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On veut caractériser les systèmes d’une part par leur fonction de transfert
et, d’autre part, par leur comportement. Ce dernier peut être mis en évidence
par la réponse s(t) à une entrée donnée. Classiquement, on peut apprendre
beaucoup des systèmes en observant la réponse aux entrées suivantes :
– l’impulsion → réponse impulsionnelle
– l’échelon → réponse indicielle
– la rampe
– la sinusoı̈de → réponse fréquentielle
Nous étudierons au chapitre suivant les réponses fréquentielles des sys-
tèmes. Dans ce chapitre, nous allons faire le lien entre fonction de transfert
et réponses temporelles (c’est à dire les réponses aux impulsion, échelon et
rampe). Comme dans la suite du cours, nous allons étudier les systèmes
simples et très répandus que sont les systèmes du premier ordre et du se-
cond ordre. De plus, les méthodes d’étude de ces systèmes se généralisent
facilement aux autres.
1
2 CHAPITRE 3. RÉPONSE TEMPORELLE DES SYSTÈMES
f(t)
t
1 2 3 4 5
3.1.2 La rampe
La rampe de pente a est la primitive de l’échelon de hauteur a. Elle est
définie par :
∀t > 0, f (t) = at ∀t ≤ 0, f (t) = 0
f(t)
t
1
3.1.3 L’impulsion
L’impulsion unité est, dans l’espace des distributions, la dérivée de l’éche-
lon unitaire. On l’appelle aussi impulsion de Dirac. On la note généralement
δ(t). Sa transformée de Laplace est T L[δ(t)] = 1.
´
3.2. DECOMPOSITION DE SIGNAUX COMPLEXES 3
f(t)
t
1 2 3 4 5
3.2.1 Exemple
Determiner la TL de la fonction en figure 3.4.
10
Réponse :
1 25
F (p) = (5 − 8e−0,6p ) + 2 (1 − e−0,2p )
p p
Remarque : Dans la suite du cours, si rien n’est précisé, les condi-
tions initiales seront considérées comme nulles. Pour calculer la sortie d’un
système de fonction de transfert T (p), il suffira de calculer la transformée in-
verse de Laplace de T (p).E(p) où E(p) est la TL de l’entrée. Dans le cas où
les conditions initiales ne sont pas nulles, il faudra revenir à la transformée
de Laplace de l’équation différentielle.
4 CHAPITRE 3. RÉPONSE TEMPORELLE DES SYSTÈMES
ds de
b0 s(t) + b1 = a0 e(t) + a1
dt dt
K
T (p) =
1 + τp
Temps de montée tm est le temps pendant lequel s(t) passe de 0, 1sp (t) à
0, 9sp (t)
K.E0
S(p) = E(p).T (p) =
p(1 + τ p)
t
s(t) = K.E0 (1 − e− τ )
`
3.3. RÉPONSE D’UN SYSTEME DU PREMIER ORDRE 5
K.Eo
95%
s(t)
63%
0
0 ! 3! t
– temps de montée ≈ 2τ
– temps de réponse à 5% ≈ 3τ
On peut tracer la courbe en coordonnées réduites, c’est à dire le tracé de
s(t)
y = K.E 0
en fonction de x = t/τ qui ne dépend plus de τ ni de K ni de
l’amplitude de l’échelon d’entrée. (y = 1 − e−x )
K.a 1
S(p) = .
τ p2 (p + τ1 )
t
s(t) = K.a.(t − τ ) + K.a.τ.e− τ
6 CHAPITRE 3. RÉPONSE TEMPORELLE DES SYSTÈMES
4 a!
!
3 a!
e(t)
a!
s(t)
2 a!
a!
sp(t)
a!/3
0
0 ! 2! 3! 4! t
K.E0 K.E0 − t
S(p) = ⇒ s(t) = e τ
1 + τp τ
`
3.4. RÉPONSE DES SYSTEMES DU SECOND ORDRE 7
K.Eo
!
0
0 ! 2! 3! 4! t
K
T (p) = 2zp p2
1+ ωn + ωn2
avec
K est le gain statique du système.
1
ωn est la pulsation naturelle (en rd/s). On pourra poser τn = ωn .
z est le coefficient d’amortissement.
Si on cherche les pôles de la fonction de transfert (les racines du déno-
minateur), on distingue 3 cas possibles :
√
z > 1 dans ce cas, les pôles sont réels : −zωn ± ωn z 2 − 1
8 CHAPITRE 3. RÉPONSE TEMPORELLE DES SYSTÈMES
K.E0 .ωn2
S(p) =
p(p − p1 )(p − p2 )
τ1 τ2
− t − t
s(t) = K.E0 1− e τ1 + e τ2 .u(t)
τ1 − τ2 τ1 − τ2
K.Eo
0
0
t
K.ωn2
T (p) =
(p + ωn )2
h i
s(t) = K.E0 1 − (1 + ωn t)e−t/τn .u(t)
La courbe de réponse ressemble à la courbe obtenue au paragraphe précé-
dent, mais la croissance est plus rapide.
Tp 2 Tp
s(t)
1,05K.Eo
K.Eo
0,95K.Eo
0
0 tm tp tr t
D
On peut aussi définir le dépassement relatif (sans unité) : Dr = K.E0 =
− √ zπ
e 1−z2 .
– dépassements successifs : le rapport entre deux dépassements successifs
de même signe peut permettre d’identifier l’amortissement z.
D2 −2zπ
ln =√
D1 1 − z2
Ka
S(p) =
p2 (p2 + 2zωn p + ωn2 )
Pour z > 1,
" #
τ12 − t τ22 − t
s(t) = K.a t − τ1 − τ2 + .e τ1 − .e τ2
τ1 − τ2 τ1 − τ2
`
3.4. RÉPONSE DES SYSTEMES DU SECOND ORDRE 11
Pour z < 1,
zt
2z e− τn
s(t) = K.a t −
+ . sin (ωp t − ψ)
ωn ωp
√
2
avec ψ = −2 arctan 1−z z .
Dans les deux cas, le régime stationnaire est une droite de pente Ka.
Dans le cas z < 1, le régime transitoire est oscillant.