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Paris
Par°i~
PUBLIÉES PAR LA SOCIÉTÉ DES AMIS DE L'UNIVERSITÉ
SOMMAIRE
PARIS
L'UNIVERSITÉ DE PARIS
BUREAU DES KLVSEIGSRMEXTS SCIENTIFIQUES DE
A LA SORBONNE
Dictionnaires La r o u ss e
encyclopédiques et Illustrés
Les meilleurs des dielionnairet françait, cilèbm
(tant (e monde entier, mdnpm*attlts « quiconque
ftuttie ou pratiqur ta tanattt fronçait*
Bibliothèque Larousse
Chefs-d'œuvre des grands écrivains
Ëlêaantt* MilU'iis annotées par tirs prujtssturs d'I ni-
x'trtili' Htui'rfcs il' ymvur-:s ilneununtairrt.
»), ryp.rnulrit
furmnt cnmm (iS,5x
6-
sni,cin(e.
DIRECTION ET Administration
Bureau des Renseigne m«»t s Scientifiquesde l'Université «je Paria
BULLETIN D'ABONNEMENT
Yeuillez m'inscrire pour un abonnement d'un an aux Annales
de l'Université de Paris, à partir du i" 1929.
Ci- joint un Chèque (payable à Paris)
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Comptechèques poMaui l'arli N> (018-îl St<s»rvii«
CONDITIONS D'ABONNEMENT
Les abonnements sont d'une année et partent des i" j&nviei', mars,
mai, juillet, septembre ou novembre.
0"'
Kava<l« 4
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l'angle de
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la rue S:tinl-Jiic.|ucs ei de la
-z..1
rue Pierre-Curie
A~nMës
v et,tylyi,,k~c
l'Université de Paris
PERSONNEL
Décès
M. Chabrié, professeur de chimie appliquée, directeur de l'Ins-
titut de chimie, est décédé le 4 février 1928.
M. G. Sagnac, professeur honoraire, est décédé le 26 février 1928.
M. André Job, professeur de chimie générale, est décédé le
16 août 1928.
M. P. Puiseux, professeur honoraire, est décédé le 28
sep.
tembre 1938.
Nominations de professeurs
M. Jacob a été nommé professeur de géologie, en remplacement
de M. Haoo, décédé, à partir du 1» janvier 1928, par décret en date
du 7 janvier 1928.
M. Pascal a été nommé professeur de chimie appliquée, en
rem-
placement de M. Chabrié, décédé, à partir du iw avril 1928,
par
décret en date du 3i mars 1928.
). t
Nomisiations de professeurs honoraires
M. Hérouard, professeur sans chaire, admis à faire valoir
ses
droits à la retraite à partir du î" août 1928, a été nommé professeur
honoraire par décret du 27 juin 1928.
M. R. DONGIER, professeur sans chaire, admia â faire valoir ses
droits à la retraite à partir du i" août 1928, a été nommé professeur
honoraire par décret du 27 juin 1928.
Nominations
M. René Garnier, professeur de calcul différentiel et intégral à
la Facultédes sciences de Poitiers, a été nommé, à dater du t" jan-
vier 1928, chargéde cours dans la chaire de mathématiques générales,
poste précédemment occupé par M. Chazy.
M. Montel a été nommé professeur dans la chaire de théorie des
fonctions et théorie des transformations (chaire de M. Vessiot, en
congé comme directeur de l'École normale supérieure).
M. CHAZY, chargé de cours, dans la chaire de mécanique ration-
nelle.
M. ViLLEy, chef de travaux de mécanique physique,a été nommé
maître de conférences de mécanique physique (fondation de l'Uni.
versité), à dater du i" novembre 1928.
M. Chrétien, chef de travaux pratiques, détaché à l'Institut
d'optique, a été nommé maître de conférences à partir du iw juil-
let 1928 (emploi créé par l'Institut d'optique); arrêté du 22 juin 1928.
M. PRENANT a été nommé maître de conférences de zoologie, en
remplacement de M. HÉROUARD, admis à faire valoir ses droits à la
retraite, à partir du Ier octobre 1928.
Transformations it chaires
La chaire de Théorie des groupes et calcul des variations a été
transformée en chaire de Théorie des fonctions et théorie des trans-
formations.
La chaire de géologie appliquée et géologie régionale a été trans.
formée en chaire de géologie structurale et géologie appliquée.
La chaire de géographie physique a été transformée en chaire de
géographiephysique et géologiedynamique.
Institut de chimie
M. URBAIN, professeur de chimie minérale à la Faculté, a été
nommé Directeur de l'enseignement pratique de la chimie à la
Faculté, Directeurde l'Institut de chimie (arrêté du 18 février 1928).
M. MARQUIS, chef de travaux à l'Institut de chimie appliquée, a
été nommé sous-directeur de l'Institut de chimie (arrêté du
9 mars 1928).
Imtitul de physique du globt
M. Labrouste a été nommé physicien à l'Institut de physique
du globe et maître de conférences de physique du globe,
placement de M. Dongier, admis à la retraite. en rem.
M. SALLES, assistant, a été nommé physicien adjoint à l'Institut
de physique du globe, en remplacement de M. LABROUSTE.
Cours libre
Uh cours libre a été fait par M. Louis de Broglie
suivant Le rôle des ondes continues
sur le sujet
en mécanique ondulatoire.
Chain de mécanique des fluides
Des conférences ont été faites sur les sujets suivants
M. Riabouchinsky Sur les Paradoxes de t'Hydrodynamique.
M. Toussaint Aérodynamique appliquée Théorie
et tracé des
profils d'ailes sustentatrices. Applications pratiques et vériacations
expérimentales.
M. H. Bénard Tourbillons cellulaires tourbillons de bandes
et
dus à la convection de la chaleur en régime
permanent.
M. Métral Dynamique générale des fluides visqueux
visqueux. et non
M. H. Villat Quelques problèmes liés à la résistance des
fluides
visqueux. Problème de Stokes, etc.
M. Camichel Sur quelques problèmes d'hydrodynamique et
d'hydraulique.
Relations interunivenitaires
Docteurs a Honoris causa »
Le titre de docteur « honoris causa de l'Université de Paris été
» a
conféré à
Lord MELCHETT, pair d'Angleterre.
Sir Ch. Sherrwgton, professeur à l'Université d'Oxford.
N
STATISTIQUE DES étudiants
Étudiants inscrits pour les diverses disciplines
Agrégation.
1
j
Sciences mathématiques..
physiques
– naturelles. 6
tt
j3
DOCTORAT d'État.
(
J
–
Sciences mathématiques..
physiques
86
13
}J
33
naturelles
D'UsivERsnÉ
ingénieor-docteor
DOCTORAT
( i3
z3
supérieures.
5g
chimie
a
Diplômes D'ÉTUDES
CERTIFICATS D'ÉTUDBS
CERTIFICAT P. C.
supérieures 22
3482
iot3
INSTITUT DE
ÉTUDIANTS iwmatricctês, NE
Nombre TOTAL DES
postulant aucun
ÉTUDIANTS INSCRITS
grade 2|0
3?9
4 r37
Brésil
Bulgarie
t
Japon. Suède
5 Suisse 10 164
2
Chili
1
2$ Lettonie t6 t3
3 Lithuanie. 20 Syrie 2
Chine
Colombie.
Danemark
Egypte
Espagne
38
6
t
31
Luxembourg
Mexique
Norvège
Panama.
Pays-Bas
i quie
7 Turquie
5 Tchécoslova-
3
4
Uruguay.
Venezuela.
12
7
3
3
4
Droit
diants étaient immatriculés dans d'autres Facultés.
Médecine
Lettres.
Pharmacie 47
36
>4
Total.
7
104
l'autre.
et s'étant présentés à
t49
149
859
53
do baccalauréat.
879
g6
96
t doat ya admis-
dont
sïbles.
dont S5 admis.
admts.
sibles,
Iastüat de chimie
Caodldate
EWIIloé" Ajourne». àdoue-
Session de juillet t9a8. 209 34 175
V'`
(dont 43 dipJ6més),
Certificats d'études supérieures
Candidats
'100 d'octobre
1' âeuioa d'octobre 19~'l. Eumlnfa. AJollr04.. AdmIt
î
intégral.
Calcul différentiel et calcul
MtionBe)te.
A~omi<
Mécanique 43
70
29
So
13
20
6 5
Analyse supérieure.
Mécaniqueanalytique
supérieure.
3
5
)J
3
1
:3
matique.
Géométrie 2
Calcul des probabilités et physique mathé- a 1 1
Électrotechnique 142 81 61
Chimie générale
Chimie appliquée
Optique appliquée,
19
x38
38
1
IS
88
10
4
Sa
18
1 »
Candidats
EMm! Aiotf'3'. Admis.
8 S 3
Chimie physiqueet radioactivité. 1 1
Chimie biologique Il
Zoologie.
27 16
S. P. C. N 43 17 a6
23 Il
Géologie.
la
Botanique 35 21 14
générale.
Physiologie
Z4
t7
la
7
13
10
Biologie generate.
Géographiephysique.
Totaux.
65
880
1)
538
1
5
5
342
Astronomie.
Mécanique rationnelle 130
a6
75
19
45
7
Mécanique
Analyse
Géométrie
supérieure.
analytique
supérieure. · · Ilt
a
4
2
2
5
»
2
6
Mécanique céleste 4 la 4
Calcul des probabilités et physique mathé-
matique 8 6 a
Mathématiques préparatoires l'étude des
sciencesphy$i<!ues(anatyseetmecanique). 338 307 131
Mécanique physique et expérimentale. 81 3; 47
Techniqueaeronautique. Ilt 6 5
M. P. c 3
Physique générale. 7
214 133
4
82
Chimie générale.
Physique duglobe.
générale
tlectrotecbnique
·
38
189
7
33
131
4
30
16
58
3
53
Chimie appliquée. 82
·
Minéralogie.
Optique appliquée
Chimie physique et radioactivité
68
5
5
:zo
Il
1
48
4
5
Chimie biologique 58
Zoologie.
41 17
S. P. C. N 93 43 SI
Géologie.
23 9 14
Botanique 70 41 39
3o
générale.
appliquée.
Physiologie
49
63
'9
36 37
·
Géologie
Géographie
Biologie
physique.
générale. _77
14
S
4 3
a
3
3
il
Totaux. '673 938 y35
Sciences physiques
– naturelles
Diplômes d'étadsB supérteutea
^3
Total 5
ai
Doctorat d'État
mathématiques
Sciences
–
– naturelles
physiques
Total.
28
60
,0
z%
Doctorat d'Université
Vingt-quatre thèses ont été reçues pour le doctorat d'Université.
Diplôme d'ingénieur-docteur
Deux diplômes.
Le nombre total des examens pour les élèves deI la Faculté est
de 3 698.
TRAVAUX DES ÉLÈVES
Les recherches effectuées dans les services et laboratoires de la
Faculté ont donné lieu à des publications beaucoup trop nom-
breuses pour qu'il soit possible de les énumérer ici.
J'indiquerai seulement les titres de ceux de ces travaux qui ont
été présentés comme thèses de doctorat ou de diplôme, et l'objet
des recherches effectuées par les élèves auxquels ont été attribuées
les bourses d'études.
Doctorat d'Université
Diplôme d'ingénieur-docteur
M. NiCOMitCH. – Sur le dédoublement optique dans la série arylar-
sénitjuc.
M. Pris. – Recherches expérimentales sur la théorie des surfaces
portantes. Récupération de l'énergie tourbillonnaire.
Recherches effectuées par les étudiants
auxquels ont été attribuées
des bourses d'études de la Faculté
La Faculté des sciences s'efforce d'attirer vers les recherches
scientifiques un grand nombre de jeunes gens; elle dispose de
bourses fondées par de généreux donateurs qui ont compris l'impor.
tance capitale de la recherche scientifique, et elle a consacré d'ail.
leurs à des bourses une partie importante des donations sans affec.
tation spéciale qui lui ont été faites. Pour l'année scolaire 1927-1928,
les valeurs de ces bourses ont été généralement de gooo francs pour
les célibataires et 11 000 francs pour les étudiants mariés, c'est-
à-dire plus fortes que les années précédentes; je puis ajouter que
les bourses attribuées pour l'année 1928-1929 sont encore plus
élevées, de 10 000 à i3ooo. L'intention de la Faculté, en étevant
ainsi le taux des bourses qu'elle accorde, est de permettre autant
que possible aux titulaires de ces bourses de vivre sans chercher un
supplément de ressources dans d'autres occupations qui nuisent à
leurs travaux (ce que ne permettent malheureusement plus les
bourses d'études accordées par l'État, qui sont restées à un taux ne
permettant manifestement pas à un étudiant de vivre à Paris).
Voici les sujets des recherches des titulaires de ces bourses.
SCIENCES MATHÉMATIQUES
Renouvellements. M. Étude sur la théorie des ensembles.
BLANC.
–
M. Weil. Études d'arithmétique classification des fonction-
nelles.
Bourse nouvelle. M. COULOMB. Recherches sur la théorie des
espaces de Riemann.
SCIENCES PHYSIQUES
Renouvellements. –
M. Bouts. Synthèse des carbures alléniques.
M. CAU. Étude des propriétés optiques et magnéto-optiques des
–couches très minces de métaux. –
M. ROCARD. Recherches sur
l'hydrodynamique et la théorie cinétique des gaz. Diffusion de la
lumière. M. Martinot-Lacarde. Recherches sur les tourbillons
dans les fluides et résistance à l'avancement.
SCIENCES NATURELLES
Renouvellements. M. Kuhnek. Recherchessur les champignons.
M. Portillon. Recherchessur les matières grasses du Sterigma-
tocysti» nigra. Mme Parât. L'ovogénèse, la vitellogénèse, la
fécondation et le développement de Paracentrotus lividus.
M. Comignan. Études sur les scorpions.
–
BOURSES ARCONATI-V1SCONTI
SCIENCES MATHÉMATIQUES
SCIENCES PHYSIQUES
Renouvellements. M. Coustal. Recherches de chimie-physique.
– M. Grenet. Recherches sur le magnétisme des roches.
Mlle Rémy. Recherches de chimie pure. – ^Mlle Vitte. Recherches
–
de chimie-physique. M. ROSSIGNOL. Propriétés spectroscopiques
d'étincelles. –M. Michel. Recherches sur le magnétisme.
M. MARIO DA Silva. Recherches sur les courbes d'ionisation.
–
SCIENCES NATURELLES
Nouvelles installations
L'INSTITUT Henri-Poincaré a été inauguré le 17 novembre 1928.
J'ai dit dans mon rapport de l'an dernier les donations grâce
auxquelles il a été élevé. L'International Education Board a ajouté
à sa donation de 100 000 dollars affectéela construction de l'Institut
une nouvelle donation de i8o 000 dollars en vue de la création d'en-
seignements nouveaux, qui comprennent une chaire et une maîtrise
de conférences de théories physiques, une maîtrise de conférences
de calcul des probabilités et physique mathématique, et des confé-
rences qui seront faites chaque année par des savants étrangers ou
des savants français ne faisant pas partie du personnel de l'Institut.
Le détail de ces enseignements nouveaux, qui commencent avec le
début de l'année scolaire 19281929, sera donné dans le rapport de
l'an prochain
L'accroissement du nombre des élèves au P. C. N. nécessité
a
l'extension des locaux affectés aux travaux pratiques de chimie;
M. le Ministre a bien voulu accorder une subvention extraordinaire
pour la construction 'd^rt Nouveau bltinieht.^ùi.: est en cours
actuellement..
Donations
Je viens d'indiquer la donation faite par l'International Education
Board pour la création d'enseignements à l'Institut Henju-Poincar*.
M. le ministre des Travaux publics a accordé une nouvelle subven-
tion au laboratoire de physique mécanique et expérimentale
en
de son installation hydrodynamique. L'Office national des vue
com-
bustibles liquides a continué à subventionner le laboratoire de
géologie appliquée et a aussi acrordé des subventions à plusieurs
autres laboratoiresde la Faculté. La Société des amis de l'Université
a distribué des subventions à plusieurs laboratoires.
La famille d'Emile HAUG, que nous avons perdu l'an dernier,
fait donation à l'Université de Paris des droits d'auteur afférentsa
au grand 'Iraiti de géologie de Haug; il a été ainsi constitué une
« Fondation Emile Haug », dont les revenus serviront à subvention-
ner des travaux de géologie, particulièrement ceux qui, par leur
objet, continuent les travaux de Haug.
OBSERVATIONS DU DOYEN
Nous nous réjouissons de l'accroissement du nombre des étu.
diants et des travailleurs dans les laboratoires, parmi lesquels
sont
beaucoup d'étrangers. Mais l'exiguïté de certains locaux et la modi-
cité des crédits entrainent de grandes difficultés. Je signalerai
par-
ticulièrement cette année celles qui se produisent
au P. C. N., où
le nombre des étudiants a dépassé notablement
r o00 l'an dernier;et
a encore augmenté cette année; nous avons organisé au P. C. N.
une 3* section, la fragmentation en trois parties des étudiants étant
devenue nécessaire d'après la contenance des amphithéâtres des
et
salles de travaux pratiques; mais cette organisation
avec les crédits
actuels est bien précaire, et il sera nécessaire de la consolider et de
l'améliorer.
Ch. Mausaik.
Institut de Physique du Globe
de l'Université de Paris
RAPPORT DU DIRECTEUR
POIR L'ANNÉE SCOLAIRE 1927-I9'8
PERSONNEL
TRAVAUX SCIENTIFIQUES
leur formation est très active du fait du grand nombre des parti- u
cules en suspension. A Paris, à l'Institut de Physique du globe, le
nombre moyen des petits ions par centimètrecube est environ de
quatre-vingts de chaque signe et celui des gros ions 16 700 au
Val-Joyeux, ces nombres sont 33o pour les petits ions et i83o pour
a
les gros ions Les gros ions sont ainsi, même en campagne, beau.
coup plus nombreux que les petits ions. 11 n'est pas douteux que 3
dans les mesures anciennes relatives aux petits ions, les gros
ions dont on ne se préoccupait pas assez entraînaient des erreurs
considérables par excès, et les valeurs du nombre des petits ions
admises jusqu'à présent comme voisines de sept cents ou huit cents
étaient certainement beaucoup trop fortes.
Parmi cet ensemble de recherches sur les ions, n'ont été publiées
jusqu'à présent que celles de M. MacLaughlin qui ont porté surtout
sur les gros ions, leur variation diurne et annuelle, et leur relation
j
avec les conditions météorologiques ce travail a été reçu comme
thèse de doctorat d'Université soutenue le 22 mars 1928.
PUBLICATIONS
p. 86, 1928.) «
(Congrès des Sociétés savantes. Lille, avril r928.) (En coltab. avec
M. Eblé): Variation diurne de l'agitation magnétique au Val-Joyeux,
près Paris. (C. R. del'Acad. des Sc., t. 186, 1928, p. 1641.)
La Physique du Globe et ses applications. Conférence faite au 1
Conservatoire des Arts et Métiers, le u mai 1928. (Rev, stient., ij>a8,
p. 4~5.43y.~
Dans les « Données numériques de Physique du Globe », ch. t
Forme du Globe, densité, pesanteur, composition de la croûte ter-
restre, et ch. iv Électricité atmosphérique.
M. LABROUSTE. Dans les « Données numériques de Physique
du Globe », ch. H Séismologie.
Mesures magnétiques dans le nord de la France. (C. R. Axai,
les Se, i3 février 1928.)
M. C. E. Brazibr. Observations et travaux actinornétriques
effectués à l'Observatoire du Parc-SaintMaur en 1936. {Ann, de
VI. P. G., t. IV, p. 119.)
Résumé des observations séismologiquesfaites à l'Observatoire du
Parc-Saint-Mauren 1926, id., p. n5 (en collab. avec L. Eblé).
Résumé des observations météorologiques faites à l'Observatoire
du Pare-Saint-Maur.
Sur l'enregistrement de la radiation globale et la mesure du rayon-
nement diffusé par le ciel. Société météorologique de France. (La
Météorologie, février 1926, p. 49.)
Classification des températures mensuelles, saisonnières et
annuellesobservées au Parc-Saint-Maur de 1874 à 1923. (Congrèsdes
Soc. sav.Lille, 1928.)
Bulletin mensuel de l'Observatoire du Parc-Saint-Maur, 12 numéros
et un supplément.
Bulletin séismique de l'Observatoire du Parc-Saint-Maur (en
collab. avec L. Eblé), 12 numéros.
Dans les: « Données numériquesde Physique du Globe », ch. vil
Actinométrie; et ch. vin, Météorologie.
Quatrième édition du Traiié de météorologie d'Angot (revision et
rédaction d'une sixième partie comprenant 52 pages entièrement
nouvelles). Paris, Gauthier-Villars, 1938.
L. Eblé. – Valeurs des éléments magnétiques à l'Observatoire
du Val-Joyeux (Seine-et Oise), au iw janvier 1920 (en collab. avec
M. J. Itié). (C. R., t. 186, p. 778, 1928.)
Observations magnétiques faites à l'Observatoire du Val-Joyeux
pendant l'année 1926. (Ann. del'l. P. G., t. VI, p. 1.)
Nouvelles observations des déviations périodiques de la verticale
à Paris. (Ann. de VI. P. G., t. VI, p. 38.)
Résumé des observations séismologiquesfaites à l'Observatoire du
Parc Saint-Maur en 1926 (en collab. avec C. E. Brazier). [Afin, de
i'f. P. G., t. VI, p. n5.)
Variation diurne de l'agitation magnétique au Val-Joyeux,
près Paris (en collab. avec Ch. Maumin). (C. R., t. r86, p. 1641.)
Bulletin séismique de l'Observatoire du Parc-SaintMaur,
n Étude
numéros, publication mensuelle (en collab. avec C. E. Brazier).
détaillée d'une perturbation magnétique. Communication
au Congrès des Sociétés savantes (Section des Sciences). Lille,
1928.
Dans les « Données numériques de Physique du Globe », ch. m
Magnétisme terrestre.
Ed. Salles. La conductibilité électrique de l'atmosphère, son
mécanisme, son rôle. Société météorologique de France. (La Météo-
–
rologie, novembre 1927, p. 498.) Sur un facteur possible de l'ionisa-
tion de l'atmosphère.Société météorologique de France, i3 mars 1928.
– Dans les « Données numériques de Physique du Globe », ch. v
Aurores polaires, et ch. vi Radioactivité du soi, des eaux et de
l'atmosphère.
J. ïriÊ. – Valeurs des éléments magnétiques à l'Observatoire du
Val.Joyeux, au i" janvier 1928 (en collab. avec L. Eblé). (C. R.,
t, 186, 1920, p, 778.)
G. Gibault. – Sur la relation entre la transparence horizontale
de l'atmosphère et la conductibilité électrique. Société météoro-
–
logique. (La Météorologie, 1927, p. 3o5.) Sur la relation entre le
champ électrique au voisinage du sol et la transparence horizontale
de l'atmosphère au Val- Joyeux. Société météorologique.(La Météo-
rologie, içti, p. 494.) – Mesures magnétiques dans l'est de la
France (en collab. avec P. Rougerie). (C. R. de VAcad. des Se.,
t. 186, 1928, p. 593.)
L'orientation du pigeon voyageur et les phénomènes magnétiques,
électriques et météorologiques. (la Nature, in juillet 1928, p. 17.)
Recherches sur l'orientation du pigeon voyageur. (Rev. franc,
d' ornithologie, juin 1928.)
E. Tabessb. – Observations magnétiques en 1926 à l'Observa-
toire de Nantes. (Ami. de VI. P. G., t. VI, 19*8, p. 28.)
Mesures magnétiques dans le centre et l'ouest de la France. (Ann.
de PI. P. G., t. VI, 1928, p. 99.)
Mac-Laoohun. – Recherches sur les gros ions. Thèse de doc-
torat de l'Université de Paris, soutenue le 22 mars 1928. (Ann. de
1'l. P. G., t. VI, 1928, p. 59.)
M. Rov. – Recherches sur la radioactivité de l'atmosphère.
Thèse de doctorat de l'Université de Paris, soutenue le 5 juillet 1928.
J. DEBRACQ. Étude de la variation du moment magnétique des
barreaux aimantés avec la température. Diplôme d'études supé-
rieures, soutenu le 18 juin 1928.
Le tome IV des Annales de l'I. P. G. et du Bureau central de magné-
time terrestre a paru en mai 1928; il comprend des publications et
mémoires qui se trouvent cités ci-dessus, et aussi un mémoire sur
les mesures magnétiques effectuées par le Service géographique de
l'armée au Maroc, et un autre du capitaine Nevière, sur des mesures
magnétiqueseffectuées en Haute-Volta.
Enseignement
Le nombre des étudiants inscrits a été de i.ï j il y a eu à la session
de juillet 7 candidats au certificat d'études supérieures de Physique
du Globe, dont 3 ont été reçus. A la session d'octobre, 2 candidats,
lesquels ont été reçus.
J'ai indiqué déjà que parmi les personnes faisant des recherches
2 ont passé dans le courant de l'année scolaire le doctorat d'Univer-
sité, une le diplôme d'études supérieures.
Un enseignement spécial comprenant quinze conférences a été
fait pour des membres du personnel de l'Office national météorolo-
gique elles ont consisté en un exposé résumé sur l'électricité atmo-
sphérique, le magnétisme terrestre et la séismologie.
CONFÉRENCES
DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DE L'UNIVERSITÉ
et
du Messie de Klopstock, l'épisode d'Abbadonna (chapitre II
du Messie). Il réfléchit, prit son temps, puis revint en déclarant
qu'il s'en sentait incapable,que la langue ne le permettaitpas l
On s'explique l'angoisse apeurée du ban abbé devant les
In
apostrophes du.séraphin repenti au Rédempteur
decken
Deine Menscheit Schimmer von Gott I
Und Verwesung, redtt dein Auge1
Gottes 1
var hôk'res, als Gribtr,
dir sind Titien verborgen,
Deten Abgrunâ mir unsiehtbar ht, Labyrinthe
le
Et l'appareil d'un camp dans le Umfle des arts.
ii
##
ii
L'Institut de Géographie de l'Université de Paris
(Rapport du Directeur pour l'année igsS)
L'Institut de Géographie a été créé, dans l'intention de la
donatrice, la marquise Arconati Visconti, pour abriter les
collections, l'enseignement et les recherches de géographie
des diverses Facultés de l'Université de Paris.
Jusqu'à présent, seule la Faculté des Lettres y a installé la
totalité de ses services géographiques. La Faculté des Sciences
y a installé les services centraux de l'Institut de Physique du
globe avec l'enseignementde cette science, sous la direction
du professeur Charles Maurain, les collections et l'enseigne-
ment de la géologie structurale et appliquée, sous la direction
du professeur Léon Bertrand. En outre, l'Institut d'Ethno-
logie, Institut d'Université, occupe une partie du troisième
étage. Enfin, la section des Sciences naturelles de l'École des
Hautes Études a créé trois laboratoires de recherches fonc-
tionnant dans l'Institut de Géographie, sous la direction de
trois des professeurs qui y enseignent le laboratoire de phy-
sique du globe dirigé par le professeur Charles Maurain le
laboratoire de géologie appliquée, directeur Léon Bertrand,
et le laboratoire de géographie générale, directeur Emmanuel
de Martonne.
On peut donc dire que les locaux dus à la libéralité de la
marquise Arconati Visconti et du ministère de l'Instruction
publique sont bien employés. Ils ne sont malheureusement
i. Voir le n° S, t. II, des Annalos de VUniversUè d, Paris, sep-
tembre 1917.
pas encore entièrement aménagés et, de plus, les ressources
financières annuelles sont loin d'être encore à la hauteur des
besoins des différents enseignements ou laboratoires de
recherches.
Nous examineronsdans ce rapport l'état du bâtiment et le
fonctionnement des services communs. Nous exposerons
ensuite en détail le fonctionnement des services de géogra-
phie de la Faculté des Lettres et du laboratoire de Géogra-
phie générale nous dirons quelques mots de la physique
du globe, de la géologie appliquée et de l'ethnologie. Enfin,
nous résumerons le rôle et les besoins de l'Institut.
A. – Bibliothèques
1 Les livres sont répartis entre deux bibliothèques une
petite bibliothèque mise à la disposition des étudiants dans
la grande salle de travail, comprenant 43; volumes et 3g atlas;
une grande bibliothèque qui n'est ouverte qu'aux profes-
seurs, étudiants avancés et travailleurs étrangers. Cette biblio-
thèque de recherches s'enrichit de plus en plus, moins par
des achats que par des dons. Nous avons réussi à tenir à jour
un catalogue complet avec trois fiches pour chaque oeuvre
(auteur, nom de lieu et matière), de façon à en assurer la
consultation rapide et pratique. Le nombre des volumes
dépasse, en décembre 1928, le chiffre de 6000, auxquels il
faut ajouter 3 722 brochures et environ un millier d'ouvrages
en double ou de livres provenant de dons et non encore cata-
logués.
L'enrichissement a suivi une marche ascendante depuis
trois ans
En 1926 Achats 21 Dons i3a
En 1937 – 19 387
En 1928
– 37 – 2S0
B. Les photographies
Instrument essentiel pour les démonstrations et les études,
elles occupent cependant une place moins importante que les
cartes dans les collections de l'Institut de Géographie. Leur
nombre est actuellement de 9000 environ, alors qu'il était de
J 600 en 1910 et de 3 000 en iqj3.
Les épreuves collées sur carton, rangées dans quatre
meubles classeurs spéciaux, sont au nombre de z5oo, sans
compter un grand nombre d'épreuves non encore collées et
cataloguées, au nombre de un millier environ. On y a fait une
place à part aux photographies d'avions, dont deux des pro-
fesseurs de l'Institut s'occupent spécialement, en collaboration
soit avec des sociétés privées comme la Compagnie aérienne
française, soit avec l'aviation militaire elle-même. L'Institut
de Géographie de l'Université de Paris a une situation excep-
tionnelle à ce point de vue.
Les positifs sur verre utilisés pour l'enseignement sont au
nombre de 5a5o. La collection s'accroît lentement, le prix de
revient étant de plus en plus élevé. L'installation du labora-
toire de photographie nous permettra de confectionner les
projections, à condition de disposer du personnel compétent.
M. Cholley a commencé le rassemblement d'une collection
systématique de cartes postales qui, en très peu de temps, a
atteint plusieurs milliers d'exemplaires et promet de rendre
de grands services.
C. Plant en relief
L'Institut de Géographie possède une collection de plans
en relief unique, avec une salle d'exposition telle que je n'en
connais dans aucun autre Institut analogue, soit en France,
soit à l'étranger 388 blocs établis d'après les plans directeurs
du front pendant la Grande Guerre, à l'échelle du 1 20 000°,
3i blocs au iooooo0 de la Rhénanie, 53 blocs des Alpes orien-
tales au Socoo", 21 blocs de Tchécoslovaquie, 16 des Balkans
et 3 de Syrie sont rassemblés dans une salle spéciale, classés
dans des casiers, et peuvent être assemblés sur quatre grands
pupitres éclairés par le côté, dont la surface totale représente
20 mètres carrés, permettant d'exposer des ensembles aussi
grands que toutes les Vosges au 20000'. Ces assemblagessont
d'une grande utilité pour les démonstrations aux élèves. Ils
ont servi à des recherches morphologiques sur les Vosges, la
Lorraine et le Jura notamment.
Nous possédons, en outre, une dizaine de reliefs isolés de
différents pays, quelques-uns coloriés géologiquement ou sui-
vant les couleurs du paysage, la plupart exposés dans la salle
de travail des étudiants.
Récemment, Mme Vve Schrader a bien voulu nous faire don
de l'admirable relief de Gavarnie et environs établi par le
géographe éminent qu'était F. Schrader, d'après ses levés
topographiques dans les Pyrénées. Cette pièce, unique au
sens propre du mot et à tous les points de vue, a été placée
sous verre dans le grand hall de l'Institut. Nous possédons
aussi les 80 reliefs à 1 200 ooo' exécutés sous la direction de
F. Schrader pour sa carte de France, mais, jusqu'à présent,
il a été impossible de choisir parmi ces blocs ceux qui n'ont
pas été endommagés par des transports répétés pendant la
guerre, et de trouver la place convenable pour les exposer.
Nous voudrions pouvoir organiser dans le sous-sol un atelier
où les reliefs endommagés pourraient être réparés, en atten-
dant qu'on en confectionne de nouveaux.
V. LES RECHERCHES
t. MÉMOIRES DE GÉOGRAPHIB
PRÉSENTÉS POUR LE DIPLOME D'ÉTUDES SUPÉRIEURES EN 1938
TRAVAUX ET PUBLICATIONS
SCIENCES JURIDIQUES
MM. Collinbt et GIFFARD. Droit Romain, 1. 1, *• édition, i9z%
(Petits Précis Dalloz).
M. J. Lescorb. – les Origines de la Révolution
russe. i vol. Paris,
Tenin, 1927. la Révolution russe, le Bolchevisme-Communisme et
Nef. 1 vol. Paris, Gamber, 1929 (sous presse).
–
Dettes entre Alliés. Revue d'Économie politique, nov.-déc.
Réparations et
192».
Krisenlehre, dans le tome IV de Die Wirtschaftstheorie der
Gegen-
warr. Vienne, J. Springer, 1928. Die Revision des Dames-Plants.
Deutsche Volkswirt, 7 sept. 1928. Die liquidation der internat»,
nalen Schulden. Deutsche Volkswirt,
14 sept. 1928. RechenfeHtr
irn Refarationstreit. Deutsche Volkswirt, S octobre
1928. Collabo-
ration à la Gazette de Cologne et à la Gazette de Francfort. Parti-
cipation à la réunion du Groupement des Économistes de langue
française (20 et 21 février 1928).
M. Mestre. – La Jurisprudence de la Houille blanche, libr. du
Recueil Sirey, 1928. Le Contrôle des tribunaux sur les règlements
administratifs, td, Collaboration au Dalloz, au Sirey, au Génie
civil. En préparation législation des industriesélectriques.
Conférences en Angleterre sous les auspices de J'Alliance fran-
çaise.
M. A. Rouast. – Chronique au Dalloz hebdomadaire,1928, S,
p.
sur la Rupture abusive du contrat de travail. -Notes au Dalloz pério.
dique 1928 i" p., p. 33, sur V Absence de rupture du
contrat de tra-
vail en cas d'arrêt momentané du travail; 1" p., 65,
p. sur Y Afflua
tion de l'article 3*5 du Code civil; i« p., p. i37,
sur le Caractère
alimentaire des rentes allouées à la suite d'un accident du travail;
2' p., p. 87, sur l'Adoption; 2* p., p. ï85 sur la Prescription
–
matière d'accidents du travail. eu
Examen' de jurisprudence dans la
Revue critique de législation et de jurisprudence, 1928, 2S7
p. et s.
(Questions da mariage et de divorce}. – A propos de l'unification inter*
nationale du irait privé, Revue trimestriellede droit civil. 1928, p. 251.
Mélanges Pillet Les Conflits de lois relatifs au contrat de travail,
libr. Tenin, vol., sous presse.
1
M. Nogaro. Finances et politique (Giard).
M. Oualid. – Leçons sur la monnaie et les problèmes monétaires
professées pendant l'année 1936-1927 (Recueil Sirey). – les solu-
tions internationales du problème des doubles impositions. Revue de
science et de législation financières, n°* de janvier, février, mars
(Giard). – Impôts, Revue de science et de législation financières,
1927, n° i, p. 5.
M. C. PkrrbaU. – Cours d'économie politique. Librairie générale
de droit et de jurisprudence(3* édition).
M. FiROif. – Les doctrines économiques en France.
M. RIST. Za déflation ON pratique, 2» édit., 1927.
économique de içzS.
–
La France
Résumés de Thèses 1
t. Lesrésumés des thèses ont été établis par les auteurs eux-mêmes
la rédaction des .d ««atone prend pas plus que les Facultés la respon-
sabilité des opinions émises dans ces thèses et dans ces résumés.
Sinon la libertégarantiene serait qu'un vain mot, puisqu'elle n'auto-
riserait pour l'individu que des attitudes purement négatives.
Au contraire, loin de se contrarier, comme il apparatt tout d'abord,
les principes d'ordre public et de liberté se concilient et se renforcent.
L'ordre public dans la société ne s'analyse pas seulement en un ordre
matériel, superficiel, objectif. Cet ordre matériel nécessaire présuppose
un certain ordre moral, fait de l'acceptation tranquille et profonde de
la vie en commun, fait aussi du respect et du maintien des traditions.
Les tenants de la liberté religieuse ne demandent rien de plus que le
respect des traditions et leur résurrection quand elles ont disparu
par un acte administratif qui ne saurait s'interpréter, à leur égard,
commeune renonciation au passé. En cela, les fidèles veulent Vordre.
La coutume s'est établie par l'adhésion paisible de la population. Là
où existe cette possession séculaire, il est légitime de s'en prévaloir.
Jamais les fidèles qui entendent la perpétuer ne sauraient être taxés
de fauteurs de désordres et de provocateurs. Seules des circonslanets
d'une exceptionnelle gravité fourraient, dans un cas d'espèce, justifier
la suppression des cérémonies traditionnelles
Le Conseil d'État applique aujourd'hui ces solutions libérales en
accordant aux manifestations cultuelles le bénéfice du droit commun.
Le droit commun n'accorde aux maires le pouvoir de réglementer
ou d'interdire les cortèges quelconques sur la voie publique qu'en cas
de troubles actuels ou éventuels suffisamment fondés. La liberté est
la règle; l'interventionrestrictive de police, l'exception. C'est à ce droit
commun de la police municipale que la loi de séparation a soumis
toutes les manifestations cultuelles extérieures. Or, seules depuis
içoî, celles qui intéressent d'une manière directe la vie individuelle
ou familiale comme les convois funèbres, le port du viatique, en obte-
naient le bénéfice. La procession, au contraire, manifestationcollée-
tive purement liturgique, se voyait frappée d'une présomption irré-
fragable de trouble public. Le Conseil d'État la jugeaitdangereuse
par nature et, par suite, se refusait à statuer en ce qui la concerne sur
l'excès de pouvoir administratif. La carence juridictionnelle laissait
libre cours aux élucubjations fantaisistes des petits potentats muni-
cipaux, comme le disait un Commissaire du gouvernementau Conseil
d'État.
Grâce à un lent travail jurisprudentiel dont le Conseil d'État est
coutumier, la situation actuellement est renversée, et la protection la
plus ferme assurée à toutes les processions. La présomption juriset de
jure a d'abord disparu pour « les processions relatives au culte des
morts », puis pour « les processions simplement traditionnelles » et
conformes à l'usage local. Ainsi, peu à peu, les processions de la
Toussaint, des Rameaux, de l'Assomption, celles des fêtes patronales,
corporatives, ont obtenu le régime libéral déjà accordé aux autres
manifestations cultuelles.Les processions de la Fête-Dieu continuaient
seules de s'appeler les a processions ordinaires », vues avec défaveur.
Une décision récente de io,a5 les a enfin assimilées aux processions
traditionnelles et a terminé l'évolution.
Intéressante également la jurisprudence relative aux emblèmes
religieux. L'emblème arboré individuellementn'est jamais u affaire de
police ». Pour qu'il le devienne, il faut, accompagnant le port de
l'insigne, la réunion de circonstances qui font de lui le signe de
cohésion et de ralliement d'un groupe d'individus poursuivant un but
déterminé. Si ce but intéresse l'ordre public, l'insigne dont il est le
symbole devient objet de police susceptible de réglementation posi-
tive. Par une jurisprudence très critiquable, les tribunaux judiciaires
admettent enfin que l'emblème religieux associé au drapeau fran-
çais enlève à celui-ci le caractère de pavillon national. Un drapeau
cependant incarne la foi patriotique. En y juxtaposant un emblème
religieux, accessoire aux yeux des indifférents, le croyant, en même
temps citoyen, ne fait que renforcer, par un acte de foi religieuse,
l'expression de sa foi patriotique. Il n'y a, pour blesser la conscience
nationale et dénaturer un drapeau, que l'apposition d'un emblème
révolutionnaire heurtant l'idée même de patrie.
Dans le même ordre d'idées, le drapeau pontifical a soulevé, lui
aussi, les plus grosses difficultés. Lui accorder ou lui refuser le traite-
ment d'ordinaire octroyé aux pavillons étrangers, implique qu'on
prenne parti four ou contr* la souveraineté du Saint-Siège. Est souve-
rain quiconque a « la compétence de sa compétence » ou encore
quiconque jouit d'un pouvoir de commandement inconditionné. Ce
pouvoir ne s'exerce que sur les personnes, jamais sur les choses. La
souveraineté n'apparatt donc pas liée nécessairement à un élément
matériel, et le rOle du territoire dans le cas d'une souveraineté terri-
toriale est d'être, non pas constitutif, mais limitatif de sa souve-
raineté dans l'espace. Malgré la disparition des États pontificaux, le
Pape est donc souverain puisque son pouvoir de commander n'est
pas atteint. Mais quel qualificatif donner à cette souveraineté souve-
raineté personnelle? Souveraineté institutionnelle? Peut-être cette
-expression devrait-elle être adoptée de préférence comme établissant
plus juridiquement le titre du Pape.
L'Eglise, enfin, est une société vivante, ayant son autonomie législa-
tive et réglementaire. Il est des problèmes pour lesquels elle donne
seule des solutions précises parce qu'il s'agit de réalités spirituelles
ne relevant que de son domaine. Ainsi le droit canonique définit seul
une procession ou une cérémonie cultuelle, comme il fournit seul le
critérium de la congrégation. La jurisprudence judiciaire ne sera une
que le jour où elle voudra se référer aux données canoniques. Ainsi
s'affirme avec vigueur ce que Paul Bureau appelait « la victoire des
faits » la laïcité intangible n'existe que dans les textes les deux
pouvoirs, civil et religieux, qui commandent aux hommes ne peuvent
coexister dans une ignorance volontaire et réciproque. Il n'y a pas,
pour exprimer les rapports de l'Église et de
l'État, de solution plus
irréelle et plus instable que la solution séparatiste.
DISCOURS PRONONCÉS
A L'INAUGURATION DE L'INSTITUT HENRI -POINOABÉ
Discoure de M. MAURAIN
DOYEN, PEOFISSKU* A U FACDLTJt DES SCIBKCES
SERVICE COMUBMORATIF
Faculté de Droit
M. Z. I. Loutfi bey, docteur en droit, ancien consul général de
Turquie à Paris, fera un cours libre à la Faculté chaque mercredi à
seize heures trente, à partir du mercredi 3o janvier 1929, sur le sujet
suivant la Nouvelle législation tommttiêt de la République turque.
M. MiRKiNB-GvÉTZEViTCH, ancien professeur agrégé à' la Faculté
de Droit de Pétrograd, fera un cours libre à la Faculté chaque mardi,
à quinze heures trente, à partir du mardi 29 janvier 1939, sur le sujet
suivant les NouvellesConstitutions turopétnnes d'après guerre.
M. B. Shatzky, ex-professeur de Droit constitutionnel à l'Uni-
versité de Pétrograd, fera un cours libre à la Faculté chaque lundi à
dix-sept heures, à partir du lundi 14 janvier 1929, sur le sujet
suivant le Droit constitutionnelaméricain et la politique extérieure des
États-Unis,
Faculté DB Médecine
M. le professeurHaruo H ayashi, doyende la Faculté de Médecine
de l'Université impériale de Tokio, a fait deux conférences en fran-
çais les mardi 8 et jeudi 10 janvier 1929, à dix-sept heures, au petit
Amphithéâtrede la Faculté.
La première conférence avait pour sujet les Hormones génitales;i
et la deuxième l'Action du phosphore sur les os.
M. J. Maisin, professeur à l'Université de Louvain, a fait les i5,
16 et 18 janvier 1929, à la Faculté, trois conférences sur les sujets
suivants
I. Étude analytique et critique des principaux cancers expérimentaux.
– II. La maladie générale du cancer. III. Le déterminisme local du
tancer.
Faculté des Sciences
M. Nicolas KomoFP, directeur de l'Institut de biologie expé.
rimentale de Moscou, a fait deux conférences sous les auspices du
Comité français des relations scientifiques avec la Russie, sur les
sujets suivants
T. Za nature physico-chimique de V excitation des
–
organes effecteurs.
II. les travaux de ^Institut de Biologie expérimentale de Moscou.
Ces conférences ont eu lieu les 17 et 21 janvier, à dix-sept heures.
M. Kyrille Popoff, professeur & l'Université de Sofia, agréé à
l'Université de Paris, fera une série de conférences sur le Pro.
èlime des trois corps. Étude des points singuliers de Vintégrde des trois
corps par les méthodes de Poirrcaré~Pïcard, approf~dïss par N. Drrdac.
Ces conférences auront lieu les lundis, à dix heures trente,
Amphithéâtre Chasles. La première conférence a eu lieu le lund
14 janvier 1939.
M. Vito Volterra, associé étranger de l'Académie des Sciences,
professeur à l'Université de Rome, donnera une série de dix leçons
sur le sujet suivant Dynamique biologique et énergétique héréditaire.
Ces leçons auront lieu dans l'Amphithéâtre Cauchy, à la Sor.
bonne, les lundis et jeudis, à dix heures quarante-cinq. La première
leçon a eu lieu le jeudi 34 janvier 1929.
M. Albert Betim, professeur à l'École polytechnique de Rio de
Janeiro, fera un cours sur: l'État des connaissances zoologiques sur le
Brésil. (Rapports avec la théorie de Wegener sur la dérive des con.
tinents.)
Ce cours, qui est fait sous le patronage de l'Institut franco-brési-
lien, aura lieu les 9, ix et i5 février, à dix-sept heures, à l'Amphi.
théâtre de géologie, à la Faculté des Sciences.
LES ELEMENTS
(Ij Les Cvlltttions attitlbiurt île h hit<iU< <lt UMerliitit l'aris. Iwtnlolrt tahoniif,
'
par M..Nui' l.f^riind. tiHitlottiû^tri.' la Kai ullé do Mt'fïeiitii*, puMir pat le> ^<lins fin
jir(.>fc»*«urt.. I.and'ni7>, <ifj>en ik la l-'ariiltf. l'.iri». IC-Oî.
Annales
de
l'Université de Paris
Faculté de Médecine
RAPPORT ANNUEL DU DOYEN
Année SCOLAIRE 1927-1928
PERSONNEL
Professeurs aidais. – M. Édouard-Francis Kirmisson, décédé
le aa septembre 1927 à Binic (Côtes-du-Nord), avait été désigné
en 1901 pour occuper la chaire de clinique chirurgicale infantile et
d'orthopédie, fondée par la Ville de Paris; il en fut le premier
titulaire.
Né à Nantes, le 8 juillet i858, il y commença ses études médi-
cales. Prosecteur et lauréat de l'École de médecine (1868-1871),
interne des hôpitaux de cette ville (1869), il vint à Paris où il fut
reçu interne des hôpitaux en 1873, aide d'anatomie en 1877, pro.
secteur en 1879 et docteur en médecine avec une thèse sur les
Opérations préliminaires en général (1879).
Chirurgien des hôpitaux en 1881. Il fut nommé professeur agrégé
en i883; sa thèse d'agrégation portait sur les Modifications modernes.
de la lithotritie.
M. Kirmisson s'était spécialisé de bonne heure dans le domaine
de la chirurgie infantile et de l'orthopédie. Chef de service à l'hôpi.
tal des Enfants-Assistés en 1889, puis à l'hôpital Trousseau en 1897
et, de là, aux Enfants.Malades, il avait été chargé d'un cours de
première enfance..
prit possessionde la nouvelle chaire d'hygiène et de clinique de la
R.
l'avantage d'augmenter l'autorité des chefs de travaux, a facilité la
constitution des jurys et a donné d'excellents résultats.
Le nombre des examens a atteint le chiffre de 7 894, se répartissant
ainsi
Examen
E
A.
lamendededoctorat.
doctorat.
• • •
Soutenance deetthèses.
Rt~.K.
Étudiants en médecine
[( | £" ?
î XT
A.
> 1 1
S
344
t34*
197
i3i
sages-femmes
Étudiants en art
Élèves
doctorat)
Vétérinaires (thèse de
1 695
84
89
général.
_y_ .u_
Total 7-894
1
,». /fl. U_
_L!-
r__
1__ J_
mobilisés, étaient, l'année passée, au nombre de 695. Cette année-ci
il atteint encore 354. Quelques étudiants de l'ancien régime ne sont
qu'au début de leur scolarité; nous pouvons donc prévoir qu'il
faudra encore, pendant quatre ou cinq ans, organiser des examens
spéciaux pour les démobilisés. Ceux qui ont été retardés dans leurs
études par leur état de santé éprouvent une certaine difficulté à se
remettre au travail. Le nombre des ajournements s'est élevé au
premier examen à 57,1 p. 100 et au second à 53,3.
Le tableau que nous avons dressé donne, pour les autres caté-
gories d'étudiants, un pourcentage d'ajournements à peu près sem.
blable à celui des années précédentes
POURCENTAGEDES AJOURNEMENTS
Étudiants en médecine (S 441)
bcleu régimo
examen.
Nou veau régime
(3U). (5197).
a*exa.tnen.
Ier
3*eMmen(N.R.).
5;,1
53,3
»
3o,5
41,7
23,7
30 examen (A.R.) et 4* (N. R.). 36 33
40 examen (A. R.) et 5" (N. R.) 13,5 33,11
Cliniques
Totaux. 3,8
~M,3
7
27,$
stage
examen
Validation de
examen
Étudiant* en art dentaire (1695)
40,1
examen
i»r 25,6
a' 14
3*
Moyenne.
ÉRves sages-femmes. (84)
17,4
36,3
10,7
On peut constater, tout d'abord, que le deuxième examen est
celui qui donne les moins bons résultats, ce qui tient sans doute à
ce qu'il porte sur la physiologie, la. chimie et la physique. Or, ces
sciences, qui sont actuellement à la base de toutes nos connais.
sances médicales, sont négligées par la plupart des élèves parce
qu'elles ne figurent pas aux programmes des concours d'externat et
d'internat.
Comme les années précédentes, les examens de clinique ne
semblent pas bien rigoureux, ce qui tient simplement, comme il
a été dit dans le dernier rapport, à la difficulté de les bien organiser.
Les thèses, au nombre de quatre cent quatre-vingt-cinq, ont été
toutes acceptées. Beaucoup sont médiocres, quelques-unes sont
remarquables. Les thèses pour le doctorat vétérinaire continuent à
être très satisfaisantes. Les professeurs de l'École d'Alfort exa-
minent de très près les travaux présentés et refusent d'accepter les
manuscritsqui leur semblent insuffisants.
Les examens des étudiants en art dentaire sont un peu meilleurs
que l'année dernière. Le nouveau décret qui ne permet plus de
commencer les études dentaires avec les certificats de la section
agricole, ou ménagère va certainement faire remonter le niveau;
c'est une excellente mesure, mais une mesure insuffisante, une
réforme complète s'impose.
LOCAUX KT Matériel
Nous avons signalé, dans tous nos rapports annuels et dans une
série de rapports spéciaux, la nécessité d'augmenter nos crédits et
spécialement nos crédits de chauffage, de gaz, d'électricité et d'en-
tretien des bâtiments. Nous avons fait ressortir leur insuffisance
qui ne nous permettrait pas de régler les factures de nos fournis*
seurs. La situation, qui était devenue très grave, vient d'être heu-
reusement rétablie. Un crédit supplémentaireva nous permettre de
liquider le passé et d'apurer nos comptes. Mais l'augmentation
est encore insuffisante. Les crédits alloués aux laboratoires de
recherches ne permettentpas de couvrir les dépenses des travailleurs,
ceux-ci sont forcés de payer de leurs propres deniers les expériences
qu'ils entreprennent. Je connais de jeunes savants qui n'ont pour
toutes ressources que leur traitement d'agrégé et qui dépensent
chaque année plus de 10000 francs dans leur laboratoire. Heureu.
sement, la Caisse des recherches scientiliques vient à leur secours et
les prélèvements sur ta taxe d'apprentissagepermettent d'améliorer
notre outillage. Mais il serait temps d'envisager un vaste plan de
réforme. La Faculté est trop à l'étroit dans sa vieille école pratique,
il est indispensable d'aménager les bâtiments qu'elle possède rue de
Vaugirard. Déjà, grâce à la générosité d'un donateur anonyme, un
laboratoire expérimental fonctionne depuis dix-huit mois. Des tra-
vaux ont été commencéspour l'aménagement
d'un Institut d'hygiène;
abandonnés faute de crédits, ces travaux devraient être repris, car
il est inadmissible que Paris soit la seule grande ville du monde
entier qui ne possède pas un Institut d'hygiène.
L'aménagement de Vaugirard permettra d'y transporter un certain
nombre de services et libérera une partie de notre Faculté nous
pourrons augmenter les salles de travail et
d'études et fournir à la
Bibliothèque les locaux qui lui sont indispensables.
Le rapport de M. le Bibliothécaire en chef fait ressortir, en effet,
la nécessité d'agrandir la bibliothèque et d'élever son crédit. A la
Bibliothèque, comme pour tous les services de la Faculté, il est
urgent d'envisager des installations nouvelles. Partout c'est la même
formule insuffisance des locaux, insuffisancedes crédits de travail
et d'entretien, insuffisance du personnel.
COURS DE Perfectionnement
Comme les années précédentes, le personnel enseignant de la
Faculté ne s'est pas contenté de faire les leçons réglementaires; de
nombreux cours de perfectionnement ont été organisés qui ont attiré
un grand nombre d'auditeurs et de
travailleurs français et
étrangers.
A. D. R- M. E.
EXAMENS
STATISTIQUES
M
«
404
8
Élèves sages-femmes.
«•-<«»«
*»<–
Françaises. "“]
} \>7
Sur ce nombre, ont pris la première inscription; 68 ont
S97
obtenu une équivalence d'études; 9 étudiants ont été réintégrés en
cours d'études.
Voici, au point de vue des titres universitaires, la situation des
987 élèves qui sont entrés la
Faculté en vue d'obtenir le diplôme
de docteur en médecine
N.
1S7
Série B. j
(
J«»°»PW« «44
Mathématiques 4
Série C.
C.
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Mathématiques
Mathématiques..
*«»«OPW«
{ Mathématiques
·
24
.55
~55
Série
Série Mathématiques
D.
™l°*°Ph.ie
| Mathématiques · 84
W
28
Pharmaciens dispensés du P. C. 2
Titulaires du baccalauréatayant obtenu la dispense du P. C. N. is
Titulaires du P. C. N. ayant obtenu la dispense du baccalauréat. 3
P. C.
P. C.
N.
N.
t8 aoQt tgay
Di~lb»se universitaire
Titulaires du P. C. N. ayant obtenu l'équivalence ou la dispense
du baccalauréat
Candidats ayant obtenu l'équivalence du baccalauréat et du
~38
53
433
• Chirurgiens -dentistes
–
i chirurgiens-dentistes
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préparant
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Études préparant le doctorat en vue du
ser dans une
universitaire.
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autre Faculté, diplôme 1»
École ou Mater-
nité. Sages-femmes
d'État
Chirurgiens-dentistes
Doctorat. Diplôme
14
1
7
Ont renoncé aux – – universitaire 11
études. Chirurgie dentaire 2
Sage-femme <
Décèdes 9
En résumé r 449 élèves sont entrés à la Fatuité, 883 l'ont quitté».
485 ont été reçus docteurs
F'f*»
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~'ra»fais
Étudiants
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d'État(
Étudiantes
Étudiants
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Étrangers
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d'année.
Alotimés.
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Reçut.
586
513
Totaux.
883
881
3' examen de fin d'année 16g 543
d'année. 712
4' examen de fin
S' examen de fin d'année. 384 SoU 8a8
6u
clinique
203 409
t" examen de clinique n 445 457
2' examen de 30 377
3' examen de clinique 407
40 377
Thèses 354
417
354
Totaux. 1403
Il
4148 5 55.
CatRURGtEHS.DEMTtSTES
Validation destage.
d'année.
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2' examen de.fin d'année
Ajoaraft.
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n d'année
ann 20 partie 56 aey a63
Totaux 445 1250 t 6gS
examen.
SAGeS-FEMMES
Thèses. 9
84
VËTËRHtAtRES
Il 89 89
BIBLIOTHÈQUE
Nous avions signalé l'année dernière une diminution assez accen.
tuée du nombre de nos lecteurs, mais cette année, au contraire, une
de lec-
reprise sérieuse dans l'activité journalière de notre service
ture sur place peut être constatée. inférieures
Les ressources de la Bibliothèquerestent toujoursbien
des sciences biologiqueset
aux exigences que luI créent les progrès de
médicales. Les publications de cet ordre se multiplient dans
dans la mesure des
vastes proportions, et les crédits ne s'élèvent pas
besoins nouveaux. Les travaux étrangers récents notamment, ne
lacune
figurent plus qu'en nombre infime sur nos rayons et c'est une
regrettable.
Cette situation porte un préjudice certain aux
études et à 1 en-
les achats
seignement. Notre budget est rapidement absorbé par particulier
indispensables et nos collections de périodiques en
souffrent de cette situation.
Toutefois, grâce à la Fondation Rockefeller, nous sommes par-
prix élevé, une série de jour-
venus depuis peu à acheter, malgré leur
en aucun autre dépôt.
naux étrangers que l'on ne pouvait trouvernombre de périodiques, en
Nous avons aussi reçu un assez grand
mais notre
séries plus ou moins complètes, par voie de dons;
pénurie n'en parait que plus manifeste, et la crise que nous traver.
dans un relèvement sérieux
sons ne trouvera vraiment de solution que
de nos crédits.
solution pro-
D'autre part, nos locaux sont très insuffisants une
visoire, puisque nous sommes limités de toutes parts,
serait de cons-
des pério-
tituer un magasin où l'on transporterait des ouvrages ou
diques anciens, de consultation relativement restreinte.
D'une façon générale, malgré les imperfections que nous venons
service de la
d'exposer et auxquelles il serait urgent de remédier, le
Bibliothèque s'est effectué avec une régularité fort satisfaisanteet
étaient plus
d'autant plus méritoire que les moyens dont il disposait
limités. Le zèle et la sagacité du personnel, en présence
d'une tâche
situation,
parfois ingrate par suite des difficultés inhérentes à cette
ont été souvent mis à l'épreuve.
Statistique
thèque ••
Nombre de lecteurs ayant fréquenté la Biblio-
"SS6<>
prunteurs
Nombre des volumes prêtés
province
au dehors à
Nombre des volumes prêtés à des Facultés de
394 em-
3877
3go
Paris. Dons
étrangers
particuliers.
Établissementsfrançais et
1 820
426
tultement
Dons
Nombre des publications périodiques reçues gra>
1473
406
[Parmi celles.ci figurent 58 revues étrangères, dont l'abonnement
est réglé grâce à une allocation de la Fondation Rockefeller.]
En résumé, pour l'année scolaire 1937-1938, la Bibliothèque de la
Faculté de médecine s'est accrue, par des dons, d'une collection
d'ouvrages, de brochures ou de plaquettes dont le nombre s'élève à
5 178 volumes.
ÉCOLE DE PUÉRICULTURE
DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS
Au cours de l'année scolaire 1927-2928, l'tcole de puériculture a
délivré un double enseignement l'un, aux infirmières et sages-
femmes candidatesau Diplôme universitaire d'infirmières visiteuses
d'hygiène maternelle et infantile et, l'autre, aux médecins candidats
au Diplôme de puériculture.
Le premier enseignement qui s'étend sur l'année entière a réuni
68 élèves postulant le premier degré du Diplôme (Certificat élémen-
taire de puériculture) et 41 élèves postulant le Diplôme.
53 élèves ont obtenu le Certificat, et 41 le Diplôme.
En dehors des cadres de l'enseignement régulier, l'École a
accueilli 10 stagiaires étrangères, dont 2 adressées par la Ligue
des Sociétés de la Croix.Rouge, et 7 par la Fondation Rockefeller.
Ces élèves appartiennent aux nationalités les plus diverses et font
un séjour d'un ou plusieurs mois, et peuvent ainsi se familiariser
avec l'esprit et la méthode particuliers à l'Ecole de puériculture.
Il est à noter que l'Scole reçoit comme internes, suivant les
périodes, 28 à 3o élèves de province ou de l'étranger.
L'enseignement complémentaire destiné aux étudiants en méde-
cine en fin de scolarité et aux médecins français et étrangers a lieu
du 18 juin au 19 juillet; il est complété par des stages s'échelon-
nant sur une période d'une année dans différentes cliniques de la
Faculté de médecine.
Seize élèves, dont huit français, ont suivi le cours; quinze candi-
dats se sont présentés aux épreuves pour l'obtention du Diplôme de
puériculture et ont été reçus.
Faculté de Pharmacie
PERSONNEL
I. Retraites, L'année scolaire qui vient de se terminer a vu la
fin des services actifs de M. Cousin, chef des travaux pratiques.
M. Cousin appartenait à la Faculté depuis vingt-neuf années;
docteur ès sciences physiques, pharmacien en chef des hôpitaux, il
avait dirigé avec compétence tes manipulations de nos étudiants
tout en poursuivant personnellement des travaux de recherches.
M. Cousin a publié dans les comptes rendus de l'Académie des
Sciences diverses notes, qui dénotent l'érudition de leur auteur. Ce
n'est pas sans regret que nous nous séparons de cet excellent et
dévoué fonctionnaire.
II. Décès. J'exprimais, l'an dernier, le regret que causait à
le professeur
tous nos collègues, comme àmoi-roême, le départ de M. .devait
Guxgnard qui, atteint par l'inexorable limite d'âge, aban.
donner ses fonctions.
J'ai cette année à déplorer sa mort subite.
Je ne crois pas pouvoir mieux faire que de reproduire ici, en
partie tout au moins, ce qu'écrivait sur notre regretté maître et
collègue, M.le professeur Coutiere
« Le professeur GUIGNARD et la
Faculté de Pharmacie ne faisaient
qu'un. Il l'a voulue opiniâtrement plus grande, plus considérée,
déplaçant plus d'air: tout son labeur d'un demi-siècle a été tendu
pendant
vers ce but, où s'est incorporée sa notoriété propre. Soit
conseils et
son long et fructueux décanat, soit après, dans les grands
les commissions o chronophages », qui disputaient à la recherche
qui
son temps précieux. Il y a dans l'œuvre de GUIGNARD une partpréci-
méritetait d'être approfondie et louéecomme il convient, celle
sément qu'il consacra aux questions d'apparence terre à terre et
banate, à ce <' pain quotidien M de la vie universitaire, d'importance
capitale en reatité, qui demande une réflexion et une prudence
constante:.
« Le petit laboratoire du fond du jardin a vu passer d'innombrables
visiteurs, et tes propos qu'il entendit formeraient un document non
négtigeabte pour l'histoire de ce que TtMBAUCET appelle avec esprit
la Républiquedes Professeurs )). Candidats pleins de superbe ou
«
de crainte, essayant de supputer leurs chances dans le petit oeil vif <
et comme doré, tout chargé d'intelligence et parfois de malice
amusée savants venant confronter leurs idées à cette érudition si
profonde et si sure: confrères en proie à quelques-uns des tracas
professionels que dispensent si généreusement les faiseurs de lois, i
tous partaient ectairés d'une remarque sagace, d'un conseil judicieux,
touchés par la bienveillance, la simplicité, presque la timidité de
l'accueil. Nul ne mit plus de choses dans moins de mots sans
apprêt, nul ne fut plus en'acé, ne sollicita moins cette universelle
réputation de science, cette auréote de sagesse, de prudence et de
bonté qui émanaient de lui et rendaient ~son commerce d'un charme
si profond.
« Léon GutGNARC aura été l'un des premiers savants de son temps.
Il nous devait quelque grand et solide ouvrage, qui eût Sxé pour
un long intervalle tes idées directrices en biologie végétale. Cette
honnêteté rigoureuse et ce scrupule qui sont générateurs de doute,
cette timidité des 'grands esprits à franchir )'à peu près relatif et le
« cliché M, l'auront jusqu'au bout empêché de t'écrire. Avec une
allure foncièrement différente, il m'a plus d'une fois rappelé GtARD,
autre puissant animateur et chef d'écote, qui n'aura taissé, lui aussi,
que. de minces traces écrites d'une personnalité si forte et si
attachante.
« Par ailleurs, il est vrai, les quelque cent cinquante notes ou
mémoires originaux laissés par L. GUIGNARDreprésentent une œuvre
de tout premierordre. Elle est le fruit de quarante ans d'unerecherche
ininterrompue et passionnée,dont tes jours égaux et pleins n'ont pas
connu de plus pure joie. Elle fut commencée à Lyon où le jeune
docteur es sciences fut appelé comme professeur à la Faculté des
sciences, et, à partir de tM?, continuée dans notre Facutté, ou elle
donna ses plus beau fruits.
<"<
~M
M. BESNiER étudie la
<<~A. <d~M~M
dans~<r~<Mf/
thèse pour te diplôme de doctt'uren pharmacie.
~AM~w
/'<<7M/twf, /w/Ma/<M
<~<
du M~M~A. Variation des f<W!/O~M ~M~K~t (indice de
(~ ~M,
M'W~) ~fM/~MM <!«'/<! ~/<~w) du sang au cours de
~o~M~CM ~M~A/M, en vue d'une thèse pour le diplôme de
docteur en pharmacie.
~/<'Aww et de M/
M. GOURSAT poursuit ses études sur la Dissociation des sels de
la </<?/ww'w//(w < pll.
<
Soc. de ÇA. F/
en verre poreux (/o/< fA~M. et ÇA. (8), t. 8, p. 5~o, ~28 et Z?«~.
t. to, p. ï~8S, ï<)!8). En collaboration avec
M. L.BuECQ, il a présenté une revue critique des méthodes actuel.
lement utilisées pour caractériser le mouillage des laits et pîus par"
ticutierement de la constante motécutaire simptinée (/omw. PAefM,
ÇA. (8), t. S, p. 4~5 et 5io, )[~8).
M. CORDIER a obtenu deux acides bibasiques nouveaux, t'acide
.pbénytëthytmatéique et son isomère cis.trans, l'acide phénytéthyt.
Armique (C. J! t. <86, p. 869,1928).
MM. H~MSSEY et CHAtMETA ont fait ressortir les difficultés
résultant de la présence d'acide cyanhydrique dans le dosage des
donné l'explicationdu
sucres par la tiqueut cupro-alcaline. Ils ont
mécanisme de la réaction parasite troublant les résultats du dosage
et fixé les conditions opératoires observer
dans ce cas particulier
(/<w~. PA<t~<. ÇA. (6), t. 8, p. 393, ï~B).
Deux thèses pour l'obtention du diplôme de docteur de t Uni.
versité (Pharmacie) ont étë présentées au cours de l'année
t?~,
des thio-
l'une par M. L. Daniel « Sur les sulfoxytriazines dérivées
semicarbaMnesdes acides «-cétoniques l'autre par M. L. BuseQ:
« Sur la constante
moléculaire simptiCée et les laits de la région de
Sées H.
ËLËVES
C
Étudiants ayant subi En vertu d'inscriptions ante. t
dans l'année des < rieures 9~ 3M
examens.( Pour la validation de stage.
Totat. 2o7
'447
EXAMENS
Le tableau ci-après indique, avec la nature de t'cxamen subi, le
nombre des candidats examinés, celui des candidats admis, enfin, la
proportion des ajournés
PMeorUM)
ProuorUon
t'MporUM)
KaturedM tMmen*. Régime. t:Mmtnf<. A<)mtt.A)'K<mf<. dettfoufnti.
(P.*iM.)
stage
Validation de
Fin d'année (A. R.)
)56 4z !<
2 2 »
– – (N.R.) 909 643 266
Fin d'études (A. R.) 24 13 Hr 4S,8o
– (~.R.) 654 458 )~ ~ao
Diplôme supérieur
Herboristet.
»
Il » »
M
139 78 61 44,60
Doctorat t6 t6
Totaux. '942 '~66 5y6 :9,66
St, d'autre part, on juge la valeur des examens d'après tes notes
obtenues par les candidats, on trouve, par nature d'examen, les
indications suivantes
XotM.
lioçln*
F)nd'M))<f. t')n!U'<tutt<
Stitffe. A.K.X.R.A.M.n. rats.
Il.r!Jo.
ttttm. Totaux.
Bien.
Très bien
Assez bien
28
47
H
).
M
65
M8
~2 M
ï
7
ur
3s
5~
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M
H
4
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M
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Passable 2 448 36t
Ajoufo~s. 72
4: H !66 n
4
t~
65
6t
çS!
576
Totaux. ~8 z 909 24 6!4
a
16 t~ ~4:
Grades et ~M< Le nombre des grades et diptëmes conférés
par la Faculté s'était élevé en !926.i92y ~43jit atteint, cette
R.
année, le chiffre de z65, se répartissant ainsi
Diplôme de pharmacien N.
–
–
A.
supérieur..
R. <66 au lieu de ttt en t~û.tg~
8
t
–
–
34 –
–
Diplômes Pharmacien.
)<
universitaires. ( Docteur.
2 – 20 – t
d'herboriste. 2o – 67 –
Certificats
Totaux. 68 – –
26! au Ueu de :43en i~S-to~S.
TRAVAUX
Ainsi que je le faisais remarquer l'an dernier, le goût de la
recherche se développe chez nombre de nos étudiants et beaucoup
parmi eux, ayant achevé leur scolarité, sollicitent des professeurs
l'autorisation de travailler sous leur direction.
Le nombre de ces chercheurs était l'an dernier de 6t, il atteint
cette année celui de 70.
Les travaux que poursuivent ces chercheurs sont très divers, ainsi
qu'on peut s'en rendre compte en parcourant la liste des thèses
qu'ils ont soutenues
M. DEBREUmE. Procédé rapide de dosage-limite des atca-
toïdes dans les préparationsdu Codex.
M. GUIGNARD. Contribution t'étude anatomique de la feuille
des Myrtacées.
M. BovEi.DtEU. – Recherches sur le dosage du glucose en pré-
sence de protides.
M. TuttOBiNSKt. – Contribution à l'étude du métabolisme du
carbone au cours de l'avitaminose B.
M. GALAM. – Sur quelques trMtspositi~M moMctttatresau ctWM
de la desamiaationde plusieurs amines aromatiques.
M. NARODZTZM. Le rentëde secret. Légisiation-etjurisprudence,
–
de la loi du z< germinal an XI au décret du t3 juillet ï9<:6.
M. ADAM. – Cachets azymes et cachets médicamenteux.
M. BoiviK. Recherches sur la formation et le dosage de
l'essence sulfurée dans la Moutarde noire et dans l'Alliaire ofn'
cinale.
M. LE GARREC. Sur quelques amines dérivées d'alcools ter-
tiaires.
M. Cpouï.– Étude botanique, chimique et pharmacodynamique
de la Tanaisie commune.
M. VtOLLE. Applications du pouvoir toxique de l'acide cyan'
hydrique.
M. BENASSAYAG. Farine de moutarde et farine de lin déshuilées.
M. DucuE. – Étude de la digitine.
M. Bt.A9t. – Le safran. Sa culture. Ses altérations.
M. GUITTER. Contribution à l'étude anatomique du fruit des.
–
ombellifères de France.
M. BuECQ. – La constante moléculaire simplifiée et les laits de
la région de Sées (Orne).
Mttc LESMUR. Sur la nutrition du Mycélium de quelques
champignons hyménomycëtes.
M. Lupu. –Contribution à l'étude de faction du glucose sur
l'acide cyanhydrique et les cyanures au point de vue chimique et
toxicologique.
M. DARDAK~B. Sur quelques ténias de l'homme et des ani-
–
maux communs.
M. DANIEL. Sur les sulfoxytriazines dérives des thiosemicar.
bazones des acides e-cétoniques.
M. BoutHAT. Étude botanique et pharmacologique d'une
saxifragacée indochinoise,« le Thuong.Son B (/?~<M /<o).
MATERIEL
Budget de la Faculté. –manifeste
S'il y a lieu de se féliciter de l'accrois.
dans les laboratoires de la Faculté
sement d'activité qui se
de Pharmacie et qu'attestent les publications scientifiqués qui en
sont l'immédiate manifestation, il faut reconnattre que les ressources
qui doivent en permettre l'entretien et l'extension ont laissé appa-
rattre des besoins qui sont loin d'être satisfaits. Si les moyens
tMtétiets mis à. la disposition des chercheurs ont reçu un sérieux
appoint des premières attributions de subventions empruntées à la
taxe d'apprentissage, il est nécessaire d'escompter pour l'avenir la
consolidation de ces ressources nouvelles en tenant compte d'une
répartition proportionnée aux résultats obtenus par un établisse-
ment qui ne le cède à aucun autre par la valeur et la portée
pratique des recherches qui y sont poursuivies.
D'autre part, tes dépense)! générâtes de chauffage, d'éclairage et
d'entretien s'étëvent de plus en plus. avec l'accroissement de la
population scolaire.
Or, te total du budget de la Faculté s'étëve à 80~4' francs, mais
de ce chiffre il y a lieu de déduire celui de 838~ représentant
tes revenus des dons, legs, fondations et, en outre, une somme de
yoooo francs, représentant la dotation de la Bibliothèque. Il reste
pour tes cours, collections, travaux pratiques et dépenses générales
de chauffage 648 y~ francs.
Déjà la somme de )oooo francs pour la Bibliothèque ne peut
suffire aux besoins de ce service. Nombreuses sont, en effet, les
revues dont nous avons dQ abandonner l'achat, malgré leur grande
utilité, en raison de leur prix élevé.
H est donc de toute nécessité que des crédits plus importants
que ceux dont nous disposons nous soient alloués.
Sans doute, et, comme tes années précédentes, des secours extra-
ordinaires nous ont permis d'amé)iorer la situation et nous savons
combien le Conseil de l'Université reste attentif à nos demandes.
Mais je dois de particuliers remerciements, soit à la Société des
amis de l'Université qui a doté certains de nos laboratoires de
subventions importantes, soit à la Société des amis de la Faculté
de Pharmacie dont la sollicitude s'est affirmée sous la forme de
dotations pour Bourses et Prix de Travaux pratiques en faveur de
les
nos étudiants, concours pour lesquels je suis heureux de relever
noms de donateurs tels que MM. Antoine Girard et
Ferdinand
Roques, Henry Rogier, Adrian et C", l'Office commercial pharma.
ceutique, le Comptoir national de la Pharmacie française, et enfin
la Coopération pharmaceutique de Melun et son dévoué directeur,
M. Salmon, dont tes subventions ont permis d'aider deux labora-
toires de recherches.
Enfin, le fonds de souscription recueilli pour la construction et
l'aménagement du Laboratoire de contrôle des médicaments a
permis de continuer tes travaux qui sont en voie d'achèvementet
yont doter notamment le Laboratoire mis à la disposition de la
Commission du Codex des moyens de travail qui lui faisaient défaut.
BIBLIOTHÈQUE – COLLECTIONS
A. F<M<p<A~w. En raison de sa spécialisation même, notre
Bibliothèque est toujours celle qui est la plus fréquentée par ceux
que les travaux et les questions de chimie intéressent, – travail-
leurs étrangers ou industriels, fabricants de produits chimiques
ou pharmaceutiquesou même simples étudiants. Tous savent qu'ils
trouveront là le renseignement nécessaire, l'indicationindispensable
et que vainement ils chercheraient ailleurs.
Le nombre des étudiants étrangers qui, l'an dernier, avait atteint
ta chiffre de 5 017, sur un total de ï5 ~i lecteurs, s'est accru cette
année (n~-fpzS) dans une faible proportion il s'élève en effet &
6 ooo, sur un total de 29049 lecteurs.
Le mouvement général des livres communiqués et des lecteurs
s'établit ainsi
Ett A(Mtt)u'n<h!t
Étudiants en pharmacie.
tetteun.
Faca!të.
Étudiants étrangers à la
)6!?-tMS.
:3 409
6000
en tMMt!7.
:o )04
i'ot?
99409 t!)!t
Volumes communiquéssur place
Aux étudiants en pharmacie 5o340 42~7
Aux étrangers à la Faculté ? t0)o8 8070
Aux professeurs M3oo a: )o6
Prêts au personnel de la Faculté 6 ~35 4 ~)5
88a83 76:08
Le nombre des ouvrages reçus en dons s'est élevé à 65o.
Ce nombre avait été de 6z3 durant l'année scolaire 1026.
B. Collections. – M. le professeur GuÉMN continue à enrichirles
admirables collections du Jardin Botanique constituées par les
soins de son maître M. le professeur GUIGNARD et où les étudiants
et les chercheurs trouvent toujours les renseignements précis et les
matériaux indispensables à l'étude des problèmes dont ils pour-
suivent la solution.
De même, le Musée de matière médicale, constitué par les soins
de M. le professeur PERROT, s'est encore enrichi cette année de
nouveaux spécimens de drogues de nos diverses colonies. Ce musée
présente, pour nos étudiants, un intérêt de plus en plus puissant.
Je ne rappelle ici que pour ordre la superbe collection de produits
de pharmaciechimique constituée par les soins de M. le professeur
L&BEAU, grâce aux dons généreux de la plupart de nos fabricants de
produits pharmaceutiques et même de ta Société du gaz de Paris.
Cette collection présente pour nos étudiant: le complément de
l'enseignement donné par le professeur.
Les collection de zoologie et de physique auxquelles MM. les
professeurs CouTtÈREet TASSILLY donnent tous leurs soins, se sont
enrichies de nouveaux spécimens; ces collections sont toujours très
visitées.
OBSERVATIONS ET VŒUX
RAPPORT DU DIRECTEUR
PERSONNEL
Aucune création nouvelle n'a été faite à i'Ëcote dans le cours de
cette année.
M. BiLLARD, professeur suppléant des cliniques chirurgicale et
obstétricale, a été nommé professeur titulaire de pathologie externe
et de médecine opératoire, en remplacement de M. le professeur
StMON, admis à la retraite.
M. LEFtvRE, chef des travaux anatomiques, a été nommé, après
concours, suppléant des chaires d'anatomie, d'histologie et de phy-
siologie.
–
Inscriptions. Les étudiants, au nombre de roi (parmi lesquels
ï2 étrangers), ont pris 478 inscriptions.
Nous comptons 47 élèves pour le P. C. N., 34 pour la médecine
et 2o pour la pharmacie.
Eiët'es sages.femmes t5.
Le nombre des étudiants est en augmentation croissante 6: en
io25-!oa6, 70 en to:6-t027 et tor pour cette dernière année scolaire.
I) a été délivré i~ certificats ou diplômes au lieu de 93 l'année
précédente, savoir
35 pour le P: C. N.; 28 certificats pour le doctorat; 15 certificats
de validation de stage; 10 certincats pour la pharmacie,8 certificats
pour les sages-femmes (cannée); 8 certincatspour les sages femmes
(2~ année); 9 certificats d'herboristes.
Parmi les élèves qui ont quitté t'Ëcote, il y a lieu de signaler le
succès de M. Mencière, nommé interne titulaire des hôpitaux de
Paris au dernier concours.
L'enseignement de la pharmacie n'a subi que des modifications
de détail. It serait désirable que, dans les nouveaux emplois qui
peuvent être créés dans les écoles préparatoires, un soit réservé à un
chargé de cours de chimie analytique. Les travaux pratiques de
chimie pour tes pharmaciens ont été réorganises sous la direction de
M. MIART et le droguier a été complété.
Une nouvelle création est demandée a t'Ecote (ette existe déjà
dans un certain nombre d'écoles préparatoires), c'est celle de cours
avoir
de chirurgie dentaire. Cette question est at'étude, espérons en
prochainementla solution.
Plusièurs personnes ont demandé à suivre à titre d'auditeurs libres
des cours de P. C. N. L'autorisation leur a été presque toujours
accordée.
L'Administration hospitalière, en la personne de son vice-prési-
dent, témoigne d'une grande bienveillance pour notre Ecote et pour
profondémentreconnaissante. C'est
nos étudiants, t'Ecote lui en est
ainsi que le stage hospitalier a été organisé dans les services de
médecine et de chirurgie générale pour les élèves qui ne sont ni
externes ni internes.
L'an dernier, je disais qu'àt'J~ M~M instituée près
de t'Ëcote de médecine a l'Hôpital civil de Reims, il était fait
envi.
dans ces conditions les élèves
ron goo accouchements par an, et que
y trouveraient le moyen
d'acquérir des connaissances complètes
qu'elles auraient peine à acquériraiiteurs.
Malheureusement, si les ressources scientifiques sont abondantes,
t'exigutté des locaux ne permet d'accueillir qu'un nombre restreint
d'élevés, le régime d'études étant en principe celui de l'internat. Au
de t'Ecote, il
regret commun de l'Administration des Hospices et nouvelles
n'a été possible d'accueillir à t'Ëcote que huit élèves
internes en 1" année. H a bien fallu admettre le régime de l'externat,
être le
qui est adopté dans d'autres écoles, mais qui ne semble pas
régime idéal pour ces études spéciales.
de
Les chiffres indiqués plus haut montrent le progrès constant
de grande
notre École c'est une contribution au relèvement notre
cité champenoise. Ecote
Ce progrès a pu être obtenu grâce au grand appui que notre
l'avenir de la
trouve près d'une municipalité éclairée, soucieuse de
ville, et qui, malgré ses charges, ne lui ménage ni son concours
matériel ni son grand appui moral.
H est dû aussi au :ete, à la régulante, à la
contribution de travail
actif de tout le personnel enseignant.
JACQUINET.
École normale supérieure
PERSONNEL
ÉLÈVES
Statistique
A la rentrée de 1927-1928, l'École comptait 179 élèves, dont
173 français et 6 étrangers (2 Belges, 1 Luxembourgeois, 2 Rou-
mains, i Yougoslave).
Un décès et une mise en congé ont réduit le nombre des élèves
français à 171. Cinq ayant été envoyés à l'étranger, le nombre des élèves
français présents à l'Ecole a été de 166. Section des lettres 95;
section des sciences 71; pensionnaires 114; boursier interne 1;
boursiers externes 44; externes sans bourse y.
Concours d'entrée
Histoire
Philosophie.
Littérature et
vivantes j^
Langues
grammaire
·
18
5
4
3i
Mathématiques
Physique et chimie
Les élèves de la section des sciences se sont partagés ainsi
Sciences naturelles
· 7
Il
j!_
20
Études latines
Études grecques
française
Littérature
philologie
Grammaire et
5
3
3
3
j
tB,
2 B. 4 A.B.
1 B. 5 A.B.
3 -A.B.
a A.B.
17 17
Philosophie
Psychologie a 2 2 A.B.
Morale et sociologie 5 5 1 B. j A.B.
Philosophie générale et logique 6 6 2 T.B. 1 B. A.B.
Histoire de la philosophie 7 7 3 B.
2
2 A.B.
âge
Histoireet géographie
Histoire ancienne
Histoire du moyen
3 3 1 B, 3 A.B.
A.B.
22 2 2
Histoire moderneet contemporaine. 11 1 i B.
Géographie (enseignement)
Géographie générale 4
t
3
1
2 B.
1 A.B.
Langues vivantes
Études littéraires et classiques. 4 A.B.
Littérature
Philologie
allemande
allemande 1 1
1 B.
1 B.
2
1 A.B.
t
Littérature anglaise
d'anglais 4
1
4 1 B. 2 A.B,
anglaise
Études pratiques
arabe.
1 1
Philologie
Études pratiquesd'arabe. 4 1
A.B.
Philologie
Résumé 1 1
"lô
1
*74~
2 T.B. 16 B. 33 A.B.
1
1 A.B.
soit 5i mentions
Difilùmes d? éludes supérieures
classiques
Langues
Philosophie 18 18
3
H.
T.H. 4 H.
8
Allemand
9 9
géographie
Anglais.
Histoire et
Résumé
4
33
1
t
4
1
*33
t
2 T.
5
Il.
T.H. 14 H.
1
i H.
H.
soit 19 mentions
/0<tMt
Lettres.
Crammaire.
Philosophie
10
5
8
'premier
3
le premier
le premier
Histoire 5 4 le premier
` Résumé. 2i"' 16 (7~9P')
II. – SBCTNS DES SCIENCES
CestJjtcats de licence
Cano
didat', Reçut, Mention*.
Mart et julH tpa8
CatcuIdiSerentiet.
rationnelle ·
17
15
16
3 T.B. B.
4A.B.
3 A.B.
Mécanique ra
Mécanique céleste 2 a
Mécanique analytique 1 o
Géométriesupérieure 7 5 4 B. 1 A.B.
Physique générale 17 13 3 B. 3 A.B.
Chimie générale 7 3 1 B.
Zoologie.. 1 1 A.B.
Géologie.
1
Botanique 3 1
1 A.B.
3 a A.B.
Physiologie.
P.C.N.(Physique).
1
a
5
t
Analyse supérieure. 7
a 1 r J3.
o
2 1 T.D.
= r !3.
Résume. 33 25 1 T.B. 5 B. 9 A.B.
soit 15 mentions
nqf naw.cuaraap ara, ar vasara:aWaa~ uas a-esasa
Physique
Sciences naturelles
Diplâmts d'études supérieures
y
1
7
1
7 T.B.
1 T.B.
Résume 8
*~8~
g T.B.
/l gré gâtions
Mathématiques
Physique. y 6 les 5 premiers
Sciences naturelles 7
2
y
1
les 4 premiers
le deuxième
Résumé 16 14 (87,5 p. 100)
Trois auditeurs libres préparés par l'École ont, en outre, été reçus,
l'un à l'agrégation des sciences naturelles, les deux autres à 1'agrC-
gation de physique.
MATÉRIEL
Budgtl
Budget général
Chapitre jS Chapitre 34
l>eationetp«itile Chapitre 33 IndemnitésChipltre 35
desilcvc». Personnel. «Hoc. Sec. Matériel.
Crédits alloués pour 1928. ioSoooo 683 2 5o 116600 234000
Total 2o83 85o
Budget farliculier
Recettes autorisées pour l'exercice
Dépenses autorisées pour l'exercice
Excédent des recettes sur les
1928
dépenses.
1928
977900
894398
"iHôâ
DONATIONS
S
BIBLIOTHÈQUE
Le nombre des ouvrages entrés à la Bibliothèque en 1928 par
suite d'acquisitions, de dons ou d'échanges, n'atteint pas deux mille,
quoique les crédits aient été portés de 52640 francs en 1927 à
62640 francs en 1928. C'est que, pendant cette période, le prix
moyen des livres de science ou d'érudition s'est élevé sensiblement
en France comme à l'étranger. Pour les travaux allemands, nous
avons l'espoir que, grâce aux prestations en nature, nous pourrons
compléter la plupart des séries interrompues en 1914.
Les travaux de reliure ont, cette fois encore, été réduits aux plus
urgents. Mais, sur ce chapitre, nous ne pourrons différer plus long-
temps une dépense considérable.
La Bibliothèque souffre du manque de place. Il a fallu, dans la
plupart des salles, disposer deux rangées de livres sur. un seul
rayon. Seule l'extension des bâtiments de l'École pourra permettre
une organisation satisfaisante.
RELATIONS INTERUNIVERSITAIRES
Les élèves étrangers dénombrés plus haut ont été envoyés à
l'École par leurs gouvernements respectifs, à la suite d'accords
intervenus entre le ministère de l'Instruction publique et ces gou-
vernements. Ils versent eux-mêmes à l'École le prix de leur pension
et jouissent de tous les avantages réservés aux élèves français entrés
par la voie du concours.
ÉDUCATION PHYSIQUE
M. LAFFITTE, professeur diplômé de l'Université, dirige des
séances hebdomadaires de gymnastique (méthode Hébert).
Des sections de tennis, de rugby, de natation, d'aviron, d'alpi.
nisme et d'escrime groupent, au total, une centaine d'élèves.
RAPPORT DU DIRECTEUR
ANNÉE 1938
PERSONNEL
Depuis 1919, M. H. Chrétien, astronome.adjoint,est
en congé
tet chargé d'un Enseignement à l'Institut d'optique de Paris. Au
3i décembre 1938, notre personnel se trouvait donc réduit à
MM. Faybt, directeur; Schaumasse, astronome.adjoint;RAPIAN et
Patrv, calculateurs.
En outre, M. É. Fantapïb, aide-météorologiste à l'Observatoire
du Puy-de-Dôme, mais maintenu à la disposition de notre établis.
sement, a assuré le service météorologique et collaboré, surtout
pendant les deux derniers mois de 1928, à des travaux de calcul.
TRAVAUX ET PUBLICATIONS DE L'OBSERVATOIRE
I. Observations
ÉTAT DU CIEL
En ne retenant que les nuits pendant lesquelles les observations
courantes ont été possibles durant un minimum de trois heures
consécutives, on a profité, au Mont-Gros, en 1928, de i83 belles
soirées ainsi réparties janvier, i3; février, 17; mars, 6; avril, 1$;
mai, i3j juin, 19; juillet, 27; août, 24; septembre, iï; octobre, 11;
novembre, 14; décembre, i3.
Ce nombre est un peu inférieur à la moyenne. Le mois de mars
a été particulièrementdéfavorable.
équatorial coudé (o m. 40 d'ouverture)
Observateur M. SCHAUMASSE
La comète périodique Taylor a été recherchée le matin, en
octobre et novembre. Bien que les investigations aient porté sur
une région céleste très étendue, l'astre n'a pu être retrouvé.
Le 17 novembre, M. Schaumasse a découvert la petite planète
1928 WA, alors de grandeur ia,î.
M. Schaumasse, qui a obtenu deux cent soixante mesures de
petites planètes, a communiqué immédiatement, à l'Institut astro-
nomique de Leningrad, trente et une de ces observations se rappor.
tant à des astéroïdes qu'étudie spécialement cet Institut de calcul.
En avril 1928, on a procédé à un réglage de la partie mécanique
de l'équatorial coudé et on a apporté quelques modifications des-
tinées à rendre plus aisée la manœuvre de l'instrument diminution
de l'épaisseur des galets qui supportent l'axe horaire et remplace-
ment des pignons de la manivelle qui commande cet axe.
G. Favet.
Directeur de l'Observatoirede Niee.
Victor Hugo de 1843 à 1853
MESDAMES ET MESSIEURS,
«
Mais tenons compte aussi de l'épreuve qu'il avait subie en
1843, de cette terrible après-midi de septembre où, revenant
d'Espagne et attendant à Rochefort le passage de la dili-
gence, il avait appris à l'improviste la mort de sa fille bien-
aimée. Souvenons-nous de l'état de prostration où le jeta
l'affreuse nouvelle. Son ami Victor Pavie, allant le voir quelque
temps après place Royale, le trouvait assis, muet, accablé, en
face de sa femme dont les cheveux étaient devenus tout
blancs, et qui tenait entre ses doigts la chevelure de Léopol-
dine. Peu à peu, sans doute, comme il nous arrive à tous, le
temps a fait pour lui son oeuvre c'est la loi de nature nous
ne pouvons ni ne devons nous ensevelir avec nos morts; il faut
vivre toute sa vie et pour un homme comme celui-là, doué
d'une puissance vitale qui tenait du prodige, c'était une néces-
sité plus impérieuse que pour personne. Le jour devait fata-
lement venir où, sans rien oublier, sans jamais se consoler de
la perte irréparable, il se reprendrait à vivre, à vivre
intensé-
ment, ardemment. Mais sachons bien que la période de
morne
tristesse, de découragement silencieux, été longue. En
a
examinant ses manuscrits qui sont
presque toujours datés, on
constate qu'il n'a écrit à peu près aucun vers de septembre
J843 à 1845, sauf, en 1844, à la funèbre date anniversaire du
4 septembre, les strophes immortelles intitulées A Villequier et
composées après une visite à la tombe de
son enfant. En 184S,
il commence les Misères mais
ne faut-il pas dire que ce livre
de pitié est aussi né de son deuil, qu'il
ne s'est si miséricor-
dieusement penché sur tous
ceux qui souffrent que parce qu'il
souffrait lui-même ? Sa douleur était si loin d'être apaisée
qu'en 1846 et 1847 la plupart des
vers qu'il écrit sont encore
consacrées à la jeune morte. Ces
vers, comme ceux de Ville-
quier, n'ont été imprimés qu'en t856, dans les Contemplations,
au quatrième chant qui porte en titre Pauca meœ. Mais n'est-ce
pas aujourd'hui qu'il convient de les relire, tandis que
nous
revivons l'époque de sa vie où ils ont jailli de
son cœur ? Ainsi
nous pourrons sentir ce qu'a été en effet sa douleur, combien
elle l'avait, au moins pour de longs mois, rendu indifférent
à
la gloire littéraire, et nous
saurons en même temps à quelle
perfection son art pouvait alors atteindre,
sans presque même
qu'il s'en souciât.
Relisons en suivant l'ordre des dates.
Le premier de ces petits poèmes est donc daté de Ville-
quier; ce n'est autre chose qu'une prière
sur une tombe, dans
la paix d'un cimetière de
campagne, une prière murmurée à
voix sourde, à travers les larmes. J'en rappelle seulement
le
début et la fin
Maintenant que Paris, ses pavés et
ses marbres,
Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux
Maintenant que je suis sous les branches des arbres,
Et que je puis songer à la beauté des cieux.
Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire,
Je vous porte, apaisé,
Les morceaux de ce coeur tout plein de
votre gloire,
Que vous avez brisé.
Voyez-vous, nos enfants nous sont bien nécessaire»,
Seigneur; quand on a vu dans sa vie, un matin,
Au milieu des ennuis, des peines, des misères,
Et de l'ombre que fait sur nous notre destin,
Apparaître un enfant, tête chère et sacrée,
Petit être joyeux,
Si beau, qu'on a cru voir s'ouvrirà son entrée,
Une porte des cieux¡
Il mainte-
Deux années s'écoulent. Nous voici en 1846. a
la force de s'analyser, de revenir sur le passé, ou plutôt
nant
lui est un besoin d'y revenir, de se soulager un peu en
ce
criant sa souffrance.
Il revit les premiers jours de son deuil
Oh je fus comme fou dans le premier moment,
Hélas et je pleurai trois jours amèrement.
rêve,
Il me semblait que tout n'était qu'un affreux
Qu'elle ne pouvait pas m'avuir ainsi quitté,
Que je l'entendais rire en la chambre à
côté,
Que c'était impossible enfin qu'elle fut morte,
Et que j'allais la voir entrer par cette porte
l'arracher à son
Ou bien il répond aux amis qui voudraient
alors qu'il
désespoir cn le ramenant au travail, à l'action,
n'aspire plus qu'à l'éternel repos
Il est temps que je me repose i
TRAVAUX ET PUBLICATIONS
PHILOSOPHIE
M. André Lalande, Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté
des Lettres. Les théories de l'induction et de l'expérimentation*.
–
Cet ouvrage se compose de deux parties l'une historique, qui est
la plus étendue l'autre proprement logique, actuelle, qui est d'ail-
leurs l'aboutissement de la première.
Partant d'une analyse de l'induction aristotélicienne,et du raison-
de
nement bien connu sur les animaux « sans fiel », l'auteur passe
là à l'étude de l'hypothèse telle qu'on la concevait généralement au
Moyen Age et jusqu'à la Renaissance,« fart de tirer le vrai du faux »
A cette
et, comme on disait alors, de «sauver les apparences».
conceptions'oppose celle de Bacon, souvent mal comprise, et beau-
méthode moderne;
coup plus voisine qu'on ne le dit en général de la hypothèses,et
ses tables sont surtout un moyen de suggérer des son
choses,
intetpretatio nat tirât, une conjecture sur les lois mêmes des
telles qu'elles existent dans la nature.
Entre ces deux conceptions opposées, hypothèse réduite à un lan-
gage commode, hypothèse anticipatricede la
réalité même, il s'éta-
blit depuis lors et jusqu'à nos jours une sorte d'oscillation sur
laquelle viennent s'insérer des discussions corollaires, telles que la
de la
controverseentre les partisans de la prudence maxima, et ceux
plus grande hardiesse dans la généralisation, entre les purs physico-
mathématiciens et les défenseurs des hypothèses de structure.
Hobbes, Boyle, Leibniz, Hooke, donnent les règles fondamentales
de la critique des hypothèses; Newton, dans ses Reguloe philo-
sophandi, semble presque vouloir s'en passer: et l'on sait quel écho
jusqu'à la fin du
sa formule, mal interprétée peut-être, a rencontré
dix-neuvième siècle. Au contraire, Huyghens, Herschel, Whewell,
pour ne parler que des hommes les plus marquants, sont des parti-
sans décidés du guessing, du droit à devinerpour
savoir. L'épistémo-
t. Belles Lettres.
2. Un volume in-8, de 2tS p. Hachette,
Paris, iaaq.
même de l'artiste romantique, tes sentiments et t'ait de l'école,
jugeant sévèiement *es plus illustres contemporains.
Les Sources classiqurs. Par contre, il affirme son admiration
pour les classiques, admiration qui se manifeste par de multiples
emprunts; les citations ou réminiscencespullulent, de plus en plus
nombreuses à mesure que l'œuvre avance. Ce sont les derniers romans
qui en contiennent le plus. Elles concernent les sujets, les situations,
les caractères et forment, en quelque sorte, l'armature mCme du roman.
B) la Philosophie. Alors que le Romantismeexalte la passion,
Balzac la condamne, montrant qu'elle ruine à la fois la société et
l'individu. La société a toujours raison contre elle, et la rai -on
humaine trop faible pour lui résister doit faire appel au catholicisme.
Toule passion appelle une expiation matérielle ou morale.
L'Homme et la Société. Comme les écrivains classiques, Balzac
s'efforce de ne jamais séparer l'homme de son milieu, et, spéciale-
ment, de son milieu naturel, la famille; le roman de Balzac est
d'abord un drame de famille. Ce milieu est également la vie bour-
geoise qui est le cadre habituel de la comédie et aussi, àvrai dire, de
la tragédie classiques.
La Psychologie.– La préoccupation des grands classiques est de
créer des personnages représentatifs et de tout subordonner à l'étude
de l'âme. Cette préoccupation est également celle de Balzac, il ne
s'intéresse aux faits que daus la mesure où ils font connaître les âmes.
Le ressort de l'action est d'ordre psychologique, le hasard n'inter-
vient d'ordinaire que pour ce minimumdont n'ont pu se dispenser les
classiques eux-mêmes. L'action est déterminée par le jeu logique et
nécessaire des caractères.
Le Type. -Comme Molière, La Bruyère, etc., Balzac se propose
de créer non des individus mais des types, et dans ce but il met en jeu
deux facultés principales la sympathie qui lui permet de vivre la, vie
de ses héros, la faculté de choix, éminemment classique, qui lui fait
éliminer l'accessoire et condenser en un seul personnage des éléments
empruntés à divers modèles. C'e't là surtout ce qui le distingue de
ses successeurs réalistes ou naturalistes. B^hac nous fait connaître
ses héros par l'analyse, par leur nom et leur langage, mais surtout par
leur portrait et leurs artes.
C) Le PI m et l'Action. – Au même titre que la psychologie, l'art de
la constru,tion est une qualité classique. Balzac porte partout le
besoin de construire, dans son art comme dans sa philosophie. Il
indilue 1-s grandes assises de la Comcaie humaine, édifice incomplet
mais dont l'intention est très nette. Elle < emporte, d'autre part, des
groupes constitués autour d'une idée philosophique ou d'une caté-
gorie de caractères; il y a, enfin, des cycles retraçant, à travers plu-
sieurs romans, l'histuire d'un personnage, le cycle de Vautrin, par
exemple.
La Composition dramatique. – Si certains romans présentent du
désordre ou de la dispersion, la plupart sont composés avec la rigueur
d'une pièce de théâtre, en trois, quatre on cinq actes subdivisés eux-
mêmes en scènes. C'est là l'une des transformations essentielles que
Balzac introduit dans le roman. Cette composition est également
visible dans le détail de chaque paragraphe.
Procédés de composition. – Balzac au cours de l'œuvre, multiplie
les indications de place, surtout pour l'exposition et le dénouement.
L'art de la préparation et de la progression est chez lui particulière-
ment savant.
Style. Balzac, sur ce point, s'en tient à la doctrine classique
soumission absolue de l'expression aux besoins de l'idée, le style
«'existe qu'en fonction de l'objet à exprimer, d'où la vulgarité fré.
quente du style quand l'objet est vulgaire. Balzac est là encore le
disciple de Molière. Le vocabulaire technique, si abondant chez lui,
trouve de nombreux modèles dans la littérature classique.
En résumé, Balzac imite les classiques comme eux-mêmes ont imité
les anciens, avec une grande liberté, et le souci continuel d'appro.
prier ses modèles aux nécessités de son temps.
tieux, que Forlu»at a été très étudié et très par les poètes de
époque carolingi nne, et l'on conclut enfin qu'il constitue un des
chalnons du lien intellectuel qui relie le passé gallo.romain au moyen
âge commençant.
Essai de
M. l'abbé D. TARD!. Les Epitomaede Virgilt de Toulouse.
traduction critique, avec une bibliographie, une introduction et
des noies. Thèse complémentaire pour le doctorat soutenue
devant la Faculté des Lettres. Paris, 1929.
L'introduction présente d'abord en raccourci les théories littéraires
et grammaticales étranges, effarantes
même de ce grammairien latin n
homme de génie ou un
du sixième siècle que certains ont pris pour un mystificateur.
précurseur, d'autres pour un illuminégrammaticales
ou un
En étudiant ensuite les théories des grammairiens
de Vir-
de l'Age précédent, on essaie de montrer que l'enseignement
gile de Toulouse ne constitue pas une innovation à proprement par.
antérieurs.
1er, mais seulement une dé.orraation des
ensdgnements
déformation? La société
S.,us quelles influences s'est opérée cette habitants
barbare e.ivuonnante, le désir d'éblouir les de sa province,
du secret, appliquée
la Kabbale juive aussi, peut-être, et la discipline
à l'enseignement de la grammaire. précieux de ces
En tout cas, il y a à tirer plus d'un renseignement
théories étranges, pour l'histoire des lettres latines au moyen age.
de l'édition
La traduction est donnée en regard du texteconclusions
Huemer
de Stangl
(Leipzig, tK8i). légèrement modifié d'après les successive.
Virg.liana, Munich, .89.). Chacun des Epitomae traite du
ment de la science, de la lettre, de la
syllabe, des mètres, nom. du
conjonction, de la
prénom, du verbe, de l'adverbe, du participe, de la des étymo-
préposition. de l'interjection, de l'art de couper les mots,
grammairiens de
liste des
logi. desao,,s et des v.roes. et enfin de la nulle
l'école de Toulouse, dont on ne retrouve part ailleurs ni les
noms ai les théories.
M. P. Vidal.– Charles-Albertet le RUorgimento
italien (1831-1848).
Lettres.
Thèse pour le doctorat, soutenue devant la Faculté des
Paris, 1928.
à la
Cette thèse a pour objet l'étude des événements qui aboutirent
première guerre d'Indépendance italienne, guerre que l'on peut con.
sidérer comme une des principales causes de la formation de l'Unité
de la nation voisine. En essayant de préciser la figure un peu énigma-
tique de Charles Albert, on s'est efforcé d'éclairer l'enchaînement des
faits qui devaient conduire la Maison de Savoie à Rome et lui per-
mettre de grouper, sous son sceptre, les divers États de la péninsule.
Résumé. – La personnalité de Charles-Albert fut longtemps une
énigme qui, jusqu'à ces dernières années, préoccupa les historiens.
En effet, la vie et le caractère de ce prince présentent tant de singu-
larités et de contradictions I Né à Turin le 2 octobre 179g, le père du
premier roi d'Italie connut une vie aventureuse, puisque nous le
retrouvons, tour à tour, élève d'un modeste pensionnat parisien,
pupille d'un ministre protestant à Genève et lieutenant de dragons à
Bourges. Les défaites de Napoléon I" le firent héritier du trône de
Savoie et le ramenèrent à Turin. Ce jeune homme, élevé dans l'am-
biance des victoires de l'Empire, ne pouvait que difficilement
s'adapter aux mœurs désuètes de la Cour de Sardaigne. C'est vers lui
que les libéraux de \%n tournèrent leurs regards. Ce malheureux
prince eut connaissance du complot des conspirateurs, mais, pour ne
pas trahir ses amis, il ne les dénonça pas. Lorsque, malgré lui, la
sédition éclata, légitimistes et libéraux se déchargèrent de leurs res.
ponsabilités sur l'héritier présomptif que l'abdication de Victor-
Emmanuel I" venait de faire régent. En voulant remplir scrupuleuse-
ment ses devoirs de prince du sang, sans trahir ceux qui l'avaient
initié à leurs projets, Charles-Albert se rendit suspect aux deux partis,
qui l'accusèrent de trahison. Son oncle Charles-Félix, élevé soudaine-
ment à la royauté, se montra particulièrement haineux à l'égard de
l'héritier désormais soupçonné de carbonarisme. L'Autriche, qui, à ce
moment, rêvait d'assurer sa prépondérance en Italie, en faisant passer
dans la famille d'Este les domainesde la Maison de Savoie, encouragea
les méfiances du vieux roi. Sans l'intervention de la France, Charles-
Albert eût été déshérité et privé de ses droits à la couronne de ses
ancêtres lors du Congrès de Vérone. Dans la suite, les menées de
Metternich amenèrent encore Charles X à parler haut et ferme à Turin
(juillet 18*9) et le pape Pie VIII à invoquer le droit divin pour éviter
l'accession d'un archiduc autrichien (le duc de Modène) au trône de
Sardaigne. Malgré ces intrigues, la mort de Charles-Félix permit à
Charles-Albert de succédera son oncle sans difficultés le zj avril t83t.
Le nouveau roi avait l'idée bien arrêtée de se venger de l'Autriche a
laquelle il reprochait les humiliationsde 1821, et de faire de la petite
armée piémontaise l'instrument de la libération de l'Italie. Tout son
règne allait être dominé par cette double espérance. C'est elle qui
l'amena & doter le royaume de Sardaigne de solides institutions
militaires et de finances bien équilibrées, afin de le mettre à même
d'entreprendre un jour de « grandes choses ». Bien servi par son
ministre Solaro della Margherita, Charles-Albertse nt en Orient et en
Amérique du Sud le champion de l'idée italienne pour s'imposer à ses
compatriotes en même temps, comme un véritable conspirateur, il
mina sourdement la domination autrichienne en Lombardie et les
trônes chancelants des satellites de l'Autriche par une diplomatie
secrète dont M. dAzeglio fut l'âme. La rivalité austro-sarde, long-
temps confinée dans le secret des chancelleries, éclata brusquement
la querelle le tracé des
en 1846, lors de l' « Affaire des sels » et defaire pièce à pour
la diplomatie de
grandes voies ferrées alpines. C'est pour
Metternich, qui voulait drainer vers Tneste le traic entre la mer du
Nord et la Méditerranée, que Charles Albert fit étudier le percement
du Mont-Cenis et du SaintGothard. Les événements de 1848
devaient
laisser à d'autres le soin de réaliser ces projets hardis, dont l'initia-
tive revient entièrement à ce monarque peu connu (voir à ce
sujet les
curieux documents conservés aux Archives du quai d'Orsay, Turin, F.
année 1847). Mais, tandis que Charles-Albert croyait s'acheminer len-
tement vers son double but, l'Italie, jusqu'alors somnolente, s'était
éveillée il l'appel de Gioberti, de Balbo et de ses Congrès de savants
perdre à
le «• Risorgimento Il commençait. L'élection de Pie IX fit
l'Autriche un de ses meilleurs atouts le protectorat qu'elle exerçait
depuis t8i5 sur le Saint-Siège. Vienne, par un coup de force, voulut
reconquérir le prestige perdu dans la nuit du 16 juillet 1847 ses troupes
occupèrent Ferrare en vertu d'une interprétationtrès élastique de l'ar-
ticle io3 du traité de Vienne. Ce « coup de Ferrare » n'eut d'autre
résultat que de cimenter l'unité morale des peuples d'Italie. Charles-
Albert, croyant que le « grand jour » était venu, mit son épéeà la dis.
position du Pape outragé et fit savoir publiquement à ses sujets qu'il
était prêt « à faire pour la cause guelfe ce que Schamyl faisait contre
l'immense empire russe » (a septembre 1847) mais Pie IX n'osa de
pas
six
paroles de qui retarda
prononcer d'irrémédiables guerre, ce
mois la levée de boucliers contre l'Autriche.
A partir d'octobre 1847, les événements se précipitent dans tous
les États de la Péninsule des minorités hardies réclament
des
garanties constitutionnelles,l'union des princes et la préparation de
la guerre. Si ces deux derniers objectifs souriaient particulièrement
au roi de Sardaigne, il n'en était pas de
même pour les institutions
représentatives.Ce monarque, en effet, pensait que le parlementarisme
affaiblirait l'ttat au moment où toutes les énergies devraient être
emp oyées au succès de la lutte contre l'étranger.
Ne voulant pas user
de nu sures répressives contre ses sujets, Charles- Albert, sur les con-
seils de Palmerston, concéda les réformes du 3o octobre 1847, qui
étaient un premier pas vers la monarchie constitutionnelle, puis il
ébaucha avec Rome et Florence un projet de Ligue douanière
(novembre 1847). Cette ébauche de fédéralisme devait échouer devant
les prétentions piémontaises qui visaient à l'hégémonie politique en
Italie. Néanmoins, l'Autriche s'en alarma et répondit au pacte de
novembre par le traité secret du 34 décembre 1847, qui créait sous son
patronage une véritable Ligue Empire.Parme-Este
militaires.
et en concentrant
C'est dans cette
en Lombardie d'importantes forces
atmosphère de guerre que commença l'année 1848, dont les premières
journées furent marquées par les tragiques incidents de Milan
(3 janvier). Soutenu par l'Angleterre. Charles-Albert se
prépara ouver-
de Guizot. Rompant
tement à la guerre, malgré les conseils pacifiquesRégime, il sacrifia son
irrémissibiement avec les traditions de l'ancien
autorité absolue en concédant, sans arrière-pensée, le Statut consti-
tutionnel du 7 février 1848, qui, jusqu'à nos jours, devait servir de
Charte à l'Italie libérée. A un ultimatum de l'Autriche, il répondit en
appelant Balbo au ministère,ce qui, selon les parolesdu baron Hainer,
« étaitpresque une déclaration de guerre ». Enfin, lorsque la révolu-
tion de Milan précipita les destinée» de la Péninsule, Charles-Albert,
passant outre aux craintes de ses ministres timorés, assuma la respon-
sabilité de la déclaration de guerre à l'Autriche, déterminant ainsi la
retraite de Radetzky derrière le Mincio (a3 mars 1848). L'histoire pié-
montaise était terminée celle de l'Italie, unie à la Maison de Savoie,
commençait.
GÉOGRAPHIE
M. Maurice Baumoht. – La grosse industrie allemande et le charbon.
la grosse industrie allemande et le lignite1. Thèse pour le doctorat
soutenue devant la Faculté des Lettres. Paris, 1928.
Frappé de l'importance acquise en Allemagne par le problème de la
production charbonnière, qui ne cesse de dominer la question des
réparations et les rapports franco.allemands, même quand les tour.
meates politiques semblent le reléguer à l'arrière-plan, M. Baumont
a été amené à rechercherles étapes suivies par ce problème,
vif
à remonter
l'aboutissement.
sa longue évolution, dont il devait étudier suréconomique
le
allemande.
Le charbon se trouve au cœur de toute la vie
Depuis le milieu du dix.neuvième siècle, il est ft la base du dévelop-
pement économique. Avec la potasse, c'est presque la seule des
matières premières que l'Allemagne, gigantesque usine de trans.
formation, n'ait pas besoin d'acheter au dehors. On ne peut contester
l'importance primordiale du rôle joué par l'accroissement de la
production houillère, dans l'essor si remarquable de l'industrie alle-
mande ;cet essor Industriel a été dirigé par les gisements de houille.
Parmi tant de tendances contradictoireset de pressions hostiles, qui
de stable, de
se sont exercées sur le Reich, c'est là quelque chose géographique,
solide, qui a l'avantage de tenir étroitement à la base
aux conditionsnaturelles c'est une réalité ferme, presque immuable,
incessants
à
laquelle on peut s'accrocher pour résister aux soubresauts
de la politique, qui laissent parfois aux témoins directs le sentiment
lassant d'un piétinement chaotique et désordonné, d'une perpétuelle
imprévisibilité. Même si l'histoire du charbon se confond souvent
– il y a intérêt
avec celle de la grosse industrie tout entière, et souventd'étude
à les confondre, l'industrie houillère forme un objet bien
délimité, bien précis, vraiment central dans son cadre national.
Par une enquête méthodique, M. Baumont a voulu retracer l'histoire
allemande de la mine, du mineur et de l'industrie minière. C'est un
vaste sujet qui dans son ensemble n'a jamais été abordé,totalité, même
en Allemagne. 11 l'a envisagé dans toute son ampleur, dans sa
avec tous ses aspects économiques et sociaux. Il s'est efforcé d'exposer
de vue légis.
avec précision l'organisation des entreprises, au point employeurs
latif, financier, commercial; les rapports qui unissent et
employés; la vie et les revendications des ouvriers;dc montrer où et
par qui le charbon est extrait, ce qu'il devient une fois extrait, à qui
1. G. Doin et C-, éditeurs. Paris, 1938. Un volume de 7$4pagesavcc
a cartes et 70 pages de bibliographie, complété par un
volume d,
i58 pages avec 4 cartes.
-et par qui il est vendu, à quel prix et avec quel bénéfice, où et par qui
il eit consommé, comment il est transporté. En examinant ainsi les
questions nombreuses et variées, relatives au transport, au commerce
et à l'extraction de la houille, aux mines et aux mineurs, il a été
amené à poser la grande question de l'économie générale du charbon.
« Penser en charbon », « Agir en charbon », comme on dit en allemand,
peut offrir le danger d'une exagération romantique, dont l'excès dans
certains cas risque de mener assez loin. Il importait de déterminer
comment la question du charbon et d'une politique houillère apparaît
au point de vue national, au point de vue de l'économie générale
de l'Allemagne.
La géographie est non seulement le cadre, mais la base de l'histoire
minière. Elle groupe notamment ce qu'on peut appeler les circons-
tances physiques de la production sur la nature, la situation et la
valeur des gisements la disposition, l'importance et la qualité des
couches, les caractères de la roche encaissante. M. Baumont
s'est préoccupé de situer géographiquement la production
houillère.
Désireux de suivre dès l'origine chacune des phases du dévelop-
pement des bassins houillers dans leur histoire économique, sociale
et industrielle, il est remonté au temps où, faute de moyens de com-
munication, faute de canaux et même de routes, chaque région devait
vivre sur ses ressources propres et ne pouvait songer à les accroître
grandement, en l'absence de consommateurs réguliers. A cette
première période succède une seconde période marquée par la nais-
sance simultanée de l'industrie lourde et des moyens de transport.
L'histoire f.iit assister à un développement croissant de la production
et de la consommation houillères. Enfin, vient une troisième
période. Des ententes régionales entre producteurs apparaissent;i
il s'agit d'éviter les accumulationsinconsidéréesde stocks, entraînant
l'altération des productions entassées sans suffisante prévoyance et iet
ruineuses dépréciationsqui en étaient la conséquence. En même temps,
la concentration des sociétés houillères s'opère, ainsi que leur asso-
ciation avec les grandes industries consommatrices et les grandes
entreprisesde transport. L'action patronaleaboutit à un aménagement
plus habile et plus avantageux de l'exploitation, à une organisation
du travail meilleure et plus productive, à un emploi plus grand et plus
économique des machines.
M. Edouard Gruner, l'éminent savant qui, dès 1887, avait attiré
l'attention du public industriel français sur l'importance des syn-
dicats miniers en Allemagne, a écrit uue préface qui signale l'utilité
de cet ouvrage « M. Baumont a profité des circonstancesqui mettaient
à sa disposition une documentationdes plus complètes pour élever
un magistrat monument.
« Au fur et à mesure de ses recherches sur les questions houillères
et la grosse industrie allemande, il a été amené à envisager toutes les
grandes questions économiqueset sociales qui se sont posées devant
l'Aitemagne du dix-neuvième et du premier quart du vingtième siècle.
« Mine inépuisable de documents sûrs, méthodiquement classés,
son ouvrage fera époque en offrant tout au moins un aperçu de toutes
les questions soulevées dans les cinquante dernières années par l'évo-
l'
lution industrielle et sociale de Allemagne. Il
Tkise {«mpiémtntairt Ls uesiTB. Vindustrlo da lignite, qui
depuis la guerre a pris eu Allemagne un formidable développement,
du cltarbon;elle est marquée
ae se confond pas avec l'industrie
de traits didérents, elle a sa per»onn.lité. Elle méritait d'-utant plus
pour le prochain avenir les plus
une étude spéciale qu'elle susciteméthodiquement de tirer du lignite
vastes espérances, Le Reicb essaie
des combustible; liquides, et il est arrivé dès maintenant à des résul.
tats d'une réelle portée industrielle.
SCIENCES NATURELLES
Travaux et publications du laboratoire de botanique
C. P. N. PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE IO27'1928
M. Guiiliermond, directeur du Laboratoire, a continué ses
recherchessur trois formes d'Ascomv(.-étesinférieursisolés par Ashby
et Nowell de la stigmatomycose des graines de Cotonnier.
La plus intéressante, le Spermophlhora Gossypii, présente un
mycelium primaire ou gamétophyte dépourvu de toute cloison et
tout à lait semblable à celui des Siphomycètes avec de nombreux
eristalloïdes de protéine et parfois des bouchons de callose obstruant
les filaments. Les extrémités des filaments forment des renflements
fusiformes et sinueux se transformant en gamétanges qui se déli-
mitent par deux cloisons transversales dont l'une sépare, à l'extré-
mité du gamétange, un petit article stérile. Le gamétange renferme
qui subissent deux mitoses
un nombre variable de noyaux (5 à 8)
successives; puis les noyaux qui en résultent se placent au milieu
dans un sporoplasme dense qui se décompose bientôt en autant de
gamètes fusiformes qu'il y a de noyaux. Ceux-ci s'accroissent peu
à peu en absorbant le reste du cytoplasme ou épiplasme. Les
gamètes une fois formés sont fusiformes et munis sur la moitié de
leur longueur d'un épaississement de leur membrane formant une
ligne saillante ils offrent un seul noyau. Dès la déhiscence du
gamétange, ils s'unissent deux à deux par un canal au milieu duquel
s'opère la fusion nucléaire (copulation isogamique). La zygospore
ainsi formée germe immédiatement en produisant un court, myce-
lium secondaire ou sporophyte constitué par des cellules uninu-
cléées les cellules qui occupent les extrémités des rameaux se trans-
forment en asques typiques à huit ascospores. Celles-ci transportées
dans un milieu frais reproduisent un mycelium primaire ou gamé-
tophyte.
Deux autres formes ont été rapportées par Ashby et Nowell au
Coryli (Peglion), l'autre
genre Mmatospora; l'une correspond au N.
est une espèce nouvelle, le N. Gottypii.
Le N. Coryli végète sous forme de levures uninucléées qui donnent
des asques dont les ascospores sont généralementau nombre de 8,
fusiformes et pourvues d'un long appendice flagelliforme. Ce Cham-
pignon présente tous les caractères des levures.
Le N. Gossypii, au contraire, végète exclusivement sous forme
d'un mycelium à articles plurinucléés les extrémités des filament»
donnent des sacs sporifères qui renferment de 8 à 32 spores sem-
blables à celles de N. Coryli. Ces sacs sporifères diffèrent des
asques par le fait qu'ils dérivent toujours d'articles pturinucléés. Les
spores germent en reproduisant un mycélium. M. Guilliermond
sépare le N. Gossypii du genre Ncmaiospota en raison des caractères
de ses sacs sporifères qui ne peuvent être assimilés à de véritables
asques et crée pour cette espèce le genre Ashbya.
M. Guilliermond esquisse une théorie phylogénétique des Asco-
mycètes. Il considère le Sptrm. Gossypii commeune forme archaïque
d'Ascomycètes, intermédiaireentre les Sipbomycèteset les Ascomy-
cètes et admet que les Ascomycètes supérieurs dérivent de cette
forme par l'intermédiaire des formes du type Monascus et Pyromma
dans celles ci la copulation des gamètes formés dans des gamétangea
se serait transformée en gamétangie, c'est-à-dire en fusion des gamé.
tanges eux-mêmes dont les gamètes seraient réduits à des énergides.
L'oeuf composé qui en résulte par suite d'un retard dans la caryo-
gamie aurait donné un sporophyte constitué par 2 noyaux à » chro-
mosomes et la fusion nucléaire ne se produirait que dans l'asque.
Etant donné qu'on trouve dans le Sftrmophtfiora des cas où le spo.
rophyte est très réduit, la zygospore pouvant donner une seule
cellule qui se transforme directement en asque, M. Guilliermond
suppose que les Protoascées dériveraient d'une branche détachée
aussi du Spermophthora, mais dans laquelle le sporophyte serait
supprimé. Quant au genre Ashbya, il tend à le considérer comme
une forme voisine du Dipodaseus aans laquelle le gamétange réduit
à l'état d'énergide se transformerait en asques par parthénogenèse.
M. Guilliermond a publié, en outre: Sur la cytologie des Ntmato-
spora. (C. R. de l'Atad. des Se., t. i85, 1927.)
Quelques faits nouveaux relatifs au développement du Sptr-
mophthora Gossypii. (C. R. de PAcad. des Sc., t. 186, 1928.)
Remarques sur la phylogénie des Ascomycètes. (C. R. de VAcad.
des Se., t. 186, 1928.)
Recherches sur quelques Ascomycètes inférieurs isolés de la stig-
matomycose des graines de Cotonnier et essai sur la phylogénie des
Ascomycètes, 12 planches, 42 figures de texte. (Rev. gtn. Bot.,
t. XL, 1928.)
Clef dichotomique pour la détermination des Levures. (Le Fran-
çois, éditeur, Paris, 1928.)
M. Manoenot,assistant, a poursuivises recherches sur les vacuoles
des végétaux et montré (2) que les « granulations péroxydasiques »
sont des précipités vacuolaires beaucoup de granulations oxyda-
siques sont sans doute aussi localisées dans les vacuoles et, chez.
certaines plantes (pétales d'Acacia), on observe côte à côte, dans les
mêmes cellules, des granulations oxydasiques au sein de vacuoles à
composéa phénoliques, et des granulations péroxydasiques au
sein
d'autres vacuoles.
C'est dans les vacuoles que sont localisés les iodures chez les
Algues marines. M. Mangenot a montré que le bleu de crésyl estdes un
réactif microcbimique de ces sels il forme, en leur présence, qui
cristaux rouges caractéristiques; au moyen de cette réaction, la
a lieu dans
présente une signification chimique incontestable etrépartition
cellule encore vivante, M. Mangenot a étudié la
des
iodures dans la thalle des Laminaires et décelé la présence de ces
sels chez des Algues où celle.ci n'était pas soupçonnée.
Au cours d'un séjour au Portugal, M. Mangenot a observé la
flore
marine des environs de Lisbonne; il a montré que Fueus vtstculosus
se comporte, dans ces parages, comme au Maroc (cf. Mangenot,
1937) il abandonne les rochers exposés pour se
réfugier dans les
stations vaseuses; il peut alors s'accommoder à la vie limicole et,
présente des morphoses
sous l'influence du changement de milieu, des herbiers, avaient été
qui, connues jusqu'alors exclusivement par
considérées, à tort, comme répondant des variétés d'une espèce spé-
ciale (F. axillaris).
Certaines Algues présentent une iridescence dont sont respon-
épider-
sables des corpuscules particuliers contenus dans les cellules Svede-
miques malgré de nombreux travaux (Kny, von Faber,
énigma-
lius, etc.), la signification de ces corpuscules demeurait très Algues
tique. M. Mangenot a montré que ces corps sont, chez les selon
rouées, des précipités vacuotaires, protéiques ou tanniques,lipoidiques,
les espèces, et, chez les Algues brunes, des éléments
comparables aux élaïoplastes des Hépatiques; il a établi un parallé-
dispositifs
lisme entre l'action physique de ces corps et celles des de
responsables des vives couleurs que présentent les ailes nom.
breux insectes.
Enfin, sur l'invitation de la Réunion biologique de Lisbonne<. ett
Mangenot adonné, dans
sur celle de l'Université de Coïmbra, M.récents progrès de la Cyto-
ces deux villes, une confèrent- sur les poursuivis dans le labora-
logie végétale et, notamment, les travaux
toire de M. A. Guilliermond.
Sur la signification des cristaux rouges apparaissant, sous
l'influence du bleu de crésyl dans les cellules de certaines Algues.
(C. R. de l'Acad. des Sc., 186. 93, 1928.)
Sur la localisation cytologique des péroxydases et des oxydases.
(C. R. de l'Acad. des Se, 186. 710, 1928.)
Sur la localisation des iodures dans les cellules des Algues.
(Bail. Soc. de France. 75. S19S40, 1928.)
Sur les Fucus vesiculosus des côtes portugaises. (C. R. Sac. de
Biol.) (Réun. biol. de Lisbonne, novembre 1928.)
Sur les corpuscules qui provoquent l'iridescence de certaines presse.)
Algues marines. (Bull. de Fimt. scient, chirifien, 1928.) (Sous
M. Chaze, assistant des travaux pratiques, a continué ses
teche.xhes sur la nicotine dans la plante de Tabac, et grâce aux
méthodes cytologiques et à l'étude vitale, il a pu apporter des pré-
cisions sur certains points que ni la chimie, ni la microchimie,
n'avaient pu aborder. {Bull, d'/iist. appliquée à la Physiologie et à h
Pathologie, t. V.juin 1928, p. aS3.)
Il a d'autre part fait entrevoir les possibilités du rôle que pourrait
jouer la connaissancemicrographique de la feuille sèche des diverses
variétés de Tabac dans l'industrie du tabac, rôle analogue à celui des
analyses micrographiques en pharmacie et dans beaucoup d'indus-
tries. (Rev. de Bot. appliquée et d'apiculturecoloniale, vol. VIII, n»8i,
mai 1928.)
M. Milovidov, docteur es sciences de l'Université de Prague,
s'est attaché à l'étude cytologique des nodosités des Légumineuses.
Il a montré que les cellules du tissu bactéroïdien de la racine de
Lupin conservent pendant longtemps le pouvoir de se diviser par
mitose, malgré les nombreuses Bactéries qu'elles renferment et que,
pendant la mitose, ces Bactéries se placent aux deux pôles du fuseau
pour se répartir ensuite entre les deux cellules-filles les mitochon-
dries se distribuent également entre les deux cellules-filles, mais
d'une manière moins régulière, et entourent le fuseau, alors que les
Bactéries se rangent aux deux pôles.
M. Milovidov a cherché en outre à obtenir une méthode de double
coloration qui permette de colorer simultanément et d'une manière
différente, dans une même cellule, les Bactéries et les michondries.
L'emploi d'une méthode spéciale lui a permis d'obtenir dans une
même cellule les Bactéries colorées en bleu par le bleu de Unna et
les mitochondries teintes en rouge par la fuchsine.
La même méthode appliquée aux cellules des corps adipeux de
la Blatte (Btattela germauica) dans lesquels se trouvent d'une manière
constante des bâtonnets désignés sous le nom de bactéroïdes et dont
la signification est encore contestée lui a permis également de colorer
ces éléments de la même manière et d'apporter de nouvelles preuves
en faveur de leur nature bactérienne.
M. Milovidov a fait, d'autre part, une série de recherches sur les
mitochondries. Il a trouvé une méthode permettant d'obtenir la diffé-
renciation des grains d'amidon dans l'intérieur des chondriocontes
chez diverses plantes par unedoublecoloration les grains d'amidon
apparaissent teints en vert dans l'intérieur des chondriocontes
colorés en rouge. Enfin, M. Milovidov a montré que les mitochon-
dries des végétaux, de même que les plastes qui ne sont qu'une caté-
gorie de mitochondries, offrent toutes les réactions des protéides
et peuvent être considérés comme constitués par des lipropro-
téides.
Recherches sur les tubercules de Lupin. (Rev. gén. de Bat.,
t. 40, 1918.)
Sur la question de la double coloration dos bactéries et des chon-
driosomes. (C. R. Soc. Mol., t. XCVIII, 1928.)
A propos des bactéroïdes de la Blatte (Slalteh
gtrmanica). (C. R.
Soc. biol., t. XCIX, 1928.)
Sur les méthodes de double coloration du
chondriome et des
grains d'amidon. (Arch. Anat. microscopique,t. XXIV, 1928.)
Coloration différentielle des Bactéries et des chondriosomes.
(Arc/i. Anat. microscopique, t. XXIV, 19*8.)
Sur la constitution des chondriosomes et des plastes chez
les
Végétaux. (C. R. de l'Acad. des Se, t. 187, 192.)
Sur les caractères différentiels des Bactéries symbiotes et des
chondriosomes. (Bull, d'hist. appliquée à la Physiologie, 1928.)
M. Doknesco, assistant au Laboratoire de morphologie de
l'Uni-
Golgi
versité de Bucarest, a cherché à démontrer que l'appareil de
constitue une
se superposeexactementaux canalicules de Hol mgren et des cellules
formation correspondant à un vacuome analogue à celui
végétales et colorable par le rouge neutre, selon l'opinion soutenue
par Guilliermond, Parat et Corti. Recherches sur les constituants
morphologiques des cellules fibrillaires de l'hépato-paneréas de
l'Êcrevisse, et en particulier sur les relations de l'appareil de Golgi
et du vacuome. (C. R. de l'Acad. des Se, t. 186, p. i652, 1928.) étudié
M. EICHHORN, poursuivant ses recherches caryologiques, a
la mitose somatique de YHyacinthus qu'il a montré être identique,
sur bien des points, à celle de l'Allium. C'est un type tout à fait dif.
férent qu'il a rencontré chez les Pinacées où le clivage, nettement
métaphasique, constitue un caractère caryologique différentiel qu'il
Gymnospermes.Il
sera peut-être possible d'étendre à l'ensemble des
constate, toutefois, que la division somatique chez le Ginkgo se rap-
proche beaucoup du type propre aux Angiospermes,ce qui, outre la
présence d'un satellite chez la plante femelle, contribue à faire
mettre à part le Ginkgo parmi les Gymnospermes.
Sur divers stades de la mitose de VHyacinihus orientales et, compa-
rativement, de V Alton* Cepa.{C. R. de l'Acad. des Se, t. 186, .928.)
Sur le clivage métaphasiquedes Pinacées. (Ibid., 1928 )
Sur la mitose somatique du Ginkgo biloba et la présence d'un satel.
lite chez la plante femelle. (C. R. Soc. Biol., t. 99, 1928.)
M. Ghimpu, ingénieur-agronome de l'Universitéde Jassy, a étudié
le nombre des chromosomes dans les espèces Medicago. Ces études
l'ont conduit à répartir les 14 espèces étudiées de ce genre en quatre
dimension des chromo.
groupes d'après le nombre (16 et 3a) et la du genre Meditago.
somes Contribution à l'étude caryologique
(C. R. de l'Acad. des Se., t. 186, p. 245-*47. '9*8)
M. Tsen-Cheno a étudié les phénomènes cytopathologiques
qui
caractérisent la maladie de l'enroulement de la Pomme de terre qui
se traduisent par une hypertrophiedes cellules et une augmentation
de leur pouvoir osmotique et du pH vacuolaire, par une production
anormale d'amidon et de tannoides, ainsi que par des phénomène*
de nécrose.
Sur les modifications histopathologiques contractées chez ia
Pomme de terre (Soltmum tubtromm) atteinte de dégénérescence
(maladie de l'enroulement.) (C. R. de lacad. dis Se, 1928.)
Sur les phénomènes nécrotiques de la pomme de terre atteinte
d'enroulement. (C. R. de l'Acad. des Se., 1928.)
MÉDECINE
Travaux du Professeur ROUSSY et de ses Collaborateurs
Initient du Caneer.de la Fatuité dt Médecine à Paris
PROFESSEUR Roussy, directeur DE L'INSTITUT DU Cancer
Hypophyse et région infundibulo-tubértenne, avec M. GOURNAY.
Extrait du Traité de -physiologie normale et pathologique, tome IV,
1918. – A propos de la classification des tumeurs des méninges, avec
L. Cornu. Revue neurologique, n° «, janvier 1928. A propos de
la radio-résistance des épithéliomas cutanés irradiés antérieurement,
avec Mme S. Laborde. Journal de radiologie et d!ileetrologie, n» a,
tome XII, février 1928. Cancer et traumatisme. La Vit médicale,
n° 10, a5 mai 1938. – A propos de la nouvelleclassification des gliomes
de Percival Bailey. Annales d'anatomie pathologique, n» 6, tome V.
juin 1928. Neurotomie et rétrogassérienne dans les cancers de la
bouche, avec T. DE Martel. Revue neurologique, n° 1, juillet 1928.
A propos de la conception et de la classification des tumeurs céré-
brales. Revue neurologique, n° 1, juillet. – La conférenceinternatio-
nale du cancer à Londres. Presse médicale, n" 73, 8 septembre 1938.
L'orientation actuelle des idées sur le cancer. Annales de médecine,
n° 4, novembre 1928. Quelques points discutés de l'étiologie du
cancer. Annales de médecine, n° 4, novembre 1938. La fréquence du
cancer d'après les récentes statistiques de mortalité, avec Héraux.
Annales de médecine, n° 4, novembre 1938. – La Culture des tissus et
ses applications à l'étude du cancer. Annales de médecine, n* 4,
novembre 1938.
~«"<?~
janvier '939. Une forme de syphilis pulmonaire, avec MM. ALUOT el
tique nodulaire avec panartérite
pn~$. Annales rt'anatomis pathologique, n° 8. novembre '928. Les
digestifs, avec Mlle GAUTMER-
métastases ovariennesdes épithéliomas 1928. Kyste du vagin.
IvecSi.V.u.~set M. MONnoa. Sociétf anatomique, 2 fé-
vrier 1928.
préparateur
~ravany publié. par le docteur FOULON, aide
d'urémie à évolution rapide, néphrite
Colique de plomb suivieavec Ch. Avura'rtN. So<rété mfdlcale des
saturnine subaiguë latente, d'oblÏtératiofi
hdpitaux de Paris, n° 3, 3 février 1928. Processusprimitive gauches
incomplète del'artère sous clavière et de la carotide
et incomplète de l'artère sous clavière droite chez un aortique, avec
E. I1ERNARD et G. DseYpüS. Socïfté anatomique de Paris, 29 mars 1928.
tricuspidien et des
Disparition rapide de la cyanose, du souffle abondante hémor-
œclèsnes ches un cardiaque noir k la suite d'une rnédicale, 'y avril
rbagie intet1le, avec AU8PTIN et R. Lgvy. Presse anatomique, 6 dé.
1928. Épithélioma et tuberculose du foie. Société
cembre 1928.
préparateur
irravaps publiés par le docteur GRANDCLAt1DB,
Nouveau précis de bactériologie, avec DELATER. Gauthier-VUlars,
WUeur, 1928. Les vaccins par vole digestive, avec M. Lesbre.
Société de biologie, janvier 19*8. Tumeurs épithéliomateuses déve-
loppées sur ulcères variqueux, avec L. Corhil. Société anatomique,
janvier 1928. Cholécystites d'origine distomienne (Distomatose à
fasciola gigantea), avec Couvelle et VANLANDB. Annales d'auatomie
pathologique, n° 4. avril 1938. Volumineux fibrome du cubital, avec
Nanorot. Société anatomique,juillet 192S. Lesstrepto.entérococcies
et le« tuso-spirochiîtoses dentaires chroniques, avec LESBRE. Bulletin
du Congrès pour l'avancement des Sciences. Communication faite le
a5 juillet t<)t&. – Un cas de distomatose humaine à fasciola gigantea
avec lésions de la vésicule biliaire, avec GODVELLE et Vanianoe. Soe;éU
médicale des hôpitaux, juillet 1928. Les agents microbiens de l'infec-
tion dentaire chronique, avec Lesbre. Revue odtfntologique,n° 6, juin-
juillet 1928. –Contributionà l'étude bactériologique des états infec-
tieux surajoutés dans le cancer du col de l'utérus, avec Liégeois.
Presse médicale, 6 octobre 1928,
Chronique de l'Université
M. Hans Przibram,
directeur de l'Institut de Biologie «péri,
deux conférence 8
mentale de Vienne, a fait, les 27 et 28 février 19*9.
sur la Théorie Apogénêtique.
I. – Du développement individuel.
II. De l'évolution spécifique,
G. Polya, professeur à
l'École polytechnique fédérale de
M
Zurich, a donné.en mars i929, à l'Institut Henri.Poinc«ré,unesérie
Quelques points de la théorie des
probables.
de six leçons sur
l'Université de Rome, donnera
M. Enrico Febmi, professeur à
les .0 » et i3 avril i9>9,dan*
l'Amphithéâtre Darboux, à l'Institut
Questions
Henri-Poincaré,trois conférences sur le sujet suivant
générales relatives à l'interprétation de la
mécanise quanttque.
•
Faculté DES Lettres
M. P. Valkhof*. professeur à
l'Université d'Utrecht, a fait, en
les sujets suivants i» Con d œtl
mars 1020, un COURS PUBLIC sur
au
sur les relations intellectuellesentre la France et
*«*££
les
seuil dudx-hut-
huit siècles. 2" Influences françaiseset
français. 3» Voltaire
tiime àecU Juste van Effen et ses périodiques
et Rousseau en Hollande. 4» l'initiative intelUctutllt de Benjamin
Constant Madame do Ckarriire [d'après des documents inédits).
M. P. Valkhoff a fait, en outre, les conférences suivantes aux
étudiants 1° Un chapitrede l'histoire du libertinage en Hollande les
Voyages extraordinaires de Simon Fyssot do Patot (i655-i738).
a* Le réalisme français et la renaissance do la littir"; «*t hollandaise
tontemporaine.–VTJnwman hollandais sur EXar' i.àuh Couper m
et la littérature française.
M. G. H. Edgell, professeur d'histoire û>: l'art à S JnivcrsJte
Harward, commencera,après les vacances de Fâquc-s 1939, un cours
public sur l'Histoire de l'Architecturemvdfrnt aux États-Unis.
Faculté de Droit
•
m
PERSONNEL
Décès. La Faculté a eu à déplorer la perte de deux professeurs
honoraires éminents M. Alglave, né à Valenciennes en 1842, reçu
agrégé en 1870, professeur de Science financière, décédé à Paris,
le 16 juillet 1928.
M. Weiss, né à Mulhouse en i858, reçu agrégé en t88o. Profes-
seur de Droit international privé, vice.président à la Cour perma.
nente de justice de La Haye, membre de l'Institut, décédé le
26 août 1928.
Promotions. Ont été promus de la 2« à la 1" classe M. Per-
cerou, professeur de Droit commercial;
de la 30 à la 2" ctasse M. Nogaro, professeur de législation et
économie coloniale; M. Lescure, professeur d'économie sociale
comparée.
Distinctions et titres. – M. E. Perrat, professeur de Droit romain,
a été nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Titres. Ont reçu le titre de professeur sans chaire MM. les
agrégés Maurice Picard, Fliniaux et Pirou.
Nomination.– M. Génestal, professeur d'Histoire du droit à la
Faculté de Caen, a été nommé directement professeur d'Histoire du
droit public français à la Faculté de Droit de Paris en remplacement
de M. O. Martin, nommé professeurd'Histoire générale du Droit
français, en remplacement de M. Cbénon, décédé.
–
Secrétariat.
M. A. Sèbe, sous-chef de bureau au ministère de
l'Instruction publique, été nommé
a secrétaire de la Faculté de
Droit de Paris, en remplacementde M. Chapuis, admis à faire valoir
ses droits à la retraite et nommé secrétaire honoraire.
Élections. Ont été élus membres de l'Institut
en 1928
M. Rist, professeur d'Économie politique.
M. Germain Martin, professeur de Législation industrielle.
M. J. Barthélémy, professeur.
Ont été élus à la Chambre des députés
M. Germain MARTIN, député de l'Hérault.
M. Rolland, député de Maine-et-Loire.
ÉTUDIANTS
STATISTIQUE
A. Nombre des étudiants
Le nombre des étudiants s'est élevé, en 1927-1928, à 9007, dont
7 973 hommes et 1 034 femmes.
B. Scolarité
Les inscriptions trimestrielles prises en 1937-1928 ont atteint le
chiffre de 21959.
Les présences aux cours ont accusé un total de 3oz 046.
Les conférences facultatives ont été suivies, pendant le premier
semestre, par 1 117 étudiants et par 893 pendant le deuxième
semestre.
L'assiduité aux cours et aux conférences se maintient toujours à
un niveau très élevé.
EXAMENS
L'ensemble des examens subis devant la Faculté, en 1937-1928,
donne le chiffre de 13064.
Pour
Pour
Pour le
droit.
Le nombre des candidats a été
doctorat
le certificat de
la licence en
capacité en droit. 6046
6i3
1 3i5
LICENCE EN DROIT
Nouveau régime. Compositions écrites
Sessions de juin-juillet et octobre-novembre 1928
Les matières tirées au sort ont été
i" année. Juin. Histoire générale du Droit fran.
çais.
Octobre Économie politique.
2"
2,1 année
année Juin. Économie politique.
3»
–
année Juin.
Octobre Droit administratif.
Droit international privé.
Octobre Législation financière,
–
Oral. 1 009 étudiants se sont présentés à l'examen
oral 735 ont
été reçus, 274 ajournés;679 étudiants se sont représentés à la session
d'octobre-novembre Sio ont été reçus, 169 ajournés.
2* ANNÉE DE LICENCE
–
Ecrit. 35i étudiants ont subi l'examen écrit de fin d'année
1
899 ont été déclarés admissibles et 4S2 ajournés; 35i se sont repré-
sentés à la session d'octobre-novembre 148 ont été déclarés admis-
sibles, 203 ajournés.
Oral. 882 étudiants se sont présentés à l'examen oral 632 ont
été reçus, 25o ajournés; 394 se sont représentésà la session d'oc
tobre-novembre 296 ont été reçus, 98 ajournés.
3* ANNÉE DE LICENCE
libres
65 p. iooj en a* année, 56 p. 100; en S* année, 33 p. 100.
Nombre des examens subis par les étudiants 1
des Facultés 3o6
Proportion des
Admis ,8, ajournés:
ajournés:
Ajournés 25 4o p. 100.
DOCTORAT
I) a été soutenu, au cours de l'année 1927-1928, 198 thèses de
doctorat 69 ont obtenu la mention très bien; 6t la mention bien-
49 la mention assez bien; 33 la mention passable.
Ont été retenues en vue du Concours 3a thèses.
ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE
TRAVAUX ET PUBLICATIONS DES PROFESSEURS. COMPTES RENDUS
ET RÉSUMÉ DES THÈSES
à
Le budget de la Faculté de Droit été arrêté,
la somme de a
'
BUDGET ET BUDGET ADDITIOXNEt
pour i<«8
Le budget additionnel de l'exercice ioj8 s'élève •
en recettes, à la somme de
en dépenses, à la somme de 2704^4,82
Ft
*'•
°'a°
,,fi
“
a78~3q,8z
SITUATION DE LA BIBLIOTHÈQUE
I. Les crédits alloués pour l'exercice 1928
ont atteint le chiffre
net de 110800 francs.
Savoir S0800 pour les achats de livres
(réserve comprise);
3oooo pour les abonnements; 34000
"5
i-Ji -.4
i" décembre
pour les frais de reliure.
volumes sont entrés du i« décembre
r927 au
1928.
Savoir 289 thèses françaises et étrangères.
1 8*6 ouvrages isolés;
Les revues, les collections, les annuaires
ou rapports se sont
accrus de 724 volumes.
i5 collections nouvelles ont été acquises, soit
66 périodiques nouveaux, soit 79 volumes;
70 volumes; 17 annuaires nouveaux,
soit 18 volumes.
Au total 5006 volumes.
JILZ BIiOJî51flChe8eOnt été rédigées 4324 ont été insérées
catalogue général; 1045 au catalogue numérique; au
479 fiches ont été
retirées comme usées ou périmées.
Tout le catalogue sur fiches des périodiques été
a revisé et remis
à jour 3 200 fiches y ont été pointées corrigées;
et 2019y fiches nou.
velles y ont été insérées.
IV. Les deux salles de lecture, qui
268 places, sont manifestement insuffisantes.
ne donnent au total que
Au fort de l'année
scolaire, de décembre à Pâques, la
moyenne quotidienne des lecteurs
approche de ioooj la moyenne des
demande dépasse 600; la moyenne desouvrages communiqués sur
ouvrages usuels, librement
consultés et déplacés, atteint 3 000.
V. Le service du prêt, réservé
en principe aux professeurs, a
enregistré 1414 prêts d'ouvrages
aux professeurs de la Faculté-
1 484 aux professeurs du dehors, assistants
et autorisés; 247 aux
bibliothèques universitaires; enfin, S 268
aux candidats des quatre
concours d'agrégation, pendant la durée des épreuves (contre 4467
pour le concours de 1926).
VI. Le service des thèses a reçu
i91 thèses de Paris, chacune
à T"A_
de l'étranger,
en trois exemplaires «oo thèses de province et,
été rédigées et
1992 thèses ou écrits académiques; 471? fiches ont
insérées aux catalogues des thèses.
870 thèses ont été distribuées aux ao Universités françaises,
à 44 Universités étrangères, à la Bibliothèque de la Sorbonne, il
l'École normale, à la Bibliothèque nationale, aux Écoles françaises
de droit du Caire et de Beyrouth; 21 thèses ont été envoyées à la
Bibliothèque du Bureau international du Travail; 26 à celle de la
Société des Nations; 42 à celle du ministère des Affaires étrangères;
23 à celle du Palais de la Paix, à La Haye.
VII. Enfin, le service de dépouillement des revues a poursuivi
l'analyse de 28 périodiques, chaque article étant relevé au nom de
l'auteur et aux mots de matière qu'il intéresse; 4^00 fiches ont été
ainsi rédigées et insérées au catalogue spécial.
RELATIONS INTERUNIVERSITAIRES
Conférences faites à la Faculté par des professeurs étrangers
pendant l'année scolaire 1927-1928
La Faculté de Droit se félicite d'avoir reçu un certain nombre de
professeurs ou savants étrangers qui sont venus faire des cours ou
des conférences, ce sont
M. Ansiaux, professeur, recteur à l'Université de Bruxelles, qui a
fait à la Faculté trois conférences sur les problèmes monétaires.
M. Koschensbach Likowski, professeur à l'Université de Var.
sovie, qui a fait deux conférences sur le Code civil polonais.
M. Peritch, professeur de l'Université de Belgrade, qui a con.
sacré six conférences à l'analyse de la nouvelle Constitution de
l'État yougoslave.
Missions, Congrès et Conférences à l'étranger
par des professeurs de la Faculté
M. Berthélemy. – Chargé de mission en Grèce.
M. Truchy. – Congrès de statistique du Caire.
MM. Ri?ert et G. de Lapradelle. – Congrès juridique de navi-
gation aérienne à Madrid.
M. Aftauom. – Conférence à Bruxelles.
MM. Colunet, Olivier Martin, GENESTAL. Congrès des études
•
historiques tenu à Oslo.
M. CAPITANT. Conférence sur les transformations du Droit
civil depuis la guerre au Luxembourg.
M. Hitier. Congrès des unions professionnelles agricoles en
Belgique.
Le Romantisme musical
II t
VI
TRAVAUX ET PUBLICATIONS
PHILOSOPHIE
M. André Lalande, membre de l'Institut, professeur à la Faculté
ées Lettres. Logique normative et vérités de fait. Revue philoso.
phique, mars 1929, 161-173.
La première partie de cet article est consacrée à faire voir que si
• l'on reconnaît à la logique un caractère normatif, c'est-à-dire si
on
la fait consister en un systèmede jugements de valeur, et si l'on reste
fidèle à ce point de vue dans toutes les questions qu'elle embrasse,
on peut résoudre plusieurs problèmes très discutés encore de nos
jours le « fondement de l'induction. », la portée des principes
d'identité et de contradiction, la légitimité du syllogisme, la théorie
de l'erreur, etc.
La seconde partie applique cette idée à la distinction classique
des jugements de valeur, ou de droit, et des jugements de réalité,
ou de fait. On a souvent essayé de ramener les premiers aux seconds,
mais sans succès, et il est bien démontré maintenant qu' « on
ne
peut pas déduire un impératif d'un indicatif ». Mais l'opération
inverse n'a rien d'impossible; les jugements de valeur peuvent très
bien impliquer des jugements de réalité, et cela de deux manières
i» ils supposent une certaine situation de fait à laquelle ils s'appli.
quent et sans laquelle ils n'auraient pas de sens; 20 ce qu'on appelle
réalité est le produit logique de toutes les assertions conformes
lois normatives de la pensée, et la solidité du fait dépend deaux la
valeur que l'on reconnaît à ces lois.
LETTRES'1
M. l'abbé Jules Gaixerand. – Les évites sous la Terreur en Loir-et-
Cher*. Thèse pour le doctorat, soutenue devant la Faculté des
Lettres. Paris, 1939.
Une histoire des cultes sous la Terreur comporte normalement trois
r. Les résumés des thèses ont été établis par les auteurs eux-mêmes
la rédaction des Annales ne prend pas plus que les Facultés la respon-
sabilité des opinions émises dans ces thèse» et dans ces résumés.
2. Un volume in-8, XXXVII-802 pages. Blois, «939.
parties le culte non-conformiste ou réfractaire, le culte constitu-
tionnel, les cultes révolutionnaires. L'encadrement le plus simple de
cette histoire est, d'une part, la loi de déportation du 36 août 179s
d'autre part, la loi de liberté du 3 ventôse an III (ai février 179S).
A la date de la loi du 36 août 1792, les cent cinquante et un prêtres
réfractaires du département se répartissent en trois groupes inégaux.
Les déportés c'est la grosse majorité; et la plupart d'entre eux se
réfugient en Angleterre. Les reclus, c'est-à-dire les prêtres figés ou
infirmes, qui passent toute la Terreur dans les maisons de détention
de Blois, puis d'Orléans, puis de Pontlevoy, puis, à nouveau, de Blois.
Enfin, troisièmement, des prêtres cachés. Il y a beaucoup de cohésion
dans ce petit groupe de réfractaires. Le principe général qui com-
mande l'ensemble de la vie chrétienne, c'est l'abstention absolue de
toute relation in divinis avec les prêtres assermentés. L'évêque de
Blois restera sur ce point d'une inflexible intransigeance.
Les fidèles non-conformistes sont relativement peu nombreux en
Loir-et-Cher. Les paroisses ne sont formellement ni schisraatiques,ni
orthodoxes; elles sont tout bonnement pour la religion tradition.
nelle.
Les administrations, tout en appliquant à la lettre contre les réfrac.
taires les décrets, ne furent pas animées d'un esprit terroriste. L'or-
V Eglisede
ganisme terroriste, ce fut surtout le Comité de surveillance du dépar-
tement ou Comité central, créé dès le 21 mars 1793 par les représentants
Tallien et Goupilleau et composé de trois membres, dont un prêtre,
véritable artisan de la Terreur en Loir-et-Cher.
Loir-et-Cher. – Le présent travail essaye
de préciser et de décrire les étapes de la rapide évolution qui fit passer
cette Église de la condition privilégiée d'Église d'État à une profonde
déchéance politique et morale.
Le pouvoir civil se reconnaît le droit de s'ingérer dans le domaine
proprement religieux et l'Église constitutionnelle luil'Églisereconnaît ce
droit. Puis l'autorité civile conçoit son alliance avec d'une
façon tout intéressée, en ce sens qu'elle prétend que le rôle de l'Église
est de servir l'État. Toute l'histoire religieuse du département, en
t793, se résume dans l'application de ces principes, application d'une
logique rigoureuse, poussée jusqu'à ses conséquences extrêmes. Et
donc cet ensemble de faits ne peut encore recevoir le nom de persé-
cution.
Mais, à partir des derniers mois de 1793, des faits nouveaux se pro-
duisent, auxquels convient, cette fois, ce terme de persécution on
veut parler de la déchristianisation violente. L'initiative en est prise
dans la première quinzaine de novembre, par la Société populaire de
Blois e', particulièrement, par celui qui en est alors le chef tout-puis-
sant, le vicaire épiscopal Rochejean. Les administrationsvont-elles
suivre la Société populaire dans la voie de la déchristianisation?
Peut-être n'oseront.elles pas, car elles n'ont pas l'esprit terroriste.
Mais voici que, juste en ces jours, éclate la grande panique causée par
l'approche de l'armée vendéenne. Les autorités blésoises, à demi
affolées par la perspective de l'invasion, ratifient la décision prise par
la Société populaire de fermer les églises (4 et 5 décembre 1793).
Cependant l'arrêté relatif à la fermeture des églises est loin d'avoir
partout son exécution.
Durant des semaines, le culte continue dans les paroisses comme
auparavant. Cet échec tient à diverses causes résistance des popu-
lations, des municipalités; tolérance relative de certaines administra.
tions de districts; directives modératrices transmises par le Comité
de salut public lui-même. Bref, la déchristianisation n'est point
généralisée dans le département.
Mais, de même que, au début de décembre, un excitant est venu de
l'extérieur fouetter le «èle des autorités locales, à savoir la menace
vendéenne; de même, au début de février, un excitant nouveau va leur
venir de l'extérieur, qui les fera pousser à fond l'œuvre de déchristia-
nisation, à savoir la présence du représentant Garnier, de Saintes, en
mission dans le département.
Le programme déchristianisateur de Garnier est triple organiser
partout de brillantes fêtes de la Raison, afin de gagner le peuple;
fermer toutes les églises, sans aucune exception;obtenir des prêtres
qu'ils livrent leurs lettres d'ordination. L'exécution de ce programme
est assuré par un double moyen Garnier visite en personne les six
chefs-lieux de districts, y convoque les délégués de toutes les
communes à des solennités imposantes, au cours desquelles il tonne
violemment contre les prêtres; il épure toutes les administrations,
toutes les municipalités, dont il bannit impitoyablement tous les
éléments modérés ou Il fanatiques ».
En face de cette politique de déchristianisation,quelle fut l'attitude
du clergé constitutionnel de Loir-et-Cher?
La proportion des défaillants, de ceux qui abdiquent leurs fonctions
et livrent leurs lettres de prêtrise, est considérable sur près de trois
cents constitutionnels, trente-deux seulement, semble-t-il, demeurent
fidèles.
Un petit nombre de ces déprêtrisations ont été spontanées; la
majorité des prêtres n'ont fléchi que par l'effet de la crainte; en second
lieu, un petit nombre ont été des actes formels d'apostasie; le plus
souvent, elles semblent n'avoir que la valeur d'une formalité, remplie
par contrainte, mais ne correspondant pas à un reniement inté-
rieur.
L'enquête a signalé une autre défaillance le mariage. Un dépouille-
ment minutieux des registres de mariages des communes du départe-
ment et de diverses autres sources permet de conclure qu'au moins
soixante-quatre membres du clergé constitutionnel se sont mariés,
sans compter treize ecclésiastiques non fonctionnaires.Il est certain
que bon nombre de ces mariages furent contractés par l'effet de la
crainte. Mais il est certain aussi qu'en Loir-et-Cher la contrainte
morale des circonstances fut moins forte pour pousser les prêtres au
mariage que pour les pousser à l'abdication. Le mariage fut donc une
défaillance moins excusable, plus spontanée que la déprêtrisation
une défaillance plus consentie aussi et plus définitive.
Les cultes révolutionnaires, – Le culte révolutionnaire, tel qu'il se
manifesta en l'an II, fut le fruit d'une évolution relativementprolongée,
surtout au sein des sociétés populaires. Ce culte s'était peu à peu
développé en prenant le caractère d'un vrai fanatisme religieux; et cer.
tains esprits avaient conçu le dessein, pour faire triompher leur culte,
d'anéantir le christianisme, dont la rivalité rendait leur culte non
viable.
Dès avant le signal général de déchristianisation, dès ayant l'inau-
guration de ce qu'on appela Je» fêt«s de la Raison, on constate, en
Loir-et-Cher, le double fait suivant d'une part, un culte intérieur
s'exprimant en un rituel copieux, à peu près uniforme partout, avec
emblèmes sacrés, autel, cortèges symboliques, hymnes chantés, dis-
cours imprégnés d'exaltation quasi mystique, d'autre part, un culte
intérieur, ardent, passionné, fanatique; or, ce sont là les caractéris.
tiques d'une religion véritable, d'une religion sans objet nettement
déûni, Liberté, Patrie, Raison, Être suprême, Nature, mais, en
tout cas, d'une religion purement naturaliste, sans dogmes, sans
mystères et sans sacerdoce proprement dit.
Le culte de la Raison çonstitue donc, non pas une création, mais
simplement une phase nouvellede l'évolution du culte révolutionnaire,
phase spécifiée par ce triple caractère le culte adopte un objet plus
précis, la Raison, qu'il représente par un emblème vivant le culte,
qui, depuis plusieurs mois, a déserté les églises, y rentre, non plus en
allié du culte chrétien, mais en vainqueur qui prétend y occuper seul
la place; le culte est animé d'un esprit d'antichristianismeplus pro-
noncé, qui se traduit par la violence blasphématoire des discours et,
ça et là, par le déploiement de mascaradesimpies.
A cause de ces violences antichrétiennes, et aussi parce que cette
forme cultuelle laissait Dieu trop h l'arrière.plan, le culte de la Raison
n'eut, en Loir-et-Cher, qu'un succès très restreint les populations
avaient besoin d'une plus forte dose de religion.
De ce besoin, le culte de l'Être suprême bénéficia. Il n'était, lui
aussi, qu'une phase nouvelle dans l'évolution de la religion révolu-
tionnaire. Aucune différence essentielle ni dans l'objet, ni dans le
rituel. Seulement, Dieu, très estompé dans la précédente forme cul-
tuelle, revenait au premier plan de là, en Loir-et-Cher, le caractère
plus grave, plus sérieux, plus religieux de la fête du 20 prairial, et
l'empressement plus général qu'on mit à la célébrer.
Mais cet empressementne devait pas être durable. Le présent ttavail
recueille des faits nombreux qui montrent que, en dépit des moyens
de propagande mis en cause par les sociétés populaires et les admi-
nistrations éparées, les populations de Loir-et-Cher se désintéressent
rapidement, au cours de 1794, de toutes les formes du culte révolution-
naire. Or, en môme temps, les faits témoignent d'un élan irrésistible,
absolument spontané, qui porte ces populations à ressusciter, même
sans la collaboration des prêtres, le culte chrétien.
Voici quelle est la situation en Loir-et.Cher, à la fin de la Terreur.
Église non conformiste, réduite en nombre, mais vivante, fervente,
active et unie, en progrès sensible au début de 179.5. Église consti-
tutionnelle, profondémentdéchue au point de vue politique, débandée,
démoralisée, pratiquement annihilée au point de vue religieux,
donnant le spectacle d'une grave défaillance du courage sacerdotal et
même de l'esprit chrétien. Culte révolutionnaire, accusant un sérieux
échec, à peu près totalement abandonné par le peuple, qu'un mouve-
ment spontané entraine vers le culte chrétien. Si l'on a le droit de
mesurer la valeur de fond des organismesà la façon dont ils réagissent
aux heures de crise et sous les orages, on doit reconnaître que seule
l'Église non conformisteavait en elle un principe de vitalité vraiment
robuste et fécond.
M. Roger Mauduit. – Auguste Comte et la Science économique.
Thèse pour le doctorat, soutenue devant la Faculté des Lettres.
Paris, 1929
entière. “
entendues d'une façon plus large. il aurait eu recours, par exemple, a
des comparaisons ou analogies pour résoudre les problèmes de lu
physique et appliquer « la mathématique universelle » à la nature
Les Rtgulae résument l'activité intellectuelle de Descartes jusqu'en
163&. Avec les essais. qui les précédèrent, elles nous permettent
de
replacer le cartésianisme naissant dans son milieu et de saisir parfois
quelques-unes des influences qui ont mis en branle l'esprit de notre
philosophe. Ainsi, peu peu, se prépare l'examen des liens qui
unissent sa doctrine aux penseurs qui l'ont précédé et dont il a incor-
poré certaines théories dans un vaste ensemble qui leur a donné une
valeur nouvelle.
SCIENCES JURIDIQUES
Publications récentes
Droit romain et Histoire du droit
MM. COLLINET et Giffard. Droit romain. Petit précis Dalloi.t vol.
M. Ernest Perrot. – Bibliographie d'histoire juridique et écono-
mique (année «9*7) dans Revue historique de droit, 1937.
M. André LECOMTE. De la pluralité des tutlurs ln Droit romain.
Thèse pour le doctorat soutenue devant la Faculté de Droit.
Paris, 1927. (Thèse retenue.)
Cette thèse est le premier ouvrage étudiant dans son ensemble la
gestion par plusieurs tuteurs des intérêts d'un même pupille, en Droit
romain.
Les manuels, notamment en France ceux de MM. Cuq et Girard,
s'examinent cet aspect de la tutelle qu'incidemment, à l'occasion de
la tutelle unique qu'ils considèrent comme étant la règle, et ne lui
consacrent que peu de mots.
Il n'y a guère qu'un auteur allemand, M. Ernst Lévy, qui ait étudié
de très près la pluralité des tuteurs.
Il a consacré à cette question une assez longue monographie parue
en 1916 dans la Zeitsehrift der Serigny
Stiftung lür Rechttgwhichte,
cotutelle.
tome XXXVII. Mais encore n'étudie-t-il qu'un aspect de la de vue
Le savant professeur n'a rien dit, sinon en se plaçant au point
de la responsabilité, des différents modes de gestion, des conditions
d'application de la pluralité des tuteurs aux différentes formes de la
tutelle, toutes questions que la thèse de M. André Lecomte examine
en elles-mêmes et successivement, de telle sotte que son ouvrage se
présente comme une étude d'ensemble de l'institution.
L'absence quasi complète de documentation sur la pluralité des
tuteurs que l'on relève dans les manuels aussi bien que dans les
ouvrages spécialement consacrés à la tutelle peut étonner.
En effet, la gestion simultanée par plusieurs tuteurs d'une même
tutelle n'est pas, en Droit romain, un cas d'exception comme elle
l'est dans notre Droit et dans presque toutes les législations modernes,
bien au contraire. Le nombre relativement considérable de textes s'y
rapportant le prouve.
A Rome, dans les trois formes de tutelle tutelle testamentaire,
tutelle légitime du parent de degré le plus rapproché, tutelle dativc,
déférée par le magistrat, on rencontre la pluralité des tuteurs.
Bien plus, en matière de tutelle légitime, elle est obligatoire. Au
cas où le pupille a plusieurs parents au plus proche degré, ce n'est pas
l'un d'eux seulement, mais tous ces parents qui doivent assumer la
charge de la tutelle. Tel est, par exemple, le cas où un père de famille
décède laissant un fils mineur et trois frèrqj ces trois frères seront
tous trois tuteurs de leur neveu.
Enfin, il semble bien, comme l'auteur en émet l'hypothèse, que
primitivement les intérêts du pupille étaient pris en main par la
famille tout entière, que par conséquent la pluralité des tuteurs est
historiquement antérieure à la tutelle unique.
M. André Lecomte s'est astreint à rassembler le plus de textes pos-
sible, pour ensuite les disséquer minutieusement un à un. 11 n'émet
pas une idée sans l'appuyer de références. Sans doute, biencontraint
souvent
l'obscurité de certains fragments ou leur insuffisance l'ont
d'échafauder des hypothèses. Il l'a fait sans hésiter, mais aussi sans
perdre de vue l'esprit général de l'institution.
En outre, les déductions qu'il a su tirer des textes, les principes
qu'il en a dégagés et les hypothèses qu'il a construites révèlent un sens
juridique certain.
Mais en se faisant un devoir de ne rien laisser dans l'ombre,
d'élucider toutes les difficultés, de suivre pas à pas le fragment
examiné et d'en donner une traduction presque littérale, il a malheu-
reusement fait tort à la clarté de l'ouvrage.
Il eût été préférable que les idées fussent exposées d'une façon plus
schématique, plus abstraite et partant plus nette, que toutes les ques.
tions de second plan fussent rejetées en note pour laisser à la question
principale son relief et sa force.
Il faut reconnaltre d'ailleurs que l'auteur a pris soin de mettre au
terme de chaque chapitre une conclusion résumant en quelques
phrases claires l'idée générale déduite des textes et que ce soin t
tempère en partie l'inconvénient résultant de sa trop scrupuleuse et j
trop minutieuse analyse.
Peut-être lui fera-t-on également grief d'avoir négligé l'étude de la
pluralité des tuteurs dans l'ancien Droit français.
Mais c'eût été demander à l'ouvrage une importance considérable,
puisque, à elle seule, l'étude de la question en Droit romain forme un
travail de près de trois cents pages. t:
Droit criminel
M. L. HUGUENEY. – Des notes au Sirey (1927.1,337 et 36 1 1938.
i.S. et sa5) sur des questions de droit civil et de droit fiscal. Une
81
chronique judiciaire dans la Revue pénitentiaire (nov.-déc, 1937). –
Le projet de Code pénal fasciste. Éludes criminologiques, 1928, n» 2.
Une chronique judiciaire dans les Études crimlnologiques, t928,
–
n°" 4-5). -La législation française sur l'abandon de famille et son
application possible aux familles polonaises. Revue -pénitentiaire de
Pologne. – La responsabilité du fait des choses dans son application
à la médecine. Annalesde médecine légale, février 1938.
Droit civil
M. CAPITANT. – Comment il faut faire la thèse de doctorat en droit.
a» édition. – Édition du traité de Droit civil (en collaboration avec
Colin).
MM. CAPITANT et ARDER. Législation industrielle. La cause
dans les obligations. 3* édition.
M. RlPERT. Dijon, 21 janvier 1926 Dubost, D. 1928.2.48. Cass.
civ., 2t juin 1937; Solin, D. 1928.1.$.
M. Rouast. – Note sous les arrêts de la Chambre civile (Ollier et
autres) des 12 juillet 1936 et 3 janvier 1937, D. «928.1.137. -Tribunal
civil du Pas-de-Calais (Boulogne), 26 mars 1927; Baignai, Dalloz, 1938.
2.87. Cass. civ., 16 nov. 1927 j Lutter, Dalloz, 1938. 1.33. Cass. civ.
26 oct. 1927; Carvin, Dalloz, 1928. t. 65.
Droit commercial
M. Wahl. – La question des Optants Hongrois et le Conseil de la
Société des Nations. Revue politique et parlementaire, nov. 1927. Tome
CXXXIII, p. 305.
M. CAPITANT. Sur l'abus des droits Revue trimestrielle de droit
–
civ., 1928, p. 365 à 376. Un projet de Code international des obliga-
tions et des contrats Bulletin de da classe des lettres et dos sciences
morales et politiques de l'Académie royale de Belgique. De l'effet de
la suppression du cours forcé sur les clauses de payement en or ou en
monnaies étrangères Recueil hebdomadaire Dalloz, Chronique,p. 53.
Les emprunts internationaux et le cours forcé journal du Droit
international privé, 1928. 3» livraison. – Collaboration au Recueil
périodique Dalloz De la renonciation a l'hypothèque garantissant le
payement d'une pension alimentaire note sous civ., 11janvier 1937.
1.129. Des droits de la femme commune en biens à la dissolution
de la communauté sur la commandite apportée à une société par le
mari durant le mariage note sous Paris, 29 juin 1927, D. P., 1937.3.
161. –
Le locataire français d'un immeuble sis en Algérie et appar-
tenant àun étranger ne peut être condamné à exécuter la clause du
bail qui stipule le payement du loyer en livres sterling à Londres ou
à Alger, au choix du bailleur. Cette clause est contraire aux lois qui
ont établi le cours légal et le cours forcé des billets de la Banque de
France et de la Banque d'Algérie note sous eiv., r7 mai 1928, D. P.,
1928. i.35. –Droit de la femme, à la dissolution de la communauté,
Ahh. Univ. IV. «6
sur le fonds de commerce acquis et exploité en commun par le mari
et un tiers note sous Paris, janvier 19Î7, û. P., f9*8,r45.
18
M. Mestre. – Études et étudiants. t vol., 1928.
Droit public
MM, Le FUR et Ch. Planes. – Recueil de textes de droit interna-
tional public.
U. Mestre. – Annecy, jô juillet 1927. Société d'Electrochimie
d'Ugines. Sirey, 2.105.1938.
Droit international
M. H. Do.NNEUtEU DE Vabrbs, professeur à la Facultéde droit. Les
principes modernes du droit pénal international,470 pages. Librairie du
Recueil Sirey, Paris, 1928.
De la réciprocité en matière d'extradition, d'après la loi françaisedu
ro mars 1937 Il le noweau projet attrmand, extrait de la Revue générale
de droit internationalpublie, Paris, Pedone, 1928.
loi française
Les tendances actuelles du droit ex traditionnel, d'aprèsla
du 10 mars 1927 et le projet allemand sur l'extradition, dans la Revue
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La Crise du Jury, dans le Monde Nouveau, numéros de décembre 1928
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La Justice-pénale d'aujourd'hui, 32» pages, dans la Collection Armand
Colin, Librairie Armand Colin, 1929.
Collaboration à l'Annuaire de législation française et à V Annuaire de
législation étrangère.
M. André Gardes. Le désarmement devant laSociélédes Nations1.
Thèse pour le doctorat soutenue devant la Faculté de droit. Paris, 1929.
La question du désarmement avait été jusqu'ici abandonnée aux
polémiques de partis et n'avait pas encore fait l'objet, en France, du
moins, d'une étude systématique conçue d'un point de vue élevé et
purement scientifique.
En se plaçant au point de vue du juriste, M. Gardes s'est efforcé de
remédier à cette lacune. Il a donc examiné les problèmes soulevés par
la réduction des armements et les différentes solutions qui ont été
proposées devant l'organisme de Genève, depuis 1920.
Pour faire œuvre utile, l'auteur a dû accomplir un très important
travail de documentation et de recherches personnelles. Négligeant
tous les travaux de seconde main, il s'est reporté constamment aux
sources, c'est-à-dire aux publications officielles de la Société des
Nations.
L'effort à accomplir, pour condenser en quelques centaines de pages
tout ce qui a été tenté ou réalisé à Genève en faveur du désarmement
et rendre claires des questions à propos desquelles les opinions les
plus divergentes pnt été émises, était très grand. Il ne pouvait étre
,i
Économie politique r
»
MM. Olalid et Piquenard. – Salaires et tarifs. t vol. Presses uni- 3
versitaires.
M. AlUX. – Le Monopole des pétroles. Revue Politique et parle-
mentaxre, to avril 1918, t. CXXXIV, p. i3. – Une théorie psycholo-
gique de la monnaie et du change. Revue politique et parlementaire, ?
Droit administratif
M. Berthélëmy. – Les lois inconstitutionnelles devant les juges.
Revuepolitique et parlementaire, 10 novembre 1927, t. CXXXIII, p. 1 83.
1
Enregistrement
M. Eustache Filon, professeur de législation fiscale à la Faculté de
Droit de Paris. – Principes et techniquedes droits d'enregistrement
Tome I.
Si beaucoup de gens ignorent le bond formidable que la recette des
droits d'enregistrement au budget de l'État a fait en cent ans, passant
de i54millions en i83o,à plus de6 milliards en 1928, tout le monde sait
qu'il n'est pas une seule manifestation de la vie juridique des indi.
vidus ou des sociétés qui ne soit atteinte, et très lourdement, par cet
impôt.
Surtout depuis une dizaine d'années, pour des raisons impérieuses,
puisque touchant au salut du pays, les droits d'enregistrement sont
passés au premier plan de l'actualité juridique.
Pas une matière du droit, civil, commercial, administratif, qui soit
complètement connue si l'on ignore ses répercussions fiscales.
Pratiquement,la connaissance des droits d'enregistrement n'est plus,
comme autrefois, réservée à un petit nombre de spécialistes. Elle
s'impose tant aux étudiants en droit, qui se préparent à la vie des
affaires, qu'à tous ceux qui, à un titre ou à un autre, y sont déjà mêlés:
magistrat< avocats, officiers ministériels, industriels, commerçants,
agriculteurs, sociétés d'assurances, établissements de crédit, admi-
nistrations publiques.
Pratiquement, tout contribuable, individu ou société) doit payer à
l'État tout ce qu'il doit, mais rien que ce qu'il doit.
Or, pour ce qu'on doit savoir,ilne suffit pas de connaître les tarifsde
l'impôt; il faut, d'abord, et surtout, savoir quand et à quelles con-
ditions ces tarifs sont exigibles. Dans ce domaine de la fiscalité plus
qu'en tout autre, jura vigïlantibus non dormientibusproswtt. Et pour
défendre son droit avec vigilance, il n'y a pas d'autre moyen que de se
familiariser avec les principes,à condition toutefois que ces principes
soient tirés du droit vivant, c'est-à-dire de l'étude de la loi et des
applications qui en ont été faites par la jurisprudence et par l'Admi.
nistration de l'enregistrement.
Telle est précisément la caractéristique de l'ouvrage de M. E. Pilon.
Avant d'étudier (ce qui sera l'objet d'un second volume) la technique
des droits d'enregistrement, c'est-à-dire l'application des tarifs aux
différentes opérations juridiques, l'auteur consacre un premier volume
aux Principes.
Mais ces principes, loin d'être une œuvre purement doctrinale et
théorique, ont un caractère éminemment pratique, car ils procèdent
d'une analyse méticuleuse de la loi, des décisions de la jurisprudence
et des solutions de la Régie.
C'est à tort que l'on a fait aux droits d'enregistrement la réputation
d'être, parmi les matières du Droit, la plus aride peut-être et la plus
obscure. Elle s'anime, dès que, par l'étude de la jurisprudence, on la
tient en contact avec les faits. Elle s'éclaire, dès que, de ces faits, sont
dégagés les principes qui, dans la pratique quotidienne des affaires,
permettent de résoudre aisément les difficultés.
1. Librairie Dalloz. Paris, 1920.
Dans son livre célèbre sur la Richesse des Nations, l'une des quatre
maximes formulées par Adam Smith, en matière d'impôts, était celle
de la clarté et de la simplicité. C'est la mise en œuvre de cette maxime
que M. E. Pilon s'est efforcé d'atteindre, en ce qui concerneles droits
d'enregistrement.
SCIENCES PHYSIQUES
Travaux et publications du laboratoire Curie
Année scouirb 1927-1928
Nombre de publications, y compris les résumés des communications
scientifiques. Publications 29, dont trois thèses de doctorat.
Mme Curie, professeur. Complément au rapport du professeur
Compton au Conseil de physique Solvay, Bruxelles, 1937.
M. Holweck, chef de travaux.
– Production et absorption des
rayons K de l'aluminium. C. R. 186 (1928), 1203. Essai d'une inter.
g
prétation énergétique de l'action *des rayons K de l'aluminium sur les a,
microbes. C. R. 186 (1928), |3|8.
a
CITÉ UNIVERSITAIRE
Discours de S. B. M. ADATGI
Discours de M. SATSUMA
tout l'écho que nous souhaiterions. Mais ce que je sais bien, c'est
que nulle part elle ne recevra plus d'approbation que dans le noble
pays qui est le vôtre. Car où notre pensée pourrait.elle être mieux
comprise qu'au sein du peuple qui, après avoir conquis dans le passé
tant de lauriers sur les champs de bataille, met aujourd'hui sa
fierté à tresser des couronnesauxgrandsbienfaiteurs de l'humanité? ]
Nos vœux ne seront, en tout cas, exaucés que si la cérémonie que ~j
Votre Altesse Royale nous fait l'inappréciable honneur de présider
peut attester qu'entre la France et la Suède, l'amitié ne se fonde :
plus seulement sur la tradition, mais sur la communauté des aspira- c
tions. ·
Il nous plaît d'espérer, Monseigneur, que vous trouverez dans
l'expression de ces vœux le gage le plus sûr de l'étendue de notre
gratitude. <
Qu'il nous soit seulement permis, pour en laisser un témoignage l!
près de vous, de vous offrir ce modeste album. Il contient la repro-
duction du seul parchemin qui nous reste de nos anciens collèges
suédois. Il n'a pas par lui-même un grand intérêt, puisqu'il se borne
à apprendre que le 8 février 1342 maître Suno Karioli de Suède était
élu ici procureur de sa « nation ». Mais il nous a semblé qu'en ce
jour, il prendrait, pour vous comme pour nous, la valeur d'un sym-
bole et que peut-être, mieux que de vaines formules, nous permet-
trait-il de traduire à Votre Altesse Royale les sentiments de respect,
d'admiration et de reconnaissanceque nous inspire le Prince artiste
dont nous avons appris à apprécier et l'âme délicate, et le talent sûr,
et la bienveillante sympathie.
Faculté DE Médecine
M. J. Maisin, professeurà l'Université de Louvain, a fait, les 14,
16, 18 janvier 1929, trois conférences sur les sujets suivants
Étude analytique et critique des principaux cancers expéri-
I. – La maladie générale du cancer. III. – Le déterminisme
mentaux. II.
local du cancer.
M. J. Chagas, professeur à la Faculté de Médecine de Rio de
Janeiro, a fait en mai et juin 1929, à la Faculté de Médecine de
Paris, à l'hôpital de la Pitié, à la Salpêtrière et à l'Institut Pasteur,
une série de conférences sur les sujets suivants maladie de Chagas
(ses formes cardiaques, ses formes nerveuses), recherches sur la
fièvre jaune.
FACULTÉ des Lettres
M. Frederik Poulsen, directeur de la GlyptothèqueNy-Carlsberg,
ancien membre de l'gcole d'Athènes, membre correspondant de
l'Institut, a fait le 17 avril 1929, sous les auspices de l'Institut d'art
et d'archéologie de l'Université de Paris, une conférence sur
la Famille Jacobsen et les grandes Fondations scientifiques du Danemark.
M. AGNE Beijer, conservateur de Musée en Suède, a donné deux
conférences, sous les auspices de l'Institut d'Études scandinaves.
L'une, le 27 avril, sur Un théâtre français en Suède an XVIII* siècle;
l'autre, le 3o avril, sur Ze théâtre de la Cour en Suède sous Gus-
tave tu.
M. Lauritz Wmbuu, professeur à l'Université de Lund, a fait,
le ao avril, sous les auspices de l'Institut d'études scandinaves, une
conférence sur La mort de Cllarles XII.
Mlle A. Soderhjelm, professeur à l'Université suédoise d'Abo
(Finlande), a fait le 1" juin 1929, sous les auspices de l'Institut
d'études scandinaves, une conférence sur le sujet suivant Fersen et
Marie- Antoinette.
« vos mœurs.
« A voir vos arts, on vous'croirait des colombes. Que vous
« manque-t-il pour être des loups? Des dents et des ongles.
« Vous vivez comme des loups et vos arts sont comme des «
» colombes. »
Tel est le premier jet. des idées que Delacroix utilisa dans
son premier article de la Revue de Paris. La mesure de l'ex-
pression et la tenue du style dissimulent mal la violence des
sentiments de l'artiste passionné. On a coupé les griffes du
lion. Adieu les images pittoresques, l'évocation de Pour-
ceaugnac poursuivi par les seringues, les imprécations contre
l'École et l'Institut, l'appel déchirant vers la gloire Il eût été
dommage de perdre tant de propos truculents, lyriques ou
émouvants, toute cette frénésie romantique du peintre de Sar-
danapale.
L'article sur Lawrence, à propos du portrait de Pie VII, qui
comprenait cinq pages seulement, parut en juillet suivant. Il
remplaçait l'étude projetée sur Gêrkault, définitivement aban-
donnée. Des notes sur Lawrence nous n'avons rien conservé
que cette indication, relevée parmi les réflexions sur le beau en
art « Jamais nation n'a paru plus précautionneuse [que la
nôtre] contre le mauvais goût. Qu'on se figure l'invasion d'un
portrait de Sir Thomas Lawrence au Salon de 1806? C'était
déjà un mets de dure digestion quand nous l'avons eu pour la
première fois en 1824. » Voilà qui nous étonne aujourd'hui.
Comment cette peinture élégante, aristocratique, un peu molle,
a-t-elle pu paraître de digestion difficile aux gens de 1824?
Delacroix en aimait le naturel et l'éclat qui contrastaient
avec la sécheresse et la froideur du style davidien; les por-
traits qu'il a exécutés après son voyage en Angleterre, en
portent l'empreinte, témoin le portrait de son ami le baron
Schwiter, aujourd'hui à la National Gallery. En présentant
Lawrence aux lecteurs de la Revlte de Paris, Delacroix faisait
montre d'opinions avancées.
Son incursion dans l'art contemporain s'arrêta là II n'est
plus question ni de Géricault, ni des romantiques, ni des
grandes querelles que soulevaient les idées nouvelles. Je me
demande si, dès i83o, Delacroix n'a pas douté de la valeur des
peintres qui s'intitulaient romantiques, dont les meilleurs ne
furent en somme que de petits maîtres, s'il ne s'est pas senti
isolé parmi eux, par le génie d'abord, et s'il n'a pas, dès lors,
compris la vanité de ces distinctions entre classiques et
romantiques. Il se considérait comme différent des uns autant
que des autres et il se rangeait déjà, sans s'en douter, dans la
compagnie des grands esprits et des maîtres éternels. Il
étudie maintenant les artistes célèbres du passé, et son troi-
sième article de la Revue de Paris, en février 1 83o, (la date
d'Hernani, 25 février) fut consacré à Raphaël, le Raphaël
de M. Ingres, le Raphaël de Quatremère de Quincy! Le choix
du sujet parait significatif il marque, je crois, la rupture de
Delacroix avec le milieu romantique, avec les bousingots et
autres gens tapageurs et vulgaires, qui ont toujours inspiré à
Delacroix une véritable répulsion.
Parler de Raphaël! Pour lui, que de difficultés D'abord, il
ne le connaissait pas, ou plutôt il le connaissait mal. En i83o,
il n'avait vu de lui que les tableaux du Louvre et de la National
Gallery. Il n'était jamais allé, il n'ira jamais en Italie; il ne
pouvait juger les Loges ou les Stanse que par les gravures ou
les études que ses amis, plus heureux, avaient rapportées. En
1S24, il va voir chez le graveur Demeultmeestcr des copies à
l'aquarelle qu'il venait de faire des Loges du Vatican (Journal,
t. I", p. 78). Il avait admiré aussi celles de son ami M. Auguste.
Mais qu'était-ce que cela, au prix des originaux? Aussi, l'ar-
ticle s'en ressent. Tout ce que Delacroix peut dire de la vie
ou des œuvres de Raphaël paraît peu personnel; toute ou
presque toute sa documentation est empruntée aux Discours
de Reynolds sur la peinture, qu'il admirait j'ai noté des idées,
des phrases entières de Reynolds incorpores par Delacroix
dans son étude.
Le jugement de Delacroix sur Raphaël n'apporte donc,
pour la connaissancede ce maître, aucune nouveauté, mais il
marque pour la première fois la position de Delacroix dans
l'école, en rendant manifeste son adhésion sans réserves aux
modèles classiques, qu'il professa jusqu'à la fin de sa vie.
Rappelez-vous la réponse qu'il fit plus tard à cet admirateur
qui, devant le plafond de la Bibliothèque de la Chambre, lui fit
ce compliment « Vous êtes le Victor Hugo de la peinture ),
–
Vous vous trompez, Monsieur, lui répondit Delacroix, je
suis un pur classique. » Ainsi, Delacroix restait fidèle aux
humanités dont il avait sucé le lait dans son enfance au Lycée
Impérial.
Ne croyez pas pourtant que l'admiration pour Raphaël ait
ralenti son élan ou diminué son entrain. Mais, ce qu'il y a de
plus intéressant dans l'article de Delacroix, ce ne sont pas les
passages où il parle du divin maître, mais bien ceux où le jour-
naliste, entraîné par l'actualité, s'abandonne à sa verve mor-
dante. L'Introduction,très atténuée et apaiséedans la rédaction
définitive, est dans son premier jet écrite avec toute la fougue
et la violence d'une âme passionnée
« Quand on songe combien il est difficile de réussir auprès
de tant de juges, prévenus ou distraits, ou indignes de juger
de quoi que ce soit, on est surpris qu'une carrière hérissée de
tant de difficultés n'ait pas rebuté la plupart des grands
artistes dont nous admirons les ouvrages. Quand on songe
surtout combien sont instables les goûts, les fantaisies qui
règnent despotiquement pendant chaque quart de siècle, on
ne sait ce qu'on doit le plus admirer, ou de la beauté de leurs
ouvrages, ou de leur constance à les produire au milieu des
clameurs de la foule des jugeurs. C'est sans doute qu'il y a,
à côté d'un grand esprit, la conscience énergique de sa force
et que de ce sentiment doit sortir
la plus douce récompense
des travaux de sa vie. Ces travaux, chez un artiste, sont eux-
mêmes jouissance pure; le plaisir de céder à l'inspiration et
de s'entourer des créations de l'imagination est le bonheur le
plus pur et le plus exempt d'amertume.
« Le spectacle le plus triste est de voirle génie (voir Reynolds,
fin d'un chapitre du XIII* discours; forcé de mendier les suf-
frages de la multitude et de mettre le talent aux gages de la
sottise et du caprice. Ce doit être le sacrifice le plus pénible
c'est celui de la meilleure partie de soi-même. Il lui faut
étouffer lui-même ce don total dont les rayons éblouissent les
faibles yeux qu'ils devaient éclairer; pareil à Roger voilant
l'éclat du bouclier magique dont les rayons causaient un
éblouissement.
« alors, le premier, victime de cette force intérieure, et
JI est
il n'y a presque point de milieu il faut dominer le goût du
jour ou être son esclave. On a vu, en revanche, quelques
hommes fouler aux pieds le public, le dominer, jouer avec, etc.
Autant il est un mattre capricieux, cruel, implacable, autant,
sous l'ascendant une fois pris d'un homme éminent, etc., il
faut le vaincre, enchaîner son caprice sous toutes ses formes
et, nouvel Aristée, contenir sous ses pieds vainqueurs les voix
hurlantes du monstre de la critique, forcer les éloges, lui
arracher son approbation. Heureux les êtres privilégiés! Plus
heureux encore les contemporains forcés à avoir du plaisir!
« Qu'on me pardonne
ici de porter l'attention de mes lecteurs
sur les vicissitudes de quantité d'artistes célèbres j'y com-
prends peintres, musiciens, poètes, même famille pour l'envie
de briller et de faire éclat, plus fiers encore par les persécu->
tions qu'ils souffrent et par celles que leur suscite l'imagina-
tion. Encore un coup, je ne parle pas de ceux qui ont vécu
rentés, choyés, pensionnés. D'abord ceux-là sont les moins
nombreux, ensuite ce ne sont probablement ni les plus fiers,
car tout le mérite possible ne suffit pas pour arriver à la for-
tune, sans quelques concessions dont il faut quelquefois rougir r
et sans complaisances (qui ressemblent à de l'intrigue) pour
le goût du jour, ni les plus tourmentés d'une inspiration
particulière, puisqu'ils ont fait plier la leur au goût dominant,
au goût du jour.
« D'ailleurs, la postéritéadmire leurs ouvrages.sansse soucier
de leur existence que l'on sait avoir été brillante et heureuse.
On est plus curieux des détails de la vie de ceux qui ont eu
ce qui accompagne généralement la vocation pour une chose
un héritage de tempête (des tempêtes à traverser), un chemin
à se frayer au milieu de la foule, des opinions établies et des
préjugés, avec le seul flambeau de leur intelligence et la seule
force résistante de leur originalité. »