Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
FILIERE MP
MATHEMATIQUES 1
1. Représentation graphique de f
b b b b b
−7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6 7
−1
La fonction f est continue par morceaux et 2π-périodique. On peut donc calculer ses coefficients de Fourier. Puisque la
fonction f est impaire, pour tout entier naturel n, an (f) = 0 puis pour tout entier naturel non nul n,
Z Z π
2 π 2 π
2 cos(nt) 2
bn (f) = f(t) sin(nt) dt = sin(nt) dt = − = (1 − (−1)n )
π 0 π 0 π n 0 nπ
0 si n est pair
= 4 .
si n = 2k + 1
(2k + 1)π
+∞ +∞
2 X sin(nx) 4 X sin((2k + 1)x)
La série de Fourier de f est x 7→ (1 − (−1)n ) = .
π n π 2k + 1
n=1 k=0
(−1)k
2. (a) La suite est alternée en signe et sa valeur absolue tend vers 0 en décroissant. Donc la série de terme
2k + 1 k∈N
(−1)k
général , k ∈ N, converge d’après le critère spécial aux séries alternées.
2k + 1
f (x+ ) + f (x− )
La fonction f est 2π-périodique, de classe C1 par morceaux sur R et vérifie en tout réel x l’égalité = f(x).
2
D’après le théorème de Dirichlet, la série de Fourier de f converge simplement vers la fonction f sur R. Par suite,
+∞
4 X sin((2k + 1)x)
∀x ∈ R, f(x) = .
π 2k + 1
k=0
π
Pour x = , on obtient
2
π
4
+∞
X sin (2k + 1) +∞
X (−1)k
1= 2 = 4
π 2k + 1 π 2k + 1
k=0 k=0
et donc
+∞
X (−1)k π
= .
2k + 1 4
k=0
∀x > 0, Γ (x + 1) = xΓ (x).
∀n ∈ N∗ , Γ (n) = (n − 1)!.
3. Montrons par récurrence que pour tout entier naturel n : pour tout réelx de I,
n Zx
X (x − a)k (k) (x − t)n (n+1)
f(x) = f (a) + f (t) dt.
k! a n!
k=0
Soit x ∈ I.
Zx Zx
(x − t)0 ′
• Tout d’abord, f (t) dt = f ′ (t) dt. La fonction f est de classe C1 sur I et les réels a et x appartiennent à
Zx a 0! a
′
I. Donc f (t) dt existe. De plus,
a
Zx
f ′ (t) dt = f(x) − f(a),
a
Zx 0 Zx
′
X (x − a)k (k) (x − t)0 ′
et donc f(x) = f(a) + f (t) dt = f (a) + f (t) dt. La formule à démontrer est vraie quand
a k! a 0!
k=0
n = 0. Zx
n
X (x − a)k (k) (x − t)n (n+1)
• Soit n > 0. Supposons que f(x) = f (a) + f (t) dt. (∗).
k! a n!
k=0
(x − t)n+1
Les deux fonctions t 7→ − et t 7→ f(n+1) (t) sont de classe C1 sur le segment [a, x] ou [x, a]. On peut donc
(n + 1)!
effectuer une intégration par parties et on obtient
Zx x Z x
(x − t)n (n+1) (x − t)n+1 (n+1) (x − t)n+1 (n+2)
f (t) dt = − f (t) − − f (t) dt
a n! (n + 1)! a a (n + 1)!
Zx
(x − a)n+1 (n+1) (x − t)n+1 (n+2)
=0+ f (a) + f (t) dt (car n + 1 > 0)
(n + 1)! a (n + 1)!
Zx
(x − a)n+1 (n+1) (x − t)n+1 (n+2)
= f (a) + f (t) dt.
(n + 1)! a (n + 1)!
n Zx
X (x − a)k (k) (x − a)n+1 (n+1) (x − t)n+1 (n+2)
f(x) = f (a) + f (a) + f (t) dt
k! (n + 1)! a (n + 1)!
k=0
n+1
X (x − a)k Zx
(x − t)n+1 (n+2)
= f(k) (a) + f (t) dt.
k=0
k! a (n + 1)!
+∞
X +∞
X
1 n−1 x
5. D’après la question 1), pour tout réel x de ] − 1, 1[, = nx puis = nxn .
(1 − x)2 (1 − x)2
n=0 n=0
x
Ainsi, la fonction f : x 7→ est développable en série entière sur ] − 1, 1[ et en particulier est de classe C∞ sur
(1 − x)2
] − 1, 1[ qui est un voisinage de 0. De plus, par unicité des coefficients d’un développement en série entière, pour tout entier
f(n) (0)
naturel n, = n ou encore f(n) (0) = n × n!.
n!
x
La fonction f : x 7→ convient.
(1 − x)2
6. (a) La fonction f est développable en série entière sur ] − R, R[ et en particulier est continue sur le segment [0, 1] (car
R > 1). On en déduit que la fonction f est bornée sur ce segment. Notons M un majorant de la fonction |f| sur [0, 1].
f(n) (0) n
Pour x ∈ [0, 1] et n ∈ N, posons gn (x) = f(x) x . Soit n ∈ N. Pour tout réel x de [0, 1], on a
n!
(n) (n)
f (0) f (0)
n
|gn (x)| = |f(x)| x 6M ,
n! n!
et donc
(n)
f (0)
sup {|gn (x)| , x ∈ [0, 1]} 6 M . (∗)
n!
f(n) (0) n
On sait que la série de fonction de terme général x 7→ x , n ∈ N, converge absolument sur ] − R, R[. En particulier,
n!
(n)
f (0)
puisque 1 ∈] − R, R[, la série numérique de terme général , n ∈ N, est convergente et il en est de même de la série
(n) n!
f (0)
numérique de terme général M , n ∈ N.
n!
L’inégalité (∗) montre alors que la série de fonctions de terme général gn , n ∈ N, converge normalement sur [0, 1].
(b) Pour tout réel x de [0, 1],
+∞ (n) +∞ +∞
2
X f (0) n X f(n) (0) n X
(f(x)) = f(x) x = f(x) x = gn (x).
n! n!
n=0 n=0 n=0
Puisque la série de fonctions de terme général gn , n ∈ N, converge normalement et donc uniformément sur le segment
[0, 1] et que chaque fonction gn est continue sur le segment [0, 1], un théorème d’intégration terme à terme sur un segment
permet d’écrire
La fonction f2 est donc une fonction continue, positive, d’intégrale nulle sur [0, 1]. On en déduit que la fonction f2 est
nulle sur [0, 1] puis que la fonction f est nulle sur [0, 1].
(c) Mais alors, les dérivées successives en 0 de la fonction f sont nulles et donc, pour tout réel x de ] − R, R[,
+∞
X
f(x) = 0 = 0.
n=0
1
7. Pour tout réel x de I =]−∞, 1[, posons f(x) = . La fonction f est de classe C∞ sur I en tant que fraction rationnelle
−x
définie sur I.
+∞
X
On sait que f est développable en série entière sur ] − 1, 1[ et que pour tout réel x de ] − 1, 1[, f(x) = xn . On sait aussi
n=0
que la série de Taylor de f diverge en tout x de ] − ∞, −1].
La fonction f est donc un exemple de fonction de classe C∞ sur l’intervalle ] − ∞, 1[, développable en série entière au
voisinage de l’origine, mais ne coïncidant pas avec sa série de Taylor sur I tout entier.
8. (a)
−5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5
−1
(b) Montrons par récurrence que pour tout n ∈ N, il existe un polynôme Pn tel que, pour tout x ∈]0, +∞[,
Pn (x) 1
f(n) (x) = 3n exp − 2 .
x x
1 P0 (x) 1
• Pour tout réel x > 0, f(0) (x) = f(x) = exp − 2 = 3×0 exp − 2 avec P0 = 1. Puisque P0 est un polynôme, la
x x x
formule à démontrer est vraie quand n = 0.
(n) Pn (x) 1
• Soit n > 0. Supposons qu’il existe un polynôme Pn tel que pour tout x > 0, f (x) = 3n exp − 2 . Alors, pour
x x
tout x > 0,
Pn′ (x) 1 Pn (x) 1 Pn (x) 2 1
f(n+1) (x) = exp − − 3n exp − + × exp −
x3n x2 x3n+1 x2 x3n x3 x2
x3 Pn′ (x) − 3nx2 Pn (x) + 2Pn (x)
1 Pn+1 (x) 1
= exp − = exp −
x3n+3 x2 x3(n+1) x2
En résumé,
- la fonction f(n) est définie et continue sur [0, +∞[,
- la fonction f(n) est de classe C1 sur [0, +∞[,
′
- la fonction f(n) = f(n+1) a une limite réelle quand x tend vers 0 par valeurs supérieures.
D’après un théorème classique d’analyse, la fonction f(n) est de classe C1 sur [0, +∞[ ou encore la fonction f est de classe
C1 sur [0, +∞[. En particulier, f(n+1) (0) = lim f(n+1) (x) = 0.
x→0
x>0
La fonction ne s’annulant qu’en 0, cette dernière égalité est fausse et donc la fonction f est un exemple de fonction de
classe C∞ sur R et non développable en série entière sur un voisinage de 0.
e−t
9. (a) Soit x ∈ R. La fonction t 7→ est continue sur [0, +∞[ en tant que quotient de fonctions continues sur
1 + tx2
[0, +∞[ dont le dénominateur ne s’annule pas sur [0, +∞[ (car ∀(x, t) ∈ R × [0, +∞[, 1 + tx2 > 1 > 0). La fonction
e−t
t 7→ est donc intégrable sur tout segment contenu dans [0, +∞[.
1 + tx2
e−t
Pour tout réel t > 0, 0 6 6 e−t . La fonction t 7→ e−t est intégrable sur un voisinage de +∞ car négligeable
1 + tx2
1 e−t
devant 2 en +∞. On en déduit que la fonction t 7→ est intégrable sur un voisinage de +∞[ et finalement sur
t 1 + tx2
[0, +∞[.
Soit A > 0. Considérons la fonction Φ : [−A, A] × [0, +∞[ → R de sorte que pour tout x de [−A, A], f(x) =
e−t
(x, t) 7→
Z +∞ 1 + tx2
Φ(x, t) dt.
0
• Pour tout réel x de [−A, A], la fonction t 7→ Φ(x, t) est continue par morceaux et intégrable sur [0, +∞[.
• La fonction Φ admet une dérivée partielle par rapport à sa première variable x définie sur [−A, A] × [0, +∞[ par
∂Φ −2txe−t
∀(x, t) ∈ [−A, A] × [0, +∞[, (x, t) = 2
.
∂x (1 + tx2 )
∂Φ
- Pour tout réel x de [−A, A], la fonction t 7→ (x, t) est continue par morceaux sur [0, +∞[.
∂x
∂Φ
- Pour tout réel t de [0, +∞[, la fonction x 7→ (x, t) est continue sur [−A, A].
∂x
2txe−t
∂Φ
- Pour tout (x, t) ∈ [−A, A] × [0, +∞[, (x, t) = 2
6 2Ate−t = ϕ1 (t). De plus, la fonction ϕ1 est continue
∂x (1 + tx2 )
1
par morceaux sur [0, +∞[ et intégrable sur [0, +∞[ car négligeable devant 2 en +∞ d’après un théorème de croissances
t
comparées.
e−t
1 1
La fonction g : x 7→ Φ(x, t) = est donc développable en série entière sur − , . Cette fonction est alors de
1 + tx2 t t
1 1
classe C∞ sur − , et en particulier n fois dérivable en 0. De plus, pour tout entier naturel n, g(2n+1) (0) = 0 et
t t
∂2n Φ
(0, t) = g(2n) (0) = (2n)!(−1)n tn e−t .
(∂x)2n
Ces égalités reste clairement vraies pour t = 0.
Z +∞ n
∂ Φ
D’après l’énoncé, pour tout x réel et tout entier naturel n, f(n) (x) = (x, t) dt. En particulier, pour tout entier
0 (∂x)n
Z +∞ n
∂ Φ
naturel n, f(n) (0) = n
(0, t) dt. Par suite, pour tout entier naturel n, f(2n+1) (0) = 0 puis pour tout entier naturel
0 (∂x)
Z +∞
(2n)
f (0) = (2n)!(−1)n tn e−t dt = (−1)n (2n)!Γ (n + 1) = (−1)n (2n)!n!
0
.
f(n) (0) (−1)n (2n)!n!
(c) Pour n ∈ N, posons un = . Alors, pour tout entier naturel n, u2n+1 = 0 et u2n = = (−1)n n!.
n! (2n)!
Soit x ∈ R∗ . La suite ((−1)n n!xn ) ne tend pas vers 0 quand x tend vers +∞ d’après un théorème de croissances comparées
et donc la série de terme général un xn , n ∈ N, diverge. Ainsi, la série de Taylor ne converge en aucun réel non nul ou
encore, le rayon de convergence de la série de Taylor de f est nul. Donc la fonction f n’est pas développable en série
entière à l’origine.
Ensuite,
Zx
(x − t)n (n+1)
n
Z
x
|f (t)| dt si x ∈ [0, a[
X f(k) (0) (x − t)n n!
k (n+1)
0
f(x) − x = f (t) dt 6
Z0
k! 0 n!
(t − x)n (n+1)
k=0
|f (t)| dt si x ∈] − a, 0[
x n!
Zx x
(x − t)n (x − t)n+1
M
dt si x ∈ [0, a[
M − si x ∈ [0, a[
0 n! (n + 1)! 0
6 Z0 = 0
(t − x)n (t − x)n+1
M dt si x ∈] − a, 0[ M si x ∈] − a, 0[
x n! (n + 1)! x
xn+1
M
si x ∈ [0, a[
(n + 1)! |x|n
= =M .
n n!
M (−x) si x ∈] − a, 0[
n!