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FACULTE POLYDISCIPLINAIRE TAZA

Problèmes
économiques & sociaux

AZAMI HASSANI KHALID


Année universitaire : 2020/2021

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SEANCE 5

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Définition
Il existe un déficit budgétaire ou un solde budgétaire négatif,
quand les recettes collectées par un Etat (les recettes
fiscales et non fiscales) sont inférieures à ses dépenses
(dépenses de fonctionnement et d’investissement).
Le déficit budgétaire est la situation dans laquelle les
recettes de l’État (hors remboursement d’emprunt) sont
inférieures à ses dépenses (hors emprunt) au cours d’une
année. C’est donc un solde négatif.
Le déficit budgétaire se traduit par des emprunts nouveaux
que l’État doit contracter au cours de l’année. Si l’État doit
emprunter pour se procurer des liquidités nécessaires pour
couvrir les emprunts antérieurs arrivés à échéance, on parle
alors d’effet « boule de neige ».
Selon les économistes, le déficit budgétaire peut jouer
différents rôles. Pour Keynes, il peut stimuler la croissance et
l’emploi dans une économie en récession. En revanche, les
libéraux insistent sur les effets néfastes de l’accroissement
de la dette publique.
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Causes du deficit
budgétaire

Evolution du rôle Choc et crises


de l’Etat externes

Accroissement des Exemple:


Investissement publiques: augmentation du prix
l’Etat devient un acteur
économique: du pétrole
Politique budgétaire
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expansionniste.
Conséquences du
déficit budgétaire
Solutions
La dette
publique est
une abaisser la note
conséquence de confiance
directe du d’un État si elle
Gel des investissements
déficit estime que sa
publiques et
budgétaire de capacité de augmentation du
l’Etat remboursement chômage
s’est affaiblie Diminution du pouvoir
d’achat : augmentation
des impôts
Politique budgétaire
restreinte
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Maroc : A fin août 2017, le déficit budgétaire s’est
atténué de 15,2% pour s’établir à 26,1 milliards Dhs
Au Maroc, le déficit budgétaire inspire
l’inquiétude en raison non seulement de son
poids démesuré, mais également de sa
structure déformée. Celle-ci tient au fait que
le déséquilibre des finances publiques provient
d’abord, dans une proportion presque égale à
30%, d’un solde courant négatif.

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A fin août 2017, le déficit budgétaire s’est
atténué de 15,2% par rapport à la même
période de 2016 pour s’établir à 26,1 milliards.
Les recettes ordinaires se sont accrues de
5,7% à 162,6 milliards, avec une augmentation
de 7% des rentrées fiscales à 148,4 milliards et
une baisse de 8,5% des recettes non fiscales à
12,3 milliards. En parallèle, les dépenses
ordinaires se sont alourdies de 2,5% à 155
milliards, en liaison notamment avec
l’accroissement de la charge de compensation
de 36,7% à 10,3 milliards.

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Le solde ordinaire ressort ainsi excédentaire à
7,6 milliards, en amélioration de 5 milliards. Les
dépenses d’investissement ont diminué de 1,8%
à 38,3 milliards, portant les dépenses globales à
193,4 milliards, en augmentation de 1,6%. Pour
sa part, le solde des comptes spéciaux du
Trésor a été positif à 4,7 milliards, toutefois en
baisse de 995 millions de dirhams.
L’amélioration des recettes fiscales reflète les
performances des différents impôts et taxes, à
leur tête l’impôt sur les sociétés, et à
l’exception des droits de douane qui ont connu
une baisse. 9
Pour ce qui est des recettes non fiscales, elles ont
affiché une baisse de 8,5%,
les recettes de monopoles se sont accrues de 0,5% à
5,4 milliards
En parallèle, les dépenses globales se sont alourdies de
1,6%, avec une baisse de 1,8% des
investissements et une augmentation de 2,5% des
dépenses ordinaires
Les charges de fonctionnement se sont accrues de
0,6%
De même, les dépenses en intérêts de la dette se sont
allégées de 3,5% à 20,9 milliards, reflétant la diminution
de 3,9% des intérêts sur la dette intérieure et de 0,4%
de ceux sur la dette extérieure
Pour sa part, en liaison notamment avec la hausse des
prix du gaz à l’international, la charge de compensation
s’est alourdie de 36,7% à 10,3 milliards.
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Evolution de la politique budgétaire au
Maroc

1. Perspective historique de la croissance


:

2. Politique budgétaire au Maroc :


diagnostic et défis

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1. Perspective historique L’analyse de l’historique de
de la croissance au l’économie marocaine dégage quatre
Maroc. phases distinctes de croissance
(graphique).
- Après l’indépendance jusqu’au 1970:
accélération de son rythme de
croissance, plans de développement,
fort interventionnisme.
- Les années 1990:la baisse de la
croissance, PAS.
- à partir des années 2000: une
croissance soutenu, du tx inf et la
reprise des invest publics et privés, le
renforcement des réserves officielles
(la croissance des IDE et des
transferts des migrants.)
Taux de croissance réel du PIB et
- Depuis 2008 : la dégradation des
taux d’inflation en % du Maroc de
1960 à 2012. performances économiques: chocs
externes. 16
2. Politique budgétaire au Maroc : diagnostic et
défis
- À la veille du PAS, un recours massif à l’endettement extérieur
- Le redressement des finances publiques de 1983 à 1992 s’est
traduit par un recul du déficit de 9,2 % à 2,2% du PIB ,
- la structure de financement du déficit du Trésor s’est
profondément modifiée au profit des sources de financement
internes

Entre 1993 et 2008, les finances publiques ont dégagé de


manière structurelle
des déficits budgétaires qui sont soit atténués soit
accentués par la succession de facteurs conjoncturels (la
sécheresse, les recettes de privatisation, l’opération de
départ volontaire et les fluctuations des prix des matières
premières)

A partir de 2009, force est de constater que les déficits


budgétaires ont connu une aggravation continue
jusqu’à 2012, sous l’effet de la conjoncture économique
internationale.
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Au cours des années
2000, l’Etat a mené une
politique de
désendettement du
secteur public qui lui a
permis de ramener
la dette publique de 68
% du PIB en 2000 à 47
% en
2009.

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structure de la dette
publique 19
structure de la dette
publique 20
EN CONCLUSIONS :

2000 2009

La tendance à la
réduction de l’endettement réduction du déficit
public au cours des années budgétaire à été
2000 : contrarier a partir de
résulte à la fois des 2009:
bonnes performances du la crise financière puis
pays en termes de économique de 2008 et
croissance économique le printemps arabe ont
durant cette décennie , conduit à l’augmentation
mais également d’un des dépenses publiques
niveau relativement mais aussi à
modéré du déficit public. l’affaiblissement des
recettes. 21
EN EFFET:
l’ampleur du déficit public n’a cessé
de croître depuis 2009, pour
atteindre 7,5 % du PIB en 2012

alors que le déficit budgétaire était


de 3 % du PIB en moyenne au cours
de la période 2000-2008, il s’établit
en moyenne à 5,2 % depuis 2009
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Deux évolutions expliquent cette tendance:

D’autre part, les dépenses


D’une part, alors qu’elles publiques ont fortement
avaient considérablement progressé depuis le début
augmenté jusqu’en 2009, les des années 2000 pour
recettes publiques, atteindre 36 % du PIB en
notamment les recettes 2012. En lien avec la
fiscales, ont baissé en raison du politique de soutien aux
ralentissement de la facteurs internes de la
croissance et des mesures de demande, l’ensemble des
soutien à l’activité mises en postes de dépense a crû au
place par le gouvernement cours de la dernière
décennie. 23
En vue de réduire le déficit public
le gouvernement a entrepris un
ensemble de réformes

limiter les renforcer les


dépenses recettes
publiques budgétaires
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En vue de réduire le déficit En matière de dépenses publiques
public :
le gouvernement a -En particulier, le gouvernement a
entrepris un ensemble entamé une réforme du système
de réformes de compensation;

-En septembre 2013, un système


d’indexation partielle des prix de
vente de l’essence, du gasoil et du
fuel industriel a été mis en place;

limiter les dépenses -Le 17 janvier 2014, le


publiques gouvernement a annoncé avoir
supprimé totalement les
subventions au prix du fuel
industriel et de l’essence
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En vue de réduire le déficit Afin de renforcer les recettes
public budgétaires, un ensemble de mesures
ont été inscrites dans la loi de finances
le gouvernement a
de 2014 :
entrepris un ensemble -l’introduction progressive de la
de réformes taxation du revenu des grandes
exploitations agricoles;
-la réforme de la TVA qui comprend un
élargissement de l’assiette (en
supprimant certaines exonérations) et
la mise en place d’un régime à deux
taux ;
-des réformes de l’administration fiscale
renforcer les visant à améliorer la collecte de l’impôt
recettes budgétaires (allègement des obligations comptables
pour les contribuables soumis au
régime forfaitaire, obligation de la télé-
déclaration et du télépaiement pour les
professions libérales…). 26
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Définition

On parle de déficit commercial, lorsqu'au


niveau du solde de la balance commerciale d'un
pays, les importations sont supérieures aux
exportations. On dit alors que la balance
commerciale est déficitaire. Concrètement le
pays achète plus à l'étranger qu'il ne vend.

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Conscient de l’importance du commerce
extérieur dans son développement
économique,
le Maroc a été l’un des premiers pays arabes
et africains à opter pour l’ouverture de son
économie et l’intégration à l’économie
mondiale, à travers une stratégie ambitieuse de
libéralisation économique et commerciale dans
laquelle le Royaume s’est résolument engagée
depuis déjà le début des années 80, ce qui a
permis son adhésion au GATT en 1987 et la
conclusion en 1994 des accords de Marrakech
ayant donné naissance à l’Organisation
Mondiale du Commerce (OMC) en 1995.
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Caractéristiques:
Pour les exportations:
 la structure des exportations par secteur a
connu une diversification progressive vers de
nouveaux secteurs ciblés dans les nouveaux
métiers mondiaux du Maroc, notamment
l’automobile, l’électricité, l’électronique,
l’aéronautique et l’offshoring
 les exportations des phosphates et dérivés
contribuent significativement aux performances
soutenues des exportations
 les performances des exportations hors
phosphates et dérivés ont également enregistré
des progressions importantes ces dernières
années

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Pour les importations :
 L’accroissement des importations s’explique
essentiellement par l’alourdissement de de la facture
énergétique, en particulier de l’augmentation des
achats de gasoil et fuel dont le prix moyen à l’import a
marqué une hausse.
 les achats ont augmenté pour les biens de
consommation et pour les acquisitions de produits
bruts .
 les importations de produits alimentaires sont
marqués par des volatilités au niveau de leurs volumes
et de leurs valeurs, due essentiellement à la volatilité
de leurs prix au niveau mondiale mais également aux
résultats de la saison agricole.
 Dans le même sens, les acquisitions de biens
d’équipement ont légèrement diminué ces dernières
années. 32
Maroc : A fin août 2017, un creusement du
déficit commercial

A fin août 2017, les données disponibles


laissent apparaître un creusement du déficit
commercial de 3,9 milliards de dirhams par
rapport à la même période de 2016, pour
s’établir à
126,2 milliards, résultat d’une hausse de 15,5
milliards ou 5,7% des importations, plus
importante que celle de 11,6 milliards de
dirhams ou 7,8% des exportations. Le taux de
couverture s’est, pour sa part, amélioré de 1,1
point de pourcentage à 55,8%. 33
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