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----------******---------
République Tunisienne
Institut Supérieur des Etudes Technologiques
--------******--------
de Sfax
Ministre de l’Enseignement Supérieur et de
------------******----------
la recherche scientifique
Département de Génie Mécanique
Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de
Mastère Professionnel
en
Génie Mécanique
Spécialité :
Conception et Fabrication des Outils de Presses
Élaboré par :
Mohamed KARIM
Intitulé :
: Coefficient de poisson
: Contrainte
: Déformation
t : l’épaisseur de la tôle.
P : Profondeur du poinçon
I : Matrice unitaire
b : largeur de la tôle
r : le retour élastique
Modélisation du retour élastique en pliage Vé en l’air des tôles en Aluminium 1050A
Queener
o Étude expérimentale du retour élastique sur une machine presse plieuse (tôles en
Le pliage est une opération de déformation à froid qui consiste à déformer une tôle plane
en changeant la direction de ses fibres de façon brusque suivant un angle. Ce procédé de mise
en forme est de nos jours utilisés dans des différents domaines tels que le domaine mécanique,
automobile, aéronautique...etc. En effet, cette opération de mise en forme à froid avec ou sans
lubrification s’obtient par dépassement de la limite élastique de la tôle.
Le retour élastique est le changement dimensionnel de la partie formée après la
suppression de l’outil, le composant formé est hors de la tolérance et peut créer des problèmes
dans l’assemblage. La prévision précise du retour élastique est donc impérative pour une
conception robuste de l’outillage et de la pièce à plier avec une qualité géométrique importante
et un taux de chute faible.
Dans l’entreprise, la mise au point de l’opération de pliage est encore effectuée par une
méthode d’essai-erreurs qui rend l’opération parfois longue et coûteuse.
Beaucoup de recherche été réalisées pour prédire ce retour élastique que ce soit
expérimental (techniques permettant de montrer les mécanismes physiques élémentaires de la
déformation), ou théorique (modèles de comportement performants) ou numérique (codes de
calculs capables de réaliser des simulations complexes). Les chercheurs pensent qu’il reste du
chemin à parcourir avant d’arriver à une maîtrise parfaite de la prédiction du retour élastique.
Dans la perspective d’une compréhension approfondie du phénomène de retour élastique et
permettant de le prédire correctement, des modèles de comportement performants, ainsi que
des critères pertinents doivent être développés. Ces modèles doivent tenir compte de
l’anisotropie du comportement élasto-plastique de la matière, mais également des critères de
limite.
Dans le premier chapitre, nous allons présenter le pliage par ses différents types, après
nous avons intéressons spécifiquement au le pliage en Vé en air et de définir d’une façon
analytique par une analyse des contraintes et des déformations afin de déterminer les modèles
théoriques du retour élastique.
Le quatrième chapitre est consacré aux essais expérimentaux réalisé sur la machine
presse plieuse et au traitement des résultats.
I. Introduction :
Ce chapitre introductif a pour but de présenter d’une façon aussi succincte que possible une
étude bibliographique sur le procédé de pliage et en particulier le pliage en l’air, et de
développer le phénomène de retour élastique en pliage en l’air ainsi que la modélisation
théorique du procédé et du phénomène.
Nous présentons aussi dans ce chapitre les études antérieures qui décrivent ce procédé de mise
en forme et les paramètres influents sur le retour élastique qu’elles soient de manière théorique,
numérique ou expérimentale.
haute pression, l’angle se stabilise rendant ainsi pratiquement impossible un retour élastique
[01].
3. Pliage en l’air :
Pour le pliage en l’air, un poinçon appuie la pièce à usiner dans la matrice, sans la presser contre
les parois de l’outil inférieur. Pendant que le poinçon descend, les bords de la pièce remontent,
générant ainsi l’angle souhaité. Plus le poinçon pousse la pièce dans la matrice, plus l’angle est
aigu. Une zone de dégagement reste entre le poinçon et la matrice.
Le pliage en l’air est ainsi un procédé en fonction de la trajectoire. Chaque angle nécessite une
certaine course. [01].
⃗ 0 0
𝑇
{𝜏𝑐𝑜ℎ } = { 𝑇 0 }
⃗⃗ 𝑓𝑧 } = { 𝑦
𝑀
(01)
𝐺 0 𝑀𝑓𝑧
𝐺
Les contraintes normales engendrées sont proportionnelles à la distance qui les sépare du plan
des fibres moyennes, d’où : 𝜎𝑀 = −𝐸𝜃𝑦
𝜎𝑀 ∶ Contrainte normale de flexion en M [MPa]
E : Module, d’Young [MPa]
y : distance verticale de M par rapport à la fibre neutre [mm].
∆𝜑
θ : Angle unitaire de flexion [rad/mm]. 𝜃 =
∆𝑥
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑦𝑦 + 𝑧𝑧 ; Il en résulte. 𝑀
𝐺𝑀 ⃗⃗ 𝑓𝑧 = 𝐸𝜃 ∫ 𝑦 2 𝑑𝑠
𝑠
𝜎𝑥
Or 𝜎𝑥 = −𝐸𝜃𝑦 ⇒ 𝐸𝜃 = − ⃗⃗ 𝑓𝑧 = − 𝜎𝑥 ∫ 𝑦 2 𝑑𝑠
donc 𝑀
𝑦 𝑦 𝑠
𝜎𝑥
⃗⃗ 𝑓𝑧 = −
𝑀 .𝐼 𝑧 (02)
𝑦 𝐺𝑧
Avec 𝐼𝑔𝑧 : moment quadratique de la section par rapport à l’axe (G, 𝑧 )
La contrainte normale à la section s’écrit :
𝑀𝑓𝑧
𝜎𝑥 = − 𝑦 (03)
𝐼𝐺𝑧
1
𝜀𝑥𝑥 = [𝜎 − 𝜈(𝜎𝑦𝑦 + 𝜎𝑧𝑧 )] (07)
𝐸 𝑥𝑥
1
𝜀𝑦𝑦 = [𝜎𝑦𝑦 − 𝜈(𝜎𝑥𝑥 + 𝜎𝑧𝑧 )] (08)
𝐸
1
𝜀𝑧𝑧 = [𝜎𝑧𝑧 − 𝜈(𝜎𝑥𝑥 + 𝜎𝑦𝑦 )] (09)
𝐸
Lors d’un pliage la déformation selon l’axe z et les contraintes selon l’axe y sont nulles.
4.1. Pliage en Vé :
De nombreuse études, sont réalisées sur le pliage en Vé tel que Sara M. et all [08], Tomasz et
Hirpa G. Lemu [13]. Ces études ont montré la variation de l’angle du Vé du poinçon et de la
matrice entraîne la variation de l’angle de pliage de la tôle. Selon la course imposée au poinçon,
le pliage est en l’air ou en fond de matrice. Dans ce procédé, le serre-flan est inutile.
4.2. Pliage en U :
Le pliage en U comprend un serre-flan mobile qui bloque la matière sous le poinçon et évite
donc les glissements de la tôle lors de la mise en forme entre les deux blocs matrices.
Le pliage en U est le sujet de plusieurs études réalisé, Hao-Jie Jiang [16] et Rihuan Lu [17],
afin de déterminer les paramètres qui influent ce type de pliage.
Dans le but de comprendre le retour élastique, il est nécessaire de voir la courbe contrainte -
déformation du matériau (figure I-11). Lorsque le matériau est déformé, il est sous contrainte.
Quand la charge est enlevée, la contrainte revient à zéro parallèlement au module élastique.
Le retour élastique doit être égal à la déformation élastique quand le poinçon est enlevé. Le
retour élastique est le changement des dimensions du pli après la suppression de la charge sur
l’outil. Quand la charge est enlevée la déformation totale est réduite.
Ce changement est dû au retour élastique. Donc ce dernier est une caractéristique intrinsèque
du matériau qu'il faut toujours quantifier pour prendre en considération lors de la conception
d'outils et aussi lors de fabrication des pièces par pliage.
Figure I-14: Influence du rayon d'entrée de la matrice sur le retour élastique [15].
Figure I-18: Déformée d'une pièce pliée avant et après retour élastique [15].
De manière analytique, le retour élastique peut être quantifié dans des cas simples en utilisant
des relations mathématiques obtenues lorsque des hypothèses simplificatrices sont appliquées.
On constate également que ces relations sous-estiment généralement l’amplitude du retour
élastique, en particulier dans le cas des tôles d'acier à haute résistance. Des corrections leur ont
été apportées pour certaines configurations sans toutefois que ces corrections puissent être
généralisées.
Le problème de l’imprécision du modèle analytique pour la prédiction du retour élastique est
typiquement posé lorsque la pièce est soumise à une histoire de déformation complexe comme
dans le cas de l’emboutissage par exemple. Le recours à la simulation numérique est
indispensable compte tenu du nombre important de paramètres influençant le retour élastique.
Parmi les modélisations analytiques permettant d’estimer la valeur du retour élastique en pliage,
on trouve la formulation de Gardiner (Gardiner, 1957) qui est la plus connue dans le domaine
de la mise en forme.
Le retour élastique dépend aussi de la loi d'écrouissage du matériau. Une deuxième formulation
proposée par Queener (Queener, 1968) a pour avantage d’avoir pris en compte la loi
d’écrouissage du métal.
Il est bien entendu que les formulations analytiques proposées sont fondées sur des hypothèses
simplificatrices issues de la mécanique des milieux continus telles que la section droite et plane
de la tôle reste droite et plane pendant toute l’opération de pliage, la position de la fibre neutre
est souvent prise au milieu de la section, ainsi que le problème est généralement réduit à un état
de déformation plane ou état de contrainte plane.
𝑅 𝑅𝜎𝑒 3 𝑅𝜎𝑒
= 4( ) − 3( )+1 (12)
𝑅′ 𝐸𝑡 𝐸𝑡
Avec :
R : rayon initial (au cours du chargement),
𝑅 ′ : rayon après déchargement,
𝜎𝑒 : la limite d'élasticité,
E : le module de Young,
t : l’épaisseur de la tôle.
Avec :
R : rayon initial (au cours du chargement),
𝑅 ′ : rayon après déchargement,
E : le module de Young,
𝜗: le coefficient de Poisson
t : l’épaisseur de la tôle.
K = coefficient d’écrouissage,
n = exposant d’écrouissage.
8. Travaux antérieurs :
Le procédé de pliage des pièces est le sujet d’une variation importante des paramètres. On
trouve dans la littérature de nombreuses études qui traitent ce procédé, et en particulier le
phénomène de retour élastique qui pose un grand problème dans l’industrie.
Plusieurs études sont réalisées sur ce procédé (pliage en l’air) et sur le phénomène de retour
élastique parmi ces études une approche numérique qui traite le rayon de pliage et l’angle de
pliage en fonction de la pénétration de poinçon [08] Sara M. et Abel D. Santos ont identifié
quatre zone A, B, C et D (Figure I-19) qui dépend essentiellement du rapport “Vt” ouverture de
la matrice V et l’épaisseur t du l’éprouvette.
Deux types d’acier (275JR), (DP520) et un aluminium 5182-O sont utilisés pour prédire la
relation entre l’angle de pliage et la pénétration du poinçon lors de la simulation numérique
sachant que pour B et C pour V/t compris entre 6 et 10 sont celles recommandées pour choisir
la matrice adéquate à l’épaisseur de la tôle plie.
Les résultats obtenus montrent que la valeur de retour élastique diminue avec l'augmentation
de l'épaisseur de la tôle (à partir de 2 mm) jusqu'à 3,3 mm.
Une augmentation supplémentaire de l'épaisseur de la tole de 3,3 mm à 4,0 mm, augmente le
retour élastique. Ainsi, il est conclu que l'épaisseur optimale de la tôle CRDQ est de 3,3 mm.
Figure I-21: la distribution des contraint de Von Mises après déchargement, d'orientation des éprouvette
de 0° et 90° [13]
Les résultats indiquent que l’orientation de l’échantillon découpé dans une tôle d’acier
anisotrope avait une grande influence sur le retour élastique.
Ces résultats ont été trouvés à la fois expérimentalement et par les modèles numériques.
Cependant, dans tous les cas analysés, les modèles numériques sur estimer la valeur du
coefficient de retour élastique. Un coefficient de retour élastique décroissant est observé lorsque
la profondeur de pliage est augmentée (Figure I-22).
Ce résultat donne une courbe linéaire du retour élastique en fonction de profondeur de pliage.
Dans le cas des valeurs élevées de profondeur de pliage, il existe une zone plastique croissante
à travers l'épaisseur de la tôle dans la partie médiane de l'échantillon qui influence les faibles
valeurs du coefficient de retour élastique.
Une étude utilise les plans d’expériences réalisé par Rahul D [14], prenait l'angle du
poinçon, l'ouverture de la matrice et la largeur de la tôle comme des paramètres d’entrée
affectant l'effet de retour élastique dans le pliage en Vé de tôle d'acier de qualité CR2 en
matériau IS 513-2008. L’optimisation de ces paramètres réalisée à l'aide des plans
d’expériences de Taguchi.
Cette étude a pour objective principale de déterminer l’effet de trois paramètres (l’angle du
poinçon, largeur de la matrice et largeur de la tôle) sur le résultat de retour élastique.
L’expérience est réalisée sur une petite presse et les mesures sont effectuées par un projecteur
de profil.
Une analyse de la variance permet de conclure que les deux paramètres l’angle de poinçon et
la largeur de la matrice ont une influence majeure sur le retour élastique, par contre la largeur
de la tôle à de très moins d’effet sur le retour élastique (Figure I-23).
D’autres études sont faites pour déterminer l’influence des différents paramètres (temps
(T), profondeur du poinçon (P), épaisseur (t) et matériau (E)) sur le retour élastique.
Abdelkader Keskes [23], a effectué, dans le cadre des travaux de mastère professionnel, un
plan d’expérience complet de trois niveaux à 4 facteurs soit 81 expériences qui sont répétées 3
fois.
Toutefois, l’équation empirique dégagée à partir de ses expériences et qui tient compte à la fois
de tous les paramètres (E, T, t, P) est une fonction polynomiale d’ordre 2 décrite par :
Les résultats de ses expériences obtenus pour un temps d’expérience T= 2 min et pour des tôles
en acier sont illustrées par le Figure I-24 :
Par la suite et dans le même cadre des travaux de mastère professionnelle Mr Abdelkader
BEN MBAREK [02] a étudié le retour élastique dans le pliage en air d’une façon analytique
par la définition des différents modèles mathematique et d’une manière numérique par la
simulation numerique (modélisation avec le logiciel ABAQUS) pour deux ouvertures de la
matrice V24 et V35 .
Il est constaté que plus que l’angle final augmente, plus que la profondeur diminue, ce qui
nous donne une bonne précision pour déterminer le profondeur exacte relative à chaque angle
désiré en pliage en l’air, et cela nous ramène à résoudre le problème des essais préliminaires.
Figure I-27: L’évolution du retour élastique en fonction De l’angle finale pour V 35 [02].
D’après les courbes précédentes que toute diminution de l’angle final entraîne une faible
diminution du retour élastique au niveau de la matrice V= 24mm et une stabilité pour la matrice
V35mm.
III. Conclusion :
Le long de ce chapitre, nous avons présenté une recherche bibliographique concernant le pliage
en l’air et le retour élastique en premier lieu, pour bien comprendre la description, le principe
de ce procédé et les différents types de pliage.
En deuxième lieu, nous avons étudié le phénomène de retour élastique, les diffèrent modèle
théorie et physiques traitant le retour élastique en fonction des paramètres caractéristiques des
matériaux, de la géométrie du poinçon, matrice et de la tôle à plier.
La troisième partie de ce chapitre a été réservée aux travaux antérieurs qui étudié le pliage en
l’air et le retour élastique et on a présenté dans cette partie les paramètres les plus influents sur
le retour élastique d’après ces études.
I. Caractérisation de l'aluminium :
Une tôle est un produit métallique plat se présentant en feuille ou en bobine. Elle est obtenue
par laminage (à froid ou à chaud).
Les tests ont été réalisés avec des tôles fines en Aluminium Al 1050A, fréquemment utilisé
dans le domaine alimentaire. Le tableau II-1 fournit la composition chimique de l’Aluminium
Al 1050A.
La tôle est définie comme un corps déformable, donc l’introduction des caractéristiques du
matériau dans la simulation sera donc essentiel. Pour dégager ces paramètres liés à la nature du
matériau.
Les éprouvettes normalisées selon la norme EN 10002/1 et découpées suivant trois directions
selon le sens du laminage : 0°, 45° et 90° par laser.
Il sert à déterminer les principales propriétés mécaniques telles que le module d'élasticité, la
limite d'élasticité, la résistance mécanique et l'allongement à la rupture.
Grâce à sa simplicité de mise en œuvre, sa facilité de dépouillement et sa fiabilité, ce test reste
le premier outil pour la caractérisation du comportement des tôles. Il permet ainsi l'identification
de leurs propriétés mécaniques. Pour pouvoir comparer les matériaux, nous relevons les courbes
de traction sur l'Aluminium, interprétons les résultats obtenus, déterminons la limite d'élasticité,
la module du Young, etc. et nous estimons la précision de mesure.
Les essais de traction menés dans le cadre de ce travail ont été effectués dans le laboratoire des
Matériaux de l’Institut Supérieur des études technologique du Kef.
1200
1000
800
Force [N]
600 0°
45°
400
90°
200
0
0 1 2 3 4 5 6
Alongement [%]
(𝐿 − 𝐿0 ) ∆𝐿
𝜀𝑛 = =
𝐿0 𝐿0
Avec Lo et L respectivement la longueur avant et après déformation de l’éprouvette.
La force appliquée sur l'éprouvette pour provoquer la déformation dépend directement de la
section initiale de l'échantillon. Pour obtenir une mesure intrinsèque au matériau, on introduit
la notion de contrainte.
Le cas particulier de la traction, la contrainte est issu de la formule suivante :
𝐹
𝜎𝑛 =
𝑆0
F correspond à l'effort applique sur l'éprouvette et So la section perpendiculaire à la direction
de l’effort.
90
80
Contrainte Conventionelle [MPa]
70
60
50
40
0°
30
20
10
0
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12
Déformation Conventionnelle [%]
On peut définir la déformation logarithmique appelée déformation vraie (𝜀𝜈 ) ou rationnelle (𝜀𝑟 ).
Ce calcul tend à prendre en compte la déformation de l'éprouvette dans le sens de l'épaisseur,
en supposant que la déformation est homogène sur toute la surface de l'échantillon et s'effectue
à volume constant.
Δ𝐿
𝜀𝜈 = ln(1 + )
𝐿0
Avec ln le logarithme népérien, ΔL la variation de longueur et Lo la longueur initiale.
La contrainte rationnelle vise à prendre en compte la variation de la section au cours de la
déformation de l'éprouvette. La contrainte rationnelle ou vraie est calculée de la manière
suivante :
𝐹
𝜎𝜈 =
𝑆
F correspond à l'effort appliqué sur l'éprouvette et S est la section perpendiculaire à la
direction de l'effort. S évolue au cours de l'essai.
Le lien entre le calcul des deux contraintes est établie en supposent que la déformation de
l’éprouvette s'effectue à volume constant 𝑉0 et en négligeant la variation de volume de la
partie élastique.
𝑉𝑛 = 𝑉 ⇒ 𝑆0 . 𝐿0 = 𝑆. 𝐿
𝑆0 . 𝐿0 𝑆0
𝐷′ 𝑜𝑢 𝑆 = = Δ𝐿
𝐿0 + Δ𝐿 𝐿0 + 𝐿
0
𝐹 Δ𝐿
𝜎𝑉 = (1 + )
𝑆0 𝐿0
On peut désormais tracer la courbe de contraint nominale, déformation nominale.
90
80
70
Contrainte [MPa]
60
50
40
0°
30
20
10
0
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12
Déformation vrai [-]
Après tout calcul fait détermine la courbe suivant de la partie plastique d’aluminium 1050A.
90
80
70
60
Contrainte [%]
50
40
30
20
10
0
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07
Déformation vrai [-]
III. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons présenté les travaux menés pour caractériser notre matériau pour
que la simulation numérique soit proche que possible de la réalité afin de donner des bons
résultats numériques.
Il est bien constaté que les résultats trouvés ne sont pas vraiment loin de la caractéristique
adoptée pour l’aluminium 1050A.
I. Introduction :
La simulation numérique des procédés de mise en forme est aujourd’hui une réalité industrielle.
Elle constitue ce qui convient d’appeler le formage virtuel. Plusieurs codes éléments finis
généraux ou dédiés à la mise en forme (outils métiers) sont aujourd’hui mis à la disposition de
l’ingénieur pour lui permettre de mettre au point et d’optimiser virtuellement les procédés de
mise en forme. Ces codes, avec l’aide de meilleurs adaptatifs, permettent de simuler aisément
divers phénomènes, parmi ces phénomènes le retour élastique cas de pliage en l’air.
Dans ce chapitre, nous sommes intéressés à la simulation numérique de procédé de pliage en
l’air «2D» afin de prédire le retour élastique. Enfin, les résultats de la simulation seront
confrontés aux expérimental d’une part et d’autre part aux modèles théories pour montrer les
capacités prédictives du modèle adopté.
Pour qu'une modélisation numérique soit opérationnelle, il faut bien choisir un outil de
simulation performant, un code éléments finis.
Touts les simulations numériques ont été effectuée en maintenant constante la longueur (L) et
la largeur de la pièce brute et les géométries d’outils.
Les paramètres variables du processus de pliage sont les suivants :
Epaisseur de la pièce ;
Profondeur de pliage (course du poinçon).
énoncées précédemment. Le chargement de la pièce est créé par un déplacement vertical imposé
au poinçon (Profondeur est variable de 1mm à 7mm). Afin de prédire du retour élastique.
Etant donné l’organigramme (Figure III-2) qui décrit les étapes de mise au point du modèle
numérique de l'opération pliage en Vé en l’air.
1. Dimension du modèle :
On a conçu le poinçon et la matrice en tant que corps rigides qui ne subissent aucune
déformation au cours de pliage, par contre la tôle est définit comme un corps déformable.
2. Propriété du matériau :
Pour avoir des résultats précis, il est impératif de bien définir le matériau. Le matériau utilise
est l’aluminium 1050A, nous considérons que son comportement est élasto-plastique avec
écrouissage isotropie, dont les propriétés mécaniques sont donne par le tableau III-1 :
Pour chaque corps rigide, nous choisissons des points de référence (Figure III-4), toutefois nous
appliquons un encastrement au niveau du point de référence de la matrice et un déplacement au
niveau du poinçon représenté par la descente et la montée du poinçon.
En effet, la tôle reste libre, car elle n’est soumise à aucune condition. Elle est positionnée de
manière symétrique à l’outil. L’origine du repère est située au milieu de la tôle au niveau de
ligne inférieure du maillage définit.
4. Maillage de la tôle :
L’utilisation de la méthode des éléments finis passe par la création d’une grille de maillage de
la tôle en éléments structurés par des nœuds repartis selon les configurations choisit du
maillage.
L’éprouvette à plier est de forme rectangulaire, nous avons donc choisit le maillage quadratique
représenté par 100 éléments reparties sur toute la longueur de la poutre.
Le choix du nombre l’élément de maillage dépend de la valeur de l’épaisseur pour cela, nous
Nombre d ’éléments
avons admis une proportionnalité selon un rapport 10 (Figure III-8) car
épaisseur
une variation de maillage engendre une variation de résultats.
U : Déplacement
k : Matrice de rigidité
La figure III-13 représente les courbes obtenues d’après les coordonnées de points collectées :
s’éloignant du rayon de courbure et de calculer la déviation du vecteur Pt 1 Pt 2 par rapport à
Pt1 x1 y1 Pt 2 x2 y2
x1 x2 180
arctan
y1 y2
L’angle intérieur de pliage 2 2 arctan x1 x2 180 .
y1 y2
Tout en considérant que le point Pt1 est le point qui appartient au plan de symétrie (Figure III-
15 et III-16) et Pt2 un point qui appartient au rayon intérieur de courbure (proche de pt1).
R2 R Y X 2
2
X 2 Y2
R Rayon de courbure calculée
2Y
Nous constatons que plusieurs rayons de courbure peuvent être obtenus en variant le point Pt2.
Pour cela, nous avons confondu le rayon calculé avec la courbe obtenu par ABAQUS.
d’équation : y yo ( R 2 x xo .
2
Le tableau III-2 résume un exemple de résultat de simulation pour une tôle d’épaisseur 2 mm
pour la profondeur 7 mm.
Etape 3 : extraction des résultats puis le reporté vers le logiciel Excel pour créer une
base de donnes relative à chaque épaisseur.
𝐱𝟎 𝐲𝟎 X y 𝐱𝟎 𝐲𝟎 x y
1
0 3.15688 0 2.80428 0 18.7217 0 18.4455
2
2.00332 2.98357 2.00332 2.64997 2.00333 17.6696 2.00332 17.4101
3
3.94192 2.81585 3.94192 2.50065 3.94192 16.6514 3.94192 16.4081
4
5.81787 2.65356 5.81787 2.35615 5.81787 15.6662 5.81787 15.4385
5
7.63321 2.4965 7.63321 2.21633 7.63321 14.7127 7.63321 14.5002
. . . . . . . . .
. . . . . . . . .
.
. . . . . . . .
97
95.8882 2.81585 95.9071 2.50065 95.0882 16.6514 95.1065 16.4081
98
97.8268 2.98357 97.8457 2.64997 97.0268 17.6696 97.045 17.4101
100
99.8301 3.15688 99.849 2.80428 99.0301 18.7217 99.0484 18.4455
Le tableau III-4 donne un exemple du calcul du retour élastique pour le pliage d’une tôle
d’épaisseur 2 mm.
2,5
2
Retour elastique r (°)
1,5 Num-t=1
Num-t=1,5
Num-t=2
Num-t=2,5
1 Num-t=3
Num-t=3,5
Num-t=4
0,5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Profondeur (mm)
Les courbes représentées dans la figure III-17 ont tous une même allure pour toutes les
épaisseurs, la valeur du retour élastique diminue en fonction de la profondeur.
2,5
2
Retour élastique r (°)
1,5
0,5
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
épaisseur (mm)
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7
La valeur du retour élastique diminue avec l’augmentation de l’épaisseur et qui peut atteindre
une valeur minimale de 0.33° pour l’épaisseur 4mm avec un profondeur de 7 mm.
𝑹
8.3. L'évolution du retour élastique en fonction de la profondeur :
𝐑′
𝑹
La figure III-19 représente l’évolution du retour élastique en fonction du profondeur pour
𝐑′
1,02
0,98
Retour élastique (R/R')
0,96
0,94
0,92
0,9
0,88
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Profondeur (mm)
Pour les faibles profondeurs de 1 à 2.5 mm, on observe une augmentation de l’évolution du
retour élastique, alors que pour les profondeurs élevées, on observe une faible évolution
(presque constante) du retour élastique.
- Pour un épaisseur de 1 mm et une pénétration du poinçon de 2 mm, la valeur du
𝑹
retour élastique 𝐑′ est égale à 0.98
- Pour une descente du poinçon supérieure à 3 mm, le retour élastique est presque
𝑹
constant est égal 𝐑′ = 0.998 quel que soit l’épaisseur du tôle.
𝑹
8.4. L'évolution du retour élastique en fonction de l’épaisseur :
𝐑′
𝑹
La figure III-20 représente l’évolution du retour élastique 𝐑′ en fonction de l’épaisseur pour les
1,02
0,98
Retour élastique (R/R')
P1-Num
0,96 P2-Num
P3-Num
0,94 P4-Num
P5-Num
P6-Num
0,92
P7-Num
0,9
0,88
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
épaisseur (mm)
Pour une profondeur de 1mm le retour élastique varie de 0.903 jusqu’à 0.987 par contre une
valeur du retour élastique constante pour les épaisseurs supérieures à 3mm quelle que soit la
valeur de descente du poinçon.
1,02
0,98
Retour élastique (R/R')
0,96
0,94
0,92
0,9
0,88
0,86
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Profondeur (mm)
- Pour une pénétration du poinçon supérieur à 2mm, on constante que le retour élastique
reste constante est égal à 0.994
𝑹
9.2. L'évolution du retour élastique 𝐑′ selon modèle de Gardiner en fonction de
l’épaisseur :
La figure III-22 représente l'évolution du retour élastique de modèle de Gardiner en fonction de
l’épaisseur pour les différentes profondeurs (P varie de 1 à 7 mm).
1,02
0,98
Retour élastique (R/R')
0,96
0,94
0,92
0,9
0,88
0,86
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
épaisseur (mm)
P1-Gardiner P2-Gardiner P3-Gardiner P4-Gardiner
P5-Gardiner P6-Gardiner P7-Gardiner
Figure III-22: L'évolution du retour élastique R/R’ modèle de Gardiner en fonction de l’épaisseur
Les résultats présentés dans la figure III-22 montrent une augmentation élevés du retour
élastique pour l’épaisseur 1mm qui varie de 0.859 jusqu’à 0.98, par contre pour les autres
profondeurs, on constate une faible variation du retour élastique (presque constante), tous fois
𝑅
pour les épaisseurs qui varie de 2 à 3.5mm la valeur du retour élastique est égal à R′ = 0.997.
𝑹
9.3. L'évolution du retour élastique 𝐑′ selon modèle de Queener en fonction de la
profondeur :
La figure III-23 représente l'évolution du retour élastique de modèle de Queener en fonction de
la profondeur pour les différentes épaisseurs (t varie de 1 à 4 mm).
0,98
0,96
Retour élastique (R/R')
0,94
0,92
0,9
0,88
0,86
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Profondeur (mm)
Queener t=1 Queener t=1.5 Queener t=2 Queener t=2.5
Queener t=3 Queener t=3.5 Queener t=4
Figure III-23: L'évolution du retour élastique R/R’ modèle de Queener en fonction de la profondeur
D’après les courbes présentées dans la figure III-23, nous constatons que l’évolution du retour
élastique lors du pliage Vé de l’aluminium 1050A augmente pour les faibles profondeurs (1 à
2.5mm), qui peut attendre la valeur 0.983 et reste constante pour les autres profondeurs dans
tous les épaisseurs.
- Pour une épaisseur de 4mm et une descente du poinçon de 5mm la valeur de retour
𝑅
élastique de Queener est de R′ = 0.989.
𝑹
9.4. L'évolution du retour élastique 𝐑′ selon modèle de Queener en fonction de
l’épaisseur :
La figure III-24 représente l'évolution du retour élastique de modèle de Queener en fonction de
l’épaisseur pour les différentes profondeurs (P varie de 1 à 7 mm).
0,98
0,96
Retour élastique (R/R')
0,94
0,92
0,9
0,88
0,86
0,84
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
épaisseur
P1 Queeener P2 Queener P3 Queener P4 Queener
P5 Queener P6 Queener P7 Queener
Figure III-24: L’évolution du retour élastique R/R’ modèle de Queener en fonction de l’épaisseur
𝑅
A partir de la courbe d’évolution du retour élastique de Queener en fonction de l’épaisseur
R′
de la tôle, la valeur du retour élastique est de 0.955 pour l’épaisseur 2.5mm et la profondeur
1mm
- Une augmentation de retour élastique a été constatée pour les faibles profondeurs (1 à
2.5mm), par contre une petite évolution presque constante pour les profondeurs de 3 à
𝑅
7mm, dans ce cas la valeur du retour élastique pour une épaisseur de 5mm est de R′ =
0.989.
IV. Conclusion :
Dans ce chapitre, de simulation numérique et avant de prédire numériquement le retour
élastique lors d’une opération de pliage en Vé en l’air menée sur des tôles en aluminium 1050A,
nous avons décrit les étapes de modélisation numérique de la procédure de pliage et la méthode
de compensation des différents paramètres tels que la profondeur de pliage, épaisseur et les
rayons de courbure.
En deuxième lieu, nous avons exploité les données traitées par le logiciel ABAQUS et analyser
le retour élastique avec ses différents facteurs.
Cette analyse est présentée sous forme des courbes qui montre l’évolution de retour élastique
en fonction des paramètres tels que l’épaisseur de la tôle et la profondeur de pénétration du
poinçon.
On peut conclure que ces paramètres à une grande influence sur le retour élastique donc on doit
prendre en considération ces paramètres.
I. Introduction :
Les essais expérimentaux constituent une première source d’information pour aborder un
problème de mise en forme. Ils sont susceptibles de fournir de précieux renseignements
permettant d’établir des formulations analytiques dans le but d’optimiser le procédé et de
valider les modèles numériques présentés dans le premier chapitre.
Ce chapitre décrit en premier lieu la procédure expérimentale de l'essai de pliage en Vé en l’air
sur des éprouvettes en aluminium 1050A. Des mesures expérimentales du retour élastique ont
été menées et plusieurs paramètres qui interviennent dans le procédé et ayant un impact sur le
retour élastique ont été considérés. Parmi ces paramètres, on retient tout particulièrement : la
profondeur de pliage, l’épaisseur de tôle, dimensions des outils, etc. Par conséquent, ce travail
expérimental constitue une banque de données qui sert de référence pour valider les simulations
numériques du procédé considéré. Dans cet objectif, différents essais ont été réalisés afin de
mettre en évidence le lien "qualitatif" qu'il peut exister entre les paramètres du procédé et
l'évolution du retour élastique.
Les essais de pliage sont été réalisés dans l’atelier de construction métallique du département
de Génie mécanique de l’institut Supérieur des Etudes Technologiques de Sfax sur une presse
plieuse à commande numérique (HACO-ATL 550).
II. Description procédure de pliage des éprouvettes sur une presse plieuse :
1. Machine presse plieuse :
Une presse plieuse est une machine-outil utilisée en chaudronnerie et en métallerie pour plier
la tôle ; elle est constituée d'un poinçon (contre-vé) et d'une matrice en forme de V (vé), de U,
ou de tout autres forme en fonction du profil recherché ; la tôle est entre le vé et le contre-vé
(on parle de pénétration lorsque la tôle rencontre le poinçon) ; le contre-vé descend formant
alors le pli.
Mode de fonctionnement :
Sur la presse plieuse hydraulique, le mouvement du tablier mobile se fait par une action
maintenue de l’opérateur sur le dispositif de commande, avec l’obligation de le relâcher en fin
de cycle pour le départ d’un autre. Lors de la descente, lorsque l’opérateur relâche la commande,
le mouvement du tablier s’arrête. Les dispositifs de commande les plus courants sur une presse
plieuse sont la pédale de commande (ex. : 2 positions, 3 positions, double) ou la commande
bimanuelle.
L’outil que nous avons utilisé dans cette partie expérimentale est constitué d’une partie mobile
supportant le poinçon et solidaire du coulisseau de la presse, d’une partie fixe supportant la
matrice.
Le poinçon et la matrice sont en forme de Vé, de caractéristiques :
Poinçon : αp =86° et rayon du bec r=1,5 mm,
Matrice : αm =86° et d’ouverture w =24 mm
5. Calibrage de caméra :
A l’aide d’une application Android intuitive du niveau permettant de déterminer si un plan ou
une surface se trouve dans une position parfaitement horizontale ou verticale.
L'application Bubble Level est un outil pratique, précis et simple à utiliser, il est utile pour les
appareils Android. Cette application est généralement utilisée, dans la construction et la
photographie pour déterminer si les objets sur lesquels vous travaillez sont de niveau.
On peut conclure d’après ce résultat de corrélation, que la technique de mesures par logiciel
SolidWorks est parfait car le coefficient de corrélation rs =1 donc une meilleure corrélation.
Tableau IV-2: résultats de mesure des essais pour l’épaisseur 1,5 mm avant retour élastique
Avant le retour élastique en degré (°)
Le tableau IV-3 représente les résultats de mesure des essais pour l’épaisseur 1,5 mm avec trois
répétitions des essais après le retour élastique.
Tableau IV-3: résultat de mesure des essais pour l’épaisseur 1,5 mm après retour élastique
Apres le retour élastique en degré (°)
Le tableau IV-4 représente le retour élastique en degré pour l’épaisseur 1,5 mm.
Exp
1,60
1,40
1,20
Retour elastique r (°)
1,00
0,80
0,60
0,40
0,20
0,00
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Profondeur (mm)
Exp
Figure IV-13: l’évolution du retour élastique en fonction de la profondeur pour l’épaisseur 1,5 mm
Le tableau IV-7 représente le retour élastique en degré pour l’épaisseur 1,5 mm.
Tableau IV-7: retour élastique pour l’épaisseur 1,5 mm
Retour élastique Expérimental
P r (°)
1 1.05
2 1.01
3 0.97
4 0.91
5 0.85
6 0.78
7 0.72
Exp
1,20
1,00
Retour elastique r (°)
0,80
0,60
0,40
0,20
0,00
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Profondeur (mm)
Exp
De la même façon, on peut déduire la valeur du retour élastique à chaque descente du poinçon
avec l’épaisseur t =2 mm.
Par exemple pour une profondeur de 6 mm le retour élastique est de 0.78°.
V. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons présenté une étude expérimentale du pliage en Vé en l’air des
tôles. Comme pour toute mise en forme par déformations plastiques, ce type de procédé entraîne
des modifications du comportement du matériau et l’apparition d’un retour élastique.
Cette étude a permis principalement de suivre l’évolution du retour élastique en fonction de
deux paramètres principaux qui sont la profondeur et l’épaisseur de la tôle.
Dans cette partie expérimentale, les essais sont effectués sur des éprouvettes en aluminium
1050A d’épaisseur (1.5mm et 2mm) et pour les profondeurs de poinçon qui varie de 1mm
jusqu’à 7 mm, avec trois répétions en vue de s’assurer de la reproductibilité des résultats, soit
en totale 66 essais.
I. Introduction :
Nous comparons dans ce chapitre les résultats du retour élastique « r » déterminées par les
modèles analytiques des Gardiner et Queener par la simulation numérique et les résultats des
essais expérimentaux avec la FEM.
Le tableau V-1 représente l’erreur entre les résultats du retour élastique expérimentaux et la
simulation numérique FEM.
Tableau V-1: l’erreur entre les résultats expérimentaux et FEM pour t=1.5mm
Retour élastique Retour élastique Erreur
P Expérimental en Numérique en %
(degrés) (degrés)
1
1.44 1.427 0.89%
2
1.43 1.408 1.54%
3
1.37 1.343 1.92%
4
1.25 1.281 2.50%
5
1.17 1.191 1.81%
6
1.10 1.105 0.50%
7
1.01 1.045 3.47%
1,60
1,40
1,20
Retour elastique r (°)
1,00
0,80
Exp
0,60 Num
0,40
0,20
0,00
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Profondeur (mm)
Le tableau V-2 représente l’erreur entre les résultats du retour élastique expérimentaux et la
simulation numérique FEM.
Tableau V-2: l’erreur entre les résultats expérimentaux et FEM pour t=2mm
Retour Retour Erreur %
P élastique élastique
Expérimental Numérique
(degrés) (degrés)
1 1.05 1.079 3.18%
2 1.01 1.061 4.70%
3 0.97 1.018 4.60%
4 0.91 0.952 4.32%
5 0.85 0.882 3.84%
6 0.78 0.819 5.01%
7 0.72 0.752 4.45%
1,20
1,00
Retour elastique r (°)
0,80
0,60
Exp
Num
0,40
0,20
0,00
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Profondeur (mm)
Les résultats prédictifs pour les épaisseurs t=2 mm, par rapport aux résultats expérimentaux ont
une erreur très faible avec une erreur relative maximale bien inférieure à 5%. D'après les chiffres
des tableaux V-2 nous pouvons conclure que les résultats numériques concordent de manière
satisfaisante avec l'expérience.
Le tableau V-3 représente l’erreur entre les résultats du retour élastique déterminé par modèle
analytique de Gardiner et la simulation numérique FEM, pour l’épaisseur 1.5 mm.
Tableau V-3: l’erreur entre les résultats de Gardiner et FEM pour t=1.5mm
P R/R' R/R' Erreur %
Numérique Gardiner
1
0.95439128 0.94990259 0.470%
2
0.98937226 0.98868021 0.070%
3
0.99440359 0.99363385 0.077%
4
0.99625244 0.99533015 0.093%
5
0.99723331 0.99622645 0.101%
6
0.9976449 0.99678529 0.086%
7
0.99834108 0.99710915 0.123%
Num-t=1
1,02
Num-t=1,5
1 Num-t=2,5
Num-t=3
0,98
Retour élastique (R/R')
Num-t=3,5
0,96
Num-t=4
0,94 Gardiner-t=1
Gardiner-t=1,5
0,92
Gardiner-t=2
0,9 Gardiner-t=2,5
Gardiner-t=3
0,88
Gardiner-t=3,5
0,86
Gardiner-t=4
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Profondeur (mm)
La figure V-3 indique que les résultats du retour élastique prévus par le modèle analytique de
Gardiner sont en accord avec les données de simulation FEM l'erreur relative est bien inférieure
à 1% (tableau V-3). Toutefois, nous enregistrons aussi qu’une augmentation de la profondeur
« P » de la descente du poinçon jusqu’à la valeur 2,5 mm provoque une élévation du retour
La figure V-4 présente l’évolution du retour élastique en fonction de l’épaisseur de la tôle pour
les profondeurs de la descente du poinçon variant de t= 1mm à t=7mm.
1,02
1
P1-Num
0,98 P2-Num
P3-Num
Retour élastique (R/R')
P4-Num
0,96
P5-Num
P6-Num
0,94
P7-Num
P1-Gardiner
0,92
P2-Gardiner
P3-Gardiner
0,9
P4-Gardiner
P5-Gardiner
0,88 P6-Gardiner
P7-Gardiner
0,86
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
épaisseur (mm)
Le tableau V-4 représente l’erreur entre les résultats du retour élastique déterminé par modèle
analytique de Queener et la simulation numérique FEM, pour l’épaisseur 2 mm.
Tableau V-4: l’erreur entre les résultats de Queener et FEM pour t=2mm
P 𝑹 𝑹 Erreur %
𝑹′ 𝑹′
Numérique Queener
1
0.97286481 0.95605817 1.68%
2
0.99240463 0.98191644 1.05%
3
0.99589027 0.98753924 0.84%
4
0.9974072 0.98996187 0.74%
5
0.99801634 0.99134426 0.67%
6
0.99866407 0.99206477 0.66%
7
0.99884207 0.99255076 0.63%
𝐑
Retour élastique de Queener 𝑹′ en fonction de la profondeur :
1,02
0,98
Retour élastique (R/R')
0,96
0,94
0,92
0,9
0,88
0,86
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Profondeur (mm)
Queener t=1 Queener t=1.5 Queener t=2 Queener t=2.5 Queener t=3
Queener t=3.5 Queener t=4 Num t=1 Num t=1.5 Num t=2
Num t=2.5 Num t=3 Num t=3.5 Num t=4
La figure V-5 montre que les résultats du retour élastique prévus par le modèle analytique de
Queener sont en accord avec les données de simulation FEM, l'erreur relative est inférieure à
2% comme illustré dans le tableau V-4, on peut dire que le résultat est tout à fait satisfaisant.
𝐑
Retour élastique de Queener 𝑹′ en fonction de l’épaisseur :
La figure V-6 présente l’évolution du retour élastique en fonction de l’épaisseur de la tôle pour
des profondeurs de descente du poinçon pour les épaisseurs qui varie de t= 1mm à t=7mm.
1,02
0,98
Retour élastique (R/R')
0,96
0,94
0,92
0,9
0,88
0,86
0,84
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
épaisseur (mm)
P1 Queeener P2 Queener P3 Queener P4 Queener P5 Queener
P6 Queener P7 Queener P1 Num P2 Num P3 Num
P4 Num P5 Num P6 Num P7 Num
III. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons confronté les modèles numériques d’une part avec les essais
pratiques et d’autre part avec les modèles théoriques traitées dans la partie de la recherche
bibliographique.
La comparaison des résultats montre la fiabilité de l’outil numérique et la possibilité d’être une
alternative valable pour traiter la simulation du pliage et de devenir une référence précieuse
pour des cas industriels.
D’autre part, on a remarqué la fiabilité des modèles de Gardiner et celui de Queener qui ont
donné des résultats précis en confrontent avec les résultats numériques.
L’analyse du modèle de Gardiner montre qu’il est capable de prédire le retour élastique,
ce modèle dépendent des dimensions de la tôle (épaisseur), la contrainte limite élastique, le
module de Young de matériau et les paramètres de pliage (rayon de pliage).
La modèle de Queener qui prend en compte la loi de comportement plastique du
matériau, montre qu’il est capable de prédire le retour élastique, ce modèle est adapté pour tous
les cas de pliage.
[04] Z. Tekiner Gazi University Technical Education Faculty, Makina Egitim Bolumu,
Besevler, Ankara 06500, Turkey « An experimental study on the examination of springback
of sheet metals »
[06]_Livre-Mecanique-Appliquee-Resistance-des-Materiaux-Mecanique-des-Fluides
Thermodynamique, P.agati-N.Mettera chapitre 7 paragraphe 3.5
[07] khirani Dalel « Répartition des déformations en étiragepliage et leurs effets sur le retour
élastique» mémoire mastére universite ferhat abbas setif
[08] Sara miranda, J. Bessa pacheco, Abel d. Santos et Rui Amaral « the use of finite element
analysis on bending radius and springback predition on cnc press brakes programing» Faculty
of Engineering, University of Porto (FEUP)
[09] Volkan Esat et Haluk Darendeliler «Springback analysis in air bending process through
experiment based artificial neural networks » ScienceDirect, International Conference on
Technology of Plasticity, ICTP 2014, 19-24 October 2014, Nagoya Congress Center, Nagoya,
Japan
[10] Narayan A Maske et J K Sawale «taguchi approach for investigation of springback effect
in aluminum sheet » internationnal journal of mechanical engireeing and robotics research,,
July 2013
[11] Bhav Gautam, Praveen Kumar, Vaibhav Chandra et Kamal Rawat «Analysis of Springback
Variation in V Bending » International Journal of Engineering Research & Technology
(IJERT), 02, February-2016
[15] Maati Ahmed «Contribution à l'étude de la déformabilité des métaux lors de la mise en
forme » THÈSE en universite ferhat abbas setif 1
[16] Hao-Jie Jiang & Hong-Liang Dai «A novel model to predict U-bending springback and
time-dependent springback for a HSLA steel plate » Int J Adv Manuf Technol
[18] Slim Ben-Elechi et Riadh Bahloul «Optimisation des param`etres du procédé de pliage en
tombé de bord par plan d’exp´eriences numérique et méthode des surfaces de r´eponse »
Laboratoire de M´ecanique Roberval, Universit´e de Technologiede Compi`egne, 60203
Compi`egne, France
[19] C. Bruni, A. Forcellese «Air bending of AZ31 magnesium alloy in warm and hot forming
conditions » Department of Mechanics, Polytechnic University of Marche, Via Brecce Bianche,
60131 Ancona, Italy
[20] Badis HADDAG «contribution à la modélisation de la mise en forme des tôles métalliques
: application au retour élastique et à la localisation » Etablissement L’ENSAM PARIS
[22] Sara S Miranda & Manuel R Barbosa «Forming and springback prediction in press brake
air bending combining finite element analysis and neural networks » Article reuse guidelines :
sagepub.com/journals-permissions.
[23] Abdelkader KESKES « Etude Du Retour Elastique En Pliage Sur Presses De Pièces En
Tôles» mastère professionnel, institut supérieure des études technologique de Sfax, 2015
Résumé :
La transformation des tôles par pliage sur presse en produits finis à une importance considérable
dans de nombreuses industries telles que la construction mécanique, l’industrie automobile et
aéronautique. Le pliage des tôles, en tant que procédé est une opération de mise en forme à
froid avec ou sans lubrification obtenue par dépassement de la limite élastique de la tôle. Après
recul du poinçon et relâchement des contraintes, il se produit un retour élastique, il persiste une
déformation permanente et les dimensions seront hors tolérance. Ceci peut créer des problèmes
dans l’assemblage.
Dans l’entreprise, la mise au point de l’opération de pliage est encore effectuée par une méthode
d’essai-erreurs qui rend l’opération parfois longue et couteuse. La prévision précise du retour
élastique en pliage est donc impérative pour la conception de l’outillage et de la pièce à plier
avec une qualité géométrique importante et un taux de chute faible.
C’est dans ce cadre que ce travail a été mené. On a étudié la capacité à prédire le retour élastique
dans le but de façonner des pièces avec précision et a un angle désiré lors du pliage des tôles en
Vé et en l’air. Une simulation numérique obtenue par la méthode des éléments finis FEM est
développées et les résultats analytiques ainsi obtenus seront comparés avec ceux déterminés
expérimentalement au cours des essais de pliage des tôles en Aluminium 1050A d’épaisseur
t=1,5mm et t=2mm sur une presse plieuse.
Mots clés : retour élastique, Pliage en l’air, module de Young, Profondeur de pliage et épaisseur
de la tôle.
Abstract:
The transformation of sheet metal by folding press on finished products of considerable
importance in many industries such as mechanical engineering, automotive and aerospace
industries. Folding the sheets, as a method is a cold shaping operation with or without
lubrication obtained by exceeding the elastic limit of the metal sheet. After decline of punch
and stress relief, there occurs an elastic return, he persists permanent deformation and
dimensions are out of tolerance. This can create problems in the assembly.
In the enterprise, the development of the bending process is still done by trial-and-error method
that makes the sometimes long and expensive operation. The accurate prediction of the spring-
back in bending is therefore imperative for the design of tooling and work-piece to bend with a
large geometric quality and a low sink rate.
It is within this framework that this work has been conducted. The ability to predict springback
has been studied in order to shape workpieces accurately and at a desired angle when bending
V-plates and air. A numerical simulation obtained by FEM finite element method is developed
and the analytical results thus obtained will be compared with those determined experimentally
during the bending tests of aluminum sheets 1050A of thickness t = 1.5mm and t = 2mm on a
Press brake.
Key-words: Air bending, Spring-back, Young's modulus, depth of bending, sheet thickness.