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UE 203 – Diversité linguistique et culturelle dans la Littérature de Jeunesse

1- « La littérature de jeunesse est une communication historique (autrement dit localisée dans le temps et
dans l’espace) entre un locuteur ou un scripteur adulte (émetteur) et un destinataire enfant (récepteur) qui,
par définition en quelque sorte, au cours de la période considérée, ne dispose que de façon partielle de
l’expérience du réel et des structures linguistiques, intellectuelles, affectives et autres qui caractérisent l’âge
adulte. »
Marc Soriano, 2002
2- « Quand j’écris, je suis le même, que ce soit pour enfants ou pas. [ …] Pour les enfants, l’idée qu’ils sont
en devenir, en transformation, en état d’apprendre, comme on est en apesanteur, ouvert à tout et confronté
à tout, ne me quitte jamais. Sinon, pour les uns comme pour les autres, je veux faire de la littérature. […] La
littérature est un échange d’âme à âme, entre le plus intime du lecteur et le plus intime de la personne de
l’auteur. »
Ponti Foulbazar, École des Loisirs, 2006
3- « La seule définition réaliste d’un livre d’enfant aujourd’hui – aussi absurde que cela semble – est la
suivante : c’est un livre qui apparait dans le catalogue d’un éditeur pour la jeunesse. »
John Rowe Townsend, A Sense of Story, Longman Young Books, 1971
4- « la littérature de jeunesse n’est-elle pas celle dont soit le lecteur idéal soit le narrataire est un enfant ? »
Barbara Wall, The narrator’s voice
5- « J’ai eu l’horreur des livres bêtes qu’on donnait à notre enfance. Mon idée fixe a été de remplacer la
littérature de gouvernante et de fruit sec qui nous suffisait autrefois par quelque chose de sain et de simple,
qui pût tout au moins donner le gout du meilleur. »
Jules Hetzel
6- « Oublier la pédagogie pour qu’elle soit contenue dans des livres qui seront pédagogiques à différents
degrés plus intéressants que le premier. »
François Ruy-Vidal
7- « ÉPITAPHE EN GUISE DE DÉDICACE :
Avec espoir à tous les enfants, et avec regrets à tous les adultes morts-vivants qui ont sombré, dès leur
prime jeunesse, au plus tendre de leurs meilleures possibilités, et au nom de la CIVILISATION, dans les
dédales obtus d’une éducation asphyxiante. »
Sur la fenêtre, le géranium vient de mourir mais toi... oui, toi...
toi qui vois tout, toi qui peux tout, tu n’en as rien su, Albert Cullum, Harlin Quist, 1971
François Ruy-Vidal :
8- « Il n’y a pas d’art pour l’enfant, il y a de l’Art. Il n’y a pas de graphisme pour enfants, il y a le graphisme.
Il n’y a pas de couleurs pour enfants, il y a les couleurs.
Il n’y a pas de littérature pour enfants, il y a la littérature.
En partant de ces quatre principes, on peut dire qu’un livre pour enfants est un bon livre quand il est un bon
livre pour tout le monde. »
9- « Pour qu’un livre soit bon pour les enfants,
il faut qu’il soit tendre sans être fade,
qu’il soit vrai sans être dur,
qu’il soit farfelu sans être superflu,
qu’il soit plaisir et peur, enseignement et ravissement,
enfin qu’il puisse,
suffisamment clair et tangible,
ouvrir les portes obscures
de ce qui ne peut être lu des yeux et des doigts
mais qu’un enfant devinera derrière le son des mots
et le tain du miroir aux images,
le braille de l’âme. »
10- « La littérature en couleurs qui fait appel à la réflexion et au sens critique de son lecteur suscite en lui le
braille de l’âme. Cette conception nouvelle de l’écriture pour l’enfant ou l’adolescent requérant ses facultés
intellectuelles et affectives dans un perpétuel aller et retour, va et vient des lectures du texte et de l’image
(affrontés/conjoints par ses créateurs), est ce qui permet à l’enfant de lire entre les lignes et derrière les
images le message de l’humain. »
11- « Il semblerait bien que la richesse des uns ne puisse aller sans la misère des autres. Le dilemme est de
savoir à quel choix se livrer. Il nous reste le choix du choix… »
12- « On voudrait toujours que les enfants comprennent. On s’inquiète toujours de savoir s’ils ont compris et,
ce faisant, on oublie qu’ils cherchent à “savoir” ».

Dominique ULMA – UFR LLSH – Université d’Angers

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