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Chapitre III.

Hydrométrie et processus hydrologiques

* Hydrométrie
1. Définition : L’hydrométrie est l’ensemble des techniques de mesures des paramètres qui
caractérisent les écoulements dans les cours d’eau naturels ou artificiels. Ces paramètres sont :
-La cote de la surface d’eau libre, H(hauteur) exprimée en mètre obtenue par la mesure limnimétrique.
-Le débit du cours d’eau, Q(débit) exprimée en m3/s ou en l/s. IL s’agit d’un volume total d’eau qui
s’écoule à travers une section droite du cours d’eau pendant une unité du temps. Sa mesure est dite la
débimétrie.
2. Mesure des débits : Généralement, il difficile d’avoir une mesure continue ou directe des débits. On
procède alors à la mesure de la hauteur du plan d’eau dans le cours d’eau considéré dont elle nécessite
une corrélation adéquate entre la hauteur et le débit. On passe d’un enregistrement des valeurs de la
hauteur d’eau (station hydrométrique) qui donne une courbe H=f(t) appelée Limnigramme à celles des
débits Q=f(t) appelée Hydrogramme à partir de la courbe de Tarage Q=f(H) (Fig.1).

Fig.1 Le passage d’un limnigramme vers un hydrogramme.


NB : La détermination de la courbe de tarage se fait au moyen de compagnes de mesures de débits
épisodiques généralement le nombre de points de mesures est de dix (10) minimum répartis entre les
basses et les hautes eaux qu’on appelle jaugeage qui est l’ensemble des opérations destinées à mesurer
le débit d’une rivière.
2.1. La mesure des hauteurs d’eau (La limnimétrie) (Fig.2) : Elle s’effectue par :
-Le limnimètre : Il est constitue par une échelle limnimétrique : c’est une règle ou une tige graduée en
métal placée verticalement ou inclinée permettant la lecture directe de la hauteur d’eau, l’échelle est au
demi-centimètre.
-Le limnigraphe à flotteur : le flotteur est un appareil qui suit les fluctuations au niveau d’eau, qui
sont reportées sur un graphe solidaire d’un tambour rotatif (1tour/24hrs ou/seconde ou/minute).

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Fig.2 Appareillage de la limnimétrie.
2.2. La mesure des débits : Un jaugeage est une mesure instantanée du débit d’un cours d’eau. Il
existe plusieurs techniques de jaugeage :
2.2.1 La méthode capacitive ou volumétrique : La mesure consiste à déterminer le temps t
nécessaire pour remplir un récipient dont le volume v est connu, il est utilisé dans le cas des sources et
les petits cours d’eau (Fig.3). Le débit sera égal à :

𝑽
𝑸=
𝒕

Fig.3 Mesure du débit par la méthode volumétrique.


2.2.2 Jaugeage aux déversoirs : Ils sont destinés à mesurer le débit dans les petits cours d’eau aux
lits étroits, encombrés de blocs et à faibles tirant d’eau. Il existe plusieurs types de déversoirs dont
leur nom dépend de leur forme. Ainsi on distingue : les déversoirs triangulaires, rectangulaires,
trapézoïdaux et les déversoirs à ressaut( Fig.4). Le débit est donné par la relation théorique
suivante :

𝑸 = 𝒂𝑯𝒃
H est la hauteur du plan d’eau par rapport à un plan de référence. Les constantes de calibration a et b
varient avec la géométrie du déversoir.

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Déversoir triangulaire.

Fig.4 Quelques types de déversoirs.


Le jaugeur Parshall : C’est un jaugeur à ressaut qui comporte un dispositif qui fait passer
l’écoulement dans le canal du régime fluvial existant à l’amont au régime torrentiel dans l’emprise du
jaugeur, l’écoulement à l’aval redevient fluvial par le biais d’un ressaut (Fig.5).

Fig.5 Déversoir Parshall


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2.2.3 Jaugeage au moulinet : Appelé aussi jaugeage par exploration du champ des vitesses. Le
principe de cette méthode consiste à calculer le débit de l’écoulement à partir de la mesure de la vitesse
ponctuelle de l’écoulement en un certain nombre de points situés le long des verticales suivant la
profondeur du lit de l’oued (fig.6). Ces verticales seront réparties sur la largeur du cours d’eau. . Le
débit sera donné par la formule suivante :

𝑸=𝑨×𝑽
Q : Débit, A : Section, V : vitesse du moulinet ou V = aN + b, N : nombre des tours du moulinet
a et b sont des constantes données par le constructeur.

Fig.6 Principe de jaugeage au moulinet.

Fig.7 Principaux éléments d’un moulinet hydrométrique.


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Hélices (Fig.7) : Les diamètres des hélices vont de 25 à 125 mm. Elles peuvent être en aluminium
anodisé, laiton ou en plastique.
Perche : Elle permet de mesurer la profondeur de la section du cours d’eau sélectionnée pour le
jaugeage. Il s’agit d’une tige en acier graduée en centimètres ou en décimètres, à son extrémité
inférieure on trouve une butée ou semelle empêchant la perche de s’enfoncer dans le lit du cours d’eau.
Moulinets : Ils ont pour objet de transformer la vitesse de rotation de l’hélice en impulsion électrique.
Compteurs : Ils totalisent les impulsions électriques émises par le moulinet.
2.2.4 Jaugeage chimique (méthode par dilution) : s’applique à des torrents ou des rivières à fortes
pentes où l’écoulement est turbulent. Le principe général consiste à injecter en amont de la rivière une
solution concentrée d’un traceur (sel, colorant,..) et à rechercher dans quelle proportion cette solution a
été diluée par la rivière, ceci s’effectue par prélèvement d’eau en aval du point d’injection. L’injection
peut être à débit constant ou à injection instantanée.
La méthode par dilution chimique exige :

- Le bon mélange de l’eau entre le point d’injection (I) et le point du prélèvement (P). Cette distance du
bon brassage est donnée par la formule suivante :

𝟎. 𝟕𝟎 × 𝑪 + 𝟔
𝑳 ≈ 𝟎. 𝟏𝟑 × 𝑪 × 𝑩𝟐 ×
𝒈×𝒚

C : coefficient de rugosité du chenal (tabulé) de Chezy.


B : la largeur moyenne définie par le rapport de la section mouillée à la profondeur moyenne y e
est l’accélération de la pesanteur.
Cette formule est applicable si 15 ≤ C≤ 58.
- La concentration à l’aval (P) représente au mieux la concentration moyenne dans toute la section à
l’instant considérée.
- Pas de perte entre le point d’injection et le point du prélèvement.

-Caractéristiques du traceur
Il est recommandé d'utiliser le traceur possédant les propriétés suivantes:
- facilement soluble dans l'eau à la température ambiante,
- chimiquement stable en solution,
- inoffensif à la communauté biologique du cours d'eau,
- peu coûteux et facilement détectable par des procédés ou moyens simples,
- non adsorbable par les matières en suspension ou au contact des rives de l'oued,
- absent ou préexistant à faibles concentrations dans l'eau.
- Exemples de traceurs utilisés en hydrologie
Dans la pratique on utilise, selon les conditions citées plus haut, les produits facilement mesurables
Suivants:
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- conductimétrie : Chlorure de sodium (NaCl ou sel de table),
- colorimétrie: Bichromate de sodium (Na2CrO4),
- fluorométrie: Fluorescéine, Rhodamine B, Rhodamine W et autres colorants synthétiques,
- radiométrie: Or radioactif (Au198), Sodium radioactif (Na24), autres radio-isotopes.

2.2.4.1 Cas d’injection à débit constant (Fig.8) : le débit est supposé constant le long de la section
concernée pendant la durée de la mesure. Le débit est estimé par la relation suivante où le rapport
C1/C2 représente la dilution :

𝑪𝟏
𝑸=𝑲
𝑪𝟐

Q : débit de cours d’eau (l/s)

C1 : concentration de la solution injectée dans le cours d’eau (g/l)

C2 : concentration de la solution restante dans des échantillons prélevés à l’aval du point


d’injection (g/l).

K : coefficient caractéristique du procédé et du matériel utilisé.

Fig.8 Injection à débit constant.

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2.2.4.2 Cas d’injection instantanée (Fig.9) : Elle est la plus utilisée, soit :
C0 : concentration du traceur injectée.
En aval du point d’injection on prend des échantillons par un intervalle de temps régulier (Δt). Ces
prélèvements sont effectués de la section pour obtenir une concentration moyenne qui évolue en
fonction du temps et du point de prélèvement et on peut ainsi construire la courbe de restitution du
traceur C(t) et de déterminer t0 et t1 correspondant au temps avant et après le passage du traceur.
Selon le principe de conservation de masse le débit sera calculé par la formule suivante :
𝑽𝑪𝟎
𝑸= 𝒕𝟏
𝒕𝟎
𝑪 𝒕 𝒅𝒕

Par intégration on estime le débit par l’équation suivante :

𝑽𝑪𝟎
𝑸=
∆𝒕 𝑪

VCo : La masse initiale.

Fig.9 Injection instantanée.

2.2.5 Le jaugeage par flotteur : Le principe consiste à choisir une section rectiligne dans le cours
d’eau à débit constant, une personne est en amont et l’autre est en aval séparée d’une distance L, la
personne en amont lâche le flotteur et on mesure le temps t parcouru par ce flotteur jusqu’à la
personne placée en aval par le biais d’un chronomètre (Fig.10), ceci nous permet de calculer la
vitesse de la surface Vs = L/t la vitesse moyenne de l’élément de la section est de l’ordre de 0,4 à
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0,9 fois la vitesse de la surface. On prend en général Vmoy = 0,8 Vs et le débit sera Q = AVmoy
où A est la section choisie.

NB : Ce jaugeage donne de bon résultat en cas des canaux de l’agriculture et à éviter en cas de
grandes rivières.

Fig.10 Jaugeage par flotteur.

2.2.6 Méthodes indirectes (Slope-Area –Method) (Pente-superficie): Elles sont appliquées dans
le cas des crues catastrophiques. Lors de ces crues l’oued laisse des traces qu’on appelle « les
laissées des crues », notre objectif essentiel c’est de connaître les débits. A ce moment on applique
les méthodes indirectes qui nous aider à déterminer le débit (méthodes de pentes superficies). La
pente S est la ligne de charge hydraulique ou la ligne d’énergie est définie par :

𝐻−ℎ
𝑆=
𝐿

H et h sont respectivement la charge hydraulique en amont et en aval du tronçon donné, L est la


distance entre les deux sections de l’amont et de l’aval.

Cette pente est utilisée dans les formules de l’écoulement en régime uniforme (FRU) pour estimer
la vitesse de l’écoulement à travers le chenal. Les sections de l’écoulement seront déterminées par
des mesures topographiques sur terrain.

Les formules de l’écoulement en régime uniforme les plus connues sont :

𝟏
- Formule de Chezy (1769) : 𝑽 = 𝑪 × 𝑹 × 𝑺 𝟐

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𝟏 𝟐 𝟏
- Formule de Manning- Strickler (1923) : 𝑽 = 𝒏 × 𝑹 𝟑 ×𝑺 𝟐

V : vitesse d’écoulement à travers la section.

S : La pente de la ligne d’énergie.

R : Rayon hydraulique défini par le rapport de le section mouillée au périmètre mouillé.

C : Le coefficient de rugosité du chenal de Chézy et Manning (tabulé) (Tableau.1) .

La formule de Manning est la plus utilisée pour estimer les débits des crues.

Le débit sera donné alors par la formule suivante :

𝑸=𝑨×𝑽 = 𝑲× 𝑺

𝟏 𝟐
K : est la capacité du transport du chenal, dans la formule de Manning : 𝑲 = 𝒏 × 𝑨 × 𝑹 𝟑.

Le point le plus difficile dans cette formule est le choix de « n » ayant une valeur moyenne de 0.035
pour les cours d’eau naturels.

Tableau.1 Valeurs du coefficient de Manning « n » pour des cours d’eau naturels


(Chow,1973).

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Le facteur de rugosité de Manning « n » peut être estimé par l’une des formules suivantes
(Tableau.2):

Tableau.2 Formules pour l’estimation du coefficient de Manning « n »


(A : section d’écoulement (m), R : rayon hydraulique (m) et S : la pente)

Formule Remarques Source

𝑛 = 0.210 × 𝐴−0.33 𝑅 0.667 𝑆 0.095 Basée sur la mesure de 62 débits en Barnes (1967) Riggs (1976)

0.024 ≤ n ≤ 0.075

𝑛 = 0.32 × 𝑅 −0.16 𝑆 0.38 Cours d’eau montagneux avec : Jarrett (1984)

0.17 ≤ R ≤ 2.13m et 0.002 ≤ S≤ 0.052

𝑛 = 0.217 × 𝐴−0.173 𝑅0.267 𝑆 0.156 Basée sur la mesure de 520 débits par Hicks et Dingman and
Mason (1991) : 0.015 ≤ n ≤ 0.290
Sharma (1997)

3. Présentation des données relatives aux débits :

-Tableaux numériques et courbes chronologiques : Dans les tableaux numériques sont mentionnés
les débits journaliers à partir duquel on peut déterminer le débit moyen journalier, le débit moyen
mensuel et le débit moyen annuel.

Pour les courbes chronologiques on a les hydrogrammes annuels Q = f(t) et les courbes des débits
classés CDC où les jours de l’année sont classés par ordre croissant ou décroissant en abscisses et les
débits correspondants en ordonnée, de cette courbe on détermine les débits caractéristiques suivants :

 DC10 ou DCM : atteint ou dépasse 10 jours (en France on parle de crue si le débit ≥ DCM)

 DC6 : débit dépasse 6 mois dans l’année (c’est le débit médian donc de fréquence 0,5)

 DCE débit dépasse ou atteint 355 jours dans l’année (en France, l’Oued est en étiage si le débit
≤ DCE)

- Débit absolu Qabs, débit spécifique q, Lame d’eau écoulée Le :

 Qabs : c’est le débit absolu (observé) il s’agit d’une valeur numérique.


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 Le débit spécifique q = Qabs /A

 La lame d’eau écoulée ( Le ) : La lame d’eau écoulée est exprimée le plus souvent en (mm),
définit par le produit du débit spécifique et le temps de la période considérée :

𝑳𝒆 = 𝒒 × 𝒕

Coefficient du ruissellement (𝐶𝑟 ) : est défini par le rapport de la quantité d’eau écoulée (𝐸𝑠 ) à
la surface du sol et celle des précipitations (P) :

𝐸𝑠
𝐶𝑟 =
𝑃

4. L’infiltration : Parmi les éléments du bilan hydrologique est l’infiltration. Elle est définie comme
étant la circulation de l’eau dans un sol en traversant la surface. Sous la majorité des conditions
naturelles, une proportion importante des pluies tombant sur le globe terrestre s'écoule dans le sol. Le
problème qui s'impose est de déterminer l'intensité du mouvement de l'eau dans le sol et de prévoir la
quantité de pluie qui s'y infiltre lors d'une averse de caractéristiques données. L'infiltration dépend de
plusieurs facteurs qui sont:
- la nature du sol (texture et composition granulométrique),
- la perméabilité et la porosité du sol,
- la couverture végétale,
- l'état hygroscopique initial du sol.
Quel que soit l'état initial du sol, l'infiltration décroit avec le temps d'une valeur initiale (f0) dite
"capacité d'infiltration initiale" vers une valeur finale plus ou moins constante (fc) appelée "capacité
d'infiltration ultime ou finale" (voir figure ci-jointe).
4.1 Détermination pratique des capacités d'infiltration d'un sol
L'infiltration peut être déterminée par diverses méthodes parmi lesquelles on cite :
- l’étude du bilan hydrologique en utilisant les simulateurs de pluie au laboratoire ou sur terrains
expérimentaux,
- l'étude du bilan hydrologique à l'échelle de l'averse,
- l'utilisation d'infiltromètres.
4.1.1 Détermination des capacités d'infiltration par un infiltromètre (Fig.11) :
Cette méthode, étant la plus simple, consiste à bien enfoncer, à l’aide d’une masse, deux tubes
cylindriques, plus ou moins normalisés selon les spécifications données sur la figure ci-dessous, dans
le sol jusqu'à une profondeur suffisante. Si le sol est perturbé on le dame avec une masse. Une fois les
tubes en place, on trace un repère à l'intérieur du tube interne à l'aide d'un marqueur indélébile; cette
marque correspond au niveau initial H0 de l'eau versée dans ce tube au début de l’expérience (à l'instant
t = 0). Après un temps t, de préférence assez court au début de la mesure, plus ou moins régulier, verser
attentivement de l'eau dans le tube à l'aide d'un cylindre gradué jusqu'au niveau du repère. Le volume
d'eau versé correspondra au volume infiltré pendant l'intervalle de temps indiqué. On répète enfin cette
dernière étape jusqu'à ce que le volume d'eau ajouté devient plus ou moins constant (le plus souvent
après 4 à 6 heures, selon le type de sol).

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Fig.11 Schéma d’un dispositif de mesure de l’infiltration

4.2 Interprétation des résultats :


La capacité d'infiltration d'un sol suit un modèle exponentiel décroissant. Ainsi, plusieurs modèles ont été
proposés notamment:
- le modèle de Horton (1930): f(t) = fc + (fo - fc).e-kt
- le modèle de Kostiakov (1932): f(t) = a/tb
- le modèle de Philip (1957): f(t) = A + 1/2 S.t-0.5
dans lesquels fo , fc, k, A, S, a et b sont des constantes qui dépendent de la nature du sol. Ces constantes sont
déterminées expérimentalement par les techniques graphiques ou par la méthode de la régression linéaire
après un changement approprié des variables. La constante k de Horton peut alternativement être estimée
par la relation: k ͌ (fo - fc)/Fc
où Fc représente l'aire comprise entre la courbe représentative de f en fonction de t, soit f(t), et la valeur de f
correspondant à fc (Fig.12).

Fig.12 Courbe de la capacité d’infiltration en fonction du temps.

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4.3 Variations de l’infiltration du sol au cours d’une averse :
Au cours d’une averse l’infiltration décroit d’une valeur initiale maximale à une valeur qui limite le
potentiel d’infiltration à saturation.
Lorsque une averse se produit (une pluie qui tombe) , on observe les cas suivants :
- L’intensité de la pluie (𝑖𝑡 ) est inférieure à la capacité d’infiltration du sol (régime d’infiltration
rapide au début).
- Le temps d’égalité de la capacité d’infiltration et de l’intensité de la pluie qui dépend de l’humidité du
sol, il est d’autant plus long que le sol est sec et l’intensité de la pluie est faible, on parle du temps de
submersion.
- l’intensité de la pluie devient supérieure à la capacité d’infiltration donnant naissance à l’écoulement
superficiel (écoulement hortonien) dont le temps de submersion définit son début.
* Processus et régimes hydrologiques
Les processus hydrologiques régissent la génération de différents types d’écoulement qui sont :
- les précipitations directes sur la surface libre du cours d’eau.
- Ecoulement de la surface se subdivise en écoulement hortonien et en écoulement par saturation.
-Ecoulement subsurface ou Hypodermique dans ce cas l’écoulement s’effectue plutôt dune manière
horizontale que verticale et parmi ce processus d’écoulement, on distingue l’écoulement par
macropores et effet piston et processus d’écoulement par intumescence de la nappe.
- Ecoulement souterrain.
*Régimes hydrologiques :
1. Définition : Le régime hydrologique d’un cours d’eau se définit par les variations de son débit en
fonction du temps, il est représenté par le graphique de l’écoulement moyen mensuel (débit inter-
mensuel).
2. Classification :
On distingue selon la classification de (Pardé, 1933) les trois types de régime hydrologique suivants :
2.1 Régime simple : Au cours de l’année hydrologique, il est caractérisé par une alternance d’une seule
période de hautes eaux et de basses eaux (maximum et un minimum annuel au cours de l’année) . Le
mode d’alimentation peut être glaciaire, nival ou pluvial. On parle ainsi d’un régime glaciaire dans les
bassins occupés des glaciers, le débit est fort en été et faible en fin d’automne, hiver, début du
printemps. Le régime nival de montagne (précipitations sous forme de neige) caractérisé par une crue
importante en mai - juin. Le régime nival de plaine se distingue par une crue violente et brève en avril-
mai. Le régime pluvial se caractérise par deux périodes bien marquées : une période de hautes eaux en
hiver et l’autre de basses eaux en été.
2.2 Régime mixte : Il est caractérisé par deux maximas et deux minimas au cours de l’année
hydrologique et le mode d’alimentation et multiple. De ce fait on distingue : le régime nivo-glaciaire où
le maximum de l’écoulement est observé en mai - juin – juillet, le régime nivo-pluvial où le premier
maxima est vers mai – juin et le second vers novembre qui est le plus modéré, le régime pluvio-nival
avec un maximum pluvial en automne-hiver et l’autre maximum au printemps provoqué par la fonte de
neige.
2.3 Régime complexe : caractérisé par une variété d’extrema et mode d’alimentation. Il se rencontre
dans le cas des grands fleuves.

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