Par
Pr Dr ALWORONG’A OPARA
PLAN DU COURS
Introduction
Récapitulation
1
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
INTRODUCTION
Objectifs du cours
A la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de rédiger une observation médicale en
pédiatrie.
La pédiatrie ?
de la naissance (avant)
jusqu’à 15 ans
ou 18 ans
ou croissance et puberté terminée
Il existe des nombreuses différences entre l’enfant et l’adulte (les normes, les maladies,
démarche clinique, ….) mais la différence la plus évidente est que
L’établissement d’un diagnostic correct exige un examen clinique minutieux complété par
des examens para- cliniques adaptés. Ceci est le gage d’un traitement adéquat et un guide au
pronostic de l’affection.
La prise d’une observation médicale en pédiatrie est donc indispensable pour comprendre la
maladie de l’enfant, pour obliger à réfléchir sur la maladie et pour éviter à oublier l’essentiel.
Elle tire sa spécificité des particularités anamnestiques et sémiologiques :
2
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
1. Présentation du patient
2. Motif(s) de consultation ou plaintes principales
3. Histoire de la maladie actuelle
4. Antécédents
5. Examen physique
6. Diagnostic
7. Examens para-cliniques
8. Traitements
9. Evolution
10. synthèse
NB : Tout au long de la démarche, il importe d’expliquer aux parents où l’on en est et, à la fin
de l’examen mais aussi du traitement, il faut expliquer le problème de l’enfant et donner des
conseils appropriés aux parents.
3
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
L’ordre à suivre est différent chez un enfant et chez l’adulte. Commencer par faire ce qui ne
cause ni peur ni douleur. Réserver la partie douloureuse à la fin. Il y a trois étapes dans
l’examen clinique d’un enfant : respectez l’ordre
L’interrogatoire est la partie la plus importante pour conduire au diagnostic. Elle comporte 4
étapes :
Le motif de consultation
Histoire de la maladie actuelle
Les antécédents
Le complément d’anamnèse
Il est très important de voir le patient et tout au long de l’anamnèse, le clinicien expérimenté
est en mesure de faire des observations concernant l’attitude du patient, sa conscience, sa
constitution, son état de nutrition, sa respiration et sa coloration. Ainsi à l’issue de
l’anamnèse, le clinicien doit avoir des hypothèses diagnostiques.
4
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
L’examen clinique à la période néonatale doit être, comme à tout âge, complet et minutieux
et comporte 3 objectifs particuliers.
1. Rechercher dans les premières heures de la vie (dès la salle d’accouchement) des
signes d’alarme (un traitement précoce est souvent le meilleur élément de pronostic)
2. Rechercher les malformations congénitales (tout en sachant qu’elles ne s’expriment
pas toujours dès le 1er examen.
3. Apprécier l’état neurologique (premier temps d’évaluation du développement
psychomoteur).
L’examen est conduit sur un enfant nu (température de la pièce suffisante), détendu (si
possible après le biberon) en présence de la mère.
1. Interrogatoire
Le mode d’alimentation du nouveau-né est aussi noté ainsi que les allergies, les
intoxications et les vaccinations éventuelles.
2. Examen physique.
a) Inspection
Elle fournit un grand nombre de renseignements et permet souvent à elle seule
d’affirmer que l’enfant va bien ou va mal.
5
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
recouverte d’un fin duvet (LANUGO) prédominant aux épaules, sur le dos, au
front et aux tempes.
La respiration: Elle est régulière à une fréquence de 40 à 50 /min sans signes
de gêne respiratoire. Pendant les premières semaines, l’enfant respire
uniquement par le nez, donc c’est une respiration du type nasale
abdominale.irrégulière.
L’état de nutrition: Bon ou mauvais. Le nouveau-néaraignée = hypotrophie
extrême
Recherche des malformations externes
Un faciès dysmorphique, une anomalie des membres, des doigts ou des orteils
invitent à rechercher des malformations associées moins évidentes.
L’examen du périnée est systématique et apprécie le siège et l’aspect de l’anus
et des organes génitaux externes.
b) Mensuration
Tête et cou : Etat des fontanelles, des sutures, des muqueuses (conjonctivales et
buccales,), de la langue (macroglossie dans le syndrome de Pierre Robin), de la voile
du palais (fente palatine)et du pavillon de l’oreille (cartilage); céphalhématome, bosse
serosanguine.
Tumeur ou kyste au niveau du cou.
6
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Examenneurologique
Tonus
a. Tonus Passif : il résulte des propriétés d’élasticité et de contractilité des
muscles. L’examenpermet de vérifierl’hypertoniephysiologique de l’enfant
à terme
1. L’attitude de repos des membres est en flexion. Une fois étendue ; ils
reprennent passivement leur position antérieure dès que l’examinateur
le relâche
2. La manœuvre de l’écharpe ou signe Foulard consiste en un
rapprochement forcé de la main vers l’épaule et le coude de franchir la
ligne médiane.
3. L’angle poplité se mesure sur l’enfant en décubitus dorsal, le siège
étant maintenu appuyé sur la table d’examen. Les cuisses étant fléchies
sur le bassin, on éloigne les jambes des cuisses jusqu’à un point de
forte résistance l’angle balaye est normalement de 90°
4. L’angle de dorsiflexion du pied est de 0°. On n’éprouve aucune
résistance pour amener le dos du pied au contact de la face antérieure
de la jambe (genou étendu)
5. La manœuvre de rapprochement talon-oreille : L’enfant étant en
décubitus dorsal, membres inférieurs étendus, on les relève pour les
rapprocher de son visage : on leur fait aussi balayer un angle de 90°,
au-delà, une résistance leur course
b. Tonus Actif
Il est apprécié par le redressement des différents segments
1. Les redressements de tête
2. Les redressements verticaux inférieurs placés en position verticale
sur un plan dur, le nouveau-né prend un appui plantaire avec
redressement des jambes
3. Les redressements du tronc : L’enfant est maintenu par le bassin
contre le corps de l’examinateur, le tronc fléchi en avant. De sa
main droite, l’examinateur sollicite l’appui plantaire e mobilisant
les articulations tibio-tarsiennes. Le redressement des membres
inférieurs se produits et induit celui des autres segments : l’enfant
vient progressivement à la verticale appliquer son dos sur le thorax
de l’examinateur.
7
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Vue
Goût
odorat
ouïe
Traitement :
NB : il faut tenir compte, dans l’appréciation des signes cliniques, des modifications qui
surviennent au cours de la première semaine de vie extra-utérine.
1. Les poids
Le nouveau-né perd environ le 1/10e de son PN entre le 2e et le 3e jour pour le
reprendre vers la fin de la première semaine et progresser ensuite au rythme de 25-30 gr
par jour.
8
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
3. La tête.
Le crâne est glabre ou recouvert d’une chevelure fœtale foncée. La bosse sérosanguine
est une tuméfaction sous cutanée du cuir chevelu à l’endroit de la présentation ; elle
disparaît en 2 à 6 jours. Le cephalhéma tome est collection sérosanguine sous- périostée.
Sa régression est spontanée en quelques semaines par calcifications.
4. L’abdomen
Le cordon ombilical se dessèche et tombe vers le 7e jour. La plaie ombilicale est
nettoyée chaque jour à l’alcool à 90° C et recouverte d’une compresse pour éviter
toute infection.
9
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
L’examen d’un enfant malade est un examen qui demande la patience, le tact, la douceur afin
de gagner sa confiance, sa coopération et de calmer ses craintes. Les différentes étapes sont
les même mais il existe des particularités en fonction de l’âge.
A. ANAMNESE
Les parents expriment tout d’abord le motif de la consultation (et parfois l’enfant lui-même).
Il faut prendre note de ces raisons et chercher dans un premier temps les limites
chronologiques de cet épisode aigu
Par l’interrogation, le consultant doit faire préciser appareil par appareil: les symptômes, leur
ordre d’apparition etc. ; les modifications du comportement de l’enfant ; l’état d’hydratation ;
les brûlures ou des douleurs mictionnelles (dysurie) ; une pollakiurie ; âge de propriété diurne
(<=2 ans) puis nocturne (<= 3 ans) ; alimentation et l’appétit de l’enfant ; les troubles de
déglutition ; les vomissements ; les douleurs abdominales ; la toux, dyspnée ; etc.
10
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
B. EXAMEN PHYSIQUE.
B.1.Etat général
Cet examen commence en fait dès les tout premiers instants de la consultation par
appréciation de son état général et de son comportement.
Status :
conscience : lucide – obnubilation – coma : stade II – III – IV
respiration
coloration
throphicité
hydratation
malformation ou déformations visibles
biométrie : Poids – Taille –Périmètre crânien – PB(6 à 59 mois)
Indices anthropométriques : P/A –T/A –P/T –PB/PC
Constantes : T° - TA – Pouls – FR –TRC
La température corporelle doit être analysée soigneusement et son type bien précisé :
11
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
L’examen physique sur un enfant malade doit aller du simple au compliqué, de l’observation
à l’invasif. Quelle que soit la plainte, les manœuvres désagréables ou potentiellement
douloureuse ne seront réalisées qu’au terme de l’examen (gorge, tympan, manœuvre de
moro, touchers pelviens).
Les variations de couleurs des téguments peuvent être divisées en deux catégories, selon
qu’elles résultent d’un facteur vasculo-sanguin (pâleur, rougeur, cyanose) ou d’une
pigmentation (ictère, xanthodermie, colorations bronzées ou grisâtres)
12
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Cyanose : due à la présence dans le sang d’un excès d’hémoglobine réduite. Elle peut
être généralisée ou localisée.
La cyanose généralisée peut être d’origine respiratoire (laryngite, épiglottite,
laryngospasme, tumeur médiatisnale) ou cardiaque (cardiopathie congénitale : sténose
pulmonaire ou acquise : sténose mitrale, décompensation cardiaque).
La cyanose localisée est due à une stase locale. Elle peut être causée par des troubles
vasomoteurs (acrocyanose) ou un obstacle à la circulation veineuse de retour
(thrombose, compression)
Ictère : c’est une coloration jaunâtre de la peau et des muqueuses due à une rétention
de pigments biliaires. Lorsqu’il peu prononcé, c’est le subictère.
Autres
Xanthodermie consiste en une coloration jaune-canari, due au dépôt dans la
peau d’un pigment lipochrome. La coloration n’affecte jamais les
conjonctives : elle est particulièrement marquée aux paumes des mains et à la
plante des pieds. On l’observe surtout chez les diabétiques, mais elle peut
aussi survenir chez les sujets sains dont l’alimentation contient beaucoup de
carotène.
La mélanodermie de l’hémochromatose : c’est une pigmentation ardoisée,
donnant parfois l’impression d’une peau enduit d’une mince couche de mine
de plomb.
13
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Toutes les aires ganglionnaires sont palpées (au niveau du cou, du menton, de
l’aisselle, du coude, de l’abdomen, de l’aine et du creux poplité). Les adénopathies
sont mesurés et dénombrés ; leur consistance (molle dans la tuberculose, ferme dans la
maladie de Hodgkin ou dure dans le cancer) ainsi que leur rapport entr’elles et les
plans avoisinants sont notés.
la turgescence de la peau
la perte de l’élasticité de la peau
la sècheresse de la peau
14
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Le crâne :
Yeux.
On recherche l’obliquité des fentes palpébrales, la présence d’un épicanthus, la distance inter
orbitaire (élargissement : hypertélorisme du drépanocytaire), le ptosis, la taille et la place des
globes oculaires dans l’orbite, strabisme convergent ou divergent, etc.
Oreilles :
On note la taille et la hauteur des oreilles, examen du pavillon ; otoscopie : seulement s’il y a
des signes d’appel comme le nez qui coule, angine à répétition, ….
- tympan normal : disque transparent, brillant sur secteur antéro-inférieur –
cône lumineux-, manche du marteau et apophyse visible en transparence ;
- tympan pathologique : inflammation (rouge), tympan bombant (otite
purulente = angine moyenne, présence de liquide clair dans OM (otite
séreuse)
Nez :
Un écoulement nasal clair ou purulent, l’épistaxis, le battement des ailes nez, base du nez
écrasée (chez le drépanocytaire), hypertrophie des cornets.
Bouche :
Muqueuse buccale, pharynx (état des amygdales, du voile du palais à l’aide d’une
abaisse langue, tâches de koplick à rechercher à la face interne de la joue)
Dents : nombre, état de la couronne, implantation (bonne ou mauvaise), etc.
15
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Cou :
Les anomalies physiques du cou sont assez fréquentes pour qu’une inspection et une
palpitation soigneuses soient nécessaires dans tout examen médical physique systématique
Une palpation soigneuse, systématique doit être entreprise en tenant compte de la présence
des glandes salivaires, des ganglions et de la glande thyroïde. On ne doit pas oublier
l’auscultation du cou spécialement celle des gros vaisseaux. A l’état pathologique, le corps
thyroïde est augmenté de volume, c’est le goitre.
Le torticolis est une déviation douloureuse de la tête d’un côté par rétraction du muscle
sterno-cléido-mastoïdien.
Les veines jugulaires saillantes s’observent dans la défaillance cardiaque congestive avec un
reflux hépato-jugulaire qu’on peut mettre en évidence par une pression manuelle céphalique
sur le foie congestif.
16
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Palpation
17
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Si l’on applique la main sur le thorax d’un individu qui parle, on perçoit des vibrations qui
constituent le frémissement vocal. Ce frémissement provient de la transmission successive
des vibrations des cordes vocales, la colonne d’air contenue dans la trachée et bronches, aux
parois bronchiques et à la cage thoracique. En vue de cette recherche, on fait répéter par le
patient les chiffres 33 ou 44. Chez le nourrisson et le petit enfant, on profite des pleurs.
Les vibrations vocales sont diminuées ou bien manquent en cas d’oblitération bronchique
(corps étranger, tumeur, compression), lorsqu’il existe dans la plèvre un milieu solide, liquide
ou gazeux (tumeur, épanchement, pneumothorax), quand la cage thoracique est épaisse
(œdème, obésité, abcès).
Les vibrations vocales sont augmentées en cas de densification pulmonaire ayant respecté la
perméabilité des bronches : le cas type est la pneumonie lobaire franche.
La palpation recherchera aussi les anomalies comme le chapelet costal (rachitisme), les
fractures des côtes, etc.
La percussion reste pour le praticien un procédé d’exploration de premier ordre malgré les
progrès des examens radiologiques.
La sonorité pulmonaire peut être diminuée, augmentée ou remplacée par une sonorité
tympanique ; exceptionnellement peut mettre en évidence une résonnance métallique.
18
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
La diminution de sonorité reconnaît pour cause l’interposition d’un milieu massif entre le
parenchyme pulmonaire et le doigt placé sur le thorax ou la densification du poumon lui-
même.
La sonorité pulmonaire est augmentée dans le pneumothorax par la présence d’air dans la
cavité pleurale. Il en est de même dans l’emphysème où les cavités alvéoles sont distendues.
Auscultation pulmonaire
L’auscultation a pour objet la recherche des bruits qui se produisent au sein des cavités
naturelles de l’organisme.
Les mouvements respiratoires engendrent à l’état normal deux bruits distincts : murmure
vésiculaire et le souffle laryngobronchique.
Murmure vésiculaire plus fort que chez l’adulte. C’est un bruit doux et continu.
souffle laryngo-bronchique : L’auscultation du larynx et de la trachée fait entendre un
bruit soufflant plus intense que le murmure vésiculaire et de tonalité plus élevée. Il
s’entend aux deux temps de la respiration. Contrairement avec ce qui se passe avec le
murmure vésiculaire, le bruit expiratoire occupe la totalité de l’expiration. Il est en
outre généralement plus intense et plus aigu que le bruit inspiratoire. Le souffle
laryngo-bronchique est engendré par le courant respiratoire, durant le passage à
travers la fente glottique. Alors que le murmure vésiculaire est produit par le passage
du courant d’air à travers l’ouverture des bronchioles terminales dans le vestibule où
s’ouvrent les conduits alvéolaires.
L’apparition du souffle laryngo-bronchique dans une région où l’on entend
normalement que le murmure vésiculaire indique la présence d’une densification
pulmonaire (pneumonie, atélectasie, etc.) ou d’une cavité (caverne, abcès, etc.).
19
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Souffle tubaire est le souffle type, identique au bruit trachéal transmis par un bloc
d’hépatisation pneumonique. Il est comparable à un bruit que l’on engendre en
soufflant dans un tube de bois ou de métal.
Le souffle pleurétique est un souffle doux et lointain né grâce à la densification
pulmonaire sous-jacent à l’épanchement.
Le souffle caverneux est analogue au souffle entendu à l’auscultation directe de la
trachée, mais résonne plus fort que le souffle tubaire.
Râles
Les râles sont des bruits engendrés par la présence des sécrétions fluides ou
visqueuses dans les bronches et les alvéoles, ou par l’agglutination des alvéoles du
poumon.
Les râles crépitants sont des râles très fins uniformes. On les compare au bruit d’une
mèche de cheveux froissée près de l’oreille. Ils sont uniquement inspiratoires. Ils
peuvent naitre par plusieurs mécanismes : entrée de l’air dans les alvéoles contenant
de la sérosité (œdème pulmonaire) ; décollement des parois alvéolaires agglutinées
(atélectasie) ; décollement des parois alvéolaires d’avec un exsudent adhésif (stade
d’engouement de la pneumonie).
Râles sous-crépitants sont des râles humides fins mais inégaux, audibles aux deux
temps de la respiration.
Les râles bronchiques (ronchus) sont comparables au ronflement d’un dormeur. Ils
naissent dans les grandes bronches. Les râles ronflants sont un symptôme de
bronchite ; ils traduisent la viscosité des sécrétions.
Les râles sibilants sont comparables au bruit du vent sifflant sous une porte. Ils se
forment dans les petites bronches et sont d’autant plus aigus que le calibre de celle-ci
est plus étroit.
Râles bronchiques : râles sibilants et râles ronflants
Troubles de la respiration
Dyspnée
La dyspnée est la perception consciente d’un inconfort respiratoire ou d’un effort respiratoire.
20
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
On distingue
Rechercher la cyanose
Analyser les signes de lutte
- Tirage : intensité, topographie (sus-sternale, intercostale, sous-sternale)
- Battement des ailes du nez
21
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Temps prédominants
Inspiratoire
2 temps Expiratoire
- Corps étranger
- Compression (arc vasculaire anormal)
Dyspnée obstructive expiratoire
- Bronchiolaire → bronchiolite
- bronchique → asthme, corps étranger.
2. Tachypnée sévère
+ Signe de lutte et de sévérité
=, pathologie respiratoire alvéolaire (pneumopathie)
Intensité de la polypnée
Intensité des signes de lutte ou diminution rapide avec bradypnée
secondaire (épuisement)
22
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Paramètres mesurables
Fréquence cardiaque
1 à 6 mois : 140 battements/minute
6 à 12 mois : 130 battements/minute
1 à 3 ans : 120 battements / minute
12 à 16 ans : 80 battements/ minute
Pression artérielle
La mesure de la pression artérielle doit faire partie de l’examen clinique du nouveau-né, du
nourrisson et du grand enfant.
Règle générale : position allongée, au repos depuis 5-10 minutes, en dehors des cris. Un seul
chiffre ne suffit pas.
Choix de la taille du brassard : largeur : il doit couvrir les 2/3 du bras ; longueur : il doit être
≥ 1,5 de la circonférence du bras.
L’utilisation d’un appareil Doppler permet une mesure précise, systolique et diastolique,
même chez le nourrisson.
La pression artérielle augmente avec l’âge. Au-delà de 4 ans, l’hypertension artérielle est dite
limite lorsque les chiffres sont compris entre 97,5e percentile plus 10 mm Hg, confirmée
lorsque les chiffres sont compris entre 10 et 25 mm Hg au-dessus de 97,5e percentile.
23
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
NB : Pression artérielle diastolique n’est pas contributif chez les très jeunes enfants.
Circonstances de découverte.
L’HTA peut être découverte lors d’un examen systématique. Elle peut aussi se traduire par
des signes fonctionnels : céphalées, troubles visuels, épistaxis, anorexie, vomissements,
polyuropolydipsie ; plus rarement douleurs abdominales, paralysies faciales à répétition.
Parfois, l’HTA peut être découverte à l’occasion d’une complication aigue : crise convulsive,
hémiplégie, amaurose ou asystolie avec œdème pulmonaire.
Chez l’enfant, dans la grande majorité des cas, l’HTA confirmée ou menaçante est secondaire
à une cause précise ; elle est rarement essentielle.
Retentissement
L’HTA sévère peut mettre en jeu le pronostic vital. Le retentissement oculaire set objectivée
au FO. Des complications sévères sont possibles telle la cécité par hémorragie rétinienne, un
décollement de la rétine ou une atrophie optique.
L’HTA peut entraîner des lésions de néphroangiosclérose.
Elle peut également être responsable d’une surcharge ventriculaire gauche dépistée à
l’échographie, asystolie sévère.
24
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Inspection :
Palpation :
pointe du cœur : choc apexien au 4ièmeEICG, trajets artériels (anévrisme), tous les
pouls périphériques (présents ou abolis, régulier ou non, diminués ou trop amples)
Auscultation :
25
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
C. EXAMEN DE L’ABDOMEN
Les troubles fonctionnels que l’on peut observer en pathologie digestive sont :
26
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
abdomen proéminent
hernie ombilicale (spontanément régressive ou nécessitant la chirurgie)
diastasis des muscles grands droits.
C4. La palpation
On procèdera par :
27
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Examen de la rate :
La rate est située profondément dans l’hypochondre gauche, entre le bord
supérieur de la neuvième côte et le bord inférieur de la onzième. Son grand
axe, dirigé en avant et en bas longue la dixième côte. Son pôle inférieur se
28
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
29
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Garçon.
Comment ?
- mains réchauffées
- position du tailleur car allongé, les testicules ont tendances à remonter ;
- palpation du testicule jusqu’au scrotum
le prépuce adhère au gland : ne pas découvrir (ça régresse spontanément plus
tard) car si on le découvre trop tôt, on provoque une irritation qui entrainera
une adhérence plus tard → Phimosis.
Testicule :
palpé dans le scrotum
région inguino-scrotale : testicule oscillant (pas pathologique).
Position du méat :
hypospade (ouverture du méat dans des positions différentes à la face
ventrale de la verge).
– Problème : l’enfant ne pourra pas uriner en jet
cryptorchidie : testicule resté bloqué dans la voie de migration.
A retenir : normalement, le testicule doit se trouver au fond du scrotum
(intrascrotal)
Cryptorchidie : testicule bloqué au niveau de l’orifice inguinal
superficiel du canal inguinal ou en intra-abdominal.
Testicule oscillant : le testicule ne se trouve pas dans la bonne position
mais on peut le faire descendre facilement.
L’anomalie de fermeture du canal péritoneo-vaginal donne 3 anomalies
principales :
hydrocèle : il existe ici une communication anormale avec le péritoine,
du liquide s’écoule jusqu’en dans la vaginale. Les scrotums
apparaissent très volumineux. Si on illumine les testicules avec une
lumière, on peut voir à travers. Dans la majorité des cas, ça disparait.
kyste du cordon : le canal péritonéo-vaginal se ferme dans sa majorité
sauf à un endroit précis. Cela créé un petit nodule remplie de sérosité.
Dans ce cas aussi le scrotum apparait volumineux.
hernie inguinoscrotale
Fille : on examine l’orifice urétral, l’hymen et la muqueuse vaginale.
30
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
E. EXAMEN NEUROLOGIQUE.
L’examen neurologique chez le grand enfant est identique à celui de l’adulte et apprécie l’état
de conscience, l’orientation temporo-spatiale, la motilité spontanée (normale ou non,
symétrique ou asymétrique), le tonus axial et périphérique (station debout, assise, port de
31
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
tête), des mouvements anormaux (tics, convulsions choréo-athétosique) spontanés ou lors des
mouvements volontaires (dyskinésie, ataxie), le langage (dysarthrie, dysphonie, le cri (trop
aigu).
En résumé.
Motricité
Force musculaire : globale- testing des groupes musculaires.
Tonus musculaire : actif –passif.
Reflexes ostéo-tendineux
Reflexes cutanés
Sensibilité
sensibilité superficielle
sensibilité profonde
Coordination : statique-dynamique
Fonctions supérieures
32
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
EXAMEN DE L’AUDITION
A retenir : tout trouble ou retard du langage doit commencer par le dépistage d’une surdité.
LA VISION
Examen systématique
nouveau-né voit (différent de nous certes). Il est en principe capable de fixer une cible
visuelle. Il regarde sa mère. Pour tester sa vision, il faut faire un examen systématiquement
via une cible visuelle faite des cercles (sombre/claire). On place cette cible à 30 cm des yeux
de l’enfant ; il doit être capable de la fixer, puis on fait tourner et il doit la suivre avec ses
yeux, c’est le test « la poursuite oculaire ».
→ À 3 ans, à 2,5 ans : Test Picassou (arriver à voir trois images par lignes). 3-5-
Pupilles anormales : caractère congénital (si n’est pas prise en charge tôt : cécité).
33
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Il s’agit d’un ensemble d’analyses et d’épreuves spécialisées qui sont pratiquées en vue de
confirmer le diagnostic de présomption obtenu après anamnèse et examen physique. Dans le
cadre de ce cours, nous abordons l’hémogramme et l’examen radiologique (Rx thorax – face-
) en cas d’insuffisance cardiaque.
34
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
35
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
Réticulocytes
Le taux de réticulocytes est sujet à de rapides variations physiologiques. Il est élevé chez le
nouveau-né en rapport avec l’érythropoïèse accrue pendant la vie fœtale. Il diminue
rapidement et atteint dès la fin de la première semaine des taux comparables à ceux de
l’adulte. La réticulocytose chute plus rapidement chez les enfants de petit poids par rapport à
leur âge gestationnel. La persistance de valeurs élevées au-delà du 7e jour de vie est
anormale. Chez les enfants prématurés, les taux sont plus élevés (4 à 10 %) et sont
inversement proportionnels à l’âge gestationnel (en moyenne 9,6 % à 26 semaines de
gestation).
VGM = Hct en % X 10
Nbre de GR en 106/mm3
36
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
CD + CG
RCT = ——————
La radiographie du thorax (face) est indispensable. Elle montre toujours une cardiomégalie
avec rapport cardio-thoracique au-delà de 0,60 chez le nouveau-né, de 0,55 chez le
nourrisson et de 0,50 au-delà de 2 ans.
Cette section constitue le résumé de ce qui a été décrit dans ce cours de sémiologie
pédiatrique. Elle propose une façon de procéder et de présenter l’examen clinique et la tenue
ultérieure du dossier du malade. C’est un schéma du dossier clinique.
I. Anamnèse
37
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
38
Pr Dr ALWORONG’A OPARA Sémiologie pédiatrique UEA 2016-2017
REFERENCES
39