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Chapitre 2 : Méthodes des coûts partiels et seuil de
rentabilité
Chapitre I : les
méthodes de calcul du
coût complet
Section 1 : la méthode
des centres d’analyse
Les charges de la
comptabilité analytique
Les charges de la comptabilité générale subissent des
retraitements avant d’être intégrées dans les coûts,
ces retraitements ont pour objet soit :
+-
Les charges d’usage
-
Charges non incorporables
Cas N°1:
Les charges incorporables de la
comptabilité analytiques
L’entreprise « DELTA BUREAU» au capital de 1000 000 DH organise une
comptabilité analytique trimestrielle.
Travail à faire :
1- déterminer les charges de la comptabilité générale
2 – déterminer les charges supplétives
3 – déterminer les charges non incorporables
4 – déterminer les charges de la comptabilité analytique
Solution Cas N°1
1 – charges (trimestrielles) de la C.G
4 – Charges de la C.A
APPROVISIONNEMENT DISTRIBUTION
Les coûts d’une entreprise
En conséquence, les charges de la comptabilité générale doivent
être rassemblées suivant leur appartenance à une étape définie
ci-dessus. La constitution des coûts par étape fait apparaître :
un ou des coûts d’approvisionnement ou d’achat
des coûts de production
des coûts de distribution
l’obtention des coûts de revient des produits se fait par
intégration successive des différents coûts et pour tenir
compte de cet aspect chronologique dans le calcul du coût de
revient, on parle de hiérarchie des coûts.
Exemple
exemple : pour la librairie le coût de revient d’un livre
comprend des charges directes et des charges
indirectes.
charges directes : coût d’achat du livre
charges indirectes : salaire du vendeur, électricité,
location du magasin…
Schéma de répartition
Le cheminement des différentes charges vers les coûts peut être
schématisé ainsi :
Charges
Affectation
directes
Charges
incorporables Coûts et coût de
Charges revient
indirectes
Répartition imputation
les unités d’œuvre sont des unités de mesure de l’activité des centres
d’analyse, elles permettent :
de fractionner le coût du centre d’analyse et d’obtenir un coût par unité
d’œuvre.
D’imputer une fraction du coût d’un centre d’analyse à un coût de produit
à partir du nombre d’unité d’œuvre consommée pour la fabrication de ce
produit. Les unités d’œuvre couramment utilisées sont :
Unité d’œuvre :
■ unité physique ( nombre de produits fabriqués)
■ unité de temps ( HMOD)
■ unité monétaire ( 100 dhs de chiffre d’affaires)
Charges directes
distribution
Cout de
Charges Production revient
incorpor
ables Charges Approvisionnement
indirectes Entretien Imputation
Transport
administration
1- Tableau de répartition
1- Tableau de répartition
la répartition primaire : elle consiste à répartir les charges indirectes sur
tous les centres qu’ils soient principaux ou auxiliaires, cette répartition
se fait grâce à des clés de répartition déterminées par le contrôleur de
gestion à l’issue de l’analyse technico-comptable.
1- Tableau de répartition
Les centres auxiliaires qui fournissent des prestations aux autres
centres, leur coût fait l’objet d’un transfert. Ce transfert est de 2
types : en escalier et croisé.
le transfert en escalier : on parle de ce transfert, lorsque le coût
d’un centre auxiliaire est transféré ou viré au centre suivant
sans retour en arrière.
Le transfert croisé : on parle de ce transfert, lorsque les centres
auxiliaires se fournissent réciproquement des prestations, on
parle aussi de prestations réciproques.
Les charges indirectes sont des charges ne pouvant être directement affectées à un produit, une
activité,… Elles devront faire l’objet d’une répartition entre des centres d’analyse.
Les centres d’analyse sont des divisions comptables de l’entreprise. Ils se décomposent en centres
opérationnels et en centres de structures.
Les centre opérationnels correspondent à des divisions réelles de l’entreprise (ex : ateliers,
service, …). Ils sont composés de centres auxiliaires et de centres principaux. Leur activité est
mesurée par des unités physiques appelées unités d’œuvres (ex : Kg, m², …).
Les centres de structures correspondent à des divisions fictives de l’entreprise (ex :
administration, financement,…). Leur activité est mesurée par des unités monétaires appelées
assiettes de frais (ex : 100 Dhs de vente, coût de production, …). Ils sont assimilés aux centres
auxiliaires.
Les centres auxiliaires travaillent pour d’autres centres (ex : gestion du personnel, entretien, …).
Les centres principaux travaillent directement pour les produits (ex : approvisionnement, ateliers,
…).
2- le coût d’achat :
C’est un coût qui regroupe les charges relatives à la fonction approvisionnement de l’entreprise
les produits approvisionnés :
il est possible d’en retenir 4 types :
les marchandises : qui représentent tous ce que l’entreprise commerciale achète pour revendre en
l’état et sans transformation
les matières premières : qui sont des objets ou des substances plus au moins élaborés destinés à
entrer dans la composition des produits fabriqués.
Les emballages : une distinction doit être faite entre l’emballage de conditionnement
( bouteille en plastique) et les emballages de distribution. Les premiers font partie du coût de
production du produit fini, les second rentrent dans le coût de distribution.
Les matières et fournitures consommables : qui sont des objets plus au moins élaborés consommés
au premier usage et qui concourent à la fabrication sans entrer dans la composition du produit
fabrique ( huile du moteur)
Remarque : il faut calculer un coût d’achat pour chaque type d’éléments approvisionnés et dont on
désire suivre le niveau des stocks.
les composantes du coût d’achat :
Coût d’achat = prix d’achat + charges directes d’achat + charges indirectes d’achat
Exercice d’application
Une entreprise de bâtiments achète 20 tonnes de
ciment à 1040 dh la tonne. Les charges directes
d’approvisionnement s’élèvent à 104 dh par tonne.
Exercice 1 :
L’entreprise Sonacos utilise 2 matières premières A et B :
Le stock de la matière première A, au début du mois de juin 2010, était de 1000 kg à 29 dh le Kg.
Celui de la matière B était nul.
L’entreprise a acheté (entrées) :
500 kg de A à 27 dh le Kg (bon d’entrée n°1), le 06/06.
800 kg de A à 29 dh le Kg (bon d’entrée n°3), le 16/06.
700 kg de B à 11 dh le Kg (bon d’entrée n°2), le 17/06.
400 kg de B à 11 dh le Kg (bon d’entrée n°4), le 20/06.
Pour la fabrication des produits, les quantités suivantes de la matière A ont été consommées
(sorties) :
le 13/06, bon de sortie n°1 : 300 kg
Le 13/06, bon de sortie n°2 : 500 kg
Le 23/06, bon de sortie n°3 : 700 kg
TAF : 1) compléter le tableau de répartition des charges indirectes.
2) Calculer le cout d’achat des matières premières.
3) Présenter l’inventaire permanent de la matière A.
Exercice 2 :
L’entreprise Industria utilise deux matières : M et N.
Stock et mouvement Matière M Matière N
Stock au 01/01/2010 5000 kg à 20 dh le kg 3200 kg à 14 dh le kg
Achats (entrées) du mois de 7500 kg à 22 dh le kg 4800 kg pour 72.000 dh
janvier 2010
Consommation (sorties) du mois 9400 kg 5100 kg
de janvier 2010
Stock réel au 31/01/2010 3098 kg 2901 kg
Pour le mois de janvier 2010, le cout de la section approvisionnement après répartition secondaire
est de 24.600 dh. L’unité d’œuvre de la section est le kg de M.P achetés.
Toutes les sorties de stock sont évaluées au CMUP.
Exercice 3 :
L’entreprise métal-industrie utilise deux matières : A et B.
4- Coût de production
C’est un coût qui intègre outre la consommation des matières,
les charges de production relatives aux produits. En fonction de
son niveau d’élaboration, un produit peut être un encours, un
produit intermédiaire ou un produit fini.
Parfois on parle de produit principal ou de produit secondaire
qui est un produit obtenu du fait de la production principale :
exemple : une entreprise de raffinage, en produisant de
l’essence obtient plusieurs produits secondaire : goudron, nylon.
Les composantes du coût de production :
Coût de production= coût d’achat des matières et fournitures
consommées + charges directes de production + charges
indirectes de production.
Q PU Montan Q PU Montant
t
Charges directes :
Consommation de M.P Consom CIP Consom CIP
MOD
Charges indirectes :
CIP P1.
Eléments T1 T2
Q PU M Q PU M
Cout de production des 2500 80 200000 1200 105.5 126600
produits vendus
Charges indirectes de
distribution
Section de distribution 2500 UO 9 22500 1500 UO 9 13500
Cout de revient 2500 89 222500 1200 116.75 140100
6- Résultat analytique d’exploitation :
Eléments T1 T2
Q PU M Q PU M
Prix de vente
Cout de revient
RAE
6- Résultat analytique d’exploitation
« Socomar » :
Eléments T1 T2
Q PU M Q PU M
Prix de vente 2500 100 250000 1200 125 150000
Cout de revient 2500 89 222500 1200 116.75 140100
RAE 2500 11 27500 1200 8.25 9900
6- Les en-cours, déchets, rebus, sous produits
Les en-cours
COUT DE PRODUCTION
Eléments Q PU M
Charges directes
Consommation MP X
Charges indirectes
Atelier production
Les en-cours
COUT DE PRODUCTION des pièces X
Evaluation des en-cours de fin de période
Eléments Q PU M
Eléments Q PU M
En-cours initial 20 (+) 3458
Charges directes
Charges directes
Consommation MP A 45 8.40 378
(1.5 kg x30)
Consommation MP A 180 8.40 1512
MOD 60 25 1500 (1.5 kg x120)
Charges indirectes MOD 504 25 12600
Charges indirectes
Atelier production 50 40 2000
Atelier production 270 40 10800
Cout de production 30 129.26 3878
En-cours final 30 129.26 (-) 3878
Cout de production 110 223.47 24582
Les Produits résiduels (déchets et rebuts)
Exemple « déchets »
Une entreprise fabrique un produit Q à partir de 2 matières premières X et Y.
Les matières sont traitées dans un seul atelier ou elles perdent 10% de leurs poids
par élimination de déchets sans valeur dont l’évacuation entraine des frais.
Les données relatives à la fabrication du mis d’avril 2011 sont les suivantes :
Sortie des M.P : X : 10000 kg à 15 dh le kg
Y : 5000 kg à 10 dh le kg
MOD (atelier de production) : 1500 h à 9dh l’heure
Charges indirectes (atelier production) : 2000 UO (heure machine) à 12 dh l’une,
frais d’enlèvement des déchets : 5dh le kg.
Exemple « déchets »
COUT DE PRODUCTION « Q »
Eléments Q PU M
Charges directes
Exemple « Rebuts »
COUT DE PRODUCTION « Q »
Eléments Q PU M
Charges directes
Section 2 : L’imputation
rationnelle des charges
fixes
• les autres charges (hors production du mois) : 1800 dont 600 de charges xes.
• Le coût variable est « constitué seulement par les charges qui varient
avec le volume d'activité de l'entreprise [... ] » :
•
ff
ff
fi
ff
ff
ff
Coûts variables ou direct costing
• Dans cette méthode de coût, les stocks sont évalués au coût variable. Si un
stock nal apparaÎt, il y aura une di érence entre le résultat obtenu ci-dessus et
le résultat comptable obtenu dans la méthode du coût complet. Cette di érence
correspond à la part de charges xes incluses dans les stocks en coût complet.
• L'étude de la rentabilité d'une entreprise est souvent basée sur le modèle Coût- Volume
- Pro t.
• Le postulat de départ est que les charges variables sont proportionnelles à l'activité,
que l'activité est mesurée par les ventes et que les coûts de structure sont xes.
• Ces indicateurs sont issus de l'analyse des charges variables et des charges xes.
• C'est la possibilité de l'existence d'une di érence entre le chi re d'a aires réel et le
chi re d'a aires prévisionnel qui constitue ce risque d'exploitation. Plus cette sensibilité
est forte, plus le risque de l'entreprise est élevé.
• Application :
• Le nouvel engin serait vendu au prix unitaire hors taxes de 105, le budget de
dépenses publicitaires est xé à 200000 par an.
• Deux équipements sont envisagés ; ils seraient amortis linéairement sur 5 ans :
• La durée est obtenue en cumulant les chi res d'a aires des
di érentes périodes jusqu'à l'obtention de la valeur du seuil de
rentabilité.
ff
ff
ff
fi
ff
ff
Les entreprises saisonnières
Application
• Pour l'exercice N+1, le chi re d'a aires mensuel est de 125000 (sur 12 mois).
Le taux de marge sur coût variable (30 %) et le montant des charges xes
(260000) sont inchangés.
• Le 1er avril N+1, l'entreprise met en place son nouveau matériel d'une valeur
de 500000 (durée d'utilisation 5 ans). Celui-ci ne sera opérationnel que le 1er
juillet N+1.
• et celle de OC 68,20.
• Le montant des charges xes s'élève à 4 074 000 et la marge sur coût
variable unitaire est de 833,13, le prix de vente de 2 045.
ff
Le risque en avenir incertain
L’écart réduit