GESTION, A. DIBI,
GESTION
FINANCIERE
ELEMENTS D’ANALYSE ET DE
DIAGNOSTIC FINANCIER
A.DIBI
CRMEF CS, CPA GESTION
CRMEF-CS, CPA-GESTION, A. DIBI, GESTION FINANCIERE
TERMINOLOGIE DE BASE :
L’analyse financière : c’est l’ensemble des techniques d’investigation des documents comptables et
financiers d’une organisation productive, utilisées pour établir un diagnostic financier.
Le diagnostic financier : c’est un jugement motivé reposant sur une analyse financière permettant
d’envisager le maintien ou une réorientation de la politique générale de l’entreprise, de sa stratégie ou de l’une
de leurs composantes (financière, commerciale, de production, etc.)
La gestion financière vise l’optimisation de l’utilisation des fonds disponibles et elle peut regrouper des
activités très variées (relations bancaires, gestion des emprunts, du crédit clientèle, de la trésorerie, …) Elle
contribue également à l’évaluation des projets d’investissement par la modélisation des flux de trésorerie
prévisionnels et l’application de critères techniques
Autofinancement : Trésorerie potentielle générée par l’activité déduction faite des dividendes payés au cours
de l’exercice (CAF – dividendes).
Besoin en fonds de roulement : Besoin de financement permanent à court terme né du décalage entre le
décaissement des achats et l’encaissement des ventes, différence entre les stocks, les en-cours et les créances
de l’actif circulant et les dettes circulantes.
Bilan fonctionnel : Bilan ayant subi un certain nombre de retraitements et de reclassements de manière à
traduire une vision économique de la situation de l’entreprise. En particulier, les postes y sont classés d’après
la fonction à laquelle ils se rapportent (financement, investissement, exploitation) et évalués à leur valeur
d’origine.
Capacité d’autofinancement (CAF) : Flux de trésorerie potentiel généré par l’activité normale de
l’entreprise, pendant une période donnée. Il peut être utilisé pour financer de nouveaux investissements ou
pour rembourser des emprunts.
Centrale de bilans (Banque de France) : Institution créée par la Banque de France en 1968.
Elle constitue une base de données descriptive et comptable d’entreprises pour une analyse individuelle mais
surtout sectorielle.
Dette : Argent mis à la disposition d’une entreprise par ses créanciers. On distingue les dettes d’exploitation
(à court terme et sans intérêt) des dettes financières (à échéance fixée, plus longue et rémunérée).
Effet ciseau : Baisse mécanique du résultat de l’entreprise générée par une croissance des charges supérieure
à celle des produits. L’issue de cette évolution peut être fatale à l’entreprise.
Excédent de trésorerie d’exploitation (ETE = EBE – ∆ BFRE) : Trésorerie effectivement encaissée (compte
tenu de la variation du BFRE) grâce à l’exploitation.
Exigibilité : Délai courant jusqu’à l’échéance de remboursement d’une dette.
Fonds de roulement net global : Excédent des ressources durables après financement des emplois stables.
Flux de fonds : Flux de ressources et d’emplois générés par les opérations de l’entreprise. Ces emplois et
ressources sont enregistrés sur la base du fait générateur, sans tenir compte de leur date d’encaissement ou de
paiement. Les flux de fonds correspondent alors à des flux potentiels de trésorerie.
Flux de trésorerie : Flux correspondant à des opérations ayant donné lieu à encaissement ou décaissement,
ils rendent compte des mouvements réels de trésorerie
Intensité capitalistique : Ratio qui caractérise l’intensité du capital de production nécessaire pour qu’un
salarié puisse travailler. Il se calcule en rapportant les immobilisations d’exploitation brutes à l’effectif moyen.
Liquidité d’une entreprise : Capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements de court terme. La
liquidité est assurée lorsque la valeur des actifs à moins d’un an permet théoriquement de rembourser les dettes
à moins d’un an.
Liquidité d’un bien : Aptitude d’un bien à être transformé en moyen de paiement sans perte de valeur.
Marge : c’est le rapport d’un résultat au chiffre d’affaires (ou à la production)
Profitabilité : Capacité de l’entreprise à générer du résultat (ex. : EBE/CA ou résultat net/CA). À la différence
de la rentabilité, la profitabilité ne tient pas compte des moyens investis.
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Ratio : Rapport de deux grandeurs issues par exemple du compte de résultat ou du bilan et décrivant la
situation de l’entreprise.
Ratio de rotation ou de temps d’écoulement : Ratio qui met en rapport un poste du BFRE
(stocks, créance ou dette) et un flux d’achat, de production ou de vente. Il précise la durée pendant laquelle un
flux réel de matières, créances ou dettes est resté immobilisé dans l’entreprise.
Rentabilité : Rapport entre l’accroissement de richesse (le résultat) et les moyens mis en œuvre pour l’obtenir.
Les deux taux de rentabilité les plus fréquemment calculés sont le taux de rentabilité économique (résultat
d’exploitation après impôt/actif économique) et le taux de rentabilité financière (résultat net/capitaux propres).
Retraitements : Modification de la prise en compte de certains postes du bilan et du compte de résultat par
rapport aux indications du référentiel comptable. Les retraitements sont destinés à améliorer la qualité du
diagnostic financier.
Soldes intermédiaires de gestion (SIG) : Différences partielles entre certains produits et certaines charges
qui permettent la décomposition du résultat de l’exercice.
Solvabilité : Capacité de l’entreprise à payer ses dettes lorsque celles-ci arrivent à échéance. Au sens large, la
solvabilité est assurée lorsque la valeur des actifs est supérieure à celle des dettes.
Structure financière : Part respective des capitaux propres et des dettes financières dans les ressources
durables de l’entreprise.
Tableau de flux de trésorerie : Communément appelés tableaux de flux, qui analysent la variation de la
trésorerie. Trois modèles sont généralement proposés : le TPFF, destiné aux PME ; le tableau de l’OEC, qui
sépare les flux en fonction de leur origine (activité, financement, investissement); le tableau de la Banque de
France, destiné à mettre en évidence l’aptitude de l’entreprise à générer des liquidités pour financer sa
croissance.
Tableau de financement : Tableaux de flux de fonds ou tableaux d’emplois-ressources qui analysent la
variation du patrimoine de l’entreprise entre les bilans d’ouverture et de clôture.
Préconisé par le plan comptable, il comprend deux parties donnant l’explication de la variation du FRNG.
Valeur ajoutée : SIG qui représente la richesse créée par l’entreprise dans l’exercice de ses activités
professionnelles courantes par rapport à la valeur initiale des biens et services utilisés pour réaliser ces
activités. Il s’agit d’un indicateur central de l’activité d’une entreprise. Sur un plan macroéconomique, la
somme des valeurs ajoutées des entreprises est égale au produit intérieur brut (PIB).
PREAMBULE :
Le système d’information comptable prévoit, selon le modèle normal, l’établissement de cinq états de synthèse
à savoir le BILAN, le CPC, l’ESG, le TF et les ETIC.
Au-delà de leur obligation légale, dans le sens où ils représentent un préalable aux déclarations fiscales, les
états de synthèse constituent également, d’une part, un outil précieux de communication sur l’entreprise et
d’autre part des éléments de base pour le diagnostic de celle-ci.
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LE BILAN
CE QU IL FAUT APPRECIER
A L’ACTIF AU PASSIF
La nature et l’importance des L’importance des capitaux
immobilisations L’importance des dettes financières par
Le degré d’obsolescence de ces rapport aux capitaux propres
immobilisations Le montant du résultat de l’exercice et
L’importance des stocks en valeurs l’éventuel report de déficit
brutes et nettes Les dettes fournisseurs, fiscales et
L’importance des créances sociales
La trésorerie Actif : les titres de La trésorerie Passif : les concours
placement et les disponibilités bancaires et le solde créditeur de banque
Le CPC :
CE QU IL FAUT APPRECIER
Au niveau des charges Au niveau des produits
Les achats La production vendue
Les variations de stocks La production stockée
Les charges du personnel La contribution des produits financiers et
Les dotations aux amortissements exceptionnels à la formation du résultat net
L’impôt sur le bénéfice
Les dirigeants et gestionnaires : sont concernés par la préparation des décisions de gestion
stratégiques en matière d’investissement, de financement et d’exploitation
Les actionnaires ou associés : s’intéressent plus particulièrement au contrôle des dirigeants
Les investisseurs : sont en quête de recherche d’opportunités de placement ou de prise de
participation
Les établissements de crédits : souhaitent être renseignés par rapport à la décision ou non d’octroi de
crédit
Les commissaires aux comptes : dans le cadre de l’exercice de leur mission légale d’information et
de protection des tiers
La démarche de l’analyse financière consiste à exploiter les documents comptables de synthèse afin d’opérer
un diagnostic financier permettant de juger de la santé économique et financière de l’entreprise, de dégager
ses forces et faiblesses et de fournir aux différentes parties prenantes les éléments nécessaires à la prise de
décisions.
Cette démarche consiste par ailleurs à étudier certains concepts de gestion notamment :
L’étude de la structure et de l’équilibre financier : conformément à un certain nombre de règle de
base fournies par la théorie financière (règles de l’orthodoxie financière, structure des capitaux…)
L’étude des performances économiques et financières à travers un certain nombre d’indicateurs
communément admis en matière de gestion financière (rentabilité, profitabilité, solvabilité…)
La préparation de l’analyse financière consiste à collecter des informations comptables et extra comptables
et à les retraiter de façon à donner une image plus fidèle de la situation financière l’entreprise et de son
activité
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Le FR financier sert à apprécier le risque de faillite. Le créancier à court terme de l'entreprise mesure son
risque en rapprochant les actifs à moins d'un an dont la liquidité est incertaine, avec les dettes à moins d'un
an dont l'exigibilité est certaine. L'existence d'une différence positive entre actifs à moins d'un an et dettes à
moins d'un an différence appelée Fonds de roulement financier, constitue une garantie contre le risque de
faillite.
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* Les stocks sont réduits de la valeur du stock- *Les comptes courants d’associés doivent être
outil. transférés aux capitaux propres s’ils sont bloqués
* Les créances doivent être ventilées en créances ou stables.
à plus ou moins d’un an selon leur durée de vie * L’écart de conversion-passif : c’est un gain de
résiduelle. Pour ce faire on utilise l’état B6 de change latent qui a déjà supporté l’impôt sur les
l’ETIC. résultats. Il doit être reclassé dans les capitaux
* Les titres et valeurs de placement sont classés propres.
en trésorerie car elles sont réalisables sans coûts de * Les produits constatés d’avance : sont reclassés
transaction. dans les dettes à plus d’un an ou dans les dettes à
moins d’un an selon leur échéance
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Les frais de recherches et développement, charges constatées d’avance et écarts de conversion-actif sont
objet à controverse quant à leur nature et par conséquent quant à leur retraitement.
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Il s’agit notamment des amortissements dérogatoires.
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Toutes les provisions figurant au bilan sont en principe justifiées. Cependant, si exceptionnellement, il
apparaissait qu’une provision ne soit pas justifiée, on la réintégrerait dans les capitaux propres pour son
montant net de l’impôt sur les résultats.
B. LE BILAN FONCTIONNEL
Le bilan fonctionnel repose sur une classification des postes du bilan de l’entreprise par fonction de façon à
faire apparaitre distinctement :
La fonction financement : Elle regroupe les postes de capitaux propres, de dettes de financement
(quelles que soient leurs dates d'échéance) ainsi que les amortissements et provisions.
La fonction investissement : Elle concerne les immobilisations en non-valeurs, incorporelles,
corporelles et financières (quelles que soient leurs durées de vie).
La fonction exploitation : entendue au sens large, elle reçoit tous les autres postes
L’analyse du bilan fonctionnel consiste à évaluer les grandes masses qui le composent ainsi que d’étudier les
relations qui existent entre ces différentes masses
Le bilan fonctionnel peut être présenté comme suit :
Bilan fonctionnel
ACTIF PASSIF
Actif stable Ressources stables
(fonction investissement) (fonction financement)
Actif circulant Passif circulant
D’exploitation D’exploitation
Hors exploitation Hors exploitation
Trésorerie actif Trésorerie passif
Le document comptable central pour mener cette analyse est le BILAN
Le passage du bilan comptable au bilan fonctionnel nécessite donc un certain nombre de retraitements, de
reclassements et de regroupements qui peuvent être présentées comme suit :
ACTIF PASSIF
EMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES
*Total des immobilisations brutes : *Les capitaux propres : capital, réserves, report à nouveau,
- Incorporelles : frais d’établissement, fonds de résultat de l’exercice.
commerce *Amortissements et provisions de l’actif.
- Corporelles (terrains, machines, *Dettes financières stables : emprunts auprès des
constructions…) établissements de crédits à l’exception des concours
- Financières (participations, obligations…). bancaires, soldes créditeurs de banque et des intérêts courus
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Le tableau ci-dessus décrit le contenu de chaque «bloc » du bilan fonctionnel. Cependant, certaines précisions
sont nécessaires :
Tous les postes actifs sont inscrits à leurs valeurs brutes
le bilan fonctionnel est un bilan avant répartition. Le résultat de l'exercice est donc inclus dans les
capitaux propres ;
Retraitement du crédit-bail : le bien acquis en crédit-bail est supposé avoir été acquis par emprunt ;
la valeur d’origine est inscrite en emplois stables, le cumul des amortissements qui auraient été
pratiqués est inscrit dans les capitaux propres, la différence (considérée comme emprunt fictif restant
à rembourser) est inscrite en dettes financières
Retraitement des effets escomptés non échus : ils sont assimilés à un financement par crédit
bancaire : le montant de ces effets est à ajouter dans les actifs d’exploitation et à la trésorerie passif
Retraitement des écarts de conversion : les écarts de conversion doivent être contre-passés, ce qui
entraîne leur disparition et ramène les créances et les dettes concernées à leur valeur initiale
Reclassement des titres de placement : lorsque les valeurs mobilières sont facilement négociables,
ils sont reclassés parmi la trésorerie Actif
Reclassement des concours bancaires courant : les concours bancaires courants, les soldes
créditeurs de banque et les intérêts courus en sont exclus des dettes de financement ; les concours
bancaires courants et les soldes créditeurs de banque constituent la trésorerie passif ; les intérêts courus
sont inclus dans les dettes hors exploitation
NB : Pour le PCM :
Immobilisations en non valeurs : Les frais préliminaires sont à faire disparaître de l’actif et
parallèlement des ressources stables. les primes de remboursement des obligations devront être
éliminées de l’actif pour leur valeur brute, mais aussi des emprunts obligataires. Les amortissements
correspondant seront ajoutés aux ressources propres.
Immobilisations incorporelles, corporelles et financières : elles figurent en emplois stables pour leur
valeur brute. Les amortissements (ou les provisions) sont considérés comme des ressources propres,
de ce fait, ils figureront en ressources durables.
Actif d’exploitation : ses élément seront repris pour leur valeur nette, car étant justifiées, les provisions
pour leur dépréciation ne peuvent être traitées comme des ressources durables.
Actif hors exploitation : même traitement
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Ressources durables : On ajoute tous les amortissements et toutes les provisions à l’exception de celles
relatives à l’actif circulant et au passif circulant.
Les dettes d’exploitation et hors exploitation : leur traitement ne présente pas de difficulté particulière.
II. LES AGREGATS DE L’EQUILIBRE BILANCIEL
L’établissement du bilan fonctionnel permet le calcul d’un certain nombre d’agrégats permettant de porter une
appréciation sur les conditions et la qualité de sa gestion
Les agrégats de l’équilibre bilanciel sont au nombre de trois à savoir :
ACTIF PASSIF
Actif circulant
Passif
circulant
Le fond de roulement (FDR) : il correspond à la partie des passifs stables employés à financer l’actif
circulant (autrement dit l’excédent des ressources stables sur les emplois stables)
Conformément à la règle de l’orthodoxie financière, il ne suffit pas que le fonds de roulement soit
positif pour que l’équilibre fonctionnel soit respecté mais il faut que cet excédent de ressources stables
sur les emplois stables permette de financer les capitaux investis dans le cycle de l’exploitation
Le besoin en fonds de roulement (BFR) : il correspond à la part des actifs circulants non financés
par les passifs circulants et pour laquelle l’entreprise doit prévoir un financement stable (autrement dit
c’est la différence entre l’actif circulant hors trésorerie et le passif circulant hors trésorerie).
Le besoin en fonds de roulement est généralement décomposé en deux parties :
Le besoin en fonds de roulement lié à l’exploitation (BFRE) : il présente trois caractéristiques
essentielles à savoir :
- Il dépend de la nature de l’activité de l’entreprise (commerciale ou industrielle)
- Son niveau est fonction de la durée du cycle d’exploitation(les délais et rotations)
- Il est relativement stable
Le besoin en fonds de roulement lié aux opérations hors exploitation (BFRHE) : en général, il
est d’un montant relativement faible par rapport au BFRE et correspond aux décalages entre
les différentes opérations de répartition (dividendes ou impôts à payer), d’investissement
(créances et dettes sur immobilisations) et de financement (capital souscrit appelé en non versé)
La trésorerie nette (TN) : elle correspond à l’ajustement entre le fonds de roulement net global et le
besoin en fonds de roulement (autrement dit c’est la différence entre le FDR et le BFR
La trésorerie est donc un résidu qui peut être nul mais en aucun cas ne peut être une variable d’action
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III. L’ANALYSE DU COMPTE DE RESULTAT : LES SOLDES DE GESTION
Les soldes de gestion correspondent à un certain nombre de grandeurs significatives de l’activité et des
performances économiques et financières de l’entreprise. Ils contribuent à fournir des indicateurs
supplémentaires par rapport aux résultats partiels fournis par le compte de résultat du PCG
Le document de base pour le calcul des soldes de gestion est le CPC
Le mode de calcul et la signification des différents soldes de gestion peuvent être présentés comme suit :
Marge commerciale Ventes de m/ses(-) cout d’achat des m/ses Mesure la performance
commerciale de l’entreprise (ou de
+production de l’exercice P° vendues+ P° stockée+ P° immobilisée sa branche négoce)
Les comptes de produits et de charges présentés selon les normes comptables en vigueur présente certaines
imperfections pour l’analyste financier et doivent donc subir quelques retraitements en vue de répondre aux
exigences de l’analyse financière :
Les redevances de crédit-bail : le crédit-bail est assimilé à deux opérations complémentaires :
l’acquisition de l’immobilisation et son financement à 100% par emprunt bancaire ; les redevances de
crédit-bail sont donc retirées des consommations intermédiaires et ventilées entre les dotations aux
amortissements et les charges d’intérêts.
Les rémunérations du personnel extérieur : ce type de personnel a contribué à la formation de la
valeur ajoutée de l’entreprise au même titre que celui de l’entreprise ; Son coût devrait donc être
retranché des charges externes et ajouté aux charges de personnel de l’entreprise.
Les subventions d’exploitation : ces subventions représentent la contrepartie accordée aux
entreprises obligées, par voie réglementaire, de vendre à un prix de vente plus bas que celui du prix de
revient économique. elles doivent donc être ajoutées au chiffre d’affaires
Une CAF positive permettra le financement des investissements ou le remboursement des emprunts.
Inversement, une CAF négative reflète une situation dangereuse.
Pour apprécier le niveau de cet autofinancement, on calcule en général le ratio «
autofinancement/valeur ajoutée ».
Deux modes de calcul sont prévus pour le calcul de la CAF :
La méthode additive : Plus facile à mettre en œuvre mais moins pertinente en termes de signification
financière
La méthode soustractive : Plus difficile à mettre en œuvre mais permet bien de montrer que la CAF
est un potentiel de trésorerie
Le calcul d’une CAF permet d’isoler les flux monétaires des flux réels : les charges et les produits
calculés sont annulés (DAP, RAP, quote-part de subvention d’investissement virée au compte de
résultat), mais aussi les cessions d’actifs qui, si elles ont bien une conséquence monétaire, ne sont pas
considérées comme liées à l’activité normale.
La capacité d’autofinancement est donc composée de flux encaissables et décaissables (et non
encaissés et décaissés).
La CAF ne représente pas le flux de trésorerie effectivement encaissé durant la période. Elle n’est
qu’un flux de trésorerie potentiel
La CAF ne représente pas un flux de trésorerie ventilé par type de flux. Elle mélange des flux
hétérogènes (d’exploitation, financier et exceptionnel).
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Bibliographie indicative :
A. Burlaud (sous la direction d’), DSCG 2 FINANCE, éd. Sup Foucher 2009
A. Henriet, Le diagnostic financier, édition TEHNIPLUS
A. Marion, Analyse financière (concepts et méthodes), 5e éd., Dunod, 2011.
F. Briot, Le petit finance, édition DUNOD
G. Charreaux, Gesion financiere, édition LITEC
G. Depallens et JP. Jobart, Gestion financière de l’entreprise, édition SIREY
J. Delahaye et F. Delahaye, Finance d’entreprise, DCG 6, éditions Dunod, 2011.
M. Mollet, Finance d’entreprise, DCG 6, Foucher, 2010.
Ouvrage collectif, Encyclopédie de gestion, édition ECONOMICA
P. Barneto, G. Gregorio, DSCG2 Finance, manuel et applications, éd. Dunod 2009
P. Vernimmen, P. Quiry, Y. Le Fur, Finance d’Entreprise, Dalloz, 2012.
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