
𝐴𝐵 𝐴 très petit devant 𝐵
d𝑓
= 𝑓¤ dérivée première par rapport au temps
d𝑡
D𝑓
Dérivée particulaire par rapport au temps
D𝑡
𝜕𝑓
Dérivée partielle
𝜕𝑡
→
−𝑢 vecteur unitaire
(𝑥, 𝑦, 𝑧) coordonnées cartésiennes
( 𝑢−
→, 𝑢− →→ −
𝑥 𝑦 , 𝑢𝑧 ) base cartésienne
(𝑟, 𝜃, 𝑧) coordonnées cylindriques
(→𝑢−𝑟 , 𝑢−
→, →−
𝜃 𝑢𝑧 ) base cylindrique
(𝑟, 𝜃, 𝜑) coordonnées sphériques
(→𝑢−𝑟 , 𝑢−
→, 𝑢−
𝜃
→)
𝜑 base sphérique
→ − →
−
k 𝐴 k ou 𝐴 norme du vecteur 𝐴
→− −
𝐴𝑧 composante suivant l’axe (O𝑧) = 𝐴 𝑧 = 𝐴 · →
𝑢𝑧
∫
intégration sur un domaine D
∫ D→
− →− →−
𝐴 (M) · d ℓ circulation de 𝐴 le long du circuit C
∬C →− →
− →
−
∭S 𝐴 (M) · 𝑛 d𝑆 Flux d’un champ vectoriel 𝐴
V
𝑓 (M) d𝜏 Intégrale de volume
−−−→ →−
grad 𝑓 ou ∇ 𝑓 gradient d’un champ scalaire
→
− →− → −
div 𝐴 ou ∇ · 𝐴 divergence d’un champ vectoriel
→
− →
− → −
rot 𝐴 ou ∇ ∧ 𝐴 rotationnel d’un champ vectoriel
Δ 𝑓 = ∇2 𝑓 laplacien scalaire
Grandeurs et constantes physiques
Grandeurs physiques
Nom Symbole Unité SI
Accélération 𝑎 m.s−2
Champ électrique 𝐸 V.m−1
Champ magnétique 𝐵 T
Champ de pesanteur 𝑔 N.kg−1
Coefficients aérodynamiques 𝐶 𝑥 , 𝐶 𝑦 , 𝐶𝑧 sans dimension
Coefficient de perte de charge 𝜆 sans dimension
Contrainte 𝜎 N.m−2
Débit massique 𝑄𝑚 kg.s−1
Débit volumique 𝑄𝑉 m3 .s−1
Densité de courant massique 𝐽𝑚 kg.m−2
Énergie 𝐸 J
Énergie volumique 𝑒 J.m−3
force 𝐹 N
force volumique 𝑓 N−3
Intensité électrique 𝑖, 𝐼 A
Masse 𝑚 kg
Masse molaire 𝑀 kg.mol−1
Masse volumique 𝜇 kg.m−3
Moment d’un couple Γ N.m
Moment d’une force M N.m
nombre de Knudsen 𝐾𝑛 sans dimension
nombre de Reynolds 𝑅e sans dimension
Potentiel électrique 𝑉 V
Pression 𝑝 Pa
Puissance P W
Quantité de mouvement 𝑝 kg.m.s−1
Rayon de courbure 𝑅 m
Résistance électrique 𝑅 Ω
Surface (sa mesure) 𝑆 m2
Travail 𝑊 J
Température 𝑇 K
Temps 𝑡 s
Tension superficielle 𝛾 J.m−2
Viscosité 𝜂 Pa.s
Vitesse 𝑣 m.s−1
Vitesse angulaire, pulsation 𝜔, Ω rad.s−1
Vitesse de cisaillement 𝛾¤ s−1
Volume (sa mesure) 𝑉 m3
Quelques constantes physiques
les constantes sont fournies avec tous les chiffres significatifs connus
Nom Symbole Valeur
Constante gravitationnelle G 6,674 × 10−11 m3 .kg−1 .s−2
Permittivité diélectrique du vide 𝜖0 8,854 187 81 × 10−12 F.m−1
Perméabilité magnétique du vide 𝜇0 1,256 637 062 × 10−6 H.m−1
Masse de l’électron au repos 𝑚e 9,109 383 70 × 10−31 kg
Masse du proton au repos 𝑚p 1,672 621 923 × 10−27 kg
Masse du neutron au repos 𝑚n 1,674 927 498 × 10−27 kg
Constantes définies par le SI (valeurs exactes)
Constante de Planck ℎ 6,626 070 15 × 10−34 J.s
Vitesse de la lumière 𝑐 299 792 458 m.s−1
Fréquence hyperfine du 133 Cs Δ𝜈Cs 9 192 631 770 Hz
Charge élémentaire 𝑒 1,602 176 634 × 10−19 C
Constante de Boltzmann 𝑘𝐵 1,380 649 × 10−23 J.K−1
Constante des gaz parfaits 𝑅 = 𝑘 𝐵 𝑁A 8,314 462 618. . . J.K−1 .mol−1
Nombre d’Avogadro NA 6,022 140 76 × 1023 mol−1
Efficacité lumineuse 𝐾cd 683 lm.W−1