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Chapitre I

La France de 1787 : Conditions socio-économiques du royaume de France, à la veille de la


Révolution.

1) Territoire et société

a) Un territoire en mutation

Les conquêtes de Louis XIV ont étendu le territoire français, mais les frontières sont encore
très éloignées de celles qu'on peut observer aujourd'hui. La Savoie, Nice, et tout le nord est, sont
encore à prendre. Un détail qu'il est important de rappeler car certains idéologues patriotes auraient
tendance à considérer les frontières françaises comme le fruit d'un ordre naturel. La ou il n'y pas de
montagnes pour créer une délimitation claire, la France s'étend grâce à une succession de conquêtes,
et des manœuvres politiques.

***Carte de l'époque.

France de l'ancien régime est très hétérogène, les facteurs de division étant : les différents
dialectes, l'analphabétisme (signature des actes de mariages pour essayer de déterminer le taux, ça
vaut ce que ça vaut.) les différentes classes sociales aux intérêts divergents, ainsi que les privilèges
qui d'une région à l'autre, d'un individu à l'autre, contribuent à diviser la pop. Inégalités de territoire,
très fortes. Les régions récemment annexées jouissent de privilèges afin d'apaiser les potentielles
révoltes.

*** Exemples à donner : privilèges/carte de dialectes. https://atlas.limsi.fr/?tab=Hexagone

atlas.limsi.fr, atlas dialectique limsi.

2) Un monarque et ses trois ordres

a) Une figure royale écornée

Louis XVI est l'arrière petit fils de Louis XIV. Bénéficiant des accomplissements de son
ancêtre, il accède au trône en tant que monarque absolu de droit divin. Ce titre donne au Roi une
aura sacrée, et centralise le pouvoir autour de sa personne, privant ainsi les nobles de la cour d'une
partie de leur influence.
Ce roi est souvent présenté comme un pataud, plutôt intéressé par ses serrures que par son
royaume mais ce n'est pas le cas. Élevé dans depuis son plus jeune age dans l'idée de devenir un
monarque absolu, Louis XVI est très attaché à son titre, ainsi que tout le pouvoir qu'il implique.
Son portrait de roi incompétent qui nous parvient aujourd'hui était assez populaire à l'époque
car il était à l'avantage des révolutionnaires, ET des royalistes. Dans le premier cas c'est
évidemment pour discréditer la monarchie. Dans l'autre, c'est un moyen d'associer les maux du
royaume à la personne défaillantes de Louis XVI et PAS au système monarchique en lui même.

(Le parallèle avec la France contemporaine est amusant *Leon de Mattis, Mort à la
démocratie.*)

Au delà des intérêts des deux factions, ce qui a contribué à écorner l'image du roi c'est
l'influence de la philosophie des lumières. En effet, et comme vous les verrez au travers la lecture
de candide, ce courant philosophique rationaliste se voulait iconoclaste. La religion et les figures
d'autorités traditionnelles y furent questionnées et désacralisées, proposant une nouvelle manière de
gouverner, un nouveau rapport au monde.
Le mouvement des lumières n'est pas homogène, entre Rousseau et Voltaire on est pas
toujours d'accords, cela dit tous ces penseurs questionnent la nature même de dieu et de l'état. On
essaie d'envisager autre chose. Les figures de pouvoir en ressortent désacralisées, voire
décrédibilisées. Une manière d'illustrer ça serait de regarder les caricatures de Louis XVI par
rapport à celles de Louis XIV beaucoup plus soft.

b) La noblesse

1 - Noblesse, celle qui, en principe, prend les armes.


Le marquis en principe est censé défendre un territoire frontalier. Cela dit les marquis de l'époque
n'occupent pas toujours des territoires frontaliers en vertu de l'expansion, et le titre de marquis est
donné à des gens qui ne sont pas du tout des combattants. Exemples marquise de pompadour.

2% de la population, noblesse assez jeune datant du XVI ème siècle, parfois plus vieille.

Certains nobles ne le sont que par fonction. D'autres le sont de manière héréditaires.

Une noblesse assez hétéroclite, capital économique qui varie beaucoup d'un seigneur à l'autre, ceux
ci ont forcément des intérêts différents . Certains titres sont héréditaires, tandis que d'autres sont liés
à leur fonction.

Cherchant à préserver ses intérêts, se replie sur elle même, elle va investir le haut clergé (évêques),
et les postes prestigieux de l'armée. Les nobles revêtaient l' habit rouge pour manifester leur rang.
On les distinguait des militaires de carrière, les habits bleus, hommes de basse naissance qui
devaient tryhard comme des porcs pour grimper les échelons. Ceci peut créer des tensions.

b) Le clergé

Le clergé, 2% de la pop. Son rôle : Prier, enseigner, gestion des hôpitaux. Premier propriétaire
foncier du royaume, 6% de terres.

Le rôle de la prière est perçu comme inutile par certains. Grosse différence entre le bas clergé et le
haut clergé, clergé régulier et séculier. Évêque noble pété de thunes, et curé (petit bourgeois) vivant
plus chichement plaçant leurs intérêts plus proches de ceux du tiers états. Ordre très puissant, en
perte de vitesse.

(Toujours possible d'y passer pour une histoire de religion. Exemple avec le chevalier de la barre.)

c) Le tiers état.

Le tiers état.
Sieyes, qu'est ce que le tiers état ? Tout. Que représente t-il dans l'ordre politique ? Rien. Que
demande t-il ? A être quelque chose.

Le tiers état, par essence hétéroclite : 95% de la population. Petits artisans/grands artisans qualifiés.
Le tiers états n'est pas une « unité » :

Le petit paysan qui travaille pas sur ses terres/le gros paysan qui s'enrichit.
La bourgeoisie d'affaire : Banquier etc, qui vit du commerce. Bourgeoisie « culturelle » : Avocats
(danton, et rob), journalistes, enseignants etc. C'est plutôt la seconde qui pèsera dans la balance
révolutionnaire. La bourgeoisie cherche à se hisser plus haut dans l'échelle sociale aux coté des
nobles.

3) Un État sous tension

1 - Question Fiscales au cœur des problématiques politiques : Les impôts sont principalement
utilisés pour rembourser la dette immense du royaume français, creusée par les sommes versées
aux révolutionnaires américain.

Calonne, ministre et contrôleur général des finances, va par exemple tenter de créer un nouvel
impôt sur les notables, mais la proposition sera refusée. La haute bourgeoisie commence déjà à
montrer des signes de rébellion à l'égard des réformes fiscales.

Haut bas de l'échelle sociale il est assez courant de voire des rébellions locales, toujours liées aux
taxations jugées excessives. En gros le mec vient choper l'impôt, et il se fait botter le fessier.

2 – La nourriture : des émeutes populaires pour le pain agitent la paysannerie.

3 – Émotion populaires contre le seigneur ou contre ses biens, car il est trop tyrannique ou
incompétent.

Journée des tuiles : Mouvement de foule agressif à l'égard de représentants de l'état. Représentée
positiviement par les arts venant de l' élite.

Un projet de réduction des pouvoirs des parlements est proposé, afin de faciliter la mise en place de
nouveaux impôts. A grenoble les nobles grondent, ainsi quand des soldats royaux arrivent pour les
déposséder de leur pouvoir ils sont accueillis par une pluie de tuile. Les nobles du parlement se sont
érigés en bouclier face à l'absolutisme royal, et le peuple a suivi.

Cela a contribué à accélérer la réunion des états généraux.

https://www.youtube.com/watch?v=yX0S7Dhb38Y

L'affaire réveillon : Manufacture de papier peints, baisser le prix du pain, en baissant les salaires.
Manufacture pillée, ce qui est très mal vu par les dessins d'époque. Considéré comme barbare à
l'inverse de la journée des tuiles.

Exercices simples sur le chapitre 2


Figure du citoyen.

http://ekladata.com/fqbY4WsAzuKKMTLa6pR0eFhPsrY/a-evolution-francaise-etude-de-
documents.pdf

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