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des structures
© M. Dequatremare 1
Sommaire
1. Historique
2. Définitions
3. Chargements
4. Modèles
5. Fatigue des pièces fissurées
6. Facteurs d’influence
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1 - Historique
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1 - Historique
Rupture de pièces/structures en fonctionnement
normal FATIGUE
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1 - Historique
Premiers accidents de chemin de fer français
Accident de la ligne Paris – Versailles (8 Mai 1842) à
proximité de Meudon
60 morts dont Jules Dumont d'Urville
Origine du sinistre : rupture par fatigue d'un essieu [SMI 90]
[SMI 90] Smith R.A., Fatigue’90, Vol. IV, EMAS, Birmingham, 1990
[TOT 01] Toth L., Siri Mekanika z., 67, 269, 349-368, 2001
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1 - Historique
Paternité du terme « Fatigue»
Braithwaite (1854) parle de fatigue des métaux [BRA 54]
Poncelet l’aurait mentionné dès 1839 lors d’un conférence à
Metz [LEM 01]
Rankine également en 1843 [LEM 01]
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1 - Historique
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1 - Historique
1860/70 – Expérience de Wohler sur des essieux lisses et
entaillés sollicités en flexion et torsion : effet d’une contrainte
moyenne
1910 – Loi de Basquin
1913 – Inglis Distribution des contraintes au voisinage des
entailles
1920 – Griffith Bilan d’énergie pour la propagation de fissures
1930 – Peterson Facteur de concentration de contrainte et
endurance en fatigue
1937 – Concept de Neuber pour les entailles
1939 – Loi de Weibull (approche statistique)
1945 – Concept de Miner pour le cumul du dommage de
fatigue
1953-54 – Loi de Manson-Coffin (Fatigue oligocyclique)
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1 - Historique
1ers Accidents graves par fatigue des structures des avions
COMET 1 (1954)
Le Comet a été dessiné et construit en Grande Bretagne
Il fut le premier super jet airliner commercial au monde
Dans les années 50, une série de rupture par fatigue ont conduit
plusieurs Havilland Comet à s'écraser
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1 - Historique
Focus sur les accidents des Comèts 1953-1954
Après cette série d'accidents (5accidents)
Etudes par pressurisation sur le fuselage du Comet dans les
conditions de vol (différence de pression).
Rupture par fatigue du fuselage à partir de fissures amorcées
au coin des hublots.
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1 - Historique
Le concept de courbes de fatigue représentant l'étendue de
contrainte en fonction du nombre de cycles date de 1850. Sir
James Alfred Ewing a montré en 1903 que l'origine de la fatigue
réside dans l'existence de microfissures, comme le montrent les
photographies tirées de son article.
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2 - Définitions
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2 - Définitions
FATIGUE :
La fatigue désigne l'endommagement d'une pièce sous l'effet d'efforts
répétés : vibrations, rafales de vent…
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2 - Définitions
Fatigue oligocyclique
mise en jeu d’une déformation plastique lors du cycle ;
ruine en moins de 50 000 cycles (oligo : peu nombreux)
Durée de vie
Nombre de cycle conduisant à la rupture : Nr
Endurance
Capacité de résistance à la fatigue des pièces et des
assemblages
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3 – Chargements
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Chargement cyclique
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Chargement cyclique
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Chargement en service
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Caractérisation des chargements
Constitution de la base de données
Lister les différents cas de situation élémentaire
En fatigue polycyclique : Matrice de Rain-Flow
Situations élémentaires normées par rapport à l’unité de
mesure
La matrice de Rain-Flow caractérise :
• Le chargement de fatigue par des cycles i définis par leur moyenne
Fmi , leur amplitude Fai ainsi que le nombre d’événements ni de
chaque couplet (Fmi ; Fai).
• Une description détaillée de cette méthode de comptage de cycles
est disponible dans la norme AFNOR A03-406
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Exemples de matrices de Rain-Flow
Exemple 1
Exemple 2
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Chargement de dommage équivalent
Chargement simple mais de dommage équivalent
Feq : Charge d’amplitude constante qui répétée Neq fois,
produira le même dommage en fatigue que la séquence
d’amplitude variable représentant la vie complète de la
structure.
Pour évaluer le chargement de dommage équivalent (Feq
, Neq), les ingrédients nécessaires sont :
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Formulation
𝑭𝒆𝒒 𝒃
Loi de Basquin : 𝑵𝒊 = 𝑵𝒆𝒒 b : exposant de Basquin
𝑭𝒂𝒊
𝑛𝑖
= 1 : Loi de cumul du dommage (Palmgren-Miner)
𝑁𝑖
(autre valeurs que 1 possibles suivant expérience)
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Formulation
Sans correction de la valeur moyenne Feq :
1
𝑛𝑖 𝐹𝑎𝑖 𝑏 𝑏
𝐹𝑒𝑞 =
𝑁𝑒𝑞
𝐹𝑎𝑖
𝐹′𝑎𝑖 =
𝐹𝑚𝑖
1 −
𝐾𝑁𝑒𝑞 𝐹𝑒𝑞
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Approches
Trois démarches de dimensionnement en fatigue :
Approche semi-probabiliste
approche statistique pondérée
ferroviaire
Approche probabiliste
niveau de fiabilité visé
issue d’une analyse de sureté de fonctionnement
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4 - Modèles
Généralités
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Phases d’endommagement par fatigue
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Courbe de Wöhler
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4 - Modèles
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Domaine oligocyclique
Lorsque Max > Re, le nombre de cycles à la rupture Nf est généralement
de 104 à 105 cycles.
En fait il s’agit d’écrouissage cyclique.
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Domaine oligocyclique
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Domaine oligocyclique
Dans ce cas, la durée de vie en fatigue peut être décomposée en une partie
élastique (loi de Basquin) et une partie plastique (loi de Coffin – Manson).
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Domaine d’endurance limitée
Situé généralement entre
105 et 107 cycles
el A.N af
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Domaine d’endurance illimité
Limite asymptotique R = -1
Limite de fatigue f
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Domaine de fatigue gigacyclique
R = -1
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Courbe de Wöhler
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Courbe de Wöhler
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Limite de fatigue
Limite d’endurance :
D conventionnelle : D(107)
Ordre de grandeur de D :
1
~ 𝑅 + 𝑅𝑚
2 𝑒
𝑅𝑚
avec un écart type de :
50
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5 – Fatigue des pièces fissurées
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Amorçage des fissures
L’endommagement de fatigue est essentiellement de nature superficielle
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Amorçage des fissures
Bandes persistantes se forment dans les plans de glissement facile orientés
de telle sorte que la cission soit maximale
Topographie de la surface formation d’intrusions et d’extrusions
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Amorçage des fissures
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Amorçage des fissures : Stade I
Soit un essai uniaxial sur des éprouvettes polycristallines
Génèse des Bandes persistantes
Formation de microfissures de Stade I dans la direction
à 45° par rapport l’axe de traction
Seul certains grains sont affectés par la formation de
ces bandes
La formation des intrusions et extrusions concerne une
distance liée à la taille de grain microfissure de
nature cristallographique bifurque dès le joint de grain
(poursuite en stade II)
Distance de l’ordre de la taille du grain
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Amorçage des fissures : Stade II
La propagation des fissures selon le stade II est riche
en étude depuis les travaux de Paris et Erdogan
A partir d’une taille suffisante de fissure, la vitesse de
propagation de la fissure est décrite par
Loi de Paris :
C K
da m
dN
a = longueur de la fissure
K = variation du facteur d’intensité des contraintes K
C et m = constantes fonction du matériau
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Fatigue des pièces fissurées
En 1920, A.A. Griffith a émis l’hypothèse de fissures internes et
de défauts très petits amorçant les ruptures
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Fatigue des pièces fissurées
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Fatigue des pièces fissurées
La contrainte critique pour la propagation d’une fissure est :
1
2.E. s 2
c
.a
où E est le module de Young, s l’énergie de surface spécifique
et a la longueur de la fissure
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Détermination de a
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Fatigue des pièces fissurées
On définit le facteur d’intensité de contrainte K, tel que :
a
K a c .a
w
soit en déformation plane :
K a .a
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Courbe de fissuration
Relation de Paris – Erdogan
𝑑𝑎
= 𝐶. ∆𝐾 𝑚
𝑑𝑁
C et m : paramètres matériau
Exemple : métaux 3 ≤ m ≤ 5
céramiques 30 ≤ m ≤ 80
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Progression d’une fissure de fatigue
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6 – Facteurs d’influence
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Facteurs d’influence
Relations expérimentales, en flexion rotative,
reliant Rm et D avec une corrélation de 0,93
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Facteurs d’échelle
𝜎𝐷
Effet d’échelle : 𝐾𝑒 =
𝜎𝐷𝑟é𝑓
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Facteurs d’etat de surface
𝜎𝐷
Effet d’état de surface : 𝐾𝑠 =
𝜎𝐷𝑠
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Température – Fréquence - Corrosion
𝜎𝐷
Température : Les essais montrent que : = 𝐶𝑡𝑒
𝑅𝑚
Attention aux basses ou hautes températures
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Influence du milieu
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Influence de la contrainte moyenne
Contrainte moyenne
Contrainte moyenne m = 0 → R = -1
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Diagramme de Haig
L'amplitude de contrainte σa est portée en
fonction de la contrainte moyenne σm à
laquelle a été réalisé l'essai de fatigue.
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Différents modèles de la courbe AB
GERBER
2
𝜎𝑚
𝜎𝑎 = 𝜎𝐷 1 −
𝑅𝑚
GOODMANN
𝜎𝑚
𝜎𝑎 = 𝜎𝐷 1 −
𝑅𝑚
SODERBERG
𝜎𝑚
𝜎𝑎 = 𝜎𝐷 1 −
𝑅𝑒
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Diagramme de Goodmann
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Utilisation des diagrammes
Il est nécessaire d'utiliser ces diagrammes dans le cas
où la courbe de Wöhler dont on dispose n'est pas
relative à la contrainte moyenne appliquée de manière
à pouvoir se ramener au cas précédent.
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Concentration de contrainte
Type de sollicitation : Facteur de passage : Kp
• Flexion plane : Kp = 1,05
• Traction – Compression : Kp = 0,90
• Torsion : Kp = 0,6
𝐾𝑝 . 𝐾𝑒 . 𝐾𝑠
𝜎𝐷1 = 𝜎𝐷0
𝐾𝑓
Facteur de surface : Ks
Facteur d’échelle : Ke
Facteur de concentration de contrainte : Kf
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Contraintes résiduelles
Contraintes résiduelles : Rôle primordial sur la tenue en
fatigue des matériaux
: contrainte appliquée
𝜎 + 𝜎𝑅 = 𝜎𝑓 ∗
R : contrainte résiduelle de tension
f* : valeur critique de la contrainte locale
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Contraintes résiduelles
Cas général : Relation linéaire type Goodmann
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Merci de votre attention
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