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ISSN : 2665-7414, e-ISSN : 2665-7341

LA TRES PETITE ENTREPRISE : EXPLORATION DES DIFFERENTES DEFINITIONS ET LEUR


LIMITES

LA TRES PETITE ENTREPRISE : EXPLORATION DES DIFFERENTES


DEFINITIONS ET LEUR LIMITES

THE SMALL BUSINESS : AN EXPLORATION OF THE DIFFERENT


DEFINITIONS AND THEIR LIMITS

EL BASSIM HAFSA
Doctorante à la Faculté des Sciences Juridiques Economiques et
Sociales-Souissi, Université Mohamed V de Rabat
elbassimhfs@gmail.com

ELGRAINI MINA
Professeure de l’Enseignement Supérieur à la Faculté des Sciences
Juridiques Economiques et Sociales-Souissi, Université Mohamed V
de Rabat
melgraini@gmail.com

Date de soumission : 26/09/2020


Date d’acceptation : 01/01/2021

Revue Internationale du Marketing et Management Stratégique, Volume 3, N°1, Janvier-Mars 2021 Page 18
ISSN : 2665-7414, e-ISSN : 2665-7341
LA TRES PETITE ENTREPRISE : EXPLORATION DES DIFFERENTES DEFINITIONS ET LEUR
LIMITES

RESUME
Dans un monde régi par la concurrence, la mondialisation et la privatisation, la très petite
entreprise s’avère être de plus en plus La solution pour les systèmes économiques d’aller de
l’avant ; Cette typologie d’entreprises a fait ses preuves en termes de création de valeur et
d’emploi mais n’a pas eu suffisamment d’intérêt en termes de recherche et d’études. Alors
que l’importance d’une meilleure compréhension de la petite et très petite entreprise se fait
de plus en plus sentir, il nous a paru primordial dans notre article de découvrir cette entité à
travers les différentes définitions, nous arrêter sur les différents critères de catégorisations de
ces entreprises et leurs limites.
Mots clés : TPE, micro-entreprise, catégorisation, chiffre d’affaire, effectif.

ABSTRACT
In a world ruled by competition, globalization and privatization, the small business is
increasingly proving that it is THE solution for economic systems to move forward ; This
typology of companies has proven itself in terms of value creation and employment but has
not received enough interest in terms of research and studies. While the importance of a
better understanding of small and very small businesses is increasingly felt, it seemed essential
to us in our article to discover this entity through the different definitions, to focus on the
different criteria of categorizations of these companies and their limits.
Key words : Small business, microenterprises, turnover, workforce

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LIMITES
Introduction

Il n'est plus d'actualité d'argumenter sur la place stratégique qu'occupent les petites
et très petites entreprises dans l'économie des pays et dans la création d'emplois.

Le nombre de petites et très petite entreprise vient appuyer ce qui vient d'être énoncé,
puisque les très petites entreprises et les moyennes entreprises (TPE) et (PME) constituent
93% de la structure des entreprises marocaines, contre 7% de grandes entreprises (GE), et que
les TPE et les PME sont répartis respectivement à (64%) et les petites et moyennes entreprises
(29%), selon les résultats de l’enquête nationale menée par le HCP auprès des entreprises en
2019. (HCP, 2019)

Même constat en France puisque cette dernière en 2017 comptait 3,8 millions de petites et
moyennes entreprises marchandes non agricoles et non financières, y compris
microentreprises (MIC). Parmi celles-ci, 3,7 millions sont des microentreprises, qui emploient
2,4 millions de salariés en équivalent temps plein (ETP) et réalisent 20 % de la valeur ajoutée.

Mais cette catégorie souffre de beaucoup de difficultés comme le démontre l’étude menée
par le centre régional d’investissement (CRI) de Casablanca Settat En partenariat avec la
Banque mondiale en 2018 et qui révèle que seulement 51% des entreprises créées entre 2003
et 2015 sont encore opérationnelles, et que les 5 premières années d’existence d’une
entreprise sont particulièrement mortifères. (CRI, 2018)

Le poids de cette catégorie d’entreprises nous a poussé à chercher à cerner ce qu’est une très
petite entreprise, quels sont les définitions qui lui ont été donné, les facteurs sur lesquels
reposent ces définitions et quelles controverses autour de ces définitions ?

Une réponse à ses questions s’avère indispensable dans la recherche sur la très petite
entreprise pour deux raisons :

Premièrement, les chercheurs doivent s'assurer que l'élément étudié est le même que celui
utilisé par les autres chercheurs dans le même champ. Si ce n'est pas le cas, alors toute
connaissance cumulative des recherches similaires seront perdues. De plus que la
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communauté scientifique a besoin de mieux cerner la « TPE » de par ses caractéristiques qui
la distinguent des autres formes d’entreprises et principalement la PME

Deuxièmement, les décideurs gouvernementaux pour les petites entreprises doivent avoir
une définition claire et concise afin de garantir que tous les fonds dépensés sont ciblés
correctement.

1. EXPLORATION DES DIFFERENTES DEFINITIONS DE TPE

1.1 HISTORIQUE DES DEFINITIONS DE LA TPE

Au cours des trois dernières décennies, les théoriciens ont tenté de définir la petite
entreprise.

Dans les années 80, il a été déterminé que la définition des petites entreprises fluctuait
d'un État à l'autre, et que les suggestions selon lesquelles il fallait un ensemble de critères de
base tels que le nombre d'employés ou le revenu annuel, utilisés au niveau national pour créer
des normes selon lesquelles les agences gouvernementales, pourraient identifier les petites
entreprises. Nappi et Vora (1981). Cela a ouvert la porte à plus d'efforts dans la définition.

En 1981, la SEC (U.S Securities and Exchange Commission) a proposé une définition de
la petite entreprise pour assurer la conformité avec la réglementation Flexibility ACT (RFA)
basée sur le revenu. Cette définition suppose que l'entreprise ou la personne a des actifs
totalisant moins de 2,5 millions, cependant, pour des entreprises telles que les sociétés
d'investissement, le net des actifs sont inférieurs ou égaux à 50 millions. Cette tentative de
clarifier les malentendus sur les petites entreprises semblait créer plus de confusion. Cinq ans
plus tard, une nouvelle définition a été proposée par Peterson, Albaum et Kozmetsky (1986)
déclarant qu'une petite entreprise a moins de 100 employés avec des recettes brutes d'un
millions ou moins. Cette définition a été étayée par une étude interrogeant plus de mille six
cents participants. Cependant, les qualifications des participants en tant que chefs
d'entreprise, universitaires ou propriétaires n'ont pas été présentés dans l'étude.

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La tentative suivante pour fournir une définition a été présentée par Ang (1991) qui a
déclaré que la petite entreprise est définie comme étant une entité privée, non diversifiée,
sans responsabilité limitée et entrepreneuriale. Dans cette définition, l’entreprise ne serait
pas dirigée par une équipe de direction, mais plutôt un propriétaire unique ou un manager
avec une perspective de grandir et d’évoluer.

Une tentative supplémentaire de définir la petite entreprise a été présentée par Drinan
(1995) déclarant que le nombre d'employés devrait être inférieur à 100 dans le secteur
industriel et inférieur à 20 dans les secteurs de service et de construction. Il y a peu de
justification à cette définition.

Osteryoung, Newman et Davies (1997) ont présenté une nouvelle définition de la


petite entreprise déclarant qu'une petite entreprise doit répondre à trois critères : « elle doit
être mesurable et observable, elle doit être conforme au système du marché, et doit être
significatif » Les auteurs ont également soutenu l'idée qu'une petite entreprise ne devrait pas
être cotée en bourse et serait personnellement garanti par le propriétaire de l'entreprise.

Valker, Phillips et Anderson (2001) ont tenté de fournir une autre définition de la petite
entreprise comme étant toute entreprise représentée par le « degré de développement et
l’accès au capital ». Plus précisément cela signifie qu'une petite entreprise a un accès limité
au financement au-delà de l'épargne personnelle, de la famille et des banques locales.
Cependant, ils remettent également en question le concept de définition d'une petite
entreprise par le nombre d'employés, ce qui signifie qu'une entreprise de 100 employés
pourraient avoir des bénéfices plus élevés qu'une entreprise de 200 employés, ce qui rend
cette méthode inutile.

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2.1 CLASSIFICATION DES TRES PETITES ENTREPRISE SELON LEUR EFFECTIF ET LEUR
CHIFFRE D’AFFAIRE

a) CLASSIFICATION DE LA TRES PETITE ENTREPRISE AU MAROC

Selon la charte de la PME ‘’loi 53-00’’ de 2002 marocaine « Les très petites entreprises
(TPE) se définissent comme étant des unités ayant un chiffre d’affaire inférieur à 3MDH et un
effectif inférieur à 10 employés »

b) CLASSIFICATION DE LA TRES PETITE ENTREPRISE EN FRANCE

En France, le décret qui définit l’entreprise et différencie entre la TPE ou


microentreprise et la PME se présente comme suit :

« La plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité


organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie
de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes.

Les entreprises se répartissent en quatre catégories :

– les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent
moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50
millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;

– parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes, et ont un


chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros. »

Décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008 d’application de la loi de modernisation de


l’économie de 2008 (LME)

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c) CLASSIFICATION DE LA TRES PETITE ENTREPRISE DANS D’AUTRES PAYS

Tableau 1 : Classification des entreprises selon leur effectif dans quelques pays1

2. LIMITES ET CONTROVERSE AUTOUR DE LA DEFINTION DE TRES PETITE ENTREPRISE

« Dans une perspective purement nominaliste, il s’avère plus que difficile d’établir une
taxonomie exhaustive des entreprises de très petite taille – ce qu’avait déjà montré Pierre-
André Julien pour les PME, dans l’ouvrage collectif qui leur est consacré. » Marchesnay (2003)

La définition souvent évoquée repose sur la taille. Cette dernière est mesurée par
l’effectif des salariés, le total des actifs ou encore le volume du chiffre d’affaires (Torrés, 1997)

2.1 LIMITES LIEES A L’EFFECTIF

Le classement proposé par l’Union Européenne, entre autres, repose avant tout sur
des critères « mesurables », principalement les effectifs et le chiffre d’affaires. Seulement, le
souci chez les petites entreprises, est que le critère d’effectifs n’est pas du tout réaliste dans
le sens où il y’a d’une part une grande diversification au niveau du statut du salarié (entre les
intérimaires, les saisonniers, les stagiaires, les apprentis, etc.), mais nombre de «
collaborateurs », parfois épisodiques, essentiellement les membres de la cellule familiale,
nucléaire ou plus, ne sont pas enregistrés. Marchesnay (2003)

1
Source : Rapport OCDE 1994

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Ainsi, comme le cite Richomme dans son article traitant de l’esprit de couple « dans
l’entreprise le cadre des entreprises artisanales, cette création est généralement issue de
l’esprit d’un couple, non pas de deux individus liés uniquement par des intérêts communs,
mais par un homme et une femme majoritairement mariés. Les auteurs ayant constaté le
phénomène parlent « d’aventure de couple ». Bien entendu, la spécificité de ces entreprises
dépasse cette notion de couple. Cependant, tandis que les statistiques dénombrent les
entrepreneurs de l’artisanat, trop peu montrent l’existence du conjoint » Richomme 2000

Pourtant, dans l’entreprise artisanale, « la structure repose largement d’abord et avant


tout sur le « patron », ensuite sur son conjoint et/ou sur les autres membres de la famille,
enfin sur la « secrétaire comptable » » (Bialès & Rolland, 1989)

Le travail du conjoint et sa participation sont considérés comme une sorte de


bénévolat, ou une entraide familiale, ce qui ne lui procure ni des droits sur l’entreprise ni un
accès à une quelconque protection sociale personnelle. Réellement, le conjoint est considéré
comme « sans profession ».

2.2. LIMITES LIEES AU CHIFFRE D’AFFAIRE

En ce qui concerne le chiffre d’affaires, il ne peut être pris en considération comme


étant critère de classification qu’au sein d’un même secteur d’appartenance : qui plus est, la
compétitivité de la petite entreprise résidera bien souvent dans le fait de ne pas dépasser un
certain montant d’activités – notamment dans les services. Il va de soi que cette observation
est plus que renforcée dans les pays en émergence.

Dans cette analyse, il va falloir prendre en considération la distinction entre TPEs ;

-TPE recensées ou non recensées (secteur souterrain, informel)

-TPE à activités marchandes ou non marchandes

• Pour ce qui est des TPE recensées et non recensées : Il n’est nullement plus possible
de nier l’existence d’un secteur « souterrain ou informel » dont l’ampleur est

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aberrante et qu’on ne peut négliger même au sein des pays avancés. Ces pratiques
dénoncées par certains (travail au noir, clandestins), sont acceptées par d’autres,
comme condition de survie des plus démunis.

La TPE qui n’est pas déclarée concerne majoritairement des activités de service. Ainsi,
une étude menée sur les micro-entreprises de conseil locales a révélé dans une étude
de Marchesnay « un fort nomadisme (souvent destiné à échapper aux administrations
fiscales). De surcroît, la pluriactivité se développe dans les industries du savoir et de
l’expertise : l’universitaire se fait consultant, éditeur, animateur, etc. En d’autres
termes, il existe là un champ d’investigation largement ignoré de la recherche en
gestion. »

• Pour ce qui est de la distinction en matière d’activités marchandes ou non marchandes.


Il existe en effet un secteur dit « à but non lucratif », appelés « non profit organisations
» chez les anglo-saxons. Sachant qu’il est plus qu’évident que la marge entre le lucratif
et le non lucratif est souvent très conséquente. Surtout, ces organisations non
marchandes, bénéficiant d’un statut associatif, sont gérées à un degré croissant
comme des entreprises ; elles sont soumises notamment à des réglementations
juridiques et fiscales qui les en rapprochent de plus en plus. Il en résulte qu’elles
adoptent des principes de gestion, et des formes organisationnelles, certes analogues
à celles prônées par une certaine doxa managériale, mais reposant sur des logiques
d’action différentes. Ainsi, ce qui tient lieu de « mercatique » repose davantage sur
une logique d’« adhérent » que de « client ».

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CONCLUSION

Pour conclure, il est clair qu’il y’a toujours une difficulté à définir la très petite
entreprise ou encore la micro entreprise, Cette difficulté est principalement causée par la
petitesse de cette catégorie et par son caractère entrepreneurial qui lui permet une liberté et
une flexibilité qui la rendent difficile à cerner, en plus de sa volatilité, puisque la mortalité des
TPE ne laisse pas assez de temps aux chercheurs pour l’étudier (Ferrier 2002).

Comme nous avons pu le constater, et à travers l’historique des définitions il a toujours été
principalement question de nombre d’employés, de chiffre d’affaire, ou même d’accès au
financement, quand nous voulons catégoriser les entreprises. Et cela malgré les différences
qui existent entre les différentes écoles et les différents pays.

C’est-à-dire que la définition la plus prépondérante est celle basée sur des critères
quantitatifs, et c’est la principale définition retenue par les gouvernements malgré ses limites.

La très petite entreprise reste la plus sensible à d’autres critères de catégorisation vue sa
petitesse, sa fragilité, sa diversité et son non conformisme, si nous pouvons nous le permettre.

C’est pour cela, qu’il est indispensable de garder ces principaux critères, qui sont le nombre
d’employés et le chiffre d’affaire de l’entreprise comme critères principaux de catégorisation2,
tout en gardant en évidence d’autres critères3.

L’approche composite connue comme une approche rassemblant plusieurs critères qui
caractérisent un TPE et synthétisant en quelques sorte tous les critères pertinents pouvant
définir la TPE tel que : la dimension brute de l’entreprise (critères qualitatifs), le secteur
d’activité, le marché, le contrôle et l’organisation, la stratégie et enfin le recours à l’innovation
ou non.

2
Critères qualitatifs prenant en considération la taille
3
Critères se basant sur une approche qualitative, internationale, ou une approche composite comme le site
Ferrier dans son ouvrage « Les très petites entreprises »

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L’importance d’une catégorisation prenant compte plusieurs critères est de plus en plus
reconnu et commence à s’appliquer.

L’exemple ici, est de la France qui a pris en considération le nombre d’employés qui est
actuellement calculé en unité travail- année, et en hors taxes pour ce qui est du chiffre
d’affaire puisque la TVA diffère d’un secteur à un autre ; Cette catégorisation peut évoluer
pour avoir une autre sous catégorisation prenant en considération le secteur d’activité, le
caractère formel ou informel, et le type de management adopté par l’entreprise :

Tableau 2 : Classification des entreprises en France selon leur effectif, chiffres d’affaires et
total du bilan.4

TYPE D'ENTREPRISE EFFECTIF CHIFFRES D'AFFAIRES5 ou TOTAL DU BILAN

50 millions € 43 millions €
MOYENNE ENTREPRISE 250 UTA6 (Auparavant 40 millions (Auparavant 27 millions
€) €)

10 millions € 10 millions €
PETITE ENTREPRISE 50 UTA (Auparavant 7 millions (Auparavant 5 millions
€) €)

2 millions € 2 millions €
MICRO ENTREPRISE 10 UTA (Auparavant pas de (Auparavant pas de
seuil) seuil)

4
Source : INSEE 2005
5
Les chiffres d'affaires sont calculés hors taxes et à la date de clôture de l'exercice annuel. Lorsque l'entreprise
n'est pas autonome, ce C.A. est calculé par cumul avec celui des entreprise "partenaires" ou "liées".
6
L''effectif est évalué en "Unités de Travail-Année" (UTA), c'est à dire en nombre de personnes ayant travaillé
pendant toute l'année dans l'entreprise (les apprentis et les stagiaires, les congés de maternité et les congés
parentaux ne sont pas pris en compte). Les temps partiels et les contrats temporaires sont intégrés au calcul
sur la base d'un prorata temporis.

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BIBLIOGRAPHIE

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The Journal of Small Business Finance, 1(1), 1-13.
▪ Anastasia C. (2015) « Exploring Definitions of Small Business and Why It Is so Difficult
» Journal of Management Policy and Practice Vol. 16(4)
▪ Ferrier O. (2002) “La trés petite entreprise”
▪ INSEE (2005). Tableaux de l’économie francaise 2004-2005
▪ Marchesnay M. “La petite entreprise: sortir de l'ignorance” Dans Revue française de
gestion 2003/3 (no 144), pages 107 à 118
▪ Mole K. & North D. & Baldock R. (2016) « Which SMEs seek external support? Business
characteristics, management behaviour and external influences in a contingency
approach » Environment and Planning C: Politics and Space 476-499
▪ Nobre T. (1995) « Le processus de structuration dans la petite entreprise : une étude
exploratoire », Vol 8, n° 2 Revue internationale PME.
▪ OCDE (1997) Rapport de l’OCDE établi par la direction de la science, de la technologie
et de l’industrie de l’OCDE, Paris.
▪ Osteryoung & Jerome S. & Newman & Derek (1993) "What Is a Small Business?"
Journal of Small Business Finance Vol. 2: Iss. 3, pp. 219-231.
▪ Richomme K. (2000) « L’esprit d’entreprise dans l’artisanat: une « Aventure de couple
» Communication à la 9ème Conférence de l’AIMS ECOLE D’AGRONOMIE-
MONTPELLIER
▪ Socquet Clerc Lafont J, (2001) “Creation et pérennisation de l’entreprise de petite
taille. Avis et rapports du conseil économique et social”, Journaux officiels.
▪ Torres O. & Julien (2005) « Specificity and denaturing of small business » International
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▪ Torres O. (1999) Les PME

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