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I- Le cout de financement :
On sait très bien que si nous allons recourir à un financement donné (soit bancaire soit par l'intermédiaire
d'une société de financement ou par augmentation de capital...) ça va nous couter de l'argent, càd on sera
obligé de payer des intérêts, des dividendes. Et chaque source de financement ou chaque mode de
financement est attaché à un cout.
Le cout de financement est la contrepartie demandée par les bailleurs de fonds (toutes les sources de
financement qui sont à notre disposition pour financer une économie : les banques, les actionnaires…) pour
financer un investissement.
Pour déterminer les couts de financement (couts ici avec 's’car il peut s'agir de plusieurs sources de
financement à l fois), on fait appel à une notion qui s'appelle le cout du capital ou le CMPC « cout
moyen pondéré du capital".
Comme son nom l'indique, le CMPC est la moyenne pondérée du cout des différents capitaux utilisés
(dettes, actions, autofinancement)
CMPC = ∑ Ki x πi
Comme on a dit, il existe une certaine panoplie de modes de financement dans le système économique et
financier, et dans cette présentation nous allons définir quelques uns, et on va commences par :
Lorsqu'on veut calculer le cout de financement de l'emprunt, que ça soit un crédit bancaire, un crédit de
la part des sociétés de financement ou des emprunts obligataires, on est obligé d'aller sur ce qu'on appelle
"le mode actuarial"
Le mode actuarial repose sur le principe suivant " le cout d'une source de financement est égale aux
taux d'actualisation qui égalise la somme actualisée des rentrées de fonds avec celle de sortie de fonds.
C’est à dire qu'on va essayer de chercher le cout de financement en se basant sur un équilibre entre les
encaissements et les décaissements d'un moyen de financement.
Réponse :
Tout d'abord pour amortir ou rembourser un emprunt, il y'a plusieurs modalités :
* Par annuité constante : c'est une démarche de remboursement dont on calcule une annuité
Cette annuité doit être remboursée durant toute la période de l'emprunt.
Pour calculer l'annuité on utilise la relation suivante :
i
a=V 0
1−(1+i)❑n
V0 : l'investissement initial
i : le taux d'intérêt bancaire
n : la durée de l'emprunt
* Par amortissement constant : rembourser le capital par amortissement constant durant toute la
Période
* Remboursement in fine : rembourser le capital à la fin de la période
On trouve : a = 2309
Et pour calculer le cout de financement on doit détailler les encaissements et les décaissements comme suit :
Tableau flux (actuarial) 0 1 2 3 4
Encaissement 8 000
480,0 370,2 253,9 130,6
Charge intérêt 0 8 7 8
144,0 111,0
Eco IS intérêt 0 8 76,19 39,20
Remboursement 1 829 1 938 2 055 2 178
Total Flux 8 000 - 2 165 - 2 197,2 - 2 232,78 - 2 269,80
- - - -
1967,9381 1816,2389 1677,3413 1550,3006 -
Taux 10% 3 4 4 1 7011,81901
- - - -
2101,6814 2071,4950 2043,0915 2016,6835 -
Taux 3% 9 6 7 6 8232,95169
Ensuite on a un gain suite à l'économie d'IS, car les intérêts sont déductibles fiscalement, alors c'est un
encaissement
Après on fait la somme, et on cherche le taux d'intérêt qui égalise les encaissements et les décaissement en
utilisant la méthode de l'interpolation linéaire
10% k 3%
989 0 -233
k 4%
Dans la 1ère ligne on écrit les taux, et dans la 2eme ligne on écrit la différence entre les encaissements et les
décaissements
Sous k on a écrit 0, car c'est le taux qui égalise les encaissements et les décaissements, au taux k la
différence entre les encaissements et les décaissements est nulle
Ensuite pour trouver le k on va le borner, comment ? on donnant un taux aléatoire qui va nous donner une
différence positive et un autre taux aléatoire qui va nous donner une différence négative
10 %−k 989−0
=
10 %−3 % 989+233
La règle que nous devons savoir dans ce type de financement c’est que : lorsque les actionnaires
veulent investir dans une entreprise, leur motivation est de pouvoir se procurer des dividendes et aussi
de bénéficier de la capacité de revente
Càd que chaque actionnaire, lorsqu’il va mettre de l’argent dans une entreprise (acheter des actions, investir
en création d’entreprise…) son objectif est d’avoir des dividendes, et il n y’a pas que les dividendes, il y’a
aussi la capacité de revente (le bénéfice ou la plus-value gagné lorsque l’actionnaire revend ses titres).
D Pn❑
P 0=Σ +
(1+k )❑t (1+ k )❑n
Dans cette formule il faut chercher le k qui égalise ce que l’actionnaire paye maintenant (p0) avec ce qu’il
va recevoir dans le futur.
Et dans la théorie financière, ce modèle est très complexe à appliquer, car même si on peut estimer les
dividendes, on ne peut pas déterminer le prix de revente au futur, personne ne peut prévoir le prix d’un titre
après 4 ou 5 ans
Ces deux hypothèses permettent de simplifier la relation précédente sous cette forme :
D0
P 0=
k
Ce modèle garde la 1ère hypothèse de fisher (dans laquelle on admet que L’actionnaire va détenir les
titres jusqu’à l’infini) et enlève la 2eme qui considère que les dividendes restent constantes.
Gorden et Shapiro disent qu’on ne peut pas considérer que les dividendes restent constants, car ces derniers
varient dans le temps et les actionnaires vont demander des dividendes de plus en plus importantes, et dans
ce sens, cette 2eme hypothèse est illogique et on peut pas la garder.
Gorden et Shapiro ont considéré que ce n’est pas le montant des dividendes qui est constant, mais
c’est le taux de croissance des dividendes qui est constant. (càd que les dividendes augmentent d’une
année à l’autre avec un taux fixe)
D0
P 0=
k −g
Le modèle MEDAF veut dire simplement que : la rentabilité espérée via une action ou ce qu’un actionnaire
espère gagner E(ri) càd son exigence est décomposé en deux ; un taux sans risque et une prime de risque.
Donc pour calculer le cout de financement des fonds propres, on a le choix entre 3 modèles « Fisher, gorden
et chapiro et MEDAF) » dépendamment de la situation où on est et aux informations qu’on a.
Exercice :
Les ressources d’une société sont constituées de 4 000 000 d’actions évaluées à 400 000 000 MAD avec
un bénéfice courant de 2 000 000. Le taux de distribution du bénéfice est estimé à 30%, bénéfice
appelé à évoluer avec un rythme annuel de croissance de 13%.
On lisant l’énoncé, on va déduire qu’on est devant le modèle gorden et shapiro, car on a un taux de
croissance des dividendes
D0 D0
P 0= k=( )+ g
k −g P0
Le bénéfice = 2 000 000
D0 = 0,15
P0 = 100
g = 13%
k= ( DP 00 )+ g=13,15 %
Remarque : le financement par capitaux propre est le financement le plus onéreux, le plus chère
Comme on sait le crédit bail est une location avec option d'achat.
Le crédit bail est un procédé de financement dont il faut calculer le cout de revient comme les autres
modes de financement.
Pour calculer le cout de financement par crédit bail, on utilise aussi le modèle actuarial utilisé
précédemment pour calculer le cout de financement par emprunts.
Ça veut dire qu'on doit déterminer les encaissements et les décaissements qu'on va avoir
Les encaissements :
Le 1er problème confronté c'est qu'il n'a pas d'encaissement réel : le matériel ne rentre pas dans le
patrimoine de l'entreprise et n'apparait pas dans son bilan
Pour déterminer le cout de financement on va faire comme si l'entreprise a reçu l'argent comme
crédit.
Pour choisir le mode de financement le plus adapté, il faut concorder la source de financement et
l'investissement.
Le plan de financement ou le business plan est un tableau qui permet de consolider l'investissement et
le financement (ce qui permet de savoir s'il y'a une adéquation entre l'investissement et le mode de
financement utilisé)
Le plan de financement aide dans la prise de décision, et c'est le vrai tableau de bord donnée à
l'actionnariat (à l'aide de ce tableau les actionnaires peuvent juger si le projet est rentable ou non et si ses
modes de financement sont optimaux ou non)
Le plan de financement est élaboré en suivant trois étapes principales : le recensement des besoins de
financement ( càd l'étude du projet d'investissement et déterminer pourquoi j'ai besoin d'un financement "
trouver le meilleur investissement") , l'analyse des ressources ( analyser les différentes modalités de
financement que j'ai, et choisir les modes de financement les plus optimaux à travers le calcul du CMPC
"trouver le meilleur financement et choisir le CMPC minimal") et la réalisation du plan de financement
prévisionnel ( tracer et transcrire le plan de financement)
- Quelles sont les ressources financières nécessaires aux opérations présentes ou passées ?
Il faut regarder :
Les investissements complémentaires à des programmes antérieurs et en cours
Les investissements de renouvellement ou de modernisation
- Quelles sont les ressources financières nécessaires aux opérations futurs ?
Il faut analyser :
Les dépenses liées directement aux opérations d’investissement
Les dépenses complémentaires (ex : formation, transport)
Les remboursements des emprunts et des dettes auprès des filiales ou des sous-traitants
Etape 2 : Analyse des ressources
- Quelles sont les ressources disponibles en interne (autofinancement, cessions d’actifs)
- Quelles sont les conditions pour accéder aux ressources externes ?
- Quelles sont les ressources de financement particulières auxquelles on peut prétendre (ex :
prêts bonifiés, subventions) ?
La structure d’un plan de financement : c’est une structure figée qu’il faut toujours garder sous la même
forme, et il ne faut pas chercher à ajouter d’autres choses
Un plan de financement est composé dans une partie en haut par les emplois, et dans une partie en bas par
les ressources.
Les emplois sont l’ensembles des décaissements effectués, et les ressources sont l’ensemble des flux de
liquidité entrants à l’entreprise à travers son projet d’investissement et son mode de financement
Après la détermination des ressources et des emplois, on calcule l’écart emploi ressources, et on soustrait les
emplois des ressources. Si on trouve une valeur positive ça veut dire qu’on a un gain et les flux
d’encaissements dépassent les flux de décaissements, et si c’est l’inverse on est entrains de perdre.
Ensuite on a la trésorerie initiale : c’est la trésorerie générée l’année précédente si elle existe
- Si le calcul nous donne une TF positive, cela veut dire que le projet est rentable et les ressources ont
été bien choisis
- Si le calcul nous donne une TF négative, cela veut dire que le projet a un certain besoin de liquidité
et qu’on n’a pas pu choisir le meilleur financement, et qu’il faut revoir la politique de financement de
l’investissement.
Application :
La société MORA envisage réaliser un investissement de 4 200 MMAD sur 3 ans. Une ancienne
machine dont la valeur nette comptable est de 14 000 sera cédée pour 15 000 l’année 1.
La CAF (capacité d’autofinancement) de cet investissement est estimé à 1 750 MMAD de l’année N à
l’année N+2.Le besoin en fond de roulement d’exploitation augmentera de 50 MMAD la première
année et se stabilisera par la suite.
0 N N+1 N+2
EMPLOIS STABLES PREVISIONNELS
Acquisitions d’immobilisations (investissements) 4 200
Variation du BFR 50 0 0 0
Remboursement des emprunts à MLT
Distribution des dividendes
Là je remarque que la TF est négative pendant les 2 premières années, et elle devient positive à la 3eme
année.ca veut dire que j’ai mal choisi mon mode de financement, et la CAF n’est pas suffisante pour
financer cet investissement. Il faut alors chercher d’autres modalités de financement