A – Introduction :
L’air qui nous entoure renferme toujours une proportion d’eau sous forme de
vapeur ; on qualifie cet air « d’air humide » par opposition au cas (idéal) d’un
« air sec » qui ne renfermerait pas de vapeur d’eau.
L’air humide renferme une quantité de vapeur d’eau variable mais
limitée ; lorsque cette quantité est maximale, on parle « d’air saturé ». La
quantité maximale d’eau que peut renfermer un air « saturé » dépend des
conditions de température et de pression dans lesquelles il se trouve.
Toutes les variétés d’air humide se situent entre le cas idéal d’un air parfaitement sec et un air saturé.
Pressions partielles
La pression p m du mélange est égale à la somme des pressions partielles des deux constituants.
On écrit : p m = p v + p a s
avec :
RT RT RT
pm V = m p as V = m as pv V =mv
Mm M as Mv
Le volume V d’air humide considéré est quelconque. Dans ce volume V, on a une masse m d’air
humide.
La température est quelconque : T ( K ) = 273 + θ ( ° C )
Les masses molaires des deux constituants valent respectivement :
Masse molaire de l’air sec : M a s ≅ 29 g . mol − 1
Masse molaire de l’eau : M v ≅ 18 g . mol − 1
Dans l’air saturé, à la température θ , la pression partielle de la vapeur d’eau est égale à la pression de
vapeur saturante de l’eau, à cette température. On note p sat ( θ ) .
Dans un air humide, à la même température θ , la pression partielle de la vapeur d’eau est p v ≤ p sat .
p v (θ)
On pose : e = e : humidité relative (ou degré hygrométrique)
p sat ( θ )
Remarque : e est une grandeur sans dimension que l’on exprime souvent en %.
Un volume V quelconque d’air humide, à la pression p m et à la température θ , contient une masse
m v de vapeur d’eau. Si l’air était saturé, dans les mêmes conditions de température et de pression, il
contiendrait une masse m sat de vapeur d’eau.
p sat V pv V
On aurait, bien entendu : m sat = Mv et m v = Mv
RT RT
m v (θ)
Dans ces conditions, le degré hygrométrique s’écrit aussi : e =
m sat ( θ )
Remarque :
• L’air parfaitement sec est au degré hygrométrique e = 0
• L’air saturé est au degré hygrométrique e = 1 (ou 100 %).
• Un air humide a, en général, un degré hygrométrique compris entre 0 et 1 (ou entre 0 % et 100 %).
Humidité absolue :
On appelle humidité absolue d’un air humide, le rapport entre la masse m v de vapeur d’eau et la
masse m a s d’air sec contenues dans un volume quelconque V d’air humide.
mv
x=
m as
Cette humidité absolue s’exprime en kilogramme d’eau par kilogramme d’air sec.
Remarque : Comme x est faible, on l’exprime souvent, aussi, en gramme d’eau par kilogramme d’air
sec… mais attention aux calculs !
• Relation entre x et la pression partielle de vapeur d’eau :
RT RT
pv V =mv et p a s V = m a s avec p a s = p m − p v
Mv M as
mv pv V Mv RT pv
On en déduit : x = = soit : x = d relation ( a )
m as RT (pm − p v ) V M as (pm − p v )
Mv
d= représente la densité de la vapeur d’eau par rapport à l’air (celle-ci est indépendante de la
M as
pression et de la température).
x d + x sat
Éliminons la pression p m entre les deux relations ( a ) et ( b ) ; on obtient : e = × (c)
d+x x sat
x sat est une fonction croissante de la température θ ; les courbes d’égale humidité relative e = Cte
sont également des fonctions croissantes de la température θ .
Remarque 1 : L’écart entre deux courbes d’égale humidité reste pratiquement constant le long d’une
isotherme. Pour une température θ donnée, x sat est, en effet, une constante. On a, pour deux courbes
d’égale humidité, l’écart e 2 − e 1 suivant :
x1 x2 x 2 − x1
e1 = et e 2 = soit : e 2 − e 1 =
x sat x sat x sat
Remarque 2 : La courbe d’humidité relative e = 100 % est la courbe de saturation. Cette courbe est
asymptote à l’isotherme θ = 100 ° C (*) puisque, à cette température la pression de vapeur saturante
devient égale à la pression atmosphérique.
(*) pour un diagramme établi à la pression atmosphérique.
Volume spécifique :
Soit V un volume d’air humide ; il contient la masse m d’air humide qui se décompose ainsi :
Une masse m v de vapeur d’eau Une masse m a s d’air sec
mv R m as R
La constante caractéristique r m du mélange s’écrit : r m = +
m Mv m M as
T T m v R m as R
de sorte que V s’écrit : V = m rm = m +
pm
pm m Mv m M a s
R T 1 1
La simplification par m donne une expression plus simple : V = mv + m as
p m Mv M as
V R T m v 1 1
Le volume spécifique du mélange s’écrit, alors : v m s = = +
m a s p m m a s M v M as
R T 1 1
et, en faisant intervenir l’humidité absolue x : v ms = x+
p m M v M as
Dans un système d’axes x = f ( θ ) , les isochores spécifiques constituent donc un réseau de droites qui
coupent l’axe des abscisses ( x = 0 ) en des points d’abscisse β .
Application numérique :
Soit θ 0 = 27 ° C et x = 0 . On obtient : β ( θ 0 ) ≅ 0,85 kg . m − 3 .
Enthalpie spécifique :
On en déduit : h v ( θ ) = c p , v × θ + L v , 0
Application numérique :
c p , a s ≅ 1,006 kJ . kg − 1 . K − 1 ; c p , v ≅ 1,826 kJ . kg − 1 . K − 1 ; L v , 0 ( à 0 ° C ) ≅ 2500 kJ . kg − 1
h s,m c p , as
Les isenthalpes h s , m = Cte sont des droites d’équation : x ≅ − θ
L v,0 L v,0
La pente de ces droites est pratiquement constante (on a supposé c p , as indépendante de la température
h s,m
θ ). Ces isenthalpes coupent l’axe des abscisses en des points tels que : θ = .
L v,0
On en déduit que l’on peut indifféremment graduer l’axe des abscisses en température ou en enthalpie
spécifique !
Exemple : soit l’isenthalpe h s , m = h 0 = 27 kJ . kg − 1 d ' air sec .
36
34
25
20 32
30
28
26
20 15 24
0,85 m 3 / kg d’air sec
22
20
15 18
isenthalpe
10 16
14
27 kJ . kg – 1 d’air sec 10
12
5 10
5 8
0
6
-5
4
θH(°C)
2
θ sec ( ° C ) 0 0
-5 0 5 10 15 20 25 30 35 40
0 kJ . kg – 1 d’air sec 13 kJ . kg – 1 d’air sec 27 kJ . kg – 1 d’air sec
Etablissement d’un diagramme psychrométrique Page 6
document proposé sur le site « Sciences Physiques en BTS » : http://nicole.cortial.net