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OBJECTIFS ET UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIERE

L’analyse financière doit répondre ainsi aux attentes et besoins spécifiques de tous ces
utilisateurs :

Les gestionnaires de l’entreprise

Les actionnaires actuels et potentiels

Les prêteurs (banques, organismes financiers, obligataires, sociétés


mères et mêmes d’autres entreprises).

Les intermédiaires (les analystes financiers et medias)

Les administrations

Les concurrents

Ainsi que les entreprises susceptibles de prendre des participations, absorptions


ou de procéder a des offres publiques d’achat ou de vente.

Etant menés à prendre des décisions différentes et diverses :

Décision de gestion
Achat ou de vente de titres
Accord ou refus de crédit
Acquisition totale ou partielle d’actifs.

Certains utilisateurs s’intéresseront beaucoup plus sur un aspect plutôt que d’autres.

1
L’analyse financière et les gestionnaires :

Les gestionnaires sont les plus intéressés par l’analyse financière interne, et ils sont les mieux
placés pour procéder à des analyses plus fines vue leurs rapprochement de l’entreprise et
connaissance de ses problèmes en plus qu’ils disposent des informations réelles et
complètes.

Ces analyses ont pour objectifs de :

Porter un jugement sur la gestion passée, réalisation des équilibres financiers, la


rentabilité, la solvabilité ainsi que le risque financier encourus par l’entreprise.

Guider les décisions de la direction générale et financière (décisions


d’investissement, de financement ou distribution de dividendes)

Constituer une base de prévisions financières (budget de trésorerie , plan


d’investissement)

Enfin, elles servent d’instruments de contrôle de gestion.

L’analyse financière pour les

On distingue plusieurs catégories d’actionnaires de l’entreprise :

Actionnaires individuels (particuliers et salariés)


Les banques
Les entreprises
Les fonds communs de placement (SICAV et FCP)
Les investisseurs institutionnels tels les sociétés d’assurances
Ainsi que l’Etat dans de grandes sociétés.

Les actionnaires en général sont directement intéressés par l’accroissement de la valeur de


l’entreprise, certains sont plus préoccupés par des objectifs futurs et raisonnent à long et
moyen terme que des gains à court terme tel les actionnaires stables.

Mais dans tout les ce sont les bénéficient qui les importent puisqu’ils représentent leur
rémunération (dividendes et plus values)

C’est pourquoi ils font recours à des analystes financiers qui peuvent dégager les
perspectives de développement et évaluer les actions sur le marché financier que ça soit
par :
L’analyse fondamentale basée sur les états financiers
Ou par l’analyse graphique utilisant les courbes d’évaluation des cours.

Pour les investisseurs institutionnels gérant des montants très élevés et étant soumis à des à
des contraintes de liquidité très fortes ils utilisent leurs propres analystes qui ont des
relations directs avec les entreprises.

L’analyse financière selon les créanciers :

Pour les banques :

Ils visent beaucoup plus le risque de crédit ou de non remboursement lorsqu’ils accordent
un financement.

Si les prêts sont à courts termes elles seront intéressés surtout par la liquidité de
l’entreprise et sa capacité de faire face aux échéances à court terme.

Par contre s’il s’agit de prêt à long et moyen terme elles veulent s’assurer de la solvabilité et
la rentabilité de l’entreprise puisque le remboursement du principal et le payements des
intérêts en dépend.

Mais quelque soit la nature et la durée du prêt c’est la structure financière de l’entreprise
qui fait l’objet d’analyse puisqu’elle traduit les degré de risque.

Pour les obligataires :

Elle leurs permet de mesurer le degré de risque de leurs créances surtout par l’évaluation
des actifs et des dettes.
Ailleurs des agences de notation « rating » tels Moody’S et Sandard and poor’s et d’autres
facilitent l’évaluation du risque des obligations émises par des notes qui leurs sont attribués
et qui traduisent la capacité de remboursement de l’emprunteur.
Pour les fournisseurs :

Ces derniers veulent surtout connaître le risque qu’ils encourent lorsqu’ils traitent avec une
entreprise, du fait qu’ils possèdent des dettes chez la société qui doit être assez solvable et
crédible à l’égard de l’une des parties les plus importante pour sa continuité (les
fournisseurs),

Pour les clients :


De même la santé financière constitue le point d’intérêt des clients qui peuvent fournir des
avances a l’entreprise et qui doivent aussi s’assurer de la sécurité de leurs
approvisionnement.
L’analyse financière du point de vue des salariés :

Pour les salariés l’entreprise représente la seule et unique source de revenues.


Sa performance et son bon fonctionnement constituent pour eux beaucoup lus que
n’importe qui un véritable souci.
C’est pour cette raison et afin de motiver l’élément le plus important dans l’entreprise que
dans certains pays le régime de participation des salariés aux fruits de l’expansion est
obligatoire et imposé aux sociétés employant plus de 100 salariés.
D’où la naissance de l’actionnariat salariale qui fait des salariés un facteur indispensable
dans l’entreprise qui partage les bénéfices ainsi que les risque éventuelles et ceux soit par :

Des options de souscriptions ou d’achats d’actions pour les salariés


Emission ou achat en bourse d’actions qui leurs sont réservés
Distribution exceptionnelle d’actions en faveurs des salariés dans la limite de 3% du capital
social et dans la conditions que l’entreprise ait distribuer au moins deux dividendes au cours
des cinq derniers exercices.

L’analyse financière par rapport aux administrations :

Une partie importante des revenus de l’Etat et constituée des impôts collectés (l’impôt sur
les sociétés, la TVA et d’autres impôts divers et nombreux), « d’ailleurs le cas national est un
exemple très représentatif » il est donc aussi intéressé par les entreprises qui représentent
de grandes réserves et sources d’argent.

Avec les politiques de privatisation des sociétés monopolistiques et publiques, ainsi que les
fusions et absorptions de certaines filières et entreprises il est devenu nécessaire de
procéder à des analyses financières complètes et profondes afin d’apprécier une société ou
un groupe à sa juste valeur.
PARTIE I :

LES OUTILS DE

L’ANALYSE

FINANCIERE :

Apports théoriques
Dans une première partie et avant de passer aux cas pratiques pour mieux concevoir les
différents aspects de l’analyse, on va évoquer et analyser la nature et l’utilisation des
différents outils et instruments du diagnostic financier.
Afin de bien comprendre le principe ainsi que la particularité, l’apport de chaque état de
synthèse, son rôle et sa contribution à l’analyse financière.

CHAPITRE I : L’ANALYSE

DES

PERFORMANCES

Souvent entamée et débutée différemment l’analyse financière peut s’apprêter à un aspect


en priorité plutôt qu’à un autre, ce qui nous poussent à poser une question importante :
par quel contrainte doit on procéder en premier lieux ?

Certes le maintien d’un équilibre financier et une bonne gestion de trésorerie sont
indispensables pour la survie et le bon fonctionnement de l’entreprise.
Mais il faut s’intéresser premièrement au but même de l’existence de l’entreprise et
l’objectif pour lequel elle procède à l’analyse et essaie de relever ses points forts et faibles
afin de s’améliorer, et qui n’est rien d’autre que le profit.
Qui représente ici le principe, néanmoins dans un raisonnement plus large on ne parle pas
seulement de rentabilité, qui est une notion technique mais plutôt de performance de
l’entreprise.

Cette notion cerne plusieurs concepts (profitabilité, productivité et efficience)


Nous allons traiter ces différents éléments tout au long de ce premier chapitre.
En traitant l’Etat de Soldes de Gestion qui représente une version performante et fiable du
CPC ainsi que les risques qui menacent l’entreprise.
I – 1 : L’ESG : Indice de l’efficience 

I – 1 – 1 : Buts et limites du


CPC

Le compte de produit et charge est présenté en liste du PCM et permet de dégagé divers
niveaux de résultat et de donner les composantes du résultat trouvé dans le bilan : les
causes de variation du patrimoine.
Il s'agit : d’appauvrissements appelés charges et d'enrichissements appelés produits.
Les appauvrissements correspondent aux éléments consommés dans l'exercice (matières,
fournitures, services, etc.). Ce sont des emplois de ressources et Les enrichissements
correspondent à des origines de ressources.
Les charges et les produits sont classés par nature (cela veut dire que l'on met tous les
éléments de même nature dans le même compte). Nous y trouvons une analyse à trois
niveaux :

Les éléments d'exploitation


Éléments liés au fonctionnement courant de l'entreprise. Le cycle d’exploitation
comprend les éléments nécessaires à la réalisation de production économique de
l’entreprise celles relative aux achats de matières, fournitures et marchandises jusqu’à
celles des ventes produits ou marchandises.
Les éléments financiers
Éléments liés aux opérations sur titres, de change et d'intérêts, etc. c’est à dire les
produits est charges de nature financière.
Les produits financiers correspondent essentiellement aux intérêts reçus, escomptes
obtenus, gains de change, plus values résultant des cessions des titres et valeurs de
placement ainsi qu’aux revenus des titres.
Les charges financières correspondent essentiellement aux intérêts dus, escomptes
accordés, perte de change, ainsi que les moins values résultant sur cession des titres et
valeurs de placement.

Les éléments non courant

Les éléments non courant résultent des opérations qui ne relèvent pas de l’activité
ordinaire de l’entreprise (libéralités accordées ou reçues par exemple) ou qui altèrent sa
structure (cession d’éléments de l’actif immobilisé par exemple).
Certes le CPC reste un état de synthèse fondamentale et très important puisqu’il permet de
déterminer et de mettre en évidence les différents niveaux du résultat de manière à
décortiquer le résultat net en résultat d’exploitation, financier et non courant et de les
analyser mais dans un horizon très limité qui ne permet qu’une vision superficielle de la
rentabilité.

C’est pour cela que l’analyse de la performance est perfectionnée grâce à l’Etat des soldes
de gestion qui représente une présentation développée et concrète basé sur le compte de
produits et charges , et décomposé en deux tableaux

Tableau de formation des résultats (TFR) qui analyse en cascade, les étapes
successives de la formation des résultats.

Tableau de calcul de l’autofinancement de l’exercice qui passe par la détermination


de la capacité d’autofinancement (C.A.F).
I – 1 – 2 : Tableau de formation du résultat
(élaboration et utilité)

Le TFR grâce à sa structure développée (annexe) permet de dégager les différentes marges
et indicateurs qui permettent d’apprécier et de mesurer la performance de l’entreprise
analyse.

L'analyse des marges et des indicateurs d'une entreprise est la première étape de toute
analyse financière ; elle est fondamentale car une entreprise qui ne réussit pas à vendre à
ses clients ses produits ou services à un prix supérieur au prix de revient est condamnée à
disparaître.

L'analyse de ces indicateurs, de leurs niveaux par rapport à ceux des concurrents, est le
révélateur de la position stratégique plus ou moins forte de l'entreprise dans son secteur.
On distingue :
Les indicateurs d’activité :
- Chiffre d’affaires.
- Production.
- Valeur ajoutée.
- Marge brute.
Les indicateurs de résultat :
 Excédent brut d’exploitation.
 Résultat d’exploitation.
 Résultat courant.
 Résultat non courant.
 Résultat net.
Retraitements Des Soldes De
Gestion

De manière à obtenir des indicateurs pertinents, il est indispensable de retraiter certains


postes, à condition que leur montant soit significatif. L’approche économique et les
comparaisons interentreprises s’en trouvent ainsi améliorées.

Le Crédit- Bail

Etant donné qu’il s’agit d’un financement extérieur des immobilisations, on l’assimile à un
emprunt auquel l’entreprise aurait dû recourir. L’immobilisation apparaît à l’actif, un
emprunt fictif de même montant au passif et le loyer de crédit- bail se répartit entre une
dotation aux amortissements correspondant à la dépréciation de l’actif et des charges
financières représentant les intérêts sur l’emprunt.

Le retraitement consiste à :

 Supprimer le montant du loyer du compte redevances de crédit – bail.


 partager ce loyer en dotations aux amortissements et charges d’intérêts.

Le Personnel Intérimaire

D’un point de vue économique, ce personnel a contribué à la constitution de la valeur


ajoutée de la même façon que celui de l’entreprise. Les charges de personnel intermédiaire
sont donc retirées des charges externes pour être ajoutées aux charges de personnel. La
valeur ajoutée s’en trouve augmentée en volume, comme en signification.

Les Charges De Sous-traitance

Le retraitement des charges de sous–traitance obéit aux mêmes préoccupations, à savoir


rendre pertinente la comparaison entre une entreprise qui recourt à la sous–traitance et une
entreprise dont les activités sont totalement intégrées. On neutralise donc les charges de
sous–traitance des autres charges externes et on les reclasse soit en achats pour la part des
matières, soit en charges de personnel pour la part main – d’œuvre.

Les Subventions D’exploitation

Le Plan Comptable Marocain exclut du calcul de la valeur ajoutée les subventions


d’exploitation. Ce choix est discutable car les subventions d’exploitation sont la plupart du
temps des compléments de prime de vente et doivent à ce titre venir en accroissement du
chiffre d’affaires.

Il faut préciser que les divers retraitements examinés plus haut ont pour effet de corriger
plusieurs agrégats de l’E.S.G. Les reclassements du crédit – bail, du personnel extérieur à
Il est possible en fonction de la nature de l’analyse d’approfondir et opérer
d’autres retraitements (exemples : Impôts et Taxes ; Transport ; ..).
l’entreprise, de la sous–traitance ont pour effet de diminuer la consommation de l’exercice
et d’accroître la valeur ajoutée. Le retraitement des subventions d’exploitation quant à lui
permet d’accroître la production et par conséquent la valeur ajoutée de l’entreprise.
I – 1 – 3 : La CAF importance et utilisations

La Capacité d’Autofinancement

La capacité d’autofinancement représente l’épargne dégagée par l’entreprise sur un


exercice et indique sa capacité à financer son propre développement.

Le calcul du résultat net comptable comporte des charges et des produits « fictifs »
ou « calculés », c'est-à-dire ne donnant pas lieu à des décaissements ou
encaissements.

Ces éléments « fictifs » sont principalement les dotations aux amortissements et


provisions pour les charges et les reprises pour les produits. Le résultat net
comptable ne représente donc pas ce que l’activité permet d’encaisser en un an.
Pour connaître l’épargne dégagée en un exercice, c'est-à-dire ce qui constitue pour
l’entreprise un financement dégagé par elle-même il faut :
Soit rectifier le résultat net comptable.(annexe)
Soit faire la différence entre produits encaissables et charges décaissables.
(annexe)

La capacité d’autofinancement est aussi le surplus monétaire encaissable dégagé


par l’entreprise sur un exercice. Ce flux de trésorerie est en partie potentiel
(encaissable) car les décalages de paiements recensés au bilan affectent les produits
et les charges : une partie du chiffre d’affaires n’a pas été encaissée (créances
clients), tandis qu’une partie des charges n’a pas été payée (dettes fournisseurs
principalement).

La CAF est un concept fondamental de la finance : l’épargne calculée à partir du


compte de produits et charges vient renforcer les ressources au bilan et figure à ce
titre dans le tableau de financement.
C’est donc un point de liaison entre les différents documents de l’analyse financière.
Son rôle est essentiel car cette épargne contribue à couvrir les besoins de
financement de l’entreprise.

La fonction de la CAF est d’assurer le financement des besoins de l’entreprise, soit :

Rembourser les emprunts (l’emprunt est une anticipation de la CAF)


Renouveler l’outil de production (fonction des amortissements)

Et contribuer à :
Faire face aux risques (fonctions des provisions)
Rétribuer les actionnaires (dividendes)
Si possible, assurer le développement de l’entreprise (autofinancement)

L’autofinancement :

Il s’agit de la CAF après paiement des dividendes.

AUTOFINANCEMENT = CAF –

Logiquement, l’autofinancement doit contribuer à assurer les quatre autres fonctions de la


CAF : remboursement des emprunts, renouvellement de l’outil de production, couverture
des risques et développement de l’entreprise.

I – 1 – 4 – 1 : Les indicateurs d’activité :

Chiffre d’affaires

La première manière de mesurer l’activité est le chiffre d’affaires (CA). C’est le montant des
ventes réalisées et montant des encaissements potentiels qui en découlent. Il s’agit de la
résultante traduite en dirhams, de l’ensemble des opérations traitées au cours de la période.
Il indique le poids de l’entreprise sur le marché et sa capacité à faire rentrer des liquidités. Le
chiffre d’affaires n’apparaît pas explicitement dans le TFR mais dans le CPC.

Il comprend :

Les ventes de produits fabriquées par l’entreprise (produits finis, produits


intermédiaires),

Les ventes de marchandises réalisées dans le cadre d’une activité purement


commerciale ou encore activité de négoce (achat et vente de bien en l’Etat, sans
transformation physique).

Les ventes de services (travaux, études, présentations, etc.…), les ventes sont
corrigées de rabais, remises et ristournes accordées par l’entreprise à l’occasion de ces
opérations.

Le chiffre d’affaires comparé au total des ventes sur l’ensemble du marché du produit (au
niveau national et international) donne la part de marché (national et international).

Le chiffre d’affaire de la période peut être comparé au chiffre d’affaire de la période


précédente : On obtient alors le taux de croissance du C.A :

Ca n – Ca n-1 / Ca n-1
Ces indicateurs, en valeur absolue ou en taux de croissance, doivent être comparés aux
objectifs qui avaient été fixés au préalable et aux CA des autres entreprises appartenant au
même secteur d’activité.

La production de l’exercice
Production = production vendue + production stockée + production immobilisée.

Le CA mesure l’activité commerciale mais ne permet pas de juger l’activité de production.

Celle-ci est égale aux ventes de produits augmentées de la variation des stocks de produits
intermédiaires ou finis (production stockée) et de la production immobilisée c’est à dire la
valeur des produits fabriqués par l’entreprise par l’entreprise elle-même.

I – 1 – 4 : L’analyse des marges et des


indicateurs
Si l’entreprise stock des produits, son activité de production sera plus importante.
Si l’entreprise déstocke, le CA sera plus élevé que la production.

Le comportement de stockage (de déstockage) de produits peut – être :

Volontaire, prévision d’une hausse des ventes dans les mois à venir, répartition
uniforme de la production malgré la saisonnalité des ventes.

Involontaire, CA réalisé inférieur (supérieur) aux prévisions. Il peut – être également


dû à un décalage de facturation.

Il faut noter que les ventes sont évaluées au prix de ventes alors que la production stockée
et la production immobilisation sont évaluées au coût de production. Il y a donc
l’hétérogénéité dans l’évaluation.

Comme pour le CA, la production doit être mesurée en valeur absolue et en taux de
croissance de manière globale ou par produit ou par famille de produits.

Taux de croissance de la Production = Production n – Production n-1


Production n

N.B : La production mesure l’activité de la fonction de production alors que


le C.A mesure l’activité commerciale.
La marge brute sur ventes en l’état

La marge brute sur vente en l’état concerne exclusivement les entreprises commerciales
(négoce) ou la seule activité commerciale des entreprises industrielles et commerciales.
La marge brute est la différence entre les ventes de marchandise en l’état et les achats
revendus de marchandises.

La marge commerciale indique au commerçant ce que lui reste pour couvrir ses charges de
fonctionnement. Il est important de pouvoir déterminer une marge commerciale par
produit.
 Indicateur pour l’analyse

Le taux de marge brute (marge brute/CA), ou taux de marque, permet de juger le résultat de
l’activité de négoce, cet indicateur permet à l’entreprise d’apprécier sa politique
commerciale et de se situer sur un secteur d’activité donné. Il doit rester relativement
constant dans le temps.

La valeur ajoutée :

La valeur ajoutée pour sa part résulte de la confrontation entre :


- Le flux global d’activité (Production et / ou marge brute).
- Et les consommations intermédiaires c’est à dire les consommations en provenance des
tiers.

VA = Marge Brute + Production – Consommation de l’exercice

Ce stock correspond ainsi à la différence entre ce que l’entreprise a fourni à l’économie et


les biens ou services qu’elle a reçu de son environnement. Il représente la contribution
productive ou la richesse créée par l’entreprise grâce à la mise en œuvre des éléments qui
constituent son potentiel productif (force de travail et capitaux fixes).

La valeur ajoutée présente un intérêt analytique manifeste pour trois raisons :

Elle mesure la contribution spécifique que l’entreprise apporte à l’économie


nationale des unités homogènes par rapport à celles utilisées pour quantifier le PIB en
comptabilité nationale.

En outre, la VA prête à des comparaisons interentreprises sans introduire de


Distorsions entre unités situées à des phases successives des processus de
transformation et de distribution, puisqu’elle neutralise l’incidence des consommations
intermédiaires.

Enfin la VA mesure la richesse créée c’est à dire le montant sur lequel


l’entreprise pourra d’une part dégager un fonds pour la reconstitution de ses
immobilisations et autres éléments sujets à dépréciation et d’autre part assurer la
rémunération des différents ayant droit concernés par son activité (soient les salariés, les
créanciers, les associés, l’Etat).

 Les indicateurs pour l’analyse :

Comme pour le CA et la production, la VA doit être mesurée en valeur absolue et en taux de


croissance de manière globale ou par produit ou par famille de produits.
Va n -1 – Van
Taux de croissance VA =
Va n
I – 1 – 4 – 2 : Les indicateurs de résultats :

L’excédent brut d’exploitation :

L’excédent brut d’exploitation (EBE) correspond au résultat économique brut lié à l’activité
d’exploitation de l’entreprise. Il s’obtient grâce à la confrontation entre :

 Les produits d’exploitation encaissables c’est à dire susceptible de donner lieu à un


encaissement immédiat en différé.

 Les charges d’exploitation décaissables c’est à dire susceptible de donner lieu à un


décaissement immédiat ou décalé.

L’EBE peut donc être calculé de façon soustractive à partir de la valeur ajoutée :

EBE = VA + Subventions d’exploitation – impôts et taxes, versements


assimilés - charges de personnel

Il s’agit donc de la capacité de l’entreprise à générer des flux nets de liquidités du fait de son
activité industrielle et commerciale. Ce flux net constitue en fait la base de son
autofinancement et doit donc lui permettre de renouveler son potentiel productif et
d’autofinancer ses investissements de croissance.

L’EBE est donc l’indicateur pivot de la performance économique de l’entreprise, à la fois


résultante de toute gestion courante et préalable à une répartition qui diffère d’une
entreprise à l’autre. Il est en effet indépendant des politiques de financement de l’entreprise
(charges et produits financiers), d’investissement et de renouvellement (amortissement), de
la politique fiscale (impôt sur le résultat) de distribution et des éléments no courants.

L’EBE est l’indicateur le plus pertinent pour opérer des comparaisons intra sectorielles dans
la mesure ou il ne subit pas ces distorsions variant d’une entreprise à l’autre et qu’il est quasi
indépendant du degré d’intégration économique (contrairement à la valeur ajoutée).

Il représente de plus la trésorerie potentielle générée par l’exploitation, sa capacité à


produire des ressources financières (« potentielle » du fait des décalages de paiements sur le
CA et les achats et des variations de stocks).

Il est enfin le point de départ de plusieurs calculs financiers : capacité d’autofinancement


(CAF), excédent de trésorerie d’exploitation (ETE) ou rentabilité économique.

On parle aussi d’insuffisance brute d’exploitation (IBE) si le solde est négatif.


 Indicateurs pour l’analyse :

Comme les indicateurs d’activités, l’EBE doit être mesuré en valeur absolue et en taux de
croissance de manière globale ou par produit ou par de famille de produits.

Taux de croissance de l’EBE = EBEn – EBEn-1/EBEn

Il est intéressant de comparer l’EBE au CA (combien 1 DH de CA génère de dirham d’EBE) :


EBE
CA

Le résultat d’exploitation :

Il reflète l’activité normale de l’entreprise mais prise en compte des dotations et reprises sur
amortissements et provisions pour dépréciations d’exploitation (DAP et RAP), et d’autres
produits et charges à caractère résiduel.

De ce fait, il devient moins comparable avec les entreprises concurrentes mais reste un bon
outil d’appréciation des performances économiques si l’on raisonne dans une logique
interne et pluriannuelle.

Le résultat d’exploitation fait apparaître le résultat dégagé par la seule activité d’exploitation
disponible pour rémunérer les apporteurs de capitaux.

RE = EBE +Autres produits d’exploitations – autres charges d’exploitation –


dotations aux amortissements et aux provisions + reprises sur
amortissement et provision

 Indicateurs pour l’analyse

Comme pour les autres indicateurs, le résultat d’exploitation doit être mesuré en valeur
absolue et en taux de croissance.

Taux de croissance de RE = REn – REn-1 / REn

Le Résultat Financier

Le résultat financier est égal aux produits financiers moins les charges financières. Ceux-ci
résultant de la politique financière et du comportement financier de l’entreprise.
On entend par politique financière de l’entreprise, la politique d’endettement local ou
externe (étranger), le choix de financement de la politique d’approvisionnement.

Le résultat financier incorpore les gains et les pertes de changes ainsi que les provisions pour
risque et perte de changes.

Résultat Financier = Produits Financiers – Charges financières

Le Résultat Courant Avant Impôt

La somme des résultats d’exploitation et financier constitue le résultat courant avant impôt.

Ce résultat est dit courant car il n’inclut pas les éléments exceptionnels. Et là encore il s’agit
d’un résultat avant impôt, car l’impôt n’est calculé que sur le résultat après éléments non
courants.

Résultat Courant avant IS = Résultat d’Exploitation. + Résultat Financier

Le Résultat Non Courant

Toute charge ou produit qui n’est ni d’exploitation ni financière est exceptionnelle. Le


résultat non courant est la différence entre les produits et les charges non courantes.

Résultat non courant = Produits non courants – Charges non courantes


C’est un résultat qui résulte donc des opérations qui ne relèvent pas de l’activité ordinaire de
l’entreprise ou qui ne sont pas susceptibles de se renouveler.

Il est encore important de distinguer les produits non courants encaissables ou non (reprises
sur provisions à caractère exceptionnel) et les charges non courantes décaissables ou non
(Dotations, valeur nette des éléments d’actifs cédés).

Le Résultat Net

Le résultat net de l’exercice est le solde final qui intègre tous les aspects de l’entreprise. Il est
égal au résultat courant avant impôt augmenté des résultats non courants et diminués de
l’impôt sur les résultats.

Le bénéfice dégagé par l’entreprise, doit permettre à cette dernière de :

Assurer la rémunération des capitaux propres


Faire face aux besoins de financement et de développement
Disposer de réserves importantes pour pallier les aléas d’une crise.
I – 1 – 5 : L’analyse de la rentabilité
Dans le
temps : Il est essentiel de comparer les résultats obtenus sur plusieurs années afin de
mesurer l’évolution favorable ou défavorable.

Dans l’espace : Il est également très important de comparer les ratios de l’entreprise
analysée avec ceux d’autres entreprises du même secteur ou ceux de la branche
professionnelle s’ils existent.

En premier lieux nous allons nous contenter des ratios de rentabilité :

Ratio de marge brute :

Ventes de marchandises(H.T) – achats revendus de marchandises (H.T)


Ventes de marchandises (H.T)

Ce ratio qui est essentiellement utilisé par les entreprises commerciales permet d’apprécier
la stratégie commerciale poursuivie par l’entreprise.

Excédent brut
d’exploitation

Ce ratio correspond au taux de marge brute d’exploitation et traduit la performance de


l’entreprise à travers son aptitude à générer des ressources de trésorerie. Une amélioration
de ce ratio est le signe d’une marge brute élevée ou d’une meilleure productivité. A
contrario, une baisse de ce ratio reflète une situation dégradée par suite de la baisse de la
marge brute et/ou d’un accroissement des charges d’exploitation.

Ratio de la rentabilité économique :

Résultat d’exploitation
Actif économique net

Ce ratio exprime la rentabilité économique d’une entreprise. En effet, l’excèdent brut


d’exploitation correspond au résultat normal de l’entreprise, de ce fait il doit être rapporté
aux capitaux investis constitués des immobilisations nettes majorées du besoin en fonds de
roulement pour dégager la rentabilité économique.
La rentabilité économique peut être aussi appréciée en rapprochant l’excédent brut
d’exploitation à l’actif économique net dans la mesure où il ne prend pas en considération
les amortissements et provisions.

Il peut être divisé en deux ratios afin de mieux connaître l’origine de la bonne ou mauvaise
situation de l’entreprise :

Résultat d’exploitation * CA
Rentabilité économique =
CA Actif Economique Net
 Le premier est un taux de marge économique il exprime la productivité du chiffre
d’affaire autrement combien de dirhams de résultat d’exploitation sont dégagés pour
100 dhs de CA.
Appelé aussi taux de profitabilité il apprécie l’efficacité technique de l’entreprise.

 Le deuxième par contre st le rapport entre un flux et un stock, il exprime la vitesse de


rotation du capital investi.
Et mesure la capacité de l’entreprise à utiliser ses ressources et son attitude à
produire son CA faisant tourner son actif économique.
Le ratio de rentabilité financière :

Il vise à apprécier l’enrichissement de l’exercice qui revient aux associés par rapport aux
fonds qu’ils ont apportés

Résultat net
Capitaux propres

Ce ratio peut être affiné par un autre qui mettre en relief les dividendes distribués par
rapport aux capitaux propres. De ce fait, on distingue deux catégories de rentabilité
financière, au regard de l’entreprise résultat net / capitaux propres et du point de vue des
actionnaires dividendes distribués / capital social ou personnel.

Egalement ce ratio est décomposé en trois ratios spécifiques :

Résultat net
CA

Il mesure la profitabilité, la capacité productive du l’entreprise.

CA
Actif total

Indicateur de la politique commercial de l’entreprise.

Et en dernier lieu

Il représente la politique et la structure financière de


Passif total l’entreprise. Décomposé il permet de mesurer le degré
Capitaux propres d’endettement

Dettes totales
1+
Capitaux propres
I – 2 : L’évaluation du risque 

I – 2 – 1 : Les risques nombreux et divers

Avant de se consacrer au risques les plus fréquents et existants : le risque d’exploitation et le


risque financier, il est préférable de présenter les différents risques que l’entreprise encours.

La notion de risque en finance est très proche de celle d'incertitude. Le risque d'un titre
financier peut ainsi avoir plusieurs origines. On distingue notamment les risques
économiques (politiques, naturels, d'inflation...) qui menacent les flux liés aux titres et
relèvent du monde économique, et les risques financiers (liquidité, change, taux...) qui ne
portent pas directement sur ces flux et sont propres à la sphère financière. Quelle que soit sa
nature, tout risque se traduit par une fluctuation de la valeur du titre financier. C'est
d'ailleurs ce qui distingue la comptabilité pure, qui ne se préoccupe que de taux de
rentabilité, et la finance, qui intègre la notion de risque pour déterminer la valeur. Le risque
d'un titre financier se mesure à la volatilité de sa valeur (ou de son taux de rentabilité) : plus
la volatilité est élevée, plus le risque est fort, et inversement.

Risque conjoncturel

"Il traduit le risque d'enthousiasme ou de " déprime " en bourse, une anticipation de hausse
ou de baisse de l'activité économique."

Risque d'inflation

C'est le risque d'être remboursé dans une monnaie dépréciée, d'obtenir un taux de
rentabilité inférieur au taux d'inflation.

Risque d'un portefeuille

Tant qu'un portefeuille est composé de titres dont les rentabilités ne varient pas toutes de
façon exactement parallèle, son risque est inférieur à la moyenne des risques de ces titres.
Autrement dit, la théorie du portefeuille démontre qu'en prenant un échantillon de titres,
pour une rentabilité donnée, on peut réduire le niveau de risque.

Risque d'un titre financier

Le risque d'un titre financier représente les fluctuations de valeur de celui-ci ou, ce qui
revient au même, la volatilité de la rentabilité du titre. Plus cette volatilité est élevée, plus le
risque est élevé et inversement. On exprime mathématiquement la volatilité du titre par
l'écart-type des rentabilités : elle s'interprète alors comme une mesure de la dispersion des
rentabilités autour de la rentabilité moyenne.

Risque de change

Il traduit le fait qu'une baisse des cours de change peut entraîner une perte de valeur
d'avoirs libellés en devises étrangères. De même, la hausse des taux de change peut
entraîner une hausse de valeur en monnaie nationale d'engagements libellés en devises
étrangères.

Risque de liquidité

C'est le risque de ne pouvoir vendre à son prix un titre financier. Il peut se traduire, soit par
une impossibilité effective de le vendre, soit par une décote dite d'illiquidité.

Risque de marché

Pour un titre, c'est le risque corrélé au marché. Il est dû à l'évolution de l'ensemble de


l'économie, de la fiscalité, des taux d'intérêt, de l'inflation... Il affecte plus ou moins tous les
titres financiers. On l'appelle également risque systématique.

Risque de réinvestissement des coupons

Il traduit le fait que le détenteur d'une obligation ne sait pas à quel taux ses coupons seront
réinvestis et ce, sur toute la durée de détention de son titre. Seule l'obligation zéro-coupon
lui permet d'être protégé contre ce risque puisqu'il n'y a pas de coupon.

Risque de solvabilité

C'est le risque pour un créancier de perdre définitivement sa créance dans la mesure où le


débiteur ne peut pas, même en liquidant l'ensemble de ses avoirs, rembourser la totalité de
ses engagements. Les traders parlent de risque de contrepartie.

Risque de taux d'intérêt

Les fluctuations des taux d'intérêt exposent le détenteur de titres financiers au risque de
moins-value en capital. C'est paradoxalement un risque de taux dans la mesure où il se
traduit pour l'investisseur par un coût effectif ou un manque à gagner en dépit du respect
scrupuleux des engagements par l'émetteur.

Risque de transformation

Il traduit le fait que les actifs à plus d'un an sont financés par des ressources à court terme au
moins pour partie. Il met donc en évidence le risque de liquidité lié au financement à court
terme d'investissements à long terme.
Risque politique

C'est le risque lié à une situation politique ou une décision du pouvoir politique :
nationalisation sans indemnité suffisante, révolution, exclusion de certains marchés, fiscalité
discriminatoire...

Risque spécifique

Appelé également risque intrinsèque ou risque idiosyncrasique, il est indépendant des


phénomènes qui affectent l'ensemble des titres. Il résulte uniquement d'éléments
particuliers qui affectent tel ou tel titre : c'est la mauvaise gestion de l'entreprise, l'incendie
qui détruit son usine ou l'invention technologique qui rend obsolète sa principale gamme de
produits...

Risque économique

Il englobe les risques qui menacent les flux liés au titre financier et relèvent du monde
économique ou réel (risques politiques, naturels, d'inflation et d'escroquerie...).

Risques naturels

Ce sont les risques liés aux phénomènes naturels, comme ceux d'une tempête, d'un
tremblement de terre, d'une éruption volcanique, d'un raz-de-marée qui détruit des actifs.
I – 2 – 2 : La notion du point mort

Le point mort est le niveau d'activité, mesuré par la production, le chiffre d'affaires ou la
quantité de biens vendus, pour lequel l'ensemble des produits couvre l'ensemble des
charges. A ce niveau d'activité, le bénéfice est donc nul.

Le niveau du point mort n'est pas absolu : il dépend de la période considérée. En effet, la
distinction entre coûts fixes et coûts variables ne se justifie qu'au travers d'un jeu
d'hypothèses déterminées : tôt ou tard un coût fixe peut devenir variable.

On distingue par ailleurs :

Le point mort opérationnel : fonction des frais fixes et des frais variables de
production. Il caractérise la stabilité de l'activité industrielle mais peut faire oublier les
coûts de financement.

Le point mort financier : il intègre les frais financiers supportés par l'entreprise mais
ne tient pas compte du coût des capitaux propres.

Le point mort total : il intègre à la fois les frais financiers et le niveau de résultat net
exigé par les actionnaires. Il tient ainsi compte des exigences de rentabilité de l'ensemble
des pourvoyeurs de fonds de l'entreprise.

Le point mort opérationnel est calculé en rapportant les coûts fixes de l'entreprise à la
marge sur coût variable ( (CA - Coûts variables) / CA ). Le point mort financier s'obtient
en ajoutant les frais financiers aux coûts fixes dans la formule précédente.

Le calcul d'un point mort et son étude statique permettent d'évaluer la stabilité des
profits, la capacité bénéficiaire " normale " de l'entreprise, et l'importance réelle des
écarts entre les résultats réalisés et les prévisions. Le bénéfice est d'autant plus stable et
son évolution d'autant plus significative que l'entreprise est éloignée de son point mort.

L'analyse de l'évolution du point mort au cours du temps révèle la stratégie industrielle de


l'entreprise. La recherche d'économies d'échelle se traduira par une hausse du point mort et
donc par une plus grande sensibilité de l'entreprise aux évolutions de la conjoncture
économique. La recherche de flexibilité et de souplesse industrielle se traduira par une
baisse du point mort, mais peut-être aussi par une moindre rentabilité potentielle.

Voici un tableau récapitulatif des modes de calcul du point mort

 Tableau du point mort      


Chiffre d'affaires (A)      
Coûts fixes opérationnels (B)      
Coûts fixes financiers (C)      
Coûts variables (D)      
Marge sur coûts variables en % du CA (E) = (A- D)/A      
Point mort opérationnel = (B) / (E) = (F)      
Position de l'entreprise par rapport à son point mort
opérationnel en % = [(A)-(F)] / (F)      
Point mort total = [ (B) + (C) ] / (E)      
Position de l'entreprise par rapport à son point mort
total      

Le seuil de rentabilité est aussi calculé en :

En volume: le Seuil de rentabilité en volume est tel que :

Désignons par :
CA  : Chiffre d’affaires PVu : prix de vente unitaire
CV  : Charges variables CVu : Charges variables unitaires
CF  : Charges fixes Q  : Quantité
M/CVu : Marge sur coût variable unitaire

CA= CV+CF  PVu*Q = (CVu * Q) + CF  M/CVu * Q =


CF

CF
SR(v) = q =

M / CV
Ou en en jours:

Il s’agit en fait d’apprécier la date à la quelle le SR est atteint.

SR (dh)
SR( j ) = *360
CA
I – 2 – 3 : L’effet de levier

I – 2 – 3 – 1 : le levier d’exploitation

Le risque d’exploitation:

L’activité de l’entreprise est soumise au risque d’exploitation ( qualifié aussi de risque


économique ou opérationnel ) car elle ne peut pas prévoir avec certitude les différents
composants de son résultat ( coût, quantité, prix) et de son cycle d’exploitation (achats,
transformation, vente). Mesurer ce type de risque, c’est évaluer la possibilité de faire des
pertes ou un résultat d’exploitation insuffisant. Cette éventualité est liée à l’importance des
charges fixes qui diminuent sa capacité à s’adapter à une variation de son chiffre d’affaires.
Le seuil de rentabilité analyse ce phénomène et constituera l’objet de notre étude.

Calcul du levier d’exploitation :

L’effet de levier d’exploitation est mesuré par un coefficient de levier d’exploitation (CLE) à
un niveau donné des ventes.

Le coefficient de levier d’exploitation (CLE), à un niveau donné des ventes, indique le


changement en pourcentage du résultat d’exploitation qui résulterait d’un changement
donné, en pourcentage également, du volume d’activité ou des ventes.
ΔRE / RE
Le CLE peut s’exprimer sous la forme :
ΔQté / Qté

Avec : RE = (PVu - CVu ) * Q – CF


Et RE = (PVU – CVU) * Q puisque les charges fixes sont constantes.

CLE = ( PVu -CVu) * ∆ Q *


Q
[(PVu -CVu) * Q – CF ] *∆ Q

L’effet de levier d’exploitation présente un intérêt certain au plan de la gestion, mais il


convient de l’utiliser avec prudence car il repose sur un certain nombre d’hypothèses
simplificatrices.

I – 2 – 3 – 2 : le levier financier

Le risque financier
La notion du risque est inséparable de celle de rentabilité et de flexibilité. Le résultat de
l’entreprise est soumis aux aléas qui accompagnent son action dans tous les domaines de
l’activité de production. Ce risque inhérent à toute activité économique se traduit par la
variabilité du résultat, il affecte la rentabilité de l’actif et par voie de conséquence celle du
capital investi.

Lorsque l’entreprise pour se financer a recours à des dettes, elle est obligée de payer des
frais financiers correspondant au coût de l’endettement, ces derniers peuvent être assimilés
à des coûts fixes, la présence de ces coûts fixes financiers peut entraîner un effet de levier
qualifié lui aussi de l’effet de levier financier.

L’effet de levier financier :

La variable qui dissocie le capital financier du capital économique est l’endettement dont la
rémunération est fixée contractuellement alors que la rentabilité du capital économique est
soumise aux aléas de l’activité économique. La rentabilité du capital financier dépend donc
du volume et de la structure de l’endettement, c’est cette relation entre l’endettement et la
rentabilité des capitaux propres que l’on appelle l’effet de levier.

Le mécanisme de l’effet de levier financier :

L’effet de levier financier est le phénomène qui amplifie la rentabilité des fonds propres de
l’entreprise (en sens positif ou négatif), en raison du recours à l’endettement. Ce
phénomène s’explique par déductibilité fiscale des charges financières et par le différentiel
existant entre le taux de rentabilité avant frais financiers et le taux d’intérêt.

Mise en équation de l’effet de levier :

Appelons:
RE: résultat d’exploitation
Re : rentabilité économique = RE / capitaux propres + dettes
Rf : rentabilité financière = Résultat net / Capitaux propres
t : taux de l ‘IS.

Rf= [Re+ (Re -i) D/CP](1-t)

Un terme fondamental Re traduit la capacité de l’entreprise a crée de la richesse ;

Un terme additionnel (Re-i)D/CP dont le signe dépend de la conjoncture


économique 

Si la conjoncture économique est favorable alors Re>i et on parle alors de besoin qui
améliore Rf, ce besoin est d’autant plus élevé que D/CP est élevé.

Si la conjoncture économique est mauvaise alors Re< i et on parle alors de malis qui
détériore Rf, le malis est d’autant plus élevé que D/CP est élevé.
Le coefficient de levier financier (C.L.F) :

Le coefficient de levier financier exprime le degré de sensibilité du résultat, après charges


financières et avant impôts, au résultat avant frais financiers et impôts.

Résultat avant frais financiers et IS


CLF =
Résultat avant IS et après frais financiers

Le CLF est systématiquement supérieur ou égale à 1.

Si le CLF =1 alors l’endettement = 0, et il y a absence de risque financier c’est-à-dire, que


l’entreprise, n’ est pas victime du mali mais ne peut pas profiter du bonis, plus l’entreprise
est endettée plus le CLF est éloigné de 1 et plus le risque financier est important.

Le CLF peut être utilisé dans deux perspectives :

Approche transversale: il s’agit de retenir une année et de comparer les CLF


pour un échantillon d’entreprise afin de déterminer un classement des entreprises
par ordre croissant ou décroissant de CLF.

Approche longitudinal : il s’agit d’observer l’évolution du CLF pour une même


entreprise pendant un certain nombre d’année, l’objectif consiste à savoir, si le
risque financier de cette entreprise s’allège ou s’aggrave.
CHAPITRE II :

L’ANALYSE DE

L’EQUILIBRE FINANCIER

ET DE LA LIQUIDITE

S’il est facile de concevoir et d’assimiler la notion d’équilibre financier, il est beaucoup plus
difficile et délicat de la cerner et la mesurer contrairement au concept de rentabilité.

Généralement, le principe d’équilibre fait référence à l’harmonie de différents éléments d’un


seul système, de même pour l’équilibre financier qui se traduit par l’harmonisation des
ressources et emplois.
Or, ces derniers sont divers et contiennent plusieurs éléments et sont aussi soumises à de
nombreux facteurs.

C’est pour cette raison, qu’on va aborder en premiers temps l’analyse statique de l’équilibre
financier par l’intermédiaire de l’approche fonctionnelle dite moderne et plus fiable par
rapport à l’approche traditionnelle.

Puis on va évoquer l’analyse dynamique raisonnant en terme de flux réels en se servant du


tableau de financement ainsi que les autres tableaux de flux de trésorerie.
II – 1 : Le bilan outil et source
d’analyse ?

Différemment a tout les outils et instruments d’analyse quelque soit leurs rôles et leurs
attributs, le bilan de manière générale bénéficie d’une position et d’une importance
« spéciale » chez les financiers et les analystes.

Et cela est due essentiellement au facteur historique qui le caractérise comme état de
synthèse connu est très usé, ainsi que sa nature qui lui permet de fournir en un instant
déterminé une image « photo » de l’entreprise , de son patrimoine en général.

Cependant cet outil était l’objet de plusieurs critiques constructives et objectives tout au
long de son utilisation afin de le perfectionner au maximum pour en tirer le plus possible
d’informations fiables et exactes, surtout pour apprécier l’équilibre financier.

Lors de son évolution à un certain moment donné on a substitué le bilan comptable par un
autre bilan retraité qui suit une logique et un raisonnement particulier et qui a eu pour
objectif la mesure de la liquidité Le bilan financier.

Néanmoins, l’analyse de l’équilibre est faite selon l’approche fonctionnelle dite moderne ce
qui nous pousse à réfléchir sur la spécificité de ces bilans retraités ainsi que leurs rôles.

Dans notre démarche, on va utiliser le bilan fonctionnel pour parvenir à une analyse qui vise
et traduisent réellement l’équilibre financier.
II – 1 – 1 : Le bilan fonctionnel
pourquoi ?

Il est indispensable avant de se consacrer uniquement sur le bilan fonctionnel de présenter


le bilan financier afin d’aboutir à une comparaison et expliquer pourquoi le premier est plus
fiable et pertinent.

Le bilan financier dit aussi bilan liquidité repose sur une conception patrimoniale, après avoir
procéder à plusieurs retraitements et reclassements des éléments d’actif et du passif selon
leurs degré de liquidité et d’exigibilité.

Il a pour objectif essentiel de vérifier la liquidité ainsi que la solvabilité de l’entreprise, et qui
sont définit comme étant :

Liquidité

La liquidité de l'entreprise est son aptitude à faire face à ses échéances


financières dans le cadre de son activité courante, à trouver de nouvelles
sources de financement, et à assurer ainsi à tout moment l'équilibre entre ses
recettes et ses dépenses.
Le risque de liquidité le plus fréquent intervient lorsque l'entreprise est en
difficulté et qu'elle ne peut plus émettre de titres acceptés par le marché
financier ou les institutions bancaires; les investisseurs ne lui font plus
confiance quels que soient les projets proposés. La liquidité est donc liée à la
durée des ressources; elle s'analyse tant au niveau de la structure à court terme
(financement à court terme), qu'au niveau de la capacité de remboursement des
dettes à moyen et long termes. De là l'utilisation des concepts et ratios
classiques : fonds de roulement, capitaux propres, endettement, actif
circulant/dettes à court terme.
Solvabilité

La solvabilité traduit l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses engagements


en cas de liquidation, c'est-à-dire d'arrêt de l'exploitation et de mise en vente
des actifs. Une entreprise peut donc être considérée comme insolvable dès
lors que ses capitaux propres sont négatifs : elle doit en effet plus qu'elle ne
possède.

Donc, c’est vrai que le bilan financier et beaucoup meilleur que le bilan comptable aux
niveaux des informations qu’ils fourni mais malgré cela il contient plusieurs faiblesses
fatales qui sont rectifiés et inexistantes dans le bilan fonctionnel, voici un tableau qui facilite
la comparaison entre les deux bilans retraités :

  Analyse liquidité Analyse fonctionnelle


contexte arrêt de l'exploitation continuité d'exploitation
point de vue juridique économique

traduisant les fonctions de


bilan conçu comme un échéancier
l'entreprise

risque de ne pouvoir financer


risque analysé risque pour le prêteur
ses besoins d'exploitation

Ceci explique d’ailleurs pourquoi cette approche est abandonnée autrement un bilan
fonctionnel est beaucoup plus pertinent puisqu’il :

Ne se contente pas d’analyser un fond de roulement et de le considérer comme un


matelas de sécurité mais il permet d’analyser l’équilibre d’une manière plus profonde
grâce à la comparaison du fond de roulement au besoin de financement qui est censé
couvrir.

Il assure une appréciation réelle de l’équilibre en analysant les facteurs qui agissent
sur les post et distinguant entre les éléments d’exploitation et hors exploitation.

Il suppose la continuité de l’exploitation de l’entreprise ce qui coïncide avec la réalité.


En dernier lieu, il prend en considération les éléments qui agissent réellement sur
l’équilibre dans les retraitements et reclassement effectués

Construction du bilan
fonctionnel

C’est pour donner au bilan fonctionnel un aspect réel et fiable qu’on procèdent aux
retraitements des éléments suivant :

Les amortissements : on prend en considération l’actif brut, les amortissements et


provisions qui lui sont relatives sont ramener aux capitaux propres parce qu’ils représentent
des charges comptabilisées et non décaissées et même dans un point de vue financier se
sont à l’origine des capitaux épargnés pour faire face au renouvellement des immobilisations
ou à une dépréciations d’éléments d’actif qu’elle soit due à l’usage ou l’obsolescence.

Les immobilisations en crédit-bail : les immobilisations en crédit bail sont intégrer dans
l’investissement de l’entreprise avec la valeur brute (valeur contractuelle) et en considérant
que la valeur de cette immobilisation correspond à un emprunt contracter auprès d’une
banque.
Par contre la VNA sera reporté avec les dettes de financement et la somme des
amortissements théoriques sera portée aux capitaux propres.

Ceci s’explique par le fait que les immobilisations en crédit bail ne font pas partie du
patrimoine de l’entreprise

Le capital souscrit et non appelé ou même appelé et non versé : il doit être éliminé de
l’actif ainsi que les capitaux propres puisqu’il ne représente pas des fonds réelles.

Primes de remboursement des obligations : la valeur des primes de remboursement sera


déduite du montant de l’emprunt obligatoire, autrement retranchée de l’actif immobilisé
et également des dettes de financement étant donné que l’on cherche le financement
réel de l’entreprise.

Les écarts de conversion actif et passif : étant donné qu’ils ne se traduisent pas par un
enrichissement ou un appauvrissement de l’entreprise et c’est uniquement pour présenter
aussi bien que possible la situation de l’entreprise, l’approche fonctionnelle les annule pour
revenir à la situation initiale.

Il faut préciser que le bilan qui nous sert de base et un bilan avant répartition cela implique
que les dividendes sont pris en considération puisqu’ils représentent une fraction du
résultat.
On ce qui concerne les reclassements on distingue essentiellement l’actif et le passif
d’exploitation et hors exploitation ce qui nous permet d’avoir en fin de compte les éléments
suivants au bilan fonctionnel :
Actif immobilisé brut :

Il s’agit comme son nom l’indique, du total brut (hors amortissement et provisions) de l’actif
immobilisé.

Actif circulant d’exploitation :

 Stocks
 Avances et acomptes versés
 Créances clients
 Autres créances liées à l’exploitation
 Charges constatée d’avances liées à l’exploitation

Actif circulant hors exploitation :

 Créances non liées à l’exploitation (comptes débiteurs d’associé, comptes d’IS)


 Valeurs mobilières de placement (VMP)
 Charges constatées d’avance non liée à l’exploitation

Disponibilités :

 c’est la trésorerie actif du bilan comptable

Financement stable :

 Capitaux propres avant répartition du résultat


 Tous les amortissements et les prévisions inscrites à l’actif
 Provisions pour risque et charges
 Les emprunts diminués des primes de remboursement des obligations

Dettes d’exploitation :

 Avances et acomptes reçus


 Dettes fournisseurs
 Dettes fiscales et sociales sauf l’IS
 Produits constatés d’avance liée à l’exploitation

Dettes hors exploitation :

 Dettes sur immobilisation


 Impôt sur les sociétés
 Produits constatés d’avances non liées à l’exploitation
 Autres dettes hors exploitation
Trésorerie négative :

 Elle comprend les concours bancaires courants et les soldes créditeurs de


banques.

Voici un tableau qui présente autrement les différentes masses du bilan fonctionnel en
regroupant les différentes opérations et cycles de l’entreprise :

Cycle Emplois Ressources Cycle Indicateur

Investissemen Immobilisations Capitaux propres Financeme Fonds de


t Brutes (y compris nt Roulement
autofinancement (fonctionnel)
)
Dettes
financières
Exploitation Actifs circulants Dettes Exploitation Besoins en
liés à l’exploitation d’exploitation fonds de
Autres dettes roulement
(non financières)
Trésorerie Disponibilité Concours Trésorerie Trésorerie
bancaire courant

(*) Figure 1 : Présentation horizontale du bilan fonctionnel

(*) Outils et mécanismes de gestion financière de SALVADOR BALLADA et JEAN-


CLAUDE COILLE, MAXIMA 1993, Page 279

II – 1 – 2 : Le fond de roulement
fonctionnel

Bien sur, que cela concerne le fond de roulement ou les autres indicateurs de l’équilibre : il
est insignifiant de les analyser séparément puisqu’ils sont tous des éléments d’un seul
système qui est l’équilibre financier, mais puisqu’il y as des facteurs et des éléments relatifs
à chaque indicateur on a préférer les regrouper dans un paragraphe pour permettre une
meilleur conception de chaque éléments.
Le fond de roulement qu’est ce que c’est ?

Il correspond au solde entre les ressources à plus d'un an dites stables et les
immobilisations (emplois stables à plus d'un an). Positif, il traduit un
excédent des premières sur les secondes. Négatif, il permet de constater que
les immobilisations sont financées par les ressources de trésorerie ou par
l'excédent des ressources d'exploitation sur les emplois (besoin en fonds de
roulement négatif). En bonne orthodoxie financière, comme les ressources
sont exigibles à tout moment alors que les immobilisations se liquéfient
progressivement, le fonds de roulement doit être positif en croissance ! La
difficulté d'isoler le financement stable de l'entreprise a rendu la notion de
fonds de roulement désuète.

Calculé principalement comme suit :

FRF = Ressources Durables– Emplois Stables

Il peut être également calculé par le bas du bilan en confrontant l’actif circulant au passif
mais il faut préciser que les facteurs et les éléments qui agissent sur la variation du FRF sont
ceux du haut du bilan :
Sources de variations à la hausse Sources de variations à la baisse
Augmentation des capitaux permanents Diminution de capitaux permanents
- Situation nette - Diminution de la situation nette
- Subvention d’investissement - Reprises sur provisions réglementées
- Provisions réglementées - Reprises sur amortissements et
- Amortissements et provisions provisions
- Emprunts nouveaux - Remboursements d’emprunt

Réduction des actifs immobilisés Augmentation des actifs immobilisés


- Cession d’immobilisations - Investissements en immobilisations
- Encaissement d’immobilisations corporelles
financières - Investissements en immobilisations
- Réduction d’immobilisation en non valeurs financières
- Nouvelles immobilisations en non
valeurs

Par contre les élément du passif et actif circulant n’ont pas d’incidence sur le FRF parce que
la variation soit à la hausse ou à la baisse d’un élément du passif ou de l’actif circulant
entraîne une variation identique dans la même masse ou une variation opposé dans la
masse parallèle.
Autrement lorsqu’on rège par exemple une dette fournisseur son compte diminue mais il y
as augmentation égal au niveau de la trésorerie passif.

Ou suite à la vente d’un stock il y as diminution du post stock mais aussi une augmentation
identique au post créance clients ou au niveau des disponibilités.

Certes un fond de roulement positif est un bon indicateur mais il est essentiel de le
comparer au besoin de financement du cycle d’exploitation.
II – 1 – 3 : Le besoin en fond de
roulement

Il importe tout d’abord de cerner et déterminer le concept de cet indicateur :

Besoin en fonds de roulement : résultante du cycle d’exploitation

Le besoin de financement global (BFG) d'une entreprise est la somme de son


BFR d'exploitation et de son BFR hors exploitation. Le BFR d'exploitation
représente le solde des emplois et des ressources d'exploitation (soit en
simplifiant : stocks + clients - fournisseurs).
Il correspond à l'argent gelé par l'entreprise pour financer son cycle
d'exploitation (ou sécrété par celui-ci lorsque ce BFR est négatif).
Si les composantes du BFG sont liquides et renouvelées rapidement, leur
niveau est relativement stable à activité constante : de là la notion de
permanence du besoin en fonds de roulement. Notons que le BFG calculé au
bilan à la date d'arrêté des comptes ne représente pas le BFG permanent de
l'entreprise car l'activité peut être saisonnière. Sa maîtrise est par ailleurs
fondamentale, notamment pour les entreprises en forte croissance.
Si le BFR doit évoluer à priori en fonction à l'activité, les périodes de
croissance et de récession se traduisent dans les faits par une augmentation
de son niveau relatif. Se pose alors la question de son financement, le recours
aux crédits à court terme rendant l'entreprise très vulnérable à toute
modification de son environnement industriel et financier.

Bénéficiant d’une plus grande importance le besoin en fond de roulement d’exploitation


représente le vrai besoin cyclique de l’entreprise :

BFG = BFRE + BFRHE

BFRE = stocks + créances d’exploitation - dettes d’exploitation.


BFRHE = créances hors exploitation – dettes hors exploitation.
Besoin en fonds de roulement d'exploitation

Le solde net des emplois et des ressources d'exploitation est appelé besoin en fonds de
roulement d'exploitation. Il est obtenu par l'addition des comptes de stocks (matières
premières, marchandises, produits et travaux en cours, produits finis) et de créances
d'exploitation (encours clients, avances versées à des fournisseurs et autres créditeurs
d'exploitation), diminuée des dettes d'exploitation (dettes fournisseurs, dettes fiscales et
sociales, avances reçues de clients et autre débiteurs d'exploitation).

Besoin en fonds de roulement hors exploitation

Les décalages de trésorerie liés aux opérations hors exploitation (investissements, charges et
produits exceptionnels... ) forment ce que l'on appelle le besoin en fonds de roulement hors
exploitation. De nature conceptuelle pauvre, le besoin en fonds de roulement hors
exploitation est difficile à prévoir et à analyser car il est lié à chaque opération,
contrairement au besoin en fonds de roulement d'exploitation qui est récurrent. En
pratique, le besoin en fonds de roulement hors exploitation permet de classer l'inclassable.

Par contre il ne faut pas négliger le BFRHE car il peut être important surtout si la société est
soumise régulièrement à de grands montants d’IS ou si elle est victime comme dans certains
cas ( qu’on vas analysé au niveaux des cas pratiques) d’un usage abusif des comptes
courants d’associés.

Indissociable de la notion du FRF le BFR forme avec lui deux indicateur complémentaire qui
confronter l’un à l’autre donne lieux à un indicateur très important : La trésorerie nette.
II – 1 – 4 : La trésorerie nette :
traduit elle l’équilibre ?

Avant d’analyser la trésorerie nette, il faut tout d’abord présenter le principe sur lequel elle
est basé et qui représente l’idéale et l’exemple de l’équilibre parfait :

Trésorerie zéro :

Dans le cadre de la gestion de l’endettement net de l’entreprise, le concept de


trésorerie zéro vise à une optimisation du niveau de cash disponible qui ne
doit être ni positif (donc non placé) ni négatif (générant des frais financiers).

La trésorerie nette est donc la confrontation du FRF au BFG, elle traduit d’une manière
claire la situation de l’entreprise si elle est analysée correctement et sur une durée assez
importante.

TN = FRF- BFG
ou
= Emplois de trésorerie – Ressources de trésorerie

Autrement la trésorerie peut se définir comme suit :

La trésorerie d'une entreprise à un instant donné est égale à la différence


entre ses emplois de trésorerie (placements financiers et disponibles) et son
endettement bancaire et financier à court terme. Il s'agit donc du cash dont
elle dispose quoiqu'il arrive (même si sa banque décidait de cesser ses prêts à
court terme) et quasi immédiatement (le temps seulement de débloquer ses
placements à court terme). Enfin, par construction, la trésorerie est égale à la
différence entre le fonds de roulement fonctionnel de l'entreprise et son
besoin en fonds de roulement.

En général une trésorerie nette déficitaire est le synonyme d’une mauvaise gestion de
trésorerie de même pour une trésorerie régulièrement excédentaire qui est la résultante
d’un sous emploi de fonds.
Tout dépend de la nature et le niveau d’activité de l’entreprise ainsi que sa stratégie et
gestion globale, les entreprises qui opèrent dans le secteur de la restauration rapide
constituent un model exemplaire :

Un groupe tel MacDonald’s dispose toujours au sein de ses filiales de fonds


de roulements très importants vue les actifs immobilisés faibles (souvent des
points de vente qui ne représentes pas des immobilisations coûteuses) et les
capitaux permanents importants dues aux bénéfices et capitaux très
intéressants.

Par contre ils disposent toujours d’un besoin cyclique négatif puisque la
majorité des clients paye au comptant et le délai fournisseur et largement
suffisant.

Ce qui leur permet de disposer de liquidités très importantes (Trésorerie


nette largement excédentaire) qu’ils utilisent rationnellement selon les
besoins et stratégies futures du groupe dont essentiellement l’investissement
(de manière à avoir un réseau mondial concentré et bien structuré).

Voici, les différents cas de figures qu’on peut trouver lors de l’analyse de l’équilibre par
l’intermédiaire de la trésorerie et l’origine de son niveau déficitaire ou excédentaire par
rapport aux FRF et BFR.
Entreprises Equilibres financiers courants

Les BFR constatés sont entièrement financés par des


BFR  ressources permanentes (FR+) dont l’importance
FR +
T+ permet de dégager des disponibilités dont il convient
de rechercher si elles ne recouvrent pas un sous-
emploi de capitaux.
A
Besoins en Les BFR sont financés, en partie par des ressources
Fonds deFR+  permanentes (FR+), en partie par un excédent des
BFR
Roulement T- concours bancaires courants sur les disponibilités. Il
convient d’apprécier l’importance du risque bancaire
courant.

FR -  Les concours bancaires courants couvrent une partie


T-
BFR des actifs fixes, les BFR et les disponibilités. Cette
situation est mauvaise si elle n’est pas occasionnelle
et exige de reconsidérer les structures de
financement.

FR +  Les ressources induites par le cycle d’exploitation


T+ s’ajoutent à un excédent de ressources permanentes
R.FR
(FR+) pour dégager un excédent de liquidités
important dont il est utile de juger s’il ne recouvre
pas un sous-emploi de capitaux.

Les ressources issues du cycle d’exploitation


FR - B  couvrent un excèdent de liquidités, éventuellement
R.FR
Ressources
T+ excessives, mais encore une partie de l’actif
en Fonds immobilisé (FR-). Les fournisseurs et les avances de
de la clientèle financent le cycle mais aussi une partie
Roulement des immobilisations. Un renforcement des
ressources stables est à examiner.

Les ressources permanentes ne couvrent qu’une


R.FR partie de l’actif immobilisé (FR-) et leur insuffisance
FR - est compensée par les fournisseurs, les avances de la
T-
 clientèle et les concours bancaires courants. La
dépendance financière externe de l’entreprise est
grande et la structure des financements est à revoir.

FR+  : Ressources permanentes> Actif immobilisé


FR- : Ressources permanentes< Actif immobilisé
BFR  : Stocks + Créances d’exploitation> Dettes d’exploitation
R.FR  : Stocks +Créances d’exploitation< Dettes d’exploitation
T+ : Disponibilités > Concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques et
organismes financiers.
T-  : Disponibilités < Concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques et
organismes financiers.

Source : Centrale de bilan de la banque de France

II – 1 – 5 : Les ratios : indicateurs


de l’équilibre
Les ratios constituent des outils et indicateurs complémentaires mais très important pour
l’ensemble de l’analyse, à condition de bien choisir le ratio utilisé et cerner l’objectif de son
calcul et sa signification.

Pour l’analyse de l’équilibre financier et de la liquidité les ratios viennent pour confirmer et
clarifier les résultats obtenus.

Pour s’y mettre il faut se centraliser sur les ratios qui apprécient la situation de l’entreprise :
sa structure financière, son degré d’endettement, sa capacité de remboursement et sa
liquidité.

Ratios d’endettement

Ce ratio mesure le degré


d’autonomie financière de
Capitaux propres l’entreprise par rapport à ses
Ratio d’indépendance Dettes à long et moyen prêteurs; il doit être en principe
financière terme supérieur à 1, il est beaucoup
utilisé par les banquiers et les
bailleurs de fonds.

Ce ratio donne une information


Total dettes sur l’endettement global de
Total passif l’entreprise, il nous renseigne sur
le degré de l’indépendance
Ratio de l’endettement financière.
global de l’entreprise

Charges d’intérêts Ce ratio met en relief le coût de


Total dettes l’endettement de l’entreprise.
Ratio de la capacité de Ce ratio mesure la capacité de
rembourrement de remboursement de l’entreprise.
l’entreprise Dettes de financement En effet, les banquiers s’estiment
Capacité que ce ratio ne devait pas
d’autofinancement excéder un seuil de 4 à 5 fois, si
non l’entreprise risque d’avoir
des difficultés pour rembourser
ses dettes à terme.

Ratios de structure financière

Ce ratio mesure la manière dont


l’entreprise finance par des
Financement permanent ressources stables ses emplois
Actif immobilisé fixes, il doit être supérieur à 1.
Ratio de structure de Dans le cas contraire le fonds de
financement roulement ne pourrait être
financé convenablement, il faut
noter que l’homogénéité entre
les deux grandeurs est faussée
par l’érosion monétaire.
Ce ratio mesure la part de
financement propre de
Capitaux propres l’entreprise dans ses ressources
Capitaux permanents permanentes. Il doit être
Ratio de l’autonomie
supérieur à 50%, plus on se
financière
rapproche de ce seuil, plus
l’entreprise aura des difficultés
pour recevoir de nouveaux
crédits.
Ce ratio permet de calculer dans
Ratio de financement Fonds de roulement quelle proportion le fonds de
de l’activité Besoin en fonds de roulement est suffisant ou non
roulement pour financer le besoin en fonds
de roulement
Ratios de liquidité

Ce ratio mesure l’aptitude de


l’entreprise à faire face à son
passif circulant au moyen de la
Actif circulant réalisation de son actif circulant.
Ratio de liquidité
Dettes à court terme Il est l’expression d’un ratio de
générale
fonds de roulement qui doit être
supérieur à 1 pour être
satisfaisant.

Ratio de liquidité Ce ratio mesure le degré de


réduite couverture des dettes à court
Actif circulant - stocks terme par les créances, les avoirs
Dettes à court terme en banques et l’encaisse.

Ce ratio qui évalue la couverture


des fonds à court terme par les
seules valeurs disponibles, est
sans grand intérêt du fait, d’une
Disponibilité part, des fluctuations
Ratio de liquidité
Dettes à court terme importantes qu’il peut connaître,
immédiate
et d’autre part, de l’objectif de
trésorerie « zéro » qui traduit une
gestion financière prudente et
efficace en évitant toute
trésorerie oisive.

Les ratios clients et fournisseurs

Normalement et si l’on dispose d’une bonne gestion de trésorerie l’entreprise doit être payé
par ses clients avant de rembourser ses fournisseurs.
Autrement disposer d’un délai de liquidité inférieur à son délai d’exigibilité.
La comparaison entre les deux délais confirme toujours les résultats obtenus dans l’analyse
des indicateurs de l’équilibre.

Le délai moyen clients :

Clients et comptes rattachés – Avances reçus

*360
CA TTC
L’interprétation de ce ratio donne la possibilité de mesurer la qualité, le sérieux des clients
et la politique commerciale menée dans ce domaine, en sachant que tout ceci dépend aussi
du rapport de force existant entre l’entreprise et ses clients, les exigences
parfois « exorbitantes » de la grande distribution pouvant être à l’origine d’une dégradation
de ce ratio.

Le délai moyen des fournisseurs :

Dettes fournisseurs – Avances versées


*360
Achats TTC
Il faut noter également que le délai de paiement des fournisseurs dépend des habitudes des
différents secteurs professionnels et du rapport de force entre l’entreprise et ses
fournisseurs Tout cela nous incite à s’interroger sur la problématique de l’équilibre
financier :

Quand est ce qu’on peut dire et juger qu’une entreprise est


équilibrée financièrement et qu’elle gère bien sa trésorerie ?

On a constaté que la réponse à cette question est relative car il n'existe pas en finance
d'entreprise d'équilibre au sens optimal.

Comme l'on démontré F. Modigliani et M. Miller il n'existe pas de structure financière


(partage du financement de l'actif économique entre les dettes et les capitaux propres)
optimum. Toutes les structures financières peuvent se rencontrer et leur acceptabilité ne
dépend que du niveau de risques que les actionnaires acceptent de courir. Une société
endettée sera ainsi plus rentable, toute choses égales par ailleurs, qu'une société peu
endettée mais elle sera plus risquée aussi. Aucune des deux situations n'est meilleure que
l'autre ; elles sont simplement équivalentes.

A court terme, l'équilibre financier peut s'entendre par la capacité d'une entreprise à faire
face à tous moments à ses échéances. C'est donc un problème de liquidité essentiellement.
Celle-ci va dépendre :

- de l'importance des passifs à court terme relativement au montant des actifs à court terme.

- de la vitesse à laquelle vos actifs se liquéfient et à laquelle vos passifs deviennent exigibles.

Autrement, un équilibre parfait restera toujours une hypothèse irréalisable mais qui sert
d’objectif et d’indicateur que les gestionnaires déploient tout leurs compétences et
techniques afin de s’approcher le plus vers une trésorerie nulle.
II – 2 : Le tableau de financement instrument
complémentaire à l’analyse

On a
vu II – 2 – 1: Objectifs et attributs du tableau de
que le bilan permet de fonder une opinion sur l’équilibre financier et la situation de
trésorerie de l’entreprise à un moment donné, tandis que l’analyse des flux financiers vient
compléter le diagnostic par une approche plus dynamique des mouvements financiers de
l’entreprise au cours de l’exercice.

Les flux financiers n’apparaissent explicitement ni dans le bilan, qui donne une photographie
de l’entreprise à un moment donné, ni dans le C.P.C. qui regroupe les flux réels de la
période.

Ainsi, les analystes financiers ont souvent recours au tableau de financement qui met en
évidence l’évolution financière de l’entreprise au cours de l’exercice en décrivant les
ressources dont elle a disposé et les emplois qu’elle en a effectués.

La reconnaissance dont bénéficie aujourd’hui le tableau de financement au plan


international montre à l’évidence l’intérêt réel de ce document en vue de l’appréciation de
la variation du patrimoine et de la situation de l’entreprise.

Objectifs du tableau de financement :


Il permet :

La mesure du risque Risque de ne pouvoir faire face


d’illiquidité de l’entreprise à ses échéances dans un avenir proche

L’étude de la solvabilité de Capacité à rembourser ses


l’entreprise dettes dans les années à venir

L’étude de l’évolution de la Nature des ressources mises


structure financière en œuvre pour financer les emplois de
la période

L’étude de l’évolution des Maîtrise de l’actif cyclique de


conditions d’exploitation l’entreprise

Attributs Du Tableau De Financement :


Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier

Le tableau de financement fait ressortir les mouvements financiers intervenus au cours d’un
exercice c’est à dire les ressources nouvelles dont l’entreprise a disposé et les emplois
auxquels elle a procédé.

EMPLOIS RESSOURCES
Actif Passif

Passif Actif

En règle générale, tout accroissement d’un élément de l’actif (variation positive) et toute
baisse d’un élément du passif (variation négative) constituent des emplois. A contrario, toute
augmentation d’un poste de passif (variation positive) et toute diminution d’un poste de
l’actif (variation négative) représentent une ressource :

Les accroissements d’actifs sont des emplois qui correspondent à des investissements
à long terme ou à l’acquisition de biens physiques et financiers faisant partie de l’actif
circulant. Les diminutions d’actifs constituent des ressources et correspondent à un échange
de biens contre des créances ou de la monnaie.

Les accroissements du passif constituent des ressources et correspondent à des


apports de fonds (augmentation de capital, primes d’émission, primes de fusion, etc.) et à
l’enregistrement de dettes (fournisseurs, concours bancaires, etc.). Quant aux diminutions
du passif, elles correspondent à une baisse des capitaux propres ou à un remboursement de
dettes.

Si l’analyse des flux par simple comparaison des variations de postes de deux bilans
successifs permet de déterminer le flux net de la période, elle ne permet pas par contre de
reconstituer les flux financiers élémentaires de la période c’est-à-dire les flux d’entrée et de
sorties monétaires. Il en est de même pour les investissements, où le simple examen de deux
bilans successifs ne permet pas d’appréhender les acquisitions ou les désinvestissements de
la période.

Il est donc difficile de construire un tableau de financement par une simple comparaison de
bilans successifs et, c’est pourquoi, il est nécessaire d’appréhender les flux financiers qui
peuvent résulter de la différence de plusieurs flux de sens contraire. Pour ce faire, on a
recours aux informations contenues dans les états de synthèse.

Notons qu’il existe une similitude entre le tableau de financement et le plan de


financement : le premier est une description a posteriori des flux de la période, alors que le
second qui peut être pluriannuel est une description prévisionnelle des flux financiers et de
la cohérence des prévisions et de l’équilibre de la trésorerie.

Les limites du tableau de financement

52
Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier

Le tableau de financement recèle de nombreuses informations, et constitue à ce titre un


instrument valable d’analyse de la gestion financière de l’entreprise. Malgré cela, ce
document n’échappe pas à la critique des insuffisances et / ou des imperfections.

La première limite de ce document est tout d’abord conceptuelle en raison des notions de
capacité d’autofinancement (C.A.F) et de fonds de roulement fonctionnel (F.R.F) qui sont
avant tout des indicateurs comptables.

La capacité d’autofinancement est un concept hybride, dans le sens où il est calculé avant
rémunération des fonds propres (dividendes), mais après rémunération des dettes (charges
financières). La C.A.F est également un concept non pertinent dans la mesure ou il ne traduit
qu’un potentiel de trésorerie, rarement disponible en pratique, du fait des variations
positives du besoin en fonds de roulement (B.F.R) de l’entreprise.

Le fonds de roulement fonctionnel (F.R.F) subi aussi quelques critiques, du fait de


l’ambiguïté de la notion de stabilité des ressources. Ainsi, par exemple, la partie à moins
d’un an d’un emprunt est considérée comme stable, alors que des crédits de trésorerie
revolving ne sont pas considérés comme stable, même s’ils sont permanents en pratique. La
coexistence des notions de fonds de roulement fonctionnel et de fonds de roulement
financier ou permanent ne peut que nuire à l’intérêt de ce concept dans la mesure où leur
contenu est sensiblement différent.

Notons également l’absence de distinction au niveau du besoin de financement global, entre


les opérations d’exploitation et les opérations hors exploitation.

II – 2 – 2 : Construction du tableau de financement

II – 2 – 2 – 1 : La Présentation Fonctionnelle Du Tableau De Financement

Le tableau de financement proposé par le P.C.M. s’intéresse à l’ensemble des activités de


l’entreprise, et permet d’expliquer l’évolution de l’équilibre financier et de la situation
patrimoniale de l’entreprise, à travers l’évolution de la variation du fonds de roulement
fonctionnel (F.R.F). L’évolution de la variation du besoin de financement global(B.F.G)
permet d’établire la relation fondamentale de la trésorerie :

Variation F.R.F – Variation B.F.G.= Variation trésorerie

53
Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier

La construction du tableau de financement obéit donc aux principes de l’analyse


fonctionnelle préconisée par le C.G.N.C.

(*)
Avant de procéder à la présentation du contenu du tableau de financement, il serait
nécessaire de voir les reclassements et les neutralisations prévus par le P.C.M.(*)

II – 2 – 2 – 2 : Structure du tableau de Financement

Le tableau de financement du P.C.M. comporte deux parties : la synthèse des masses du


bilan et le tableau des emplois et ressources.

La synthèse des masses du bilan

La synthèse des masses du bilan (annexe)est un tableau établi sur deux exercices, à partir
des montants nets des bilans fonctionnels avant répartition des résultats 

Ce tableau permet de mettre en évidence les variations constatées entre deux exercices qui
correspondent soit à des emplois financiers, soit à des ressources de financement 

Si la variation du financement permanent > la variation de l’actif immobilisé


Variation F.R.F (A) = Ressource nette
Si la variation du financement permanent < la variation de l’actif immobilisé
Variation F.R.F (A) = Emploi net
Si la variation de l’actif circulant hors trésorerie > la variation du passif circulant hors
trésorerie
Variation B.F.G (B) = Emploi net
Si la variation de l’actif circulant hors trésorerie < la variation du passif circulant hors
trésorerie
Variation B.F.G (B) = Ressources nettes

La variation de la trésorerie nette s’obtient par la différence entre :


- La trésorerie actif et la trésorerie passif.
- la variation du F.R.F et la variation du B.F.G.

Le tableau des emplois et des ressources (annexe)

Le tableau de financement présente pour deux exercices quatre masses successives :

- Les ressources stables et les emplois stables de l’exercice exprimés en termes de flux ;
- La variation du B.F.G. et la variation de la trésorerie nette exprimée en termes de variation
globale.

54
Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier

Les ressources et les emplois stables de l’exercice

 Les ressources stables de l’exercice comprennent l’autofinancement, les cessions et


réductions d’immobilisations, l’augmentation des capitaux propres et assimilés
l’augmentation des dettes de financement.

 L’autofinancement constitue le moyen de financement interne privilégié de l’entreprise. Il


traduit un surplus monétaire qui représente un potentiel de liquidité. Rappelons que
l’autofinancement est calculé par la différence entre la C.A.F. et les dividendes mis en
paiement au cours de l’exercice.

 Les cessions d’immobilisations apparaissent au niveau du C.P.C en produits non courants.


On retient dans le tableau de financement le flux du prix de cession qui représente une
ressource définitive pour l’entreprise. Le détail des cessions figure dans l’ETIC. On remarque
que les cessions d’immobilisations financières portent sur les titres de participation et les
autres titres immobilisés, alors que les réductions d’immobilisations concernant les prêts
immobilisés et les autres créances financières (dépôts, cautionnements,…)
 On retient en ressources les augmentations de capital en nature ou en numéraire, primes
d’émission, de fusion ou d’apport comprises.
Parmi les augmentations des capitaux propres assimilés, on prend en compte les
subventions d’investissement pour le montant perçu ou à recevoir.
 En ce qui concerne l’augmentation des dettes de financement il s’agit des nouveaux
emprunts (obligataires ou non) à plus d’un an, des avances, dettes, dépôts et
cautionnements nouveaux acquis au cours de l’exercice.

 Les emplois stables de l’exercice comprennent les acquisitions et augmentations


d’immobilisations, le remboursement des capitaux propres, le remboursement des
dettes de financement, les emplois en non-valeurs.

Le détail des acquisitions et augmentation d’immobilisation par l’entreprise figure dans
l’ETIC.
 Le remboursement des capitaux propres correspond à des réductions de capital, qui se
traduisent par des sorties monétaires., De fait, en sont exclues les réductions de capital par
imputation de pertes.
 Le remboursement des dettes de financement correspond aux remboursements des
emprunts, avances, dépôts et cautionnement, et dettes diverses de l’entreprise.
 Les non-valeurs figurent dans le tableau de financement car elles correspondent à de
véritables sorties monétaires.

 Le B.F.G. et la trésorerie nette de l’entreprise


Alors que les emplois et les ressources stables de l’exercice sont repris dans le tableau de
financement pour leur valeur brute, le B.F.G. et la trésorerie nette sont représentés par les
montants nets calculés et consignés dans la synthèse des masses du bilan

II – 2 – 3 : Exploitation et interprétation des


résultats

55
Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier

L’interprétation Du Tableau De Financement

Le tableau de financement constitue pour l’analyse financière un document essentiel, en


particulier quand il est pluriannuel. Il permet tout d’abord d’apprécier la politique
d’investissement et de financement de l’entreprise, et de s’assurer que l’équilibre financier
de l’entreprise est satisfaisant, en vérifiant que le F.R.F. permet de faire face au besoin de
financement global de l’entreprise.

Le tableau de financement traduit donc une synthèse de la politique financière poursuivie


par l’entreprise.

A titre indicatif, les ratios suivants peuvent être calculés à partir du tableau des masses du
bilan et/ou du tableau d’emplois et des ressources

ANALYSE CALCULS INTERPRETATION


La variation de la trésorerie
EVOLUTION DE LA Δ FRNG = Δ BFR + Δ TN s’explique par l’évolution de la
LIQUIDITE DE OU couverture du BFR par le FRNG
L’ENTREPRISE Δ FRNG - Δ BFR = Δ TN Si Δ FRNG < Δ BFR : la trésorerie se
dégrade.
EVOLUTION DE LA L’entreprise doit pouvoir
SOLVABILITE DE Dettes financières stables / CAF rembourser ses dettes stables en
L’ENTREPRISE < 3 ou 4 utilisant la totalité de la CAF de 1 ou
3 années
* Politique de financement : L’autonomie financière de
Comparaison des ressources propres l’entreprise est d’autant plus grande
(CAF + augmentation de capital + qu’elle maîtrise le recours à des
cession) à l’augmentation des dettes dettes financières et qu’elle est
financières. capable d’autofinancer sa
EVOLUTION DE LA
* Politique d’investissement : croissance.
STRUCTURE
Investis. d’exploitation moyen / L’entreprise est-elle capable au
FINANCIERE DE
Dotation moyenne aux minimum de renouveler ses moyens
L’ENTREPRISE
amortissement > 1 de production ?
* Politique de distribution de L’entreprise privilégie-t-elle
dividendes : l’autofinancement ou la
comparaison des dividendes rémunération de ses actionnaires ?
distribués à la CAF
Le BFRE ne doit pas évoluer plus
que proportionnellement au chiffre
EVOLUTION DES Evolution du BFRE :
d’affaire. Un gonflement anormal
CONDITIONS (Δ BFRE/BRFE) / (Δ CA/CA) ≤ 1
des stocks et des créances est
D’EXPLOITATION CA : Chiffre d’affaires hors taxes
révélateur de difficultés
commerciales.

56
Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier

II – 3 : Les autres tableaux de flux et


leurs particularités 

II – 3 – 1 : les flux de


trésorerie
On classe les flux financiers de l'entreprise en quatre catégories : les flux d'exploitation et les
flux d'investissement d'une part, qui sont générés par l'activité de l'entreprise ; les flux
d'endettement et les flux des capitaux propres d'autre part, qui correspondent à son
financement.

Le cycle d'exploitation se caractérise par un décalage entre les flux de trésorerie positifs et
les flux négatifs du fait du rythme de production (variable selon l'activité) et de la politique
commerciale (crédits clients et fournisseurs).

Solde des flux des différents cycles d'exploitation en cours, l'Excédent de Trésorerie
d'Exploitation (ETE) représente les flux de trésorerie sécrétés par l'exploitation pour une
période donnée : il est la différence (en règle générale positive) entre les recettes
d'exploitation et les dépenses d'exploitation.

En termes de trésorerie, les dépenses d'investissement doivent modifier le cycle


d'exploitation afin de sécréter ultérieurement des flux de recettes d'exploitation supérieurs.
Elles ont pour vocation d'améliorer le cycle d'exploitation en lui permettant de dégager sur
le long terme une rentabilité supérieure. Cette rentabilité n'est mesurable que sur plusieurs
cycles d'exploitation contrairement aux dépenses d'exploitation qui se rattachent à un seul
cycle. L'investisseur renonce ainsi à une consommation immédiate pour bénéficier de flux
supérieurs s'étalant sur plusieurs cycles d'exploitation.

La différence ETE - dépenses d'investissement correspond aux flux de trésorerie disponibles


(avant impôts).

Lorsque les flux de trésorerie disponibles sont négatifs, il existe un besoin auquel l'entreprise
fait face grâce à son cycle de financement : les capitaux propres et les ressources d'emprunt.

Parce que les capitaux propres courent le risque de l'entreprise, le niveau de leur
rémunération est aléatoire et dépend du succès de l'opération.

Lorsque l'entreprise complète son financement au moyen de capitaux d'emprunts, elle


prend l'engagement de verser des flux de remboursement et de rémunération (frais
financiers) aux prêteurs indépendamment de la réussite de l'opération. L'endettement est
donc une avance sur flux d'exploitation sécrétés par l'investissement et qui est garantie par

57
Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier

les capitaux propres.

Les placements financiers dont la logique est différente de l'investissement doivent être
considérés globalement avec l'endettement : on raisonnera donc toujours en endettement
net (des placements financiers) et en charges financières nettes (des produits financiers).

II – 3 – 2 : Le tableau pluriannuel des flux


financiers

II – 3 – 2 – 1 : Description du T.P.F.F

Le tableau pluriannuel des flux financiers (annexe) repose sur une notion centrale qui est
l’excédent de trésorerie (E.T.E). L’entreprise qui dispose d’une trésorerie suffisante pourra
autofinancer sans problème ses investissements industriels. Dans le cas contraire, elle devra
recourir à l’endettement pour réaliser ses investissements et elle compromettra à terme sa
pérennité.

Le tableau pluriannuel des flux financiers est généralement établi sur 4 à 5 exercices
successifs et distingue au niveau des flux financiers de l’entreprise : les flux relatifs à
l’exploitation, à la croissance et au résultat, les flux liés au financement de la croissance par
le résultat, l’endettement net et ses contreparties, les autres flux financiers.

Les flux relatifs à l’exploitation, à la croissance et au résultat

Le point de départ est le résultat brut d’exploitation selon la terminologie du comptable


1975 qui correspond à l’excédent brut d’exploitation (A). A savoir que l’E.B.E traduit le
surplus monétaire potentiel sécrété par l’exploitation avant prise en considération de la
politique financière de l’entreprise, de sa politique d’amortissement et de la fiscalité.
L’excédent de trésorerie d’exploitation (C) est ensuite dégagé par la différence entre l’E.B.E
et la variation du besoin en fonds de roulement induit par l’exploitation (B).

E.T E = E.B.E – Variation B.F.R.E

Les flux liés au financement de la croissance par le résultat

Le solde d’exploitation (E) est obtenu par la différence entre l’E.T.E © et les investissements
en immobilisations (D). Ce solde est encore appelé solde interne ou disponible après
financement de la croissance (DAFIC).

Solde d’exploitation ou DAFIC = E.T.E – Investissement en immobilisations

58
Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier

L’endettement net et ses contreparties

Le solde financier ou solde externe (F) s’obtient en déduisant de la variation de la dette


totale les charges financières (y compris celle afférente au leasing) et l’impôt sur les
bénéfices.

Solde financier = Variation nette de la dette – Charges financières (et leasing) – Impôts
sur les bénéfices

On calcul le solde courant (G) ou le solde de gestion, en faisant la somme du solde


d’exploitation (E) et du solde financier (F) :

Solde courant = Solde d’exploitation + Solde financier

Les autres flux financiers

Les autres flux financiers regroupent tous les éléments qui n’ont pas été pris en compte
précédemment et qui sont très hétérogènes (charges exceptionnelles, investissements hors
exploitation, produits financiers, produits exceptionnels, produits de cessions d’élément
d’actifs, augmentation de capital, variation du besoin en fonds de roulement hors
exploitation,...)

Le bouclage de la variation de trésorerie se fait en corrigeant le solde courant (G) des autres
flux financiers :

Variation du disponible = Solde courant +/– Autres flux financiers

II – 3 – 2 – 2 : Analyse du T.P.F.F

L’équilibre financier de l’entreprise se caractérise par :

 Un solde d’exploitation (E) légèrement positif ;


 Un solde financier (G) légèrement positif ;
 Un solde courant (G) proche de 0.

Une croissance équilibre nécessite un solde économique (E) légèrement positif. Cependant,
un solde d’exploitation largement positif peut traduire une politique de sous investissement
ou de déstockage, qui peut être tout à fait préjudiciable à l’entreprise. De la même façon, un
solde d’exploitation strictement négatif est l’indice d’une rentabilité insuffisante, l’entreprise
devant recourir à l’endettement pour faire face à ses engagements (remboursement de
dettes, paiement des charges financières, règlement des impôts,…)

59
Projet de fin d’études « IGA » Analyse et Diagnostic financier

Un solde financier (E) légèrement négatif est le signe d’un endettement équilibré. Un solde
positif signifie que les nouveaux crédits contractés ont permis ont de dégager des excédents
qui ont servi au financement des investissements et à l’amélioration des disponibilités de
l’entreprise.

Un solde négatif indique un faible recours à l’endettement qui peut être justifié par
l’importance du flux de trésorerie d’exploitation (E) ou par la difficulté de l’entreprise à lever
du crédit. Dans ce cas, l’entreprise doit rechercher d’autres ressources (augmentation de
capital, cession d’actifs, etc.) pour faire face à ses besoins de financements.

II – 3 – 2 – 3 : Limites du T.P.F.F

Malgré ses apports intéressants au niveau de l’analyse financière, le T.P.F.F souffre de


plusieurs critiques. En matière d’investissement tout d’abord, le T.P.F.F conduit l’entreprise à
s’engager dans la voie de l’investissement sur la base de l’E.T.E. L’application de cette règle
peut conduire l’entreprise à sur-investir dans des projets non rentables en cas d’E.T.E
suffisant, ou refuser des investissements à forte rentabilité en cas d’E.T.E insuffisant. Le
raisonnement est donc tout à fait contestable dans la mesure où toute décision
d’investissement dans l’entreprise doit être essentiellement fondée sur l’appréciation des
flux de trésorerie générés par le projet. Ainsi, le T.P.F.F privilégie les opérations industrielles
et classe au second plan les investissements financiers qui sont regroupés avec les autres
flux financiers. Ceci revient à dissimuler les stratégies de croissances externes de
l’entreprise, alors qu’elles occupent une place de plus en plus importante dans les
restructurations industrielles et financières observées de part le monde.

Sur le plan de financement, l’endettement joue un rôle marginal, dans le sens où il n’exerce
qu’un rôle d’ajustement dans le financement de la croissance. L’entreprise s’endette en effet
pour rembourser ses dettes anciennes, payer ses charges financières et régler ses impôts. Ce
principe va à l’évidence à l’encontre des observations empiriques qui montrent au contraire
que l’endettement joue un rôle fondamental dans le financement du cycle d’investissement
et du cycle d’exploitation de l’entreprise.

Il est également surprenant de relever que l’augmentation de capital est classée comme
ressource exceptionnelle alors qu’elle constitue une ressource normale pour le financement
de la croissance de l’entreprise.

II – 3 – 3 : Le model
FITREX
II – 3 – 3 – 1 : Description et analyse
du modèle

Le modèle FITREX procède d’une démarche comparable à celle du tableau pluriannuel des
flux financiers à deux niveaux. Tout d’abord, le FITREX est tissu des critiques adressées au
concept de capacité d’autofinancement qui, compte tenu de son caractère de flux de
trésorerie potentiel, ne constitue pas un indicateur pertinent d’appréciation de la solvabilité

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de l’entreprise. Ensuite, le FITREX fixe également, une règle plancher pour apprécier le
risque financier de l’entreprise.

TABLEAU DE FLUX FINANCIERS

Autofinancement brut d’exploitation


+/- Variation structurelle du besoin de financement d’exploitation
= Flux interne de trésorerie d’exploitation
- Charges financières
= Flux de trésorerie disponible

Ce tableau de flux financier permet de mettre en évidence trois agrégats :


L’autofinancement brut d’exploitation, flux interne de trésorerie d’exploitation (FITREX) et la
trésorerie disponible.

L’autofinancement brut d’exploitation

Il est calculé par la différence entre, d’une part la production, et d’autre part les
consommations de matières ainsi que toutes les charges internes décaissables de
l’entreprise, exclusion faite des charges financières. Cet autofinancement doit normalement
être positif car « une entreprise qui ne remplit pas cette condition de manière régulière en
moyenne période n’est manifestement pas viable et est appelée à disparaître à plus ou
moins brève échéance ».

Le FITREX
L’autofinancement brut d’exploitation corrigée de la variation structurelle du besoin de
financement de l’exploitation constitue le FITREX

FITREX = Autofinancement brut d’exploitation +/- Variation structurelle du besoin de


financement de l’exploitation
Notons que le FITREX s’apparente à l’E.T.E qui est calculé par la différence entre l’E.B.E et la
variation du B.E.R.E

Il est également important de souligner le financement de la variation structurelle du besoin


de financement du cycle d’exploitation par le résultat. Ceci signifie que les besoins
conjoncturels peuvent être satisfaits par les concours bancaires courants.

Le flux de trésorerie disponible

Ce flux est calculé par la différence entre le FRITEX et les charges financières.

Flux de trésorerie disponible = FITREX – Charges financières (y compris leasing)

Ainsi la solvabilité de l’entreprise est assurée quand le FRITEX permet de faire face aux
charges financières. Une entreprise disposant d’un flux de trésorerie disponible positif sera
en position favorable pour obtenir de nouveaux crédits. Par contre, une entreprise

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déséquilibrée implique pour l’entreprise le recours au crédit pour régler ses charges
financières, cette situation étant difficilement sur le plan bancaire.

II – 3 – 3 – 2 : Les limites de FITREX

Le modèle FITREX n’échappe pas aux critique. En effet, ce modèle exclut des
remboursements à effectuer, les dettes, en partant du principe que celles-ci sont
remboursées au moyen de nouveau crédits car les entreprises ne dégagent pas
suffisamment de trésorerie pour faire face à leurs engagements vis-à-vis des banques. Cette
position s’inscrit en rupture totale par rapport aux règles classiques garantissant la
solvabilité et l’équilibre financier de l’entreprise. Et c’est pour cette raison que le FITREX
pourrait être affiné en intégrant des flux à couvrir par l’entreprise.

FITREX > Charges financières + Remboursements des dettes

Par ailleurs, l’exercice d’un flux de trésorerie disponible positif tenant compte du
remboursement de la dette en principal et en intérêts ne saurait constituer une base de la
capacité d’endettement complémentaire de l’entreprise. Il faut en effet tenir compte non
seulement de sa capacité de remboursement et d‘endettement bilantielle, mais aussi du
degré du risque compte tenu du taux d’intérêt de la dette.

II – 3 – 4 : Le tableau de flux de trésorerie


de

II – 3 – 4 – 1 : Présentation du tableau

La vie de l’entreprise est découpée en trois grandes fonctions : l’exploitation,


l’investissement et le financement qui sont bien présenté selon la structure du tableau
(annexe)

La fonction exploitation

Il s’agit d’une conception large de l’exploitation qui s’appuie sur un résultat net qui tient
compte de charges et de produits financiers ainsi que d’éléments courants et non courants.

La fonction investissement

Il s’agit également d’une conception large de l’investissement qui intègre aussi bien les
investissements et les désinvestissements corporels, incorporels que financiers. Notons que
les subventions d’investissement sont déduites des opérations d’investissement alors
qu’elles pourraient être intégrées dans la fonction financement.

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La fonction financement

La fonction financement recouvre les mouvements de capitaux propres (augmentation ou


diminution, exclusion faite des incorporations de réserves au capital), des mouvements
d’endettement (exclusion faite de la trésorerie passif), de même que les dividendes mis en
paiement au cours de l’exercice et les avances reçues des tiers.

A savoir que les charges financières, les produits financiers et les investissements financiers
ne rentrent pas dans la fonction de financement.
Ainsi le tableau de flux de l’O.E.C.C.A permet de dégager les soldes suivants :
- Flux de trésorerie provenant de (affecté à) l’exploitation (A)
- Flux de trésorerie provenant de (affecté aux) opérations d’investissement (B)
- Flux de trésorerie provenant de (affecté aux) opérations de financement (C)

Variation trésorerie = A + B + C

II – 3 – 4 – 2 : Interprétation du tableau

L’analyse du tableau des flux de trésorerie constitue un instrument intéressant d’analyse et


de l’entreprise.

L’examen de l’évolution des flux de trésorerie provenant des opérations d’exploitation


fournit un excellent indicateur de la situation de liquidité de l’entreprise. L’analyse des flux
de trésorerie affectés aux opérations d’investissement de l’entreprise et sur les stratégies de
croissance poursuivies (interne ou externe). Enfin l’analyse des opérations de financement
fournit des informations intéressantes sur les choix de politique financière adoptés par
l’entreprise.

L’examen des soldes dégage des informations importantes :


Une trésorerie d’exploitation supérieure aux besoins d’investissement (A>B) est un signe de
liquidité. Aussi, il serait intéressant d’examiner l’utilisation de l’excédent liquidité (C).
En cas d’insuffisance de trésorerie (A<B), il est important d’analyser le mode de financement
retenu (augmentation de capital, endettement, etc.) et de s’assurer de l’équilibre financier
et de la solvabilité de l’entreprise.

Une identité entre la trésorerie d’exploitation et les besoins d’investissement (A=B) signifie
que l’entreprise est en mesure d’assurer l’autofinancement de ses investissements.

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