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INTRODUCTION

Les sénoufos(ou séana, nom qu’il se donne et qui signifie ceux qui parlent le sénoufo) constituent
une population d’Afrique de l’ouest, présente au Burkina Faso, dans le sud du Mali (principalement
dans la région de Sikasso) et en côte d’ivoire (au nord, autour de des villes de Korhogo) comptant
environ 1 663 199 membres, soit 9,7 % de la population de côte d’ivoire. Les sénoufo sont
essentiellement des paysans qui cultivent le riz, le maïs, l’igname, le manioc, le thé et l’anacarde.

I. HISTOIRE DU PEUPLE SENOUFO

Les sénoufos occupent un territoire qui, selon la légende était peuplé par les mandébélés (esprit de
brousse). Les mandébélés étaient en peuple itinérant, qui vivait de la chasse (en particulier, de la
chasse à l’éléphant). Au même temps, ils cultivaient du mil lorsqu’ils s’séjournaient pendant quelque
temps au même endroit.

- Au Mali : 2,2 millions d’habitants


- En Côte d’ivoire : 2,4 millions d’habitants
- Au Burkina Faso : 305 800 habitants

II. SITUATION ET PRESENTATION DU PEUPLE SENOUFO

Le peuple sénoufo est un peuple voltaïque (Gour). Ils sont généralement présentés au Mali et
Burkina Faso (voir figure 1), et sont l’un des groupes les plus importants de la Côte d’ivoire en
représentant 9,7% de sa population. Le groupe est lui-même subdivisé en un 9 peuple : les Pongalas,
les Niarafolos, les Tchébaras, les Tagouanas, les Nanfarans, les Fodonous, les Gbatos, les Kafibélés et
les Miniankas. La figure 2 représente leur localisation en Côte d’ivoire.

III. LA RELIGION ET LA CROYANCE EN PAYS SENOUFO

Dépit de l’influence des religions révélées qui depuis des siècles essaient de convertir les sénoufo a
l’islam et au christianisme, plus de 50% de la population est restée attaché aux pratiques religieuses
traditionnelles. Les sénoufos pratiquent une religion fondée sur la croyance en un Dieu créateur,
koulotyolo et en une Déesse mère, Katyelo, chargée d’organiser le monde. A
ces deux entités, s’ajoutent notament dans le sénoufo : les Koubele (ancêtres), les Tugubeles (génies)
et les Sigueshinbele, Bandeguele ou Mandébélé (esprit de brousse).

IV. VIE SOCIALE


1. Organisation de la société sénoufo
1.1.Autorités dirigenates

En effet, dans chaque village, le pouvoir est partagé entre deux personnes principales assistées de
conseils. L’aîné du lignage du premier occupant du village est le «le Tarfolo» (chef de terre). Ses
ancêtres ayant conclus le part avec les génies du bois sacré où se déroule une partie des cérémonies
religieuses, il exerce tout en menant une vie similaire et celle des autres villageois, des fonctions
rituelles et est assisté par le conseil traditionnel. Aussi, règle les problèmes fonciers. Ensemble, ils se
prononcent notament sur les décisions du chef de village qui représente les autorités administratives
républicaines.
1.2.division sociales

Il existe chez les sénoufo, comme dans toutes autres ethnies voisines, trois grandes divisions
sociales : les nobles au gens libres, les hommes de caste et plus les anciens esclaves. Les castes sont
composées des artisants : les forgerons (fonombélé) qui travaillent aussi bien le fer que le bois, et
exceptionnellement le cuir (leurs femmes font de la poterie), les lorho, bijoutiers sur cuivre, les
musiciens joueurs professionnels, les koulé, spécialisés dans la fabrication des statues et des
masques religieux. Ils sont redoutés comme jeteurs de sorts. Les sonon, prêtres des cultes,
fabriquent des fétiches et sont les animateurs des cérémonies et des danses auxquelles ils
participent.

2. Initiation au poro

Le poro est perçu comme une société secrète d’initiation et de formation des citoyens de toute
communauté villageoise en classe d’âge qui gère la connaissance traditionnelle. Les origines du poro
sont mal connues et de nombreuses versions existent pour expliquer son apparition. En voici
quelques-unes :

 Selon certaines traductions Sénoufo, le poro appartenait autrefois à des génies. Mais ceux-là
furent surpris un jour par des pâtres qui eurent le temps de les copier avant de transmettre
aux Senoufo ce qu’ils avaient vu ;
 Traditions disent que le poro était, à l’origine, un jeu pratiqué par les enfants et que les
anciens, en ayant perçu l’intérêt social, auraient décidé de prendre en main ;
 pour d’autres, ce serait une astuce inventée par un homme pour apprendre l’obéissance à
son frère plus jeune.

3. Pratique du poro

Le poro dans sa structure se déroule en trois phases de sept ans chacune, soit un cycle de vingt et un
ans. A l’intérieur de chaque phase, on distingue divers échelons qui correspondent à la progression
dans l’initiation et à des grades. Au nombre de ces phases on peut citer le poworo ; le kwonro et le
tyologo.

 Poworo : la première phase appelé poworo est réservée aux enfants de sept à douze ans. Elle
dure sept ans et comprend quatre échelons correspondant à quatre grades.

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