Vous êtes sur la page 1sur 5

GENERALITES EN PROTHESE Dr BOUARFA

I- L’édentement :
1- Introduction :
L’avulsion des dents peut avoir plusieurs étiologies, locales ou générales. Lorsque le patient
présente une affection grave où le risque vital est engagé en présence de foyers infectieux
dentaires, le médecin peut demander l’avulsion des dents causales. Les avulsions sont
indiquées, après examen clinique et radiographique.
La perte dentaire a en effet un grand nombre de répercussions sur nos patients. La
disparition totale ou partielle des dents occasionne de nombreuses perturbations pour l’être
humain, jusqu’à être vécue comme une véritable mutilation. Ces conséquences sont d’ordre
fonctionnel, esthétique et psychologique
a. Sur le plan esthétique : Au niveau extra-oral, l’édentement occasionne un changement
facial avec la perte du sourire et l’effondrement de la musculature. On constate une
hypotonie des muscles, une diminution de la hauteur de l’étage inférieur de la face, un
approfondissement des rides.
b. Sur le plan fonctionnel : On note chez l’édenté des perturbations de la : Mastication, déglutition,
phonation, salivation (modification du flux salivaire)

c. Sur le plan psychologique : la perte des dents engendre des réactions psychologiques, affectives,
comportementales et sociales comparables à celles éprouvées lors d’un deuil.

2-Classification des édentements partiels :


Le premier objectif de la classification des arcades partiellement édentées consiste à
déterminer les combinaisons possibles de dents sur les crêtes édentées afin de faciliter les
communications entre collègues, étudiants et prothésistes dentaires ; par conséquent
chaque catégorie d’arcades édentée peut être traitée par des prothèses d’architecture
similaire.

a-Les impératives auxquels doit répondre une classification


-Simplicité : elle doit être simple
-Normalisation : doit être accepté par le maximum de praticien
-Visualisation : doit permettre une visualisation immédiate du cas considérée
-Standardisation : doit assurer la standardisation des tracées des bases prothétiques et des
moyens de rétention
-L'édentation postérieur : l'édentation postérieure constituera toujours l'élément
déterminant dans le choix d'une classe.
-Dent de sagesse : l'absence d'une troisième molaire sans antagoniste (dont les actions sont
en opposition) ne doit être remplacée et ne doit pas intervenir dans l'établissement d'une
classification.
b- Classification :
Plusieurs tentatives en été faite depuits 1898 avec les travaux de Banwill. • Les auteurs qui ont
travaillé et collaborer dans l'étude et la classification des édentations sont très nombreux :(Kennedy
1923 , Rampel 1927, Wild 1933, Balders 1939 puis Elbrechten 1936 et Swensondans les années 80.

Nous retiendrons la classification de Kennedy modifiée par Applegate et publié en 1960.


Classe I : édentement bilatéral situé postérieurement aux dents restantes( édentation
postérieure bilatérale )

Classe II : édentement unilatéral situé postérieurement aux dents restantes.


( édentation postérieure unilatérale )

Classe III : édentement encastre bilatéral limité antérieurement et postérieurement par


des dents. ( édentation interdentaire bilatérale )

Classe IV : édentement situé antérieurement aux dents et répartis de part et d’autre de
l’axe médian de l’arcade. ( édentation antérieure franchissant la ligne médiane )

Classe V : édentement Bilatéral, avec absence au moins d’une canine.

Classe VI : édentement encastre unilatéral. ( édentation interdentaire unilatérale )

Ces différentes classes comportent des subdivisions selon qu’il existe un, deux, trois, ou
quatre…etc. (Hiatus en plus de l’édentement de référence. Seule exception, la classe IV n’a
pas de subdivision).

II- La prothèse dentaire :


Définition : c’est un appareil conçu pour remplacer partiellement ou totalement l’organe
dentaire dans sa situation et son volume. Elle restaure un ensemble de fonctions à savoir :
mastication, phonation, esthétique, et déglutition.
Elle a un objectif esthetique, fonctionnel et psychique

Classification : Selon le mode de fixation la prothèse peut être :


-La prothèse adjointe ou amovible : elle peut être retirée par le patient, pour la nettoyer,
après chaque repas. Elle peut être partielle, ou complète selon qu’elle remplace seulement
quelques dents ou la totalité des dents d’une arcade.

- La prothèse partielle : restaure une arcade partiellement édentée, elle peut etre :

En résine : constituée d’une plaque en résine acrylique rose, qui est maintenue
en bouche par des crochets façonnés, qui prennent appuis sur les dents bordant,
l’édentement elle est dite provisoire.
Métallique : et comporte une infrastructure métallique stabilisée par des crochets coulés

- La prothèse totale : restaure une arcade totalement édentée

-La prothèse fixée ou conjointe :

Prothèse conjointe unitaire (une seule dent absente)

- coronaire : partielle ou totale

- Corono-radiculaire :

- Prothèse conjointe plurale : Bridge ou pont

La prothèse implantaire : prothèse fixée sur des racines artificielles (les implants)

et permet de remplacer 1 ou plusieurs dents absentes.


NOTIONS SUR LES EMPREINTES.

I) - Définitions :
L’empreinte est l’enregistrement en négatif de l’arcade dentaire soit pour l’étude ou la
réalisation d’une prothèse. L’empreinte peut être :

1-Empreinte préliminaire : C’est le moulage négatif initial de tous les éléments anatomiques
et physiologiques, d’une arcade maxillaire ou mandibulaire
 Elle est réalisée à l’aide de matériaux à prise rapide, devant être soutenus par un porte
empreinte de série ; et retenus ainsi jusqu’à la prise ; ces matériaux doivent enregistrer avec
précision toutes les surfaces d’appuis prothétiques. 
Les modèles préliminaires seront obtenus après la coulée au plâtre

2- Empreinte secondaire : Il s’agit d’une empreinte capable de reproduire aussi fidèlement


que possible les différents éléments anatomiques (ostéo_muqeux et dentaire) destinés à
supporter la future prothèse, de plus elle permettra le jeu d’organes paro prothétiques ( les
freins et les ligaments), c’est a dire enregistrer les tissus dans la position qui occupe au cours
de la mastication , c’est la raison pour laquelle elle est appelée empreinte-anato-
fonctionnelle, pour l’obtenir il va falloir confectionner un porte empreinte individuel au
laboratoire sur le modèle préliminaire, ce PEI doit être ajuster en bouche pour libérer le jeu
des freins et la bride musculaire (ligaments) , il sera corrigé à l’aide d’une pâte
thermoplastique (pâte de Kerr), afin d’obtenir un joint périphérique puis une empreinte des
surfaces d’appui est prise à l’aide d’une pâte à empreinte type élastomère .
La coulée se fera à l’aide d’un plâtre dur.

II - Matériaux :
Il existe plusieurs matériaux : « Les qualités requises d’un matériau de choix »
- Peu onéreux et stockage facile ;
-manipulation facile ;
-ne doit pas être irritant, ou toxique ;
-temps de prise de 3 à 5 mn( en fonction de l’acte) ;
-élasticité suffisante ;
-stabilité dimensionnelle dans le temps (fidèle)
- compatibilité avec tous les matériaux de réplique.
RQ: il n’existe aucun matériau qui regroupe toutes ces qualités

III-Technique
1 -L’empreinte de l’arcade inférieure :
Elle doit être entreprise la première (plus facile à supporter par rapport à l’empreinte du
maxillaire supérieure
-Essais et corrections du P.E 
-Préparation du matériau à empreinte (alginate) en respectant de dosage indiqué par le
fabricant ;
-le mélange eau / poudre est spatulé vigoureusement jusqu'à l’obtention d’une masse
homogène
*Technique d’empreinte :
- garnir le P.E de l’alginate ;
- le P.E est inséré, centré et maintenu sans mouvement pendant toute la durée de la
prise ;
- retrait de P.E d’un coup sec dans l’axe longitudinal des dents antérieures.
- rinçage à l’eau ( débarrasser de toute mucine ou salive)
- examen minutieux, de l’empreinte,
- éliminer les excès de l’alginate.
2 - L’empreinte du maxillaire supérieur :
*Essais et correction du PE 
*Préparation du matériau
*Technique d’empreinte : après centrage de P.E la tête du patient sera incliné légèrement
vers l’avant afin d’éviter tout risque d’écoulement de matériau dans les voies pharyngés.

IV - Traitement de l’empreinte (la coulée du modèle) :


La coulée du modèle doit être réalisée dans les 15 mn qui suivent la prise d’emp :
-après un bon nettoyage de l’empreinte le mélange plâtre/eau est préparé ;
-l’empreinte est posée sur un vibreur ;
-de petites portions de plâtre sont déposées progressivement à l’aide d’une spatule,
jusqu’à le remplissage complet de l’empreinte ;
-après cristallisation du plâtre, séparation emp /modèle.
Selon le cas clinique, s’il y a indication la confection de P.E.I pour réaliser une empreinte
secondaire anatomo-fonctionnelle.

Vous aimerez peut-être aussi