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AJONCS D’AUTOMNE

A l’heure où rentrent de Campagne


Les bricks fuyant les mauvais temps,
Le soleil dore la Bretagne
Comme pour un second Printemps :
Sur la morne lande bretonne,
Sur les talus de granit gris,
Les ajoncs d’Automne
Sont tous refleuris !

Depuis Janvier nous sommes veuves,


En proie aux mortelles douleurs,
Mais voici le temps des épreuves
Qui meurt... quand renaissent les fleurs..
Sur la falaise monotone
Allons «espérer» nos maris :
Les ajoncs d’Automne
Sont tous refleuris!

Ils trouveront, plein leurs chaumières,


Des joyeux baisers réchauffants :
Baisers d’aïeules et de mères,
Baisers de femmes et d’enfants;
Ils trouveront, pleine, la tonne,
Du jus des pommiers rabougris :
Les Ajoncs d’Automne
Sont tous refleuris!

Mais, là-bas, sur la Vague altière


Voici venir leur bâtiment!
Us cinglent sur nous, vent arrière :
Et seront là, dans un moment!
Déjà, pour «bonjourer» leurs femmes
Us lancent au Ciel un long cri :
Les fleurs et les âmes
Tout est refleuri!
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Lœ s Aj o n c s d * Au t o mn e
Musique de

An d r é COLOMB .

*
And^senza la rigorê .

PIANO

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Les A _ joncs d’Au _ torn _ Sont tous re_ fieu

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Depuis Janvier nous sommes Veuves, Ils trouveront,plein leurs chaumières.
En proie aux mortelles douleurs , Des joyeux baisers réchauffants :
Mais voici le temps des épreuves Baisers d ’ aïeules et de mères ,
Qui meurt... quand renaissent les fleurs... Baisers de femmes et d’enfants;
Sur la falaise monotone Ils trouveront , pleine, la tonne ,
Allons ^esperer^ nos maçis : Du jus des pommiers rabougris :
Les ajoncs d ’Automne Les ajoncs d ’ Automne
Sont tous refleuris ! Sont tous refleuris !

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Mais, là-bas, sur la Vague altière,
Voici venir leur bâtiment !
Ils cinglent sur nous , vent arrière :
Et seront la , dans un moment !
Déjà,pour“bonjourer® leurs femmes
Ils lancent au Ciel un long cri :
Les fleurs et les. âmes
Tout est refleuri !

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