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L’analyse financière doit répondre ainsi aux attentes et besoins spécifiques de tous ces
utilisateurs :
Les administrations
Les concurrents
Décision de gestion
Achat ou de vente de titres
Accord ou refus de crédit
Acquisition totale ou partielle d’actifs.
Certains utilisateurs s’intéresseront beaucoup plus sur un aspect plutôt que d’autres.
1
L’analyse financière et les gestionnaires :
Les gestionnaires sont les plus intéressés par l’analyse financière interne, et ils sont les mieux
placés pour procéder à des analyses plus fines vue leurs rapprochement de l’entreprise et
connaissance de ses problèmes en plus qu’ils disposent des informations réelles et
complètes.
Mais dans tout les ce sont les bénéficient qui les importent puisqu’ils représentent leur
rémunération (dividendes et plus values)
C’est pourquoi ils font recours à des analystes financiers qui peuvent dégager les
perspectives de développement et évaluer les actions sur le marché financier que ça soit
par :
L’analyse fondamentale basée sur les états financiers
Ou par l’analyse graphique utilisant les courbes d’évaluation des cours.
Pour les investisseurs institutionnels gérant des montants très élevés et étant soumis à des à
des contraintes de liquidité très fortes ils utilisent leurs propres analystes qui ont des
relations directs avec les entreprises.
Ils visent beaucoup plus le risque de crédit ou de non remboursement lorsqu’ils accordent
un financement.
Si les prêts sont à courts termes elles seront intéressés surtout par la liquidité de
l’entreprise et sa capacité de faire face aux échéances à court terme.
Par contre s’il s’agit de prêt à long et moyen terme elles veulent s’assurer de la solvabilité et
la rentabilité de l’entreprise puisque le remboursement du principal et le payements des
intérêts en dépend.
Mais quelque soit la nature et la durée du prêt c’est la structure financière de l’entreprise
qui fait l’objet d’analyse puisqu’elle traduit les degré de risque.
Elle leurs permet de mesurer le degré de risque de leurs créances surtout par l’évaluation
des actifs et des dettes.
Ailleurs des agences de notation « rating » tels Moody’S et Sandard and poor’s et d’autres
facilitent l’évaluation du risque des obligations émises par des notes qui leurs sont attribués
et qui traduisent la capacité de remboursement de l’emprunteur.
Pour les fournisseurs :
Ces derniers veulent surtout connaître le risque qu’ils encourent lorsqu’ils traitent avec une
entreprise, du fait qu’ils possèdent des dettes chez la société qui doit être assez solvable et
crédible à l’égard de l’une des parties les plus importante pour sa continuité (les
fournisseurs),
Une partie importante des revenus de l’Etat et constituée des impôts collectés (l’impôt sur
les sociétés, la TVA et d’autres impôts divers et nombreux), « d’ailleurs le cas national est un
exemple très représentatif » il est donc aussi intéressé par les entreprises qui représentent
de grandes réserves et sources d’argent.
Avec les politiques de privatisation des sociétés monopolistiques et publiques, ainsi que les
fusions et absorptions de certaines filières et entreprises il est devenu nécessaire de
procéder à des analyses financières complètes et profondes afin d’apprécier une société ou
un groupe à sa juste valeur.
PARTIE I :
LES OUTILS DE
L’ANALYSE
FINANCIERE :
Apports théoriques
Dans une première partie et avant de passer aux cas pratiques pour mieux concevoir les
différents aspects de l’analyse, on va évoquer et analyser la nature et l’utilisation des
différents outils et instruments du diagnostic financier.
Afin de bien comprendre le principe ainsi que la particularité, l’apport de chaque état de
synthèse, son rôle et sa contribution à l’analyse financière.
DES
PERFORMANCES
Certes le maintien d’un équilibre financier et une bonne gestion de trésorerie sont
indispensables pour la survie et le bon fonctionnement de l’entreprise.
Mais il faut s’intéresser premièrement au but même de l’existence de l’entreprise et
l’objectif pour lequel elle procède à l’analyse et essaie de relever ses points forts et faibles
afin de s’améliorer, et qui n’est rien d’autre que le profit.
Qui représente ici le principe, néanmoins dans un raisonnement plus large on ne parle pas
seulement de rentabilité, qui est une notion technique mais plutôt de performance de
l’entreprise.
Le compte de produit et charge est présenté en liste du PCM et permet de dégagé divers
niveaux de résultat et de donner les composantes du résultat trouvé dans le bilan : les
causes de variation du patrimoine.
Il s'agit : d’appauvrissements appelés charges et d'enrichissements appelés produits.
Les appauvrissements correspondent aux éléments consommés dans l'exercice (matières,
fournitures, services, etc.). Ce sont des emplois de ressources et Les enrichissements
correspondent à des origines de ressources.
Les charges et les produits sont classés par nature (cela veut dire que l'on met tous les
éléments de même nature dans le même compte). Nous y trouvons une analyse à trois
niveaux :
Les éléments non courant résultent des opérations qui ne relèvent pas de l’activité
ordinaire de l’entreprise (libéralités accordées ou reçues par exemple) ou qui altèrent sa
structure (cession d’éléments de l’actif immobilisé par exemple).
Certes le CPC reste un état de synthèse fondamentale et très important puisqu’il permet de
déterminer et de mettre en évidence les différents niveaux du résultat de manière à
décortiquer le résultat net en résultat d’exploitation, financier et non courant et de les
analyser mais dans un horizon très limité qui ne permet qu’une vision superficielle de la
rentabilité.
C’est pour cela que l’analyse de la performance est perfectionnée grâce à l’Etat des soldes
de gestion qui représente une présentation développée et concrète basé sur le compte de
produits et charges , et décomposé en deux tableaux
Tableau de formation des résultats (TFR) qui analyse en cascade, les étapes
successives de la formation des résultats.
Le TFR grâce à sa structure développée (annexe) permet de dégager les différentes marges
et indicateurs qui permettent d’apprécier et de mesurer la performance de l’entreprise
analyse.
L'analyse des marges et des indicateurs d'une entreprise est la première étape de toute
analyse financière ; elle est fondamentale car une entreprise qui ne réussit pas à vendre à
ses clients ses produits ou services à un prix supérieur au prix de revient est condamnée à
disparaître.
L'analyse de ces indicateurs, de leurs niveaux par rapport à ceux des concurrents, est le
révélateur de la position stratégique plus ou moins forte de l'entreprise dans son secteur.
On distingue :
Les indicateurs d’activité :
- Chiffre d’affaires.
- Production.
- Valeur ajoutée.
- Marge brute.
Les indicateurs de résultat :
Excédent brut d’exploitation.
Résultat d’exploitation.
Résultat courant.
Résultat non courant.
Résultat net.
Retraitements Des Soldes De
Gestion
Le Crédit- Bail
Etant donné qu’il s’agit d’un financement extérieur des immobilisations, on l’assimile à un
emprunt auquel l’entreprise aurait dû recourir. L’immobilisation apparaît à l’actif, un
emprunt fictif de même montant au passif et le loyer de crédit- bail se répartit entre une
dotation aux amortissements correspondant à la dépréciation de l’actif et des charges
financières représentant les intérêts sur l’emprunt.
Le Personnel Intérimaire
Il faut préciser que les divers retraitements examinés plus haut ont pour effet de corriger
plusieurs agrégats de l’E.S.G. Les reclassements du crédit – bail, du personnel extérieur à
Il est possible en fonction de la nature de l’analyse d’approfondir et opérer
d’autres retraitements (exemples : Impôts et Taxes ; Transport ; ..).
l’entreprise, de la sous–traitance ont pour effet de diminuer la consommation de l’exercice
et d’accroître la valeur ajoutée. Le retraitement des subventions d’exploitation quant à lui
permet d’accroître la production et par conséquent la valeur ajoutée de l’entreprise.
I – 1 – 3 : La CAF importance et utilisations
La Capacité d’Autofinancement
Le calcul du résultat net comptable comporte des charges et des produits « fictifs »
ou « calculés », c'est-à-dire ne donnant pas lieu à des décaissements ou
encaissements.
Et contribuer à :
Faire face aux risques (fonctions des provisions)
Rétribuer les actionnaires (dividendes)
Si possible, assurer le développement de l’entreprise (autofinancement)
L’autofinancement :
AUTOFINANCEMENT = CAF –
Chiffre d’affaires
La première manière de mesurer l’activité est le chiffre d’affaires (CA). C’est le montant des
ventes réalisées et montant des encaissements potentiels qui en découlent. Il s’agit de la
résultante traduite en dirhams, de l’ensemble des opérations traitées au cours de la période.
Il indique le poids de l’entreprise sur le marché et sa capacité à faire rentrer des liquidités. Le
chiffre d’affaires n’apparaît pas explicitement dans le TFR mais dans le CPC.
Il comprend :
Les ventes de services (travaux, études, présentations, etc.…), les ventes sont
corrigées de rabais, remises et ristournes accordées par l’entreprise à l’occasion de ces
opérations.
Le chiffre d’affaires comparé au total des ventes sur l’ensemble du marché du produit (au
niveau national et international) donne la part de marché (national et international).
Ca n – Ca n-1 / Ca n-1
Ces indicateurs, en valeur absolue ou en taux de croissance, doivent être comparés aux
objectifs qui avaient été fixés au préalable et aux CA des autres entreprises appartenant au
même secteur d’activité.
La production de l’exercice
Production = production vendue + production stockée + production immobilisée.
Celle-ci est égale aux ventes de produits augmentées de la variation des stocks de produits
intermédiaires ou finis (production stockée) et de la production immobilisée c’est à dire la
valeur des produits fabriqués par l’entreprise par l’entreprise elle-même.
Volontaire, prévision d’une hausse des ventes dans les mois à venir, répartition
uniforme de la production malgré la saisonnalité des ventes.
Il faut noter que les ventes sont évaluées au prix de ventes alors que la production stockée
et la production immobilisation sont évaluées au coût de production. Il y a donc
l’hétérogénéité dans l’évaluation.
Comme pour le CA, la production doit être mesurée en valeur absolue et en taux de
croissance de manière globale ou par produit ou par famille de produits.
La marge brute sur vente en l’état concerne exclusivement les entreprises commerciales
(négoce) ou la seule activité commerciale des entreprises industrielles et commerciales.
La marge brute est la différence entre les ventes de marchandise en l’état et les achats
revendus de marchandises.
La marge commerciale indique au commerçant ce que lui reste pour couvrir ses charges de
fonctionnement. Il est important de pouvoir déterminer une marge commerciale par
produit.
Indicateur pour l’analyse
Le taux de marge brute (marge brute/CA), ou taux de marque, permet de juger le résultat de
l’activité de négoce, cet indicateur permet à l’entreprise d’apprécier sa politique
commerciale et de se situer sur un secteur d’activité donné. Il doit rester relativement
constant dans le temps.
La valeur ajoutée :
L’excédent brut d’exploitation (EBE) correspond au résultat économique brut lié à l’activité
d’exploitation de l’entreprise. Il s’obtient grâce à la confrontation entre :
L’EBE peut donc être calculé de façon soustractive à partir de la valeur ajoutée :
Il s’agit donc de la capacité de l’entreprise à générer des flux nets de liquidités du fait de son
activité industrielle et commerciale. Ce flux net constitue en fait la base de son
autofinancement et doit donc lui permettre de renouveler son potentiel productif et
d’autofinancer ses investissements de croissance.
L’EBE est l’indicateur le plus pertinent pour opérer des comparaisons intra sectorielles dans
la mesure ou il ne subit pas ces distorsions variant d’une entreprise à l’autre et qu’il est quasi
indépendant du degré d’intégration économique (contrairement à la valeur ajoutée).
Comme les indicateurs d’activités, l’EBE doit être mesuré en valeur absolue et en taux de
croissance de manière globale ou par produit ou par de famille de produits.
Le résultat d’exploitation :
Il reflète l’activité normale de l’entreprise mais prise en compte des dotations et reprises sur
amortissements et provisions pour dépréciations d’exploitation (DAP et RAP), et d’autres
produits et charges à caractère résiduel.
De ce fait, il devient moins comparable avec les entreprises concurrentes mais reste un bon
outil d’appréciation des performances économiques si l’on raisonne dans une logique
interne et pluriannuelle.
Le résultat d’exploitation fait apparaître le résultat dégagé par la seule activité d’exploitation
disponible pour rémunérer les apporteurs de capitaux.
Comme pour les autres indicateurs, le résultat d’exploitation doit être mesuré en valeur
absolue et en taux de croissance.
Le Résultat Financier
Le résultat financier est égal aux produits financiers moins les charges financières. Ceux-ci
résultant de la politique financière et du comportement financier de l’entreprise.
On entend par politique financière de l’entreprise, la politique d’endettement local ou
externe (étranger), le choix de financement de la politique d’approvisionnement.
Le résultat financier incorpore les gains et les pertes de changes ainsi que les provisions pour
risque et perte de changes.
La somme des résultats d’exploitation et financier constitue le résultat courant avant impôt.
Ce résultat est dit courant car il n’inclut pas les éléments exceptionnels. Et là encore il s’agit
d’un résultat avant impôt, car l’impôt n’est calculé que sur le résultat après éléments non
courants.
Il est encore important de distinguer les produits non courants encaissables ou non (reprises
sur provisions à caractère exceptionnel) et les charges non courantes décaissables ou non
(Dotations, valeur nette des éléments d’actifs cédés).
Le Résultat Net
Le résultat net de l’exercice est le solde final qui intègre tous les aspects de l’entreprise. Il est
égal au résultat courant avant impôt augmenté des résultats non courants et diminués de
l’impôt sur les résultats.
Dans l’espace : Il est également très important de comparer les ratios de l’entreprise
analysée avec ceux d’autres entreprises du même secteur ou ceux de la branche
professionnelle s’ils existent.
Ce ratio qui est essentiellement utilisé par les entreprises commerciales permet d’apprécier
la stratégie commerciale poursuivie par l’entreprise.
Excédent brut
d’exploitation
Résultat d’exploitation
Actif économique net
Il peut être divisé en deux ratios afin de mieux connaître l’origine de la bonne ou mauvaise
situation de l’entreprise :
Résultat d’exploitation * CA
Rentabilité économique =
CA Actif Economique Net
Le premier est un taux de marge économique il exprime la productivité du chiffre
d’affaire autrement combien de dirhams de résultat d’exploitation sont dégagés pour
100 dhs de CA.
Appelé aussi taux de profitabilité il apprécie l’efficacité technique de l’entreprise.
Il vise à apprécier l’enrichissement de l’exercice qui revient aux associés par rapport aux
fonds qu’ils ont apportés
Résultat net
Capitaux propres
Ce ratio peut être affiné par un autre qui mettre en relief les dividendes distribués par
rapport aux capitaux propres. De ce fait, on distingue deux catégories de rentabilité
financière, au regard de l’entreprise résultat net / capitaux propres et du point de vue des
actionnaires dividendes distribués / capital social ou personnel.
Résultat net
CA
CA
Actif total
Et en dernier lieu
Dettes totales
1+
Capitaux propres
I – 2 : L’évaluation du risque
La notion de risque en finance est très proche de celle d'incertitude. Le risque d'un titre
financier peut ainsi avoir plusieurs origines. On distingue notamment les risques
économiques (politiques, naturels, d'inflation...) qui menacent les flux liés aux titres et
relèvent du monde économique, et les risques financiers (liquidité, change, taux...) qui ne
portent pas directement sur ces flux et sont propres à la sphère financière. Quelle que soit sa
nature, tout risque se traduit par une fluctuation de la valeur du titre financier. C'est
d'ailleurs ce qui distingue la comptabilité pure, qui ne se préoccupe que de taux de
rentabilité, et la finance, qui intègre la notion de risque pour déterminer la valeur. Le risque
d'un titre financier se mesure à la volatilité de sa valeur (ou de son taux de rentabilité) : plus
la volatilité est élevée, plus le risque est fort, et inversement.
Risque conjoncturel
"Il traduit le risque d'enthousiasme ou de " déprime " en bourse, une anticipation de hausse
ou de baisse de l'activité économique."
Risque d'inflation
C'est le risque d'être remboursé dans une monnaie dépréciée, d'obtenir un taux de
rentabilité inférieur au taux d'inflation.
Tant qu'un portefeuille est composé de titres dont les rentabilités ne varient pas toutes de
façon exactement parallèle, son risque est inférieur à la moyenne des risques de ces titres.
Autrement dit, la théorie du portefeuille démontre qu'en prenant un échantillon de titres,
pour une rentabilité donnée, on peut réduire le niveau de risque.
Le risque d'un titre financier représente les fluctuations de valeur de celui-ci ou, ce qui
revient au même, la volatilité de la rentabilité du titre. Plus cette volatilité est élevée, plus le
risque est élevé et inversement. On exprime mathématiquement la volatilité du titre par
l'écart-type des rentabilités : elle s'interprète alors comme une mesure de la dispersion des
rentabilités autour de la rentabilité moyenne.
Risque de change
Il traduit le fait qu'une baisse des cours de change peut entraîner une perte de valeur
d'avoirs libellés en devises étrangères. De même, la hausse des taux de change peut
entraîner une hausse de valeur en monnaie nationale d'engagements libellés en devises
étrangères.
Risque de liquidité
C'est le risque de ne pouvoir vendre à son prix un titre financier. Il peut se traduire, soit par
une impossibilité effective de le vendre, soit par une décote dite d'illiquidité.
Risque de marché
Il traduit le fait que le détenteur d'une obligation ne sait pas à quel taux ses coupons seront
réinvestis et ce, sur toute la durée de détention de son titre. Seule l'obligation zéro-coupon
lui permet d'être protégé contre ce risque puisqu'il n'y a pas de coupon.
Risque de solvabilité
Les fluctuations des taux d'intérêt exposent le détenteur de titres financiers au risque de
moins-value en capital. C'est paradoxalement un risque de taux dans la mesure où il se
traduit pour l'investisseur par un coût effectif ou un manque à gagner en dépit du respect
scrupuleux des engagements par l'émetteur.
Risque de transformation
Il traduit le fait que les actifs à plus d'un an sont financés par des ressources à court terme au
moins pour partie. Il met donc en évidence le risque de liquidité lié au financement à court
terme d'investissements à long terme.
Risque politique
C'est le risque lié à une situation politique ou une décision du pouvoir politique :
nationalisation sans indemnité suffisante, révolution, exclusion de certains marchés, fiscalité
discriminatoire...
Risque spécifique
Risque économique
Il englobe les risques qui menacent les flux liés au titre financier et relèvent du monde
économique ou réel (risques politiques, naturels, d'inflation et d'escroquerie...).
Risques naturels
Ce sont les risques liés aux phénomènes naturels, comme ceux d'une tempête, d'un
tremblement de terre, d'une éruption volcanique, d'un raz-de-marée qui détruit des actifs.
I – 2 – 2 : La notion du point mort
Le point mort est le niveau d'activité, mesuré par la production, le chiffre d'affaires ou la
quantité de biens vendus, pour lequel l'ensemble des produits couvre l'ensemble des
charges. A ce niveau d'activité, le bénéfice est donc nul.
Le niveau du point mort n'est pas absolu : il dépend de la période considérée. En effet, la
distinction entre coûts fixes et coûts variables ne se justifie qu'au travers d'un jeu
d'hypothèses déterminées : tôt ou tard un coût fixe peut devenir variable.
Le point mort opérationnel : fonction des frais fixes et des frais variables de
production. Il caractérise la stabilité de l'activité industrielle mais peut faire oublier les
coûts de financement.
Le point mort financier : il intègre les frais financiers supportés par l'entreprise mais
ne tient pas compte du coût des capitaux propres.
Le point mort total : il intègre à la fois les frais financiers et le niveau de résultat net
exigé par les actionnaires. Il tient ainsi compte des exigences de rentabilité de l'ensemble
des pourvoyeurs de fonds de l'entreprise.
Le point mort opérationnel est calculé en rapportant les coûts fixes de l'entreprise à la
marge sur coût variable ( (CA - Coûts variables) / CA ). Le point mort financier s'obtient
en ajoutant les frais financiers aux coûts fixes dans la formule précédente.
Le calcul d'un point mort et son étude statique permettent d'évaluer la stabilité des
profits, la capacité bénéficiaire " normale " de l'entreprise, et l'importance réelle des
écarts entre les résultats réalisés et les prévisions. Le bénéfice est d'autant plus stable et
son évolution d'autant plus significative que l'entreprise est éloignée de son point mort.
Désignons par :
CA : Chiffre d’affaires PVu : prix de vente unitaire
CV : Charges variables CVu : Charges variables unitaires
CF : Charges fixes Q : Quantité
M/CVu : Marge sur coût variable unitaire
CF
SR(v) = q =
M / CV
Ou en en jours:
SR (dh)
SR( j ) = *360
CA
I – 2 – 3 : L’effet de levier
Le risque d’exploitation:
L’effet de levier d’exploitation est mesuré par un coefficient de levier d’exploitation (CLE) à
un niveau donné des ventes.
Le risque financier
La notion du risque est inséparable de celle de rentabilité et de flexibilité. Le résultat de
l’entreprise est soumis aux aléas qui accompagnent son action dans tous les domaines de
l’activité de production. Ce risque inhérent à toute activité économique se traduit par la
variabilité du résultat, il affecte la rentabilité de l’actif et par voie de conséquence celle du
capital investi.
Lorsque l’entreprise pour se financer a recours à des dettes, elle est obligée de payer des
frais financiers correspondant au coût de l’endettement, ces derniers peuvent être assimilés
à des coûts fixes, la présence de ces coûts fixes financiers peut entraîner un effet de levier
qualifié lui aussi de l’effet de levier financier.
La variable qui dissocie le capital financier du capital économique est l’endettement dont la
rémunération est fixée contractuellement alors que la rentabilité du capital économique est
soumise aux aléas de l’activité économique. La rentabilité du capital financier dépend donc
du volume et de la structure de l’endettement, c’est cette relation entre l’endettement et la
rentabilité des capitaux propres que l’on appelle l’effet de levier.
L’effet de levier financier est le phénomène qui amplifie la rentabilité des fonds propres de
l’entreprise (en sens positif ou négatif), en raison du recours à l’endettement. Ce
phénomène s’explique par déductibilité fiscale des charges financières et par le différentiel
existant entre le taux de rentabilité avant frais financiers et le taux d’intérêt.
Appelons:
RE: résultat d’exploitation
Re : rentabilité économique = RE / capitaux propres + dettes
Rf : rentabilité financière = Résultat net / Capitaux propres
t : taux de l ‘IS.
Si la conjoncture économique est favorable alors Re>i et on parle alors de besoin qui
améliore Rf, ce besoin est d’autant plus élevé que D/CP est élevé.
Si la conjoncture économique est mauvaise alors Re< i et on parle alors de malis qui
détériore Rf, le malis est d’autant plus élevé que D/CP est élevé.
Le coefficient de levier financier (C.L.F) :
L’ANALYSE DE
L’EQUILIBRE FINANCIER
ET DE LA LIQUIDITE
S’il est facile de concevoir et d’assimiler la notion d’équilibre financier, il est beaucoup plus
difficile et délicat de la cerner et la mesurer contrairement au concept de rentabilité.
C’est pour cette raison, qu’on va aborder en premiers temps l’analyse statique de l’équilibre
financier par l’intermédiaire de l’approche fonctionnelle dite moderne et plus fiable par
rapport à l’approche traditionnelle.
Différemment a tout les outils et instruments d’analyse quelque soit leurs rôles et leurs
attributs, le bilan de manière générale bénéficie d’une position et d’une importance
« spéciale » chez les financiers et les analystes.
Et cela est due essentiellement au facteur historique qui le caractérise comme état de
synthèse connu est très usé, ainsi que sa nature qui lui permet de fournir en un instant
déterminé une image « photo » de l’entreprise , de son patrimoine en général.
Cependant cet outil était l’objet de plusieurs critiques constructives et objectives tout au
long de son utilisation afin de le perfectionner au maximum pour en tirer le plus possible
d’informations fiables et exactes, surtout pour apprécier l’équilibre financier.
Lors de son évolution à un certain moment donné on a substitué le bilan comptable par un
autre bilan retraité qui suit une logique et un raisonnement particulier et qui a eu pour
objectif la mesure de la liquidité Le bilan financier.
Néanmoins, l’analyse de l’équilibre est faite selon l’approche fonctionnelle dite moderne ce
qui nous pousse à réfléchir sur la spécificité de ces bilans retraités ainsi que leurs rôles.
Dans notre démarche, on va utiliser le bilan fonctionnel pour parvenir à une analyse qui vise
et traduisent réellement l’équilibre financier.
II – 1 – 1 : Le bilan fonctionnel
pourquoi ?
Le bilan financier dit aussi bilan liquidité repose sur une conception patrimoniale, après avoir
procéder à plusieurs retraitements et reclassements des éléments d’actif et du passif selon
leurs degré de liquidité et d’exigibilité.
Il a pour objectif essentiel de vérifier la liquidité ainsi que la solvabilité de l’entreprise, et qui
sont définit comme étant :
Liquidité
Donc, c’est vrai que le bilan financier et beaucoup meilleur que le bilan comptable aux
niveaux des informations qu’ils fourni mais malgré cela il contient plusieurs faiblesses
fatales qui sont rectifiés et inexistantes dans le bilan fonctionnel, voici un tableau qui facilite
la comparaison entre les deux bilans retraités :
Ceci explique d’ailleurs pourquoi cette approche est abandonnée autrement un bilan
fonctionnel est beaucoup plus pertinent puisqu’il :
Il assure une appréciation réelle de l’équilibre en analysant les facteurs qui agissent
sur les post et distinguant entre les éléments d’exploitation et hors exploitation.
Construction du bilan
fonctionnel
C’est pour donner au bilan fonctionnel un aspect réel et fiable qu’on procèdent aux
retraitements des éléments suivant :
Les immobilisations en crédit-bail : les immobilisations en crédit bail sont intégrer dans
l’investissement de l’entreprise avec la valeur brute (valeur contractuelle) et en considérant
que la valeur de cette immobilisation correspond à un emprunt contracter auprès d’une
banque.
Par contre la VNA sera reporté avec les dettes de financement et la somme des
amortissements théoriques sera portée aux capitaux propres.
Ceci s’explique par le fait que les immobilisations en crédit bail ne font pas partie du
patrimoine de l’entreprise
Le capital souscrit et non appelé ou même appelé et non versé : il doit être éliminé de
l’actif ainsi que les capitaux propres puisqu’il ne représente pas des fonds réelles.
Les écarts de conversion actif et passif : étant donné qu’ils ne se traduisent pas par un
enrichissement ou un appauvrissement de l’entreprise et c’est uniquement pour présenter
aussi bien que possible la situation de l’entreprise, l’approche fonctionnelle les annule pour
revenir à la situation initiale.
Il faut préciser que le bilan qui nous sert de base et un bilan avant répartition cela implique
que les dividendes sont pris en considération puisqu’ils représentent une fraction du
résultat.
On ce qui concerne les reclassements on distingue essentiellement l’actif et le passif
d’exploitation et hors exploitation ce qui nous permet d’avoir en fin de compte les éléments
suivants au bilan fonctionnel :
Actif immobilisé brut :
Il s’agit comme son nom l’indique, du total brut (hors amortissement et provisions) de l’actif
immobilisé.
Stocks
Avances et acomptes versés
Créances clients
Autres créances liées à l’exploitation
Charges constatée d’avances liées à l’exploitation
Disponibilités :
Financement stable :
Dettes d’exploitation :
Voici un tableau qui présente autrement les différentes masses du bilan fonctionnel en
regroupant les différentes opérations et cycles de l’entreprise :
II – 1 – 2 : Le fond de roulement
fonctionnel
Bien sur, que cela concerne le fond de roulement ou les autres indicateurs de l’équilibre : il
est insignifiant de les analyser séparément puisqu’ils sont tous des éléments d’un seul
système qui est l’équilibre financier, mais puisqu’il y as des facteurs et des éléments relatifs
à chaque indicateur on a préférer les regrouper dans un paragraphe pour permettre une
meilleur conception de chaque éléments.
Le fond de roulement qu’est ce que c’est ?
Il correspond au solde entre les ressources à plus d'un an dites stables et les
immobilisations (emplois stables à plus d'un an). Positif, il traduit un
excédent des premières sur les secondes. Négatif, il permet de constater que
les immobilisations sont financées par les ressources de trésorerie ou par
l'excédent des ressources d'exploitation sur les emplois (besoin en fonds de
roulement négatif). En bonne orthodoxie financière, comme les ressources
sont exigibles à tout moment alors que les immobilisations se liquéfient
progressivement, le fonds de roulement doit être positif en croissance ! La
difficulté d'isoler le financement stable de l'entreprise a rendu la notion de
fonds de roulement désuète.
Il peut être également calculé par le bas du bilan en confrontant l’actif circulant au passif
mais il faut préciser que les facteurs et les éléments qui agissent sur la variation du FRF sont
ceux du haut du bilan :
Sources de variations à la hausse Sources de variations à la baisse
Augmentation des capitaux permanents Diminution de capitaux permanents
- Situation nette - Diminution de la situation nette
- Subvention d’investissement - Reprises sur provisions réglementées
- Provisions réglementées - Reprises sur amortissements et
- Amortissements et provisions provisions
- Emprunts nouveaux - Remboursements d’emprunt
Par contre les élément du passif et actif circulant n’ont pas d’incidence sur le FRF parce que
la variation soit à la hausse ou à la baisse d’un élément du passif ou de l’actif circulant
entraîne une variation identique dans la même masse ou une variation opposé dans la
masse parallèle.
Autrement lorsqu’on rège par exemple une dette fournisseur son compte diminue mais il y
as augmentation égal au niveau de la trésorerie passif.
Ou suite à la vente d’un stock il y as diminution du post stock mais aussi une augmentation
identique au post créance clients ou au niveau des disponibilités.
Certes un fond de roulement positif est un bon indicateur mais il est essentiel de le
comparer au besoin de financement du cycle d’exploitation.
II – 1 – 3 : Le besoin en fond de
roulement
Le solde net des emplois et des ressources d'exploitation est appelé besoin en fonds de
roulement d'exploitation. Il est obtenu par l'addition des comptes de stocks (matières
premières, marchandises, produits et travaux en cours, produits finis) et de créances
d'exploitation (encours clients, avances versées à des fournisseurs et autres créditeurs
d'exploitation), diminuée des dettes d'exploitation (dettes fournisseurs, dettes fiscales et
sociales, avances reçues de clients et autre débiteurs d'exploitation).
Les décalages de trésorerie liés aux opérations hors exploitation (investissements, charges et
produits exceptionnels... ) forment ce que l'on appelle le besoin en fonds de roulement hors
exploitation. De nature conceptuelle pauvre, le besoin en fonds de roulement hors
exploitation est difficile à prévoir et à analyser car il est lié à chaque opération,
contrairement au besoin en fonds de roulement d'exploitation qui est récurrent. En
pratique, le besoin en fonds de roulement hors exploitation permet de classer l'inclassable.
Par contre il ne faut pas négliger le BFRHE car il peut être important surtout si la société est
soumise régulièrement à de grands montants d’IS ou si elle est victime comme dans certains
cas ( qu’on vas analysé au niveaux des cas pratiques) d’un usage abusif des comptes
courants d’associés.
Indissociable de la notion du FRF le BFR forme avec lui deux indicateur complémentaire qui
confronter l’un à l’autre donne lieux à un indicateur très important : La trésorerie nette.
II – 1 – 4 : La trésorerie nette :
traduit elle l’équilibre ?
Avant d’analyser la trésorerie nette, il faut tout d’abord présenter le principe sur lequel elle
est basé et qui représente l’idéale et l’exemple de l’équilibre parfait :
Trésorerie zéro :
La trésorerie nette est donc la confrontation du FRF au BFG, elle traduit d’une manière
claire la situation de l’entreprise si elle est analysée correctement et sur une durée assez
importante.
TN = FRF- BFG
ou
= Emplois de trésorerie – Ressources de trésorerie
En général une trésorerie nette déficitaire est le synonyme d’une mauvaise gestion de
trésorerie de même pour une trésorerie régulièrement excédentaire qui est la résultante
d’un sous emploi de fonds.
Tout dépend de la nature et le niveau d’activité de l’entreprise ainsi que sa stratégie et
gestion globale, les entreprises qui opèrent dans le secteur de la restauration rapide
constituent un model exemplaire :
Par contre ils disposent toujours d’un besoin cyclique négatif puisque la
majorité des clients paye au comptant et le délai fournisseur et largement
suffisant.
Voici, les différents cas de figures qu’on peut trouver lors de l’analyse de l’équilibre par
l’intermédiaire de la trésorerie et l’origine de son niveau déficitaire ou excédentaire par
rapport aux FRF et BFR.
Entreprises Equilibres financiers courants
Pour l’analyse de l’équilibre financier et de la liquidité les ratios viennent pour confirmer et
clarifier les résultats obtenus.
Pour s’y mettre il faut se centraliser sur les ratios qui apprécient la situation de l’entreprise :
sa structure financière, son degré d’endettement, sa capacité de remboursement et sa
liquidité.
Ratios d’endettement
Normalement et si l’on dispose d’une bonne gestion de trésorerie l’entreprise doit être payé
par ses clients avant de rembourser ses fournisseurs.
Autrement disposer d’un délai de liquidité inférieur à son délai d’exigibilité.
La comparaison entre les deux délais confirme toujours les résultats obtenus dans l’analyse
des indicateurs de l’équilibre.
*360
CA TTC
L’interprétation de ce ratio donne la possibilité de mesurer la qualité, le sérieux des clients
et la politique commerciale menée dans ce domaine, en sachant que tout ceci dépend aussi
du rapport de force existant entre l’entreprise et ses clients, les exigences
parfois « exorbitantes » de la grande distribution pouvant être à l’origine d’une dégradation
de ce ratio.
On a constaté que la réponse à cette question est relative car il n'existe pas en finance
d'entreprise d'équilibre au sens optimal.
A court terme, l'équilibre financier peut s'entendre par la capacité d'une entreprise à faire
face à tous moments à ses échéances. C'est donc un problème de liquidité essentiellement.
Celle-ci va dépendre :
- de l'importance des passifs à court terme relativement au montant des actifs à court terme.
- de la vitesse à laquelle vos actifs se liquéfient et à laquelle vos passifs deviennent exigibles.
Autrement, un équilibre parfait restera toujours une hypothèse irréalisable mais qui sert
d’objectif et d’indicateur que les gestionnaires déploient tout leurs compétences et
techniques afin de s’approcher le plus vers une trésorerie nulle.
II – 2 : Le tableau de financement instrument
complémentaire à l’analyse
On a
vu II – 2 – 1: Objectifs et attributs du tableau de
que le bilan permet de fonder une opinion sur l’équilibre financier et la situation de
trésorerie de l’entreprise à un moment donné, tandis que l’analyse des flux financiers vient
compléter le diagnostic par une approche plus dynamique des mouvements financiers de
l’entreprise au cours de l’exercice.
Les flux financiers n’apparaissent explicitement ni dans le bilan, qui donne une photographie
de l’entreprise à un moment donné, ni dans le C.P.C. qui regroupe les flux réels de la
période.
Ainsi, les analystes financiers ont souvent recours au tableau de financement qui met en
évidence l’évolution financière de l’entreprise au cours de l’exercice en décrivant les
ressources dont elle a disposé et les emplois qu’elle en a effectués.
Le tableau de financement fait ressortir les mouvements financiers intervenus au cours d’un
exercice c’est à dire les ressources nouvelles dont l’entreprise a disposé et les emplois
auxquels elle a procédé.
EMPLOIS RESSOURCES
Actif Passif
Passif Actif
En règle générale, tout accroissement d’un élément de l’actif (variation positive) et toute
baisse d’un élément du passif (variation négative) constituent des emplois. A contrario, toute
augmentation d’un poste de passif (variation positive) et toute diminution d’un poste de
l’actif (variation négative) représentent une ressource :
Les accroissements d’actifs sont des emplois qui correspondent à des investissements
à long terme ou à l’acquisition de biens physiques et financiers faisant partie de l’actif
circulant. Les diminutions d’actifs constituent des ressources et correspondent à un échange
de biens contre des créances ou de la monnaie.
Si l’analyse des flux par simple comparaison des variations de postes de deux bilans
successifs permet de déterminer le flux net de la période, elle ne permet pas par contre de
reconstituer les flux financiers élémentaires de la période c’est-à-dire les flux d’entrée et de
sorties monétaires. Il en est de même pour les investissements, où le simple examen de deux
bilans successifs ne permet pas d’appréhender les acquisitions ou les désinvestissements de
la période.
Il est donc difficile de construire un tableau de financement par une simple comparaison de
bilans successifs et, c’est pourquoi, il est nécessaire d’appréhender les flux financiers qui
peuvent résulter de la différence de plusieurs flux de sens contraire. Pour ce faire, on a
recours aux informations contenues dans les états de synthèse.
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Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier
La première limite de ce document est tout d’abord conceptuelle en raison des notions de
capacité d’autofinancement (C.A.F) et de fonds de roulement fonctionnel (F.R.F) qui sont
avant tout des indicateurs comptables.
La capacité d’autofinancement est un concept hybride, dans le sens où il est calculé avant
rémunération des fonds propres (dividendes), mais après rémunération des dettes (charges
financières). La C.A.F est également un concept non pertinent dans la mesure ou il ne traduit
qu’un potentiel de trésorerie, rarement disponible en pratique, du fait des variations
positives du besoin en fonds de roulement (B.F.R) de l’entreprise.
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Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier
(*)
Avant de procéder à la présentation du contenu du tableau de financement, il serait
nécessaire de voir les reclassements et les neutralisations prévus par le P.C.M.(*)
La synthèse des masses du bilan (annexe)est un tableau établi sur deux exercices, à partir
des montants nets des bilans fonctionnels avant répartition des résultats
Ce tableau permet de mettre en évidence les variations constatées entre deux exercices qui
correspondent soit à des emplois financiers, soit à des ressources de financement
- Les ressources stables et les emplois stables de l’exercice exprimés en termes de flux ;
- La variation du B.F.G. et la variation de la trésorerie nette exprimée en termes de variation
globale.
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Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier
Le détail des acquisitions et augmentation d’immobilisation par l’entreprise figure dans
l’ETIC.
Le remboursement des capitaux propres correspond à des réductions de capital, qui se
traduisent par des sorties monétaires., De fait, en sont exclues les réductions de capital par
imputation de pertes.
Le remboursement des dettes de financement correspond aux remboursements des
emprunts, avances, dépôts et cautionnement, et dettes diverses de l’entreprise.
Les non-valeurs figurent dans le tableau de financement car elles correspondent à de
véritables sorties monétaires.
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Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier
A titre indicatif, les ratios suivants peuvent être calculés à partir du tableau des masses du
bilan et/ou du tableau d’emplois et des ressources
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Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier
Le cycle d'exploitation se caractérise par un décalage entre les flux de trésorerie positifs et
les flux négatifs du fait du rythme de production (variable selon l'activité) et de la politique
commerciale (crédits clients et fournisseurs).
Solde des flux des différents cycles d'exploitation en cours, l'Excédent de Trésorerie
d'Exploitation (ETE) représente les flux de trésorerie sécrétés par l'exploitation pour une
période donnée : il est la différence (en règle générale positive) entre les recettes
d'exploitation et les dépenses d'exploitation.
Lorsque les flux de trésorerie disponibles sont négatifs, il existe un besoin auquel l'entreprise
fait face grâce à son cycle de financement : les capitaux propres et les ressources d'emprunt.
Parce que les capitaux propres courent le risque de l'entreprise, le niveau de leur
rémunération est aléatoire et dépend du succès de l'opération.
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Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier
Les placements financiers dont la logique est différente de l'investissement doivent être
considérés globalement avec l'endettement : on raisonnera donc toujours en endettement
net (des placements financiers) et en charges financières nettes (des produits financiers).
Le tableau pluriannuel des flux financiers (annexe) repose sur une notion centrale qui est
l’excédent de trésorerie (E.T.E). L’entreprise qui dispose d’une trésorerie suffisante pourra
autofinancer sans problème ses investissements industriels. Dans le cas contraire, elle devra
recourir à l’endettement pour réaliser ses investissements et elle compromettra à terme sa
pérennité.
Le tableau pluriannuel des flux financiers est généralement établi sur 4 à 5 exercices
successifs et distingue au niveau des flux financiers de l’entreprise : les flux relatifs à
l’exploitation, à la croissance et au résultat, les flux liés au financement de la croissance par
le résultat, l’endettement net et ses contreparties, les autres flux financiers.
Le solde d’exploitation (E) est obtenu par la différence entre l’E.T.E © et les investissements
en immobilisations (D). Ce solde est encore appelé solde interne ou disponible après
financement de la croissance (DAFIC).
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Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier
Solde financier = Variation nette de la dette – Charges financières (et leasing) – Impôts
sur les bénéfices
Les autres flux financiers regroupent tous les éléments qui n’ont pas été pris en compte
précédemment et qui sont très hétérogènes (charges exceptionnelles, investissements hors
exploitation, produits financiers, produits exceptionnels, produits de cessions d’élément
d’actifs, augmentation de capital, variation du besoin en fonds de roulement hors
exploitation,...)
Le bouclage de la variation de trésorerie se fait en corrigeant le solde courant (G) des autres
flux financiers :
Une croissance équilibre nécessite un solde économique (E) légèrement positif. Cependant,
un solde d’exploitation largement positif peut traduire une politique de sous investissement
ou de déstockage, qui peut être tout à fait préjudiciable à l’entreprise. De la même façon, un
solde d’exploitation strictement négatif est l’indice d’une rentabilité insuffisante, l’entreprise
devant recourir à l’endettement pour faire face à ses engagements (remboursement de
dettes, paiement des charges financières, règlement des impôts,…)
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Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier
Un solde financier (E) légèrement négatif est le signe d’un endettement équilibré. Un solde
positif signifie que les nouveaux crédits contractés ont permis ont de dégager des excédents
qui ont servi au financement des investissements et à l’amélioration des disponibilités de
l’entreprise.
Un solde négatif indique un faible recours à l’endettement qui peut être justifié par
l’importance du flux de trésorerie d’exploitation (E) ou par la difficulté de l’entreprise à lever
du crédit. Dans ce cas, l’entreprise doit rechercher d’autres ressources (augmentation de
capital, cession d’actifs, etc.) pour faire face à ses besoins de financements.
Sur le plan de financement, l’endettement joue un rôle marginal, dans le sens où il n’exerce
qu’un rôle d’ajustement dans le financement de la croissance. L’entreprise s’endette en effet
pour rembourser ses dettes anciennes, payer ses charges financières et régler ses impôts. Ce
principe va à l’évidence à l’encontre des observations empiriques qui montrent au contraire
que l’endettement joue un rôle fondamental dans le financement du cycle d’investissement
et du cycle d’exploitation de l’entreprise.
Il est également surprenant de relever que l’augmentation de capital est classée comme
ressource exceptionnelle alors qu’elle constitue une ressource normale pour le financement
de la croissance de l’entreprise.
II – 3 – 3 : Le model
FITREX
II – 3 – 3 – 1 : Description et analyse
du modèle
Le modèle FITREX procède d’une démarche comparable à celle du tableau pluriannuel des
flux financiers à deux niveaux. Tout d’abord, le FITREX est tissu des critiques adressées au
concept de capacité d’autofinancement qui, compte tenu de son caractère de flux de
trésorerie potentiel, ne constitue pas un indicateur pertinent d’appréciation de la solvabilité
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Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier
de l’entreprise. Ensuite, le FITREX fixe également, une règle plancher pour apprécier le
risque financier de l’entreprise.
Il est calculé par la différence entre, d’une part la production, et d’autre part les
consommations de matières ainsi que toutes les charges internes décaissables de
l’entreprise, exclusion faite des charges financières. Cet autofinancement doit normalement
être positif car « une entreprise qui ne remplit pas cette condition de manière régulière en
moyenne période n’est manifestement pas viable et est appelée à disparaître à plus ou
moins brève échéance ».
Le FITREX
L’autofinancement brut d’exploitation corrigée de la variation structurelle du besoin de
financement de l’exploitation constitue le FITREX
Ce flux est calculé par la différence entre le FRITEX et les charges financières.
Ainsi la solvabilité de l’entreprise est assurée quand le FRITEX permet de faire face aux
charges financières. Une entreprise disposant d’un flux de trésorerie disponible positif sera
en position favorable pour obtenir de nouveaux crédits. Par contre, une entreprise
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Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier
déséquilibrée implique pour l’entreprise le recours au crédit pour régler ses charges
financières, cette situation étant difficilement sur le plan bancaire.
Le modèle FITREX n’échappe pas aux critique. En effet, ce modèle exclut des
remboursements à effectuer, les dettes, en partant du principe que celles-ci sont
remboursées au moyen de nouveau crédits car les entreprises ne dégagent pas
suffisamment de trésorerie pour faire face à leurs engagements vis-à-vis des banques. Cette
position s’inscrit en rupture totale par rapport aux règles classiques garantissant la
solvabilité et l’équilibre financier de l’entreprise. Et c’est pour cette raison que le FITREX
pourrait être affiné en intégrant des flux à couvrir par l’entreprise.
Par ailleurs, l’exercice d’un flux de trésorerie disponible positif tenant compte du
remboursement de la dette en principal et en intérêts ne saurait constituer une base de la
capacité d’endettement complémentaire de l’entreprise. Il faut en effet tenir compte non
seulement de sa capacité de remboursement et d‘endettement bilantielle, mais aussi du
degré du risque compte tenu du taux d’intérêt de la dette.
La fonction exploitation
Il s’agit d’une conception large de l’exploitation qui s’appuie sur un résultat net qui tient
compte de charges et de produits financiers ainsi que d’éléments courants et non courants.
La fonction investissement
Il s’agit également d’une conception large de l’investissement qui intègre aussi bien les
investissements et les désinvestissements corporels, incorporels que financiers. Notons que
les subventions d’investissement sont déduites des opérations d’investissement alors
qu’elles pourraient être intégrées dans la fonction financement.
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Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier
La fonction financement
A savoir que les charges financières, les produits financiers et les investissements financiers
ne rentrent pas dans la fonction de financement.
Ainsi le tableau de flux de l’O.E.C.C.A permet de dégager les soldes suivants :
- Flux de trésorerie provenant de (affecté à) l’exploitation (A)
- Flux de trésorerie provenant de (affecté aux) opérations d’investissement (B)
- Flux de trésorerie provenant de (affecté aux) opérations de financement (C)
Variation trésorerie = A + B + C
Une identité entre la trésorerie d’exploitation et les besoins d’investissement (A=B) signifie
que l’entreprise est en mesure d’assurer l’autofinancement de ses investissements.
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