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G Model

ENCEP-800; No. of Pages 6 ARTICLE IN PRESS


L’Encéphale xxx (2016) xxx–xxx

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Article de recherche

Troubles psychiatriques dans la maladie de Niemann-Pick de type C


chez l’adulte
Psychiatric disorders in adult form of Niemann-Pick disease type C
A. Maubert a,∗ , C. Hanon a , F. Sedel b
a
EPS Érasme, 92160 Antony, France
b
CHU de la Pitié-Salpêtrière, 75013 Paris, France

i n f o a r t i c l e r é s u m é

Historique de l’article : Cet article présente une étude rétrospective dont l’objectif est de rechercher, au sein d’une cohorte de
Reçu le 5 mars 2014 patients atteints de la forme adulte de la maladie Niemann-Pick de type C (NPC) et par le moyen de ques-
Accepté le 6 août 2014 tionnaires, l’existence de troubles psychiatriques et de qualifier ces troubles. Sur les 22 patients de notre
Disponible sur Internet le xxx
cohorte, nous avons retrouvé la présence de symptômes psychiatriques dans 86 % des cas. Soixante-treize
pour cent des patients ont présenté des troubles du comportement, 55 % des symptômes psychotiques
Mots clés : et 77 % des symptômes thymiques. Un diagnostic psychiatrique a été posé dans 50 % des cas. Les diag-
Maladie de Niemann-Pick de type C
nostics les plus fréquemment posés étaient la schizophrénie (27 %) et la dépression (23 %). L’âge moyen
Troubles psychiatriques
d’apparition des troubles psychiatriques était de 20,9 ans. Dans 27 % des cas, les symptômes psychia-
triques étaient apparus avant les symptômes neurologiques. Dans 50 % des cas, ils étaient présents avant
le début du diagnostic de maladie de NPC. Nous avons retrouvé l’existence d’un ou de plusieurs psy-
chiatres traitants chez 55 % des patients, une ou plusieurs hospitalisations en psychiatrie chez 50 % et
la prise de traitements psychotropes chez 64 %. Notre étude va dans le sens de la littérature actuelle
qui tend à montrer une sous-estimation des troubles psychiatriques dans la maladie de NPC mais aussi
un probable sous-diagnostic de la maladie de NPC dans les services de psychiatrie. Toutes ces données
nous encouragent à poursuivre la sensibilisation des psychiatres au repérage de cette maladie afin d’en
permettre une prise en charge précoce et optimale.
© L’Encéphale, Paris, 2015.

a b s t r a c t

Keywords: Introduction. – Niemann-Pick type C disease (NPC) is a rare genetic disease with an extremely hete-
Niemann-Pick disease type C rogeneous clinical presentation. The adult form of this disease is usually expressed with neurological
Psychiatric disorders symptoms; however, non-specific psychiatric disorders are often associated. This article presents a retros-
pective study on a cohort of NPC patients diagnosed in France with the objectives of researching the
presence of psychiatric disorders and qualifying these disorders.
Methods. – After carrying out a research within hospital records, a questionnaire was sent to patients or
their relatives and their doctors.
Results. – The cohort was made up of 22 patients. Fifty-two questionnaires were sent to 47 different doc-
tors. We received 67% of answers from the doctors, with 42% of positive answers. The answer rate of
the families was 27%. Among the 22 patients, we found the presence of psychiatric disorders in 86% of
cases. Seventy-three percent of the patients presented behavior disorders. Among them, 27% exhibi-
ted psychomotor excitation or agitation, 23% aggressiveness, 18% intolerance to frustration, 27% sleep
disorders and 23% apathy, listlessness and/or clinophilia. Fifty-five percent of patients presented psycho-
tic symptoms, with 45% with delusions and 36% with hallucinations. Seventy-seven percent of patients
presented with mood disorders: 36% suffered from depression and 27% from emotional lability or mood
swings. Of the 22 patients, a diagnosis of psychiatric disease was made in 50% of cases. The main diagnoses

∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : alice.maubert@gmail.com (A. Maubert).

http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2015.11.003
0013-7006/© L’Encéphale, Paris, 2015.

Pour citer cet article : Maubert A, et al. Troubles psychiatriques dans la maladie de Niemann-Pick de type C chez l’adulte. Encéphale
(2016), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2015.11.003
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2 A. Maubert et al. / L’Encéphale xxx (2016) xxx–xxx

were schizophrenia (27%) and depression (23%). The other diagnoses identified were acute delirium,
dysthymia, infantile psychosis, intellectual disharmonic disability and personality disorder. The average
age of emergence of the troubles was 17.1 years old for neurological symptoms and 20.9 years old for
psychiatric symptoms. The median age was 18 years old for neurological symptoms and 20 years old for
psychiatric ones. In 45% of cases, psychiatric occurred after neurological symptoms; in 27%, they occurred
before and they were concomitant in 9%. In 50% of cases, psychiatric symptoms existed before the early
diagnosis of NPC; in 9%, they occurred after and in 5%, they occurred during the diagnostic process. Fifty-
five percent of the patients were followed by a psychiatrist, 50% of patients had been hospitalized at least
once in a psychiatric department. Fifty-five percent of the patients received neuroleptics or antipsychotics,
41% received antidepressants, 41% received mood stabilizers or anticonvulsants, 45% received anxiolytics
and 23% hypnotics.
Discussion. – Whilst a small cohort, the low incidence of NPC (1/120,000 to 1/150,000) and the scale of a
single-center study make the findings important. In our cohort, we found psychiatric disorders in most
of the patients. The symptoms were varied and non-specific, and mainly found in late-onset forms of
the disease. This incidence of disorder is much higher than the literature suggests, generally describing
psychiatric disorders in approximately one third of NPC adult form. On the other hand, our results on
schizophrenia are consistent with the updated recommendations for the diagnosis and management of
NPC. According to our results, a retrospective study to develop a suspicion index to aid diagnosis of NPC
suggests that psychotic symptoms are underestimated in this disease. In our cohort, we also found a
significant rate of psychiatric hospitalizations and psychotropic drugs prescription that had not been
previously described in the international literature. We did not have sufficient data on the effectiveness
of symptomatic treatment in NPC; the literature was contradictory. It should be noted that despite the
high rate of psychiatric patients in our cohort, only half of patients consulted a psychiatrist and a few of
them have regular follow-up. To conclude, our study is in line with the current literature that suggests an
under-estimation of psychiatric disorders in NPC, but also a likely under-diagnosis of NPC in psychiatric
departments. All this data encourage us to keep alerting psychiatrists to identifying this disease in order
to promote early and optimal care.
© L’Encéphale, Paris, 2015.

1. Objectifs L’objectif de notre étude était de rechercher l’existence de


troubles psychiatriques au sein d’une cohorte de patients adultes
La maladie de Niemann-Pick de type C (NPC) est une maladie atteints de maladie de NPC et de les qualifier. Il s’agit d’une étude
neuro-viscérale rare, de transmission autosomique récessive, ayant rétrospective portant sur les patients suivis pour une maladie de
une présentation clinique extrêmement hétérogène. Elle est cau- NPC dans le service de neurologie de la Pitié-Salpêtrière à Paris
sée par des mutations dans l’un ou l’autre des deux gènes NPC1 (France).
(95 % des cas) ou NPC2, entraînant une accumulation de lipides
dans les tissus, dont le cerveau. Le test diagnostique clé de la
2. Matériel et méthode
maladie de NPC est le test à la filipine sur culture de fibroblastes
cutanés après biopsie de peau. La forme adulte de la maladie est
À partir de la cohorte exhaustive des patients atteints de mala-
habituellement d’expression neurologique (syndrome cérébelleux,
die de NPC et suivis dans le service de neurologie et des maladies
mouvements anormaux, cataplexie, crises d’épilepsie, dyspha-
rares du CHU de la Pitié-Salpêtrière à Paris, nous avons essayé de
gie, paralysie verticale du regard, détérioration cognitive) [1–3].
mettre en évidence l’existence de troubles psychiatriques et de les
Des symptômes psychiatriques non spécifiques y sont souvent
qualifier.
associés (manifestations psychotiques de type schizophrénique,
Nous avons d’abord effectué une recherche au sein des dossiers
hallucinations visuelles transitoires isolées, syndromes dépressifs,
papiers et informatisés des patients afin de relever tout élément en
troubles bipolaires, troubles obsessionnels compulsifs, troubles du
rapport avec des troubles et un suivi psychiatriques et de noter les
comportement). Cependant, la maladie de NPC peut également se
coordonnées des différents médecins intervenant dans la prise en
manifester sous la forme de troubles psychiatriques isolés [3–19].
charge (généralistes, neurologues et psychiatres).
Elle est alors sous-diagnostiquée et le délai au diagnostic est sou-
L’étape suivante a été d’envoyer à ces médecins un question-
vent retardé [19]. Jusqu’à récemment, la prise en charge était
naire qui recherchait : la présence de troubles psychiatriques, leur
uniquement symptomatique. La mise sur le marché du miglustat
description, un éventuel diagnostic, l’âge de début de ces troubles
a permis d’en améliorer l’évolution [20,21].
et leur chronologie par rapport à l’apparition des autres symptômes
On retrouve dans la littérature de nombreux cas cliniques de
de la maladie de NPC, l’existence d’un psychiatre traitant, ses coor-
patients atteints par la maladie de NPC et ayant présenté des
données et la régularité du suivi, l’existence d’hospitalisations en
troubles psychiatriques initialement ou au cours de l’évolution
psychiatrie, leurs dates et leurs motifs, la prescription de médica-
de la maladie [4,5,7–10,14,19,22]. Ces cas cliniques rapportent
ments psychotropes, leurs noms, efficacité, tolérance et leurs arrêts,
divers symptômes psychiatriques, diagnostics et traitements mais
une consommation de toxiques associée, la réaction à l’annonce
il n’existe pas de revue de littérature qui synthétiserait toutes ces
du diagnostic de maladie neurologique (soulagement ou « double
données [13,23].
peine » ?), l’évolution des troubles psychiatriques sous Miglustat,
Peu d’articles décrivent spécifiquement les troubles psychia-
des antécédents psychiatriques familiaux, l’existence d’enfants, un
triques présents dans la forme adulte de la maladie de NPC et la
éventuel conseil génétique, des comorbidités somatiques.
plupart de ceux-ci ne sont pas rédigés par des psychiatres. Pour-
Ils disposaient d’environ un mois et demi pour répondre et il leur
tant, les données indiquent une augmentation de la détection de
était demandé de joindre à leurs réponses les copies de documents
maladies de NPC chez les patients psychiatriques (Bauer, commu-
concernant les troubles psychiatriques. Tous les médecins n’ayant
nication personnelle, 2008).

Pour citer cet article : Maubert A, et al. Troubles psychiatriques dans la maladie de Niemann-Pick de type C chez l’adulte. Encéphale
(2016), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2015.11.003
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pas répondu ont été relancés par téléphone puis un nouveau cour-
rier leur a été envoyé.
La troisième étape a été d’envoyer aux patients et/ou à leur Figure I. -
famille un questionnaire qui recherchait les mêmes éléments que Symptômes
psychiatriques, Figure I. -
celui adressé aux médecins. Nous avons choisi de ne pas les relancer
TOTAL Figure I. - Symptômes
par téléphone. 86%, 19 Symptômes psychiatriques,
psychiatriques, symptômes
troubles du thymiques
3. Résultats comportement Figure I. - 77%, 17
73%, 16 Symptômes
psychiatriques,
3.1. Symptômes psychiatriques symptômes
psychoques
55%, 12
La cohorte était constituée de 22 patients, 10 femmes et
12 hommes, nés entre 1961 et 1988 (âgés de 25 à 52 ans). Il y avait
trois fratries de deux patients. Trois des patients étaient décédés.
Nous avons pu accéder aux dossiers informatisés de
19 patients (pour les trois autres, le suivi s’était interrompu
avant l’informatisation des dossiers) et aux dossiers papiers de Fig. 1. Symptômes psychiatriques.

19 patients également.

soi ou des tendances autistiques. Nous avons retrouvé un syndrome


3.2. Symptômes psychiatriques
dissociatif ou une discordance dans seulement 2 cas (9 %).
Les autres symptômes psychotiques retrouvés étaient : contact
Nous avons envoyé, entre mai 2012 et mars 2013,
de mauvaise qualité (2 cas), stéréotypies (1 cas), désorganisation de
52 questionnaires à 47 médecins différents : 21 généralistes,
la pensée (2 cas), détachement du réel (1 cas), ambivalence (1 cas),
7 neurologues, 17 psychiatres et 3 autres spécialités. Pour trois
impénétrabilité (1 cas), perception sensitive (1 cas), sentiment de
patients, nous n’avons pas retrouvé de coordonnées de médecins
déréalisation (1 cas), mutisme (2 cas), rires immotivés (3 cas) et
correspondants en revanche, certains patients pouvaient avoir
anosognosie (3 cas).
jusqu’à 5 médecins correspondants.
Dix-sept patients (77 %) ont présenté des symptômes thy-
Il a été envoyé, en janvier 2013, un questionnaire à l’ensemble
miques, dont 8 (36 %) un syndrome dépressif et 6 (27 %) une labilité
des 22 patients ou familles.
émotionnelle ou de l’humeur ou des fluctuations thymiques.
Les autres symptômes thymiques retrouvés étaient : trouble
3.3. Symptômes psychiatriques de l’humeur (1 cas), pleurs (4 cas), grande sensibilité émotionnelle
(1 cas), anxiété ou angoisse (5 cas), tristesse de l’humeur (3 cas),
Nous avons obtenu 22 réponses positives de médecins (42 %) douleur morale (1 cas), ralentissement psychomoteur (2 cas),
dont 17 par retour du questionnaire rempli. émoussement affectif (1 cas), idées morbides ou suicidaires (4 cas),
Nous avons eu 13 réponses négatives (25 %). tentative de suicide (2 cas), phobies (1 cas), hypomanie (1 cas) et
Dix-neuf questionnaires (37 %) sont restés sans aucune réponse dysthymie (1 cas).
et ce malgré relance téléphonique.
Au total, nous avons eu 35 réponses de médecins, soit un taux
de réponse de 67 %. 3.5. Diagnostic
Quatre familles nous ont renvoyé le questionnaire rempli pour
6 patients dont 2 fratries, soit un taux de réponse de 27 %. Sur les 22 patients, un diagnostic psychiatrique a été posé dans
11 cas (50 %) (Tableau 1). Les diagnostics les plus fréquemment
posés étaient la schizophrénie dans 6 cas (27 %) et la dépression
3.4. Symptômes psychiatriques
dans 5 cas (23 %). Les schizophrénies étaient paranoïdes dans 2 cas,
dysthymique dans 1 cas et atypiques dans 2 cas. Un cas de dépres-
Sur les 22 patients, après mise en commun des réponses aux
sion était stuporeuse plus ou moins catatonique.
questionnaires et des données relevées dans les dossiers médicaux,
Les autres diagnostics retrouvés étaient : bouffée délirante aiguë
nous avons retrouvé la présence de symptômes psychiatriques dans
(3 cas), dysthymie (1 cas), psychose infantile (1 cas), déficience
19 cas (86 %) (Fig. 1).
intellectuelle dysharmonique (1 cas), trouble de la personnalité
Seize patients (73 %) ont présenté des troubles du comporte-
(1 cas).
ment dont 6 (27 %) une excitation psychomotrice ou une agitation,
5 (23 %) une agressivité, 4 (18 %) une intolérance à la frustration, 6
(27 %) des troubles du sommeil et 5 (23 %) une apathie, un aprag- Tableau 1
matisme et/ou une clinophilie. Diagnostics psychiatriques.
Les autres troubles du comportement retrouvés étaient : irrita- Patients %
bilité (1 cas), impulsivité (1 cas), autoritarisme (1 cas), opposition
Bouffée délirante aiguë 3 14
(3 cas), désinhibition (3 cas), instabilité (3 cas), errance ou fugue
Schizophrénie 6 27
(2 cas), gloutonnerie ou boulimie (3 cas), incurie (1 cas), jovialité Schizophrénie paranoïde 2 9
excessive (1 cas) et cris imprévisibles (1 cas). Schizophrénie dysthymique 1 5
Douze patients (55 %) ont présenté des symptômes psycho- Schizophrénie atypique 2 9
tiques, dont 10 (45 %) des idées délirantes et 8 (36 %) des Dépression/épisode dépressif majeur 5 23
Dépression stuporeuse ± catatonique 1 5
hallucinations. Dans 3 cas (14 %), le délire était interprétatif avec Dysthymie 1 5
des idées de persécution dans 7 cas (32 %). Les hallucinations Psychose infantile 1 5
étaient auditives ou acoustico-verbales dans 5 cas (23 %) et visuelles Déficience intellectuelle dysharmonique 1 5
dans 2 cas (9 %). Dans 2 cas (9 %), on a retrouvé un syndrome Trouble de la personnalité 1 5
Total des cas 11 50
d’automatisme mental et dans 4 cas (18 %) un retrait, un repli sur

Pour citer cet article : Maubert A, et al. Troubles psychiatriques dans la maladie de Niemann-Pick de type C chez l’adulte. Encéphale
(2016), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2015.11.003
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Tableau 2 Un patient a eu de la mélatonine et un autre des anti-


Chronologie des troubles.
androgènes.
Patients % Nous avons eu peu de données sur l’efficacité et la tolérance de
Troubles psychiatriques avant troubles neurologiques 6 27 ces traitements psychotropes.
Troubles psychiatriques après troubles neurologiques 10 45 Une amélioration clinique a été notée dans 3 cas seulement et
Troubles psychiatriques et neurologiques 2 9 peu ou pas d’amélioration des symptômes psychiatriques sous trai-
concomitants tement psychotrope a été relevée dans 4 cas.
Troubles psychiatriques avant diagnostic de maladie 11 50
La tolérance a été qualifiée de bonne, correcte ou très convenable
de NPC
Troubles psychiatriques après diagnostic de maladie 2 9 dans 6 cas et mauvaise dans 3 cas.
de NPC Nous n’avons pas retrouvé de données claires sur les arrêts de
Troubles psychiatriques et diagnostic de maladie de 1 5 ces traitements.
NPC concomitants

3.10. Toxiques
3.6. Âge de début et chronologie
Une consommation de toxiques n’a été retrouvée que chez
2 patients.
L’âge moyen d’apparition des troubles était de 17,1 ans pour les
Il s’agissait d’une consommation importante de cannabis pour
troubles neurologiques (minimum 6 ans, maximum 35 ans) et de
l’un et d’alcool pour l’autre.
20,9 ans pour les troubles psychiatriques (minimum 15 ans, maxi-
mum 30 ans) (Tableau 2). L’âge médian était de 18 ans pour les
troubles neurologiques et de 20 ans pour les troubles psychia- 3.11. Annonce diagnostique
triques.
Dans 10 cas (45 %), les symptômes psychiatriques sont appa- Nous n’avons eu que peu de réponses quant aux réactions du
rus après les symptômes neurologiques ; dans 6 cas (27 %), ils sont patient à l’annonce du diagnostic de maladie de NPC.
apparus avant et dans 2 cas (9 %), ils étaient concomitants. Nous avons pu noter qu’un patient a fait un épisode dépres-
Dans 11 cas (50 %), les symptômes psychiatriques sont présents sif avec idées de persécution au décours et que pour seulement
avant le début du diagnostic de maladie de NPC ; dans 2 cas (9 %), 2 patients, il était noté que ce fut un soulagement ou une délivrance.
ils sont apparus après et dans 1 cas (5 %), ils sont apparus au cours
du bilan diagnostic. 3.12. Évolution des troubles psychiatriques sous miglustat

L’évolution des troubles psychiatriques après mise en route du


3.7. Psychiatre traitant et suivi psychiatrique
miglustat était qualifiée de favorable dans 3 cas, avec disparition
des symptômes psychiatriques dans 2 cas et permettant dans 1 cas
Nous avons retrouvé l’existence d’un ou de plusieurs psychiatres
l’arrêt de tous les traitements psychotropes.
traitant chez 12 patients (55 %).
Dans 3 cas, il n’a pas été pas noté d’évolution notable des symp-
Nous avons eu peu de données sur le suivi qui était déclaré
tômes psychiatriques.
régulier dans 8 cas (36 %).
Il a été relevé dans 3 cas l’apparition d’un syndrome dépressif
suite à la mise en route du miglusat, l’apparition d’idées délirantes
3.8. Hospitalisations en psychiatrie dans 2 cas, une résurgence sévère des troubles psychiatriques ou
aggravation clinique majeure dans 2 cas ainsi qu’une tentative
Pour 11 patients (50 %), nous avons retrouvé des hospitalisations de suicide dans 1 cas. Dans 2 cas, les patients se plaignaient de
en psychiatrie. troubles du sommeil. Dans 3 cas, ces symptômes psychiatriques
Cela allait de 14 hospitalisations pour 1 patient, 9 pour 1 autre, sous miglustat ont nécessité l’arrêt du traitement.
6 pour 2 autres et 1 à 3 pour les 7 autres.
3.13. Antécédents psychiatriques familiaux
3.9. Traitements psychotropes : efficacité, tolérance et arrêts de
traitements Six patients présentaient des antécédents psychiatriques fami-
liaux.
Nous avons retrouvé la prise de traitements psychotropes chez Ceux-ci étaient un alcoolisme dans 4 cas, une sœur souffrant de
14 patients (64 %) (Tableau 3). schizophrénie paranoïde dans 1 cas, une sœur souffrant d’anorexie
Douze patients (55 %) ont pris des neuroleptiques ou des anti- mentale dans 1 cas, un frère suivi en pédopsychiatrie dans 1 cas et
psychotiques, 9 (41 %) ont pris des antidépresseurs, 9 (41 %) des un antécédent familial de dépression dans 1 cas.
thymorégulateurs ou d’anti-épileptiques, 10 (45 %) des anxioly-
tiques et 5 (23 %) des hypnotiques. 3.14. Enfants et conseil génétique
Nous avons retrouvé la prise de correcteurs chez 4 patients
(18 %). Nous n’avons retrouvé la présence d’enfant que chez 3 patients
et n’avons eu aucune donnée concernant un conseil génétique.
Tableau 3 Notre cohorte comportait 3 fratries de 2 patients mais au total,
Traitements psychotropes. 7 patients de la cohorte avaient un frère ou une sœur atteint de
maladie de NPC.
Patients %

Antipsychotiques/neuroleptiques 12 55
Antidépresseurs 9 41
3.15. Comorbidités somatiques
Thymorégulateurs/anti-épileptiques 9 41
Anxiolytiques 10 45 Trois patients avaient des comorbidités somatiques.
Hypnotiques 5 23 Il s’agissait pour un patient d’une luxation congénitale de hanche
Total des traitements 14 64
et d’une ectopie testiculaire, pour un autre d’une spondylarthrite

Pour citer cet article : Maubert A, et al. Troubles psychiatriques dans la maladie de Niemann-Pick de type C chez l’adulte. Encéphale
(2016), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2015.11.003
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ankylosante et pour le troisième d’une bêta-thalassémie hétérozy- Cependant, les deux cohortes précédemment citées sont dif-
gote, d’une thrombopathie et d’une hémolyse chronique d’étiologie ficilement comparables à la nôtre car elles incluent une forte
indéterminée ainsi que d’un diabète insulinodépendant. proportion d’enfants.
En revanche, nos résultats concernant la schizophrénie (27 %)
sont en accord avec la mise à jour des recommandations sur le dia-
4. Discussion gnostic et la prise en charge de la maladie de NPC qui annonce un
taux de 25 % [3]. Malheureusement, cet article ne donne pas la fré-
Il s’agit d’une petite cohorte de 22 patients. Celle-ci demeure quence des autres troubles décrits (catatonie, dépression, troubles
néanmoins importante au regard de l’incidence de la maladie bipolaires, troubles obsessionnels compulsifs).
de NPC en France (0,82/100 000 à 0,96/1 000 000 naissances) et à Conformément à nos résultats, une étude rétrospective visant à
l’échelle d’une étude monocentrique [1,2]. élaborer un indice de suspicion de la maladie de NPC suggère une
Malgré le mode de recueil des données, peu habituel, par ques- sous-estimation des symptômes psychotiques dans cette maladie
tionnaire papier et la sollicitation des médecins par courrier, nous [26].
avons obtenu un fort taux de réponses (67 %) dont 42 % de réponses Au sein de notre cohorte, nous avons également pu relever un
positives. Les médecins sollicités se sont pour la plupart montrés taux important d’hospitalisations des patients en psychiatrie (50 %)
intéressés par cette étude, nous expliquant combien ils se sont trou- et de prescriptions de psychotropes (64 %), ce qui n’avait jamais été
vés démunis face à des patients qui ont pu être dans une errance décrit dans la littérature.
diagnostique, parfois durant plusieurs années. Cependant, ce résul- De même que nous n’avons pas pu avoir suffisamment de don-
tat est également dû aux multiples relances téléphoniques, les nées concernant l’efficacité des traitements psychotropes sur les
professionnels semblant plus réceptifs après un contact direct avec symptômes psychiatriques présents dans la maladie de NPC, les
l’investigateur à qui ils ont pu poser des questions. données de la littérature sur ce sujet sont contradictoires : peu
En revanche, le taux de réponse des patients et familles (27 %) inefficaces, voire inefficaces [19], réponse de la psychose aux trai-
est très en deçà de ce que l’on aurait pu espérer. Cela pourrait tements antipsychotiques malgré des résistances et des réponses
s’expliquer par le mode de recueil des données, très imperson- paradoxales, efficacité de la sismothérapie sur la catatonie, sta-
nel, mais aussi par l’étiquette « psychiatrique » de notre recherche bilisation des troubles bipolaires sous valproate de sodium et
qui pourrait être stigmatisante. Les familles ont pu ne pas se sen- réponse de la dépression aux inhibiteurs sélectifs de la sérotonine
tir concernées, un diagnostic de maladie génétique neurologique [3].
ayant été posé. Il est à noter que malgré le taux important de patients souffrant
Aussi, nous sommes étonnés de constater le décalage, pour cer- de troubles psychiatriques dans notre cohorte, seule la moitié des
tains patients, entre les réponses au questionnaire données par les patients a un psychiatre traitant (55 %) et peu d’entre eux bénéfi-
médecins et/ou la famille et les éléments retrouvés dans le dossier. cient d’un suivi régulier (36 %). Là encore, nous pouvons supposer
En effet, nous avons pu noter à plusieurs reprises une discordance que le diagnostic de maladie neurologique exclut le patient du
entre le diagnostic rapporté par le médecin (« pas de troubles psy- champ de la psychiatrie.
chiatriques ») et les nombreux symptômes psychiatriques relevés Les limites de notre étude sont d’abord les modalités de recueil
dans le dossier (par exemple, d’importants troubles du comporte- des données. Comme nous l’avons expliqué plus haut, il s’agit
ment). Cela pourrait s’expliquer par une sorte « d’exclusion » de tout d’une étude rétrospective reposant sur la mémoire des médecins
diagnostic psychiatrique une fois un diagnostic neurologique posé. et des familles de patients. Cela entraîne un biais de mémorisa-
Dans notre cohorte, nous avons retrouvé la présence de symp- tion et donc un risque de sous-estimation de certaines données
tômes psychiatriques chez la majorité des patients (86 %). Ces (traitements, antécédents familiaux. . .), de données imprécises
symptômes sont variés et non spécifiques et sont principalement (description des symptômes, chronologie. . .) mais pourrait aussi
retrouvés dans les formes à début tardif de la maladie. expliquer l’absence de réponse à certains items (annonce diagnos-
Ce pourcentage est nettement supérieur aux données de la lit- tique, conseil génétique. . .).
térature qui décrit en général des troubles psychiatriques dans De plus, les questions posées étant très ouvertes, cela n’a pas
environ un tiers des formes de l’adulte de la maladie de NPC [19]. facilité l’exhaustivité des réponses. Peut-être aurait-il mieux valu
Récemment, une étude prospective internationale a cherché proposer des grilles plus précises.
à décrire les symptômes de la maladie de NPC [24]. Il s’agit Aussi, la modalité de diffusion des questionnaires par courrier,
de la plus grande cohorte de patients atteints de maladie de si elle semblait initialement plus rapide, n’était pas forcément la
NPC (163 patients). Elle retrouve des troubles psychiatriques à plus efficace et de nombreux médecins ont dû être relancés par
l’inclusion chez 42 % des patients avec une proportion plus élevée téléphone puis par envoi d’un nouveau questionnaire.
dans les formes à début tardif (40 %) que dans les formes à début Nous avons également été confrontés à des changements
précoce (3–30 %). Cependant, elle inclut le déclin cognitif dans les d’adresse de médecins mais aussi de patients ou de familles et il
troubles psychiatriques, ce qui pourrait tendre à majorer ce résul- n’a pas toujours été possible de les retrouver.
tat. Malheureusement, les résultats de cette étude ne détaillent pas Le choix de contacter les familles par courrier a été essen-
précisément les troubles psychiatriques étudiés. tiellement guidé par la disparité géographique des patients. Une
Une récente étude de cohorte germano-helvétique portant sur proposition de rencontre aurait peut-être permis un nombre plus
42 patients atteints de maladie de NPC a également évalué la fré- important de réponses.
quence de plusieurs symptômes via un questionnaire standardisé Enfin, l’absence de groupe contrôle est une faille importante
[25]. Si les résultats concernant les troubles psychiatriques ne sont pour juger de la validité de nos données et n’a pas permis de pro-
pas détaillés dans l’article, on les retrouve en annexe. En comparai- céder à des analyses statistiques de nos résultats.
son avec cette étude, nous avons retrouvé dans notre cohorte une En conclusion, notre étude va dans le sens de la littérature
proportion supérieure de psychose (55 % vs 29 %), d’idées délirantes actuelle qui tend à montrer une sous-estimation des troubles
(45 % vs 26 %), d’hallucinations (36 % vs 17 %) et de dépression (36 % psychiatriques dans la maladie de NPC, mais aussi un probable
vs 29 %), une proportion semblable d’apathie (23 % vs 17 %) et une sous-diagnostic de la maladie de NPC dans les services de psychia-
proportion inférieure d’agitation psychomotrice (23 % vs 43 %), de trie.
troubles du sommeil (27 % vs 36 %), de retrait social (18 % vs 36 %) Une récente étude recherchait la maladie de NPC au sein d’une
et d’intolérance à la frustration (18 % vs 33 %). cohorte de patients souffrant de troubles psychiatriques et/ou d’un

Pour citer cet article : Maubert A, et al. Troubles psychiatriques dans la maladie de Niemann-Pick de type C chez l’adulte. Encéphale
(2016), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2015.11.003
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ENCEP-800; No. of Pages 6 ARTICLE IN PRESS
6 A. Maubert et al. / L’Encéphale xxx (2016) xxx–xxx

déclin cognitif précoce [27]. Cette étude observait une fréquence [10] Campo JV, Stowe R, Slomka G, et al. Psychosis as a presentation of physical
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Toutes ces données nous encouragent à poursuivre la sensi- [11] Turpin JC, Baumann N. Manifestations psychiatriques ou cognitives inaugu-
bilisation des psychiatres au repérage de cette maladie afin d’en rales dans les neurolipidoses de l’adulte. Rev Neurol (Paris) 2003;159(6–7 Pt
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Le récent indice de suspicion de la maladie de NPC, élaboré par inborn errors of metabolism in adolescents and adults. J Inherit Metab Dis
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Pour citer cet article : Maubert A, et al. Troubles psychiatriques dans la maladie de Niemann-Pick de type C chez l’adulte. Encéphale
(2016), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2015.11.003

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