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Ampullectomie chirurgicale
A. Sauvanet
Les lésions tumorales bénignes de l’ampoule de Vater et les lésions pseudotumorales (adénomyomes,
lésions régénératives) constituent une part importante des lésions ampullaires actuellement
diagnostiquées. Du fait de sa morbimortalité, la duodénopancréatectomie céphalique doit si possible être
réservée aux lésions malignes invasives sans métastases à distance. Les arguments en faveur d’une lésion
bénigne sont : une lésion non ulcérée en duodénoscopie, l’absence d’extension à la musculeuse
duodénale ou au pancréas et/ou ganglionnaire en échoendoscopie, et l’absence de carcinome invasif sur
la biopsie. Certains échoendoscopistes peuvent également affirmer l’absence d’extension à la sous-
muqueuse duodénale. L’ampullectomie, qui peut être chirurgicale ou endoscopique, est donc indiquée
pour les lésions ampullaires bénignes ou malignes si elles sont non invasives. L’ampullectomie
chirurgicale, guidée par un examen histologique extemporané, est préférable à l’ampullectomie
endoscopique en cas de lésion volumineuse (qui, par voie endoscopique, nécessiterait alors une
fragmentation de la lésion gênant une analyse histologique fiable), en cas d’extension ascendante dans
la voie biliaire principale (observée dans environ 20 % des ampullomes), ou associée à un diverticule
juxta-ampullaire, ou en cas de récidive après ampullectomie endoscopique.
© 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
■ Introduction
■ Indications
L’éventail des lésions ampullaires est large, ce qui complique
leur prise en charge. Le traitement curatif des ampullomes Les indications chirurgicales (DPC ou ampullectomie)
invasifs est la duodénopancréatectomie céphalique (DPC), s’appuient sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques,
intervention associée, dans des centres à haut volume, à une endoscopiques et radiologiques. Les indications chirurgicales
mortalité de 2 % à 4 % [1-3]. Les lésions bénignes doivent être sont exposées à un risque de « sous-traitement » (ampullectomie
traitées par exérèse locale (ampullectomie) qui peut actuelle- chirurgicale pour ampullome invasif à risque d’extension
ment être réalisée par voie endoscopique ou chirurgicale [4]. Le ganglionnaire) ou de « surtraitement » (DPC pour lésion non
diagnostic positif des ampullomes et la détermination de leur invasive, ou même non tumorale). Le chirurgien doit donc
caractère bénin ou malin reposent essentiellement sur les analyser de façon « critique » les données préopératoires pour
explorations endoscopiques. éviter un traitement inapproprié.
L’ampullome est une tumeur glandulaire d’évolutivité com- Les ampullomes entraînent en règle un obstacle biliaire,
parable à celle des adénomes coliques, classée à un stade s’exprimant plus fréquemment de façon atypique (ictère
précoce en adénome, en dysplasie de bas grade puis en dysplasie transitoire ou fluctuant, angiocholite, cholestase anictérique, ou
de haut grade (appelée également adénocarcinome intraépithé- prurit) dans les formes bénignes [2, 3] . Ces signes biliaires
lial ou in situ) et plus tardivement en adénocarcinome atypiques peuvent faire évoquer une lithiase de la voie biliaire
papille en fibroscopie) et il s’agit alors souvent de lésions être donné par l’EE endocanalaire (ou « minisonde », très peu
bénignes [2, 9, 10]. diffusée en France) ou par un examen histologique extemporané
Les ampullomes n’entraînent une dilatation canalaire pan- de la totalité de la lésion ampullaire au cours d’une ampullec-
créatique que dans 30 % des cas [4-6]. La cholangiopancréatogra- tomie chirurgicale. Les tumeurs endocrines sont associées à un
phie par résonance magnétique (CPRM) peut être utile avant taux élevé d’extension ganglionnaire et constituent en règle une
ampullectomie car elle peut mettre en évidence un éventuel indication à une DPC [7].
prolongement tumoral dans la partie distale de la VBP (présent Un échec technique d’une ampullectomie endoscopique ne
dans 20 % des cas) (Fig. 1) [11], une lithiase de la VBP associée, constitue pas une contre-indication à la réalisation d’une
et une variante anatomique (pancreas divisum). ampullectomie chirurgicale.
Les explorations endoscopiques sont indispensables pour
porter une indication chirurgicale de façon fiable [12, 13] .
L’échoendoscopie (EE) doit être faite avant sphinctérotomie
endoscopique (SE) pour être utile. La duodénoscopie à vision
■ Technique opératoire
latérale reconnaît et biopsie facilement une lésion invasive
(lésion ulcérée et/ou infiltrant largement la paroi duodénale) Installation-incision
avec à la clé une indication de DPC si le terrain l’autorise [11-
13]. La constatation d’une induration n’est pas suffisante car Il est prudent de disposer de lunettes grossissantes (grossisse-
subjective et fréquente en cas d’adénomyome [14]. La taille de la ment × 2,5 par exemple) en raison du diamètre souvent fin
tumeur est un indicateur imparfait de son caractère bénin ou (2 mm à 3 mm) du canal pancréatique principal.
malin ; ainsi, une taille de plus de 2 cm prise isolément ne Le patient est en décubitus dorsal, le bras droit placé en
contre-indique pas l’ampullectomie car certaines tumeurs non abduction pour permettre un accès anesthésique et pour dégager
invasives peuvent dépasser cette taille. Les lésions purement le flanc droit en vue du drainage. L’incision est en règle une
bourgeonnantes ou responsables d’une saillie du massif ampul- laparotomie sous-costale droite, à deux ou trois travers de doigt
laire peuvent être infiltrantes ou non et doivent donc être bien sous les côtes, permettant une bonne exposition du bloc
analysées par l’EE et biopsiées, éventuellement après SE [13]. duodénopancréatique (Fig. 2). Une incision médiane sus-
Les critères échoendoscopiques de malignité invasive ombilicale éventuellement prolongée en sous-ombilical est
sont une tumeur classée uT2 (ou plus) et/ou uN1 [12, 13]. Une possible chez un sujet longiligne.
lésion classée uT1N0 peut correspondre à une lésion bénigne ou
maligne et cette constatation ne permet donc pas isolément de Dissection
choisir le type de chirurgie. Les biopsies des ampullomes sont
associées à un taux d’environ 30 % de faux négatifs dont il Un décollement duodénopancréatique complet, mené
existe deux types [5, 6, 12, 13] : jusqu’au passage du troisième duodénum dans la fenêtre
• absence de prolifération tumorale, les biopsies n’ayant porté rétromésentérique, est indispensable pour sagittaliser le bloc
que sur un épithélium normal ou régénératif ; duodénopancréatique et superficialiser le deuxième duodénum.
• mise en évidence d’un adénome (coexistant avec un cancer L’angle colique droit est abaissé, si nécessaire en associant un
invasif), les biopsies n’ayant porté que sur la composante décollement coloépiploïque. Afin d’obtenir une exposition
bénigne. stable tout au long de l’intervention et protéger la cavité
Chez un patient présentant un syndrome clinicobiologique abdominale, le bloc duodénopancréatique est posé sur des
d’obstacle ampullaire, la présence d’aspects cytologiques de champs imbibés de solution antiseptique.
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A B
Le repérage de la papille est obtenu par la palpation du cardinaux de la lésion et qui faciliteront l’orientation des
deuxième duodénum. Mais la palpation peut être en défaut si marges de résection (Fig. 4). La muqueuse duodénale est incisée
la lésion est petite ou a été l’objet d’une SE qui supprime les aux ciseaux froids ou avec un bistouri électrique utilisant un
reliefs ampullaires. Il faut alors cathétériser la VBP via le canal courant de section (pour minimiser les lésions thermiques) en
cystique en réalisant immédiatement une cholécystectomie qui ménageant une marge de sécurité de 3 mm à 5 mm (Fig. 5).
est de toute façon indispensable pour supprimer le risque de Notre habitude est de débuter cette incision au pôle inférieur de
cholécystite à distance, et doit toujours comprendre un prélè- la lésion, puis de l’étendre en U en avant et en arrière de celle-
vement bactériologique de bile en raison de la fréquence élevée ci. Ceci permet de trouver le plan de clivage au sein de la
des contaminations de la bile, spontanées ou après SE et/ou musculeuse duodénale, voire au contact du pancréas sans risque
pose d’une endoprothèse. Une sonde fine ou un drain biliaire de perforation duodénale ou de lésion canalaire (puisque
de Pedinelli ou d’Escat est introduit dans la VBP puis dans le l’incision débute sur une zone d’accolement duodénopancréati-
deuxième duodénum et permet de repérer la papille et de que dépourvue de canaux) et surtout de finir l’exérèse par la
centrer la duodénotomie (Fig. 2). Du fait de la qualité de dissection cholédocienne qui peut être prolongée dans le sens
l’imagerie préopératoire, la cholangiographie peropératoire est caudocrânial en cas d’extension tumorale dans la VBP. Les
devenue inutile. hémostases sont faites au fil monobrin résorbable serti 5/0 ou
Une duodénotomie longitudinale, permettant un agrandisse- 6/0. En avant et en arrière, le plan de dissection doit rester en
ment plus facile qu’une incision transversale, est faite au bord avant de la musculeuse duodénale sous peine de perforer la
externe de D2 et est maintenue ouverte par des fils tracteurs paroi duodénale ou de la désinsérer du pancréas. Si un tel
atraumatiques (monobrin 4/0) (Fig. 3). Le repérage de l’orifice incident survient, il faut compléter l’exérèse en évitant toute
papillaire peut, en cas de lésion volumineuse ou en nappe ou extension de cette plaie, puis suturer cette perte de substance
déjà traitée par SE, nécessiter l’injection de bleu de méthylène par l’intérieur (et non par l’extérieur où il existe un risque de
dilué par voie transcystique. blesser les vaisseaux droits nés des arcades duodénopancréati-
ques) à points séparés de fil monobrin résorbable. Le canal de
Exérèse Wirsung est isolé et disséqué en avant et légèrement en bas de
la lésion ampullaire (Fig. 6). Il est souvent non dilaté et la
La lésion doit être tractée de façon atraumatique par un fil section de sa paroi, fine et avasculaire, en provoque souvent
monobrin en U posé autour de l’orifice papillaire, ou en cas de l’affaissement, ce qui complique son repérage ultérieur. Il faut
lésion en « nappe » par plusieurs fils posés aux quatre points prélever alors immédiatement une tranche de section en
Reconstruction
Une fois la qualité de l’exérèse affirmée, débute le temps de
reconstruction. Du fait de la fragilité de la paroi du canal de
Wirsung, il faut éviter toute suture sous tension sur ce dernier.
La section biliaire peut être rapprochée du Wirsung en réim-
plantant en premier l’hémicirconférence supérieure de la section
biliaire sur la musculeuse et la muqueuse duodénale, à points
séparés de monobrin résorbable 5/0. Ces points complètent
également l’hémostase des parois biliaire et duodénale. Ensuite,
on reconstitue l’éperon entre la paroi de la VBP et le canal de
Wirsung par trois ou quatre points séparés de fil monobrin
résorbable 6/0. La réimplantation canalaire est terminée par les
bords antérieur, postérieur puis inférieur du canal de Wirsung
(Fig. 10). Au bord inférieur de la zone de réimplantation
canalaire, il persiste souvent une perte de substance muqueuse Figure 11. Fermeture longitudinale de la duodénotomie.
linéaire de 10 mm à 15 mm qui doit être suturée longitudina-
lement (Fig. 10). L’exposition sur les canaux lors du temps de
réimplantation est facilitée par une traction douce sur les fils
déjà posés aux différents points cardinaux des deux canaux. ■ Suites opératoires. Résultats
Pendant tout ce temps on doit veiller à la parfaite perméabilité
des lumières biliaire et pancréatique. Nous ne drainons pas la La mortalité de l’ampullectomie chirurgicale est inférieure à
VBP par voie transcystique (un tel drain, s’il a été posé en début 1 % et le taux de complications abdominales compris entre
d’intervention, est donc retiré). Nous ne laissons un drain ou 10 % et 15 % [1-3, 10, 15-17] . Une hémorragie digestive peut
stent dans le canal pancréatique que très exceptionnellement survenir par défaut d’hémostase initiale ou chute d’escarre et
car l’utilité de ces drains n’est pas démontrée et de plus, ils oblige très rarement à une réintervention. Une pancréatite
peuvent donner lieu à des incidents à leur retrait. aiguë, bénigne ou plus rarement nécrosante, peut être liée à un
défaut de perméabilité (par suture sténosante ou œdème) du
Fermeture canal pancréatique principal après réimplantation. Une fistule
duodénale guérit le plus souvent sous traitement médical. Une
La fermeture duodénale est faite à points séparés ou au surjet angiocholite précoce ou tardive survient dans environ 10 % des
extramuqueux de fil monobrin résorbable 4/0 ou 5/0. Une cas par reflux duodénobiliaire. À cette morbidité abdominale, il
suture longitudinale est habituellement possible (Fig. 11) mais faut ajouter une morbidité non spécifique pariétale et générale
une suture transversale est préférée si l’exérèse de la base (cardiopulmonaire par exemple), souvent mal décrite dans la
tumorale a été large afin de limiter le risque de sténose duodé- littérature mais, globalement, la morbidité de l’ampullectomie
nale. Si la muqueuse est épaisse ou œdématiée, une fermeture chirurgicale est deux fois inférieure à celle de la DPC [1-3].
en deux plans (un surjet inversant sur la muqueuse puis un L’ampullectomie chirurgicale a une faisabilité élevée, supé-
surjet séromusculeux) a notre préférence (Fig. 10). Il est usuel de rieure à 95 % dans notre expérience [10], et permet pratiquement
laisser un drainage, par exemple une lame multitubulée, en toujours d’obtenir des marges saines, en particulier le long de la
arrière du décollement duodénopancréatique, à proximité de la VBP. Sa faisabilité est donc supérieure à celle de l’ampullectomie
suture, en l’extériorisant dans le flanc droit. La confection d’une endoscopique qui est comprise entre 80 % et 90 % [4, 9] .
épiplooplastie ne nous paraît pas nécessaire. L’analyse des marges est fiable car non artéfactée par les lésions
“ Points essentiels
• Du fait de sa morbimortalité, la DPC doit si possible être réservée aux ampullomes malins et invasifs sans métastases à distance.
• Un ampullome ne peut être présumé bénin qu’après un bilan extensif incluant une duodénoscopie à vision latérale avec biopsies,
une EE, et une scanographie abdominale centrée sur le pancréas.
• Les arguments en faveur de la bénignité d’un ampullome sont : une lésion non ulcérée en duodénoscopie, l’absence de carcinome
invasif sur la biopsie, l’absence d’extension à la musculeuse duodénale ou au pancréas et/ou ganglionnaire en EE, et une scanographie
abdominale ne montrant ni nodule hépatique ni adénopathie rétropéritonéale suspecte.
• L’ampullectomie chirurgicale est préférable à l’ampullectomie endoscopique en cas de lésion volumineuse, d’extension tumorale
ascendante dans la VBP, ou de difficultés techniques prévisibles (diverticule juxta-ampullaire, récidive après ampullectomie endos-
copique).
• En peropératoire, un examen histologique extemporané des limites de résection est souhaitable afin de permettre une résection R0,
en particulier sur la VBP.
• L’examen histologique extemporané ou définitif de l’ampullome peut mettre en évidence une composante invasive non décelée en
préopératoire. Les tumeurs envahissant la sous-muqueuse duodénale sont une indication à la réalisation d’une DPC mais cette
éventualité ne survient que dans moins de 10 % des cas.
• Au cours de la réimplantation canalaire, il faut veiller à la perméabilité du cholédoque et surtout du canal de Wirsung.
• La fermeture duodénale peut être longitudinale, sauf en cas d’ampullome sessile à base d’implantation large sur le duodénum pour
laquelle une fermeture transversale peut être préférable pour limiter le risque de sténose.
• La mortalité de l’ampullectomie chirurgicale est inférieure à 1 % et sa morbidité globalement deux fois inférieure à celle de la DPC.
de coagulation. L’ampullectomie chirurgicale peut être faite [3] Beger HG, Treitschke F, Gansauge F, Harada N, Hiki N, Mattfeldt T.
quelle que soit la taille de la lésion ou après échec d’une Tumor of the ampulla of Vater: experience with local or radical
ampullectomie endoscopique ou lorsqu’il existe un diverticule resection in 171 consecutively treated patients. Arch Surg 1999;134:
juxta-ampullaire gênant l’abord endoscopique. Dans notre 526-32.
expérience, plus de la moitié des patients traités par ampullec- [4] Catalano MF, Linder JD, Chak A, Sivak Jr. MV, Raijman I, Geenen JE,
tomie chirurgicale présente une contre-indication à l’ampul- et al. Endoscopic management of adenoma of the major duodenal
lectomie endoscopique [10] . Les seules contre-indications papilla. Gastrointest Endosc 2004;59:225-32.
techniques à l’ampullectomie chirurgicale sont exceptionnelles : [5] Ponchon T, Berger F, Chavaillon A, Bory R, Lambert R. Contribution
extension duodénale hémicirconférentielle (ou plus) ou exten- of endoscopy to diagnosis and treatment of tumors of the ampulla of
sion endocanalaire pancréatique. Vater. Cancer 1989;64:161-7.
Le principal inconvénient de l’ampullectomie chirurgicale est [6] Seyrig JA, Liguory C, Meduri B, Ink O, Buffet C. Endoscopie dans les
d’exposer à un risque de DPC « secondaire » si l’examen tumeurs de la région oddienne. Possibilités diagnostiques et thérapeu-
histologique définitif met en évidence une composante invasive tiques. Gastroenterol Clin Biol 1985;9:103-8.
intéressant la sous-muqueuse duodénale. Dans notre série, [7] Partensky C, Berger F, Owono P, Scoazec JY, Ponchon T, Lombard-
portant actuellement sur plus de 40 patients [10], un cancer Bohas C. Cephalic duodenopancreatectomy for endocrine tumor of the
sous-muqueux a été mis en évidence dans moins de 10 % des ampulla of Vater and of the minor papilla. Gastroenterol Clin Biol 1999;
23:832-6.
cas soit en peropératoire (conversion immédiate en DPC), sinon
[8] Bourgeois MD, Dunham F, Verhest A, Cremer M. Endoscopic biopsies
en postopératoire mais certains des patients concernés avaient
of the papilla of Vater at the time of endoscopic sphincterotomy:
un état général non compatible avec une DPC et n’ont donc
difficulties in interpretation. Gastrointest Endosc 1984;30:163-6.
pas été réopérés. Au total, le risque de DPC « secondaire »
[9] Binmoeller KF, Boaventura S, Ramsperger K, Soehendra N.
semble très faible, ce qui souligne l’intérêt d’un bilan préopéra-
Endoscopic snare excision of benign adenomas of the papilla of Vater.
toire complet et précis afin de minimiser ce risque.
Gastrointest Endosc 1993;39:127-31.
À distance d’une ampullectomie chirurgicale ayant permis la [10] Sauvanet A, Ponsot P, Couvelard A, Cazals-Hatem D, Palazzo L,
résection complète d’un ampullome sporadique, le risque de Ruszniewski P, et al. L’ampullectomie chirurgicale : un traitement sûr
récidive est compris entre 5 % et 10 % [3, 10, 15-19]. Ce risque, et complet des lésions ampullaires bénignes. Gastroenterol Clin Biol
comparable à celui noté après ampullectomie endoscopique [4, 2007;31(hors sérieII):A210 [abstract].
13], suggère la persistance de facteurs étiologiques (actuellement
[11] Yoon YS, Kim SW, Park SJ, Lee HS, Jang JY, Choi MG, et al.
encore non identifiés) s’exerçant sur la muqueuse du carrefour Clinicopathologic analysis of early ampullary cancers with a focus on
hépato-bilio-pancréatique et justifie une surveillance endoscopi- the feasibility of ampullectomy. Ann Surg 2005;242:92-100.
que, en particulier au cours des 2 ou 3 premières années [4, 13]. [12] Sauvanet A, Chapuis O, Hammel P, Flejou JF, Ponsot P, Bernades P,
et al. Are endoscopic procedures able to predict the benignity of
.
[16] Clary BM, Tyler DS, Dematos P, Gottfried M, Pappas TN. Local [20] Nakao A, Harada A, Nonami T, Kishimoto W, Takeda S, Ito K, et al.
ampullary resection with careful intraoperative frozen section evaluation Prognosis of cancer of the duodenal papilla of Vater in relation to
for presumed benign ampullary neoplasms. Surgery 2000;127:628-33. clinicopathological tumor extension. Hepatogastroenterology 1994;
[17] Grobmyer SR, Stasik CN, Draganov P, Hemming AW, Dixon LR, 41:73-8.
Vogel SB, et al. Contemporary results with ampullectomy for 29
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[19] Roggin KK, Yeh JJ, Ferrone CR, Riedel E, Gerdes H, Klimstra DS, Carcinoma of the ampulla of Vater: histopathologic analysis of tumor
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ampullary neoplasms. Ann Surg Oncol 2005;12:971-80. 1995;19:102-6.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Sauvanet A. Ampullectomie chirurgicale. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Techniques chirurgicales -
Appareil digestif, 40-880-C, 2011.