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C
et ouvrage regroupe les articles sélectionnés dans le
cadre du concours «Regards croisés», organisé par
le Bureau régional de l’Organisation internationale
de la Francophonie (OIF) pour l’Afrique centrale et l’océan
Publié avec le
© OIF / BRAC concours de
ISBN : 2-84936-075-9
N° éd. 01/ PC/lespuy/0213 Les Presses Universitaires de Yaoundé
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Organisation internationale de la Francophonie
Bureau régional pour l’Afrique centrale et l’océan Indien
(BRAC)
« Regards croisés »
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Toute traduction, adaptation, reproduction intégrale ou partielle sans l’autorisation de l’éditeur est
illicite et interdite. Toute représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit constituerait
une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
Sommaire
Sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Auteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Résumés des contributions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Avant-propos
Le xive Sommet de la Francophonie, qui s’est déroulé à Kinshasa
du 12 au 14 octobre 2012, avait pour thème « Francophonie,
enjeux économiques et environnementaux face à la gouvernance
mondiale ». Les problématiques environnementales, démographiques,
sociales et économiques, qui constituent un véritable défi pour la
gouvernance mondiale, ont ainsi fait l’objet d’un échange entre les
Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Organisation
internationale de la Francophonie. Le thème de la première édition
du concours « Regards croisés » rejoint donc celui du Sommet de
la Francophonie et rappelle les enjeux des Objectifs du millénaire
pour le développement.
L’avenir de la planète et celui de ses habitants tend à s’assombrir
au fil des ans du fait, notamment, d’une mauvaise gestion et d’une
utilisation hasardeuse de ses ressources. Les incidences de l’action
humaine ayant un impact considérable sur le climat, l’homme doit
prendre conscience de sa responsabilité et des conséquences de ses
actes pour les générations futures.
La multiplication des catastrophes naturelles et industrielles
semble inéluctable et leurs effets sur la vie des populations et leur
environnement sont de plus en plus préoccupants. Notre planète
agonise et l’homme ne doit plus se contenter d’envisager des
solutions ; il doit les mettre en pratique afin de préserver son avenir
sur cette planète.
La mondialisation impose l’idée d’une gouvernance mondiale, donc
d’une gestion supranationale et d’objectifs communs. Il s’impose
d’apporter, à l’échelle du monde, des réponses concrètes aux
attentes des populations, aussi bien dans le domaine de l’innovation
technologique, économique, environnementale et sociale, qu’en
ce qui concerne la mise en place et le renforcement de politiques
volontaristes et audacieuses, susceptibles de préserver le capital
humain et écologique.
Il convient cependant, à cet égard, de tenir compte des particularismes
régionaux. Proposer des solutions sans en évaluer le champ des
possibles à l’échelle mondiale est inefficace. Les différentes politiques
mises en œuvre témoignent de ces difficultés. L’homme doit être au
centre des préoccupations des décideurs politiques. Les projets mis
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Auteurs
Yafeti Cheko
Né à Bukavu, le 4 février 1990, Yafeti Cheko est étudiant en
deuxième année de licence en Droit International. Il est lauréat
du meilleur prix du concours interuniversitaire d’éloquence
de la République du Burundi (2012) et du concours de Génie
Juridique de la Faculté de Droit de l’université catholique de
Bukavu (2010).
En 2010, il est élu délégué facultaire des étudiants de la Faculté
de Droit de l’université catholique de Bukavu (UCB). Yafeti
Cheko est passionné particulièrement par la lecture, internet
et les mouvements de la jeunesse. Curieux de nature, il aime
voyager et est toujours prêt pour une nouvelle aventure… il se
définit d’ailleurs comme « enfant du Congo, jeune des grands
lacs et citoyen du monde ».
Tahina Lalaina Randrianantoandro
Né le 27 septembre 1974 à Antananarivo (Madagascar),
Tahina Lalaina Randrianantoandro est enseignant-chercheur
à la Faculté des Sciences de l’université d’Antananarivo, et
président de l’association Life & Environment siégeant à Itaosy
Antananarivo. Il occupe un poste de consultant en tant qu’expert
en potabilisation d’eau de la Société Le Chalet Catering Service à
Tsimiroro, région de Menabe, dans la province de Tuléar.
Ezéchiel Ndayizeye
C’est un des jeunes poètes et slameurs africains qui rêve de
vivre dans une Afrique rayonnante. Ezéchiel Ndayizeye est
fondateur de l’a.s.b.l CEWIJE et visionnaire de la Génération
slam Burundi, partenaire du club RFI, centre CELAB. Il travaille
comme entrepreneur/opérateur culturel et artistique. Il est
membre de l’association des écrivains du Burundi et du café
littéraire Samandari. Il est coach du club Nonoka Sport et de l’Art
Afrika Création.
Dieudonné Patrick Atouda Beyala
Jeune camerounais de vingt-neuf ans, il réside au Cameroun.
Dieudonné Patrick Atouda Beyala est titulaire d’un DUT en Génie
industriel et d’une maîtrise professionnelle en Développement
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Auteurs
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Centpapiers.com/author/ferdinand-ditengou-mboumi.
Le Miroir, no 12, du 2 février 2006, p. 3.
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Auteurs
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Auteurs
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Résumés des contributions
Gouvernance mondiale : une solution pour l’humanité ?
Cheko Yafeti
Dans ce monde en plein bouleversement, lorsque les
gouvernements nationaux ne parviennent pas à répondre aux
défis majeurs qui touchent le bien-être de leurs peuples, entre
autres les����������������
droits humains au plus mal et violés même par des
pays autrefois érigés en exemple, la récession économique et
la situation calamiteuse qui est caractéristique du chômage et
présage des troubles sociaux, la vulnérabilité écologique de la
planète ses origines dans l’activité humaine et ses conséquences
sur notre avenir de plus en plus incertain, les problèmes de
santé qui se durcissent avec des maladies incurables malgré
les récentes avancées de la médecine et cela face aux moyens
limités des États.
Faut-il attendre un miracle ou agir pour des solutions
durables ? Telle est la question à laquelle cet article essaie de
répondre en confrontant������������������������������������
les thèses les plus connues sur la
gouvernance mondiale : complot ou nécessité ; controverse
entre partisans de la théocratie et ceux de la démocratie. Les
altermondialistes s’insurgent et exigent des garanties pour une
meilleure gouvernance à l’échelle planétaire et le pragmatisme
s’impose : refonder les Nations unies, un nouvel espoir de
paix et de coopération pour toutes les nations. Voilà qui est
envisageable !
Mots clés : droits humains, récession économique, écologie,
santé, vulnérabilité
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Résumés des contributions
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Chapitre I
GOUVERNANCE MONDIALE
La gouvernance mondiale : une solution pour l’huma-
nité ?
Yafeti CHEKO
Introduction
« Au prochain siècle, les nations comme nous les connaissons
seront désuètes. Tous les États reconnaîtront une seule autorité
centrale : la souveraineté nationale n’était pas une si bonne idée
après tout », Strobe Talbot.
Au regard de la situation actuelle : sociale, économique,
environnementale, culturelle, sécuritaire, politique et sanitaire ;
y a-t-il des raisons d’espérer et d’aspirer à la naissance d’un
gouvernement planétaire unique qui s’occuperait des problèmes
actuels de l’humanité ? Dans quelles conditions une telle
gouvernance – en l’occurrence, dans le cadre des Nations unies –
pourrait-elle apporter des solutions aux multiples et complexes
problèmes humains et planétaires ?
La réflexion se propose d’examiner la situation écologique,
économique, des droits humains, de la sécurité et de la santé dans
le monde ; la gouvernance mondiale sera ensuite examinée, dans
ses perspectives, parmi les pistes de solution envisageables face
aux défis majeurs auxquels l’homme est confronté.
1. Vulnérabilité écologique, récessions économiques, droits
humains menacés, insécurité, problèmes de santé…
1.1- Vulnérabilité écologique
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La gouvernance mondiale : une solution pour l’humanité ?
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À� la
���������������������������������������������������������������
fin du siècle dernier, les progrès de la médecine rendaient
possible des résultats inimaginables quelques dizaines d’années
plus tôt ; des maladies infectieuses telles la lèpre, la tuberculose, la
syphilis… qui, par le passé ont fait des millions de victimes étaient
presque neutralisées. Mais actuellement, la médecine connaît un
revirement macabre ; certains médicaments pourraient avoir
perdu leur pouvoir, l’apparition des maladies inguérissables
telles que le SIDA, le cancer, les hépatites, des microbes et germes
pathologiques résistant aux traitements, le vieillissement de la
population dans des pays développés et la faible espérance de
vie dans les pays pauvres sont une manifestation évidente des
difficultés, parfois contradictoires auxquelles notre monde fait
face. �������������������������������������������������������
« Chaque jour, 6 000 enfants meurent de maladies liées
au manque d’hygiène, à une eau souillée et à des systèmes
d’assainissement insuffisants. La diarrhée tue à elle seule un
enfant toutes les 20 secondes ». Indique un rapport de la Banque
mondiale en 2008.
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La gouvernance mondiale : une solution pour l’humanité ?
« Notre monde est menacé par une crise dont l’ampleur semble
échapper à ceux qui ont le pouvoir de prendre de grandes
décisions pour le bien ou pour le mal », explique Albert Einstein.
« La puissance déchaînée de l’homme a tout changé, sauf nos
modes de pensées, et nous glissons vers une catastrophe sans
précédent. Une nouvelle façon de penser est essentielle si
l’humanité veut vivre. Détourner cette menace est le problème
le plus urgent de notre temps ».
En 2010, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a observé
que les gouvernements du monde entier ont du mal à financer
les systèmes de santé. Le même constat est fait aujourd’hui
pour des questions de sécurité, d’économie particulièrement
sur la situation sociale des peuples et même par rapport aux
défis environnementaux. Interrogé sur les difficultés actuelles
des nations, ����������������������������������������������
Ghulam Umar, politologue pakistanais répond :
« L’interdépendance grandissante des nations du monde a suscité
une série de difficultés mondiales qu’elles ne peuvent vaincre
indépendamment des autres. L’humanité n’échappera aux périls
toujours plus nombreux et aux situations épineuses qu’elle doit
affronter que grâce à une coopération planétaire ».
Jacques Chirac, l’ex-Président français insiste : « Si l’entente
internationale fait défaut, si les égoïsmes et l’irresponsabilité
prennent le dessus, le monde ne parviendra pas à enrayer la
machine infernale du réchauffement climatique ». Le culte de
la croissance économique est au cœur des débats électoraux sur
toute la planète, condition, selon les responsables politiques et
les économistes, de la création d’emplois et de la satisfaction
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La gouvernance mondiale : une solution pour l’humanité ?
Références bibliographiques
D ecamps H., « Événements climatiques extrêmes : réduire les
vulnérabilités des systèmes écologiques et sociaux », Rapport de
l’Académie des sciences sur la science et la technologie, juin 2010, no 29,
Académie des sciences, France.
Hutin S., 1972, Gouvernements invisibles et sociétés secrètes, France,
L’Aventure mystérieuse.
Les dernières nouvelles du réchauffement climatique, disponible en ligne
sur : http://www.terresacrée.org/, watch tower bible and tract society,
Réveillez-vous : le monde peut-il changer ? Juillet 2012, Kinshasa-RDC,
32 p.
Perkin J., 2004, Confessions d’un assassin financier : révélations sur la
manipulation des économies du monde par les États-Unis, Canada, Ikrrett-
Koehler.
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Dynamisation de l’agriculture urbaine : entre pollu-
tion et enjeu pour le développement
Tahina Lalaina Randrianantoandro
Introduction
La dynamisation de l’agriculture urbaine et périurbaine (Raschid-
Sally et al, 2005) constitue la première source d’approvisionnement
de la capitale d’Antananarivo en matière de culture de petite taille.
Selon l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture
(FAO), l’agriculture urbaine et périurbaine fournissait en 2005 de
la nourriture à près de 700 millions de citadins, soit le quart de la
population urbaine mondiale (Cirad, 2006). Les agriculteurs sont
confrontés à l’évolution démographique et au développement
industriel des entreprises textiles notamment qui déversent des
effluents peu ou pas traités dans les canalisations publiques, à
un risque pour leur activité, qui augmente le remblaiement de
leurs terres ancestrales. Certains agriculteurs en tirent profit à
cause de l’insuffisance de source d’eau d’irrigation, tandis que
d’autres s’inquiètent des effets néfastes pour leur activité. Dans
la ville d’Antananarivo, l’activité agricole est très diversifiée et
sa durabilité dépend essentiellement de l’accès à l’eau, tant en
quantité qu’en qualité. Ces menaces sont fortement complexes
pour les riverains face aux impératifs de l’urbanisation et du
développement. Pourtant, l’agriculture urbaine joue un rôle
important comme un bassin tampon pendant la période de crue
et une zone de lagunage des eaux usées urbaines car les rizières
peuvent stocker une énorme quantité d’eau. Une vallée, par
exemple, peut emmagasiner jusqu’à 850 000 m3 d’eau. La ville
présente une pluriactivité agricole. Le type d’agriculture étudié
dans cet article est la riziculture dans la vaste plaine de Laniera,
située dans le nord de la ville. Ces activités occupent la plupart
des populations en tant qu’activités héritées de leurs parents ou
en tant que para-activités.
Dans la plaine de Laniera, la riziculture se heurte à des
problèmes de maîtrise d’eau liés au dysfonctionnement de
systèmes hydro-agricoles, d’où un manque d’eau d’irrigation.
Ceci conduit à l’intention des agriculteurs de se servir des eaux
usées industrielles à proximité de leur champ, pour irriguer
leurs plantations. Pour cela, les répercussions des pollutions
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
. Ikopa est la rivière traversant la ville d’Antananarivo qui sert de point de
captage d’eau d’irrigation.
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Dynamisation de l’agriculture urbaine :...
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
J J A S O N D J F M A M
Repiquage
Récolte
3. Pédologie du secteur
D’après la classification des sols de la Commission de pédologie
et de la cartographie des sols de Madagascar (CPCS), les sols des
rizières du secteur sont des sols hydromorphes moyennement
organiques :
- la teneur en matière organique varie entre 6 et 30 % ;
- le rapport carbone/azote étant inférieur à 20, la matière
organique est bien évoluée ;
- les matières organiques évoluées sont de type anmoor ;
- le pH du sol est acide.
Les caractères hydromorphes sont dus à une évolution dominée
par l’effet d’un excès d’eau en raison d’un engorgement
permanent ou temporaire d’une partie ou de la totalité du profil.
Cet excès d’eau peut être dû, soit à la présence ou à la remontée
de la nappe phréatique, soit au manque d’infiltration des eaux
pluviales provoquant une nappe perchée ou un engorgement
de surface.
L’hydromorphie se traduit en condition anaérobiose par une
accumulation de matière organique de type tourbeux.
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
moins élevé alors que le nombre de panicules est plus élevé par
rapport aux autres rizières. On observe une favorable formation
de panicules, mais le taux de remplissage de grains est faible
(62,4 %). On a beaucoup d’épis vides. La production de grains
est insuffisante d’où un rendement moins élevé (tableau 4).
Les analyses des mobilisations des éléments minéraux dans les
parties aériennes du riz montrent qu’on a des accumulations
différentes des éléments au niveau des plantes (Abbas et al.,
2007). Les résultats (figure 1) révèlent que la majeure partie du
phosphore et de l’azote absorbée par le riz se trouve au niveau
du grain. Plus de 50 % s’y accumulent et le reste se trouve
dans les pailles. Par contre, la majeure partie de potassium et
de calcium absorbée se trouve dans la paille (plus de 90 % de
potassium absorbé et plus de 95 % de calcium absorbé). Une
quantité importante de magnésium et de sodium participe à la
formation des grains.
Tableau 2 : Flux des minéraux générés par les effluents industriels
Paramètre Flux
Potassium 6,4 kg/jour
Sodium 2,1 kg/jour
calcium 1,2 kg/jour
Sulfates 560 g/jour
Nitrates 102 g/jour
Chlorures 340 g/jour
Magnésium 136 g/jour
Phosphore total 92 g/jour
Fer total 48 g/jour
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Dynamisation de l’agriculture urbaine :...
Tableau 3 : Durée des différents stades Tableau 4 : Production en riz
végétatifs des plants de riz dans la zone d’étude
Zone éloignée
(RIII) 2,58
80 80
60 60
%
n
40 e 40
20 20
0 0
N P K Ca Mg Na N P K Ca Mg Na
Grain de riz Paille de riz Grain de riz Paille de riz
Rizière II
100
80
% 60
n
e 40
20
N P K Ca Mg Na
Figure 1 : Mobilisation des éléments minéraux dans les plantes de riz
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Références bibliographiques
Abbas S. T et al., « Trace elements accumulation in soil and rice plants
irrigated with the contaminated water », Soil & tillage research, vol. 94,
no 2, �����������������
2007, �����������
p. 503-509.
Anzecc, 2000, Guidelines for Fresh & Marine Water Quality, disponible
en ligne sur : www.mfe.govt.nz/publications/water/anzecc-water-
quality-guide-02/index.html
Aubri C. et Ramamonjisoa J., « Multifonctionnalités de l’agriculture
dans les territoires périurbains : émergence et reconnaissance de
fonctions à Antananarivo », Les cahiers de la multifonctionnalité, no 8,
2005, 17 p.
Ayers R. S. et Westcot D. W., 1994, Water quality for agriculture, FAO
Corporate Document Repository, 174 p.
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
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Défis pour un réel développement : cas de l’Afrique
Ezéchiel NDAYIZEYE
Introduction
S’il y a une vérité que la nouvelle génération africaine doit
prendre au sérieux, c’est qu’il n’y a pas de développement sans
individus doués d’une intelligence capable de créer. Partout
où on a vu la naissance de nouvelles infrastructures, la montée
des usines, l’apparition de nouveaux moyens technologiques
avancés, l’introduction d’un nouveau produit sur le marché ou la
création des plates-formes pour la protection et la sauvegarde de
l’environnement, c’était toujours le résultat escompté de la longue
réflexion d’une personne ou d’un groupe de personnes.
L’échec économique, environnemental ou culturel est toujours
lié à une carence des capacités intellectuelles ou tout simplement
à l’absence d’hommes éveillés. Une société sans philosophes
éclairés ne peut connaître son rayonnement. Il faut toujours
l’intelligence de l’homme pour toute innovation.
La vérité est que tous les hommes qui ont été à la base d’une
création ou d’une invention avaient en commun un secret : le
pouvoir de l’imagination. Ils rêvaient d’accomplir et faire avancer
les choses, d’améliorer la condition de vie de leurs compatriotes,
etc. Un rêve ou un ardent désir a toujours été à la base de tout.
Nul n’ignore que tous ces rêveurs (inventeurs) détenaient des
connaissances dans des domaines précis et bien ciblés.
1. Loi du ventre
En Afrique, depuis que le principe de l’égocentrisme a conquis
les esprits suite à un long processus d’endoctrinement, même
les jeunes ne rêvent plus. Ils sont imbus de l’esprit de facilité
et prennent l’Occident pour un Eldorado. Ils veulent quitter à
tout prix le sol africain avec l’espoir de se réinventer dans un
monde où la vie semble vivable. Ceux qui n’ont pas les moyens
pour s’enfuir, courent toujours vers le marché pour s’approprier
tout ce qui porte l’étiquette de nouveauté. Le pire est qu’ils
n’arrivent pas à réaliser que les choses qu’ils recherchent ont
été créées ou inventées par les hommes. Pourquoi donc ne pas
rêver d’« inventer » ces choses sur le sol africain ou être initiateur
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Défis pour un réel développement : cas de l’Afrique
2. Endoctrinement
C’est une question d’endoctrinement dans le sens où beaucoup
d’Africains sont amenés inconsciemment à nier que les sables
mouvants de l’incapacité dans lesquels pataugent actuellement
certains pays africains ne soient pas le résultat escompté d’un
plan des colonisateurs : un système colonial intelligemment
conçu pour assujettir le peuple dit « non civilisé ». Pourtant,
personne n’ignore qu’en 1884 à Berlin, une cohorte de pays
ambitieux s’est permise de prendre en main le destin de tout
un continent. Le fameux « Partage de l’Afrique » que l’histoire
africaine révèle devrait amener tout individu intéressé par le
rayonnement de l’Afrique à réfléchir. Celui qui n’a pas encore eu
l’occasion d’analyser l’un des discours que le roi belge Léopold II
a prononcé en s’adressant aux missionnaires qui allaient envahir
l’Afrique spécialement le Congo, ne pourra jamais comprendre
ce qui est à la cause de l’instabilité incessante en Afrique. En
réalité, il faut être ignorant pour continuer à croire que la
colonisation avait une mission civilisatrice en Afrique. Le but
de la colonisation n’a jamais été celui de « civiliser » mais de
maintenir « en captivité » l’identité du colonisé, de lui confisquer
sa personnalité pour l’exploiter.
« Civiliser » et « coloniser » sont deux concepts antithétiques
qui ne peuvent cohabiter ensemble. Le sens de l’un condamne
celui de l’autre. Pire ! Cette colonisation porte déjà un nouveau
costume. C’est vrai, les anciennes puissances coloniales ne parlent
plus ouvertement de l’esclavage, elles parlent actuellement de
« l’immigration choisie ». L’école coloniale avait pour ambition
de réduire le savoir-faire africain à la simple tâche d’un suiveur.
C’est le mythe du diplôme. On ne met plus l’accent sur les
connaissances, mais sur le papier-diplôme. En Afrique, ce qui
compte, c’est le diplôme, car un « diplôme » = « salaire » donc une
vie sécurisée. Voici le secret le mieux gardé du néocolonialisme :
former des demandeurs d’emplois ou des fonctionnaires.
Autre réalité. La mort ou pour bien dire – l’élimination
systématique – des pères des indépendances ou pionniers de
l’unité africaine, reste une voix criarde et un incontestable signe
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Défis pour un réel développement : cas de l’Afrique
Références bibliographiques
Dell G., 2006, Les Conventions contre la corruption en Afrique, Transparency
International.
Fokam P. K., 2003, Et si l’Afrique se réveillait ?, Maisonneuve et Larose.
Gueye A., 2009, L’Afrique qui ose, Groupe Afrique Challenge.
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Le destin commun peut-il favoriser l’application des
politiques de développement durable ?
Dieudonné Patrick ATOUDA BEYALA
Introduction
L’action de l’homme est à l’origine des crises politiques,
sociales, environnementales, et économiques qui entravent
l’épanouissement des peuples et hypothèquent l’avenir de
la planète entière. Plusieurs indicateurs sont au rouge et
illustrent la gravité de la responsabilité et l’impact de l’homme
sur la dégradation de son environnement. Une démographie
galopante et exponentielle mais inadéquate à la disponibilité des
ressources ; des crises économiques et financières ; des conflits
armés ; des inégalités encore plus profondes ; une planète qui
se réchauffe davantage avec les conséquences sur le climat et la
vie, la diminution des ressources énergétiques, la rareté de l’eau,
etc. Une panoplie de défis qui interpellent l’humanité malgré
de beaux discours, des résolutions et des sommets à l’échelle
planétaire.
Vingt-cinq ans après la consécration officielle du concept de
développement durable dans le rapport de la commission
Brundtland à la Commission mondiale sur l’environnement
et le développement, on peut établir un bilan optimiste mitigé
et se dire comme Karl Falkenberg : « Nous avons trop parlé, et
insuffisamment agi ». Basé sur l’équilibre du triptyque économie-
social-environnement, le principe du développement durable
est resté apathique pour des intérêts individuels, davantage
économiques, de prestige et de leadership au détriment des effets
sur les autres par l’interconnectivité de la planète qui nous lie vers
un destin commun. Le développement durable a le mérite d’avoir
pu rallier à sa cause une fédération de concepts après plusieurs
années de conflits inutiles (écologistes, altermondialistes,
libéraux, etc.). Pour une implémentation effective et globale du
concept, les Nations unies, à travers la Conférence des Nations
unies pour l’environnement et le développement, ont réussi à
faire adopter à près de 182 pays un programme global d’actions
à mettre en place par les gouvernements et les institutions
de développement. Ce programme baptisé Agenda 21 est la
véritable feuille de route des gouvernants pour le développement
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Le destin commun peut-il favoriser l’application des politiques...
. La Grande Royale des Diallobé, sœur du chef, est un personnage du roman
de Cheikh Amidou Kane L’Aventure ambigüe, qui incarne la facilitation de la
rupture avec l’école traditionnelle et ancestrale pour l’école occidentale.
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Références bibliographiques
Ouvrages
Baddache F., 2006, Le Développement durable, Eyrolles, Paris.
Borris J.-P., 2005, Commerce inéquitable : le roman noir des matières
premières, Hachette Littérature, Paris.
Hulse J., 2008, Développement durable, un avenir incertain : avons-nous
oublié les leçons du passé ?, Presses de l’université de Laval
– L’Harmattan, Paris.
Malki A., 1996, Les Nouvelles Logiques du développement, L’Harmattan.
Rapports
Rapport du ministère de l’Écologie et du développement durable
(République française) sur le Sommet mondial sur le développement
durable 2002, Historique du développement durable.
Les ateliers de la terre, rapport de la conférence des Nation unies pour
le développement durable Rio+20 : contribution des ateliers de la terre
tirée du livre blanc de la Global conférence. www.planetworkshops.
org
Rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur : Les défis
du développement durable. Stratégies en faveur des emplois verts. Conférence
des ministres du travail et de l’emploi tenue à Nigata au Japon du 11
au 13 mai 2008. http://www.ilo.org/public/english/region/asro/
bangkok/events/greenjobs/index.htm
76
Le destin commun peut-il favoriser l’application des politiques...
Sites Internet
Site de l’Organisation internationale de la Francophonie :
www.francophonie.org
Site de l’organisation internationale du travail :
www.ilo.org
Site du programme de Nations unies pour le développement :
www.undp.org
Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie :
www.ademe.fr
United Nations Framework Convention on Climate change :
www.unfcc.int
77
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
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Économies alternatives vers le développement dura-
ble et cadrage pour les élections présidentielles, cas
de Madagascar
Jean Bertrand RAVELOMIANGO
Introduction
À l’aube des indépendances de la majorité des pays africains,
l’ouvrage de l’agronome français René Dumont : L’Afrique est
mal partie, est tout à fait significatif dans le contexte de crise.
En effet, à l’indépendance, ces pays ont hérité d’une culture de
développement d’économie linéaire, directement issue de la
puissance colonisatrice dont ils ont fait les frais en étant les lieux
de surexploitation des ressources naturelles et d’accumulation
des déchets. L’esprit capitaliste qui a été le moteur du
développement scientifique et de la révolution industrielle et
qui a mené le monde dans son état de haut développement
actuel a été l’une des admirables cultures universelles dont s’est
dotée l’humanité (Mathews, 2011). Mais ce même esprit a tourné
les liens et relations en objets monnayables et a transformé le
monde naturel en terrain d’exploitation d’une part, et d’autre
part en dépôt pour déchets. Il l’a conduit à son niveau actuel
d’incertitudes avec les problèmes globaux de pollution, de
changement climatique, de crise d’énergie et d’alimentation,
marginalisant encore plus les pays pauvres tourmentés par les
crises de non-durabilité et des crises politiques sinon de guerre
civile. Le rapport du Groupe d’experts de haut niveau de l’ONU
d’après Rio+20 indique qu’il est clair que sous sa forme actuelle,
le modèle de développement n’est pas viable, et qu’il est temps
d’agir véritablement à l’échelon mondial afin de donner aux
peuples, aux marchés et aux pouvoirs publics les moyens de
faire des choix viables. La nécessité d’intégrer les dimensions
économiques, sociales et environnementales du développement
afin de parvenir à la viabilité a été clairement énoncée il y a de
cela 25 ans ; mais 25 ans plus tard, le développement durable
reste une notion généralement admise, mais qui n’est pas mise en
pratique au quotidien. Qu’en est-il donc de la situation des pays
en voie de développement immergés en pleine mondialisation
face à ces crises multiformes ? Il est reconnu que les mutations
à venir proviennent de la science et de la gouvernance selon
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Économies alternatives vers le développement durable...
2.4- Accompagnements
Toutefois, les universités ont aussi leur rôle à jouer ; outre leur
activité de créateur de savoir, elles doivent apprendre à s’unir
dans la transdisciplinarité pour accompagner les politiciens, les
législateurs et les entreprises dans leurs décisions et actions.
D’autre part, la coopération internationale en matière de
transfert de sciences et des technologies durables est une des
recommandations de l’Agenda 21.
Conclusion
En 1966, René Dumont a tiré une sonnette d’alarme : L’Afrique est
mal partie. En outre, les pays africains qui ont hérité d’une culture
de développement d’économie linéaire, de leurs colonisateurs
sont en train d’en subir les conséquences. Les cinquante dernières
années passées ont été les plus dévastatrices en termes d’iniquité
environnementale, sociale et économique. Basées sur le cas de
Madagascar, des propositions de changement portant sur le
Code électoral et la Constitution sont émises dans cet article
87
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Références bibliographiques
Dumont R., 1966, L’Afrique est mal partie, Le Seuil, 254 p.
Mathews J. A., 2008, Biofuels, climate change and industrial development:
can the tropical South build 2000 biorefineries in the next decade?, Biofuels,
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résilience, présentation générale, New York, Nations unies.
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Banque Africaine de développement, Tunis, Tunisie, disponible en
ligne sur : http://www.afdb.org/fr/documents/, page consultée le
19 septembre 2012.
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entre la science et la politique, SCIDEV, disponible ne ligne sur : http://
www.scidev.net/fr/, page consultée le 15 septembre 2012.
Dickson D., 2012, Le leadership des pays en développement sera capital pour
le développement durable, SCIDEV, disponible en ligne sur : http://www.
scidev.net/fr/, page consultée le 15 septembre 2012.
88
Économies alternatives vers le développement durable...
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
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La participation de la jeunesse à la gouvernance mon-
diale de l’environnement
Etienne TSHISHIMBI
Introduction
La gouvernance mondiale se distingue comme un ensemble
de règles d’organisation qui régissent les sociétés humaines
à l’échelle planétaire. Cela instruit sur l’incapacité des États à
faire face aux nouvelles données de la mondialisation, et leur
insuffisance à assurer les tâches de régulation économique,
sociale et environnementale.
Les modèles de gouvernance et les défis environnementaux
imposent de repenser les formes de régulation et d’associer
de nouvelles parties prenantes. À l’opposé du système de
gouvernement classique où seules les autorités politiques
nationales ont la gestion des biens et du patrimoine public.
Le préambule de la Charte européenne révisée définit la
participation des jeunes à la vie locale et régionale : « Participer
et être un citoyen actif, c’est avoir le droit, les moyens, la place,
la possibilité et, si nécessaire, le soutien voulu pour participer
aux décisions, influer sur elles et s’engager dans des actions et
activités de manière à contribuer à la construction d’une société
meilleure ».
La participation des jeunes est ainsi élargie, elle n’est pas
uniquement circonscrite à la contribution politique, mais ouvre
leur collaboration à d’autres processus décisionnels comme celui
de l’environnement.
La jeunesse des pays en développement, celle de l’Afrique
centrale et de l’océan Indien, est souvent absente des grands
débats autour du développement durable. Elle sera la première
à subir les soubresauts de l’omission de ses spécificités dans ce
secteur.
La population totale de l’Afrique est formée d’environ 65 % de
jeunes qui ont en dessous de 35 ans. La plupart d’entre eux vivent
dans l’extrême pauvreté alors qu’ils sont assis sur des minerais et
un écosystème qui peuvent et doivent servir à leur émancipation
et leur développement.
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La participation de la jeunesse à la gouvernance mondiale de l’environnement
L’un des champs d’actions sera la lutte contre les faits et les
comportements nuisibles à l’environnement par l’éducation des
différentes franges de la population. Les jeunes seront invités à
œuvrer à des actions de sensibilisation pour une exploitation
forestière responsable, une non-urbanisation des poumons verts
des différentes villes, la pollution sonore.
L’autre action sera de mettre en place un programme qui fait
l’inventaire des ressources minières, biologiques et énergétiques
et qui permet aux jeunes d’en prendre pleinement conscience
afin que cela soit un levier pour le développement.
L’action des exploitants forestiers clandestins qui ne se conforment
jamais aux règles et normes établies et le manque d’adaptation
au monde urbain, car une translation des comportements ruraux
a été faite dans le cadre citadin, représentent des obstacles à cet
engagement. Enfin, l’état du réseau routier dans la plupart des
pays de l’Afrique centrale peut être mis en cause.
Cet engagement aura pour effet de renforcer les capacités
organisationnelles des jeunes, et leur permettra de travailler
aux côtés de l’État et de la société civile, à développer et à
mettre en œuvre des politiques et des plans détaillés, intégrés
et intersectoriels de développement de la jeunesse avec un fort
axe environnemental. Les perspectives de la jeunesse seront
incorporées de manière efficace dans la conception, la mise en
œuvre et le suivi des objectifs et des priorités de développement
durable de toute la communauté. La vision la plus forte sera
d’introduire le débat environnemental sur la scène politique et
dans les différents médias.
Une plus grande confiance en eux, pour une meilleure
participation à la préservation de l’environnement, l’Objectif
du millénaire pour le développement (OMD n° 7).
2. L’anticipation
Allez dans le passé pour puiser les éléments qui permettront
d’offrir à la gouvernance mondiale de l’environnement
aujourd’hui une nouvelle perspective.
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La participation de la jeunesse à la gouvernance mondiale de l’environnement
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La participation de la jeunesse à la gouvernance mondiale de l’environnement
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Références bibliographiques
Bazabana J. J. M., « Le royaume du Kongo : une expérience positive
de gouvernance politique et économique en Afrique », conférences
structurantes du 3e Festival mondial des arts nègres, Dakar, 10 au 31
décembre 2010.
Fondation Konrad Adenauer, CESTI, « Le défi de l’environnement »,
Les Cahiers de l’Alternance, no 12, 2009.
http://aydac2012.org/app/Call_for_Regional_Coordinators.pdf,
(page consultée le 8 octobre 2012).
http://www.unep.org/greeneconomy/Portals/88/documents/ger/
GER_synthesis_fr.pdf, (page consultée le 10 octobre 2012).
http://rio20.net/wp-content/uploads/2011/04/modele_doc1_fr.pdf,
(page consultée le 8 octobre 2012).
http://www.iepf.org/docs_prog12/Appel_de_Lyon_vf.pdf, (page
consultée le 11 octobre 2012).
98
Chapitre II
ENVIRONNEMENT
Le développement durable face à la diversité cultu-
relle.
Regard sur la part du pluriculturalisme dans les échecs des
actions de développement durable au Nord-Cameroun
Habmo BIRWE
Introduction
Le développement durable est aujourd’hui le modèle de
développement économique et social le plus vulgarisé dans le
monde. Il est à l’œuvre dans plusieurs milieux pluriculturels où
vivent des entités ethniques aux traditions et cultures différentes.
La réflexion sur les actions de développement durable dans
les localités multiculturelles est une actualité brûlante. Elle
permet d’interroger l’impact du pluriculturalisme sur les défis
économiques et environnementaux de plus en plus nombreux
aujourd’hui. Cet article soulève plusieurs problématiques : en
quoi la diversité culturelle peut-elle être un obstacle ou un facteur
de réussite pour un projet de développement durable ? Comment
les actions de développement peuvent-elles être durables dans
les localités façonnées par le pluralisme socioculturel à l’instar
des régions du Nord-Cameroun caractérisées par une diversité
de peuples, de langues et de religions ? Partant d’une autopsie
des échecs des projets de développement durable mis en œuvre
au Nord-Cameroun, cette analyse entend apporter des éclairages
à ces interrogations fondamentales. Il convient donc d’insister
sur la diversité culturelle qui peut causer les échecs des actions
de développement durable dans les localités où cohabitent des
entités ethniques aux coutumes et représentations différentes,
puis de présenter un ensemble de recommandations, de
stratégies efficaces, d’idées neuves et créatrices pouvant aider les
professionnels du développement à faire du pluriculturalisme le
garant de la réussite et de la durabilité de tout développement
effectué au sein d’un univers multiculturel.
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Le développement durable face à la diversité culturelle.
. L’auteur fait allusion à la seule région du Nord dont le chef-lieu est la ville de
Garoua.
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Le développement durable face à la diversité culturelle.
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Le développement durable face à la diversité culturelle.
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Références bibliographiques
Charte de la Terre (Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement),
Rio de Janeiro, juin 1992.
H erssens M. et B audouin M., 1993, Évaluation du Programme de
développement rural dans le bassin de la Bénoué, université des Sciences
Agronomiques de Gembloux, Belgique, 18 p.
MEADEN/FED-Informatiques, 2010, Étude pour la détermination des
capacités de charge humanitaire et pastorale de la zone périphérique du Lac
de Lagdo, 55 p.
Meneault M. N., Lagdo « L’Impact socio-environnemental d’une
réalisation mal maîtrisée », N’Gaoundéré-Anthropos, 2010, 26 p.
M otazé A., 2009, Le Social et le développement en Afrique, Paris,
L’Harmattan.
Rapport de présentation du projet, 2003, Conservation de la biodiversité
dans les parcs nationaux du Faro et Bouba Njidda et leurs zones rattachées,
Garoua, juin, 37 p.
Unesco/PNUE, 2003, Diversité culturelle et biodiversité pour un
développement durable, table ronde de haut niveau organisée conjointement
par l’Unesco et le PNUE le 3 septembre 2002 à Johannesburg (Afrique
du Sud) à l’occasion du Sommet mondial pour le développement
durable, 60 p.
Weber J., 2002, Johannesburg. Sommet mondial du développement durable :
Quels enjeux ? Quelles contributions des scientifiques ?, CIRAD et Institut
français de la biodiversité.
106
Énergies renouvelables, source sûre du développe-
ment durable !
Diane Tatyana NININAHAZWE
Introduction
L’énergie a toujours été le moteur du développement et ; jusqu’ici,
celle largement utilisée sur la planète est en principe basée sur les
combustibles fossiles qui contribuent de manière incessante à un
réchauffement climatique aux conséquences dramatiques. Une
transition urgente et profonde utilisant les énergies renouvelables
s’impose afin de lutter contre l’effet de serre, les rejets de CO2
dans l’atmosphère et faciliter la gestion raisonnée des ressources
locales.
Aujourd’hui, le monde entier est confronté au réchauffement
climatique. Ce phénomène dû à la présence de GES, première cause
de l’augmentation progressive de la température, est observable
depuis la révolution industrielle. Les GES se condensent et
forment une couche qui bloque les rayons solaires réfléchis vers
l’espace, qui n’ont plus de choix que de se transformer en chaleur
entraînant des changements climatiques.
Toutefois, l’on ne peut évoquer ces changements sans en imputer
les causes à l’homme, principal acteur des émissions de GES,
résultant de la combustion des combustibles fossiles (pétrole,
charbon et gaz naturel), matière première de l’industrie chimique
et source d’énergie la plus utilisée dans le monde. Ces différents
combustibles sont riches en carbone et dégagent donc du CO2
(dioxyde de carbone) qui pollue l’atmosphère. Ces sources
d’énergie ne sont pas renouvelables. Elles demandent des
millions d’années pour se reformer et sont utilisées beaucoup
plus rapidement que le temps nécessaire pour la reconstitution
des réserves.
Les changements climatiques, protéiformes, se manifestent entre
autres par les conditions météorologiques extrêmes, perceptibles
par tous. La sécheresse qui sévit dans la Corne de l’Afrique, les
fortes précipitations et inondations que connaît l’Afrique de
l’Ouest depuis 2008, la pénurie de la ressource en eau, l’extrême
prévalence des maladies vectorielles et infectieuses surtout en
Afrique, la réduction de la production agricole au Burundi et
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Énergies renouvelables, source sûre du développement durable !
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Énergies renouvelables, source sûre du développement durable !
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La vulnérabilité des villes côtières des pays du Golfe
de Guinée : le cas de l’Île Mandji
Ferdinand DITENGOU MBOUMI
Introduction
Les changements climatiques créent souvent des situations
de catastrophes telles que l’inondation, l’érosion côtière,
la désertification. Ces phénomènes sont aggravés par une
démographie galopante, à l’urbanisation incontrôlée et à la
dégradation de l’environnement.
En effet, la poussée démographique s’explique dans la plupart
du temps par un déplacement de la population rurale vers les
grandes villes. Cette couche de la population, en quête d’une
meilleure situation économique et sociale, s’installe dans des
zones souvent exposées à toute sorte de problèmes. Chaque
jour apporte la preuve que non seulement certains pays sont
touchés de manière démesurée par ces phénomènes et leurs
effets, mais aussi que l’absence de développement accroît encore
la vulnérabilité des personnes aux risques.
Le changement climatique menace tous les pays, mais ses
effets sont particulièrement dévastateurs dans les pays en
développement. Selon les estimations de la Banque mondiale,
ceux-ci devraient assumer entre 75 % et 80 % du coût des
dommages causés. Ce phénomène risque notamment de modifier
la morphologie des pays côtiers, notamment la côte gabonaise
et d’entraîner la disparition de certaines villes situées le long de
son littoral. Pour lutter contre ces dégâts prévisibles, le Gabon
comme tous les autres pays riverains de l’Atlantique a élaboré
une stratégie nationale d’adaptation de son littoral face aux
changements climatiques.
1. Stratégies régionales
Les climatologues sont unanimes, ils affirment qu’avec la montée
du niveau de la mer de nombreuses îles et autres localités
situées le long de la côte vont partiellement, voire complètement
disparaître d’ici quelques années. À ce propos, les chercheurs
s’accordent désormais sur cette réalité qu’il va falloir affronter
et l’importance de ce phénomène estimant que, depuis la fin
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La vulnérabilité des villes côtières des pays du Golfe de Guinée :...
Références bibliographiques
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climatiques et la problématique de l’érosion côtière au Gabon », Sur la
route du littoral, E. 65 Radio Gabon, Libreville.
Mounganga M.-D., « Les impacts du changement climatique sur le
milieu marin et côtier », Sur la route du littoral, E. 51 Radio Gabon,
Libreville.
Mounganga M.-D. et Mavoungou B. D., « La stratégie nationale
d’adaptation du littoral gabonais face aux changements climatiques »,
Sur la route du littoral, E. 103 Radio Gabon, Libreville.
Mounganga M.-D. et Ndjambe A. J., « La vulnérabilité de l’Île Mandji
face aux changements climatiques », Sur la route du littoral, Libreville,
Gabon.
Rabenkogo N., « L’état des lieux du littoral gabonais », Sur la route du
littoral, E. 62 Radio Gabon, Libreville.
123
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
124
La protection de l’environnement : opportunité pour
le développement de l’Afrique
Brigis-Gérald GOZEGBA-YA-BOUMA
Introduction
Lorsque le terme « environnement » est utilisé, il n’est pas facile que
chacun y attache la même signification. Tout d’abord, Le Petit Robert
le définit comme « l’ensemble des conditions naturelles (physiques,
chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles
d’agir sur les organismes vivants et sur les activités humaines ».
Le géographe Pierre George quant à lui, définit ce terme comme
« l’existence de relations réciproques entre un groupe de référence
et son milieu ». Dans cet article, l’accent est mis sur la première
définition. En quoi la protection de l’environnement, peut-elle favoriser
le développement de l’Afrique ? Dans quelle mesure cette question de
protection environnementale peut-elle améliorer les conditions de vie ?
Telles sont des questions qui servent de boussole pour permettre de
naviguer dans tous les axes de cette réflexion. Ainsi, et dans un souci
d’apporter les bonnes réponses, trois points essentiels méritent une
attention particulière. Le premier point s’attardera sur la disparition du
capital forestier, en étudiant bien entendu, la spécificité du contexte
centrafricain comme un échantillon représentatif de tous les pays
de la région de l’Afrique centrale et de l’océan Indien touchés
par le problème de l’environnement. Le deuxième point mettra en
lumière les différents enjeux de cette disparition susceptible de mettre
en péril les efforts de développement. Le troisième enfin, ouvrira une
perspective d’avenir, et proposera en même temps des solutions en
vue d’un développement durable.
1. Disparition du capital forestier : cas de la République
Centrafricaine
La Centrafrique, en sango (Ködörösêse tî Bêafrîka) est un pays qui
dépend étroitement de l’exploitation des ressources génétiques
forestières pour son développement. En effet les produits
primaires (agricoles, pastoraux, miniers) offrent non seulement
125
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
. Stott J., 1987, Le Chrétien et les Défis de la vie moderne, trad. Jacques Buchhold,
Méry-sur-Oise, Sator, coll. « Alliance », p. 4-5.
. Bonnefous É., 1992, Réconcilier l’homme et la nature, Paris, PUF, p. 139.
. Ibid., p. 142.
126
La protection de l’environnement : opportunité pour le développement de l’Afrique
127
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
. Ellul J., 1954, La Technique ou l’enjeu du siècle, Paris, Armand Colin, p. 30-32.
. Jerphagnon L. (dir.), 1980, Histoire des grandes philosophies, Toulouse, Privat,
p. 122-123.
128
La protection de l’environnement : opportunité pour le développement de l’Afrique
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
134
La protection de l’environnement : opportunité pour le développement de l’Afrique
Références bibliographiques
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environnementale pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord : Vers un
développement durable.
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t. XXXIII, n° 130, avril-juillet 1992.
Bonnefous É, 1992, Réconcilier l’homme et la nature, Paris, PUF.
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Ellul J., 1954, La Technique ou l’enjeu du siècle, Paris, Armand Colin.
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George P., 1971, Que sais-je ? L’environnement, PUF.
Jerphagnon L., 1980, Histoire des grandes philosophes, Toulouse, Privat.
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L’Harmattan.
Kalck P., 1974, Histoire de la République centrafricaine, Paris, Berger-
Levrault.
Kerdoun A., 1998, « Enjeux et défis de l’environnement au Maghreb :
quelle politique de protection ? », in Sid Ahmed A. (dir.), Économies du
Maghreb. L’impératif de Barcelone, CNRS.
Lique R. J., Disponible en ligne sur : http://www.afrique-express.com/
afrique/centrafrique/politique/gros-malheurs.html, page consulté le
15 septembre 2012.
135
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
136
Perspectives pour une climatopolitique anthropocen-
trée
Chrislain Eric KENFACK
Introduction
Né sous la plume de Jean Michel Valentin, le concept de
climatopolitique est un néologisme issu de la combinaison
de deux autres concepts à savoir : climatique et politique. La
climatopolitique est donc une manière bien précise de qualifier
les politiques climatiques mises sur pied actuellement par
l’ensemble de la communauté internationale, dans le cadre des
accords signés en la matière et dont le but final est de lutter
contre les effets néfastes du changement climatique. Si le concept
climatopolitique est privilégié à l’expression politique climatique,
c’est qu’il renferme une nuance importante. En effet, la question
climatique semble devenue, au sein de la communauté
internationale, un enjeu de puissance dont les États et les autres
acteurs internationaux se servent pour s’imposer, imposer leurs
positions et rayonner dans la scène internationale. Le climat
est devenu stratégique, et l’on est progressivement en train de
passer de l’ère de la géopolitique fondée sur le positionnement
stratégique des États sous la base géographique, à celle de la
climatopolitique, marquée par le positionnement stratégique
des États sous la base de la maîtrise des enjeux climatiques
(Valentin, 2008). Face à cette situation et aux échecs à répétition
de la communauté internationale à trouver un consensus
d’action international, il est de la plus grande importance de
postuler un nouveau paradigme fondé sur la centralité de
l’homme. Cette perspective, tout en facilitant la gouvernance
du régime climatique international actuel, permettra de mettre
sur pied un mécanisme adéquat de lutte contre les changements
environnementaux globaux. Dans cette perspective, la centralité
des droits de l’homme, la valorisation des acteurs non étatiques,
la formation et le renforcement des capacités, un meilleur système
de gouvernance, sans oublier une meilleure prise en compte
du principe de responsabilité commune mais différenciée de
la Convention cadre des Nations unies sur les changements
climatiques (CCNUCC) seront analysés.
137
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
138
Perspectives pour une climatopolitique anthropocentrée
climatique est crucial. Ceci doit être atteint avec une large
reconsidération de la place du traitement différencié dans
le régime du changement climatique, afin de mieux refléter
la vulnérabilité présente et future des pays et des peuples.
(Cullet, 2010)
Dans une pareille logique il est de la plus grande importance
de mettre un accent particulier sur la place centrale que doit
occuper l’homme dans les débats et les politiques climatiques
globales, car il est question de sauver la planète, non pas comme
une fin en soi, mais de la sauver en vue de la sauvegarde et de la
protection de la dignité et des droits humains fondamentaux.
2. Valorisation des acteurs non étatiques
La réussite de tout projet dépend du degré d’implication des
bénéficiaires, et celui-ci dépend du degré de réponse que le
projet apporte à leurs besoins et aspirations. C’est pourquoi, il est
important pour tout projet qui aspire à la réussite de tenir compte
des besoins et des attentes des bénéficiaires. Ceci concerne tout
aussi les changements climatiques qui, faut-il le rappeler, sont
un problème universel qui requiert la participation de tous
pour être résolus. Or, jusqu’à présent la logique est marquée par
l’approche descendante de résolution, et tout se passe comme si
les décisions prises par la communauté internationale peuvent
facilement être imposées aux États et aux populations à la base.
La prise en compte des besoins individuels des États et des
populations à la base est un impératif incontournable quant à
la réussite des politiques tant d’atténuation que d’adaptation
aux changements climatiques. L’importance de l’utilisation
des méthodes Recherche action participative (RAP) dans le
choix des priorités de lutte, de recherche des solutions, ainsi
que dans la mise en œuvre des projets, peut être mentionnée.
139
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
140
Perspectives pour une climatopolitique anthropocentrée
. Une étude récemment menée auprès des populations dans le Sud-Est Cameroun
montre à quel point les populations ignorent les enjeux du changement
climatique et sont prêtes à apprendre. Sur une cinquantaine de ménages
rencontrés, seulement trois étaient en mesure de parler confusément du
changement climatique, et aucun n’avait encore entrepris des actions pour
s’adapter au contexte changeant. Dans le même ordre d’idée tous se plaignaient
et demandaient l’aide des chercheurs et des autorités pour comprendre
clairement les enjeux et défis que le changement climatique pose.
141
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
. http://www.ecologie.gouv.fr.
142
Perspectives pour une climatopolitique anthropocentrée
. Adoptée le 9 mai 1992 à New York aux États-Unis, cette convention est le tout
premier et reste le seul grand instrument international dans le cadre de la lutte
contre le changement climatique. Il est formé de 26 articles et de 2 annexes
(I et II). Tout en encourageant les pays à agir dans l’urgence, il est jusqu’à
présent le cadre fondamental qui soutient et oriente les négociations climatiques
à l’échelle internationale.
. Adopté le 11 décembre 1997 à Kyoto au Japon, ce protocole additionnel à la
CCNUCC est un texte de 28 articles et 2 annexes (A et B). Il est l’instrument
juridique le plus important en matière de lutte globale contre le changement
climatique. Initialement prévu pour expirer en 2012, sa durée de vie a été
allongée par une période transitoire allant jusqu’en 2015 en attendant que les
États du monde parviennent à un consensus. Il est de nature contraignant et
contient des objectifs chiffrés de réduction des gaz à effet de serre pour les pays
développés.
143
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
144
Perspectives pour une climatopolitique anthropocentrée
Conclusion
En somme, avec le poids croissant des changements climatiques
sur les systèmes et les droits de l’homme, la communauté
internationale n’est pas restée inactive. Ainsi, dans ses tentatives
de lutte les choses évoluent progressivement. Peu à peu, la place
de l’humanité dans les débats actuels, est prise en compte ; en
témoignent la naissance et l’importance croissante du mécanisme
REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la
dégradation des forêts dans les pays en développement, et le
rôle de la conservation, de la gestion durable des forêts et du
renforcement des stocks de carbone forestiers). Dans une telle
perspective, et surtout pour renfoncer la place des droits humains
fondamentaux dans la lutte contre la crise environnementale, un
certain nombre de solutions ont été envisagées. Il convient entre
autres de mentionner :
• le passage de la centralité politico-stratégique à la centralité
des droits de l’homme ;
• la meilleure valorisation des acteurs non étatiques ;
• la prise en compte d’une bonne formation et du transfert des
technologies ;
• la mise sur pied d’un meilleur système de gouvernance et
d’information vraie et équilibrée ;
• la bonne mise en application du principe de responsabilité
commune mais différenciée.
Grâce à tout cela l’on pourra enfin aboutir au changement
de mentalité des populations, et aboutir à une meilleure
gouvernance dans le régime climatique actuel par tous les États
du monde.
. La REDD+ est un mécanisme international qui vise à soutenir financièrement et
techniquement les pays en développement afin qu’ils conservent et gèrent mieux
leurs forêt pour le bien de l’humanité entière. Cette perspective prend de plus
en plus de l’ampleur à cause du rôle dual des arbres. En effet, la déforestation
à elle seule contribue presqu’au quart des émissions de gaz à effet de serre sur
la surface de la terre d’une part, alors que d’autre part les arbres vivants ont
une grande capacité à séquestrer les gaz à effet de serre et principalement le
carbone.
145
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Références biographiques
« Protocole de Kyoto à la Convention-Cadre des Nations Unies sur
les Changements Climatiques », www.unfccc.int/Kyoto_protocol/
items/2830.php
« Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques », www.unfccc.int/essential_background/convention/
background /items/2853.php
Koubo D., 2003, La Stratégie environnementale en question (Côte d’Ivoire),
Paris, L’Harmattan.
Okereke C., « Equity Norms in Global Environmental Governance»,
Global Environmental Politic, p. 25-50, disponible en ligne sur : www.
muse.jhu.edu/journals/ global_environmental _politics /toc/ gep.
8.3.html.
Valentin J.-M., 2009, « Copenhague, capitale de la Terre : émergence
de la climatopolitique », in Matelly S. et Lacarrière S. (dir.), Sommet de
Copenhague : quand le climat devient stratégique, 31 p., disponible en ligne
sur : http://www.affaires-stratégiques.info
Unitar, 2010, Other important considerations for international climate
change negotiations, module VII, coll. ������������������������������
« Climate change diplomacy »,
disponible en ligne sur www.unitar.org/mdp
N guinguiri J.-C., « Les approches participatives dans la gestion
des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale, revue des initiatives
existantes », Occasional paper, no 23, Bogor, CIFOR, 1999, 24 p.
Seymour F., 2010, « Forests, climate change and human rights »,
in Humphreys S., Human Rights and Climate Change, Cambridge,
Cambridge University Press, 348 p.
Cullet P., «The Kyoto Protocol and vulnerability: Human Rights and
equity dimensions », in Humphreys S., Human Rights and Climate Change,
Cambridge, Cambridge University Press, 348 p.
Hunt P. et Khoksko R., « Rights to the highest attainable standard of
health », in Humphreys S., Human Rights and Climate Change, Cambridge,
Cambridge University Press, 348 p.
146
Les effets dévastateurs du changement climatique en
Afrique et les solutions en présence
Jean Jacques NTYAM ELA
Introduction
La diversité biologique ou biodiversité, représente l’ensemble des
espèces vivantes, présentes sur la terre (plantes, animaux, micro-
organismes, etc.), les communautés formées par ces espèces et les
habitats dans lesquels ils vivent. De façon formelle la biodiversité
selon la Convention cadre des Nations unies sur les changements
climatiques, est la « variabilité des organismes vivants de toute
origine, y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres,
marins, aquatiques et les complexes écologiques dont ils font
partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces, et entre
les espèces et ainsi que celle des écosystèmes ». Le changement
climatique est déjà un processus en évolution perpétuelle et se
présente, selon la Convention cadre des Nations unies sur les
changements climatiques comme « les changements de climat
qui sont attribués directement ou indirectement à une activité
humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui
viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au
cours des périodes comparables ». Le message des scientifiques
longtemps considéré comme fiction apocalyptique, se réalise
chaque jour un peu plus, saison après saison. Des changements
profonds sont désormais inéluctables, quels que soient les
efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES)
qui pourront être déployés, le chemin de non-retour affecte
ainsi de nombreux secteurs : agriculture, forêt, tourisme, pêche,
aménagement du territoire, bâtiments et infrastructures. De ce
qui précède, il y a lieu de se demander, quels sont les enjeux de la
biodiversité liés aux changements climatiques par la gouvernance
internationale de l’environnement ? En ce sens, le changement
climatique a cessé d’être une question strictement scientifique
concernant un avenir lointain pour devenir finalement un enjeu
actuel et prégnant de politique mondiale. Dégager les impacts
du changement climatique permettra de mesurer l’ampleur de
la situation, pour réaliser que l’adaptation à ces changements
climatiques constitue la solution pour la gouvernance
internationale de l’environnement.
147
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
148
Les effets dévastateurs du changement climatique en Afrique...
149
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
150
Les effets dévastateurs du changement climatique en Afrique...
151
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
152
Les effets dévastateurs du changement climatique en Afrique...
153
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
154
Les effets dévastateurs du changement climatique en Afrique...
155
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Conclusion
Le changement climatique et ses effets néfastes sur les grands
équilibres naturels constituent des réalités incontestables.
Les réponses apportées à ce phénomène écologique se sont
principalement focalisées sur des instruments de marché et sur
les nouvelles techniques environnementales, suivant en cela les
recommandations du Protocole de Kyoto. Les avantages procurés
par les solutions axées sur la réduction des GES et les opportunités
offertes par les filières de l’économie verte sont réels. Des
possibilités d’insertion existent sur les marchés de l’économie verte
pour les pays d’Afrique centrale. Ces marchés porteurs, en pleine
expansion aujourd’hui, offrent des perspectives intéressantes en
termes d’emploi pour les femmes et pour les jeunes. Pour bénéficier
et être un acteur actif de cette nouvelle économie naissante, les
pays d’Afrique centrale doivent préserver leur capital naturel par
une gestion rationnelle de leurs écosystèmes, s’engager dans la
voie de la production et du transport des énergies durables. De
nos jours, l’Afrique exploite de plus en plus son pétrole, la gestion
de cette manne tombée du ciel invite à s’interroger sur la politique
environnementale suite à son exploitation.
Références bibliographiques
Vohland K. et Lotze-Campen H., 2009, Les Conséquences du changement
climatique, Allemagne, Institut de Recherche de Potsdam, 13 p.
Woodfine A., 2009, L’Adaptation au changement climatique et l’atténuation
de ses effets en Afrique subsaharienne au moyen des pratiques de gestion
durable de terres, Copenhague, Terrafrica, 90 p.
156
Exploitation minière et gestion responsable de l’envi-
ronnement
Georges NSHAGALI BIRINGANINE
Introduction
Des éléments importants pouvant conduire à la compréhension
du fonctionnement d’une mine et ses impacts directs et indirects
sur l’environnement ont été observés lors d’une visite d’étude à
la Société d’exploitation d’or de Sadiola (SEMOS) au Mali dans la
province de Kayes. Le grand complexe minier était bien structuré,
éclairé et les routes à l’intérieur de la mine bien entretenues. Les
villages voisins de la mine pourraient bénéficier de cette semi-
modernité visible à la mine.
Lors de la visite du parc à résidus (lieu d’entreposage des résidus
provenant de l’usine de traitement), deux versions concernant la
préparation de cette structure importante pour la mine se sont
contredites. L’une venait du guide de la visite qui affirmait que
la géomembrane était au préalable posée au fond de ce parc à
résidus ; l’autre venait d’un agent contrôleur et permanent à ce
site qui affirmait que la géomembrane n’était jamais posée.
Les interrogations concernant l’avenir des huit fosses de mines,
de plus de deux cents mètres de profondeur, à la fermeture de la
mine ont révélé un désengagement environnemental. L’objectif
premier d’une entreprise minière étant le business, ces trous
ne seront jamais remblayés. Cet exemple n’est pas un cas isolé,
il représente la négligence effective dans le secteur minier,
notamment en RDC, où la législation et la réglementation, le suivi
et le contrôle dans le domaine des mines semblent absents.
Le secteur minier joue un rôle très important dans le soutien
et le développement de l’économie des pays miniers parmi
lesquels la RDC, où il constitue actuellement la première
ressource d’exportation du pays. Mais la question est de savoir
s’il faut exploiter les ressources de manière irresponsable donc
au détriment de l’environnement et sans penser aux générations
futures ? Dans la plupart des pays miniers, africains spécialement,
deux types d’exploitation minière sont généralement observés :
celle plus ou moins moderne (industrielle) et celle artisanale.
157
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
158
Exploitation minière et gestion responsable de l’environnement
159
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
160
Exploitation minière et gestion responsable de l’environnement
161
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
162
Exploitation minière et gestion responsable de l’environnement
163
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
164
Exploitation minière et gestion responsable de l’environnement
Références bibliographiques
Articles
Aubertin M., Bussière B. et Bernier L., 2002a, Environnement et gestion des
résidus miniers, Presses internationales de Polytechnique, Corporation
de l’École polytechnique de Montréal, Montréal.
Aubertin M. et al., 2002b, Stabilité géotechnique des ouvrages de retenue
pour les résidus miniers : problèmes persistant et méthodes de contrôles,
Symposium 2002 sur l’environnement et les mines, 3-5 novembre 2002,
Rouyn-Noranda, Canada.
Lefebvre R. et al., 2001a, Multiphase transfer processes in waste rock
piles producing acid mine drainage, 1 : Conceptual model and system
characterization. J. of
������������������ ��������� INRS-Géoressources, Institut
contaminant Hydrology,
national de la recherche scientifique, université du Québec, Centre
Géoscientifique de Québec, 880 Chemin, p. 137-164.
Loi no 007/2002 du 11 juillet 2002, Portant Code Minier (RDC), Journal
Officiel du 15 juillet 2002.
Rapports
Rapport d’examen africain sur l’exploitation minière, 27-30 octobre 2009,
Addis-Abeba, Éthiopie.
Commission européenne, 2009, Document de référence sur les meilleures
techniques disponibles sur la Gestion des résidus et stériles des activités
minières.
165
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
166
Déchets ménagers : vers une gestion responsable ?
Cédric Isaac MBAVU
Introduction
À l’ère de la mondialisation, des multitudes de questions
apparaissent suite à la destruction des ressources naturelles sans
la mise en place d’un processus efficace de renouvellement. Ce
faisant, les êtres humains continuent de polluer la planète de
diverses manières, et à plusieurs échelles. Ainsi, les déchets
ménagers produits au quotidien participent de cette tragédie
contemporaine. Ils nécessitent donc une gestion efficiente.
Le Petit Larousse définit la gestion comme « l’action ou la
manière de gérer, d’administrer, de diriger, d’organiser quelque
chose ». Les déchets désignent les « débris, restes sans valeur de
quelque chose ». Quant à l’adjectif « ménager », il vient du nom
« ménage » qui se rapporte à « la vie domestique, à l’organisation
matérielle du foyer ».
Une notion de dualité est remarquable entre environnement et
développement. En effet, les questions de salubrité concernent
grandement l’environnement car ce dernier est la première
victime des agissements de l’homme avec pour conséquences
la pollution de l’eau, de l’air, voire de la terre. En outre, tout
pays qui aspire au développement doit assurer des conditions
d’hygiène décentes à ses populations. Or, avec la gestion non
efficiente des déchets, les rues de plusieurs villes africaines
présentent actuellement un caractère insalubre qui pourrait nuire
à la santé. Connaissant ce problème, quels peuvent en être les
principaux responsables ? Comment mobiliser tous les acteurs
afin d’améliorer la gestion des déchets ménagers ?
La situation à Libreville illustre ce phénomène. De fait, la notion
de responsabilité citoyenne, une entreprise en charge des déchets,
la régulation proposée par les autorités étatiques, puis des pistes
conduisant à enclencher une mobilisation collective afin de gérer
au mieux le problème seront présentés.
1. Responsabilité citoyenne
La gestion des déchets ménagers est un sujet qui concerne toutes
les couches de la société, et les classes supérieures, moyennes,
167
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
ainsi que les couches les plus vulnérables, les masses populaires.
Par conséquent, chaque citoyen a une responsabilité face au
défi de salubrité de l’environnement qui l’entoure. Toutefois,
l’engagement citoyen est à son niveau le plus faible. De fait,
les ordures envahissent les rues de Libreville et peuvent être à
l’origine de conséquences néfastes comme la présence dans l’air
d’odeurs nauséabondes, susceptibles de causer des difficultés
sanitaires comme en Côte d’Ivoire : « Dans les 48 heures qui
suivent le déchargement des déchets toxiques, la population
locale exposée à ces vapeurs nauséabondes, commence à
se plaindre de problèmes de santé et à demander des soins
médicaux. L’intoxication provoque une irritation des yeux, du
nez et de la gorge, des difficultés respiratoires, des maux de
tête, des nausées ou des vomissements » (Bohand et al., 2007).
L’abandon dans la nature d’objets dont la décomposition naturelle
nécessite plusieurs dizaines d’années (bouteilles en plastique par
exemple), constitue également un risque pour la préservation
de l’environnement. Aussi, un cas de figure peut être présenté
à titre illustratif du manque d’implication des citoyens dans la
démarche d’assainissement de la ville : un individu qui préfère
déverser ses ordures par terre plutôt que de les déposer dans les
bacs prévus pour cela. Voici donc un des problèmes centraux (le
premier) qui nécessite une résorption avant de pouvoir envisager
des phénomènes plus complexes (tel que la pollution par les
entreprises industrielles), afin de promouvoir un développement
qui ne se fasse pas au détriment de l’environnement.
2. Entreprise du secteur
En vue de gérer les déchets produits par les ménages, il existe
une société ayant tissé un partenariat avec la mairie de la ville
de Libreville, la Société de valorisation des ordures ménagères
du Gabon (SOVOG). Celle-ci est en charge du ramassage des
ordures selon un programme horaire bien défini et elle nettoie,
en conformité avec ses obligations contractuelles, cinq mètres
autour des bacs à ordures, dans le but d’assurer une propreté
irréprochable à la ville. Elle collecte également des déchets
industriels produits par les PME ne disposant pas de moyens
financiers et matériels pour les évacuer elles-mêmes. Il s’agit
168
Déchets ménagers : vers une gestion responsable ?
169
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
170
Déchets ménagers : vers une gestion responsable ?
171
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Références bibliographiques
Jeuge-Maynart I. et al., Le Petit Larousse, 2009.
Bohand X. et al., « Déchets toxiques déversés à Abidjan (Côte d’Ivoire)
et conséquences sanitaires », Médecine tropicale, 2007.
OCDE, Le Principe pollueur-payeur. Analyses et recommandations de
l’OCDE, Paris, 1992.
Jeune Afrique et AFP, 2010, « Le vent du biodégradable emporte les
sacs plastiques », disponible en ligne sur : www.jeuneafrique.com, page
consultée le 2 octobre 2012.
172
Chapitre III
économie
Développement humain et politiques macroéconomi-
ques dans les pays en développement : quelle dialec-
tique
Eugène Calliope SHEMA
Introduction
Au regard de l’essor économique d’un certain nombre de pays
d’Asie et d’Amérique latine, les pays à faible revenu envisagent
d’atteindre le statut de ces pays dits « émergents ». Dans cette
perspective, l’article présente les obstacles à prendre en compte
pour ces pays en développement au regard des problèmes actuels
de gouvernance mondiale.
Les programmes économiques de développement des États
africains, en particulier ceux d’Afrique centrale, s’accordent
presque tous sur la volonté d’émergence. Le Cameroun avec la
« vision 2035 », le Gabon avec la « vision 2025 », la République
Centrafricaine avec la « vision 2025 » ou encore le Rwanda avec
sa « vision 2020 », témoignent de l’importance de cette notion.
Dans les documents officiels, l’ambition est d’« atteindre un
taux de croissance annuel moyen du produit intérieur brut (PIB)
de 7 % par an ». Ainsi, la vision à l’orée 2020 vise à ce que le
Rwanda devienne : « un pays à revenus moyens (avec un revenu
par habitant d’environ 900 dollars par an, comparé à 220 dollars
en 2000)… Une société basée sur la connaissance, avec des
niveaux élevés d’épargne et d’investissements privés, réduisant
ainsi la forte dépendance du pays sur l’aide extérieure ». Cette
boussole du gouvernement rwandais a le mérite de souligner
la nécessité de conjuguer la croissance économique à la hausse
du niveau de vie de la population : « Elle doit être en faveur des
pauvres, offrant ainsi à tout Rwandais la chance de tirer profit
des nouvelles opportunités économiques ». Cependant, si le
développement est humain, il doit aussi inclure la durabilité,
parce que le développement a un coût sur les ressources
173
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
�����������������������
. Rapport Brundtland, Notre avenir à tous, Commission mondiale sur
l’environnement et le développement, 1987.
174
Développement humain et politiques macroéconomiques dans les pays...
��������������������������������������������������
. Banque mondiale, 2011. Disponible en ligne sur http://www.worldbank.org
page consultée le 12 octobre 2012 à 14 h 20.
175
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
�������������������������������������������������������������������������������
. Dans la vision 2020 du Rwanda, il y est indiqué que l’agriculture occupe 90 % ��
de « la force de travail ». Dans d’autres pays, ces constats sont plus explicites.
Au Cameroun par exemple, le sous-emploi affectait 71,9 % d’actifs en 2010.
2010, Jeunes et marchés de l’emploi au Cameroun en 2010, Institut national de
la statistique.
���. http://www.doingbusiness.org/data/exploreeconomies/rwanda, page consultée
le 1er novembre 2012 à 15 h 15.
176
Développement humain et politiques macroéconomiques dans les pays...
puiser sur les ressources qui leur ont pourtant permis de subsister
jusqu’à ce jour.
177
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
178
Développement humain et politiques macroéconomiques dans les pays...
Conclusion
L’analyse des rapports entre le développement humain et les
politiques macroéconomiques dans les pays en développement
a permis de présenter les grandes orientations économiques :
atteindre le statut pour les pays à faible revenu, de pays émergent.
Ce qui n’est pas sans conséquence au vu des ressources qu’il
faudra mobiliser. Si l’Afrique est considérée comme une « réserve
de développement » (Pascal Boniface, 2012), elle doit pouvoir
se forger un modèle répondant aux aspirations de ses citoyens.
Idéologiquement, cela suppose que le Rwanda et les autres
pays qui ont servi de support à cette analyse mettent de côté
les idées de rattrapage des autres pays. L’identité culturelle,
les particularités du territoire doivent être jumelées à un cadre
institutionnel approprié. Les politiques macroéconomiques,
auxquelles nous faisons allusion, peuvent favoriser un
développement humain et durable si elles sont conduites au
sein d’institutions solides et respectées de tous. Une option serait
de développer prioritairement les campagnes car la moitié de
la population en Afrique vit dans cette zone. Ces populations
qui, à travers l’agriculture qu’elles pratiquent, nous éloignent
des débats liés à l’agriculture pratiquée avec les Organismes
179
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Références bibliographiques
Assogba Y., « Gouvernance, économie sociale et développement
durable en Afrique », Cahiers de la Chaire de recherche en développement
communautaire, no 16, 2000, université du Québec à Hull.
Banque Mondiale, 2012, Ease of Doing Business in Rwanda, disponible
en ligne sur ; http://www.doingbusiness.org/data/exploreeconomies/
rwanda.
Boniface P., 2012, 50 idées reçues sur l’état du monde, Paris, Armand
Colin, 3e éd.
Fmi, « La crise et après », Finances et développement, juin 2012.
Fmi, « Perspectives de l’économie mondiale », Etudes économiques et
financières, octobre 2012.
Fmi, « L’Afrique en 2011, hausse des investissements en perspective dans
les pays émergents d’Afrique », Bulletin du FMI, janvier 2011.
Loriaux M., 26-30 mars 2007, Population, pauvreté et développement :
quelles relations et quels enseignements pour l’action ?, Dakar, table ronde
régionale organisée par l’EAT Dakar, Sénégal.
Minecofin, 2008, Vision 2020 du Rwanda, Rwanda, disponible en ligne
sur : http://www.minecofin.gov.rw/webfm_send/1669.
Minepat, 2010, Document de stratégie pour la croissance et l’emploi,
Cameroun.
Morin E., 2011, La Voie, Paris, Fayard.
180
Développement humain et politiques macroéconomiques dans les pays...
181
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
182
Interactions croissance-commerce : cas de l’Afrique
subsaharienne
Oscar Valery KUIKEU
Introduction
Comme être riche signifierait avoir un niveau de vie ou un
train de vie élevé (c’est-à-dire, une consommation et/ou des
investissements élevés), pour lutter contre la pauvreté, il faudrait
accroître le niveau de production, soit avoir une croissance
forte.
En sciences économiques, deux programmes de lutte contre
la pauvreté s’opposent : « l’économie de la demande » et
« l’économie de l’offre ».
D’après le programme dit de « l’économie de la demande », afin
d’avoir une croissance forte, il faudrait que, l’État accroisse sa
consommation, c’est-à-dire que la dépense publique s’accroisse.
D’autre part, il faudrait que la Banque centrale cherche à accroître
le pouvoir d’achat des agents, soit, à partir d’une baisse du
taux directeur, ceci, afin d’encourager les agents à emprunter,
soit, à partir d’une augmentation de la quantité de monnaie à
l’aide d’une politique d’open market, ceci, afin d’encourager ou
d’amener les agents à consommer.
D’après le programme dit de « l’économie de l’offre », afin d’avoir
une croissance forte, il faudrait soutenir la production, c’est-à-dire
aider directement les entreprises à produire, et donc accroître la
rentabilité de l’offre.
Sur la base de cette connaissance, les meilleures voies pour une
croissance plus forte des économies africaines seront abordées,
avec dans un premier temps, l’étude des causes, du point de
vue du commerce international, de la faible croissance des
économies africaines. Le slogan « Traide, not aid » (le commerce,
pas l’assistanat), lancé en 1964, lors de la première Conférence des
Nations unies sur le commerce et le développement (à Genève),
par des producteurs, insiste sur l’importance du développement
par le commerce.
Quoi qu’il en soit, pour une croissance forte des économies
africaines au sud du Sahara, l’ampleur de la tâche à réaliser
183
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Asie de l’Est
18 20 22 62 58 58 62 78 82 15 18
et du Pacifique
Moyen-Orient
et Afrique du 42 80 80 42 98 98 62 100 98 20 40
Nord
Amérique
latine et 48 60 60 40 40 45 62 65 80 18 20 22
Caraïbe
Afrique du
18 20 5 20 20 10 18 20 20 8 5
Sud
Europe et Asie
60 60 40 45 42 38 100 100 100 38 45 65
centrale
ASS 18 18 10 5 5 5
. Lorsque
�������������������������������������������������������������������������
les données sont manquantes pour la ligne ASS, bien vouloir lire
la ligne Afrique du Sud, dans la mesure où, l’Afrique du sud est l’une des
économies membres de la région ASS.
184
Interactions croissance-commerce : cas de l’Afrique subsaharienne
Ainsi, ce sont surtout les économies pauvres (l’ASS) qui
exportent le plus les produits primaires et le moins les produits
manufacturés, contrairement aux économies riches, comme, par
exemple, l’Amérique du Nord.
Cette spécialisation à l’exportation des produits primaires des
économies d’ASS est à l’origine d’un certain nombre de maux
majeurs. En effet, l’ASS est la région du monde qui a été le
plus souvent victime de conflits armés, alors que les firmes
multinationales (FM) demeurent extrêmement sélectives dans
leurs décisions d’implantation dans les pays en développement.
Leurs stratégies d’investissement se greffent généralement sur
les dynamiques internes préexistantes, autrement dit, elles
privilégient les pays où il existe un potentiel de croissance
important dont un minimum de stabilité politique. Bien qu’il
185
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
186
Interactions croissance-commerce : cas de l’Afrique subsaharienne
Conclusion
La « convergence absolue » intervient lorsque des économies
pauvres réussissent à rattraper le niveau de richesse des plus
riches. Les économies pauvres d’ASS réussiront-elles à pallier leur
retard de croissance et rattraper les économies industrialisées ?
Cela semble compromis puisque ces économies d’ASS sont
spécialisées dans l’exportation des produits primaires qui les
expose à un risque élevé de guerre civile.
Quoi qu’il en soit, l’avènement futur d’un Fonds monétaire
africain qui aurait pour dessein de définir des objectifs
économiques plus réalistes des États africains constitue une
lueur d’espoir. Malgré tout, il convient de souligner qu’à
l’échelle internationale, l’ASS souffre également de la faiblesse
du commerce intra-africain, généralement illustrée par l’échec
des processus d’intégration régionale en Afrique. La zone Cemac
a notamment engagé depuis 1969 d’importantes mesures afin de
libéraliser les échanges commerciaux entre ses États membres
qui partagent une même monnaie. Entre 1995 et 2005, d’après
les données de la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC),
le commerce intracommunautaire en zone Cemac représente par
rapport au total de ses échanges commerciaux (par rapport à ses
échanges commerciaux avec le reste de l’Afrique) seulement 3 %
187
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
188
Interactions croissance-commerce : cas de l’Afrique subsaharienne
Références bibliographiques
Adda J., 2001, La Mondialisation de l’économie – 2, Problèmes, 4e éd., Paris,
La Découverte, Coll. « Repères ».
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Modern Infrastructure Services in Africa », Africa Infrastructure
Country Diagnostic Background Paper, no 2, disponible en ligne sur : URL
http://www.eu-africa-infrastructure-tf.net/attachments/library/aicd-
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Barro R. J., 1991, �����������������������������������������������������
« Economic Growth in a Cross Section of Countries���� »,
Quarterly Journal of Economics, vol. 106, no 2, p. �����������������������
407-443, disponible en
ligne sur : URL http://www.hec.unil.ch/ocadot/ecodevdocs/barro-
robert.pdf.
189
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
190
La production des richesses et de l’emploi au cœur
des enjeux du développement durable en Afrique
Alain YINDJOU TCHOUAPPI
Introduction
La notion de développement durable englobe des engagements
très variés en matière de protection de l’environnement,
d’inclusion sociale et de création soutenable de richesses et
d’emplois. Pour certains, c’est aussi l’émergence d’un nouveau
modèle de développement. L’activité de production qui génère,
directement ou indirectement, une grande partie des atteintes
à l’environnement et à la qualité de vie des individus, doit
être maîtrisée pour éviter les dégradations irréversibles à
l’environnement, c’est la raison pour laquelle il devient nécessaire
d’intégrer au mieux les dimensions économiques, sociales et
environnementales à ce développement qui se veut durable.
Ces trois aspects étant nécessairement interconnectés, et leur
intégration pouvant prendre diverses formes plus ou moins
durables, il s’agit de limiter leurs éventuelles contradictions
et de faire en sorte qu’ils soient compatibles et qu’ils s’auto-
entretiennent. Il est ainsi question de faire évoluer les sociétés
vers des zones de compromis viables entre les trois dimensions
en question. Mais le développement durable ne se limite pas aux
défis globaux mis en avant par les conventions signées à Rio en
1992 (lutte contre le changement climatique et préservation de
la biodiversité). Il touche également à la lutte contre la pauvreté
et plus généralement à la création soutenable de richesses et
d’emplois. Le concept de création de richesses signifie produire
des biens et des services, mais aussi des liens sociaux. En ce
sens, les activités économiques s’intègrent dans un ensemble
de relations sociales.
L’approche économique met aussi le processus de création de
richesses au cœur de la vie d’une société à travers le travail et
l’emploi. Au niveau individuel, le travail structure largement la vie
des actifs et des familles. Au niveau collectif, l’emploi, par son niveau
et sa qualité, renvoie à la capacité d’une économie à être compétitive
et à mobiliser sa main-d’œuvre et ses compétences pour produire les
biens et services demandés. Il traduit aussi sa capacité à construire de
la cohésion sociale en intégrant les individus au projet économique
collectif tout en leur permettant de bénéficier de revenus en retour de
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Impacts Impacts
Impacts sociaux
environnementaux économiques
Fourniture
d’électricité fiable Réduction des émissions Création
dans les régions de gaz à effet de serre d’emplois
rurales
Moindre dépendance à
Meilleure sécurité Diversification
l’égard de combustibles
énergétique des revenus
fossiles importés
Réfrigération des Meilleur accès à
Réduction de la
médicaments et l’éducation et à
migration urbaine
vaccins l’information
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Impacts Impacts
Impacts sociaux
environnementaux économiques
Réduction de
Nouvelle coopérative Utilisation durable des plus de 25 %
communautaire terres et de l’eau des pertes après
récolte
Rendement
Meilleure protection Utilisation réduite de
accru de
sociale pesticides nocifs
l’investissement
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La production des richesses et de l’emploi au cœur des enjeux...
Références bibliographiques
Commission économique pour l’Afrique, 2012, L’Économie verte dans le
contexte du développement durable et de l’élimination de la pauvreté : quelles
sont les implications pour l’Afrique ?, Addis-Abeba, Éthiopie.
PNUE, 2011, Vers une économie verte : pour un développement durable
et une éradication de la pauvreté. Synthèse à l’intention des décideurs,
disponible en ligne sur : www.unep.org/greeneconomy, page consultée
le 17 septembre 2012.
199
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
200
Intelligence économique et développement durable
Cédric NOUMBISSIE NGUENANG
Introduction
La révolution industrielle du xixe siècle et les Trente Glorieuses
sont caractérisées par une croissance non effrénée. Cette
croissance répond aux critères essentiellement économiques au
début, avant de prendre en considération les critères sociaux.
Ce n’est qu’avec les chocs pétroliers de 1973 et 1979 que les
pays développés vont prendre conscience du fait que le modèle
de croissance qui était jusque-là prôné n’était pas approprié et
aura des conséquences néfastes sur les ressources naturelles
avec le temps. Le critère environnement fut donc greffé aux
deux précédents critères du développement, à savoir l’économie
et le social. C’est dans le rapport de la Commission mondiale
sur l’environnement et le développement de 1987 qu’est utilisé
pour la première fois le terme développement durable. Il peut
s’entendre comme la manière pour les sociétés d’exploiter les
ressources naturelles pour leur bien-être tout en tenant compte
des principes de renouvellement de celles-ci. Le développement
durable renvoie au fait d’utiliser de manière parcimonieuse les
ressources naturelles, certes à des fins de croissance économique
sans toutefois perdre de vue les objectifs sociaux. Depuis lors, ce
concept est au cœur des politiques nationales et internationales et
vient ainsi se frotter à celui de mondialisation. La mondialisation,
caractérisée par la forte concurrence entre États à travers leurs
entreprises, a fait naître la notion d’intelligence économique.
L’intelligence économique se définit comme « un ensemble
de concepts, méthodes et outils qui unifient toutes les actions
coordonnées de recherche, acquisition, traitement, stockage
et diffusion d’informations pertinentes pour des entreprises
considérées individuellement ou en réseaux dans le cadre
d’une stratégie partagée ». C’est donc l’ensemble des moyens
qui permet à une entreprise ou un groupe d’entreprises
d’obtenir et de gérer l’information qui permettra de dominer
les concurrents.
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Intelligence économique et développement durable
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Intelligence économique et développement durable
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. Pour une liste plus exhaustive consulter Le Huffington Post du 27 septembre
2012.
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Intelligence économique et développement durable
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
208
Intelligence économique et développement durable
Références bibliographiques
AFP, « Les constructeurs automobiles veulent investir le segment des
voitures propres », RTLinfo.be, publié le 27 septembre 2012, consulté le
5 octobre 2012.
Bondu J., « Quand le développement durable rejoint le patriotisme
économique », Les Échos.fr, publié le 9 novembre 2007, consulté le
25 septembre 2011.
IDeTra (coordinateur), 2002, Intelligence économique. Un guide pour
débutants et praticiens, Commission européenne.
La Commission mondiale sur l’environnement et le développement,
1987, Notre avenir à tous.
Le HuffPost/AFP, « Les neuf plus grands constructeurs automobiles
au monde », Huffpost Social News, publié le 29 février 2012, consulté le
28 septembre 2012.
L epeltier S., « Mondialisation et environnement », Sénat, Paris,
mars 2004, 195 p.
Levidon H., « La voiture hybride est la solution d’avenir », Le Monde.
fr, publié le 26 juillet 2012, consulté le 25 septembre 2012.
Morin S., 2007, Analyse des impacts de la mondialisation sur l’environnement
au Québec. Rapport 4 le secteur privé et la prise en charge des problèmes globaux
en environnement : un réel passage à l’acte ?, ENAP-MRI-LEPPM.
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pour les ministres.
Sinaï A., « La mondialisation est-elle bonne pour l’environnement »,
Actu-Environnement, publié le 11 décembre 2009, consulté le 1er octobre
2012.
209
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
210
Repenser le territoire et agir pour une éducation glo-
bale de ses concepts
Voahariniaina Linjo RAMAMONJY
Introduction
La nécessité d’intégrer les dimensions économiques, sociales
et environnementales du développement afin de parvenir à
la viabilité a été clairement énoncée dans le rapport Brutland
en 1987. Il y a déjà vingt ans l’accord de Rio portant sur
l’environnement sous l’égide des Nations unies a été signé. À
la sortie de la conférence de Johannesburg, Rio+20, force est
de constater que l’on n’est pas plus avancé en ce qui concerne
l’application de l’Agenda 21. La majorité des Nations africaines
et leurs populations sont sujettes à double facteur de risques tels
que les risques environnementaux et de non-durabilité associés
aux systèmes de production existants et les risques associés à
la pauvreté ; et ceci à trois ans de l’échéance des Objectifs du
millénaire pour le développement (OMD). Le territoire est parmi
les cibles prioritaires de l’Agenda 21 car c’est bien à cette échelle
que l’homme peut interroger les modèles de développement et les
systèmes mentaux et conceptuels qui les fondent. Généralement,
le territoire est perçu par la majorité des citoyens, dans les
écoles et les lycées ainsi que par les professionnels des ONG
comme un espace géographique coïncidant plus ou moins
avec un découpage administratif. À l’université, territoire et
territorialité sont conçus différemment selon les domaines
de discipline enseignée en écologie, en géographie ou en
sociologie ou tout simplement ignorés. Peut-on alors adopter
des concepts communs du territoire et de la territorialité associés
au développement durable et qui pourront servir d’éducation
citoyenne pour tous les acteurs ?
1. Développement durable et territoire
La définition originelle de Brundtland sur le développement
durable fait appel à l’équité intergénérationnelle qui va de pair
avec la prise en compte d’une équité intragénérationnelle. Cette
équité intragénérationnelle ne peut que s’inscrire dans la variété
des situations que l’on perçoit au niveau des territoires.
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
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Repenser le territoire et agir pour une éducation globale de ses concepts
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
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Repenser le territoire et agir pour une éducation globale de ses concepts
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Le système des TICs qui se classe parmi les moyens d’action dans
l’Agenda 21 comprend les systèmes des télécommunications, de
l’informatique et de l’audiovisuel. L’évolution de l’informatique,
dont la combinaison avec les télécommunications, donne lieu aux
convergences numériques et a façonné d’une façon considérable
le système socio-économique et culturel des pays. Les enjeux
des TICs sont clairement énoncés dans diverses déclarations
internationales telles que l’OMD ou le New Partnership for Africa’s
Development (NEPAD) et dans divers programmes nationaux de
développement des différents pays. Le développement durable
et les TICs peuvent être appréhendés comme des phénomènes
contemporains ayant des effets touchant au niveau global,
mais qui ne peuvent trouver d’applications concrètes qu’au
niveau local par la mise en œuvre d’outils d’aménagement et
de développement des territoires et par l’implantation physique
de réseaux de télécommunications. Martin-Brelot a identifié les
correspondances entre le développement durable et les TICs
avec les notions de prospective (images), de partenariat (réseaux)
et de médiation (interactivité) qui forment les dimensions
d’une gouvernance locale. Les nouveaux médias interactifs
favoriseraient l’élaboration d’outils ouverts et adaptés à la
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Repenser le territoire et agir pour une éducation globale de ses concepts
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
218
Repenser le territoire et agir pour une éducation globale de ses concepts
219
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Références Bibliographiques
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ligne sur : http://www.se2009.eu/fr/reunions_actualites/2009/8/31/
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220
Repenser le territoire et agir pour une éducation globale de ses concepts
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
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Économie verte : principe de base pour une croissance
saine
Taira SEBEGA
Introduction
Dans un système complexe et incertain, pour lequel les
différents enjeux économiques et environnementaux sont liés,
aucun des acteurs ne dispose de toute l’information et de toute
l’autorité pour mener à bien une stratégie d’ensemble inscrite
dans le long terme. Cette stratégie ne peut donc émerger
que d’une coopération entre les institutions et les différentes
parties intéressées, dans laquelle chacune exerce pleinement
ses responsabilités et ses compétences. L’utilisation du thème
environnemental comme élément de critique radicale du système
de gouvernance mis en place après-guerre demeure donc sujette
à controverse. À certains égards, la multiplication des discussions
sur ce thème a même contribué à faire reconnaître la cohérence
de ce cadre, dont chacune des organisations en charge de
réguler ou corriger une imperfection de marché. Mais toutes ces
institutions participeraient d’un même objectif ultime d’efficacité
économique et sociale.
Avec la notion de développement durable, les liens entre
l’économie et l’environnement se resserrent. Les pays
industrialisés et émergents ont connu des succès remarquables
dans leur trajectoire de développement au cours des dernières
années, mais à quel prix ? Ce succès a ainsi été réalisé au
détriment de la protection de l’environnement. Comment le
changement climatique est-il devenu un problème économique ?
Quelles sont concrètement les menaces qui pèsent sur notre
planète ? Quelles stratégies adopter afin de concilier croissance
économique et développement durable ?
1. Les causes de la dégradation de l’environnement
De nombreuses causes de la dégradation de l’environnement sont
recensées. Certaines d’entre elles sont dues à l’homme, d’autres
à son action. Il y a avant tout le changement climatique lié aux
effets de l’augmentation des concentrations atmosphériques de
gaz à effet de serre (GES) sur les températures et le climat de
la planète, ainsi qu’à leurs répercussions sur les écosystèmes,
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Économie verte : principe de base pour une croissance saine
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
Références Bibliographiques
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Paris.
Commissariat général du développement durable, « L’économie de
l’environnement », Références, juillet 2010.
Dessus B., Énergie, un défi planétaire, Belin.
Direction des études économiques et de l’évaluation environnementale,
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française d’économie, 1999, XIV(3).
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économie verte pour un développement durable et une éradication de la
pauvreté.
Programme des Nations-unies pour l’environnement, « Économie verte :
pour que ça marche », Notre Planète, février 2010.
Organisation de Coopération et Développement économique (OCDE),
2008, Perspectives de l’environnement de l’OCDE à l’horizon 2030, Paris.
Organisation de Coopération et Développement économique (OCDE),
2008, Indicateurs clés de l’environnement de l’OCDE, Paris.
228
Économie verte : principe de base pour une croissance saine
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
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Table des matières
Sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Auteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Résumés des contributions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
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Table des matières
Chapitre II : ENVIRONNEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
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Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
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Table des matières
235
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
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Table des matières
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Table des matières
239
Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale
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