Vous êtes sur la page 1sur 96

Université Hassan II-Casablanca!

Faculté des Sciences Aïn Chock


Département de Physique
!

Licence Professionnelle :

Electronique Electrotechnique Automatique et Informatique Industrielle

(EEAII S6)
!

ENERGIES!RENOUVELABLES!

!! !

!!!!!!! !

Cours!&!Travaux!Dirigées!
(2éme Edition)

Préparé!par!:!
Pre.!R.!KHATYR!
!
Année!Universitaire!:!2017A2018! !
Objectifs du Module :

/! Connaître les différentes formes d’énergies renouvelables,


/! Connaître les domaines d’applications d’énergies renouvelables,
/! Connaître les avantages des énergies renouvelables,
/! Maîtriser les techniques d’utilisation des énergies renouvelables,
/! Dimensionner une station d’énergie renouvelables,
/! Dominer les techniques de commutation.

Plan du cours :

Chapitre 1 : Introduction aux énergies renouvelables

Chapitre 2 : Cellules et panneaux photovoltaïques

Chapitre 3 : Energie éolienne

Chapitre 4 : Conversion d’énergie

Chapitre 5 : Technique de stockage

! 2!
Chapitre 1 :

Introduction aux énergies renouvelables

________________________________

1.1. Energie Hydraulique


L'énergie hydraulique est l’énergie fournie par le mouvement de l'eau, sous toutes ses
formes : chute d’eau, cours d’eau, courant marin, marée, vague. Elle est en fait une énergie
cinétique lié au déplacement de l'eau comme dans les courants marins, les cours d'eau, les
marées, les vagues ou l'utilisation d'une énergie potentielle comme dans le cas des chutes d'eau
et des barrages. Parmi ces énergies on cite : Énergie des vagues, Énergie marémotrice,
Énergie hydrolienne, Énergie osmotique, Énergie thermique des mers, Énergie
hydroélectrique

1.1.1. Énergie des vagues


L'énergie Houlomotrice (énergie de la houle) est une source d'énergie d'origine cinétique
et potentielle liée au déplacement de la surface de la mer sous l'action de la houle

Fig. 1.1 : Colonnes d’eau oscillantes côtières Fig. 1.2 : Le Pelamis (Longueur : 120m,

Diamètre : 3.5m, Masse : 750Tonnes)

! 3!
Fig. 1.3: Power Boy Fig. 1.4: Le SEAREV

1.1.2. Énergie marémotrice


L'énergie marémotrice est issue des mouvements de l'eau créée par les marées, causées
par l'effet conjugué des forces de gravitation de la Lune et du Soleil. Elle est utilisée soit sous
forme d'énergie potentielle - l'élévation du niveau de la mer, soit sous forme d'énergie
cinétique - les courants de marée.

! !

Fig. 1.5 : Usine marémotrice de La Rance

! 4!
1.1.3. Énergie hydrolienne
Une hydrolienne est une turbine sous-marine (ou subaquatique, ou posée sur l'eau et à
demi-immergée) qui utilise l'énergie cinétique des courants marins ou de cours d'eau, comme
une éolienne utilise l'énergie cinétique de l'air.

Fig. 1.6 : Eolienne flottante Hywind

!!!!!!!!!!!! !!!

Fig. 1.7 : Hydrolienne OpenHydro

1.1.4. Énergie osmotique


La conversion de l’énergie osmotique en électricité est basée sur la différence de
concentration en sel entre deux solutions aqueuses séparées par une membrane. Dans la
technologie PRO (Pressure Retarded Osmosis), l’eau douce migre à travers une membrane
semi-perméable vers le compartiment de l’eau salée, ce qui créé une surpression dans ce dernier.
Ce flux d’eau sous pression permet d’actionner une turbine hydraulique, reliée à un alternateur.

! 5!
Fig. 1.8 : Prototype de centrale osmotique

1.1.5. Énergie thermique des mers


L'énergie thermique des mers (ETM) ou énergie maréthermique (ETM ou OTEC en
anglais pour Ocean Thermal Energy Conversion) est produite en exploitant la différence de
température entre les eaux superficielles et les eaux profondes des océans. Un acronyme
souvent rencontré est OTEC, pour Ocean thermal energy conversion.

Cette différence de température peut être exploitée par une machine thermique. Cette
dernière ayant besoin d'une source froide et d'une source chaude pour produire de l'énergie,
utilise respectivement l'eau venant des profondeurs et l'eau de surface comme sources.

Fig. 1.9 : Installation ETM

L’ETM utilise la différence de température entre l’eau chaude de surface et l’eau froide
venant des profondeurs (~ 5°C pompée à env. 1000m) pour faire fonctionner une machine
thermique.
! 6!
L’application est limitée à la ceinture intertropicale pour avoir une eau chaude d’au
moins 25°C afin d’avoir un rendement « acceptable ».

Une usine installée en surface utilise cet échange thermique pour produire de
l’électricité 24h/24h & 7j/7j (contrairement à d’autres ENR).

Cette machine thermique peut fonctionner selon plusieurs concepts et selon différents
cycles thermodynamiques : ouvert, fermé ou hybride, Rankine, Kalina ou Uehara, …

Une histoire française


-Théorie : 1881, J. d'Arsonval, physicien, propose de mettre à profit la différence de
température entre la surface et le fond de l'océan tropical pour faire tourner une machine
thermique et produire ainsi de l’électricité : c'est la première formulation correcte du principe
de l'énergie thermique des mers.

–Pratique : Georges Claude, 1928-1930.

Premières expériences à l'échelle "industrielle" du procédé d'énergie thermique des mers.

! 7!
1.1.6. L’énergie Hydroélectrique
L’énergie hydroélectrique, appelée aussi hydroélectricité, c’est l’énergie électrique
obtenue par conversion de l’énergie hydraulique des flux d’eau (Rivières, Chute d’eau). Elle
est due à l’énergie potentielle de pesanteur Ep de l’eau.

Pendant sa chute, le flux d’eau peu actionner des turbines et les met en mouvement de
rotation (transformation de l’énergie potentielle Ep en énergie mécanique Em). Une turbine en
rotation peu entrainer avec elle une génératrice hydraulique couplée à un alternateur et produire
de l’électricité : C’est le principe d’une centrale Hydroélectrique

La puissance de la centrale dépend du débit d’eau et de sa hauteur de chute. Plus ils seront
importants, plus cette puissance elle sera élevée.

Fig. 1.10 : Illustration du principe de fonctionnement


! 8!
La conduite forcée relie la prise d’eau à la turbine. Le canal de fuite ramène l’eau à la rivière.
Les turbines sont généralement situées à la base de la centrale hydraulique et actionnées par
l’écoulement.

Les différents types de centrales hydroélectriques sont :

•! Les centrales de basses chutes (moins de 30m de hauteur de chute, se trouve sur les
grandes rivières ou fleuves, fonctionne avec un débit d’eau important, production
d’électricité sans interruption)

•! Les centrales de moyennes chutes (hauteur de chute comprise entre 30m et 300m, se
trouve en moyenne montagne, réserve d’eau accumulé sur des courtes périodes,
régulation de la production journalière ou hebdomadaire)

•! Les centrales de hautes chutes (hauteur de chute supérieur à 300m, se trouve dans les
hautes altitudes, grande rapidité de démarrage, répondre aux grandes consommations
notamment en l’hiver)

On distingue 3 types de turbines utilisées dans les centrales hydroélectriques :

•! La turbine Kaplan : parfaitement adaptée aux basses chutes et forts débits (~350 m3/s),
c’est une roue a hélice comme celle d’un bateau, mis au point par Viktor Kaplan. Ses
pales peuvent s’orienter en fonction des débits utilisables.

•! La turbine Francis : adaptée pour des hauteurs de chute moyennes, et pour des
puissances et débits moyens (de quelques kW à plusieurs centaines de MW avec des
débits jusqu’à 30 m3/s)

•! La turbine Pelton : adaptée haute chute (> 300m) avec un faible débit d’eau (< 15m3/s).
Elle comporte une roue mobile, muni d’aubes appelées « augets » sur sa périphérie, et
un ou plusieurs injecteurs fixes qui envoient, à très grandes vitesses, l’eau sur les augets.
Le tout est entouré d’une bâche en tôle d’acier destinée à protéger la roue et évacuer
l’eau

!! !!! !

Fig. 1.11 : Turbine Kaplam Fig. 1.12 : Turbine Francis Fig. 1.13: Turbine Pelton

! 9!
La Puissance Hydroélectrique installée au Maroc (1738.3MW) est illustrée dans la figure
suivante :

Les!22!barages hydroélectrique!au!Maroc!
(en!2010)
464
Al!Wahda!(1998) 247
240
Bin!El!Ouidan!(1953) 135
128
Ahmed!El!Hansali!(2002) 92
92
Hassan!I!(!1986) 67
40
Oued!El!Makhazine!(1979) 36
31
Moulay!Youssef!(1969) 24
23
Sidi!Said!Maachou!(1929) 21
18
Daourat!(1950) 17
14,4
laou!talambot!(1935) 13,5
12
Mansour!Eddahbi!(1972) 10
7
Ait!messoud!(2002) 6,4

La capacité de production d’hydroélectricité installée au Maroc est intéressante (1738.3 MW)


son cumul pour les 22 barrages hydroélectriques reste nettement faible que celle du barrage
d’Assouan seul (2100MW).

1.2. La Géothermie
La géothermie est le principe qui vise à exploiter l’énergie dégagé par la Terre. Cette
énergie est appelée « Energie Géothermique » est très utilisée pour le chauffage

Il existe deux grands types de Géothermie :

1.2.1. La Géothermie de Surface


Le rayonnement du soleil et le ruissellement de l’eau de pluie permettent au sol de jouer
un rôle d’inertie thermique, il y règne à quelques mètres de profondeur une température
pratiquement constante toute l’année.

La géothermie de surface (Fig. 1.14) utilise cette inertie pour obtenir des températures
plus basses que les températures à la surface en été, et à l’inverse obtenir des températures
plus élevées que les températures à la surface en hiver.

En Hiver, la chaleur du sol ou de l’air est captée par une tuyauterie conduisant un fluide
caloporteur. La chaleur est restituée dans le logement par la pompe à chaleur.

! 10!
En été, L’excès de chaleur dans la maison est restitué dans l’air par la pompe à chaleur.

1.2.2. La Géothermie dite « verticale » ou en profondeur


Le principe est de récupérer la chaleur en profondeur dans les nappes d’eau chaudes. Cette
chaleur traverse « l’échangeur de chaleur » (système de pompe à chaleur), où l’excès de chaleur
est rejeté dans le tuyau de réjection. La chaleur restante est envoyée aux radiateurs situés dans
le logement.

Ce type de géothermie est très pratique pour le chauffage (Fig. 1.15), mais, contrairement à
la géothermie de surface, on ne peut pas abaisser la chaleur dans la maison.

Fig. 1.14 : Géothermie de surface Fig. 1.15 : Géothermie de profondeur

1.3. L’énergie solaire


L’énergie solaire a directement pour origine l’activité du Soleil (Fusion nucléaire à
l’intérieur du soleil). Le Soleil émet un rayonnement électromagnétique dans lequel on trouve
notamment les rayons cosmiques, gamma, X, la lumière visible, l’infrarouge, les micro-ondes
et les ondes radios en fonction de la fréquence d’émission. Tous ces types de rayonnement
électromagnétique émettent de l’énergie. Le niveau d’irradiance (le flux énergétique) arrivant
à la surface de la Terre dépend de la longueur d’onde du rayonnement solaire.

Il existe différents types d'énergies solaires telles que :


! 11!
•! L'énergie photovoltaïque : L’énergie solaire photovoltaïque est une énergie électrique
renouvelable produite à partir du rayonnement solaire. La cellule photovoltaïque est le
composant électronique de base, utilisant l'effet photoélectrique.
•! L'énergie thermique : Cette énergie est la transformation des rayons du soleil en
énergie thermique c'est-à-dire en chaleur. Cette énergie peut être utilisée directement
soit pour le chauffage mais aussi pour obtenir de l'eau chaude.
•! L'énergie thermodynamique : L'énergie solaire thermodynamique est un moyen de
produire de l’électricité et d'accumuler l'énergie thermique nécessaire à cette production
pendant plusieurs heures après le coucher du soleil, dans des centrales solaires à
concentration.

1.4. L’énergie éolienne


L’énergie éolienne tire son nom d’Eole (en grec ancien Aiolos), qui est le nom donné
au dieu du vent dans la Grèce antique. L’énergie éolienne c’est l’énergie extraite de l’énergie
cinétique du vent (Flux d’Air), (Ec des masses d’air en mouvement horizontal : Ec=1/2 M V2).
Lorsque celui-ci est intercepté par un dispositif correctement conçu appelé : une éolienne.

Une éolienne est un dispositif qui transforme l’énergie cinétique du vent en énergie
mécanique puis éventuellement en énergie électrique.

Les éoliennes produisant de l’énergie électrique sont appelées : Aérogénérateurs

Les autres éoliennes produisant de l’énergie Mécanique seulement sont appelées :

-! Moulins à vents : utilisées le plus souvent pour moudre des céréales, presser ou
broyer diverses substances ou écraser des olives pour produire de l’huile

-! Éoliennes de pompage : utilisées pour pomper directement de l’eau pour


irriguer ou abreuver le bétail

1.5. Énergie Biomasse


L’homme utilise le feu depuis la nuit des temps pour se chauffer, cuire ses repas et
s’éclairer. A la fin du 19éme siècle, le français R. Diesel invente un moteur fonctionnant à l’huile
végétale. De récentes crises ont relancé l'intérêt pour la biomasse. Du gaz de bois a servi à faire
fonctionner de nombreux véhicules quand le pétrole a manqué pendant les 1ére et 2éme Guerres
Mondiales. Les deux dernières grandes crises pétrolières ont relancé l'usage du bois de
chauffage, voire de la tourbe.

La biomasse est une matière organique issu d’un processus biologique spontanée ou
provoqué appelée : Photosynthèse.

! 12!
La Biomasse provient de trois sources principales :

•! La biomasse ligneuse (bois, feuilles mortes pailles) utilisée pour le rendement


énergétique.
•! La biomasse à glucide (céréales, betteraves).
•! La biomasse oléagineuse (colza, palmier à huile) principalement destinée au
biocarburant.

L’énergie extraite de la biomasse s’appelle la bioénergie. On utilise la biomasse pour produire


3 types d’énergies :

•! Le biocarburant,
•! La production de chaleur,
•! La production d’électricité.

Inconvénients de la Biomasse :
•! L’inconvénient majeur de la biomasse est que le bois devient surexploité par les
industriels : cela entraîne des déforestations et à des effets nocifs sur la biodiversité.

•! La revalorisation des déchets est également trop utilisée. En effet, brûler des déchets
n’est pas aussi efficace que faire brûler du charbon…

•! Le biocarburant est toujours moins utilisé que l’essence…

•! Le biocarburant coûte également plus cher…

! 13!
Avantages de la Biomasse :

La biomasse a été pendant plusieurs millénaires la seule source d’énergie maîtrisée par
l’homme. Elle est infinie, pour peu que l’homme ne la maltraite pas. C’est une énergie de future
car elle permet de revaloriser les nombreux déchets de notre société. Elle pourra permettre
d’endiguer la pollution grâce à la revalorisation des déchets…

1.6. Energie Hydrogène et Piles à combustibles


1.6.1. Historique

! 14!
L’hydrogène est produit par des méthodes ne produisant pas de gaz à effet de serre. Son
utilisation n’entraine pas de gaz à effet de serre et il est pratiquement inépuisable. Sa densité
massique d’énergie plus élevée que celle des combustibles courants : facteur 2,4 à 2,7 (H2
140MJ/Kg, Essence 46MJ/Kg ). C’est un gaz non polluant et non toxique.

1.6.2. Les piles à combustible


Une PAC est un système électrochimique qui converti l’énergie chimique en énergie
électrique.

Elle est constituée :

!! deux électrodes une anode et une cathode alimentées par deux gaz : O2 et
H2
!! d’un électrolyte qui permet d’assurer une étanchéité entre les deux
électrodes et d’assurer le passage des ions en bloquant le passage des
électrons

Energie reçu de la réaction globale : H2 + O2 → H2O + Electricité. Elle continue de


fonctionner tant qu’elle est alimentée en réactifs.

1.7. Énergie nucléaire


1.7.1. Première transmutation induite artificiellement
•! En 1900, à Montréal, Rutherford observa un effet curieux, lors de mesures de l'intensité
du rayonnement d'une source de thorium. L'intensité n'était pas la même selon que la
porte du laboratoire demeurait ouverte ou fermée. Rutherford s'aperçut que le thorium
produisait une « émanation », un gaz radioactif, qui était soufflé par le courant d'air de
la porte ouverte. Il appela cette émanation thoron et montra que sa radioactivité
diminuait de moitié en moins d'une minute. C'était la première observation de la
décroissance exponentielle d'un radioélément. Le thoron se transforme en un isotope
du polonium qui forme un « dépôt actif ».

•! Parfois, les noyaux provenant d'une source radioactive (émetteur a) ont la bonne énergie
pour provoquer la transformation d'un noyau atomique stable qui est bombardé par ces
particules a. C'est ainsi que les réactions nucléaires artificielles ont été découvertes
par Ernest Rutherford en 1913, lorsqu'il a constaté que l'atmosphère d'azote, sous

! 15!
laquelle il avait stocké une substance radioactive, se convertissait au fur et à mesure en
oxygène et en hydrogène.

1.7.2. L’énergie nucléaire

1.8. Référence
[1] R. Khatyr, Introduction aux énergies renouvelables et systèmes énergétiques, Polycopié
L.P. : Energie Solaire et Eolienne, Faculté des sciences Aïn Chock, Université Hassan II,
Casablanca, 2014-2015.

! !

! 16!
Chapitre 2 :

Cellules photovoltaïques et Panneaux solaires


__________________________________________________________________________________

2.1. Introduction
En raison du développement de l'industrie, du transport et des moyens de communication, une
croissance de la consommation mondiale d’électricité a été observée pendant les dernières
décennies. Cependant, la plupart de l’énergie électrique est produite par combustion de
ressources non renouvelables (carbone, pétrole, gaz, nucléaire) dont le délai d’épuisement est
estimé à quelques décennies. De plus, ce type de production d’énergie est très polluant. Le
développement des sources d’énergies renouvelables et non polluantes est donc d’actualité.

Parmi les sources d’énergies renouvelables, on compte le vent, les flux marins et océaniques,
la géothermie, le solaire PV, etc... Ce dernier est une source d’énergie très puissante. En effet,
Introduction
la puissance du rayonnement solaire au niveau du sol est d’environ 950 Watt/m2 [2]. La quantité
En raison du développement de l'industrie, du transport et des moyens de communication,
totale d’énergie solaire reçue au niveau du sol pendant une semaine dépasse l’énergie produite
une croissance de la consommation mondiale d’électricité a été observée pendant les
dernières décennies. Cependant, la plupart de l’énergie électrique est produite par
par les réserves mondialesdederessources
combustion pétrole,
non de carbone,
renouvelables de gaz
(carbone, et gaz,
pétrole, d’uranium. Mais
nucléaire) dont le délaidans la plupart des
d’épuisement est estimé à quelques décennies. De plus, ce type de production d’énergie est
cas, une conversion (transformation)
très polluant. Le développement de l’énergie
des sources durenouvelables
d’énergies rayonnement solaire
et non polluantes est en électricité est
donc d’actualité.
nécessaire. Parmi les sources d’énergies renouvelables, on compte le vent, les flux marins et
océaniques, la géothermie, le solaire PV, etc… Ce dernier est une source d’énergie très
puissante. En effet, la puissance du rayonnement solaire au niveau du sol est d’environ
L’électricité photovoltaïque est obtenue par la transformation directe de la lumière du soleil en
950 Watt/m2 [1]. La quantité totale d’énergie solaire reçue au niveau du sol pendant une
semaine dépasse l’énergie produite par les réserves mondiales de pétrole, de carbone, de gaz
électricité, au moyen de cellules photovoltaïques. La production d’électricité photovoltaïque
et d’uranium. Mais dans la plupart des cas, une conversion (transformation) de l’énergie du
rayonnement solaire en électricité est nécessaire.
connaît une croissance importante depuis les années 1990-95, pour dépasser les 700 MWc en
L’électricité photovoltaïque est obtenue par la transformation directe de la lumière
du soleil en électricité, au moyen de cellules photovoltaïques. La production d’électricité
2003 [2] (cf. figure 2.1).
photovoltaïque connaît une croissance importante depuis les années 1990-95, pour dépasser
les 700 MWc [2] en 2003 (cf. figure 1).

Figure 1 Evolution de la production mondiale de cellules photovoltaïques (en MWc) [1].


Fig. 2.1 : Evolution de la production mondiale de cellules photovoltaïques (en MWc) [2]
Les projections les plus courantes prévoient un marché annuel est de l’ordre de
3 GWc pour l’année 2010, et entre 9 et 21 GWc pour 2020. Pour faire face à cette
Le matériau le plus commercialisé dans l’industrie photovoltaïque est le silicium cristallin
croissance, la recherche dans le domaine s’oriente sur deux axes essentiels, qui peuvent
sembler opposés : augmenter le rendement des cellules, tout en diminuant les coûts de
(abondant, facile à processer, non toxique). Cependant, dans le coût du module, le prix du
production.
Le matériau le plus commercialisé dans l’industrie photovoltaïque est le silicium
matériau intervient pour environ 50% et de nombreuses études visent donc à réduire les coûts
cristallin (abondant, facile à processer, non toxique). Cependant, dans le coût du module, le
prix du matériau intervient pour environ 50% et de nombreuses études visent donc à réduire
relatifs à la préparation des substrats.
les coûts relatifs à la préparation des substrats.
Dans ce sens, le programme SUCCES (SUbstrats bas Coût, report de Couches
! 17!
monocristallines et Epitaxies pour une filière Silicium photovoltaïque en couche) concerne
la mise au point d’un nouveau procédé de réalisation de cellules photovoltaïques (PV) en
silicium cristallin particulièrement économe en matériau et utilisant des techniques
Oleksiy Nichiporuk / Thèse en physique / 2005 / INSA de Lyon 14
Dans ce chapitre, nous aborderons ainsi en premier lieu quelques notions sur la source d’énergie
que représente le soleil, et son application dans le domaine photovoltaïque. Nous décrirons
ensuite le fonctionnement des cellules photovoltaïques, leurs caractéristiques principales, et les
limites du modèle théorique.

2.2. Notions préliminaires sur le rayonnement solaire


Le développement, l’optimisation et la caractérisation de cellules photovoltaïques impliquent
une certaine connaissance de la source d’énergie utilisée : le soleil. La surface de celui-ci se
comporte comme un corps noir à la température d’environ 5800 K. Ceci conduit à un pic
d’émission situé à une longueur d’onde de 0,5 µm pour une puissance d’environ 60 MW/m2,
soit un total de 9,5.1025W [2]. En tenant compte de la surface apparente du soleil et de la
distance entre celui-ci et la terre, cela conduit à un éclairement moyen dans l’année de 1,36
kW/m2 hors atmosphère.

Cette irradiance est pondérée par divers facteurs à la surface de la terre : absorption par les
molécules des différentes couches de l’atmosphère, conditions climatiques, latitude du lieu
d’observation et saison. Des gaz comme l’ozone (O3), pour des longueurs d’ondes inférieures
à 0,3 µm, le dioxyde de carbone (CO2) et la vapeur d’eau (H2O), pour les infrarouges au dessus
de 2 µm, absorbent les énergies proches de leur énergie de liaison, ce qui conduit à des «trous»
dans le spectre solaire visible au sol. Par ailleurs, les poussières et aérosols présents dans
l’atmosphère conduisent à une absorption répartie quasiment sur toute la gamme spectrale, ce
qui conduit à une baisse globale de la puissance incidente. Afin de comparer et d’unifier les
performances des cellules photovoltaïques élaborées dans les différents laboratoires du monde,
il a été institué la notion d’Air Mass (AM). Elle quantifie la quantité de puissance absorbée par
l’atmosphère en fonction de l’angle θ du soleil par rapport au zénith :
$
!" = (2.1)
%&'((*)

θ représente l’angle entre la position du soleil et l’horizon (figure 2.2).


1.4. CARACTÉRISTIQUES DES CELLULES PHOTOVOLTAÏQUES

Zenith (perpendiculaire)

Soleil

48,2°
AM 1,0

AM 0
A
M
1,
5

θ Atmo
sphèr
e
Terre

Fig. 1.2 – Description du nombre de masse d’air AM.

1.4.2
Fig. 2.2 : Description du nombre de masse d’air AM [1]
Absorption

Si le soleil est au les


Dans zénith du photovoltaı̈ques
cellules lieu d’observation, θ=0°,leAM=1
organiques, : ladoit
matériau notation utilisée
absorber est AM1. AM0
le maximum

correspond à l’irradiance hors atmosphère, et est surtout utilisée pour prédire le comportement
de lumière sur une épaisseur assez faible.

Considérons un matériau organique d’une épaisseur e, traversé par un flux énergétique


des cellules pour applications
monochromatique 0
spatiales. Le spectre standard le plus étudié est AM1.5G, G
. Le flux énergétique traversant une épaisseur x du film organique
signifiantest
global
donnécar
paril
latient
loi decompte à la fois
Beer-Lambert : des radiations directes et diffuses, par opposition à

! (x) = 0 18!
· exp( ↵x) (1.2)

1
↵ est le coefficient d’absorption du matériau, exprimé généralement en cm . On dé-
signe la densité optique DO par la valeur log( 0/ ).

Pour un matériau organique solide, elle est donnée donc par la relation :
AM1.5D qui ne tient compte que des directes. AM1.5G donne une irradiance de 970 W/m2,
mais a été arrondi à 1kW/m2. L’intensité ID reçue à la surface de la terre peut être calculée grâce
à la formule empirique suivante [2] :

,- = 1,353 0,745 6,789


(2.2)

avec ID en kW/m2, pour une surface perpendiculaire aux rayons incidents. Les spectres AM0
et AM1.5 sont représentés sur la figure 2.3.

Fig. 2.3 : Représentation graphique des spectres AM0 et AM1.5 d’après [2]. Le domaine
spectral utile aux cellules en silicium est mis en évidence

Il apparaît que la partie la plus importante du spectre solaire à la surface de la terre concerne le
domaine du visible et du proche infrarouge. Les irradiances définies par le nombre AM ne
tiennent toutefois pas compte de la variété des conditions climatiques, et de l’altitude du lieu.
La terre présente ainsi de grandes disparités dans la répartition de la puissance solaire : les
ensoleillements moyens sur l’année peuvent atteindre 7 kWh/m2/jour dans le nord de l’Australie
et au Botswana.

2.3. Principe de fonctionnement d’une cellule photovoltaïque


L’effet photovoltaïque a été mis en évidence pour la première fois par E. Becquerel en 1839 :
il découvrit que certains matériaux délivraient une petite quantité d’électricité quand ils étaient
exposés à la lumière. Albert Einstein expliqua le phénomène photoélectrique en 1912, mais il
fallut attendre le début des années 50 pour sa mise en application pratique dans la réalisation
d’une cellule PV en silicium d’un rendement de 4,5% [2]. Nous présentons ici les mécanismes
de la génération de porteurs électroniques au sein d’un semi-conducteur sous l’impact de
photons.

2.3.1. L’interaction photon/semi-conducteur

L’écart entre les bandes de valence et de conduction, ou gap, représente une caractéristique
fondamentale des semi-conducteurs. La figure 2.4 présente les différentes transitions possibles
selon la nature du gap. Quand le minimum de la bande de conduction et le maximum de la
bande de valence coïncident dans l’espace des k, il s’agit d’un gap direct. Les transitions inter
bandes s’effectuent verticalement, et sont donc radiatives (figure 2.4 (a)). Dans le cas du

! 19!
silicium, le gap est indirect : les transitions électroniques entre les extrema des bandes sont
obliques, donc non radiatives puisqu’elles impliquent un changement du vecteur d’onde de
l’électron. Les électrons du sommet de la bande de valence peuvent toutefois être directement
excités vers le minimum relatif central de la bande de conduction grâce à un photon de plus
grande énergie. Pour que la transition s’effectue dans le gap indirect, il faut qu’un phonon soit
au préalable absorbé (ou émis) par l’électron, afin que le vecteur d’onde de ce dernier
corresponde au maximum de la bande de valence, pour absorber un photon (figure 2.4 (b)).
Notons que la valeur du gap indirect du silicium est de 1,12 eV à 300 K (ce qui correspond à
une longueur d’onde de 1107 nm), mais celle du premier gap direct vaut 3,4 eV (soit 365 nm).

Fig. 2.4 : Transitions inter-bandes d’électrons dans un semi-conducteur : a) à gap direct, b) à


un gap indirect (d’après [2])

L’interaction entre les photons et un semi-conducteur se traduit par une caractéristique


essentielle du matériau dans le domaine photovoltaïque : le coefficient d’absorption. Il traduit
le nombre de photons absorbés par unité d’épaisseur du matériau en fonction de leur longueur
d’onde. La Fig. 2.5 nous donne celui du silicium. Nous constatons que pour des longueurs
d’ondes inférieures à 365 nm, la majorité des photons incidents est absorbée dans les 100
premiers Å du matériau. Comme nous l’avons vu précédemment, ces transitions directes ne
sont plus possibles pour des longueurs d’ondes plus grandes. Il faut alors qu’un phonon au
moins vienne assister l’électron pour que ce dernier passe dans la bande de conduction. Ceci
réduit la probabilité de transition. L’augmentation de la longueur d’onde des photons entraîne
donc une diminution du coefficient d’absorption. Lorsque l’énergie du photon devient
inférieure à celle du gap du matériau (à l’énergie d’un phonon près), la transition n’est plus
possible et le photon n’est pas absorbé.

Fig. 2.5 : Coefficient d’absorption du silicium et profondeur de pénétration des photons en


fonction de la longueur d’onde, d’après [2]

L’interaction photon/électron au sein du semi-conducteur se traduit finalement par la génération


d’une paire électron-trou, qui modifie localement la conductivité du matériau. Notons que nous
! 20!
nous situons dans un régime de faible injection, c’est à dire que la densité de porteurs
photogénérés est faible devant celle des porteurs majoritaires au sein du matériau. Ainsi cet
excès de porteurs est plus sensible dans le cas des porteurs minoritaires (trous dans la région
dopée n et électrons dans celle dopée p). La cellule photovoltaïque se comportant comme un
générateur, il s’agit à présent de séparer ces deux types de porteurs pour éviter qu’ils ne se
recombinent entre eux, et de les collecter dans un circuit électrique extérieur.

2.3.2. Fonctionnement d’une cellule photovoltaïque

Une cellule photovoltaïque est un dispositif qui permet de transformer l'énergie solaire en
énergie électrique. Cette transformation est basée sur les trois mécanismes suivants :

•! Absorption des photons (dont l'énergie est supérieure au gap) par le matériau
constituant le dispositif ;

•! Conversion de l'énergie du photon en énergie électrique, ce qui correspond à la


création de paires électron/trou dans le matériau semi-conducteur ;

•! Collecte des particules générées dans le dispositif. Le matériau constituant la


cellule photovoltaïque doit donc posséder deux niveaux d'énergie et être assez
conducteur pour permettre l'écoulement du courant : d'où l'intérêt des semi-
conducteurs pour l'industrie photovoltaïque. Afin de collecter les particules
générées, un champ électrique permettant de dissocier les paires électron / trou
créées est nécessaire. Pour cela on utilise le plus souvent une jonction p-n.
D'autres structures, comme les hétérojonctions et les schottky peuvent également
être utilisées. Le fonctionnement des cellules photovoltaïques est illustré sur la
Fig. 2.6 :

Fig. 2.6 : Structure (image gauche) et diagramme de bande (image droite) d’une cellule
photovoltaïque. Les dimensions respectives des différentes zones ne sont pas respectées

Les photons incidents créent des porteurs dans les zones n et p et dans la zone de charge
d'espace. Les photoporteurs auront un comportement différent suivant la région :

-! Dans la zone n ou p, les porteurs minoritaires qui atteignent la zone de charge d'espace
sont "envoyés" par le champ électrique dans la zone p (pour les trous) ou dans la zone
n (pour les électrons) où ils seront majoritaires. On aura un photocourant de diffusion ;
-! Dans la zone de charge d'espace, les paires électron / trou créées par les photons
incidents sont dissociées par le champ électrique : les électrons vont aller vers la région
n, les trous vers la région p. On aura un photocourant de génération. Ces deux
contributions s'ajoutent pour donner un photocourant résultant Iph. C'est un courant de
! 21!
porteurs minoritaires. Il est proportionnel à l'intensité lumineuse.

2.3.3. Caractéristiques électriques d’une cellule photovoltaïque

Le courant délivré sur une charge par une cellule photovoltaïque éclairée s'écrit :

I(V) = Iph −Iobsc(V) (2.3)

avec : Iph : densité de courant photogénéré et Iobsc : densité de courant d'obscurité. Pour une
cellule photovoltaïque idéale, l’équation (2.3) peut être écrite sous la forme suivante :

I(V) = Iph −Is(exp(qV/kT)−1) (2.4)

avec : Is : courant de saturation de la diode, q : charge élémentaire, k : constante de Boltzmann


et T : température.

Ainsi, dans une cellule photovoltaïque, deux courants s'opposent : le courant d'éclairement et
un courant de diode appelé courant d'obscurité qui résulte de la polarisation du composant.
La caractéristique d'une cellule sous obscurité est identique à celle d'une diode. Sous
éclairement, la caractéristique a l’allure présentée sur la figure 2.7.

Figure I-5 Caractéristiques


I=f(V) sous obscurité et
sous éclairement d’une
cellule photovoltaïque.

I.2.4 Facteurs limitant le rendement


Fig. 2.7 : Caractéristiques I=f(V) sous obscurité et sous éclairement d’une cellule
En pratique, la conversion d'énergie lumineuse en énergie électrique n'est pas totale.
Différentes pertes photovoltaïque
viennent influencer le rendement d’une cellule. Elles sont dans la plupart
des cas dues à la nature du matériau et à la technologie utilisée. Ces pertes sont évoquées ci-
après :
A partir de la caractéristique I(V) de la cellule photovoltaïque, on déduit les paramètres
La première limitation correspond aux photons utiles dans la conversion. Tous les
photons possédant une longueur d’onde supérieure à celle associée au gap du
électriques propre à la cellule et notamment :
semiconducteur ne peuvent générer de paire électron/trou, et sont donc perdus. Un modèle
plus détaillé du phénomène permet toutefois de considérer les mécanismes d’absorption
assistée par phonons (voir figure I-2 (b)). Ceci repousse la limite de l’énergie du gap du
silicium de 1,124 eV à 1,052 eV dans le cas d’une absorption assistée par un phonon [6].
ICC : courant de court-circuit (obtenu pour V=0) ;
Les photons d’énergie supérieure au gap ne pourront générer qu’une seule
paire/électron trou. L’excès d’énergie est perdu pour la conversion et thermalisé. Sous un
éclairement de AM1.5, cette perte est évaluée à 33 % dans le cas du silicium [7].
VCO : tension en circuit ouvert (obtenu pour I=0) ;
La tension maximale aux bornes de la cellule (Voc) ne pourra pas dépasser la
tension de gap Eg /q. De plus, en raison des recombinaisons Auger, Voc ne pourra dépasser
0,65 V pour le silicium, sauf dans le cas de cellules très minces (Voc=0,72 V pour une
Im : courant à la puissance maximale de fonctionnement de la cellule photovoltaïque ;
cellule de 20 µm) [8].
Le facteur de forme FF, même dans le cas d’une cellule idéale, ne peut dépasser
0,89 [8], puisque les équations courant/tension sont régies par les équations de Boltzmann
sous forme exponentielle : exp(qV/kT). Il ne pourra donc pas exister de courbe
Vm : tension à la puissance maximale de fonctionnement de la cellule photovoltaïque ;
courant/tension rectangulaire (voir la caractéristique courant/tension de la figure I-5). Ce
paramètre dépend de la conception de la cellule, de la qualité de la jonction p-n et du
matériau, de la résistivité des contacts métalliques, etc… [9].
η : rendement de conversion ; Le rendement d’une cellule dépend aussi à la base du nombre de photons y
pénétrant. Cette quantité est limitée par le coefficient de réflexion R de la surface de la
cellule, qui pondère toutes les équations des courants photo-générés par un coefficient (1-

FF : facteur de forme. R). Afin de diminuer les réflexions, la surface de la cellule est texturée et recouverte d’une
couche anti-reflet.
De manière analogue, le taux d’ombrage tient compte de la couverture partielle de
la surface de la cellule par une partie opaque correspondant à la surface des contacts

! 22!
Oleksiy Nichiporuk / Thèse en physique / 2005 / INSA de Lyon 23
η = (Puissance électrique maximale fournie) / (Puissance solaire incidente) :
;< =< AA(;BC =BB
:= = (2.5)
>? @ >? @

avec Pi : puissance d’éclairement reçue par unité de surface ; S : surface de la cellule


photovoltaïque.

FF = (Puissance maximale délivrée sur la charge) / (Vco*Icc) :


métalliq ues de la face avant. Par contre, pour certaines structures de cellules, le taux
d’ombrage est égal à zéro (par exemple pour les cellules photovoltaïques à contacts arrières,
voir le paragraphe I.5). ;< =<
DD =
Il y a une partie des photons qui, bien qu’ayant l’énergie nécessaire, traversent (2.6)
l’épaisseur de la cellule sans être;BC =BB
absorbés (voir figure I-3). Ce terme devient important
quand la cellule est très fine (<100 µm), et peut être minimisé en utilisant une couche
réfléchissante sur la face arrière de la cellule (réflecteur arrière).

2.3.4. Schéma électrique équivalent d’une cellule photovoltaïque


Le rendement de collecte correspond au rapport entre le nombre de porteurs de
charge effectivement collectés et le nombre total photogénérés. C e terme tient donc compte
des reco mbinaisons de porteurs survenant dans le volume et en surface de la cellule, et il
dépend directement de la durée de vie des porteurs minoritaires (le temps moyen entre la
La figure 2.8 propose un modèle électrique de la cellule photovoltaïque prenant en compte les différents
génération et la recombinaison d’un porteur minoritaire).

facteurs limitatifs. On y retrouve


I.2.5 Schéma électriqueleéquivalent
générateur de cellule
d’une courantphotovoltaïque
Iph, correspondant au courant photogénéré
ainsi que desLarésistances complémentaires,
figure I-6 propose RS et
un modèle électrique RPcellule
de la , et deux diodes dprenant
photovoltaïque 1 et den
2. compte
RC est la résistance de
les différents facteurs limitatifs. On y retrouve le générateur de courant I , correspondant
charge. ph
au courant photogénéré ainsi que des résistances complémentaires, R et R , et deux diodes
s p
d 1 et d 2 . R c est la résistance de charge.

Figure I-6 Schéma électrique équivalent d’une cellule photovoltaïque (image gauche) et

Fig. 2.8 :caractéristique


Schéma électrique équivalent d’une cellule photovoltaïque (image gauche) et
I(V) d’une cellule mesurée sous obscurité (image droite).

caractéristique I(V) métalliques


d’une cellule mesurée sous obscurité (image droite)
La résistance série R est due à la résistivité des différentes cou ches de la cellule :
émetteur, base et contacts
s
(en particulier leur interface avec le semiconducteur).
Ce terme doit idéalement être le plus faible possible pour limiter son influence sur le
courant de la cellule. Ceci peut être réalisé en optimisant le contact métal/semiconducteur,
La résistance série R est due à la résistivité des différentes couches de la cellule : émetteur,
et en diminuant
S la résistivité du matériau utilisé. Cependant, un dopage trop élevé entraîne
une augmentation de la recombinaison des porteurs.
base et contacts métalliques (en particulier leur interface avec le semi-conducteur). Ce terme
La résistance parallèle ou de court-circuit R P traduit quant à elle, la présence d’un
courant de fuite à travers l’émetteur, causé par un déf aut. Ceci est le cas lorsque la diffusion
doit idéalement être le plus faible possible pour limiter son influence sur le courant de la cellule.
des cont acts métalliques à haute température perce l’émetteur. Elle peut aussi être due à un
court-circuit sur les bords de la cellule. Cette valeur devra être la plus élevée possible.
Ceci peut être réalisé en optimisant le contact métal/semi-conducteur, et en diminuant la
Oleksiy Nichiporuk / Thèse en physique / 2005 / INSA de Lyon 24

résistivité du matériau utilisé. Cependant, un dopage trop élevé entraîne une augmentation de
la recombinaison des porteurs.

La résistance parallèle ou de court-circuit RP traduit quant à elle, la présence d’un courant de


fuite à travers l’émetteur, causé par un défaut. Ceci est le cas lorsque la diffusion des contacts
métalliques à haute température perce l’émetteur. Elle peut aussi être due à un court-circuit sur
les bords de la cellule. Cette valeur devra être la plus élevée possible.

Nous avons également tenu compte d’un modèle plus rigoureux au niveau des différents
courants en faisant appel à deux diodes. Le terme en IS2 correspond au courant de diffusion dans
la base et l’émetteur ; IS2 à proprement parler est le courant de saturation de ce phénomène. Le
paramètre n2 est le facteur d’idéalité de la diode, et doit être proche de 1 dans ce cas. Le
deuxième terme en IS1 traduit la recombinaison de porteurs au sein de la zone de charge
! 23!
d’espace. De la même manière, IS1 est le courant de saturation, et n1 est le facteur d’idéalité de
cette diode, qui cette fois doit être 2.

L’observation de la figure 2.8 nous conduit à modifier l’équation courant/tension (2.4) de la


cellule photovoltaïque pour obtenir :
;K ;K
, E = ,FG − ,I$ − ,IJ − = ,FG − ,@$ NOP Q$ ER − 1 − ,@J NOP QJ ER − 1 − (2.7)
LM LM

avec :

.
Vj = V + I Rs (dans le cas où la courbe I-V est représentée dans le cadrant correspondant
au courant et à la tension positifs) ;

Iph : courant de photo-génération ;

Id1 : courant de génération-recombinaison ou d’effet tunnel dans la zone de charge


d’espace ;

Id2 : courant de diffusion dans les zones neutres ;

Rp : résistance parallèle ;

RS : résistance série ;

IS : courants de saturation ;

α = q/(nkT) avec n : facteur d’idéalité de la diode ;

2.4. Structure des cellules photovoltaïques


2.4.1. Le silicium comme matériau de base pour le photovoltaïque

L’industrie photovoltaïque est concentrée à plus de 90% [2] sur l’utilisation du silicium comme
matériau de base (figure 2.9). Ce semi-conducteur présente en effet, différents avantages : il est
abondant à la surface du globe car facilement extrait à partir du sable ; il n’est pas toxique
comme certains semi-conducteurs ; il possède un oxyde naturel (SiO2) présentant d’excellentes
propriétés électroniques et il peut se doper facilement (avec le phosphore ou le bore). Son seul
véritable inconvénient est son gap indirect à 1,1 eV. Ceci entraîne une absorption du
rayonnement plus faible qu’avec un matériau à gap direct : pour absorber 90% du spectre
solaire, il faudra utiliser une épaisseur de 100 µm pour le silicium, alors que seulement 1 µm
de GaAs suffisent. De plus, la largeur de bande interdite du silicium fait qu’il n’est pas le mieux
adapté pour capter la part optimale du spectre solaire (entre 1 et 1,7 eV) : le GaAs, avec une
largeur de bande interdite de 1,38 eV, permet d’accéder à des rendements théoriques plus
élevés.

! 24!
Fig. 2.9 : Utilisation des matériaux photovoltaïques en 2003 [2]

Le silicium reste cependant le matériau le plus utilisé dans le photovoltaïque (figure 2.9). Outre
les avantages précités, il bénéficie d’une implantation importante et durable dans l’industrie de
la microélectronique. Celle-ci utilise du silicium monocristallin de très haute pureté, obtenu par
des méthodes telles que le tirage CZ (Czockralski) [2]. Ce type de matériau, qui présente
d’excellentes qualités électroniques, est très coûteux. La part de silicium monocristallin est plus
importante, puisque les modules produits selon cette technologie ont un rendement plus élevé
que ceux en silicium multicristallin.

2.4.2. Les constituants de base d’une cellule photovoltaïque

Bien que différentes structures soient envisageables pour l’élaboration des cellules
photovoltaïques, des parties similaires sont présentes dans chaque composant. La structure
d’une cellule photovoltaïque avec contacts sur les deux faces est présentée sur la figure 2.9.

Figure 2.9 : Composition d’une cellule photovoltaïque [2]

Passivation des faces avant et arrière

La surface des semi-conducteurs contient une densité importante de défauts (liaisons pendantes,
impuretés, etc.) entraînant des pertes non négligeables liées à la recombinaison en surface. La
passivation consiste à améliorer les qualités électroniques de la surface et du volume du
matériau en neutralisant les effets de ses défauts électriquement actifs. Diverses couches de
passivation sont utilisées en photovoltaïque mais les principales sont l’oxyde thermique de
silicium (SiO2) et le nitrure de silicium hydrogéné (SiNx:H).

! 25!
Couche antireflet

Pour minimiser la réflexion de la lumière, une couche antireflet (CAR) est utilisée. Le principe
d’action des couches antireflet est basé sur l’interférence des faisceaux lumineux dans les
couches diélectriques minces (voir insertion sur la figure 2.9). Si l’épaisseur de la couche
diélectrique est égale à :

J.VW$ .X
ST4L = ,((((((] = 0, 1, 2, 3 … (2.8)
Y.ZB[\

On obtiendra l’annulation des faisceaux réfléchis à l’interface air/CAR et CAR/semi-


conducteur. Pour les cellules photovoltaïques à haut rendement, une double couche antireflet
est utilisée (avec deux diélectriques différents).

Différentes CAR sont utilisées en photovoltaïque : TiO2, SiO2, ZnS, MgF2, SiNx, etc [2].

Texturation de la surface

La texturation du silicium est utilisée pour diminuer la réflectivité de la surface de la cellule.


Cette opération vise à développer en surface un relief micrométrique, généralement de forme
pyramidale. La longueur d’onde de la lumière incidente étant inférieure aux dimensions des
structures ainsi réalisées, les rayons incidents suivent les lois de l’optique géométrique.

Contacts face avant et arrière

Les contacts métalliques à l’émetteur et au substrat servent à collecter le courant de porteurs


photo générés. Les contacts doivent être ohmiques, c'est-à-dire que la caractéristique I=f(V) du
contact doit être linéaire. La résistance des contacts est un paramètre très important. La forte
résistance des contacts augmente la résistance série de la cellule et baisse le facteur de forme et
le rendement [2].

Différents procédés sont utilisés pour réaliser les contacts. Dans le cadre des cellules
photovoltaïques industrielles en silicium multicristallin, les contacts sont généralement réalisés
par sérigraphie. Pour les cellules photovoltaïques à haut rendement, la pulvérisation cathodique
ou l’évaporation sous vide sont utilisées.

BSF

Le champ électrique arrière (BSF : Back Surface Field) consiste à créer une barrière de potentiel
sur la face arrière de la cellule pour assurer une passivation. La barrière de potentiel induite par
la différence de niveau de dopage entre la base et le BSF tend à confiner les porteurs
minoritaires dans la base (voir l’insertion sur la figure 1.9). Ceux-ci sont donc tenus à l’écart
de la face arrière qui est caractérisée par une vitesse de recombinaison très élevée. Le BSF fait
encore l'objet de nombreuses recherches car l'épaisseur des plaques est constamment réduite
afin de réaliser une économie de matière première et le silicium multicristallin présente
désormais des longueurs de diffusion des porteurs minoritaires élevées (environ 200 µm pour
le Polix).
! 26!
2.4.3. Structure d’une cellule photovoltaïque à haut rendement (PERL)

La structure de la cellule photovoltaïque à haut rendement en silicium monocristallin est


présentée sur la figure 2.10. Cette cellule a été élaborée en laboratoire avec des procédés de la
microélectronique en utilisant la technologie PERL (Passivated Emitter with Rear Locally
diffused) [2].

Fig. 2.10 : Structure d’une cellule photovoltaïque en Si monocristallin à haut rendement


(24.7%) [2]

Cette cellule est réalisée sur un substrat de Si FZ (Float Zone) de type p. La face avant (face
éclairée) de la cellule est texturée en « pyramides inversées ». Ce type de texturation permet
une réduction importante du coefficient de réflexion et ainsi des pertes optiques dans la cellule.

2.4.4. Structure de cellules photovoltaïques industrielles

La plupart des cellules photovoltaïques en silicium massif industrialisées ont la structure


présentée sur la figure 2.11. La structure de la cellule PV industrielle est simplifiée afin de
réduire son coût. Par exemple, la texturation de la face avant est réalisée sous forme de «
pyramides aléatoires » ou texturation acide et on dépose ensuite une simple couche anti-
réfléchissante en SiN. De même, le champ électrique face arrière est obtenu par recuit d’une
couche en Al déposée par sérigraphie.

Fig. 2.11 : Structure d’une cellule photovoltaïque industrielle en silicium cristallin [2]

D’énormes progrès ont été réalisés ces dernières années pour améliorer la passivation du
matériau et des surfaces, le piégeage de la lumière, diminuer la résistance série et le coût de la
cellule.

2.4.5. Le coût des cellules photovoltaïques

La figure 2.12 représente la répartition du prix du module photovoltaïque constitué de cellules


PV en silicium multicristalin [2].
! 27!
Fig. 2.12 : Répartition du prix du module photovoltaïque à base de silicium multicristallin [2].

Le prix des plaques de silicium (c’est à dire le prix de la matière première, de la mise en forme
des lingots et de la découpe des lingots) constitue la part la plus importante du prix des cellules
photovoltaiques. Il est donc clair que la réduction du coût du module nécessite de réduire le
coût de l’élaboration du substrat. La méthode la plus accessible pour les industriels est la
réduction de l’épaisseur des plaques de silicium tout en améliorant la passivation des surfaces
et le confinement optique [2]. Il est cependant difficile de descendre en dessous de 150 µm
d’épaisseur sur des plaques de grande surface car il y a de risque de casse lors de la réalisation
de la cellule.

Une autre possibilité pour réduire le prix du substrat de manière importante est la réalisation
des cellules photovoltaïques sur couches minces de silicium. Cette approche est très
prometteuse et nous l’aborderons avec plus de précision dans le paragraphe suivant.

2.5. Cellules photovoltaïques en couches minces de silicium


2.5.1. Le silicium en couches minces

Dans un premier temps, la recherche s'est orientée vers la fabrication de cellules


photovoltaïques basées sur du silicium microcristallin (µc-Si), avec une taille de grains
inférieure à 1µm, élaborées sur verre. Les rendements de conversion obtenus sont voisins de
10%. Puis les études se sont dirigées, dans un second temps, vers l'utilisation de silicium
polycristallin (poly-Si) à larges grains déposé sur des substrats résistants à haute température
(graphite ou céramique). Les rendements de conversion sont alors de l'ordre de 15% (16,6%
par exemple, pour le procédé Silicon Film développé par la société Astropower [2]). Ces
substrats permettent en effet, une plus haute température de dépôt donc une plus grande taille
des grains. Cependant, la structure granulaire limite le rendement.

Les couches minces cristallines de silicium peuvent être obtenues typiquement selon deux
voies : basse température (T< 600°C) et haute température (autour de 1000°C). A basse
température, le dépôt de silicium peut être effectué sur des verres, métaux ou plastiques, mais
la couche de silicium est en phase amorphe ou polycristalline avec des petits grains. A haute
température, du silicium multicristallin à gros grains ou même du silicium monocristallin
peuvent être obtenus.

! 28!
2.5.2. Structure de cellules photovoltaïques sur couches minces

Les cellules PV sur couches minces ont besoin de support pour leur tenue mécanique. La
structure de la cellule photovoltaïque varie selon la technologie d’élaboration de la couche
mince et le matériau de support. La figure 2.13 représente les architectures principales de
cellules photovoltaïques en couches minces.

Fig. 2.13 : Structures utilisées pour les cellules PV sur couches minces [2]. A : support
conducteur (pas de report de couche); B : support isolant (pas de report de couche) ; C :
cellule biface (report de couche) ;

1 : émetteur ; 2 : couche antireflet ; 3 : contact à l’émetteur ; 4 : couche intermédiaire ; 5 :


contact au substrat ; 6 : substrat en silicium.

La composition des cellules A et B est utilisée pour les couches minces obtenues sans report.
La structure (A) est utilisée si le support est un conducteur. Dans ce cas le support sert de contact
arrière. La couche intermédiaire peut servir pour améliorer le contact entre le support et le
substrat, la réduction de la recombinaison sur la face arrière et comme réflecteur arrière. Si le
support est isolant, tous les contacts doivent être placés sur la même face de la cellule PV
(structure B). Pour cela les contacts ohmiques et l’émetteur ont la forme de peignes interdigités.
La réalisation de ce type de contacts nécessite l’utilisation de sérigraphie alignée ou de
lithographie.

La cellule de type (C) peut être élaborée par transfert de couche épitaxiée. Dans ce cas, la cellule
est réalisée partiellement sur la couche épitaxiée.

2.6. Structures des cellules photovoltaïques organiques


Afin d’améliorer la conversion photons-charges, différentes structures ont été développées dans
le passé. En effet, la génération des porteurs de charge ne dépend pas uniquement de
l’absorption mais aussi des mécanismes responsables de la dissociation d’excitons.

2.6.1. Structure monocouche

Appelée généralement structure Schottky, elle consiste en un film organique déposé entre deux
électrodes métalliques (figure 2.14). L’oxyde d’indium et d’étain (noté ITO pour Indium Tin
Oxyde) est souvent utilisé pour l’anode et un métal avec un travail de sortie plus faible que
l’ITO tel que Al, Ca ou Mg pour la cathode. Le choix des métaux est déterminant pour réaliser
un contact ohmique d’un côté du matériau organique et rectifiant de l’autre côté. En effet, le
champ électrique généré à l’interface bloquante, forme une barrière de potentiel. Cette barrière
! 29!
est responsable de la dissociation des excitons.
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS SUR LES CELLULES PHOTOVOLTAÏQUES ORGANIQUES

une barrière de potentiel. Cette barrière est responsable de la dissociation des excitons.
Si l’exciton est créé près de l’interface
Si l’exciton ohmique,
est créé près de il ildoit
l’interface ohmique, traverser
doit traverser toute
toute l’épaisseur du l’épaisseur du matériau
pour atteindre le site dematériau
dissociation.
pour atteindre le site Or, la longueur
de dissociation. dede diffusion
Or, la longueur di↵usion excitoniqueexcitonique est faible, de
l’ordre de 5 à 30 nm. est faible, de l’ordre de 5 à 30 nm.

Fig. 1.5 – Structure d’une cellule de type Schottky (à gauche). Représentation des niveaux
Fig. 2.14 : Structure d’une
d’énergie cellule de type Schottky
d’un contact ITO/organique/Al (à droite). (à gauche). Représentation des niveaux
d’énergie d’un contact ITO/organique/Al (à droite) [1]

2.6.2. Structure bicouche


1.5.2 Structure bicouche

Appelée aussi structure hétérojonction ou PN ;ouelle


Appelée aussi structure hétérojonction PN ; elleest composée
est composée de deux
de deux matériaux de matériaux de natures
différentes (donneur et accepteur
natures di↵érentesd’électrons) mis enmiscontact
(donneur et accepteur d’électrons) entre
en contact entre deux électrodes (figure 2.15).
deux électrodes

Les interfaces donneur/anode (ITO)


(figure 1.6). Les interfaceset accepteur/cathode
donneur/anode (ITO) et accepteur/cathode (Al)
(Al) sontsont ohmiques. Dans ce cas, la
ohmiques.

zone active pour la conversion photovoltaïque se trouve à l’interface entre le donneur et


Dans ce cas, la zone active pour la conversion photovoltaı̈que se trouve à l’interface entre

l’accepteur. Le champ électrique créé à cette interface est dû à la différence entre le potentiel
le donneur et l’accepteur. Le champ électrique créé à cette interface est dû à la di↵érence
entre le potentiel d’ionisation du donneur et l’affinité électronique de l’accepteur. Il permet
d’ionisation du donneur et l’affinité électronique de l’accepteur. Il permet la dissociation des
la dissociation des excitons qui atteignent ce site. Ainsi, les charges libres vont migrer
excitons qui atteignent séparément
ce site. Ainsi, les charges libres vont migrer séparément vers leurs
vers leurs électrodes respectives : les électrons par l’accepteur vers la cathode
électrodes respectives : les électrons
et les trous par le donneur par l’accepteur
vers l’anode (figure 1.6). vers la cathode et les trous par le donneur
vers l’anode (figure 2.15). 1.5. STRUCTURES DES 36 CELLULES PHOTOVOLTAÏQUES ORGANIQUES

Fig. 2.15 : Structure


Fig.d’une cellule
1.6 – Structure d’une hétérojonction (à gauche).
cellule hétérojonction (à gauche).
d’énergie d’un contact ITO/Donneur/ Accepteur/Al (à droite).
Représentation
Représentation des niveaux des niveaux
d’énergie d’un contact ITO/Donneur/ Accepteur/Al (à droite) [1]
1.5.3 Structure réseau interpénétré
2.6.3. Structure réseau interpénétré
Appelée aussi structure hétérojonction en volume, elle consiste en une couche com-

Appelée aussi structure hétérojonction en volume, elle consiste en une couche composite de
posite de donneur (D) et d’accepteur (A) déposée entre deux électrodes (figure 1.7). Le
principal avantage de cette structure est que le mélange des deux matériaux (D et A)
donneur (D) et d’accepteur (A) déposée entre deux électrodes (figure 2.16). Le principal
permet de multiplier les zones interfaciales entre eux et de réduire ainsi les problèmes
avantage de cette structure est que le mélange des deux matériaux (D et A) permet de multiplier
de pertes par recombinaison des excitons photogénérés loin de l’interface (recombinaison
les zones interfacialesbimoléculaire).
entre eux et de réduire ainsi les problèmes de pertes par recombinaison
Pour la réalisation de nos travaux, c’est à cette structure que nous nous
des excitons photogénérés loin de l’interface
sommes particulièrement (recombinaison
intéressés. Le chapitre suivant est consacrébimoléculaire).
à l’étude détaillée
des cellules à base de réseau interpénétré.

! 30!

Fig. 1.7 – Structure d’une cellule à hétérojonction en volume.


sommes particulièrement intéressés. Le chapitre suivant est consacré à l’étude détaillée
des cellules à base de réseau interpénétré.

CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS SUR LES CELLULES PHOTOVOLTAÏQUES ORGANIQUES

1.5.4 Structure laminée


Fig. 2.16 : Structure d’une cellule à hétérojonction en volume [1]
Fig. 1.7 – Structure d’une cellule à hétérojonction en volume.
Dans cette
2.6.4. structure,
Structure le donneur et l’accepteur sont déposés sur l’anode (ITO) et la
laminée
cathode (Al) respectivement. Ensuite, les deux plaquettes obtenues sont mises en contact,
Dans cette structure, le donneur et l’accepteur sont déposés sur l’anode (ITO) et la cathode (Al)
en appliquant une légère
respectivement. Ensuite,pression et en chau↵ant
les deux plaquettes obtenues
37 l’une
sont misesd’elle (figure
en contact, 1.8). Ainsi,
en appliquant une les molé-
légère pression et en chauffant l’une d’elle (figure 2.17). Ainsi, les molécules peuvent diffuser
cules peuvent di↵user d’une couche à l’autre pendant le processus de laminage pour former
d’une couche à l’autre pendant le processus de laminage pour former une couche de mélange
D+A, où
une couche deles excitons peuvent
mélange D+A,seoù dissocier. La structure
les excitons laminéese
peuvent présente l’avantage
dissocier. La d’élaborer
structure laminée
et de traiter indépendamment les deux couches organiques.
présente l’avantage d’élaborer et de traiter indépendamment les deux couches organiques.

Fig. 2.17 : Structure laminée [1]


Fig. 1.8 – Structure laminée.
2.7. Panneaux solaires photovoltaïques
2.7.1. Types des panneaux photovoltaïques
! a- Panneaux en silicium cristallin :
1.6 État de l’art
A l'heure actuelle, les panneaux en silicium cristallin sont les plus utilisés et sont divisés
en deux catégories :
Deux groupes de composants coexistent sous la dénomination des cellules solaires
organiques •! Panneaux
: ceux en Silicium
à base monocristallin
de petites molécules (Figure 2.18) :àlesbase
et ceux panneaux monocristallinsDans cette
de polymères.
sont composés de cristaux de silicium de grande pureté. Le lingot de silicium
partie, nous nous limitons aà une
monocristallin quelques familles de
forme cylindrique, molécules
un diamètre que cm
de 13-20 l’on retrouve
et une longueurrégulièrement
de
200 cm,des
dans la composition et est obtenu par
cellules la croissance d'unorganiques
photovoltaı̈ques cristal filiforme
et en lentenous
nous rotation. Ce
intéressons aux
cylindre est ensuite coupé en plaquettes de 200-500 µm d'épaisseur et la surface est
performances obtenues
traitée pouravec cesdes
obtenir matériaux.
micro rainures visant à minimiser les pertes par
réflexion. Le principal avantage de ces cellules est leur efficacité (14 à 17%), leur
longue durée de vie et la conservation des caractéristiques avec le temps.
1.6.1 Cellules PV à base de petites molécules : Phtalocyanine

Les cellules photovoltaı̈ques (PV) élaborées à partir de petites molécules, sont prin-
!
cipalement réalisées par évaporation sous31!vide. Cette technique présente l’avantage de

38
Fig. 2.18 : Panneau en silicium monocristallin [3]
•! Panneaux en Silicium polycristallin (Figure 2.19), ou les cristaux constituant les
cellules s'agrègent en prenant différentes formes et sens. En fait, les irisations
typiques des cellules en silicium polycristallin sont causées par les différents sens des
cristaux et donc par le comportement diffèrent par rapport à la lumière.
Le lingot de silicium polycristallin est obtenu en faisant fondre et en coulant le
silicium dans un moule en forme de parallélépipède. Les plaquettes ainsi obtenues
ont une forme carrée et des stries caractéristiques de 180-300 µm d'épaisseur.
L'efficacité est inférieure à celle du silicium monocristallin (12 à 14%), toutefois le
coût est plus avantageux, de 2.8 à 3.3 €/W. La durée de vie est élevée (comparable à
celle du silicium monocristallin) de même que la conservation des performances avec
le temps (85% de l'efficacité initiale après 20 ans).
Les cellules élaborées à partir de cette technologie peuvent être reconnues à leur
surface présentant des grains de cristaux assez visibles.

Fig. 2.19 : Panneau en Silicium polycristallin [3]


b- Panneaux à couche mince :

Les cellules à couche mince sont composées de matériau semi-conducteur déposé,


généralement sous forme de mélanges gazeux, sur des supports tels que le verre, les polymères,
l'aluminium, qui donnent une cohérence physique au mélange. La couche mince de semi-
conducteur a quelques µm d'épaisseur par rapport aux cellules en silicium cristallin qui en
comptent des centaines. Par conséquent, l'économie de matériau est remarquable et la
possibilité d'avoir un support flexible augmente le champ d'application des cellules à couche
mince (Figure 2.20).

! 32!
Fig. 2.20 : Panneaux à couche mince [3]
Ils sont divisés en quatre catégories :

•! Silicium amorphe : Le Silicium amorphe (symbole a-Si) déposé sous forme de


couche mince sur un support permet d'avoir une technologie PV à un coût réduit par
rapport au Silicium cristallin.
•! CdTeS (Tellure de cadmium-Sulfure de cadmium) : CdTeS sont composées d'une
couche P (CdTe) et d'une couche N (CdS) qui forment une jonction P-N. Les cellules
en CdTeS ont une plus grande efficacité que les cellules en Silicium amorphe.
•! GaAs (Arséniure de gallium) : la technologie GaAs est la plus intéressante du point
de vue de l'efficacité. La production de ces cellules est limitée par le coût élevé et la
rareté du matériau, principalement utilisé.
•! CIS, CIGS et CIGSS (Alliages de cuivre iridium diséléniure) : le Silicium est
remplacé par des alliages spéciaux tels que :
/! Cuivre, Indium et Sélénite (CIS);
/! Cuivre, Indium, Gallium et Sélénite (CIGS);
/! Cuivre, Indium, gallium, Sélénite et Soufre (CIGSS).

Les modules à couche mince montrent une dépendance moindre entre l'efficacité et la
température d'utilisation et une bonne réponse même lorsque le composant diffus est plus
marqué et que les niveaux de rayonnement sont bas, notamment les jours nuageux.

Le Tableau 2.1 montre les avantages et les inconvénients des divers types cellules.

Tableau 2.1 : Avantages et Inconvénients des cellules [3]


!

2.7.2. Influence de l’éclairement

La luminosité influence considérablement sur les performances des cellules


! 33!
Fig. 2.21 : Variation de l’intensité de courant en fonction de la tension [3]
La Figure (2.21) montre que le courant de court-circuit (Icc) croît proportionnellement
avec l’éclairement, alors que la tension à vide (Vco) varie très peu (environ 0,5 V).
2.7.3. Influence de la température
La température a une influence considérable sur le comportement de la cellule et donc
sur son rendement. Cette influence se traduit principalement par une diminution de la tension
générée (et une très légère augmentation du courant) (Figure 2.21).

Suivant les modèles, ce comportement induit, par degré, une perte de 0.5 % du
rendement par rapport au rendement maximum de la cellule. On comprendra donc tout l’intérêt
d’une ventilation correcte à l’arrière des panneaux.

Fig. 2.22 : Variation de l’intensité de courant en fonction de la tension pour différentes


valeurs de la température [3]
La perte de tension d’un module ou d’une cellule peut être estimée par la formule suivante :
U(T°) = U(25°C) + (ΔT°*a) (2.9)
Avec : ΔT est l’augmentation de température par rapport aux conditions STC (25°C) et a le
coefficient de température à la tension Voc [mV/K], valeur fournie par le fabriquant.
2.7.4. Choix des panneaux
a-! Caractéristiques des panneaux :
En ce qui concerne le type de module, tout dépend de l'espace dont on dispose. Les
modules poly sont légèrement meilleurs en rapport qualité/prix, mais les mono prennent moins
de place. Si nous avons beaucoup de place, les amorphes sont plus économique.

b-! Calcul du nombre des panneaux :

! 34!
Pour calculer le nombre de panneaux en utilise la relation suivante :
>` (abacèef)
]= (2.10)
>` (FgZZfgh)

Avec N est le nombre du panneau et Pc la puissance crête.

c-! Câblage des panneaux :


/! Nombre des panneaux en série :
Le nombre de panneaux en série est calculé à partir de la formule suivante :
ijkj
]a = (2.11)
il

Où : mF est la tension de panneau et maba la tension du système.

/! Nombre des panneaux en parallèles :


Le nombre de panneaux en parallèles est donné par la relation suivante :
V
]Fg = (2.12)
Vj

Où N est le nombre total de panneau et ]@ le nombre des panneaux en série.

2.8. Panneaux solaires thermiques


Quel est l’intérêt d’utiliser une surface noire ?

Proposer une manipulation simple permettant de mettre en évidence le rôle de la surface noire.

•! On remplit d’eau deux bouteilles dont une des deux est recouverte de peinture noire.

•! On introduit un capteur de température dans chaque bouteille.

•! On éclaire les bouteilles par une source lumineuse intense et on relève la température
au cours du temps dans chaque bouteille.

La température de l’eau de la bouteille noire augmente plus vite que la température de l’eau de
la bouteille transparente. De plus la température maximale atteinte est plus grande.

Quel est l’intérêt d’utiliser une surface noire ?

De par leur température, tous les corps émettent un rayonnement électromagnétique.

La puissance de ce rayonnement dépend de la longueur d’onde et de la température du


corps. Cette puissance est directement liée à la température T du corps, sa surface et à
l’émissivité du matériau ε :

P = σ.ε.S.T4 (2.13)
! 35!
Avec σ = 5,67.10-8 W. m-2.K-4 constante de Stefan

L’émissivité est un coefficient sans unité compris entre 0 et 1. Elle traduit la capacité d’un
matériau à absorber les rayonnements qu’il reçoit et à transférer par rayonnement la chaleur
accumulée.

Pour un corps noir l’émissivité est de 1. Ainsi, la puissance rayonnée par unité de surface
est maximale P = σ.S.T4 (loi de Stefan).

Ainsi la feuille métallique noire absorbe le rayonnement et le convertit en énergie


interne dans le capteur.

Le fluide caloporteur voit sa température augmenter du fait du transfert thermique


provenant de la feuille métallique noire.

A quoi sert le vitrage ?

La vitre en verre qui ferme le caisson isolant piège le rayonnement lumineux par effet
de serre.

2.9. Conclusion
! Dans ce chapitre, nous avons rappelé quelques notions sur le rayonnement solaire, et
son application dans le domaine photovoltaïque. Nous avons ensuite expliqué le
fonctionnement des cellules photovoltaïques et leurs caractéristiques principales. Puis nous
avons abordé les cellules photovoltaïques sur couches minces de silicium et les cellules
photovoltaïques à base de matériaux organiques. Le dernier paragraphe est consacré aux
panneaux solaires.

2.10. Références
[1] Salima Alem-Boudjemline, REALISATION ET CARACTERISATION DE
CELLULES PHOTOVOLTAIQUES PLASTIQUES, Thèse de Doctorat Physique,
UNIVERSITE D’ANGERS, Chapitre 1, 2004.
[2] Oleksiy Nichiporuk, Simulation, fabrication et analyse de cellules photovoltaïques à
contacts arrières interdigités, Thèse en physique, INSA de Lyon, Chapitre 1, 2005.
[3] M. Barikallah et Y. Dkhissi, Etude de conception et de faisabilité d’alimentation
électrique du mat de mesure, PFE LP : ESE, Faculté des Sciences Aïn Chock
Casablanca, Université Hassan II, 2015-2016.!

! 36!
Chapitre 3 :

Énergie éolienne
___________________________________________________________________________

3.1. L’énergie éolienne


L’énergie éolienne tire son nom d’Eole (en grec ancien Aiolos), qui est le nom donné
au dieu du vent dans la Grèce antique. L’énergie éolienne c’est l’énergie extraite de l’énergie
cinétique du vent (Flux d’Air), (Ec des masses d’air en mouvement horizontal : Ec=1/2 M V2).
Lorsque celui-ci est intercepté par un dispositif correctement conçu appelé : une éolienne.

Une éolienne est un dispositif qui transforme l’énergie cinétique du vent en énergie
mécanique puis éventuellement en énergie électrique.

Les éoliennes produisant de l’énergie électrique sont appelées : Aérogénérateurs

Les autres éoliennes produisant de l’énergie Mécanique seulement sont appelées :

-! Moulins à vents : utilisées le plus souvent pour moudre des céréales, presser ou
broyer diverses substances ou écraser des olives pour produire de l’huile

-! Éoliennes de pompage : utilisées pour pomper directement de l’eau pour


irriguer ou abreuver le bétail

3.2. Descriptif d’une éolienne


L’hélice d’une éolienne entre en rotation par la force du vent et permet ainsi la
production d’énergie mécanique ou électrique

Fig. 3.1 : Eolienne de type aérogénérateur et connexion aux réseaux électriques

! 37!
I.3.3 PRINCIPAUX COMPOSANTS D’UNE EOLIENNE

Il existe plusieurs configurations possibles d'aérogénérateurs qui peuvent avoir des


différences importantes. Néanmoins, une éolienne "classique" est généralement constituée de :
3.3. Principaux composants
• le mât, généralement d’une
en métal, éolienne
supporte l’ensemble des équipements permettant de
produireconfigurations
Il existe plusieurs l’électricité (nacelle + rotor).
possibles Il est fixé sur
d'aérogénérateurs quiune fondation
peuvent avoirimplantée dans le
des différences
importantes. Néanmoins, une éolienne "classique" est généralement constituée de :
sol, une lourde semelle en béton qui assure l’ancrage et la stabilité de l’éolienne. Le
•! Lemât
mât,des
généralement
éoliennes en métal,aujourd’hui
atteint supporte l’ensemble
80 m de deshautéquipements
pour les pluspermettant de
puissantes
produire l’électricité (nacelle + rotor). Il est fixé sur une fondation implantée dans le
(exceptionnellement jusqu’à 100 m). les éoliennes sont-elles si haut perchées C’est
sol, une lourde semelle en béton qui assure l’ancrage et la stabilité de l’éolienne. Le mât
desparce
éoliennes atteint
que le vent aujourd’hui
souffle plus fort à80m de dizaines
quelques haut pour les plus
de mètres puissantes
de hauteur, où il
(exceptionnellement jusqu’à 100 m). Les éoliennes sont-elles si haut perchées, c’est
n’est pas perturbé par l’effet des obstacles : relief, arbres, maisons…Et la puissance
parce que le vent souffle plus fort à quelques dizaines de mètres de hauteur, où il n’est
pasfournie
perturbé
parpar
unel’effet des est
éolienne obstacles : relief, arbres,
proportionnelle au cubemaisons... Et ladu
de la vitesse puissance
vent [22].fournie
par une éolienne est proportionnelle au cube de la vitesse du vent.

Chapitre I Généralités sur les systèmes éoliens

La tour doit être suffisamment solide pour supporter non seulement la nacelle
et le rotor, mais aussi les charges puissantes provoquées par le vent : d’une part la
puissance exercée par le vent directement sur la tour, d’autre part la puissance
transmise par le rotor [22].
Fig. 3.2 : Tour d'une turbine
• un rotor, composé deFigure I- 4pales
plusieurs : Tour(en
d'une turbine.
général 3) et du nez de l’éolienne. Les pales
La tour doit être suffisamment solide pour supporter non seulement la nacelle et le rotor,
sontaussi
mais aujourd’hui faites
les charges de matériaux
puissantes composites
provoquées par le àvent
la fois légers
: d’une partet laassurant une
puissance
exercée
rigiditépar
et le vent
une directement
résistance sur la :tour,
suffisantes d’autrerenforcé
polyester part la de
puissance
fibre detransmise
verre et/ou parfibre
le
rotor.
de carbone. Leur longueur atteinte14actuellement entre 30 et 55 mètres, soit un
•! Undiamètre
rotor, composé
du rotorde plusieurs
compris pales
entre 60(en général
et 110 3) etLa
mètres. du puissance
nez de l’éolienne. Les pales
d’une éolienne est
sont aujourd’hui faites de matériaux composites à la fois légers et assurant une rigidité
et proportionnelle à la surface
une résistance suffisantes balayéerenforcé
: polyester par ses de
pales (un
fibre decercle), donc
verre et/ou au de
fibre carré de son
carbone.
Leur longueur
diamètre rotoratteinte
[22]. actuellement entre 30 et 55 mètres, soit un diamètre du rotor
compris entre 60 et 110 mètres. La puissance d’une éolienne est proportionnelle à la
surface balayée par ses pales (un cercle), donc au carré de son diamètre rotor.

Figure I-5:: Rotor


Fig. 3.3 Rotor d’une
d ‘uneturbine
turbine

Un rotor balaye un disque circulaire au cours d’une rotation et peut donc récolter l’énergie
Unmolécules
des rotor balaye
d’air un disque ce
traversant circulaire au rotor
disque. Le coursestd’une
relié àrotation et par
la nacelle peutle donc récolter
moyeu. Elle
l’énergie
! des molécules d’air traversant ce disque.
38! La surface A d’un disque circulaire est égale
à:

A = π .r 2 = π .( 1 2 d )2 ------------------------------------------------------------------------------- (I-1)
Chapitre Itransforme l’énergie cinétique du vent en énergie
Généralités sur les systèmes éoliens
mécanique

•! Une nacelle
nacelle montée
jusqu’au auassuré
sol est sommetpardu
desmât et abritant
câbles les descendant
électriques composantsà mécaniques
l’intérieur duet
pneumatiques et certains composants électriques et électroniques nécessaires au
mât de l’éolienne.
fonctionnement de la machine. Le transport de l’électricité produite dans la nacelle
jusqu’au sol est assuré par des câbles électriques descendant à l’intérieur du mât de
l’éolienne.

Fig. 3.4 : Constitution d’une nacelle


Figure I-6 : Constitution d'une nacelle
Les différents composants d’une nacelle :
Les différents
!! Le composants d’une
multiplicateur nacelle: il
de vitesse [37]
sert: à élever la vitesse de rotation entre l’arbre primaire
et l’arbre secondaire qui entraîne la génératrice électrique.
!! L’arbre secondaire
Le multiplicateur de comporte
vitesse : il généralement
sert à élever laun vitesse
frein demécanique qui l’arbre
rotation entre permet
d’immobiliser le rotor au cours des opérations de maintenance et d’éviter l’emballement
primaire
de et l’arbre secondaire qui entraîne la génératrice électrique.
la machine.
L’arbre
!! La secondaire
génératrice comporte
: c’est elle généralement
qui convertit un frein en
l’énergie mécanique mécanique qui permet
énergie électrique.
d’immobiliser le rotor au cours des opérations de maintenance et d’éviter
!! Un contrôleur électronique chargé de surveiller le fonctionnement de l’éolienne. Il s’agit
l’emballement
en de la machine.
fait d’un ordinateur qui peut gérer le démarrage de la machine lorsque la vitesse du
vent est suffisante (de l’ordre de 5 m/s), gérer le pas des pales, le freinage de la machine,
La génératrice
l’orientation de: l’ensemble
c’est elle qui convertit
« rotor plusl’énergie
nacelle »mécanique
face au venten de
énergie électrique.
manière à maximiser
la récupération d’énergie. Pour mener à bien ces différentes tâches, le contrôleur utilise
Un données
les contrôleur électronique
fournies chargé de surveiller
par un anémomètre le vent)
(vitesse du fonctionnement de l’éolienne.
et une girouette (direction duIl
vent),
s’agit enhabituellement situés àquil’arrière
fait d’un ordinateur de la
peut gérer nacelle. Enfin,
le démarrage de la lemachine
contrôleur assure
lorsque la
également la gestion des différentes pannes éventuelles pouvant survenir.
vitesse du vent est suffisante (de l’ordre de 5 m/s), gérer le pas des pales, le freinage
!! Divers dispositifs de refroidissement (génératrice, multiplicateur) par ventilateurs,
radiateurs d’eau ou
de la machine, d’huile. de l’ensemble « rotor plus nacelle » face au vent de
l’orientation
manièreà àunmaximiser
Grâce système la de récupération
supervision d’énergie.
et contrôlePour mener
d’une à bienpeut
éolienne ces être
différentes
arrêtée
automatiquement et très rapidement en cas de nécessité. La sécurité du fonctionnement
tâches, le contrôleur utilise les données fournies par un anémomètre (vitesse du vent) des
éoliennes est ainsi assurée en continu.
et une girouette (direction du vent), habituellement situés à l’arrière de la nacelle.
! 39!

16
•! Dans le cas des éoliennes produisant de l'électricité, un poste de livraison situé à
proximité du parc éolien permet de relier ce parc au réseau électrique pour y injecter
l'intégralité de l'énergie produite

3.4. Principe de fonctionnement d’une éolienne


Sous l’effet du vent, le rotor tourne. Dans la nacelle, l’arbre principal entraîne un
alternateur qui produit l’électricité. La vitesse de rotation du rotor (de 12 à 15 tours/minute)
doit être augmentée par un multiplicateur de vitesse jusqu’à environ 1500 tours/minute, vitesse
nécessaire au bon fonctionnement de l’alternateur. Des convertisseurs électroniques de
puissance ajustent la fréquence du courant produit par l’éolienne à celle du réseau électrique
auquel elle est raccordée (50 Hz en Europe), tout en permettant au rotor de l’éolienne de tourner
à vitesse variable en fonction du vent. La tension de l’électricité produite par l’alternateur, de
l’ordre de 600 à 1000 volts, est ensuite élevée à travers un transformateur de puissance, situé
dans la nacelle ou à l’intérieur du mât, jusqu’à un niveau de 20 ou 30 KV. Ce niveau de tension
permet de véhiculer l’électricité produite par chacune des éoliennes d’une centrale éolienne
jusqu’au point de raccordement au réseau électrique public (en France, le réseau EDF). La
tension de l’électricité produite par la centrale peut alors être de nouveau transformée, en
fonction du niveau de tension de raccordement de la centrale au réseau public. Pour les centrales
éoliennes de 10 à 15 MW de capacité, le niveau de tension de raccordement est, en France,
généralement de 20 KV. Pour les centrales de capacité plus importante, le niveau de tension de
raccordement peut aller de 60 à 90 KV, voire même 225 KV.

Pour pouvoir démarrer, une éolienne a besoin d’une vitesse de vent minimale, de l’ordre de 10
à 15 km/h. Et au-delà de 90 km/h, les turbines s’arrêtent de tourner. Tout d’abord, la fréquence
d’occurrence des vents d’une vitesse supérieure à 90 km/h est généralement faible (inférieure à
1 %), et si les éoliennes fonctionnaient dans ces conditions, elles subiraient des efforts
importants qui entraîneraient une usure prématurée de leurs équipements. Compte tenu du faible
gain relatif sur la production que représente un fonctionnement par vent fort, les ingénieurs
préfèrent, dans ces conditions, stopper les machines et attendre le retour de vents plus modérés
et plus réguliers. Si les éoliennes ne fonctionnent pas au-delà d’une vitesse de vent de 90 km/h,
leurs fondations n’en sont pas moins conçues pour résister à des vents beaucoup plus
importants... La puissance d’une éolienne classique est de 1 à 1,5 MW, mais les éoliennes de la
nouvelle génération atteignent 2 à 3 MW et des modèles de 5 MW sont d’ores et déjà testés par
les constructeurs.

3.5. Les différents types d’éoliennes


Les solutions techniques permettant de recueillir l’énergie du vent sont très variées. Le
tableau 3.1 présente une classification des turbines éoliennes.

Echelle Diamètre de l’hélice Puissance délivrée

Petite Moins de 12 m Moins de 40 KW

Moyenne 12 m à 45 m De 40 KW à 1 MW

Grande 46 m et plus 1 MW et plus

Tableau 3.1 : Classification des turbines éoliennes


! 40!
Les raisons pour choisir une grande éolienne :

1.! Le principe des économies d'échelle vaut évidemment également pour les éoliennes.
Ainsi, une grande éolienne produit normalement de l'électricité à un moindre coût
qu'une petite. La raison pour cela est que les coûts de fondations, de construction, de
raccordement au réseau et d'autres composants de l'éolienne (le système contrôle-
commande, p.ex.) sont plus ou moins les mêmes, quelque soit la taille de l'éolienne.

2.! Les grandes éoliennes sont particulièrement appropriées à l'installation en mer. Le coût
des fondations n'augmente pas proportionnellement avec la taille de l'éolienne, et les
coûts d'entretien sont dans une large mesure indépendants de la taille.

3.! Dans les zones où il est difficile de trouver des sites pour plus qu'une seule éolienne,
une grande éolienne avec une tour haute tire mieux partie de la ressource éolienne qu'une
petite.

Les raisons pour choisir une éolienne plus petite :

1.! Il arrive que le réseau électrique local soit trop faible pour supporter la production
électrique d'une grande éolienne. C'est souvent le cas dans les parties les plus extérieures
du réseau où la densité de la population et les besoins en électricité est très basse.

2.! La production d'électricité est moins fluctuante dans un parc éolien composé de
plusieurs petites éoliennes, étant donné que les variations du vent sont aléatoires, ayant
donc tendance à s'annuler. Et en plus, comme déjà mentionné, le choix d'éoliennes plutôt
petites peut se révéler avantageux dans un réseau électrique faible.

3.! Les coûts liés à l'usage de très grandes grues et à la construction de chemins
suffisamment robustes pour supporter le transport des composants de l'éolienne
constituent un autre facteur qui, dans certains endroits, rend plus économique le choix
de petites éoliennes.

4.! Avec plusieurs éoliennes d'une moindre puissance, on assure la répartition du risque en
cas de défaillance temporaire d'une éolienne (p.ex. par suite d'une foudre).

Fig. 3.5 : (a) Taille des éoliennes (b) Installations off-shore et


Ferme d’éoliennes
! 41!
D’autres concepts : Eoliennes à axe vertical
Le type Darrieus repose sur l’effet de portance subi par un profil soumis à l’action d'un
vent relatif ; effet qui s'exerce sur l'aile d'un avion (Fig. 3.6). On distingue plusieurs déclinaisons
autour de ce principe, depuis le simple rotor cylindrique - deux profils disposés de part et d'autre
de l'axe - jusqu’au rotor parabolique où les profils sont recourbés en troposkine et fixés au
sommet et à la base de l'axe vertical. Une éolienne de ce type a fonctionné au Québec (au Parc
Éole) de 1983 à 1992. De grandes dimensions (110 m de haut), le prototype s'est détérioré lors
d'un coup de vent, il était conçu pour fournir 4MW avec un générateur au sol. Ces éoliennes de
type Darrieus, de plus petites dimensions, sont à la base du projet Wind'It.

Fig. 3.6 : Rotor de Darrieus

Le type Savonius, constitué schématiquement de deux ou plusieurs godets demi-


cylindriques légèrement désaxés présente un grand nombre d'avantages (Fig. 3.7). Outre son
faible encombrement, qui permet d’intégrer l’éolienne aux bâtiments sans en dénaturer
l’esthétique, il est peu bruyant. Il démarre à de faibles vitesses de vent et présente un couple
élevé quoique variant de façon sinusoïdale au cours de la rotation.

Fig. 3.7 : Rotor de Savonius

! 42!
3.6. Aérodynamique
3.6.1. Le fonctionnement
s
La puissance du vent est : nopqr = uvw xyt
t

Avec : ρ est la masse volumique du vent, V est la vitesse du vent et R la longueur de la pale ou
le rayon du disque décrit par les pales.

(a) (b)

Fig. 3.8 : (a) Evolution de la puissance en fonction de la vitesse, (b) disque décrit par les pales

Extraction d’énergie cinétique de l’écoulement

$ $
⇒! zEJJ < zE$J ⟹ EJ < E$
J J

⇒! distorsion des lignes de courant

⇒! Puissance extraite

⇒! f(V1-V2)

! 43!
><}~ $7
⇒! = = 0.59 (loi de Betz) (voir TD)
>ÄÅÇ J8

3.6.2. Aérodynamique de pales


Son principe repose sur l’effet de portance subi par un profil soumis à l’action d'un vent
relatif. Le vent est freiné par les obstacles du sol (arbres, bâtiments…), par conséquent, sa
vitesse augmente avec l’altitude.

Pour une éolienne, la force exercée par le vent est donc plus importante au niveau de la
pale la plus haute qu’au niveau de celle la plus basse. Cette différence induit une torsion au
niveau de l’axe du rotor et du moyeu de l’éolienne. Cela entraîne des contraintes mécaniques
et augmente l’usure et le risque de panne du système. (Fig. 3.9, Fig. 3.10, Fig. 3.11)

La multiplication du nombre de pales et leur disposition en nombre impaire (donc sans


opposition verticale) réduit ces contraintes. En outre, cela diminue les vibrations et donc le bruit
émis par l’éolienne.

Cependant, chaque pale produit des turbulences qui gênent la pale suivante et réduit
donc le rendement global du dispositif (Fig. 3.12 et Fig. 3.13). Par ailleurs, le coût d’une
éolienne augmente avec le nombre de pales. Le nombre de trois pales est donc le meilleur
compromis entre fiabilité technique, rendement, coût et nuisance sonore réduite.

Fig. 3.9 : Aérodynamique de pales Fig. 3.10 : La portance

Wα ωR ω
V
V
Fig. 3.11 : Aérodynamique des pales en rotation
! 44!
Fig. 3.12 : Sillage d’une éolienne Fig. 3.13 : Interaction

3.7. Finances, économie, régulations, publicité


3.7.1. Retombées locales
Exemple : communauté de communes de Janville

–! 27 éoliennes, soit 60MW installés

–! 4000€/éolienne/an pour le propriétaire terrien (location)

–! 4000€/éolienne/an pour la Région Centre (taxe professionnelle)

–! 10000€/éolienne/an pour le département Eure et Loir (taxe professionnelle)

–! 10000€/éolienne/an pour la communauté de communes (taxe professionnelle)

3.7.2. Coûts d’un projet éolien

! 45!
3.7.3. Montage d’une éolienne

3.8. Au plan national


3.8.1. Place des Energies renouvelables

! 46!
! 47!
3.8.2. Parc éolien national

a-! 2000 : 1er Parc :

! 48!
b-! Parc Amougdoul :

! 49!
! 50!
! 51!
c-! Exploitation et maintenance des parcs éoliens

! 52!
3.9. Capacité installée dans le monde

3.10. Avantages et inconvénients de l’énergie éolienne


La croissance de l'énergie éolienne est évidemment liée aux avantages de l'utilisation de
ce type d'énergie. Cette source d'énergie a également des désavantages qu'il faut étudier, afin
que ceux-ci ne deviennent pas un frein à son développement.

3.10.1. Les avantages


!! L’énergie éolienne, propre, fiable, économique, et écologique, c’est une énergie qui
respecte l'environnement.

!! Bien que ne pouvoir envisager de remplacer totalement les sources traditionnelles


d’énergie, l’énergie éolienne peut toutefois proposer une alternative intéressante et
renouvelable. Elle s’inscrit parfaitement dans l’effort global de réductions des émissions
de CO2, etc. ...

!! L'énergie éolienne est une énergie renouvelable propre, gratuit, et inépuisable.

!! Chaque mégawatheure d’électricité produit par l’énergie éolienne aide à réduire de 0,8
à 0,9 tonne les émissions de CO2 rejetées chaque année par la production d’électricité
d'origine thermique.

!! Parmi toutes les sources de production d’électricité, celle d’origine éolienne subit de
très loin le plus fort taux de croissance.

!! L'énergie éolienne n'est pas non plus une énergie à risque comme l'énergie nucléaire et
ne produit pas de déchets toxiques ou radioactifs.

! 53!
!! L'exploitation de l'énergie éolienne n'est pas un procédé continu puisque les éoliennes
en fonctionnement peuvent facilement être arrêtées, contrairement aux procédés
continus de la plupart des centrales thermiques et des centrales nucléaires. Ceux-ci
fournissent de l'énergie même lorsque que l'on n'en a pas besoin, entraînant ainsi
d'importantes pertes et par conséquent un mauvais rendement énergétique.

!! Les parcs éoliens se démontent très facilement et ne laissent pas de trace.

!! C'est une source d'énergie locale qui répond aux besoins locaux en énergie. Ainsi les
pertes en lignes dues aux longs transports d'énergie sont moindres. Cette source
d'énergie peut de plus stimuler l’économie locale, notamment dans les zones rurales.

!! La durée de vie des éoliennes modernes est maintenant de 20 à 25 ans, ce qui est
comparable à de nombreuses autres technologies de production d'énergie
conventionnelles.

!! C'est l'énergie la moins chère entre les énergies renouvelables, selon l’article le coût de
l’éolienne à diminuer presque 90% depuis le début des années 80. Le coût de l'énergie
éolienne continue de diminuer grâce aux percées technologiques, à l'accroissement du
niveau de production et à l'utilisation de grandes turbines.

!! Cette source d'énergie est également très intéressante pour les pays en voie de
développement. Elle répond au besoin urgent d'énergie qu'ont ces pays pour se
développer. L'installation d'un parc ou d'une turbine éolienne est relativement simple.
Le coût d'investissement nécessaire est faible par rapport à des énergies plus
traditionnelles, ce type d'énergie est facilement intégré dans un système électrique
existant déjà.

!! L'énergie éolienne se révèle une excellente ressource d'appoint d'autres énergies,


notamment durant les pics de consommation, en hiver par exemple.

3.10.2. Les inconvénients


Mêmes s’ils ne sont pas nombreux, l’éolien a quelques désavantages :

!! L’impact visuel : ça reste néanmoins un thème subjectif. Des images de synthèse sont
élaborées pour montrer l’impact visuel. Dans la plus grande majorité des cas, les
enquêtes réalisées montrent une réelle acceptation des populations voisines ou visitant
un site éolien.
!! Les bruits mécaniques ou aérodynamiques ont été réduits par l’utilisation de nouveaux
profils, extrémités de pale, mécanismes de transmission etc. et ne sont plus une gêne,
même proche des machines (50-60 dB équivalent à une conversation). Une distance
d’environ huit fois le diamètre permet de ne plus distinguer aucun bruit lié à cette
activité (< 40 dB). De plus, il faut souligner que le bruit naturel du vent, pour des vitesses
supérieures à 8 m/s, a tendance à masquer le bruit rayonné par l’éolienne.

!! Les éoliennes peuvent nuire à la migration des oiseaux en étant un obstacle mortel. En
effet, les pales en rotation sont difficilement visibles par mauvais temps ou la nuit. Les
oiseaux peuvent alors entrer en collision avec celles-ci. Plus le parc éolien est dense plus
ce risque est grand. Des lumières sur les pales peuvent réduire ce danger. Cependant,
aucune étude sérieuse ne semble actuellement avoir démontré la réalité du danger pour
! 54!
les oiseaux.

!! La source d’énergie éolienne étant stochastique, la puissance électrique produite par les
aérogénérateurs n’est pas constante. La qualité de la puissance produite n’est donc pas
toujours très bonne. Jusqu’à présent, le pourcentage de ce type d’énergie dans le réseau
était faible, mais avec le développement de l’éolien, notamment dans les régions à fort
potentiel de vent, ce pourcentage n’est plus négligeable. Ainsi, l’influence de la qualité
de la puissance produite par les aérogénérateurs augmente et par suit, les contraintes des
gérants du réseau électrique sont de plus en plus strictes.

!! Les systèmes éoliens coûtent généralement plus cher à l’achat que les systèmes utilisant
des sources d’énergie classiques, comme les groupes électrogènes à essence, mais à long
terme, ils constituent une source d’énergie économique et ils demandent peu d’entretien.
Il a fallu plusieurs décennies pour réaliser des éoliennes silencieuses, esthétiques et
résistantes aux conditions météorologiques très capricieuses.

3.11. Références
[1] J. Khalid Naciri, Energie éolienne : Généralités, Cours master : Energies renouvelables et
systèmes énergétique, Chapitre 0, Faculté des Sciences Aïn Chock, Université Hassan II,
Casablanca, 2014-2015.

[2] R. Redjem, Etude d’une chaîne de conversion d’énergie éolienne, Mémoire de magistère,
Faculté des Sciences de l’Ingénieur, Université Mentouri de Constantine, 2009.

! !

! 55!
Chapitre 4 :

Conversion d’énergie

4.1. Conversion d’une énergie renouvelable en énergie électrique


Les énergies renouvelables sont disponibles sous une grande variété de formes. C’est
seulement la biomasse qui n’est disponible que sous forme de carburant et joue ainsi un rôle
similaire aux corps combustibles classiques. Pour produire de l’électricité, toutes les autres
énergies renouvelables exigent un certain nombre d’étapes de conversion qui différent de ce
que l’on utilise dans les centrales classiques.

-! L’énergie éolienne est disponible sous forme cinétique. La fonction d’une éolienne
est d’extraire l’énergie du vent en le ralentissant et de la convertir sous forme
mécanique pour entraîner un générateur électrique. Pour améliorer le rendement de la
conversion, et pour des raisons opérationnelles, le générateur peut être relié au secteur
par l’intermédiaire d’un convertisseur électronique.
-! L’énergie hydraulique, que ce soit par la marée (énergie potentielle) ou dans une
canalisation d’eau (énergie cinétique) exige une turbine pour qu’il y ait transformation
du mouvement en rotation, lequel va encore entraîner un générateur électrique.
-! L’énergie cinétique des courants marins provoqué par les effets de marée peut être
capturée par l’équivalent aquatique des éoliennes.
-! La conversion de l’énergie des vagues requiert des systèmes spécifiques qui
transforment la variation basse fréquence en variation de pression d’huile, qui
provoque la rotation d’un générateur électrique. Un autre procédé consiste à utiliser
l’air comprimé pour obtenir la rotation du générateur.
-! L’énergie solaire est utilisable pour tous les rayonnements allant de l’infrarouge à
l’ultraviolet. On peut mettre en œuvre la conversion en électricité en utilisant des fours
solaires, où l’on obtenir de la vapeur qui va être envoyée vers des turbo-générateurs.
Il est possible également d’installer des panneaux photovoltaïques. Dans ce cas, le
transfert de la puissance vers le réseau nécessite un onduleur.

Cette présentation rapide montre que toutes les énergies renouvelables, à l’exception du
photovoltaïque, utilisent en étape finale une conversion mécanique-électrique.

Ce chapitre présente le principe de cette conversion selon deux types de générateurs, les
« synchrones » et les « asynchrones » (ou à induction), utilisés tous les deux dans les
applications des énergies renouvelables.

! 56!
4.2. Générateur synchrone (alternateur)
Dans un générateur électrique, la puissance mécanique est convertie en puissance
électrique. Le processus de conversion naturel de la mécanique (la vitesse u) vers l’électrique
(la f.é.m E) s’effectue grâce à la présence d’un champ magnétique B.

Selon la loi de Faraday : un conducteur de longueur L (en m) se déplaçant à la vitesse u


(en m/s) et soumis à un champ magnétique B (en Tesla) (ces trois grandeurs sont de directions
orthogonales), ce conducteur est le siège d’une force électromotrice (f.é.m) E (en volt) telle
que :

E=B L u (3.1)

Remarques :

•! Pour produire une f.é.m suffisamment élevée pour l’usage pratique, il est nécessaire
d’obtenir un champ magnétique (donc flux magnétique) de fort niveau, et d’un
conducteur aussi long que possible. Pour cela toutes les structures des générateurs sont
conçues pour utiliser un mouvement rotatif plutôt que linéaire.
•! En pratique, on laisse les conducteurs fixes et on fait tourner la source du champ
magnétique, cela entraine des problèmes de connexions et d’isolement simples et pas
de forces centrifuges.

Fig. 4.1 : Générateur synchrone

Les centrales électriques comportent de gros alternateurs (Fig. 4.1). Il n’y a pas d’aimants mais
des électroaimants qui vont tourner autour d’un axe : on appelle ce dispositif le rotor. Ces
électroaimants sont constitués de bobines entourant des « noyaux » de fer parcourues par un
courant continu ; ils se comportent comme des aimants.

! 57!
La partie fixe comporte un ensemble de bobines appelé « stator » (ces bobines sont immobiles).

La vitesse de rotation va créer par l’intermédiaire de ce dispositif une tension alternative de


fréquence égale à 50Hz. Cette tension va atteindre entre 3kV et 20kV selon les alternateurs
industriels.

Les rotors sont entrainés par des turbines, mises en mouvement par l’eau (dans les centrales
hydrauliques), par de la vapeur d’eau (dans les centrales thermiques ou nucléaires).

4.3. Transformateur
Terminale Génie Électrotechnique Chapitre 3
Un transformateur est un appareil statique permettant de modifier la présentation de l'énergie
LE Basé
électrique. TRANSFORMATEUR MONOPHASE
sur la loi de Lenz , il ne fonctionne qu'en alternatif. Avec un excellent
rendement (99% pour un transformateur industriel), il permet de monter (ou abaisser) la tension
tout en abaissant (ou montant) l'intensité.

I. INTRODUCTION
Son utilisation est fondamentale pour le transport de l'énergie électrique à longue distance : les
lignes haute tension (donc faible intensité I) sont le siège de pertes Joule RI2 réduites. Le
1. Fonction sert aussi beaucoup pour abaisser la tension 220V du réseau jusqu'à obtenir la
transformateur
valeur recherchée pour construire une alimentation à courant continue nécessaire pour tout
Un transformateur est une machine statique permettant, en alternatif, le changement de
appareil transistorisé (ampli, ordinateur, radio, télé, magnétoscope, etc...) consommant trop de
grandeurs (tension et intensité) sans changer leur fréquence. On peut rencontrer plusieurs types
puissance pour être: monophasés,
de transformateurs alimenté partriphasés.
piles. On peut aussi l'utiliser en adaptateur d'impédances et,
mis en série avec un ampèremètre, comme transformateur
Il joue un rôle important en électrotechnique de courant
car c’est l’appareil nécessaire
de base pour la mesure
pour le transport de
l’énergie électrique.
d'intensités élevées (Il> est
5 Aégalement
). utilisable avec des courants ou des tensions variables mais
non alternatifs (ex : transfo d’impulsions).
DeuxLes transformateurs monophasés sont utilisés essentiellement pour l’obtention de très basse
enroulement sont bobinés sur un noyau de fer canalisant le flux magnétique Φ :
tension (6V-12V-24V) , pour isoler galvaniquement deux circuits et pour produire de forts
courants sous de faibles tensions.
-! Primaire – enroulement de N1 spires
-! Secondaire – enroulement de N2 spires
2. Constitution
-! Noyau de fer traversé par le flux Φ d’induction magnétique : tôles feuilletées au
silicium (pour
La constitution abaisser les monophasé
du transformateur pertes de fer
estpar courants
assez simple de Foucault
: c’est et hystérésis)
un quadripôle constitué
de deux enroulements entourant un circuit magnétique.

Primaire Secondaire
(convention récepteur) (convention générateur)

a. Inducteur Fig. 4.2 : Transformateur (monophasé)

Il est constitué de deux parties :


- l’enroulement primaire.
- Le circuit magnétique.
! 58!
Il est alimenté par une tension alternative, généralement le réseau EDF, il se
comporte comme un récepteur.
- avec un seul noyau qui porte la totalité de l’enroulement primaire. (fig. 2)
L’enroulement primaire est traversé par un champ magnétique variable, il est donc le
siège de pertes magnétiques (pertes par courants de Foucault et par hystérésis).
La Figure 4.2 montre un transformateur. Le primaire est relié à la tension V1. Il est bobiné
autour d’un noyau ferromagnétique. Ce circuit magnétique a une réluctance faible par rapport
à l’air. Un courant primaire dit courant magnétisant (de faible valeur) est nécessaire pour obtenir
la force magnéto motrice créatrice du flux qui va induire la tension V2 au secondaire.

4.4. Génératrice asynchrone (génératrice à induction)

Fig. 4.3 : Principes fondamentaux de la génératrice asynchrone

La plupart des éoliennes du monde utilisent une génératrice asynchrone triphasée à cage
(d'écureuil), appelée aussi une génératrice à induction, pour produire du courant alternatif
(Fig. 4.3). Ce type de génératrice n'est en fait que très rarement utilisé, sauf dans l'industrie
éolienne et dans les petites centrales hydrauliques.

Le fait curieux de ce type de génératrice est qu'elle soit originalement conçue comme
un moteur électrique. En fait, un tiers de la consommation mondiale d'électricité est utilisé pour
faire fonctionner des moteurs à induction qui actionnent des machines, pompes, ventilateurs,
compresseurs, ascenseurs et d'autres types d'équipement requérant la conversion de l'énergie
électrique en énergie mécanique.

Un avantage de cette génératrice est qu'elle est très fiable et relativement peu onéreuse
par rapport à d'autres types de génératrices. Elle a également quelques caractéristiques
mécaniques qui la rend très appropriée pour la conversion de l'énergie éolienne (glissement de
la génératrice ainsi qu'une certaine capacité de surcharge).

! 59!
Fig. 4.4 : Le rotor à cage d’écureuil

C'est en fait le rotor qui distingue la génératrice asynchrone de la génératrice synchrone.


Le rotor comporte un certain nombre de barreaux en cuivre et en aluminium reliés
électriquement entre eux par deux cercles en aluminium situés aux deux extrémités.

Sur l'image tout en haut de la page, vous voyez le rotor muni d'un noyau de fer qui
comporte plusieurs fines lames d'acier isolées avec des trous pour les barreaux conducteurs en
aluminium. Le rotor est placé au centre du stator qui, également dans ce cas, est un stator à
quatre pôles raccordé directement aux trois phases du réseau électrique.

Fonctionnement du moteur

Lorsque le courant est connecté, la machine commence à tourner comme un moteur, à


une vitesse légèrement au-dessous de la vitesse synchrone du champ magnétique tournant
produit par le stator. Comment se fait-il ?

Si nous regardons les barreaux du rotor montré ci-dessus, nous avons un champ
magnétique tournant qui se meut par rapport au rotor. Ce champ magnétique induit un courant
fort dans les barreaux du rotor qui, eux, étant court-circuités par les deux cercles situés à leurs
extrémités, n'offrent que très peu de résistance au courant.

Le rotor crée ainsi ses propres pôles magnétiques qui tour à tour sont entraînés par la
force électromagnétique issue du champ magnétique tournant du stator.

Fonctionnement de la génératrice

Quand le rotor tourne à la même vitesse (1500 tours/mn) que le champ magnétique

! 60!
aucun phénomène d'induction ne se produira dans le rotor, et il n'y aura donc aucune interaction
entre le rotor et le stator.

Par contre, si nous dépassons la vitesse de 1500 tours par minute, le rotor tournera à une
vitesse supérieure à celle du champ magnétique tournant, ce qui signifie que le stator commence
à induire un courant fort dans le rotor. Plus nous faisons tourner vite le rotor, plus grande sera
la puissance transférée comme une force électromagnétique au stator et ensuite convertie en
électricité.

Glissement de la génératrice

La vitesse d'une génératrice asynchrone varie en fonction du couple de rotation qui lui
est appliqué. Dans la pratique, la différence entre la vitesse de rotation à la puissance maximale
et celle à vide est très petite, d'environ 1 %. Cette différence exprimée en pourcentage de la
vitesse synchrone est également appelée le glissement de la génératrice. Ainsi, une
génératrice tétrapolaire fera 1500 tours par minute à vide si elle est raccordée à un réseau
électrique à 50 Hz. Si la génératrice fonctionne à sa puissance maximale, elle tournera à 1515
tours par minute.

Le fait que la génératrice augmente ou diminue légèrement sa vitesse en fonction des


variations du couple, est une caractéristique mécanique très utile, avant tout parce que cela
réduit l'usure du multiplicateur (à cause d'une réduction du couple maximal). C'est un des atouts
les plus importants liés au choix d'une génératrice asynchrone au lieu d'une génératrice
synchrone pour une éolienne raccordée directement au réseau électrique.

Ajustement automatique des pôles du rotor

Avez-vous observé que nous n'avons pas indiqué le nombre de pôles du stator lorsque
nous avons décrit le rotor ? Ce qui donne au rotor à cage sa finesse, c'est qu'il s'adapte
automatiquement au nombre de pôles du stator. Le même rotor peut donc être utilisé avec une
grande variété de nombre de pôles.

Nécessité d'un raccordement au réseau

La génératrice synchrone à aimants permanents peut fonctionner sans être raccordée au


réseau électrique.

Il n'en est pas de même pour la génératrice asynchrone, son stator ayant besoin d'être alimenté
en courant afin de créer le champ magnétique nécessaire pour le fonctionnement de la
génératrice.

Il est cependant possible de faire fonctionner une génératrice asynchrone dans un


système autonome, si elle a été munie de condensateurs fournissant le courant nécessaire pour
la magnétisation. Cette solution exige également une certaine rémanence dans le fer du rotor,
c.-à-d. un certain magnétisme restant, utilisé pour le démarrage de l'éolienne. Sinon il vous
faudra une batterie et de l'électronique de puissance - ou bien une petite génératrice diesel -
pour la mise en marche du système.

! 61!
4.5. Electronique de puissance
L’électronique de puissance est mise en jeu lorsque l’on désire contrôler par des
dispositifs électroniques la puissance fournie par les générateurs. Ce contrôle implique la
régulation du transfert de la puissance du générateur provenant des énergies renouvelables vers
le réseau soit pour optimiser le transfert en permanence, selon les évolutions des ressources (le
générateur est généralement intermittent) ou bien pour limiter ce transfert, pour diverses
raisons. Le « conditionnement » de la puissance implique une transformation d’une forme
d’onde de tension, de courant, à une certaine fréquence en une autre forme d’onde de tension,
de courant, ayant une fréquence différente.

Une interface qui contrôle les conditions du transfert de puissance est appelée
convertisseur. Des convertisseurs de puissance sont placés entre le générateur intermittent et
le réseau, et transmettent souvent toute la puissance. Ils sont conçus pour que la plus faible
quantité de puissance possible soit perdue par watt transmis. On peut considérer les
transformateurs comme des adaptateurs de puissance.

Les composants (transistors, etc.) utilisés dans les convertisseurs électroniques sont
fabriqués à partir d’un semi-conducteur, le silicium, comme le microprocesseur d’un
ordinateur, mais physiquement, ils sont beaucoup plus gros, et pratiquement on n’utilise qu’une
fonction par puce de silicium. Un convertisseur contient entre un et cent composants de
puissance.

4.6. Les fours solaires d’Odeillo et de Mont-Louis


4.6.1. Le four solaire de Mont-Louis

Fig. 4.5 : Four solaire de Mont-Louis

a- Origine :

Le four solaire de Mont-Louis est le premier four solaire au monde. Construit en 1949
grâce au professeur Félix Trombe, cette construction va révolutionner le monde scientifique.
Mont-Louis a été choisi pour ses environs montagneux car le soleil y est plus fort qu’en plaine.
En effet, ce lieu propose un ensoleillement (environ 3000 heures de soleil par an) parfait pour
le fonctionnement du four solaire. Ainsi les scientifiques peuvent montrer lors des visites :
concentration solaire au foyer (entre 2000°C et 3500°C), inflammations du bois, fusion du
! 62!
métal (cuivre entre autre), cuisson des céramiques...

b- Utilisation :

Le four solaire de Mont-Louis est en quelque sorte le prototype du four d’Odeillo. Au


début (après sa construction) le four solaire est mis en service en 1952. Le passage à l’échelle
de 1000 kW a pour but l’extension semi industrielle des applications dans le domaine de la
fabrication des céramiques. Après plusieurs années d’essai, le four sera abandonné pour de plus
grande structure.

Aujourd’hui ce site a été cédé à la commune de Mont-Louis qui l’a déplacé sur les
remparts pour mieux organiser les visites guidées. Depuis 1993 (dans le cadre du programme
régional Hélio Parc) le Centre National de la Recherche Scientifique aidé par la SARL (Four
solaire développement) exploite le four de Mont-Louis. Cette entreprise est la première à utiliser
un four solaire pour des productions industrielles et artisanales. Les premières applications
industrielles ont été la cuisson de céramique d’art et la fusion du bronze et de l’aluminium pour
la fabrication d’objet usuels ou plus originaux comme le sifflet du train jaune.

4.6.2. Le four solaire d’Odeillo

Fig. 4.6 : Four solaire d’Odeillo

a-! Origine :

Le physicien français Félix Trombe et son équipe ont réalisé à Meudon en 1946 une
première expérience à l'aide d'un miroir pour montrer la possibilité d'atteindre de hautes
températures facilement et dans un environnement n’étant pas pollué, grâce à la lumière du
soleil fortement concentrée. Il avait pour idée de faire fondre de nombreux métaux et dans faire
des céramiques. Pour réussir cette réalisation et en est crée de nouvelle chose, un premier four
solaire fut construit à Mont-Louis en 1949. Quelques années après, sur le modèle du four de
Mont-Louis et avec de très bon résultat, un four solaire de taille quasi industrielle fut construit
à Odeillo. Les travaux de la construction du Grand Four Solaire d’Odeillo durèrent de 1962 à
1968 pour une mise en service en 1970. Ils concentrèrent ensuite leurs recherches sur
l’électricité. Ces travaux participèrent à l’étude d’une centrale solaire thermique qui sera
réalisée par EDF au début des années 80. C’est la centrale THEMIS dont l'expérimentation dura
de 1982 à 1986. La fermeture de THEMIS signifiait la mise en sommeil des recherches sur la
conversion de l’énergie solaire en électricité. Le laboratoire du Grand Four Solaire d’Odeillo
recentre son activité sur l’étude des matériaux et la mise au point de procédés industriels. Avec
le retour des préoccupations énergétiques et environnementales, le laboratoire s'implique à

! 63!
nouveau dans la recherche de solutions concernant l’énergie et l’environnement sans renier ses
compétences uniques dans le domaine des matériaux et des procédés. Il travaille désormais, en
plus des recherches sur les matériaux, sur différents systèmes de production d’électricité,
plusieurs méthodes d’extraction de l’hydrogène par voie solaire, sur divers procédés de
retraitements de déchets (y compris radioactifs).

b-! Utilisation :

Ce four solaire est à présent un laboratoire dont les but (avec l’aide de plusieurs
organisations) sont : la température, les systèmes caloporteurs, la conversion de l'énergie, le
comportement des matériaux à haute température dans des environnements extrêmes...Les
domaines de recherches sont aussi étendus aux industries aéronautiques, aérospatiales...On peut
y faire des expériences dans des conditions de grande pureté chimique. Le choc pétrolier de1973
va modifier ces orientations initiales vers la production d’énergie électrique.

c-! Principe de fonctionnement :

Fig. 4.7 : Four solaire de 1 MW

Contrairement au four de Mont-Louis, comme il est beaucoup plus grand (une vingtaine de
mètres de haut), il est fixe et tourne le dos au soleil. Face à lui, de nombreux miroirs plans
s'orientent automatiquement grâce à des diodes et suivent la course du soleil. La lumière est
alors réfléchie vers le grand miroir parabolique, qui à son tour réfléchit ces rayons (qui lui
arrivent parallèlement) vers le foyer, situé à une hauteur de quelques dizaines de mètres au-
dessus du sol. C'est dans ce foyer qu'ont lieu les recherches entreprises par le CNRS.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le four solaire ne produit pas d'électricité, mais sert
uniquement à la recherche sur la fission et la résistance des matériaux. En particulier, c'est là
qu'a été testé le revêtement de la navette spatiale, qui affronte des températures de cet ordre
lorsqu'elle rentre dans l'atmosphère.

4.6.3. Que peuvent apporter les fours ?

•! On appelle four solaire ou cuiseur solaire un système de chauffage ou de cuisson basé


sur la capture des rayonnements lumineux émis par le Soleil, leur transformation en
chaleur puis l'utilisation de cette chaleur pour le chauffage ou la cuisson des
! 64!
aliments.

Il existe de nombreuses associations en France, et probablement dans le monde, qui diffuse les
techniques de cuisson solaire, en particulier pour les pays défavorisés, mais aussi dans les pays
plus riches. En effet, il n'y a pas de raison que les techniques de cuisson solaire soient limitées
aux plus pauvres. C'est un mode de cuisson écologique, très économique, sans énergie ni
électrique ni fossile, simple et très social. La propagation de ce principe permettrait dans des
régions du monde défavorisé, de cesser la déforestation due à la cuisson des aliments.

•! Le plus puissant four solaire

Il s'agit du grand four solaire d’Odeillo dans les Pyrénées-Orientales. Il permet de concentrer
l'énergie et d'atteindre des températures supérieures à 3000°C. C'est une installation du CNRS
qui abrite le laboratoire PROMES, dont les principaux axes de recherches sont les matériaux et
conditions extrêmes ainsi que la conversion, le stockage et le transport de l'énergie. Il est
possible pour le public de visiter une exposition dans l'établissement, on y apprend quelques
principes simples sur les énergies renouvelables et l'environnement, le principe de
fonctionnement d'un four solaire, et aussi y visionner un film rendant compte des recherches
actuellement conduites au sein du laboratoire PROMES.

Fig. 4.8 : Cuiseur solaire parabolique

Les fours solaires de Mont-Louis et d’Odeillo sont les principaux auteurs de chaleur dans le
département. Aussi ils permettent au village qui les accueille de faire perdurer les céramiques.
Ainsi, les deux fours, qui sont le plus grand (Odeillo) et le premier (Mont-Louis), permettent
de faire de grandes avancées scientifiques qui offriront au génération future un autre confort
que le notre !

Fig. 4.9 : Concentration de l'énergie solaire

! 65!
4.7. Références
[1] L. Freris et D. Infield, les énergies renouvelables pour la production d’électricité, Traduit
de l’anglais par M. Pinard, Dunod, Paris, 2009.

[2] http://www.windpower.org/fr/tour/wtrb/async.htm!

[3] Transformateur monophasé - Plate-forme 3E (Électricité, Electronique, Electrotechnique)


C.E.S.I.R.E. – Université J.Fourier Grenoble, pp. 1-9.

[4] R. Catala et T. Favier, Les fours solaires d’Odeillo et de Mont- Louis (www.arago-
perpignan.fr)

! 66!
Chapitre 5 :

Système de stockage d’énergie


_____________________________________________

5.1. Introduction
L'un des obstacles au développement des énergies renouvelables est leur intermittence.
Le stockage des énergies renouvelables pourrait donc constituer une solution au problème.
Les qualités des énergies renouvelables sont souvent occultées par l'un de leurs défauts :
elles produisent de façon intermittente et plus ou moins prévisible. Autrement dit, on ne peut
pas compter sur elles de façon systématique ! Difficile dans ces conditions d'intégrer leur
production dans un schéma général et global d'alimentation en électricité.
Beaucoup d'organismes de recherche et tous les grands énergéticiens se sont donc
penchés sur la question du stockage de ces énergies. Comment emmagasiner la production d'un
parc d'éoliennes pour l'utiliser plus tard au moment où elle sera utile localement ? Comment
stocker l'énergie produite par une centrale photovoltaïque pendant la journée afin de l'utiliser la
nuit ? Et aussi comment utiliser au mieux ces énergies vertes pour éviter de mettre en route des
centrales d'appoint, généralement au gaz ou au charbon ? En résumé, comment apporter de la
souplesse à la production d'énergies renouvelables pour ne pas en perdre et ne pas en gâcher ?

Le stockage des énergies renouvelables est donc le problème difficile et le plus important à
résoudre.

5.2. Comment on définit le stockage d’énergie ?


Le stockage de l’énergie est l’action qui consiste à placer une quantité d’énergie en un
lieu donné pour permettre son utilisation ultérieure. Par extension, le terme « stockage
d’énergie » est souvent employé pour désigner le stockage de matière qui contient cette énergie.
La maîtrise du stockage de l’énergie est particulièrement importante pour valoriser les énergies
alternatives, telles que l’éolien ou le solaire, sûres et renouvelables, mais par nature
intermittentes.

On s‘intéressera ici principalement à l‘opération consistant à créer un stock à partir


d‘énergie disponible, et non directement à la gestion des stocks (notamment des stocks
d‘énergie fossile), ni au déstockage.

Le stockage d’énergie permet l’adaptation dans le temps entre l’offre et la demande en


énergie. Il concerne aussi bien les demandes en électricité, en chaleur ou en froid.

! 67!
5.3. L’efficacité énergétique du stockage d’énergies
Le stockage d’énergie est associé à l’opération inverse : l’opération consistant à
récupérer l’énergie stockée (le déstockage d’énergie). Ces deux opérations de
stockage/déstockage constituent un cycle de stockage. À la fin d’un cycle, le système de
stockage retrouve son état initial (idéalement “vide”) ; on a alors régénéré le stockage.

L’efficacité énergétique d’un cycle correspond au rapport entre la quantité d’énergie


récupérée sur la quantité d’énergie que l’on a cherché initialement à stocker. Ce rapport est
généralement inférieur à 1, sauf pour les moyens naturels de stockage d’énergie ambiante où il
peut être considéré comme infini (division par zéro), puisque personne ne fournit l’énergie à
stocker, qui est de fait gratuite.

L’efficacité énergétique d’un cycle de stockage d’énergie dépend énormément de la


nature du stockage et des systèmes physiques mis en œuvre pour assurer les opérations de
stockage et de déstockage.

Dans tous les cas, chacune des deux opérations de stockage et de déstockage induit
invariablement des pertes d’énergie ou de matière : une partie de l’énergie initiale n’est pas
réellement stockée et une partie de l’énergie stockée n’est pas réellement récupérée. Mais pour
de l’énergie ambiante naturelle, ces pertes influent surtout sur l’amortissement économique des
investissements éventuellement nécessaires.

5.4. Technologies actuelles de stockage et leur état de maturité


Les technologies de stockage massif de l’énergie se déclinent selon quatre catégories aussi que
d’autres nouveaux types de stockage :

1. Energie mécanique (potentielle ou cinétique).

Le stockage sous forme d’énergie mécanique est selon deux types potentielle ou cinétique :
stockage gravitaire par pompage (STEP), stockage par air comprimé (CAES), volants d’inertie.

2. Energie électrochimique.

Le stockage sous forme d’énergie par énergies électrochimique et électrostatique : stockage


par les batteries, les condensateurs et les superconducteurs.

3. Energie thermique et thermochimique.

Le stockage sous forme d’énergie par énergies thermique et thermochimique : stockage par la
chaleur sensible ou la chaleur latente et l’énergie par sorption.

4. Energie chimique.

Le stockage sous forme d’énergie chimique : stockage par l’hydrogène, méthanation, etc.
! 68!
5.4.1. Stockage sous forme d’énergie potentielle :

Technologie du STEP Licence PRO ESE

Schéma de fonctionnement du STEP

STEP ou Station deLetransfert


Stockage sous par
d’énergie forme
pompage Ce système de stockage repose sur le laire, éolien…) ou peu ajustables

d’énergie potentielle:
((nucléaire) ; pendant les pics de
consommation, cette eau redescend

principe de l’énergie gravitaire.


Technologie duIlSTEP
représente près de 99 % des capacités de stockage massif sous pression et produit à nouveau
de l’électricité. Il existe une cinquan-
taine de centrales de pompage-tur-
d’énergie installées dans le monde, avec près de 400 STEP pour une capacité totale d’environ binage de plus de 1 000 MW, la plus

S
TEP ou Station de transfert la courbe de charge quotidienne puissante, la centrale de Bath County
d’énergie par pompage (c’est-à-dire le besoin en électricité) aux États-Unis, atteignant 3 003 MW,
125 GW. Ce système de stockage re-
pose sur le principe de l’énergie gra-
: de l’eau est pompée et remontée
vers les barrages d’altitude quand
et la plus puissante d’Europe, celle
de Grand’Maison, 1 800 MW ; s’y
vitaire. Il représente près de 99 % des la demande sur le réseau est faible ajoutent 14 centrales de plus de 1
capacités de stockage massif d’éner- (pendant les heures creuses, la nuit 000 MW en cours de construction ; 20

Le STEP donc est utilisé pour “lisser” la courbe de charge quotidienne (c’est-à-dire le besoin
gie installées dans le monde, avec
près de 400 STEP pour une capacité
et le week-end par exemple), en
utilisant la production excédentaire
centrales européennes de puissance
plus modeste sont également men-
totale d’environ 125 GW. de sources d’énergie non ajustables tionnées, dont 12 dépassent 500 MW

en électricité) : de l’eau est pompée et remontée vers les barrages d’altitude quand la demande
Le STEP donc est utilisé pour “lisser” (Hydroélectricité au fil de l’eau, so- Ce dispositif électromécanique ré-

sur le réseau est faible (pendant les heures creuses, la nuit et le week-end par exemple), en 9

utilisant la production excédentaire de sources d’énergie non ajustables (Hydroélectricité au fil


de l’eau, solaire, éolien...) ou peu ajustables ((nucléaire) ; pendant les pics de consommation,
cette eau redescend sous pression et produit à nouveau de l’électricité. Il existe une cinquantaine
de centrales de pompage-turbinage de plus de 1 000 MW, la plus puissante, la centrale de Bath
County aux États-Unis, atteignant 3 003 MW, et la plus puissante d’Europe, celle de
Grand’Maison, 1 800 MW ; s’y ajoutent 14 centrales de plus de 1 000 MW en cours de
construction ; 20 centrales européennes de puissance plus modeste sont également mentionnées,
dont 12 dépassent 500 MW.

Ce dispositif électromécanique réversible, qui produit de l’électricité en turbinage et en


consomme pour remonter de l’eau par pompage, a une assez bonne efficacité énergétique (de
l’ordre de 80 % aux bornes de l’usine, en tenant compte des pertes de charge dans la conduite,
des pertes des moteurs/alternateurs, des pompes/turbines et des transformateurs). Cependant,
relativement peu de lieux conviennent : dotés des barrages de stockage de taille suffisante et
avec un grand dénivelé entre les barrages/réserves d’eau inférieur et supérieur.

On utilise aussi une variante de ce dispositif dans la centrale marémotrice de la Rance (en
France) : à marée haute, on ne se contente pas de stocker passivement l’eau, on pompe aussi
pour augmenter la réserve, cette eau sera relâchée avantageusement à marée basse (on monte
l’eau de quelques mètres, par contre on utilise son potentiel de chute sur une dizaine de mètres
de plus). Une autre variante consiste à installer une centrale en bord de mer (STEP marine), au
pied d’une falaise sur laquelle est aménagé un réservoir dans lequel l’eau de mer est pompée
! 69!
pendant les périodes de vent fort ou de faible demande, eau qui sera turbinée pendant les
périodes de faible vent ou de demande élevée. Une telle centrale existe dans l’île japonaise
d’Okinawa, et de nombreux projets sont en cours d’évaluation, par exemple en France pour les
DOM et sur les côtes de la Manche et en Bretagne. Un projet détaillé a été réalisé par
l’INPENSEEIHT, école publique d’ingénieurs faisant partie de l’Institut National
Polytechnique de Toulouse ; il conclut à la faisabilité technique du projet, à son impact
environnemental réduit mais à son absence de rentabilité dans les conditions actuelles,
conclusion qui pourrait cependant changer avec le coût croissant des contraintes causées par
l’intégration dans le réseau de la production des éoliennes.

Comment ça marche ?
Ce système, lié à l’énergie hydraulique, fonctionne sur le principe de deux retenues d’eau à des
hauteurs différentes et est souvent couplé avec un barrage. Lorsque l’électricité est produite en
excès, l’eau du bassin inférieur est pompée via une conduite forcée vers le bassin supérieur, qui
devient un réceptacle d’énergie potentielle. Lorsque le besoin se fait ressentir, une partie du
réservoir supérieur, est vidée et par gravité, l’eau passe dans une turbine qui produit l’électricité.
C’est un système réversible qui associe pompe et turbine.

5.4.2. Stockage sous forme d’énergie potentielle :

Technologie du CAES (Compressed Air Energy Storage)

Il existe deux types le premier : Stockage par air comprimé classique ou CAES, qui déjà réalisé
et le deuxième : Stockage par air comprimé adiabatique avancé AA-CAES jamais expérimenter.

CAES classique : Le système fonctionne pratiquement comme une centrale à gaz sauf que les
phases de compression et de détente sont séparées et décalées dans le temps. Ce système met
en œuvre une turbine à gaz ; la chaleur produite n’est pas stockée mais seulement récupérée et
le stockage de l’air comprimé se fait dans des cavernes souterraines. Deux installations liées à
des cavités salines existent à ce jour : la première à Huntorf en Allemagne, qui fonctionne
depuis 1978 (fig. ci-dessus), et la seconde à McIntosh en Alabama, depuis 1991.

! 70!
Licence PRO ESE

Schéma de fonctionnement du CAES

existent à ce jour : la première à Hun-

Ledes
Stockage sous forme
torf en Allemagne, qui fonctionne

En tenant compte besoins énergétiques nécessairesdepuis


au1978
à fonctionnement
(fig. ci-dessous), et la
du système, le
d’énergie potentielle:
seconde McIntosh en Alabama, de-
puis 1991.
rendement d’uneTecknologie
installation CAES classique est de l’ordre de 50 %.
du CAES (Compressed
En tenant compte des besoins éner-
gétiques nécessaires au fonction-
nement du système, le rendement
Air Energy Storage) d’une installation CAES classique est

Outre des cavités salines, d’autres sites géologiques de stockage sont envisageables et étudiés :
Il existe deux types le premier : Stoc-
kage par air comprimé classique ou
sauf que les phases de compression
et de détente sont séparées et déca-
de l’ordre de 50 %.
Outre des cavités salines, d’autres
CAES. qui déjà réalisé et le deuxième lées dans le temps. Ce système met sites géologiques de stockage sont
anciennes mines, roches poreuses et aquifères. Plusieurs projets ont été lancés aux USA
: Stockage par air comprimé adiaba-
tique avancé AA-CAES jamais expé-
en œuvre une turbine à gaz; la cha-
leur produite n’est pas stockée mais
envisageables et étudiés : anciennes
mines, roches poreuses et aquifères.

notamment en liaison avec des fermes éoliennes, comme par exemple un projet au Nebraska
rimenter. seulement récupérée et le stockage Plusieurs projets ont été lancés aux

C
AES classique : Le système de l’air comprimé se fait dans des USA notamment en liaison avec
fonctionne pratiquement cavernes souterraines. Deux instal- des fermes éoliennes, comme par

qui envisage un stockage à 3 000 pieds dans un grès poreux, ainsi que deux projets au
comme une centrale à gaz lations liées à des cavités salines exemple un projet au Nebraska qui

Kansas. Des études sont également en cours aux USA pour s’affranchir 11 de la contrainte
géologique en considérant un stockage de plus faible volume dans des réservoirs en acier, ou
dans des pipelines en surface ou légèrement enterrés.

CAES adiabatique avancé ce système a été étudié à la Technical University of Clausthalen


Allemagne mais jamais expérimenté. Il visait à améliorer le système CAES classique en évitant
la perte de chaleur à la sortie des compresseurs en stockant l’air chaud directement dans le
réservoir. Mais il n’existe pas de tel réservoir capable de supporter à la fois une forte pression
et une forte température (de l’ordre de 600 °C), et sans perte de chaleur pendant le stockage.

Le principe du AA-CAES reprend cette idée, mais propose que les deux énergies : thermique
et de compression, soient stockées dans deux réservoirs spécifiques. La chaleur nécessaire pour
réchauffer l’air comprimé pour sa détente est apportée par cette réserve et le système
s’affranchit ainsi des apports en gaz comme dans le CAES classique. (Un processus est dit
adiabatique lorsque les deux systèmes qui le composent n’échangent pas de chaleur entre eux).

La pression dans le réservoir d’air comprimé froid est de l’ordre de 200 bars et la température
dans le réservoir de stockage de chaleur est voisine de 600 °C. Comme pour le CAES classique,
d’autres environnements de stockage que les cavités salines peuvent être envisagés.

Ce procédé peut être adapté à tous les types de besoins et de sources énergétiques et peut être
complémentaire à tout système énergétique qui produit des surplus en périodes creuses.

Un projet est en cours en Allemagne (projet ADELE) qui devrait permettre de fournir 80 MW
sur 5 h en continu à partir d’énergie éolienne.

Enfin, on peut noter l’émergence au stade de la recherche du concept de stockage d’énergie


! 71!
hydropneumatique (HPES), qui reprend le principe de l’accumulateur hydraulique à piston.

Comment ça marche ?
Le principe du CAES repose sur l’élasticité de l’air est d’abord comprimé via un système de
compresseurs, à très haute pression (100 à 300 bar) pour être stocké dans un réservoir (cavités
souterraines par exemple). Pour récupérer cette énergie potentielle, l’air est détendu dans une
turbine qui entraîne un alternateur. Comme l’air se réchauffe pendant sa compression, la chaleur
à la sortie du compresseur peut être récupérée via des échangeurs et stockée afin d’être utilisée
pour réchauffer la turbine.

5.4.3. Stockage sous forme d’énergie cinétique :

Technologie du VolentLicence
d’inertie
PRO ESE

Schéma de fonctionnement du Volent d’inertie

L’énergie Le
est stockée
Stockagesous forme
sous d’énergie
formecinétique par cinétique
la rotation d’un disque lourd. Pour
tème, au cours de laquelle l’énergie
de rotation serait convertie

accumulerd’énergie
l’énergie, un moteur accélère le disque. Pour utiliser
cinétique: l’énergie, on freine le disque
en énergie cinétique de translation
(autrement dit, le disque se transfor-
qui en ralentissant libère l’énergie. En pratique, dans le casEnde
Tecknologie du Volent d’inertie
merait stockage d’énergie électrique, le
en projectile).
pratique, ce type de stockage est
générateur peut être le moteur (le même engin électrique peut faire
d’un usage office
très courant mais il de
se moteur ou de

L
’énergie est stockée sous Le frottement doit être minimal pour limite principalement aux volants
! forme d’énergie cinétique par 72!
éviter les déperditions. C’est possible d’inertie au sein des moteurs et des
la rotation d’un disque lourd. en plaçant le volant dans le vide et appareils de production d’énergie ;
Pour accumuler l’énergie, un moteur ac- sur des paliers à lévitation magné- ils y opèrent un lissage à très court
célère le disque. Pour utiliser l’énergie, on tique, systèmes rendant la méthode terme pour régulariser la fourniture
freine le disque qui en ralentissant libère chère. De plus grandes vitesses de d’énergie. C’est notamment le cas de
l’énergie. En pratique, dans le cas de stoc- volant permettent une plus grande tous les moteurs thermiques, surtout
kage d’énergie électrique, le générateur capacité de stockage mais exigent des moteurs turbo Diesel dont les
peut être le moteur (le même engin élec- des matériaux ultra résistants pour à-coups sont importants.
frein/générateur).

Le frottement doit être minimal pour éviter les déperditions. C’est possible en plaçant le volant
dans le vide et sur des paliers à lévitation magnétique, systèmes rendant la méthode chère. De
plus grandes vitesses de volant permettent une plus grande capacité de stockage mais exigent
des matériaux ultra résistants pour résister à l’éclatement et éviter les effets explosifs d’une
panne du système, au cours de laquelle l’énergie cinétique de rotation serait convertie en énergie
cinétique de translation (autrement dit, le disque se transformerait en projectile).

En pratique, ce type de stockage est d’un usage très courant mais il se limite principalement
aux volants d’inertie au sein des moteurs et des appareils de production d’énergie ; ils y opèrent
un lissage à très court terme pour régulariser la fourniture d’énergie. C’est notamment le cas de
tous les moteurs thermiques, surtout des moteurs turbo Diesel dont les à-coups sont importants.

Il y a déjà plusieurs décennies, des autobus urbains (Trolleybus) ont fonctionné avec un volant
d’inertie disposé à plat sous le plancher, tels les Gyrobus qui ont circulé dans les années soixante
dans plusieurs villes belges. Ce système permettait de faire plusieurs kilomètres sans pollution
et en silence avant une “recharge”, qui s’effectuait en quelques minutes lors des arrêts, dans des
stations équipées à cet effet. À l’époque, la relance de l’unique gros disque se faisait par un
système pneumatique ou par un moteur électrique disposé dans la chaussée. La complexité
technique de cette solution (la taille, le poids de l’équipement, des problèmes d’usure du volant,
la complexité d’utilisation et l’effet gyroscopique qui déséquilibrait les véhicules) associé à un
faible intérêt économique ont stoppé son utilisation au début des années 1960. L’évolution
technique remet ce système au goût du jour. L’utilisation de deux disques contrarotatifs plus
légers, tournant à très grande vitesse grâce à de nouveaux matériaux plus résistants, et lancés
par un moteur électrique intégré, permet une nette amélioration du rapport poids à vide / charge
utile. Ceci permet également une utilisation dans les villes en pente, où le poids est encore plus
pénalisant.

Plusieurs constructeurs travaillent ainsi sur l’application du volant d’inertie aux transports en
commun, notamment Alstom pour ses tramways qui expérimente cette technique sur le réseau
de Rotterdam depuis 2005.

Des applications dans le domaine ferroviaire ont également été tentées. Des volants d’inertie
sont aussi utilisés depuis 2009 sur des voitures de Formule 1 (système SREC) et sur certaines
voitures de sport pour récupérer l’énergie cinétique lors des freinages.

L’efficacité énergétique de ce système, appelé parfois “batterie mécanique”, est supérieure à


celle permise par l’utilisation d’accumulateurs chimiques.

Cette technologie est aussi utilisée dans des alimentations sans interruptions statiques (ASI) et
dynamiques (ADI) (Uninterruptible Power Supply en anglais) permettant de pallier la rupture
de l’alimentation électrique pendant plusieurs secondes et de permettre d’attendre le démarrage
d’un groupe de secours.

! 73!
Comment ça marche ?
L’électricité fait tourner à très grande vitesse une masse autour d’un axe cylindrique dans un
caisson isolé. L’énergie cinétique entraînée par la rotation du cylindre peut ainsi être conservée.
Cette énergie est ensuite récupérée sous forme d’électricité grâce à un alternateur (principe de
la dynamo).

5.4.4. Stockage par énergies électrochimique :


5.4.4.1. Technologie des batteries Licence PRO ESE

UPS Technologie Lithium-ion accumulateurs (LIA) pour


l’usage industrielle .

Le Stockage par énergies


Ce mode de stockage, dont le principe repose sur la conversion
électrochimique: de l’énergie chimique en énergie
stockage massif à ce jour.
En effet, la notion de durée de vie

électrique, concerne
Tecknologie principalement les batteries, piles et accumulateurs. Les
des batteries
liée au nombre de cycles de charge/
décharge entre en ligne de compte batteries utilisées
pour l’utilisation des batteries en sta-
comme réserve massive d’énergie peuvent situe plutôt àdélivrer une puissance pendant quelques heures ou
C
e mode de stockage, dont le l’échelle d’un bâtiment tionnaire : les batteries à flux peuvent
ou d’une petite collectivité où elles
principe repose sur la conver- revendiquer plus de 10 000 cycles,
sur plusieurs jours et résister à un certain nombre
permettent
sion de l’énergie chimique en d’optimiserde la cycles
gestion de charge/décharge.
contre quelques centaines pour les Leur utilisation
de sources d’énergie renouvelables,
énergie électrique, concerne principale- batteries au plomb, voire quelques
se situe plutôt à l’échelle d’un bâtiment ou (ou
solaire ou éolienne
ment les batteries, piles et accumula- d’une petite
autre), no- millierscollectivité où elles permettent
pour les nouvelles batteries
teurs. tamment pour le lissage de la charge sodium (NaS et Zebra). Les systèmes
d’optimiser la Lesgestion decomme
batteries utilisées sources
réserve d’énergie renouvelables,
journalière en stationnaire. Quelques solaire
de stockage ou éolienne
électrochimique sont (ou autre),
massive d’énergie peuvent délivrer batteries au plomb peuvent ré- généralement composés d’un en-
notamment pour une le lissage de la charge
puissance pendant quelques
heures ou sur plusieurs jours et résis-
pondrejournalière en stationnaire.
à ce besoin, de même
des batteries au sodium ou lithium-
que semble de Quelques batteries au plomb
batteries qui cumule
puissance de chaque unité. Leur at-
la

peuvent répondre à ce besoin, de même


ter à un certain nombre de cycles de
charge/décharge. Leur utilisation se
que des batteriesleurauréactivité.
ion, mais ce sont surtout les batteries
à flux qui font l’objet d’études pour le
sodium ou lithium-ion, mais ce
tractivité repose sur leur flexibilité et

sont surtout les batteries à flux qui font l’objet d’études pour le stockage massif à ce jour. En
15
! 74!
effet, la notion de durée de vie liée au nombre de cycles de charge/ décharge entre en ligne de
compte pour l’utilisation des batteries en stationnaire : les batteries à flux peuvent revendiquer
plus de 10 000 cycles, contre quelques centaines pour les batteries au plomb, voire quelques
milliers pour les nouvelles batteries sodium (NaS et Zebra). Les systèmes de stockage
électrochimique sont généralement composés d’un ensemble de batteries qui cumule la
puissance de chaque unité. Leur attractivité repose sur leur flexibilité et leur réactivité.

5.4.4.2. Technologie des Batteries sodium

En ce qui concerne ce type de batteries, la R&D (recherche et développement) est aujourd’hui


en plein essor et les installations se multiplient. Ces batteries fonctionnent à ce jour à haute
température (de l’ordre de 300 °C) puisque les électrodes sont sous forme liquide.

Batteries sodium/soufre (NaS) :les électrodes liquides sont des formes ioniques de sodium
(pôle négatif) et de soufre (pôle positif), l’électrolyte solide intermédiaire est une céramique
d’alumine bêta (de sodium) et la température nécessaire est comprise entre 290 et 390 °C. Plus
de 190 systèmes sont aujourd’hui installés au Japon, dont le plus performant a été mis en service
en 2008 en liaison avec la ferme éolienne de Rokkasho et affiche une puissance de 34MW. Une
installation expérimentale de 1 MW de puissance, développée par EDF et NGK, a été construite
fin 2009 à la Réunion pour soutenir le réseau électrique de l’île en période de pointe.

Batteries sodium/chlorure de nickel (Zebra) : le concept de base a été défini dès 1985 à
l’université de Pretoria (Zebra, Zeolite Battery Research Africa Project) : il met en jeu une
électrode positive, mélange de Ni- NaCl, avec une électrode liquide auxiliaire, le NaAlCl4. Ces
batteries sont encore limitées aux applications mobiles, mais un système de 100 kWh a été testé
en Ontario (par Halton Hills).

Comment ça marche ?
Le courant est produit par la circulation d’électrons entre 2 plaques ou électrodes : une
électrode positive ou plaque positive composée d’un corps oxydant, capable d’attirer des
électrons, une électrode négative ou plaque négative composée d’un corps réducteur, capable
de céder des électrons.

! 75!
Une batterie ou une pile se caractérise donc tout d’abord par un couple « oxydant-réducteur »,
(par exemple Plomb/Oxyde de plomb, Nickel/Cadmium...) échangeant des électrons.
L’association de deux plaques constitue l’entité primaire d’une batterie. Les deux plaques
baignent dans une solution électrolytique (ou électrolyte), liquide ou sous forme de gel. C’est
la réaction entre la solution et les électrodes qui est à l’origine dudéplacement des électrons et
des ions dans la solution. Ainsi, l’électrolyte a pour fonction d’assurer la conduction ionique et,
plus généralement, de participer à la réaction chimique.

Un isolant poreux (ou séparateur) permet de séparer les deux plaques tout en autorisant le
passage des ions.

5.4.4.3. Technologie des Batteries à flux

Ces batteries permettent le stockage des couples électrochimiques (électrolytes à l’état liquide)
à l’extérieur de la batterie. Les électrolytes circulent à travers une cellule d’échange d’ions dont
les deux compartiments sont séparés par une membrane solide.

Les électrolytes peuvent également fonctionner comme liquides caloporteurs, facilitant ainsi la
régulation de température, alors que les batteries conventionnelles dépendent d’une conduction
passive de la chaleur, conduisant à des températures élevées à l’intérieur des cellules. Plusieurs
types de batteries à flux sont ou ont été étudiés mais deux seulement sont actuellement
opérationnels.

Batteries Zn-Br : ces batteries sont fondéessur le couple zinc/brome (Zn+/Br-). Plusieurs
démonstrateurs ont été réalisés (par exemple un système de 400 kWh réalisé à partir de modules
de base de 50 kWh à Akron, Michigan) et quelques installations commerciales sont aujourd’hui
opérationnelles. Cependant, la nature corrosive du brome et la formation de dépôts solides de
zinc constituent un frein important à leur mise en œuvre.

Batteries Vanadium-Redox Flow (VBR) : le stockage de l’énergie est assuré par les
couples redox (réaction chimique d’oxydo-réduction par échanges d’électrons) de vanadium
dans une solution d’acide sulfurique, V2+/V3+ dans l’électrolyte négatif et V4+/V5+ dans
l’électrolyte positif.

! 76!
Un des avantages de cette technologie réside dans l’absence de contamination possible d’un
compartiment électrolytique à l’autre puisqu’il s’agit du même composant chimique. Plusieurs
installations sont en service à ce jour :

•King Island en Tasmanie, qui fonctionne depuis 2003 avec une batterie de capacité moyenne
de 200kW/4h ou de 400kW/10 s en période de pointe ;

•L’unité de stockage associée à la ferme éolienne de Tomamae Villa au Japon, d’une capacité
de 4 MW/ 90min, en service depuis 2005.

5.4.4.4. Technologie des Batteries Supercondensateur

Un supercondensateur est un condensateur de technique particulière permettant d’obtenir une


densité de puissance et une densité d’énergie intermédiaire entre les batteries et les
condensateurs électrolytiques classiques.

Ces composants permettent donc de stocker une quantité d’énergie intermédiaire entre
ces deux modes de stockage, et de la restituer plus rapidement qu’une
batterie. Majoritairement les supercondensateurs commercialisés sont réalisés selon le procédé
double couche électrochimique d’où le sigle anglosaxon EDLC (electrochemical double layer
capacitator).

Le supercondensateur est constitué de deux électrodes poreuses, généralement en charbon


actif et imprégnées d’électrolyte, qui sont séparées par une membrane isolante et poreuse
(pour assurer la conduction ionique).La couche double électrique se développe sur chaque
interface électrode-électrolyte, de sorte que l’on peut voir schématiquement un
supercondensateur comme l’association de deux condensateurs en série, l’un à l’électrode
positive et l’autre à l’électrode négative. La mobilité des anions, beaucoup moins hydratés, est
plus grande que celles des cations. Ils se déplacent plus facilement dans la structure du charbon
actif et forment une couche d’épaisseur plus faible, de sorte que l’on observe une valeur de
capacité d’anode supérieure à celle de cathode. En raison des lois d’association des
condensateurs, la capacité de l’ensemble en série est toujours inférieure à la plus faible de ces
deux capacités. C’est aussi pour cette raison que le supercondensateur est polarisé, chaque
! 77!
électrode étant optimisée soit pour des anions, soit pour des cations.

5.4.4.5. Technologie des Batteries Lithium-ion “avancées”

Une batterie Lithium-ion, ou accumulateur Lithium-ion est un type d’accumulateur Lithium.


Ses principaux avantages sont une énergie massique élevée (deux à cinq fois plus que le Nickel-
Hydrure métallique par exemple) ainsi que l’absence d’effet mémoire. Enfin, l’autodécharge
est relativement faible par rapport à d’autres accumulateurs. Cependant le coût reste important
et cantonne le Lithium aux systèmes de petite taille.

Le premier fonctionnement de la batterie Lithium-ion repose sur l’échange réversible de l’ion


Lithium entre une électrode positive et une électrode négative. La R&D s’intensifie sur des
batteries Li-ion stationnaires de capacité compatible avec le stockage temporaire d’énergie
renouvelable. Ainsi, on peut citer à titre d’exemple le projet européen STORE- visant à mettre
en service en 2013 un système de stockage (produit par Saft) capable de restituer 1 MW/3 h sur
l’île espagnole de Grande Canarie. Le plus important démonstrateur à ce jour se trouve en
Chine, à Zhangbei ; il a été mis en service fin 2011 et allie un système de batteries Li-ion
(produit par BYD) d’une capacité de 20 à 36 MW sur 4 à 6 h avec une production éolienne de
100 MW et une production solaire de 40 MW. Le programme européen Life + soutient en 2013
un projet dit « LIFE BIBAT » porté par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies
alternatives visant à « valider une ligne pilote pour une nouvelle génération de batteries
Lithium-ion écologiques de conception bipolaire. Le projet BiBAT vise à satisfaire aux besoins
énergétiques et à remédier au problème de l’épuisement des ressources dans le cadre de la
fabrication de batteries Lithium-ion ».

5.4.5. Stockage par énergies thermique et thermochimique

Le stockage de chaleur concerne principalement le chauffage (ou la climatisation) des


bâtiments, qui représente près de 50 % de la consommation énergétique en Europe.

Les sources de chaleur proviennent en premier lieu du solaire pour lequel le stockage
permettrait de réduire les effets de son intermittence et du décalage entre les périodes les plus
productives (le jour/l’été) par rapport aux périodes de plus grandes demandes (le soir/l’hiver).
! 78!
Il est également possible de stocker la chaleur produite par certaines industries en corollaire de
leur activité principale (centrales à gaz ou Licence
d’incinération
PRO ESE par exemple).

Une centrale solaire Située près de Séville et d’une ca-


pacité de 110 GWh

Tout matériau Le Stockage


possède pardeénergies
la capacité libérer ou ther-
de stocker de lalachaleur
matériau chaleurest alors via
em- un transfert

miquepeut et thermochimique
magasinée dans le matériau ou par
thermique. Ce transfert être : chaleur latente, c’est-à-dire par chan-
gement de phase du matériau, géné-
ralement changement solide/liquide
par chaleur sensible, c’est-à-dire par changement de la température d’un matériau du pour matériau
lequel la varia- la chaleur est
tion volumique est faible.
alors emmagasinée dans
Le stockage le matériau
de chaleur concerne ou par(lechaleur
demandes latente,
soir/l’hiver). Il est éga- c’est-à-dire
Le stockage paraussi
de la chaleur peut changement de
principalement le chauffage (ou la lement possible de stocker la chaleur se faire par voie thermochimique (ou
phase du matériau, généralement
climatisation) des bâtiments, qui re- changement
produite par certainessolide/liquide
industries en d’un
sorption) via desmatériau
procédés mettantpour lequel la
présente près de 50 % de la consom- corollaire de leur activité principale en œuvre des réactions chimiques
variation volumique est faible.
mation énergétique en Europe. (centrales à gaz ou d’incinération par réversibles qui permettent de sé-
Les sources de chaleur proviennent exemple). parer un produit sous l’effet d’une
en premier lieu du solaire pour lequel Tout matériau possède la capacité de source de chaleur. Les deux (ou plus)
Le stockage de la chaleur peut aussi se faire par voie thermochimique (ou sorption) via des
le stockage permettrait de réduire libérer ou de stocker de la chaleur via composants sont alors stockés sépa-
les effets de son intermittence et du un transfert thermique. Ce transfert rément sans perte thermique et la
procédés mettant en œuvre des réactions chimiques réversibles qui permettent de séparer un
décalage entre les périodes les plus peut être : chaleur est restituée lorsqu’ils sont
productives (le jour/l’été) par rap- par chaleur sensible, c’est-à-dire par remis en présence en reformant le
produit sous l’effet d’une source de chaleur. Les deux (ou plus) composants sont alors stockés
port aux périodes de plus grandes changement de la température du produit initial. 7,8

séparément sans perte thermique et la chaleur est restituée lorsqu’ils sont remis en présence en
reformant le produit
20 initial.

5.4.5.1. Technologie de Chaleur sensible

Dans le stockage par chaleur sensible, l‘énergie est stockée sous la forme d‘une élévation de
température du matériau de stockage. La quantité d‘énergie stockée est alors directement
proportionnelle au volume, à l‘élévation de température et à la capacité thermique du matériau
de stockage. Ce type de stockage n‘est limité que par la différence de température disponible et
celle supportée par le matériau ou son conteneur, par les déperditions thermiques du stockage
(liée à son isolation thermique) et par l‘éventuel changement d‘état que peut être amené à subir
le matériau servant au stockage (fusion ou vaporisation).

Quelques exemples de stockage de chaleur sensible : Dans les systèmes de chauffage


domestiques, on utilise parfois la grande inertie thermique de certains matériaux (briques, huile)
pour restituer lentement la chaleur accumulée au cours des périodes où la chaleur a été produite

! 79!
ou captée. Mais le plus souvent, le stockage est assuré par un ballon d‘eau chaude isolé. Il est
aussi possible de stocker de l‘eau chaude l‘été pour l‘hiver avec un dimensionnement correct
du réservoir, même si le climat est froid. Dans les fours à feude bois, en brique et
terre réfractaire, la capacité de la voûte du four à emmagasiner la chaleur est utilisée pour la
cuisson d‘objets (poterie, émaux, etc.) ou de plats (pain, pizza, etc.). Le stockage de l‘énergie
excédentaire produite par les centrales solaires le jour, afin d‘être utilisée le soir et la nuit
(exemple : chauffage urbain de la ville de Krems sur le Danube. Cette technique est utilisée
dans des centrales solaires thermiques, telles les trois centrales d‘Andasol en Espagne qui
peuvent stocker chacune 350 MWh dans des réservoirs de sels chauffés à 390 °C.

On peut aussi citer l‘utilisation à la fin du xixe siècle des locomotives Francq sans foyer et à
eau surchauffée. Un réservoir d‘eau de 3 m3 chauffée à 180 °C constituait la source principale
d‘énergie et permettait de tracter plusieurs wagons de tramway et leurs voyageurs sur des trajets
de plus de 10 km.

5.4.5.2. Technologie de chaleur latente

Dans le stockage par chaleur latente, l’énergie est stockée sousla forme d’un changement d’état
du matériau de stockage (fusion ou vaporisation). L’énergie stockée dépend alors de la chaleur
latente et de la quantité du matériau de stockage qui change d’état. Contrairement au stockage
sensible, ce type de stockage peut être efficace pour des différences de températures très faibles.
Dans le cas des changements de phase solide/liquide ou liquide/vapeur une quantité d’énergie
stockée et matériau de stockage donnés, le stockage par chaleur latente nécessite moins de
volume que le stockage par chaleur sensible du fait que la chaleur latente est généralement
beaucoup plus élevée que la capacité calorifique.

Ces deux types de stockage peuvent être utilisés pour stocker du froid. Quelques exemples de
stockage de chaleur latente :

Des matériaux à changement de phase (MCP) sont actuellement étudiés pour améliorer l’inertie
! 80!
thermique des parois des bâtiments.

Des matériaux à changement de phase (solide/ liquide) encapsulés dans une cuve de stockage
permettent de stocker de l’énergie sous forme de chaleur latente, la nuit par exemple, durant
laquelle l’électricité est moins chère, et permet ensuite de restituer cette énergie la journée. Dans
le cas de la climatisation et de la réfrigération, le MCP utilisé peut être de l’eau ou de la
paraffine. Cette technologie permet également de réduire la puissance installée, car elle permet
de faire fonctionner le système de production de froid à sa puissance nominale, et non pas de
façon aléatoire (dû à la forte demande ou à aucune demande).

Les pompes à chaleur, notamment les réfrigérateurs, congélateurs et climatiseurs, utilisent des
fluides caloporteurs. Ceux-ci ne stockent pas à proprement parler de chaleur mais la transporte
en changeant, éventuellement sa nature (chaud / froid) et sa puissance.

5.4.5.3. Technologie de stockage par réaction thermochimique

Le stockage de chaleur par réaction chimique qui consiste en l’utilisation d’une réaction
chimique réversible qui a besoin d’un apport de chaleur dans un sens (endothermique) et dégage
de la chaleur dans le sens opposé (exothermique). Parmi les réactifs envisagés, la chaux. La
! 81!
chaleur apportée permet de l’assécher (c’est-à-dire retirer l’eau du mélange). La chaux sèche
est ensuite conservée à l’abri de l’humidité. Lorsqu’elle est ré-humidifiée, se produit alors un
dégagement de chaleur qui peut être utilisé notamment dans l’habitat. La stabilité de ce système
peut permettre un stockage saisonnier.

Par rapport aux deux voies précédentes, les procédés mis en œuvre ici sont plus complexes :
séparation des produits au stockage, mise en contact des réactants à la restitution, possibilité de
changements de phase lors du cyclage. Les réactions de sorption semblent les plus adaptées à
la climatisation des bâtiments et des applications existent.

La société suédoise ClimateWell propose un système commercial de climatisation/stockage


par absorption à trois phases utilisant une solution saturée de LiCl en contact avec du LiCl
solide. Plusieurs pilotes ont été réalisés comme le système allemand à partir
d‘hydratation/déshydratation de zéolite ou de gel de silice. En France, le projet ANR Prossis
vise à étudier un procédé de stockage intersaisonnier utilisant les propriétés d‘hydratation/
déshydratation de LiBr, jusqu‘à la cristallisation.

5.4.6. Stockage par énergies chimique


Licence PRO ESE
5.4.6.1. Technologie du stockage par l’hydrogène

Schéma représentative du stockage par l’hydrogène

L‘hydrogène comme carburant a été proposé comme solution dans les problèmes d’énergie. Il
Leutilisé
Stockage par ouénergies
simple technologiquement, mais
peut aussi être comme combustible pour la production
il présented’électricité
des inconvénients.par La une pile à

combustible chimique
plupart des matériaux sont en effet
ou produit par électrolyse de l’eau pour « stocker
poreux» desdeénergies
vis-à-vis intermittentes
l’hydrogène (phé-
nomène de diffusion intra-atomique
(éolien, solaire) dans des zones isolées du réseau. Le stockage
dû àpeut
la très être
faible réalisé sous plusieurs
taille du noyau

formes, qui ont toutes une faible


Technologie du efficacité
stockage énergétique
par l’hy-:
d’hydrogène, il passe au travers des
mailles cristallines des métaux et de
la matière condensée en général),
drogène ce qui génère des pertes lors d’un
Stockage d’hydrogène gazeux : Ce mode de stockage est le plus simple technologiquement, stockage de longue durée. De plus,
ce mode de stockage nécessite une

L
mais il présente des‘hydrogène
inconvénients.
comme carbu- La plupart
« stocker des intermittentes
» des énergies matériaux sont en effet poreux vis-à-vis de
masse et un volume de stockage
importants, et une compression très
l’hydrogène (phénomène de diffusion
rant a été proposé comme
solution dans les problèmes
intra-atomique dû à la très faible taille du noyau
(éolien, solaire) dans des zones isolées
coûteuse sur le plan énergétique.
du réseau. Le stockage peut être réalisé

d’hydrogène,meilcombustible
passe au travers des mailles
d’énergie. Il peut aussi être utilisé com-
ou pour la production
cristallines des métaux et de la matière condensée
Néanmoins le stockage à 350 bar et
sous plusieurs formes, qui ont toutes une
faible efficacité énergétique : à 700 bar avec des matériaux compo-

! d’électricité par une pile à combustible


ou produit par électrolyse de l’eau pour
82!
Stockage d’hydrogène gazeux :
Ce mode de stockage est le plus
sites permet d’alimenter des flottes
expérimentales de véhicules en Eu-

24
en général), ce qui génère des pertes lors d’un stockage de longue durée. De plus, ce mode de
stockage nécessite une masse et un volume de stockage importants, et une compression très
coûteuse sur le plan énergétique. Néanmoins le stockage à 350 bar et à 700 bar avec des
matériaux composites permet d’alimenter des flottes expérimentales de véhicules en Europe
depuis 2000, notamment les autobus des projets européens Ectos, CUTE, Hyfleet Cute et
bientôt CHIC. Quatre constructeurs automobiles prévoient un lancement en série de voitures à
piles à combustible en 2015 : Mercedes-Benz, Honda, Général Motors et Hyundai. La Mercedes
“fuel cell” class B est en location à Oslo depuis janvier 2011. Vingt-deux stations services
hydrogène mises en place en 2010 et un total de 212 dans le monde distribuent l’hydrogène à
350 et/ou 700 bars et/ou sous forme liquide.

Stockage d’hydrogène liquide : La liquéfaction de l’hydrogène (vers −252 °C) permet de


pallier partiellement le problème de volume du stockage gazeux (bien que la densité de
l’hydrogène liquide ne soit que de 70 g/l) mais nécessite de refroidir l’hydrogène et de le
conserver à très basse température : ce stockage est compliqué, très consommateur d’énergie,
et éventuellement dangereux. Il est réservé en général au spatial, mais il est aussi utilisé pour
des voitures à hydrogène liquide, comme une version (non disponible à la vente) de la BMW
série 7. Stockage sous forme de composés physiques ou chimiques capables de libérer
facilement le gaz, par :

l’utilisation de nanotubes de carbone. les hydrures métalliques : magnésium et autres métaux


légers (titane, aluminium...). L’acide formique qui par un procédé utilisant du fer comme
catalyseur se décompose en dihydrogène et en dioxyde de carbone. Cette voie catalytique
permet d’après ces travaux d’obtenir 53 grammes d’hydrogène pur par litre d’acide formique
aux conditions normales de température et de pression, contre 28 grammes pour de l’hydrogène
comprimé à 350 bars. Une alternative prometteuse est d’introduire (en une sorte de stockage
diffusif) de l’hydrogène dans le réseau public de gaz naturel qui peut en recevoir sans aucun
problème jusqu’à 5 %. Cette solution sera expérimentée en 2013 (360 m3 d’H2 injectée par
heure) par le groupe E.ON dans le nord-est de l’Allemagne (à Falkenhagen via une installation
pi- lote). En portant la proportion de 5 à 15 %, ce qui semble techniquement faisable, « la totalité
de la production actuelle (2011) d’électricité d’origine renouvelable pourrait être stockée dans
le réseau gazier allemand »

! 83!
Comment ça marche ?

Vecteur de l’hydrogène : L’électricité va permettre de produire, via un électrolyseur, de


l’hydrogène. Le gaz est ensuite stocké soit sous forme liquide, solide ou gazeuse avant d’être
consommé dans une pile à combustible. Recombiné à l’oxygène il va ainsi produire de l’eau et
de l’électricité.

5.4.6.2. Technologie du Stockage par le Gaz Naturel

Les domaines d’utilisation de l’hydrogène et du méthane sont nombreux. Puisque le méthane


constitue le composant majoritaire du gaz naturel, ce dernier peut être remplacé par le méthane
issu du procédé power to gas, ce qui relie les marchés de l’électricité, de la chaleur et de la
mobilité.

Dans la perspective d’une transition vers des énergies renouvelables, des chercheurs de
l’entreprise autrichienne Solar Fuel Technology (Salzbourg), en coopération avec l’Institut
Fraunhofer de recherche sur l’énergie éolienne de Leipzig (IWES), le centre de recherche sur
l’énergie solaire et l’hydrogène de Stuttgart (ZSW) et l’université de Linzont mis au point une
solution de stockage de l’énergie sous forme de méthane. L’énergie électrique excédentaire
d’origine éolienne ou photovoltaïque est utilisée pour décomposer de l’eau en dihydrogène et
dioxygène (électrolyse de l’eau), puis le dihydrogène est utilisé pour méthaniser du dioxyde de
carbone (réaction de Sabatier). L’un des principaux intérêts de ce procédé est d’utiliser les
infrastructures (réservoirs et conduites de gaz) existantes, dont la capacité de stockage serait
suffisante pour couvrir les besoins de méthane de l’Allemagne pendant plusieurs mois, par
exemple pendant les périodes où le solaire et l’éolien ne peuvent couvrir les besoins
énergétiques.

La conversion d’électricité en gaz (en anglais : power to gas, P2G ou PtG) a pour objet le
stockage de la surproduction d’électricité lorsque celle-ci dépasse les capacités de flexibilité et
de stockage du système électrique, grâce à sa transformation en dihydrogène ou en méthane.
Les gaz produits peuvent être valorisés sur place ou injectés dans les réseaux existants de gaz
naturel, permettant ainsi leur stockage, leur transport et leur valorisation par mélange avec le
gaz naturel.

L’électricité est transformée en dihydrogène par électrolyse de l’eau. Ce dihydrogène peut


ensuite être converti en méthane par la réaction de Sabatier avec le dioxyde de carbone.

5.5. Autres technologies du Stockage

5.5.1. Technologie du stockage électromagnétique

Le stockage magnétique à supraconducteur est appelé aussi SMES pour (Superconducting


magnetic energy storage) ou (Stockage d’énergie magnétique par bobine supraconductrice). Le
SMES permet de disposer quasiment instantanément d’une grande quantité d’électricité, mais
il ne pourra se généraliser tant que l’on n’arrivera pas à produire des aimants supraconducteurs
performants, durables et moins coûteux. Il permet aujourd’hui, encore expérimentalement, de
! 84!
stocker de l’énergie sous la forme d’un champ magnétique créé par la circulation d’un courant
continu de très haute intensité dans un anneau supraconducteur refroidi sous sa température
critique de transition vers l’état supraconducteur. Le champ magnétique est généré par la
circulation d’un courant électrique dans une bobine constituée d’un matériau supraconducteur
et court-circuitée qui devait être refroidie à 4 °K, soit −269 °C dans les premiers modèles, mais
à Grenoble, l’Institut Néel et le G2Elab ont réussi à faire fonctionner des SMES à une
température de −253,15 °C, rendant le refroidissement
Licence PRO ESE
moins difficile, et le système plus léger
et performant. Il suffit de connecter la bobine au réseau pour la décharger.

Schéma représentative du stockage par la technologie


supraconducteur

Autres technologies du Stoc-


kage
5.5.2. Technologie un anneau supraconducteur refroidi
du Stockage par les masses solides sous sa température critique de tran-
Technologie du stockage électro- sition vers l’état supraconducteur.
Le champ magnétique est généré
magnétique par la circulation d’un courant élec-
trique dans une bobine constituée
d’un matériau supraconducteur et
court-circuitée qui devait être re-

L
e stockage magnétique à ne pourra se généraliser tant que l’on froidie à 4 °K, soit −269 °C dans les
supraconducteur est ap- n’arrivera pas à produire des aimants premiers modèles, mais à Grenoble,
pelé aussi SMES pour ( supraconducteurs performants, du- l’Institut Néel et le G2Elab ont réussi
Superconducting magnetic energy rables et moins coûteux. Il permet à faire fonctionner des SMES à une
storage ) ou (Stockage d’énergie ma- aujourd’hui, encore expérimentale- température de −253,15 °C, rendant
gnétique par bobine supraconduc- ment, de stocker de l’énergie sous le refroidissement moins difficile, et
trice). Le SMES permet de disposer la forme d’un champ magnétique le système plus léger et performant.
quasiment instantanément d’une créé par la circulation d’un courant Il suffit de connecter la bobine au ré-
grande quantité d’électricité, mais il continu de très haute intensité dans seau pour la décharger. 7,8

27

Il est théoriquement possible de stocker de l’énergie potentielle de pesanteur sous forme de


masses solides dont la position peut varier selon un gradient de hauteur. Les différences de
hauteur peuvent être exploitées le long d’un relief escarpé comme des falaises, dans des puits

! 85!
de mines désaffectés par exemple ou en mer, en exploitant la différence de hauteur entre la
surface et le fond de la mer. Un treuil peut alors être utilisé pour monter ou descendre les
masses une à une. Ce treuil est relié à une machine électrique tournante fonctionnant en mode
moteur pour remonter les masses (stockage, consommation d’électricité) ou en mode générateur
en descendant les masses (déstockage, production d’électricité). La société Sink Float Solutions
propose un dispositif maritime permettant de maintenir les masses en surface lorsqu’elles sont
en position haute et ainsi exploiter des différences de hauteur de plusieurs milliers de mètres
tout en multipliant le nombre des masses et ainsi réduire le coût d’investissement d’un tel
dispositif de stockage. Un document technique publié sur son site prétend démontrer qu’il est
ainsi possible, sans barrières technologiques, de stocker de l’énergie électrique pour un
investissement inférieur à 10 €/kWh avec une efficacité énergétique globale supérieure à 80 %
et ainsi réduire considérablement le coût du stockage par rapport à une station de pompage
turbinage.

5.5.3. Autres nouvelles Technologie du Stockage

Thermo-electrical Energy Storage (TEES) le TEES est une technologie alternative de


stockage reposant sur des cycles thermodynamiques, étudiée principalement par ABB Research
Ltd. Le système consiste à convertir de l’électricité produite en excès en énergie thermique
pendant la phase de charge, à stocker cette chaleur via un fluide circulant, puis à la reconvertir
en électricité pendant la phase de décharge.

Pumped Heat (ou Thermal) Electricity Storage (PHES ou PTES) : la technologie PHES,
mise au point par Saipem, repose également sur la thermodynamique. Elle s’apparente à une
“super” pompe à chaleur réversible qui comprime de l’argon et le fait circuler dans deux
conteneurs externes de graviers de températures différentes (800°C et –70°C). Un projet de 20
M$ pour la réalisation d’un démonstrateur au Royaume-Uni a été signé en juin 2012.

La technologie PTES, étudiée notamment dans le projet SETHER soutenu par l’ANR (agence
nationale de recherche), est équivalente et repose sur un cycle thermodynamique au cours
duquel de l’énergie électrique est emmagasinée sous forme de chaleur sensible dans des
matériaux réfractaires portés à haute température.

! 86!
Licence PRO ESE

l’aspect economique et les verous


5.6. L’aspect économique et les verrous technologiques
technologiques
Puissance Capacité Temps de Temps de Efficacité Nombre Durée de vie CAPEX €/
(MW) (MWh) décharge (h) réaction (%) de cycles (en années) kWh

STEP 30 - 2 000 1 000 à 20 6 - 24 < 10 mn 70 à 85 13 000 et + > 40 50 à 150


000
CAES 10 - 300 120 à 1 800 5 - 24 < 10 mn 50 - 70 13 000 et + > 35 50 à 150

Chaleur 4 - 100 40 000 6 - 12 75 10 000 et + 50 à 150


sensible
Chaleur latente 10 100 85 > 15

Batteries NaS 1 - 50 < 200 6 - 7 < 1 sec 75 - 85 < 4 500 15 200 à 550

Batteries Li-ion 1 - 50 < 100 0,2 - 4 < 1 sec 85 - 95 10 000 ? 500 à 1 500
avancées
Batteries à flux Quelques
Vanadium 0,2 - 5 < 200 secondes < 1 sec 70 - 80 14 000 ? 10 à 20 100 à 500
à 5h
Hydrogène 10 - 1 000 10 à 10 000 ? Quelques < 1 sec 40 ? ? 25 < 1 000 ?
heures

Sources : AIE 2010, ESA 2009, EPRI 2010, Visiongain 2012 et analyses IFPEN

Sources : AIE 2010, ESA 2009, EPRI 2010, Visiongain 2012 et analyses IFPEN
Comparaison technico-économique comparaison des coûts européens
moyens de l’ordre de 0,05 à 0,07 €/

5.7. des différents technico-économique


Comparaison types de stockage des différents types de kWh pour une centrale à gaz naturel
ou au charbon. Mais des techniques
de stockage opérationnelles et com-
stockage
C
haque technologie a ses la surface d’encombrement, la liaison pétitives pourraient arriver à maturi-
propres caractéristiques avec le réseau en place, la gestion té au moment où la prévalence des
qu’il convient de comparer complète du cycle de vie… et les énergies intermittentes commencera
Chaqueentechnologie a ses
fonction de l’usage propres
souhaité. En caractéristiques
coûts d’investissementqu’il
et de convient
fonc- de comparer
à rendre en fonction de
leur usage indispensable,

l’usagetion
souhaité. En effet, aucun procédé
effet, aucun procédé n’est par défini-
mieux qu’un autre ; chacun peut
n’est par définition mieux
tionnement. Pour 1 kWh d’électricité
stocké, les coûts opératoires se si-
qu’un autre ; chacun peut
soit au-delà de 2025. Précisons qu’à
ce jour, il n’existe aucun business mo-
répondre aux besoins
répondre aux besoinslocaux
locaux ou ouna-nationaux en fonction
tuent aux environs depour
de 0,11 € plusieurs
les facteurs de
del permettant que sont
traiter bien
plus large-sûr la
tionaux en fonction de plusieurs fac- STEP et 0,12 € pour les technologies ment de l’économie du stockage de
technique
teurs mais
que sontaussi
bien sûrla sécurité, les
la technique émissions
de CAES installées. de CO2, la localisation géographique
l’énergie ; ils dépendront du type de et la

proximité de la source d’énergie, la surface terme,


A d’encombrement, la chaîne
liaison avec le réseau en place,
mais aussi la sécurité, les émissions ujourd’hui et à court stockage et de son insertion dans la
de CO2, la localisation géographique ces coûts sont entre production et utilisa-
la gestion complète
et la proximité de ladu cycle
source de vie... et les donc
d’énergie, coûts d’investissement
encore élevés en teurs.et de fonctionnement. Pour
7

1 kWh d’électricité stocké, les coûts opératoires se situent aux environs de 0,11 € pour les STEP
29
et 0,12 € pour les technologies de CAES installées.

Aujourd’hui et à court terme, ces coûts sont donc encore élevés en comparaison des coûts
européens moyens de l’ordre de 0,05 à 0,07 €/ kWh pour une centrale à gaz naturel ou au
charbon. Mais des techniques de stockage opérationnelles et compétitives pourraient arriver à
maturité au moment où la prévalence des énergies intermittentes commencera à rendre leur
usage indispensable, soit au-delà de 2025. Précisons qu’à ce jour, il n’existe aucun business
model permettant de traiter plus largement de l’économie du stockage de l’énergie ; ils
dépendront du type de stockage et de son insertion dans la chaîne entre production et
utilisateurs.

Les smart grids pourraient permettre à terme d’informer le client en temps réel du prix de
l’électricité, de programmer l’arrêt/la mise en marche de certains appareils à certains
moments, de gérer de façon plus optimale certains réseaux

! 87!
Licence PRO ESE

Les smart grids pour-


raient permettre à terme
d’informer le client en
temps réel du prix de
l’électricité, de program-
mer l’arrêt/la mise en
marche de certains appa-
reils à certains moments,
de gérer de façon plus op-
timale certains réseaux. 7

Schéma du Smart Grid

5.8.marché
Un Un marché
de de moyen-long terme
moyen-long
terme
De nombreux paramètres vont définir la croissance des besoins en solutions de stockage massif
de l’énergie dont en particulier :
De nombreux paramètres solidation d’un marché pour 2015-2035. tions permettaient d’intégrer
vont définir la croissance des le stockage massif d’énergie. En 2012, la puissance de ces énergies au réseau, parmi
!! Le poids des énergies intermittentes dans la production d’électricité et leur intégration
besoins en solutions de Plus cette part sera élevée, stockage d’énergie installée lesquelles :
stockage massif de l’énergie dansplus les réseaux
les besoins électriques
seront prég- dans;le monde s’élève à 134 • l’amélioration des
dont en particulier : !! Lanants.
concurrence des solutions GW (+ 7 alternatives
GW par rapport à; modèles de prévision de
• le poids des énergies inter- L’utilisation d’énergie élec- 2010), à comparer à une la production issue de ces
!! Les
mittentes dans la production
évolutions technico-économiques
trique va augmenter forte-
des solutions
consommation mondiale de
proposées ;
sources intermittentes ;
!! Lement
d’électricité et leur intégra- cadre réglementaire. La
dans les prochaines an- l’ordrepart
de 20des
000 énergies
TWh. Si de intermittentes
• une installationdans la production est un
optimale
tion dans les réseaux élec- nées. Tirée par une demande nombreuses technologies- tenant compte du potentiel
élément déterminant dans l’émergence ou la consolidation d’un marché pour le stockage
triques ; d’énergie primaire qui pour- de stockage sont installées de foisonnement ;
• la concurrence des solu-
massif d’énergie. Plus cette
rait croître de plus de 60 %
part sera élevée, plus• les
(STEP, CAES, batteries,
besoins seront prégnants.
une interconnexion ren-
tions alternatives ; entre 2000 et 2035, la pro- etc.), la technologie des STEP, forcée des réseaux au niveau
• L’utilisation
les évolutions technico- d’énergie
duction électrique
d’électricité sup- àva augmenter
la fois plus mature etfortement dans les
européen ; prochaines années. Tirée par
économiques des une demande d’énergie primaire qui pourrait croître de plus de 60 %
solutions plémentaire issue des éner- plus compétitive, couvre 99 % • une gestion plusentre
dy- 2000 et 2035, la
proposées ; gies intermittentes (éolien des capacités de stockage namique des réseaux et de
production
• le cadre réglementaire.
d’électricité supplémentaire
et photovoltaïque) pourrait, actuelles.
issue des la énergies intermittentes (éolien et
demande par le biais des
La part des énergiesphotovoltaïque)
inter- au niveaupourrait, au niveau
mondial, attein- Des mondial, atteindre3000TWhen2035et
alternatives au stockage smart grids. 7 représenter ainsi près
de 37 % de la croissance sur la période 2015-2035. En 2012, la puissance de stockage d’énergie
mittentes dans la production dre 3 000 TWh en 2035 et massif d’énergie sont envis-
est un élément déterminant représenter ainsi près de 37 % ageables ou complémen-
installée dans
dans l’émergence ou la con-
le monde s’élève taires.
de la croissance sur la période
à 134certaines
GW (+ 7 GW par rapport à 2010), à comparer à une
autres op-
consommation mondiale de l’ordre de 20 000 TWh. Si de nombreuses technologies de stockage
sont installées (STEP, CAES, batteries, etc.), la technologie des STEP, à la fois plus mature
30
et plus compétitive, couvre 99 % des capacités de stockage actuelles. Des alternatives au
stockage massif d’énergie sont envisageables ou complémentaires. Certaines autres options
permettaient d’intégrer ces énergies au réseau, parmi lesquelles :

•! L’amélioration des modèles de prévision de la production issue de ces sources


intermittentes ;
! 88!
•! Une installation optimale tenant compte du potentiel de foisonnement ;
•! Une interconnexion renforcée des réseaux au niveau européen ;
•! Une gestion plus dynamique des réseaux et de la demande par le biais des smart grids.

5.9. Conclusion
Face au développement rapide des énergies renouvelables intermittentes et non
pilotables, le stockage pourrait devenir incontournable pour assurer la continuité de
l’alimentation et garantir la qualité de la fourniture en électricité des consommateurs. Batteries
électrochimiques, stockage gravitationnel ou stockage d’air comprimé, les technologies se
multiplient pour répondre à des besoins très variés et font l’objet de nombreuses initiatives
partout dans le monde.

Le stockage d’énergie constitue donc un levier technique difficilement contournable


pour intégrer les moyens de production intermittents et les nouveaux usages, des incertitudes
d’ordre technique, réglementaire et surtout économique demeurent.

Pour conclure, la montée en puissance attendue de l’électricité d’origine éolienne ou


solaire imposera certainement progressivement des moyens de stockage massifs d’énergie.
Même si de nombreuses incertitudes demeurent aujourd’hui, l’importance de l’enjeu justifie
pleinement la mobilisation de tous les acteurs dans ce domaine, en particulier en termes de
recherche, face aux nombreux défis scientifiques et technologiques posés par les différentes
solutions envisagées, à concevoir ou à améliorer.

5.10. Références
[1] http://www.solener.com

[2] http://blog.crdp-versailles.fr

[3] http://www.ademe.fr

[4] http://www.ifpenergiesnouvelles.fr

[5] http://sinkfloatsolutions.com

[6] http://www.smartgrids-cre.fr

[7] http://edf-pulse.lefigaro.fr/

[8] M. Abiaba, M. Bouchghl, H. Bouzekri, Y. Dkhissi et A. Mhadi, Stockage et système


énergétique, Mini-projet LP : ESE (S4), Faculté des Science Aïn Chock, Casablanca.

! !

! 89!
UNIVERSITE HASSAN II CASABLANCA 2017-2018

FACULTE DES SCIENCES AIN CHOCK

LP-EEAII : S6

ENEGIES RENOUVELABLES

Série 1

Exercice 1 : Etude d’une installation solaire

Une exploitation agricole isolée, non raccordée au réseau, produit l’énergie électrique dont elle
a besoin à l’aide d’une installation solaire photovoltaïque. Le schéma de l’installation est représenté
comme ci-dessous :

L’énergie électrique produite par les panneaux solaires peut être utilisée immédiatement, ou stockée
dans des batteries d’accumulateurs, par l’intermédiaire d’un convertisseur continu-continu.

L’installation comporte une pompe, entraînée par un moteur à courant continu, permettant de fournir
l’eau nécessaire à l’exploitation.

Partie A : Etude du convertisseur continu-continu

Pour charger les batteries d’accumulateurs on utilise un convertisseur continu-continu. Le


schéma du dispositif est représenté comme suit :

! 90!
K est un interrupteur électronique, supposé parfait, commandé périodiquement. Sur une période T de
fonctionnement, K est fermé de 0 à αT et ouvert de αT à T. La résistance de la bobine est négligeable :
on pourra donc considérer que la valeur moyenne <uL> de la tension aux bornes de la bobine est nulle.

On visualise, sur la voie 1 d’un oscilloscope, la tension uc aux bornes de la charge en fonction du temps.
Sur la voie 2 on visualise l’image de l’intensité ic du courant dans la charge à l’aide d’une sonde de
courant de sensibilité 100mV/A.

1-! Quel autre nom peut-on donner à ce convertisseur continu-continu ?


2-! Citer un composant pouvant être utilisé comme interrupteur électronique.
3-! Précise le rôle de la bobine dans ce montage.
4-! Déterminer la période et la fréquence de fonctionnement du convertisseur.
5-! Quelle valeur prend uc quand l’interrupteur K est fermé ? Quelle valeur prend uc quand
l’interrupteur K est ouvert ?
6-! En déduire la valeur de la tension U aux bornes des panneaux solaires.
7-! Déterminer la valeur du rapport cyclique α de la tension uc.
8-! Calculer la valeur moyenne <uc> de la tension uc.
9-! En s’appuyant sur les relevés de la figure ci-dessus, déterminer les valeurs minimale et
maximale de l’intensité ic du courant. Calculer sa valeur moyenne <ic>.

Partie B : Etude des panneaux solaires

Aucune connaissance préalable sur les panneaux solaires n’est nécessaire. Un panneau solaire
photovoltaïque produit de l’énergie électrique à partir de l’énergie lumineuse reçue. Il peut être
considéré comme un générateur continu. Les caractéristiques courant-tension d’un panneau solaire, pour
deux ensoleillements différents, sont représentées sur la figure ci-dessous :

! 91!
1-! Etude dans le cas d’un ensoleillement optimal : la caractéristique courant-tension correspond à
la courbe 1.
1.1-! Déterminer la valeur de la tension à vide d’un panneau solaire.
1.2-! Déterminer l’intensité du courant de court-circuit.
1.3-! Déterminer la puissance électrique fournie par le panneau pour une tension de
fonctionnement égale à 35V.
1.4-! En déduire l’énergie électrique produite en 10heures d’ensoleillement.
2-! Etude dans le cas d’un ensoleillement plus faible : la caractéristique courant-tension correspond
à la courbe 2.
Déterminer la puissance électrique fournie par un panneau pour une tension de fonctionnement
égale à 35V.
3-! Pour disposer d’une puissance suffisante pour alimenter l’exploitation agricole, il faut associer
plusieurs panneaux.
3.1- Quel est l’intérêt d’une association en série ?
3.2- Quel est l’intérêt d’une association en parallèle ?
4-! La puissance maximale délivrée par chaque panneau vaut 150W. L’installation doit pouvoir
fournir une puissance maximale égale à 2100W.
4.1- Combien de panneaux faut-il utiliser ?
4.2- La tension de fonctionnement nominal d’un panneau à puissance maximale est égale à 35V.
L’installation doit délivrer une tension de 70V. Comment les panneaux doivent-ils être
associés ?
4.3- Déterminer l’intensité du courant débité par l’installation lors d’un fonctionnement à
puissance maximale.

Exercice 2 : Panneau solaire photovoltaïque

Les caractéristiques d’un module photovoltaïque sont données dans le tableau ci-dessous lorsque le
module reçoit une puissance rayonnante de 1000 W sur 1 m2 de surface de module.

Caractéristiques électriques (à 100 W.m-2)

T cellules 25°C 50°C

Pmax (W) 36 32,5

U à Pmax (V) 16,3 14,4

I à 10V (A) 2,29 2,28

I court-circuit* (A) 2,45 2,5

U circuit ouvert (V) 20,3 18,4

* L’intensité de court-circuit correspond à l’intensité du courant lorsque les deux bornes de la cellule
photovoltaïque sont reliées par un fil conducteur (elle est en court-circuit)

FhÑaagZÖf(ÜáhàZÑf(Fgà(âf(eáIhâf
Rendement z = ×100
FhÑaagZÖf(àfçhf(Fgà(âf(eáIhâf

! 92!
1-! Donner l’allure de la caractéristique tension-intensité (tension en abscisse et intensité en
ordonnée) de ce module photovoltaïque, à 50°C, pour une puissance rayonnante reçue de 1000
W.m-2. On placera :
1.1-! Le point de fonctionnement A correspondant à l’intensité de court-circuit ;
1.2-! Le point de fonctionnement B correspondant à un circuit ouvert ;
1.3-! Le point de fonctionnement C correspondant à la puissance électrique maximale
disponible.
2-! Ce module reçoit, à 50°C, une puissance rayonnante surfacique de 1000 W.m-2. La tension à
ses bornes, lorsqu’il fonctionne est égale à 10V.
2.1-!D’après les données, quelle est, alors, la valeur de l’intensité I du courant ?
2.2-!Quelle est la puissance électrique fournie ?
2.3-!La surface du module est égale à 0,185 m2. Calculer le rendement énergétique du module.
3-! Que peut-on conclure de l’influence d’une augmentation de la température sur les performances
d’un panneau solaire photovoltaïque ? En est-il de même pour un panneau solaire thermique ?
4-! Ce panneau est installé en site isolé dans un système autonome. Faites le schéma synoptique de
l’installation.
5-! Comment maintenir le panneau en fonctionnement optimal (maximum de puissance) ? Citer
deux méthodes.

! !

! 93!
UNIVERSITE HASSAN II CASABLANCA 2017-2018

FACULTE DES SCIENCES AIN CHOCK

LP-EEAII : S6

ENEGIES RENOUVELABLES

Série 2

Exercice 1 :
On considère une photopile au silicium : EG = 1,1 ev, ƞphot = 44% sous un ensoleillement de 1kw/m2.

1-! Calculer le domaine des longueurs d’onde des photons efficaces.


2-! Montrer que le courant (icc)Max = 400 A/m2
3-! La caractéristique (i,v) de cette cellule est assimilée à deux droites :
i = 30 0≤v≤v0-0.1
i = 300(v0-v) v0-0.1≤v≤v0

i en mA/cm2 ; v et v0 en volt

La tension à vide de la cellule étant v0=0.6V.

a-! Tracer l’allure de la caractéristique de la cellule et déduire le courant réel icc.


b-! Calculer le rendement de collecte.
c-! Calculer la puissance maximale par cm2 que peut fournir la cellule ainsi que le
rendement correspondant.

Exercice 2 : Energie solaire thermique

De nombreux bâtiments collectifs exploitent, maintenant, les énergies renouvelables, en particulier le «


solaire thermique ». L’eau chaude de certains foyers est ainsi obtenue en utilisant des panneaux
thermiques solaires.

1) Schématiser les transferts et conversions d’énergie dans un panneau thermique solaire.

2) Le débit du fluide caloporteur (ici, l’eau) circulant à l’intérieur des tuyaux est D=50 L.h-1.

L’eau entre à la température θe = 18°C et sort à la température θs = 54°C

Calculer l’énergie reçue par l’eau pendant une durée d’une heure. En déduire la puissance
fournie par le panneau.

Données : pour élever de 1°C la température de 1kg (donc 1L) d’eau, il faut fournir une énergie
de 4,21 KJ dans les conditions d’utilisation du panneau.

3) Le panneau thermique solaire a pour surface S=2,6 m2. Calculer le rendement de ce panneau pour
une puissance lumineuse reçue de 1000 W.m-2.

! 94!
UNIVERSITE HASSAN II CASABLANCA 2017-2018

FACULTE DES SCIENCES AIN CHOCK

LP-EEAII : S6

ENEGIES RENOUVELABLES

Série 3

Exercice 1 : Longueur d'une pale

Nous souhaitons dimensionner les pales d'une éolienne à vitesse fixe pour obtenir une
puissance mécanique de 750 kW pour une vitesse de vent de 13,8 m/s. On considère un
coefficient de puissance Cp égal à 0,2. Quel sera la longueur de notre pale ou le rayon de la
surface balayée par la turbine ? avec masse volumique de l’air

Exercice 2 : Retrouver la limite de Betz

L'énergie électrique que va fournir l'éolienne dépend de la puissance du vent qu'elle va


récupérer. L'exercice va nous permettre de déterminer quelle quantité de vent la turbine va
récupérer.

On modélise le passage du vent, dans le rotor de l'hélice par un tube de courant, avec V1, V, V2
les vitesses du vent avant les pales, aux pales, et après les pales. L'air est déterminé par sa masse
volumique ρ en Kg/m3, la surface balayée par les pales est S en m².

1-! Quelle est la puissance P absorbée par le rotor ?


2-! Quelle est la variation d'énergie cinétique par seconde ΔEc de la masse d'air ?
3-! Que peut-on en déduire sur la relation entre V, V1, V2 ?
4-! Déterminer la vitesse V2 pour laquelle, la puissance est maximale.
5-! Calculer alors la puissance maximale Pmax.
6-! En déduire le coefficient de puissance maximal Cpmax pour une éolienne.

! !

! 95!
UNIVERSITE HASSAN II CASABLANCA 2017-2018

FACULTE DES SCIENCES AIN CHOCK

LP-EEAII : S6

ENEGIES RENOUVELABLES

Série 4
!

Exercice 1 :

La puissance apparente d’un transformateur monophasé 5 kV / 230 V ; 50 Hz est S = 21 kVA.


La section du circuit magnétique est s = 60 cm2 et la valeur maximale du champ magnétique B = 1,1 T.

L’essai à vide a donné les résultats suivants :

U1 = 5000 V ; U20 = 230 V ; I10 = 0,5 A et P10 = 250 W.

L’essai en court-circuit avec I2CC = I2n a donné les résultats suivants :

P1CC = 300 W et U1CC = 200 V.

1-! Calculer le nombre de spires N1 au primaire.


2-! Calculer le rapport de transformation m et le nombre N2 de spires au secondaire.
3-! Quel est le facteur de puissance à vide de ce transformateur ?
4-! Quelle est l’intensité efficace du courant secondaire I2n ?
5-! Déterminer les éléments RS ; ZS et XS de ce transformateur.
6-! Calculer le rendement de ce transformateur lorsqu’il débite un courant d’intensité nominale dans
une charge inductive de facteur de puissance 0,83.

Exercice 2 :

L’étude d’un transformateur monophasé a donné les résultats suivants :

Mesure en continu des résistances des enroulements à la température de fonctionnement : r1 =


0,2 Ω et r2 = 0,007 Ω.

Essai à vide : U1 = U1n = 2300 V ; U20 = 240 V ; I10 = 1 A et P10 = 275 W.

Essai en court-circuit : U1CC = 40 V ; I2CC = 200A

1-! Calculer le rapport de transformation m.


2-! Montrer que dans l’essai à vide les pertes Joule sont négligeables devant P10.
3-! Déterminer la valeur de la résistance ramenée au secondaire RS.
4-! Calculer la valeur de P1CC.
5-! Déterminer XS.
6-! Déterminer par la méthode de votre choix, la tension aux bornes du secondaire lorsqu’il débite
un courant d’intensité I2 = 180 A dans une charge capacitive de facteur de puissance 0,9.
7-! Quel est alors le rendement.

! 96!

Vous aimerez peut-être aussi