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Lycée Brizeux Samedi 15 Décembre 2007

PCSI A

Correction du devoir surveillé no 4

Problème A Étude d’un vibrographe


A.1 Oscillations libres amorties
A.1.1 Le point matériel est soumis à son poids, à la tension du ressort et à la force de frotte-
ment. On applique le principe fondamental de la dynamique dans le référentiel d’étude supposé
galiléen et on le projette sur la verticale descendante. : mẍ = mg − k(l − l0 ) − f ẋ. À l’équilibre,
la vitesse et l’accélération sont nulles donc ẍ = ẋ = 0. On en déduit leq = l0 + mgk

A.1.2 On pose X = x − leq . On a alors ẍ = Ẍ et ẋ = Ẋ. L’équation du principe fondamental


f
de la dynamique devient : mẌ + f Ẋ = mg − k(X + leq − l0 ) soit Ẍ + m k
Ẋ + m X = 0 En posant
ω02 = k
m , Q= mω0
f on obtient l’équation demandée : Ẍ + ω0
Q Ẋ + ω02 X = 0 .
A.1.3 On cherche les solutions du polynôme caractéristique associée à cette équation : r2 +
Q r + ω0 = 0, son discriminant vaut ∆ = ω0 ( Q2 − 4) = 0 puisque Q = 2 , on a donc un
ω0 2 2 1 1

0ω t
− 2Q
régime critique et X = (At + B)e et en tenant compte des conditions initiales proposées ;
−ω0 t
X = V0 te 2Q .
ω t
0
ω0 t − 2Q
A.1.4 X passe par un maximum lorsque Ẋ s’annule. Ẋ = V0 (1 − 2Q )e s’annule pour
2Q 2QV0
t1 = ω0 = 0, 56 s . On en déduit la valeur maximale : Xmax = ω0 e . L’élongation X(t) est
toujours positive, elle tend vers 0 quand t tend vers 0 ou l’∞, l’extremum obtenu pour t = t1 est
donc un maximum. La vitesse étant la dérivée de X, elle est nulle à l’instant t1 .
ω t
0
ω0 t − 2Q
A.1.5 L’expression de la vitesse est v = V0 (1 − 2Q )e . On aura un extremum quand sa
ω0 t
− 2Q
dérivée v̇ = −V0 ωQ0 (1 − ω0
4Q t)e s’annule, ce qui se produit pour t2 = 2t1 . L’analyse des
variations de v(t) montre que c’est un minimum dont l’expression est Vmin = − Ve20 , on a alors
4Qv0
X(t2 ) = ω0 e2
.

A.1.6 Les allures de X et de Ẋ en fonction du temps sont données par la figure suivante et on
en déduit la trajectoire de phase.

1
A.2 Oscillations forcées
A.2.1 On ajoute la force supplémentaire liée au mouvement du boîtier mẌ + f Ẋ = mg −
k(X + leq − l0 ) + mω 2 zm cos ωt. En utilisant les notations de la première partie on en déduit la
forme demandée de l’équation différentielle.
A.2.2 On passe à la notation complexe en remplaçant les dérivations par des multiplications
zm ω 2
par jω et on obtient X = ω2 −ω 2 +j ω0 ω . Pour obtenir Xm on prend le module de X et on obtient
0 Q

en factorisant en haut et en bas par ω 2 , Xm = r zm


2
avec u = ω .
ω0
(u −1)2 + u 2
2
Q

u2
A.2.3 On pose f (x) = (u2 − 1)2 + Q2
. Sa dérivée f 0 (x) = 4u( 2Q
1
2 − 1 + u ) ne s’annule en
2

dehors de u = 0 que pour Q > √12 . On a alors un minimum de f et un maximum de Xm pour


q
umax = 1 − 2Q 1
2 . La valeur du maximum est alors de Xmax =
q Qzm .
1
1−
4Q2

A.2.4 Lorsque ω −→ 0, u −→ ∞ et Xm −→ 0 et lorsque ω −→ ∞, u −→ 0 et Xm −→ zm . De


plus Xm (ω = ω0 ) = Qzm , les allures possibles de X sont les suivantes :

zm ω 2
A.2.5 On a X = ω0 ω , on détermine ϕ à partir de
ω02 −ω 2 +j Q
l’argument de X, ϕ = arg X =
− arg(ω02 − ω 2 + j Q ). Quelle que soit la valeur de ω, sin ϕ <
ω0 ω
0 donc ϕ ∈ [−π, 0] et
tan ϕ = ω0 ω
Q(ω 2 −ω02 )
. Lorsque ω −→ 0, ϕ −→ 0 et quand ω −→ ∞, ϕ −→ −π et pour ω = ω0 ,
ϕ = − π2
A.2.6 Si ω  ω0 , Xm −→ zm et ϕ −→ −π, on a alors X/Rboitier = −zm cos ωt. Ce mouvement
est opposé à celui du boîtier donc par rapport au laboratoire, le point matériel est fixe.

Exercice 1 Pendule dont la longueur change


1. On applique le principe fondamental de la dynamique au système constitué du point ma-
tériel de masse m dans le référentiel d’étude supposé galiléen. Le point M est soumis à son
poids et à la tension du fil. La projection du PFD suivant −
→ conduit à mLθ̈ + mg sin θ = 0.

g
Soit θ̈ + L sin θ = 0 .

2. Dans l’hypothèse de petites oscillations, on a sin θ ≈ θ, l’équation devient : θ̈ + Lg θ = 0.


q
g
θ(t) se met alors sous la forme : θ(t) = A cos(ω0 t + ϕ) avec ω0 = L et d’après les
conditions initiales : θ(t) = θ0 cos ω0 t . Lu durée tI correspond à un quart de période.
q
tI = T4 = π2 Lg .

3. On applique le théorème de l’énergie cinétique au point matériel entre les instants t = 0 et




t = t−
1 . Le travail de la tension du fil est nul puisque T est tangent à la trajectoire pour
tout instant. Le travail du poids est égal à W− → = mgh = mgL(1 − cos θ0 ). On en déduit
P
− 2 − v−
1
soit 2gL(1 − cos θ0 ) . On en déduit ω1− = − L1 ,
p
2 m(v 1 ) − 0 = mgL(1 − cos θ 0 ) v 1 =
q
soit ω1 = − 2g(1−cos

L
θ0 )

2
4. On utilise la continuité de la norme de la vitesse v1+ = v1− = 2gL(1 − cos θ0 ) . En re-
p
q
3v +
vanche après la date t1 la longueur du pendule est de 2L
3 donc ω1+ = − 2L1 = − 9g(1−cos2L
θ0 )
.
q
5. On fait l’hypothèse que l’on reste sous l’hypothèse des petits angles, on a alors tII = π
2
2L
3g .

6. Il y a conservation de l’énergie mécanique entre t = 0 et t = t2 car il n’y a pas de


frottement et le blocage du fil ne s’accompagne d’aucun transfert énergétique. L’énergie
cinétique étant nulle de chaque côté, il y a donc conservation de l’énergie potentielle de
pesanteur et l’altitude des deux points est identique, soit 2L
3 (1 − cos θ2 ) = L(1 − cos θ0 ).
−1+3 cos θ0
On en déduit : cos θ2 = 2 .
7. Le mouvement de la phase II se poursuit et la solution oscillatoire harmonique est sy-
métrique ; le pendule rejoindra le point bas de la trajectoire avec la même vitesse (par
conservation de l’énergie mécanique), le fil se libérera du clou, et on retrouvera le mou-
vement symétrique de la phase I. Le mouvement est donc périodique, et présente une
demi-oscillation de type phase I et une demi-oscillation de type phase II. La période est
q q
donc : T = 2(tI + tII ) soit T = π Lg (1 + 23 ) .

8. On utilise la propriété des oscillateurs harmoniques : le portrait de phase est un arc d’ellipse.
On trace donc les deux arcs d’ellipse des deux phases I et II, puis on complète par symétrie.
On observe la discontinuité de la vitesse angulaire, qui ne contredit pas la continuité de la
vitesse ; elle est provoquée par la variation brusque de la longueur du fil.

Exercice 2 Oscillations autour de la position d’équilibre stable


1. L’énergie potentielle du point matériel M est la somme de l’énergie potentielle de pe-
santeur et de l’énergie potentielle élastique. L’énergie potentielle de pesanteur s’écrit :
Ep1 = mga sin θ on prend Ep1 = 0 pour θ = 0 et l’énergie potentielle élastique est de la
forme Ep2 = 12 kAM 2 puisque la longueur à vide du ressort est nulle. AM 2 = a2 (1+cos θ)2 +
a2 sin2 θ = 2a2 (1 + cos θ). On a alors Ep (θ) = Ep1 + Ep2 = mga sin θ + ka2 (1 + cos θ) .
2. Une position d’équilibre correspond à un extremum d’énergie potentielle. On dérive alors
dE
l’énergie potentielle par rapport à θ. dθp = mga cos θ − ka2 sin θ. Cette dérivée s’annule si
mga cos θ = ka2 sin θ soit tan θ = mg mg
ka . Le rapport ka est positif, On a donc deux possibilités
θ1 = arctan mg mg
ka et θ2 = π + arctan ka . La stabilité de ces positions d’équilibre s’étudie
d2 E d2 E
en regardant le signe de la dérivée seconde : dθ2p = −mga sin θ − ka2 cos θ. soit dθ2p (θ =
θeq ) = − cos θeq (ka2 + mga tan θeq ). Cette dérivée seconde n’est positive que si cos θeq < 0
soit θeq ∈ [π, 3π
2 ]. θ2 est donc une position d’équilibre stable et θ1 est une position d’équilibre
instable.

3


3. L’évolution est conservative puisque le poids et F1 dérive d’une énergie potentielle et que

− −
la puissance de la réaction du support est nulle ( R ⊥→ v ). L’énergie mécanique est donc
g
constante et est égale à : Em = 2 ma θ̇ +mga sin θ+ka (1+cos θ), dE
1 2 2 2 2
dt = ma θ̇(θ̈+ a cos θ−
m

g
k
m sin θ = 0 L’équation différentielle du mouvement s’écrit alors : θ̈ + a cos θ − k
m sin θ = 0
4. On considère de petites oscillations autour de la position d’équilibre θ2 . On pose θ(t) =
θ2 + (t) avec   1. L’équation différentielle du mouvement devient ¨ + ag cos(θ2 + ) −
m sin(θ2 + ) = 0 et cos(θ2 + ) = cos θ2 −  sin θ2 et sin(θ2 + ) = sin θ2 +  cos θ2 .
k

On obtient alors ¨ − ( ag sin θ2 + mk


cos θ2 ) + ag cos θ2 − m
k
sin θ2 . Les deux derniers termes
2
s’annulent pour θ2 et on obtient l’équation suivante : ¨ − m k
cos θ2 (1 + mg
ka ) = 0. De
plus cos θ2 = √ −1 2 = √ −1mg 2 car cos θ2 < 0. L’équation différentielle devient :
1+tan θ2 1+( ka )
q
k
¨ + m 1 + ( mg
ka )  = 0 . On reconnaît l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique
2
q
de pulsation ω 2 = m k
1 + ( mgka ) et de période T = ω .
2 2π

Problème B Propriétés mécaniques du verre


B.1 Coefficient de frottement
B.1.1 Le morceau de verre étant immobile, la somme des forces s’exerçant sur le petit mor-
ceau de verre est nulle. En projetant cette expression vectorielle sur l’axe (Oy), on obtient
−→ −→
||RN || = mg cos α et en projetant sur (Ox), ||RT || = mg sin α .
−→ −→
B.1.2 Tant qu’il y a immobilité du petit morceau, on doit avoir ||RT || < µ||RN ||, soit encore
mg sin α < µmg cos α. L’angle α doit donc vérifier la condition tan α < µ .
B.1.3 On a µ = tan 35° ≈ 0, 7 .

B.2 Un modèle d’élasticité d’une fibre de verre


B.2.1 On peut déterminer l’unité SI du module d’Young E à partir de l’expression de la flèche
3F 3 [M LT −2 ] 3 ][L][T ]−2
Y qui est une longueur. On a Y = 7l
Ed4
soit [L] = [L] [L] 4 [E] soit [E] = [L] [M
[L]4 [L]
[M ]
= [L][T ]2
.
Le module d’Young s’exprime donc dans le système international en kg.m−1 .s−2 .
7l3 F Ed4
B.2.2 En inversant la relation Y = Ed4
, on a F = 7l3
Y. Tout se passe comme si on avait
4
un ressort de longueur à vide nulle et de raideur k = Ed7l3
. L’application numérique donne
k = 2, 9 N.m−1
B.2.3 L’expression de l’énergie potentielle élastique s’obtient à partir de la relation δW =

− →−
f . dl = −dEp . Pour un ressort de longueur à vide nulle f = −kl doit dEp = kldl, l’énergie
potentielle s’en déduit par intégration et est défini a une constante près : Ep = 21 kl2 . Dans notre
Ed4 2
cas l’énergie potentielle vaut Ep = 12 kY 2 = 14l3
Y
B.2.4 L’énergie mécanique de la fibre est la somme de son énergie cinétique et de son énergie
2 Ed4 2
potentielle de flexion calculée à la question précédente : Em = ρld2 dY
dt + 14l3 Y
B.2.5 Il n’y a pas de frottement, le système est conservatif et l’énergie mécanique se conserve
au cours du temps. En dérivant par rapport au temps l’expression de l’énergie mécanique calculée
d2 Y 4 d2 Y Ed2
précédemment il vient 2ρld2 dY
dt dt2 3 dt Y = 0 soit
Ed dY
+ 2 14l dt2
+ 14ρl4
Y =0.
B.2.6 On reconnaît l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique de pulsation propre
q
Ed2 Ed2
ω02 = 14ρl 4 soit f0 = 1
2π 14ρl4
. Numériquement, la fréquence de la fibre de verre est f0 = 46 Hz .

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