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chimie
générale
Chimie des solutions
Cours + Exos
2e édition
Elisabeth Bardez
Professeur des Universités honoraire
au Conservatoire National des Arts et Métiers (Paris)
P-titre.fm Page ii Jeudi, 3. avril 2014 11:08 11
1 Solutions ioniques 3
1.1 Solutions : définitions et constitution 3
a) Définitions 3
b) Solvatation 4
1.2 Expressions de la composition d’une solution 5
a) Fraction molaire, fraction massique, fraction volumique 5
b) Pourcentages (ou compositions centésimales) 6
c) Concentrations molaire, massique et molale 7
1.3 Solutions réelles et solutions idéales, activité 8
a) Solutions réelles 8
b) Solutions idéales et solutions infiniment diluées 9
c) Activité 9
1.4 Phénomènes régissant l’apparition d’ions en solution 11
a) Substances susceptibles de se dissoudre
sous forme d’ions 12
b) Solvolyse et ionisation 12
c) Dissociation des paires d’ions et dispersion des ions 13
Encadré 1. Les paires d’ions dans l’arsenal de la matière vivante 14
1.5 Force des électrolytes 15
a) Électrolyte fort, électrolyte faible 15
b) Loi de dilution d’Ostwald 17
Points clefs 18
Exercices 19
Solutions 20
3.4 Concept de pH 64
a) Origine du concept de pH 64
b) Définition actuelle du pH 64
c) Validité de la formule approchée pH = - log10[H3O+] 64
d) Échelle de pH en solution aqueuse 65
Encadré 2. Acides et bases au quotidien
De la canette de boisson à l’odeur du poisson 66
3.5 Force des acides et des bases dans l’eau 67
a) Couple acide/base et réaction acide-base 67
b) Acides et bases forts. Nivellement par le solvant 68
c) Acides et bases faibles. KA et pKA 69
3.6 Prédominance et diagramme de distribution
des espèces en fonction du pH 74
a) Répartition des espèces acido-basiques
à un pH donné 74
b) Distribution en fonction du pH 75
Encadré 3. Acido-basicité de Lewis 79
Points clefs 79
Exercices 80
Solutions 83
Les élém
ents et leur
s symbole
s
éléments odique
pédagogiques du chapitre.
3.1 odique des tion péri
tion péri classifica
La classifica sein de la
3.2 riétés au
PLAN
n de prop ment
Évolutio ique e de l’élé
3.3 tivité chim e et plac
ance s de réac d’un atom
3.4 Tend tronique par cœu
r
tion élec
cier configura périodique. ue et en savoir
➤ Asso classification périodiq
dans la ification
ture de la class on, de
struc d’ionisati tion
naître la période
s. l’énergie ifica
➤ Con premières iques, de sein de la class
rayons atom
IFS
Con ue aux
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l’affinité ation péri
classific
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position
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r succinct tivité chimique
➤ Relie s de réac
tendance
breux
de nom aux
pratique e
e de la de l’art du verr isés
ssociabl ture, iliar
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de l’human métallurgie prog au fur et
L’histoire iques », de la hommes se sont cuiv re, puis ris à extraire les
« arts chim ues. Les fre, or, app
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savons et ents e s’am nou veaux ents de
élém ergi de mom
avec les trise de l’én ont découvert nt des urds, Chapitre
s dévoile superlo Caractère
que la maî minerais, et ents nou les éléments de Dubna, métalliqu
3• Éléments
et classificat
métaux
des ent les élém hui avec physiciens e ion pério
s que port aujourd’ des dique
Les nom , qui continue s les antres istes du
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cette hist fugaces créées aien t les chime, prévoir t
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keley. erch naissanc l utilisé
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sem ent essi clas con Le cara L’hydro che et au
Le clas une néc des familles. Lel’atome et de sa ctèr gène n’en
le était tifier droite dan e métallique
XIX sièc
e
sance de
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des prop repose sur la . , et croî
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aujourd’ mécaniq aux ont des prop nt du hau de
ique. t vers le gauche à
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à 10 5 S.m –1 (ma lléabilit riétés commun bas d’un
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la chaleur nt quand la ), électriques (con s (éclat métalliq
électron tempéra
égativit , etc. La très ture aug ductivité
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Les élém re ou éga de majorité te), bonne con ure
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et silicium)plus abondant p. 80). une
l’hydrogè s
du règn
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l’élément des non- e minéral com
le plus abon métaux (figu me anim
dant de re
3.2). C’es al (oxy
3.3 ÉVO l’Univers t aussi le gène,
. cas de
Le cours
LUT
AU SEIN ION DE PROPRI
DE LA CLA ÉTÉ
Dimens SSIFICATIS
ions des ON PÉR
L’évalu atomes IODIQU
ation E
formes, de
volumes rayons atomique
et surfaces s est imp
a) Définiti des mol ortante
écules et pou
ons macrom r prévoir les
modélisé
s par des
Le rayon n de rayo
du programme.
exempl
Le rayon e le dibr comme le diam
ome Br ant, ou dan
d’atome de Van der Wa 2 sur la figu
re 3.5.
s
s
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es, à leur arte i-di
distance nant à deux stance entre deu
minima molécu x
le d’approc les homonu noyaux
he (figu cléaires
re 3.5).
Les rubriques
Une erreur à éviter
Un peu de méthode
ronique
cortège élect
2• Atome et
Chapitre
54
choisir
EXERCICES s sont à
obje
rité c de
de la célé t matériel),
la
enne, maiti-
s
Ils sont proposés en fin de chapitre,
Précisi vitesse v d’un ossible à atte ue newtoni rela
Quand
cett e
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viste
la
part
».
(vitesse
On
limite imples lois de la
lumière icule ne suit plusrelativiste. La
aniq ue
considè es lorsque
tiqu
d’ut
de la méc re raisonnable 1,1 ≤ g < 10 sach
1
mécaniq est alors dite «
e
particul définitions rela
ilise r les
ant que :
tivistes
(9)
avec leur solution, pour se tester tout
deurs ciné ------------------
au long de l’année.
des gran g = --------- 2 ⁄ c2
1–v la quantité
tiviste de
sion rela cinétique est :
l’expres e
masse m, de l’énergi
part icules de = g mv, et celle 2 .
Pour des ent est : p – 1) mc
de mou
vem E c = (g antes
rtions suiv
ns ou asse
de l’atome » aux questio tenant
stitution non noyau con
2.1 Con par « oui » ou «
re posé d’un
Répond t votre réponse. alt est com –23 g ?
cob
en justifian e neutre de 32 électrons. dre de 9,85.10 ons.
a) Un
atom trons et elle de l’or tient 25
prot
prot ons , 32 neu e de cobalt est- sel CoBr2, con tron s.
27
se de cet
atom ant du t 27 élec
constitu ) contien
b) La mas de l’ion cobalt, Co2(SO 4 3 e
au ant du sel drogèn
c) Le noy
alt constitu on de l’hy plusieurs
n cob d’a bsorpti é de
d) L’io spe ctre est con
stitu ndant au
ission et drogène de raies correspodepuis les
Spe ctre d’ém ission de l’hy mbl e n = 1
2.2 d’ém un ense ntal d’énergie espond
spectre de Lyman est mer corr
a) Le séri e au fondame série de Bal aux transitions
nive 1 ; la
séries. La l’électron au urs n’ > e de Pas
chen
retour de d’énergie supérien = 2, la séri
Æ
niveaux sitions n’ > 2
aux tran n = 3, etc.
n’ > 3 Æ
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1 Solutions ioniques
a) Définitions
b) Solvatation
Lorsque la structure du solvant est perturbée au voisinage d’une
espèce dissoute, l’espèce est solvatée. La solvatation résulte de
l’organisation particulière d’un certain nombre de molécules de
solvant autour de cette espèce (ion ou molécule). Cette organisation
est due à des interactions attractives soluté/solvant. Une espèce X
solvatée est notée « Xsolv ».
La solvatation par des molécules d’eau s’appelle l’hydratation
(cf. § 2.2). Une espèce X hydratée est le plus souvent représentée par
« X (aq) » ou « Xaq ».
L’ensemble des molécules de solvant en interaction avec l’espèce
dissoute s’appelle la cage de solvatation dont le modèle est le
suivant :
➤ à un instant donné, l’espèce dissoute est au contact d’un certain
nombre de molécules de solvant qui constituent la sphère
primaire de solvatation. La valeur moyenne du nombre de molé-
cules de solvant de la sphère primaire est le nombre (ou degré) de
solvatation primaire ;
➤ entre cette première couche et le solvant non perturbé, se trouve la
sphère secondaire de solvatation, dont les molécules de solvant
sont en interaction plus faible avec l’espèce dissoute ;
➤ les molécules de solvant impliquées dans ces sphères de solvata-
tion s’échangent en permanence ; le temps de résidence d’une
molécule de la sphère primaire dépend de la nature de l’espèce
dissoute, et peut aller de quelques picosecondes (10−12 s) à des
durées de l’ordre de l’année…
La force des interactions entre les molécules de solvant et l’espèce
dissoute dépend de la nature de l’interaction :
➤ interactions de type ion/dipôle, ou interactions de Van der Waals de
type dipôle/dipôle (permanent ou induit),
➤ liaisons hydrogène,
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O
O O S O
O O
S S
H3C Zn2+ CH3
CH3 CH3 S S
CH3 CH3
H3C
O O
CH3
O
S
S O
H3C S
H3C H3C CH3
H3C H3C
(a) (b)
Fraction molaire
Soit ni la quantité de matière de tout constituant i de la solution. La
fraction molaire xi de ce constituant s’exprime par le rapport de ni à
la quantité de matière totale n (nombre total de moles) :
n ni
x i = ----i = ----------
- avec ∑ x i = 1
n ∑ ni i
i
1. Une grandeur intensive est une grandeur dont la valeur est indépendante de la
quantité de matière dans l’échantillon, par opposition à une grandeur extensive
dont la valeur dépend de cette quantité de matière. Toutes les grandeurs servant
à exprimer la composition d’une solution sont intensives parce qu’elles sont le
rapport de deux grandeurs extensives.
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Fraction massique
Soit masse(i) la masse de tout constituant i de la solution. La fraction
massique wi de ce constituant s’exprime par le rapport de sa masse à
la masse totale m :
w i = masse ( i ) = -----------------------------
---------------------- masse ( i ) avec ∑ wi = 1
m ∑ masse ( i ) i
i
masse(i) et m sont exprimées dans la même unité de masse. wi est
sans dimension.
Fraction volumique
Soit Vi le volume occupé par le constituant i au sein de la solution. La
fraction volumique φi de ce constituant s’exprime par le rapport de
Vi et du volume total de la solution V :
V
φ i = -----i = -----------
i
-
V
avec ∑ φi = 1
V
∑ Vi i
i
Vi et V sont exprimées dans la même unité de volume et φi est sans
dimension.
Concentration molaire
La concentration molaire ci d’un constituant i est la quantité de
matière de i par unité de volume de solution.
n
ci = i
V
La concentration ci est en mol·L–1, ni est en mol et V en L. Lorsque
la dissolution du constituant i génère plusieurs espèces X dans la
solution, les concentrations molaires des espèces sont notées [X].
Exemple 1.2. La dissolution de l’acide éthanoïque CH3COOH dans
l’eau conduit à l’équilibre :
CH3COOH + H2O CH3COO– + H3O+
La concentration d’acide éthanoïque introduit dans la solution est
écrite cCH3COOH alors que les concentrations des espèces présentes en
solution sont notées : [CH3COOH], [CH3COO–] et [H3O+].
Concentration massique
La concentration massique ti d’un constituant i est la masse de i par
unité de volume de solution.
masse(i )
ti =
V
ti est en g·L–1 si masse(i) est en g et V en L.
Concentration molale
La concentration molale mi d’un constituant i est la quantité de
matière de i par kilogramme de solvant.
ni
mi =
masse
masse(solvant)
–1
mi est en mol·kg si ni est en mol et masse (solvant) en kg.
Pour constituer une solution de concentration molale donnée, il suffit d’une
balance. La concentration molale ne dépend pas de la température, car ni la quan-
tité de matière, ni la masse, n’en dépendent.
Remarquons qu’un litre de solution aqueuse très diluée a une masse voisine d’un kilo-
gramme. À grande dilution, la concentration molaire et la concentration molale sont
pratiquement égale : ci ≈ mi.
a) Solutions réelles
V ≠ ∑ Vi
0
i
ce qui se traduit par le fait que :
c) Activité
Le potentiel chimique µi (en J·mol–1) d’une espèce i dans une phase
est une grandeur thermodynamique dont la valeur reflète l’aptitude de
l’espèce i à se transformer chimiquement ou à migrer d’une phase
dans l’autre. Lorsque les transformations chimiques, ou les échanges
de matière entre phases, évoluent naturellement1, ils ont toujours lieu
Solvant Soluté
c
µi = µi* + RT ln xi (1.1) µi = µi0 + RT ln ----0-i (1.2)
c
µi0 : potentiel chimique standard de i, soit potentiel
µi* est le potentiel chimique
chimique de i à la concentration standard c0 = 1 mol·L– 1
du solvant pur i (xi = 1)
Solvant Soluté
µi = µi* + RT ln ai (1.3) µi = µi0 + RT ln ai (1.4)
L’activité, grandeur sans dimension, est en quelque sorte une concentration thermodyna-
mique effective. En effet, l’activité prend en compte les déviations par rapport à l’idéalité
par l’intermédiaire du coefficient d’activité fi ou γi.
c
ai = fi xi (1.3.a) ai = γi ----0-i (1.4.a)
c
µi = [µi* + RT ln xi] + RT ln fi (1.3.b) [ c
]
µi = µi0 + RT ln ----0-i + RT ln γi
c
(1.4.b)